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BelleMuezza

La plus grande usine marémotrice du monde est tombée à l’eau!

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Le gouvernement britannique a renoncé le 18 octobre 2010 à l’usine marémotrice géante envisagée depuis 2006 sur l’estuaire de la rivière Severn.

Inspiré par l’usine de la Rance, le barrage qui devait relier les villes de Cardiff (Pays de Galle) et Weston-Super-Mare (Somerset) sur 16 km avait été relancé en 2006 après des décennies d’atermoiements, afin de profiter du marnage local de 14 m, le second plus élevé au monde.

Cette colossale ressource hydraulique devait fournir, sans émissions de CO2, une puissance de 8 640 MW, soit l’équivalent de 5 réacteurs nucléaires de type EPR : assez pour subvenir à 5 % des besoins d’électricité du Royaume-Uni, soit 17 TWh.

Mais il aurait fallu pour cela régler une addition s’élevant potentiellement à une quarantaine de milliards d’euros… Trop risqué pour un gouvernement britannique lancé dans une campagne de réduction systématique des déficits publics.

Le projet était par ailleurs contesté car il aurait entraîné la destruction de vastes zones humides, refuge de dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs.

Les défenseurs de l’environnement se refusent cependant à pavoiser : pour compenser l’énergie perdue sur la Severn, Westminster a décidé de construire 8 centrales nucléaires.... C'était avant Fukushima... Et maintenant qu'en est-il... A suivre...

Sciences et Vie octobre 2010

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DINARD (France / Ille-et-Vilaine) - Le projet de construction d'une usine marémotrice en Grande-Bretagne a relancé le débat sur l'impact sur l'écosystème du barrage de la Rance près de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) qui, selon des organisations environnementales, a été sous-évalué, ce qu'EDF réfute.

En Grande-Bretagne, un consortium d'investisseurs privés, Hafren Power, envisage la construction d'une usine similaire à celle de la Rance, mais 25 fois plus puissante, sur la Severn, dans le sud-ouest du royaume.

D'une longueur de 18 kilomètres, l'usine envisagée sur la Severn, avec 1.026 turbines, devrait produire 5% de la consommation électrique du Royaume-Uni. En comparaison, l'usine bretonne barre le fleuve côtier La Rance sur 750 mètres avec ses 24 turbines immergées et fournit 500.000 MW/h, soit l'équivalent de la consommation d'une ville de 240.000 habitants.

Le seul précédent en Europe de ce type d'usine, c'est celle de la Rance qui représente donc un retour d'expérience majeur pour juger concrètement de l'impact environnemental d'un barrage sur un estuaire, a expliqué à l'AFP Jonathan White, président du Severn Rivers Trust (SRT), une organisation écologiste locale.

Après quelques recherches et interviews de responsables de collectivités en Bretagne, M. White, auteur d'un film de 16 minutes sur le barrage de la Rance, a partagé ses conclusions avec des organisations environnementales et des parlementaires britanniques. Selon lui, il y a un impact extraordinaire en termes de sédimentation.

Plusieurs groupes environnementaux britanniques se sont appuyés sur les conclusions concernant la Rance pour plaider l'abandon du projet de la Severn.

Et en juin, une commission parlementaire britannique sur l'Energie et le Climat a conclu que le projet de la Severn ne donne pas suffisamment d'informations sur les conséquences économiques et environnementales de la construction d'un barrage, selon un porte-parole du ministère britannique de l'Energie, contacté par l'AFP.

De son côté, EDF réfute toute minimisation de l'impact sur l'environnement. Ce n'est pas un estuaire qui présente une sédimentation plus importante que d'autres estuaires voisins, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'énergéticien français, avant d'ajouter: l'écosystème de la Rance est riche et a retrouvé un équilibre.

EDF a témoigné devant la commission parlementaire britannique et a donné une image très positive du bilan environnemental de ce barrage. Mais quand nous nous sommes rendus en Bretagne, nous en avons retiré une image très différente, a souligné Jonathan White. Le gouvernement britannique doit se prononcer dans les prochaines semaines sur le projet de la Severn.

En Bretagne, les associations, qui ne remettent pas en cause l'usine de la Rance, dénoncent de longue date ses effets environnementaux.

Parmi ceux-ci, Henri Thébault, rapporteur de la commission associative Estuaire Rance, un organisme rassemblant des associations environnementales, relève la disparition de plusieurs milliers d'hectares de pré-salés, avec leur éco-système, remplacés par une végétation terrestre, comme des chênes. Il note aussi le développement de l'envasement, avec d'importants dépôts de sédiments qui ne sont plus évacués quotidiennement. De plus, l'envasement remet en cause la navigabilité de l'estuaire, notamment entre Dinan et la mer.

Le barrage a été construit dans les années 1960, à une époque où l'environnement n'était pas une préoccupation pour la société. La convention de concession entre EDF et l'Etat, propriétaire du domaine maritime, a été signée en 1966 pour une durée de 75 ans. Depuis, EDF s'en tient à la convention qui ne lui impose aucune obligation environnementale, déplore M. Thébault.

Techniquement, EDF avait les moyens d'éviter sans difficulté ces effets environnementaux négatifs. Mais ça lui aurait coûté de l'argent. Et comme la convention avec l'Etat ne l'y contraignait pas, elle ne l'a pas fait, assure M. Thébault.

Avec les pouvoirs publics et les collectivités, la commission Estuaire Rance travaille à la recherche d'un bon niveau de compromis entre le fonctionnement de l'usine marémotrice et la protection de l'environnement, souligne M. Thébault. Mais plus on attend, plus le coût des travaux sera élevé, relève-t-il.


ROMANDIE 20/7/2013

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Londres - Une entreprise britannique a dévoilé lundi un projet visant à construire une centrale marémotrice géante dans un lagon artificiel sur la côte du Pays de Galles, qui serait capable d'alimenter en électricité l'ensemble de la province.

Ce projet consiste à ériger près de Cardiff un lagon artificiel, dans l'estuaire de la Severn, ce fleuve qui sépare le Pays de Galles du sud-ouest de l'Angleterre. Ce lagon serait équipé de 90 turbines exploitant les marées pour produire de l'électricité, a expliqué dans un communiqué Tidal Lagoon Power, la société à l'origine du projet.

 Image d'une partie du projet imaginé par Tidal Lagoon Power, la société à l'origine du projet. Independent.co.uk.

Par son ampleur, ce projet dépasse a priori toutes les installations marémotrices existantes ou en projet. L'usine marémotrice de Cardiff aurait une capacité énorme, qui pourrait aller de 1.800 à 2.800 mégawatts selon le schéma retenu, soit l'équivalent de deux ou trois réacteurs nucléaires de taille moyenne. De quoi alimenter en électricité 1,5 million de foyers, soit plus que la totalité des habitants du Pays de Galles, et ce pendant 120 ans, selon Tidal Lagoon Power.

En comparaison, la célèbre centrale marémotrice de la Rance, en Bretagne (ouest de la France), mise en service dans les années 1960, dispose d'une capacité de 240 mégawatts seulement.

Longtemps la plus grande installation du genre, l'usine de la Rance a été supplantée en 2011 par la centrale de Sihwa, en Corée du Sud, pays où une autre usine marémotrice de plus de 1.000 mégawatts devrait être inaugurée cette année, à Incheon.

Le projet de Cardiff n'en est toutefois qu'à ses débuts. Tidal Lagoon Power espère soumettre une demande de permis de construire en 2017, en vue d'une mise en service potentielle en 2022.

Le coût total du projet n'est pas chiffré mais l'entreprise estime que pour être rentable, l'électricité produite devrait être vendue entre 90 et 95 livres par mégawattheure, un prix de revient proche des nouveaux réacteurs nucléaires projetés au Royaume-Uni.

Si la taille du projet donne le tournis, l'entreprise n'en est pas à son coup d'essai : Tidal Lagoon Power est déjà derrière un projet de centrale du même type dans la baie de Swansea, toujours au Pays de Galles, d'une capacité plus modeste de 320 mégawatts, qui lui permettrait de démontrer la faisabilité de sa technologie, et constituerait une première mondiale.

La remise éventuelle d'un permis de construire pour ce projet pilote, qui suscite l'intérêt officiel du gouvernement britannique, est attendue en juin. L'entreprise a confirmé par ailleurs envisager quatre autres centrales du même type sur les côtes britanniques, soulignant que si l'ensemble de ses projets voyaient le jour, ils pourraient couvrir 8% des besoins en électricité du Royaume-Uni.

Le Royaume-Uni, qui dispose du meilleur potentiel en la matière en Europe, est en pointe dans l'exploitation des énergies marines renouvelables (EMR), des plus avancées comme les éoliennes marines, à celles encore balbutiantes comme les hydroliennes. Les hydroliennes sont des turbines actionnées par les courants marins, sans être intégrées à un ouvrage de type barrage ou lagon.

Le gouvernement a ainsi donné le mois dernier son feu vert à la construction d'un double parc d'éoliennes en mer du Nord, au large de la côte nord-est de l'Angleterre, qui pourra alimenter simultanément 1,8 million de foyers.

L'estuaire de la Severn est une des zones jugées les plus propices pour développer les énergies marines. Depuis les années 1970, plusieurs projets de barrages, similaires à l'usine de la Rance, ont été proposés sans succès dans la zone, non sans soulever des craintes concernant l'impact sur l'écosystème fluvial. Le dernier en date a été rejeté par le gouvernement en 2013.

Romandie 2/3/2015

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