Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

BOIS TROPICAL : commerce illégal

Messages recommandés


BOIS TROPICAL : commerce illégal



La demande en bois est en pleine croissance en France. Pour satisfaire cette demande, notre pays importe de plus en plus de bois tropical. La France serait ainsi le premier importateur européen de bois tropical d’Afrique centrale selon le WWF.

La demande en bois est en pleine croissance en France. Pour satisfaire cette demande, notre pays importe de plus en plus de bois tropical. La France serait ainsi le premier importateur européen de bois tropical d’Afrique centrale selon le WWF. Nous contribuons également de manière conséquente au commerce illégal de bois avec près de 40 % de nos importations de bois tropical qui résulteraient de l’exploitation illégal des forêts. La France s’approvisionne en effet auprès de pays dont les volumes de bois illégal sont importants : 47 % du bois est exploité illégalement au Brésil, 73 % en Indonésie, 30 % au Cameroun.

Les forêts tropicales abritent plus de la moitié des espèces vivantes de la planète. Or elles font également l’objet d’une destruction et d’une sur-exploitation entraînant la disparition de 14 millions d’hectares de forêts tropicales par an. Les causes sont souvent multiples et varient selon les régions : conversion en terres agricoles (plantations de palmiers à huile, culture du soja, élevage bovin), exploitation du bois, extraction minière, construction de routes…

Les essences tropicales commercialisées sont pour une bonne part d’entre elles des espèces menacées d’extinction à plus ou moins court terme à cause de leur raréfaction et d’une couple trop intensive. La disparition des forêts tropicales entraîne de plus un impact important sur la faune et la flore locale avec une réduction et une fragmentation de leurs habitats et une augmentation de la chasse et du commerce illégal des espèces à cause de la construction de routes et une meilleure accessibilité aux milieux (et notamment aux zones cœurs qui étaient jusqu’à présents peu accessibles et constituaient des zones refuges).

Outre l’impact direct sur la biodiversité, l’importation de bois tropical nécessite l’utilisation de moyens de transports comme l’avion ou les bateaux. Ces modes de locomotions sont gourmands en énergie et participent ainsi au rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et au réchauffement climatique. A contrario, l’utilisation de bois local nécessite des trajets moins long et permet donc de limiter la pollution de notre environnement. Selon les chiffres de l’ONU, 20 % des émissions mondiales de CO2 dans les années 1990 étaient dus à la déforestation.




Source : Protection des Animaux.org / Conservatoire Nature - Auteur GB

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
C'est à cause de ça aussi que les forêts elles disparaissent et les animaux qui vivent dedans aussi. Il faut obliger les pays à arrêter ce commerce.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Invité Juho68
Bonjour,
ce chiffre de 40% me paraît un peu exagéré. En effet, de nombreuses actions sont aujourd'hui mises en place pour lutter contre le bois illégal. La certification PEFC (certes peu présente en Afrique) ou encore la certification FSC (dont la WWF est l'un des fondateurs), ou encore plus récemment les accords FLEGT (dont je doute un peu, personnellement) sont là pour faire attention à ces problèmes.
FSC et PEFC sont basées sur trois principaux piliers: l’économie, l'environnement et le social et luttent donc activement face aux différents problèmes que vous citez.
En revanche, les accords FLEGT mis en place par l'Union Européenne sont plus douteux, puisqu'ils ne prennent en compte que la légalité du bois.

Par ailleurs, supposons que la France arrête dès aujourd'hui d'importer du bois tropical. Comment répondre à la demande du marché français? Le bois tempéré ne peut pas être utilisé dans toutes les conditions.

Merci néanmoins d'avoir parlé de bois tropical et non de bois exotique, qui est, rappelons-le, un abus de langage. Le bois exotique désigne le bois qui ne vient pas de France. Un pin sylvestre Finlandais est donc un bois exotique.

Le chiffre avancé par la WWF provient d'une étude qui déclare qu'un bois est illégal lorsqu'il n'est pas certifié (certification et légalité sont deux choses différentes), lorsque le pays d'origine n'est pas indiqué, ou encore lorsque le nom scientifique de l'essence n'est pas mentionné. J'ai rarement vu des meubles en Quercus robur ou en Fraxinus excelsior dans les commerces français, donc le bois européen importé en France serait illégal?

Je comprends tout à fait qu'il faut protéger les forêts et les milieu de vie en zone tropicale, et je suis actif pour cette préservation, mais le problème est qu'aujourd'hui, la majorité des gens ne comprennent pas ce que signifie certification, illégalité, etc.
Attention à ne pas croire tout ce qui est dit, il faut se déplacer dans les ports, aller voir les bois qui arrivent en France, et on constatera alors que 40% est un chiffre un peu abusif. Encore une fois, je ne dis pas qu'il n'y a pas du tout de bois illégal en France, mais le bois tempéré l'est tout autant, si ce n'est plus que le tropical (Russie, Ukraine entre autres).

Voilà, j’espère que vous n'avez pas ressenti d’agression dans mes mots car il n'y en avait aucune.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Gibson affirme ne pas avoir importé illégalement d'ébène pour ses guitares


La société Gibson, mondialement réputée pour ses guitares, a assuré vendredi ne pas importer illégalement de l'ébène, après une saisie de bois dans ses ateliers du Tennessee par les services américains de protection de la nature.

"Nous ne faisons pas de contrebande", a affirmé sur CNN le directeur général de l'entreprise Henry Juszkiewicz, "nous importons du bois pour faire les manches (de guitare) régulièrement d'Inde depuis 17 ans".

La police a perquisitionné et saisi le 24 août un stock de bois précieux dans les locaux du célèbre fabricant des Les Paul, Epiphone et autres guitares utilisées par B.B. King, Paul McCartney, Eric Clapton, The Edge de U2 ou autrefois Bob Marley et John Lennon.

"C'était un cauchemar. Il y avait des gens assis là qui fabriquaient des guitares. Nous n'avons pas d'armes", a ajouté M. Juszkiewicz, selon qui les saisies dans les ateliers de Memphis et Nashville représentent près d'un million de dollars (700.000 euros) en bois et en documents.

Une opération semblable avait déjà eu lieu il y a deux ans.

Les bois d'importation sont très importants dans la confection d'une guitare, chaque essence donnant un son différent.

Gibson n'a pas fait l'objet d'inculpation mais les agents chargés de la protection de la nature soupçonnent l'entreprise d'avoir violé une loi américaine qui interdit toute importation de bois lui-même exporté en violation des lois d'un autre pays.

"Nous sommes en cours d'enquête", a indiqué à l'AFP un porte-parole du service chargé de la protection de la nature sans donner plus de précision.

Les saisies effectuées le 24 août font craindre aux guitaristes en tournée internationale de voir leurs instruments saisis par les douanes s'ils ne peuvent pas prouver l'origine du bois utilisé pour les fabriquer. "La loi dit que si une guitare ou tout instrument passe une frontière, vous devez connaître le bois dont il est fait et d'où il vient", selon M. Juszkiewicz.

Michelle Obama, l'épouse du président américain Barack Obama, avait offert en 2009 une guitare Gibson à Clara Bruni-Sarkozy, l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, lors d'un voyage en France.

Sciences et Avenir 04/09/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Trafic d'ébène : pas de problème pour voyager avec sa guitare Gibson


Les propriétaires de guitares Gibson n'ont pas à craindre d'être arrêtés aux frontières américaines pour trafic illégal de bois d'ébène, le bois qui compose les célèbres instruments et qui pourrait être importé illégalement, a affirmé mercredi le gouvernement américain.

"Ceux qui sans le savoir possèdent un instrument ou tout autre objet composé de bois importé illégalement, acquis ou vendu en violation de la loi, ne risquent pas d'être poursuivis", indique une lettre des ministères de la Justice et de l'Intérieur, en réponse à la demande d'une élue.

"Le gouvernement concentre ses efforts sur ceux qui font du trafic d'espèces en voie de disparition et en font commerce", ajoutent les ministères.

La lettre a été envoyée à Marsha Blackburn, vice-présidente du sous-comité au Commerce de la Chambre des représentants et élue républicaine du Tennessee (sud) où sont fabriquées les guitares Gibson.

Sa demande faisait suite à une saisie de bois début septembre dans les ateliers Gibson par les services américains de protection de l'environnement, qui soupçonnent l'entreprise d'avoir violé une loi américaine interdisant toute importation de bois lui-même exporté en violation des lois d'un autre pays.

Gibson qui fabrique les Les Paul, Epiphone et autres guitares utilisées par B.B. King, Paul McCartney, Eric Clapton, The Edge de U2 ou autrefois Bob Marley et John Lennon, avait affirmé n'avoir commis aucune infraction.

Des vendeurs de guitares s'étaient émus du risque pour les musiciens en tournée d'être arrêtés aux frontières et voir leurs instruments saisis.

Le patron de Gibson, Henry Juszkiewicz, avait rappelé sur CNN que Michelle Obama, l'épouse du président américain Barack Obama, avait offert en 2009 une guitare Gibson à Clara Bruni-Sarkozy, l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, lors d'un voyage en France.



Sciences et Avenir 21/09/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Juho68 a écrit:
ce chiffre de 40% me paraît un peu exagéré. En effet, de nombreuses actions sont aujourd'hui mises en place pour lutter contre le bois illégal. La certification PEFC (certes peu présente en Afrique) ou encore la certification FSC (dont la WWF est l'un des fondateurs), ou encore plus récemment les accords FLEGT (dont je doute un peu, personnellement) sont là pour faire attention à ces problèmes.
FSC et PEFC sont basées sur trois principaux piliers: l’économie, l'environnement et le social et luttent donc activement face aux différents problèmes que vous citez.
En revanche, les accords FLEGT mis en place par l'Union Européenne sont plus douteux, puisqu'ils ne prennent en compte que la légalité du bois.

Par ailleurs, supposons que la France arrête dès aujourd'hui d'importer du bois tropical. Comment répondre à la demande du marché français? Le bois tempéré ne peut pas être utilisé dans toutes les conditions.

Merci néanmoins d'avoir parlé de bois tropical et non de bois exotique, qui est, rappelons-le, un abus de langage. Le bois exotique désigne le bois qui ne vient pas de France. Un pin sylvestre Finlandais est donc un bois exotique.

Le chiffre avancé par la WWF provient d'une étude qui déclare qu'un bois est illégal lorsqu'il n'est pas certifié (certification et légalité sont deux choses différentes), lorsque le pays d'origine n'est pas indiqué, ou encore lorsque le nom scientifique de l'essence n'est pas mentionné. J'ai rarement vu des meubles en Quercus robur ou en Fraxinus excelsior dans les commerces français, donc le bois européen importé en France serait illégal?

Je comprends tout à fait qu'il faut protéger les forêts et les milieu de vie en zone tropicale, et je suis actif pour cette préservation, mais le problème est qu'aujourd'hui, la majorité des gens ne comprennent pas ce que signifie certification, illégalité, etc.
Attention à ne pas croire tout ce qui est dit, il faut se déplacer dans les ports, aller voir les bois qui arrivent en France, et on constatera alors que 40% est un chiffre un peu abusif. Encore une fois, je ne dis pas qu'il n'y a pas du tout de bois illégal en France, mais le bois tempéré l'est tout autant, si ce n'est plus que le tropical (Russie, Ukraine entre autres).


Merci pour ce commentaire constructif... que je viens de découvrir... Toutes mes excuses...
Une petite information tirée de l'enquête en cours à propos des bois utilisés pour les guitares Gibson...

... Les autorités d'enquête ont été aidées par l'organisation de défense des droits de l'homme Global Witness et par l’EIA (Environmental Investigation Agency). Ils ont réussi à identifier à la demande de l'administration malgache de gestion du Parc national de Masoala certains acteurs opaques des réseaux d'abattages de bois précieux. Les résultats de leurs recherches sont disponibles dans leur étude sur le commerce international de bois de rose, d'ébène et de palissandre.

Une véritable mafia de revendeurs de bois exotiques sans scrupules, dont la société Thunam Roger, pille illégalement et depuis plusieurs années les forêts de Madagascar. Même le Parc national de Masoala, pourtant protégé théoriquement de telles pratiques, n'est pas épargné. Des centaines de conteneurs remplis de bois précieux menacés de disparition tels les bois de rose et d'ébène, sont empilés dans des entrepôts et ports de l'île dans l'attente d'être exportés. Un importateur connu est le négociant en bois Theodor Nagel, basé à Hambourg en Allemagne.

Le « Conseil de Soutien de la Forêt » (Forest Stewardship Council - FSC) se retrouve une nouvelle fois sous le feu des critiques. L'association basée à Bonn décerne son label pour la « gestion responsable des forêts ». Or dans la pratique, le FSC est dominé par l'industrie du bois, le résultat étant des normes laxistes, fraudes fréquentes et certifications scandaleuses. Le groupe Gibson doit certainement ses 5 labels FSC à ses relations étroites avec le FSC lui-même et à l'association Rainforest Alliance.

Je suis d'accord avec vous sur le fait que certaines informations doivent être lues avec prudence... Mais en l'occurrence, les sites que je sélectionne sont en général digne de foi... Je ne choisis pas au hasard mes sources d'informations...

Cela dit, figurez-vous que moi aussi j'avais trouvé les chiffres annoncés exhorbitants... Mais, hélas, ils se recoupent avec d'autres...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
ANTANANARIVO - Le prince Patrick Zakariasy, chef coutumier malgache, qui a accusé un proche du pouvoir de tremper dans un trafic de bois de rose à Madagascar, a été placé en détention provisoire mardi en attendant d'être jugé pour propagation de fausse nouvelle, a-t-on appris auprès de son avocat.

Le prince Zakariasy, qui est à la tête d'une association de notables luttant pour la moralisation de la vie politique malgache, a fait scandale le mois dernier en affirmant détenir des preuves qu'une importante cargaison de bois de rose avait été exportée sous couvert d'une fausse déclaration en douane. Il a mis en cause Sodiatrans, une société de transport appartenant à un proche du président Andry Rajoelina, Mamy Ravatomanga. Ce dernier a porté plainte.

Le prince est poursuivi pour propagation de fausse nouvelle et faux et usage de faux, selon Me Willy Razafinjatovo, son avocat. En outre, quatre journalistes malgaches, accusés de complicité de diffamation pour avoir publié les propos du prince, ont été présentés mardi au parquet qui les a remis en liberté sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès.

L'abattage et l'exportation de bois de rose, une essence protégée endémique à Madagascar et prisée en Asie, notamment pour l'ébenisterie de luxe, sont interdits pour tenter d'enrayer la destruction anarchique de ces forêts. Les stocks abattus sont en cours d'inventaire et ne peuvent en principe pas quitter la Grande Ile.


ROMANDIE.COM 13/11/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
LONDRES - Le Mozambique, l'un des pays les plus pauvres au monde, a perdu près de 30 millions de dollars (22 millions d'euros) en 2012 en raison d'un trafic illégal de bois vers la Chine, selon le rapport d'une ONG rendu public jeudi à Londres.

La moitié du bois exporté vers la Chine depuis le Mozambique est illégale, affirme l'Agence d'investigation environnementale (EIA, Environmental Investigation Agency) dont les enquêteurs se sont fait passer pour des acquéreurs potentiels, filmant en caméra cachée.

En 2012, les sociétés chinoises ont importé illégalement du Mozambique entre 189.615 et 215.654 mètres cube de bois tropical, soit jusqu'à la moitié des importations chinoises de bois depuis ce pays d'Afrique australe, précise l'EIA.

Ce bois est essentiellement utilisé dans la fabrication de meubles et de parquets en Chine, selon Chris Moye, qui a participé à la rédaction du rapport intitulé Des liens de première classe: trafic de bois et corruption au Mozambique.

Les exportations chinoises de bois depuis le Mozambique en 2012 excèdent par ailleurs de 154.030 mètres cube la totalité des coupes de bois autorisées dans ce pays africain, ce qui représente un taux alarmant de 48% de coupes illégales, poursuit l'organisation.

Les exportations illégales de la Chine représentent un manque à gagner pour l'Etat mozambicain de 29 millions de dollars en 2012, sous forme de taxes non payées, estime l'EIA, qui évalue à 130 millions de dollars au total la valeur des exportations chinoises illégales de bois.

Pour l'ONG, la faiblesse de la politique forestière mozambicaine et la corruption dans ce pays facilitent le trafic illégal de coupes de bois pour subvenir à la voracité de la Chine.

En dépit des efforts louables récents du gouvernement mozambicain (...), des hommes politiques haut placés, en collaboration avec des commerçants chinois peu scrupuleux, continuent (...) de violer la législation forestière, affirme Chris Moye.

Le Mozambique, quatrième pays le plus pauvre au monde selon le rapport 2011 du Programme des Nations unies pour le développement, est sorti en 1992 d'une guerre civile de 16 ans, parmi les plus brutales du continent.




ROMANDIE 7/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
LYON - Près de 200 personnes ont été arrêtées et l'équivalent de 2.000 chargements de camions de bois saisis lors de la première opération, coordonnée par Interpol, de lutte contre les exploitations forestières illégales en Amérique latine, a annoncé mardi l'organisation de coopération policière internationale.

Quelque 50.000 m3 de bois ont été confisqués, d'une valeur estimée à 8 millions de dollars (6 millions d'euros), ainsi que 150 véhicules. Parmi les personnes interpellées, 118 font l'objet de mesures d'investigations, a précisé Interpol dans un communiqué.

Cette opération a été menée du 17 septembre au 17 novembre derniers grâce à des contrôles de véhicules, dans les lieux de vente au détail, des ports et dans des centres de transport en Bolivie, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, en République dominicaine, en Equateur, au Guatemala, au Honduras, au Paraguay, au Pérou et au Venezuela. Les agences forestières nationales, la police et les douanes de ces pays ainsi que plusieurs organisations internationales ont été impliquées.

La criminalité forestière affecte non seulement la santé, la sécurité et la qualité de vie de communautés locales, mais coûte aussi aux gouvernements en termes de pertes économiques, estime David Higgins, chargé des crimes environnementaux à Interpol, cité dans le communiqué. Le commerce illégal de bois représente un montant global de 30 à 100 milliards de dollars par an, selon lui.


ROMANDIE 19/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
BRUXELLES - Une nouvelle loi européenne interdira à partir de dimanche la mise sur le marché de l'UE de bois abattu de façon illégale, afin de lutter contre la déforestation et le changement climatique, a annoncé vendredi la Commission européenne.

Sous peine de sanctions, cette loi impose aux opérateurs qui mettent pour la première fois sur le marché européen du bois ou des produits dérivés comme des meubles, du bois de chauffage ou du papier de s'assurer de la légalité de leurs produits.

Les commerçants qui achètent ou vendent du bois déjà présent sur le marché doivent identifier leurs fournisseurs et leurs clients dans un registre afin d'assurer la traçabilité des produits.

L'exploitation illégale des forêts a de graves incidences économiques, environnementales et sociales : elle va de pair avec la déforestation et le changement climatique; elle peut saper les efforts des opérateurs légitimes et mettre en péril leur subsistance; elle peut être également liée à des affrontements pour l'exploitation des terres et des ressources, a averti la Commission dans un communiqué.

Il reviendra aux Etats membres de sanctionner les contrevenants. Les sanctions peuvent inclure des amendes proportionnelles à l'ampleur des dégâts environnementaux, la saisie du bois et des produits dérivés concernés, ou la suspension immédiate de l'autorisation d'exercer une activité commerciale.

Les Etats-Unis et l'Australie ont déjà adopté des textes législatifs similaires.

En 2011, le commerce mondial de produits en bois de première transformation a représenté une valeur totale de 108 milliards d'euros, dont 37,8 millions d'euros (35%) pour l'UE, selon la Commission.

Les livres, les journaux, les produits à base de bambou et de rotin, les matériaux d'emballage et les produits recyclés ne sont pas concernés par la mesure, de même que le bois vendu ou acheté par les particuliers pour leur usage personnel.


ROMANDIE 1/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
ACCRA - Une grande partie du bois ghanéen destiné à l'exportation n'est pas exploité légalement et expose les acheteurs à des peines de prison selon la nouvelle législation de l'Union Européenne, a déclaré mercredi à l'AFP un chercheur de l'ONG Global Witness.

Le Ghana a adopté une loi en 1998 qui rendait obsolètes un certain nombre de permis d'exploitation forestière, et, en 2008, l'Union européenne signait un accord avec le pays ouest-africain pour combattre ses exportations illégales de bois dans l'espoir de sauvegarder les dernières forêts tropicales du pays.

Selon David Young, spécialiste de la déforestation pour l'ONG britannique, 12.400 km2 sur les 15.500 étudiés par Global Witness ont des permis d'exploitations non-conformes à la loi en vigueur au Ghana.

Sur les six sortes de permis délivrées par les autorités (...), seules deux sont conformes à ce que le gouvernement considère comme légal, explique M. Young.

Ces permis pourraient rendre les acheteurs européens de bois ghanéen passibles de peines de prison, poursuit-il, selon la législation de l'UE qui a pris effet le mois dernier.

Au moment de la nouvelle loi de 1998, les compagnies ont attendu de voir ce qui se passerait si elles ne convertissaient pas leur permis, dit M. Young, Rien ne s'est produit(...) le temps est passé, les gens ont oublié.

Une réunion a lieu cette semaine entre des représentants ghanéens et européens afin de discuter de l'application de mesures pour lutter contre l'exploitation illégale de bois au Ghana.

Selon les statistiques de l'UE, en 2008, le bois constituait la quatrième source de devises au Ghana après l'or, le tourisme et la cacao, rapportant environ 400 millions de dollars par an. Le pays a depuis commencé à produire du pétrole, ce qui devrait changer la donne.

Déjà, en 2008, les experts ghanéens estimaient que la coupe et l'exploitation du bois ainsi que les autres activités humaines avaient réduit la surface forestière du pays de 63.400 km2 en 1960 à près de 13.500.


ROMANDIE 29/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
KINSHASA - Coupes illégales, grumes maquillées, permis artisanaux détournés, l'exploitation de la forêt en République démocratique du Congo (RDC) relève d'un chaos organisé qui profite d'abord à des sociétés multinationales en association avec des autorités, affirment plusieurs ONG.

L'ensemble des forêts du bassin du Congo, qui s'étend sur une centaine de millions d'hectares, est considéré comme le deuxième poumon vert du monde après l'Amazonie. Malgré les règles récemment adoptées en Europe sur l'importation de bois africain, le trafic ne connaît aucune limite, explique un rapport de l'ONG britannique Ressource extraction monitoring (REM).

Le Wengé notamment, un bois noir, veiné et lourd, qui sert à la décoration, est l'objet de toutes les convoitises. Un mètre cube de Wengé vaut 5 dollars américains dans la forêt lors de son achat légal à des communautés locales, arrivé au port et chargé sur un bateau, il coûte 450 dollars, les taxes sont définies sur ces montants alors qu'en Europe il est vendu entre 5 et 8.000 dollars, explique à l'AFP un expert qui souhaite rester anonyme. Le manque à gagner est énorme pour l'Etat congolais et les populations!.

Greenpeace Afrique a récemment dénoncé le débarquement légal à Anvers d'une cargaison d'Afromosia (Pericopsis elata), un autre bois rare (en danger, classé EN par l'IUCN) utilisé en décoration dont l'origine était illégale, selon l'ONG. La Belgique a placé les intérêts des entreprises de bois au-dessus de la protection des forêts du Congo et des populations qui en dépendent pour leur subsistance, estime Raoul Monsembula, coordonnateur national RDC pour Greenpeace Afrique.

Ces 40 mètres cubes avaient été attentivement suivis par plusieurs défenseurs de l'environnement. Ces témoins, qui préfèrent tous rester anonymes pour ne pas risquer une expulsion ou la fin de leur contrat, les ont vus passer au port fluvial de Kinkole, au nord de Kinshasa, descendre sur des camions vers Matadi, l'unique port maritime, puis être chargés sur un cargo vers la Belgique.

Dans un rapport datant de mars 2013, Greenpeace met en cause plusieurs sociétés européennes et publie des photographies : des camions transportent de lourdes grumes de Wengé sans aucune inscription, des souches qui ne sont pas identifiées alors que les règlements imposent qu'elles doivent porter le même numéro que la grume appartenant au même arbre, des bois saisis par la police qui sont remis dans le circuit commercial.

Alors que des restrictions sociales et environnementales ont été imposées aux exploitants industriels, le ministère congolais de l'Environnement a attribué des permis artisanaux bien au-delà du nombre autorisé à des sociétés servant de prête-nom à des intérêts étrangers et nationaux, explique l'expert qui dénonce, comme l'a fait également l'ONG Global Witness, ce laxisme.

En forêt, le bois se monnaye et s'échange contre des paquets de cigarettes, un sac de farine ou un fusil de chasse, raconte-t-il à l'AFP, après avoir travaillé longtemps à Kinshasa.

Qu'en sera-t-il lorsque des coopératives ou associations sans but lucratif pourront totaliser des permis pour 50.000 hectares, tel que le prévoit un projet de décret sur les forêts des communautés locales, qu'elles ne pourront d'évidence exploiter seules?, s'inquiète-t-il, évoquant une porte ouverte à de nouveaux trafics.

ROMANDIE 30/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de vendredi à samedi, un ensemble de mesures renforçant la lutte contre l'importation et la vente de bois, ou de produits en bois, provenant de récoltes illégales.

 L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de vendredi à samedi, un ensemble de mesures renforçant la lutte contre l'importation et la vente de bois, ou de produits en bois, provenant de récoltes illégales. (c) Afp

Cet article du projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt met en oeuvre une réglementation européenne de lutte contre les récoltes illégales de bois qui contribuent "à la déforestation, à la diminution de la biodiversité et à l'accentuation de la désertification", selon les termes du rapporteur du texte, Germinal Peiro (PS).

 Greenpeace France 9janv.2014

Le texte prévoit des sanctions, pouvant aller jusqu'à deux ans de prison, 100.000 euros d'amende et l'interdiction d'exercice professionnelle, pour les importateurs et vendeurs qui ne respecteraient pas les obligations prévues par le réglement européen, en matière de contrôle de la traçabilité des produits.

 WWF France 9 avr.2009


Ces dispositions complètent l'arsenal législatif actuel, qui punit déjà en soi l'importation de bois issu de recoltes illégales, a indiqué M. Peiro.

 WWF France 14 déc.2008

S et A 11 janv.2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les importations diminuent, mais une ONG classe la France au 3e rang des importateurs européens de bois "à haut risque d'illégalité.

Arbres protégés coupés dans les forêts tropicales pour fabriquer meubles ou parquets: les importations de bois illégal persistent en France, même si elles régressent sous la pression des organisations écologistes et sous l'effet des changements dans l'industrie du bois.

 Arbres protégés venant des forêts tropicales pour fabriquer meubles ou parquets: les importations de bois illégal persistent en France, même si elles régressent sous la pression des écologistes et sous l'effet des changements dans l'industrie du bois. AFP

La loi d'avenir sur l'Agriculture, adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale mardi, vise à mettre en œuvre le règlement européen de mars 2013 contre les importations illégales de bois. Mais "pour l'instant, en pratique, la France a une politique de porte ouverte au bois illégal", estime Alexandra Pardal, directrice de campagne Forêts chez Global Witness.

Dans un rapport, l'ONG classe la France au 3e rang des importateurs européens de bois "à haut risque d'illégalité" (derrière la Grande Bretagne et l'Allemagne) même si la proportion effective de bois illégal est difficile à établir.



Entre 5 à 15% du bois importé dans l'Union européenne serait concerné selon le ministère de l'Agriculture, 15 à 30% selon Greenpeace. Pour la France, les estimations les plus restrictives, parues dans "Applied Agricultural and Forestry Research", tablent sur 2 à 6% de bois illégal en 2009, chiffre l'AFP.

Le bois illégal ne provient pas uniquement de zones tropicales, mais il pose des problèmes particulièrement aigus en Afrique. "Dans des pays comme la République démocratique du Congo, il rime avec déforestation et violents conflits sociaux (...) C'est aussi un facteur majeur du dérèglement climatique", dénonce Frédéric Amiel, chargé de campagne Forêts chez Greenpeace.

Or "l'Afrique reste le principal exportateur de bois tropicaux" vers la France, selon le ministère de l'Agriculture. Le bassin du Congo (Congo, RDC, Gabon...) est une source d'essences rares comme le wengué, le sapelli ou l'iroko. Des bois très durs et imperméables, utilisés pour l'ameublement d'extérieur, les parquets et la marqueterie. "70 à 90% du bois qui sort" de ces forêts est illégal, assure Frédéric Amiel.





Pourtant, l'importation de bois tropicaux est en "fort déclin" depuis deux ans avec "une baisse de 20% chaque année", souligne Eric Boilley, le directeur du Commerce du bois, association regroupant importateurs, agents commerciaux et négociants. Quelque 2% des grumes consommées en France en 2012 étaient d'origine tropicale et 12% du bois de sciage, selon lui.

En cause, les pressions écologistes, mais aussi des raisons "structurelles", explique M. Boilley. Le marché de la menuiserie a reculé sous l'effet de la crise, et les bois tropicaux, très chers, deviennent moins compétitifs que les bois européens et des matériaux comme le PVC.

Mais les ONG continuent de repérer des lots suspects dans les ports de Caen, La Rochelle et Nantes, notamment. "Je ne vois pas de diminution de ce flux de commerce", assure Alexandra Pardal, qui a soumis des plaintes contre "4 ou 5 sociétés" depuis mars.

Pour alerter les députés, Greenpeace a brièvement saisi la semaine dernière une grume sur le port de Caen, dénonçant une importation frauduleuse de RDC.

 Le 8 janvier au matin, des militants de Greenpeace en combinaisons siglées « Brigades de Vérification du Bois » mènent une action contre une cargaison jugée comme illégale dans le port de Caen. Greenpeace France 9/1/2014

Consciente du problème, l'association Commerce du bois oblige depuis 2011 ses membres à adhérer à une charte fixant des procédures très strictes. "Nous avons perdu quelques adhérents qui n'ont pas voulu y souscrire (...) mais pas des grosses entreprises", promet M. Boilley.

Autre raison d'agir: les fraudeurs "peuvent remporter des marchés" en proposant du bois de "5 à 15%" moins cher, notamment parce que la marchandise n'a pas été taxée, selon M. Boilley. "Nous sommes demandeurs de sanctions car cela risque de pourrir le marché", ajoute-t-il. 

Si le texte est adopté définitivement après son parcours parlementaire, l'importation de bois illégal pourra coûter jusqu'à deux ans de prison et 100.000 euros d'amende.

Les contrôles ne se feront pas aux frontières, mais uniquement aux sièges des entreprises, pour vérifier qu'elles respectent la procédure. Un système qui "permet déjà d'éliminer nombre de fraudes", selon le ministère de l'Agriculture.

"Il n'y a pas d'entreprises qui importent volontairement du bois illégal mais elles ne sont pas forcément très regardantes", d'autant que la filière compte "beaucoup d'intermédiaires", s'inquiète Frédéric Amiel, qui demande un durcissement du texte.

Sciences et Avenir 15/1/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'Europe ne parvient pas à respecter pleinement sa réglementation sur ​​l'importation du bois (RBUE), allègue Greenpeace. Du bois illégal arrive toujours dans le continent, en particulier en provenance de la République démocratique du Congo (RDC).

«Le secteur de l'exploitation forestière de la République démocratique du Congo est dans un tel état ​​de chaos "organisé" que cela faciliterait son introduction dans l'UE en tant que destination pour son bois illégal. "Il est donc difficile de protéger les vastes étendues des forêts du pays et les communautés qui en dépendent ", a déclaré Raoul Monsembula, directeur de Greenpeace pour la RDC.

 Des militants de Greenpeace protestent contre une expidition de bois de Wenge vers la République tchèque. Photo: ©️ Ibra Ibrahimovic / Greenpeace.


Dans la lignée des lois similaires aux États-Unis et l'Australie, le Règlement sur ​​le bois de l'Union européenne (RBUE) interdit l'importation de bois ou de produits illégalement exploitées ailleurs. Compte tenu de l'importance de l'exploitation forestière illégale en RDC, au moment de la mise en œuvre de la loi Mars dernier, les observateurs pensaient qu'elle couperait la route à presque toutes les grumes de bois entre l'UE et la RDC. Malheureusement, les enquêtes menées par Greenpeace et d'autres groupes au cours des 12 derniers mois ont montré que ce n'est pas le cas.

En mai dernier, une cargaison de bois Afromosia ou teck africain (Pericopsis elata), de la RDC s'est retrouvée sur le marché dans l'UE. En dépit de plusieurs mois de recherches pour tenter de vérifier sa légalité, Greenpeace affirme que les fonctionnaires n'ont jamais prouvé que le bois provenait d'une source légale.

 Grumier en RDC. Photo: ©️ Thomas Einberger / argum / Greenpeace.


Du bois de la RDC, provenant des arbres Wenge (Millettia de Laurentii) a également été importé dans la République tchèque, l'Italie, et en Allemagne l'été dernier, bien que Greenpeace soutient qu'il ait été abattu illégalement. En fait, les autorités allemandes ont confisqué l'envoi dans ce pays après avoir estimé qu'il était illégal. «Ce fut d'abord une étape prometteuse mais n'a pas conduit à une enquête criminelle et les entreprises allemandes qui ont mis le bois sur le marché de l'UE n'ont pas été condamnées à une amende ni poursuivies", selon un article paru sur un blog de Greenpeace de Danielle van Oijen, militante Greenpeace de la forêt au Pays-Bas. "La société Bois d'Afrique Mondiale, basée en Suisse qui a fourni le bois en premier lieu, doit aussi être tenue responsable."

Des importations suspectes sont en cours, selon Greenpeace, qui rappelle celles de la société Sicobois bois en France. Dans un court rapport publié hier, Greenpeace affirme que le bois de Sicobois est suspect à la fois en termes de légalité et de violence sociale. "Plusieurs irrégularités ont été découvertes, y compris dans les documents qui affectent sa traçabilité, et permis d'exploitation qui n'a été livré qu'après son arrivée", peut-on lire dans le rapport d'enquête de Greenpeace.

"Les résidents de la communauté de Bagenza ont alerté les autorités ... que Sicobois enregistrait sans consultation préalable." Greenpeace accuse également les employés de Sicobois d'harceler les membres de la communauté locale, y compris en infligeant des coups. Les conflits avec la communauté ont également conduit à une chaîne d'arrestations par la police militaire mais souvent sans accusations formelles.... Sachant que certaines sociétés d'exploitation forestière, en Afrique, dépendent d'organismes du gouvernement ou de sociétés de sécurité privées pour traiter avec les communautés...


 WWF France 14/12/2008


"En mars 2013, le Règlement sur ​​le bois de l'Union européenne était une nouvelle législation bienvenue. Mais la première année de son existence a démontré que les gouvernements et les autorités compétentes n'ont pas vraiment intensifié et veillé à ce que l'application correcte de la loi soit possible", a déclaré Van Oijen.

Les experts ont estimé que le commerce de l'exploitation forestière illégale est d'une valeur de 15 à 100 milliards de dollars annuellement, ce qui représente pour certains 15-30% de la déforestation dans les régions tropicales. La pratique contribue au changement climatique, sape la conservation de la biodiversité, et conduit souvent à des conflits avec les habitants qui voient les forêts dont ils dépendent disparaître. En outre, elle prive les pays locaux de revenus de taxes et de services écosystémiques.

Mongabay 4/3/2014 (en anglais)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ce samedi, la BVB (Brigade de Vérification du Bois) organe de contrôle citoyen créé par Greenpeace, a fait à Paris et à Bordeaux ce que ni les importateurs ni le gouvernement français ne font : des inspections visant à faire appliquer la réglementation européenne.

La BVB était donc présente, dans deux showrooms de l’enseigne Decoplus Parquet, pour dénoncer la présence de bois originaire d’Amazonie brésilienne, en particulier d’ipé. Car ce bois est une essence à fort risque d’illégalité.

Greenpeace France 22/5/2014


Au Brésil, sur les zones de coupe et les ports d’exportation, en France, dans les ports d’importations. Auprès des professionnels du bois : nous étions à La Rochelle il y a deux semaines pour dénoncer des importateurs rochelais et au Carrefour international du bois ce mercredi à Nantes pour interpeller tout le secteur du bois. Une interpellation que nous poursuivons jusque dans les magasins distributeurs.

Lire  :  Tout le dossier d’investigation d’Amazonie au Bassin du Congo “Bois volé – vies volées”

Depuis le 3 mars 2013, une réglementation est censée être appliquée dans tous les pays de l’Union européenne pour stopper les importations de bois illégal. Pourtant, en France, rien ne bouge. L’importation de bois illégal et le défaut de procédure dite de “diligence raisonnée” (de vigilance accrue sur les différents maillons de la chaîne d’approvisionnement quand le pays d’origine est à risque) ne sont toujours pas sanctionnés.

Les consommateurs ont le droit d’avoir la certitude qu’ils n’achètent pas du bois illégal qui contribue à la destruction des derniers massifs de forêt tropicale de la planète, bassin du Congo ou Amazonie notamment, ou qui viole les droits des communautés forestières. Si les importateurs ne sont pas en mesure de garantir la légalité du bois importé du Brésil ou de République Démocratique du Congo (RDC), par exemple, ils doivent se tourner vers d’autres zones d’approvisionnement, comme le précise la réglementation.

Pour importer du bois tropical du Brésil ou de RDC, les opérateurs ne doivent pas se contenter de prendre contact avec des fournisseurs et de payer leur cargaison en l’échange de papiers "officiels" : ils doivent se renseigner sur leur chaîne d’approvisionnement et leurs fournisseurs. Ont-ils un lourd passif d’illégalité ? Sont-ils dans une zone à risque ? Les acheteurs peuvent aussi aller visiter les concessions, etc. C’est ce qu’exige la réglementation européenne. C’est le principe de la diligence raisonnée.

CLIQUEZ ICI pour agir

Greenpeace 11/6/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La Rochelle (AFP) - Le cargo battant pavillon britannique bloqué dimanche soir par des militants de Greenpeace l'accusant d'importer du bois illégal du Congo a accosté lundi peu après 11H00 au port de La Rochelle, a constaté un photographe de l'AFP.

Salledepressefr 22/5/2014. Une opération Greenpeace à la Rochelle contre le bois illégal.

Sciences et avenir 23/6/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
07 h 15, un drôle de camion se gare boulevard Saint Germain, à Paris, devant le ministère de l’Ecologie. La circulation automobile est déjà intense. Une dizaine de membres de la "Brigade de vérification du bois" bloque la voie de bus. Ils ont une vingtaine d’années. 


 


La grue du camion se met en action et dépose un tronc de 8 mètres de long sur la voie de bus. Casques de chantier de chantier sur la tête et portant une combinaison verte estampillée Greenpeace, les activistes veulent dénoncer l’inaction des pouvoirs français quant au trafic de bois illégal.

Les banderoles sont déployées. "Nous avons acheté cette grume à La Rochelle, tout simplement, mais ce bois provient en fait d’une exploitation illégale en république démocratique du Congo", nous explique Frédéric Amiel, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace. L’ONG vient de porter plainte contre x pour importation de bois illégal.



L’action est réussie, tout s’est déroulé sans anicroche et suivant l’horaire prévu. Outre Reporterre, l’AFP et France Info sont présents. La police arrive trop tard, la grume de bois git devant le ministère. Une vingtaine de policiers encercle à 07 h 50 les activistes. Dans la matinée, Frédéric Amiel rencontre des membres du cabinet de Mme Royal.

Quatre tonnes de bois déversées en pleine rue devant le ministère de l’écologie : Greenpeace accuse ainsi le manque de responsabilité de la France dans la lutte contre le bois illégal, une cause importante de la déforestation dans le monde. Surexploitation des massifs forestiers, coupes non-autorisées ou arbres taillés trop jeunes, l’illégalité du bois a aussi des aspects plus socio-politiques par le non-paiement des taxes ou le non-respect des accords sociaux avec les communautés en charge de la gestion des forêts.



Selon Interpol, l’exploitation forestière illégale représente entre 15 et 30% du bois commercialisé dans le monde. Si les scieries et le bois récolté sur le territoire français sous le contrôle du ministère de l’Agriculture ne sont pas sujets à suspicion, les 140 000 tonnes de bois tropical importées chaque année en France d’Afrique ou d’Amazonie restent affranchies de toute régulation.

Or, la présence de bois illégal ne fait pas de doute pour l’ONG écologiste. Preuve en est avec les grumes déposées ce matin, boulevard Saint-Germain. Acheté dans le port de la Rochelle, premier port français d’importation et de stockage de bois –un port dont le Conseil de surveillance est présidé par… Xavier Beulin – ce bois provient de la République Démocratique du Congo, où près de 90% de la récolte du bois serait illégale, selon les résultats d’une enquête anglaise menée l’année dernière.

Les grumes n’ont fait l’objet d’aucune vérification à leur entrée sur le territoire, selon Greenpeace, alors même qu’elles ont été achetées à la société Cotrefor, dont les irrégularités ont plusieurs fois été signalées. C’est précisément ce manque de contrôle que dénonce l’ONG française : en l’absence de régulation du commerce de bois tropical, du bois illégal s’écoule sur le marché français.

Pourtant, le 3 mars 2013, l’Union européenne avait adopté un règlement important pour limiter ce trafic. Interdisant le commerce de bois illégal, le RBUE (Règlement Bois de l’Union Européenne) prévoit surtout le moyen d’y parvenir, à travers la « diligence raisonnée » : c’est désormais aux importateurs européens de démontrer qu’ils ont tout fait pour s’assurer que le bois acheté respecte les lois du pays producteur. Et les Etats membres, premiers garants de l’application, doivent mettre en place la procédure de contrôle.



Or deux ans plus tard jour pour jour, la France n’a toujours pas mis en application ce règlement. Alors que Greenpeace avait déjà interpellé les pouvoirs publics lors d’un précédent rapport publié l’année dernière, l’inaction du ministère de l’Ecologie, à qui il incombe de surveiller les importations de bois en France, est patente : « On attend toujours la définition du plan de contrôle annuel et la nomination des équipes en charge de l’inspection », explique Frédéric Amiel, le chargé de mission de l’ONG.



Alors que le plan d’action européen sur le bois illégal – le « FLEGT » - doit être révisé au printemps, la France doit présenter avant la fin du mois d’avril un rapport de bilan en la matière : « Une coquille vide, poursuit Frédéric Amiel. La France a un tel retard en la matière que personne ne sait vraiment ce qu’ils vont pouvoir raconter… »



Peut-être sera-t-il fait mention de la création d’un organisme de contrôle. Mais l’association Le Commerce du bois n’est qu’une fédération professionnelle. Difficile alors de garantir la qualité de l’audit externe : « En l’état, l’organisme de contrôle est à la fois juge et partie… C’est comme si on demandait à des producteurs d’alcool de lutter contre l’alcoolisme », dit M. Amiel.




ReporTerre 4/3/2015 - texte et photos

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - L'Union européenne est l'un des principaux importateurs d'huile de palme, de soja, de viande de boeuf et de cuir issus de la déforestation illégale, selon une étude parue mardi.

"En termes de valeur, près d'un quart de l'ensemble des matières premières agricoles issues de la déforestation illégale sur le marché international est destiné à l'Union européenne", indique un rapport de Fern, une ONG créée en 1995 pour suivre l'action de l'UE vis-à-vis des forêts et coordonner les activités des ONG au niveau européen.

 Photo publiée par l'institut brésilien Ibama montrant une zone touchée par la déforestation en Amazonie, le 21 mars 2014 (c) Afp

"Entre 2000 et 2012, l'équivalent d'un terrain de football était, en moyenne, illégalement déboisé toutes des deux minutes pour fournir à l'Union européenne de la viande bovine, du cuir, de l'huile de palme et du soja", dénonce l'ONG dans son étude, selon laquelle "plus de la moitié" de la superficie de ces terres déboisées illégalement pour approvisionner l'UE se trouvent au Brésil et "un quart" en Indonésie.

En 2012, l'UE a importé "l'équivalent de six milliards d'euros de soja, de boeuf, de cuir et d'huile de palme issus de cultures ou d'élevages pratiqués sur des terres déboisées illégalement dans des zones tropicales", selon ce rapport.

Dans le détail, l'UE importe "25% du soja, 18% de l'huile de palme, 15% de la viande bovine et 31% du cuir vendus sur le marché international et provenant de la destruction illégale des forêts tropicales", précise-t-il. Les principaux pays consommateurs de matières premières issues de la déforestation illégale sont les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et la France. Ils "importent 75% et consomment 63% des produits entachés d'illégalité affluant vers l'UE". Les Pays-Bas importent un tiers de ces produits mais une grande partie est ensuite transférée vers d'autres pays européens.

Avec l'Allemagne, les Pays-Bas "sont les plus gros importateurs d'huile de palme destinée aux cosmétiques et aux produits alimentaires". Le Royaume-Uni est "une destination particulièrement importante pour la viande bovine" tandis que "la majorité du cuir passe par les frontières italiennes", selon le rapport.

La France est "le plus important importateur de soja", destiné essentiellement à nourrir la volaille et les porcs.

Pour son auteur, Sam Lawson, ancien chercheur du centre de réflexion londonien Chatham House, "la consommation de l'UE fait plus que dévaster l'environnement et contribuer au changement climatique": elle entraîne aussi "de la corruption, des pertes de revenus, de la violence et des violations des droits de l'Homme".

Le rapport appelle l'UE à "utiliser sa puissance commerciale pour pousser les pays exportateurs à mettre en place des réformes pour réduire la déforestation illégale".


Sciences et avenir 17/3/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L’Union Européenne est la principale consommatrice au monde, de produits agricoles issus de terres illégalement déboisées, selon une étude néerlandaise.

Soja, huile de palme, bœuf, cuirs… L’Europe se montre extrêmement gourmande en produits issus de terres illégalement déboisées, montre un rapport accablant de l’ONG néerlandaise FERN (Making the UE Work for people and forest), daté du 17 mars 2015. L’Union Européenne constitue même le premier débouché mondial pour ceux qui pillent ou déforestent… ses deux premiers fournisseurs étant le Brésil et l’Indonésie (voir le Datanimé de Sciences et Avenir).

De précédentes études commandées par l’Union européenne montraient déjà en 2013 que l’Union était le principal importateur au monde de produits du bois liés à la "déforestation intrinsèque".

Cette fois, l’étude de FERN pousse l’investigation plus loin et établit que l’UE "est également l’un des plus grands importateurs de produits primaires issus de la déforestation illégale". En 2012, elle en a importé pour 6 milliards d’euros "ce qui représente près d’un quart du volume total des échanges mondiaux" selon l’ONG. Les Pays-Bas - dont les ports constituent la principale porte d’entrée vers nos marchés - le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et… la France figurent parmi les principaux pays consommateurs de ces matières premières et "sont collectivement responsables des deux tiers de leur valeur d’achat dans l’Union européenne et des trois quarts des zones forestières détruites" selon l’ONG.

Rappelons que le défrichage illégal de terres à des fins d’exploitation agricole commerciale serait responsable de la moitié de l’ensemble des activités de déforestation en zone tropicale depuis 2000, selon une étude de 2014. Et que la majorité des produits cultivés ou élevés sur les terres récemment déboisées est destinée à l’exportation. 

 Sciences et avenir 2/4/2015


- En Indonésie, où les plantations de palmiers à huile et de bois sont les principales causes de la déforestation, plusieurs études estiment qu’au moins 80 % de ces exploitations sont illégales

- Au Brésil, où les cultures de soja et les élevages de bétail sont responsables de la quasi-totalité de la déforestation, des travaux universitaires ont démontré que 90 % de la déforestation liée à la production de ces matières premières était illégale en Amazonie brésilienne au cours de la période 2000-2009.  Les autorités brésiliennes viennent d'arrêter le "roi de la déforestation" qui sévissait jusqu'alors en toute impunité dans la région mais il leur reste fort à faire.

"Le Brésil et l’Indonésie sont loin d’être les seuls pays touchés par ce phénomène" selon l’ONG qui a minutieusement recensé les fraudes au permis, infractions aux règlements, vols ou intimidations auxquels ont recours les défricheurs, les politiques, ou les entreprises impliquées. 

Et conclut tristement « En dehors de leur impact sur l’environnement, ces pratiques illégales répandues entraînent de la corruption, de la violence et des violations des droits de l’homme. Des menaces et des agressions physiques, parfois même mortelles, sont exercées à l’encontre des opposants à la déforestation illégale ». 

De quoi faire réfléchir l’Union Européenne ? Selon l’ONG les politiques agricoles et énergétiques de l’UE sont en contradiction avec la volonté affichée des européens de lutter contre le pilage mais aussi de préserver mondialement les forêts, notamment parce qu’elles jouent un rôle régulateur essentiel dans le climat, en servant de pompe à carbone. 

L’ONG entend désormais pousser  le dossier et fera prochainement des propositions pour inciter l’Europe à sortir de son incohérence.


Sciences et avenir 3/4/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...