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Le bisphénol, les phtalates et autres produits chimiques reconnus toxiques

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Le bisphénol S également toxique



Le bisphénol S, composé chimique de la même famille que le bisphénol A, est en train de faire parler de lui suite à une révélation de la Radio Suisse Romande. Peu d'études récentes ont pourtant mesuré la toxicité pour l'Homme et pour l'environnement de cette molécule.

Dès 2009, le bisphénol A – ou BPA – a défrayé la chronique et le paroxysme fut atteint en février 2011 lorsque la production et la vente des biberons contenant cette substance toxique furent interdites en Europe (avec des applications respectives en mars et juin 2011), un an après l’interdiction en France, allant à l’encontre de la surprenante quiétude de l’EFSA (European Food Safety Authority). En 2009 déjà, deux enseignes de grande distribution avaient décidé d’opter pour une encre sans BPA pour l’impression des tickets de caisse.

Aujourd’hui, c’est peut-être le bisphénol S (BPS) qui pourrait voler la vedette au A. Alors que ce dernier a fait l’objet de nombreuses études, mettant en évidence sa toxicité notamment pour les femmes enceintes, le BPS est resté dans l’ombre. Seules quelques études se sont penchées sur son cas et ont étudié sa toxicité ou sa vitesse de dégradation.

Le bisphénol S est également un perturbateur endocrinien

Inconsciemment, ou profitant du manque de notoriété et d’exposition médiatique du BPS, les marques de distribution évoquées plus haut ont remplacé le BPA par le BPS dans la composition de l'encre destinée à l’impression des tickets de caisse. Échange qui n’a pas échappé aux journalistes de la Radio Suisse Romande.

Mais que sait-on exactement du BPS ? Globalement, pas grand-chose, mais assez pour savoir qu’il ne devrait pas être manipulé sans protection, tout comme son frère le BPA. Dès 1936, une étude publiée dans Nature montrait d’ailleurs que le BPS, à l'instar des autres bisphénols, était un perturbateur endocrinien (ou encore EDC pour Endocrine Disrupting Chemical).



.Cliquez ICI pour lire la suite sur Futura Sciences 20/08/2011

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Il y a deux ans, je postais un sujet sur un autre forum à propos du bisphénol... L'article en lui-même n'a guère suscité d'intérêt... Pourtant aujourd'hui on connaît mieux sa dangerosité...



Je viens de le retrouver et vous le fait, à votre tour, partager...


La toxicogénomique, méthode éthique et plus fiable que l’expérimentation animale, a démontré les dangers pour la santé liés au bisphénol A. S’appuyant sur des données issues de tests sur les animaux, la France autorise toujours son emploi dans les plastiques à usage alimentaire.

Le bisphénol A (BPA), produit chimique de synthèse dont 3 milliards de kilos sont produits par an, est utilisé pour fabriquer des plastiques présents dans les biberons les revêtements internes de boîtes de conserves ou de boissons, les bouteilles et dans la fabrication d'autres matières plastiques.

Il s'en extrait spontanément au contact de l'eau, des détergents, des substances acides, des corps gras et des aliments en contact avec lui. Pratiquement tous les habitants des pays industrialisés en ingèrent quotidiennement à leur insu et ont un taux d'imprégnation permanent élevé : les femmes plus que les hommes, les enfants jusqu'à 12 fois plus que les adultes. Si le BPA n’a pas une toxicité aiguë chez l’humain, il pourrait avoir des effets nocifs catastrophiques sur notre santé à long et moyen termes.

Le BPA pourrait être à l’origine d’un prochain scandale sanitaire. Sa toxicité est démontrée par de nombreuses données scientifiques. Sa structure chimique est proche de celle du diéthyl stilbestrol (DES), qui a provoqué des malformations génitales, des cancers, une baisse de la fertilité, des grossesses à risque, ... chez les filles et petites-filles de femmes ayant pris ce médicament pendant leur grossesse.

Si le DES n'a été prescrit qu'à des femmes enceintes pendant 30 ans (200 000 en France), le BPA est présent dans le sang de la majorité de la population : il est donc susceptible d'affecter tous les fœtus et les nourrissons ainsi que les adultes. Le BPA favorise le développement de cancers et de nombreuses affections : maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, infertilité masculine, malformations génitales... Il pourrait menacer la survie de l'espèce humaine en raison notamment de son impact sur la fertilité.

La suite : là http://www.protection-des-animaux.org/actualites/archives-1393.html

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Un rapport de l'ANSES sur le bisphénol A, publié aujourd'hui, révèle des effets sanitaires avérés sur les animaux, et probables chez l'Homme, même à faibles doses. Les populations sensibles ont été identifiées et devraient éviter le plus possible l'exposition à cette substance chimique.

Dans un rapport rendu public ce matin, l’ANSES estime que la limitation de l’exposition des femmes enceintes et des enfants au bisphénol A doit être considérée comme un objectif « prioritaire ». Emballages alimentaires, cannettes, revêtements de sols, boîtes de conserve, ustensiles de cuisine… C’est peu dire que cette substance a envahi notre environnement quotidien…

Le nouveau rapport de l’Agence nationale sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) met en évidence « des effets sanitaires avérés chez l’animal et suspectés chez l’Homme, même à de faibles niveau d’exposition. Ces effets pourraient dépendre fortement des périodes d’exposition au regard des différentes phases de développement de l’individu ». D’ailleurs, l’ANSES estime disposer de suffisamment d’éléments scientifiques pour identifier des populations plus sensibles : les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes.

Le bisphénol A présent dans de nombreux secteurs d'activité

« Près d’une soixantaine de secteurs d’activité sont potentiellement utilisateurs de bisphénol A en France », précise l’ANSES. Aéronautique, bâtiment, fabrication des emballages alimentaires… L’Agence liste ainsi de manière non exhaustive les objets dans lesquels la présence de bisphénol A est assurée : câbles, adhésifs, récipients à usage alimentaire, articles de sport, appareils électroménagers, dispositifs et appareils médicaux, encres d’imprimerie…

« L’exposition par voie orale est prédominante », explique le rapport de l’ANSES. « Pour les populations sensibles, elle est notamment liée à des produits tels que les contenants et les revêtements destinés au contact alimentaire, les jouets ou encore les articles de puériculture ». Si aujourd’hui, l’interdiction pure et simple du bisphénol A n’est pas à l’ordre du jour, l’ANSES a lancé un appel à contributions auprès de la communauté scientifique, pour recueillir toutes les données concernant notamment les produits de substitution disponibles.

Le bisphénol A est une substance chimique de synthèse, utilisée depuis plus de cinquante ans. Ses deux principales utilisations sont la fabrication de plastique du type polycarbonate, et de résines époxydes. Rappelons enfin que depuis le 1er juin 2011, l’utilisation de bisphénol A est interdit dans la fabrication des biberons.

Futura Sciences 27/09/2011

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Jeudi, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a suggéré de mettre en place une interdiction du bisphénol A pour les enfants de moins de trois ans. Une proposition qui suit celle présentée à l'Assemblée et destinée à interdire la substance dans tous les contenants alimentaires dès 2014.

Le bisphénol A semble être devenu l'ennemi public numéro un. Après avoir été récemment interdit dans les biberons, cette substance reconnue comme potentiel perturbateur endocrinien va se faire de plus en plus rare dans les contenants alimentaires. C'est du moins ce que souhaitent les autorités sanitaires et les élus qui ont présenté jeudi devant l'Assemblée une proposition destinée à interdire l'utilisation du BPA dans ces produits et ce, dès 2014. Une date initialement fixée au 1er janvier 2012 puis repoussée.

Néanmoins, cette suggestion a été jugée insuffisante par le ministre de la Santé Xavier Bertrand qui a proposé parallèlement une interdiction de la substance dans tous les contenants alimentaires destinés aux enfants de moins de trois ans. Autrement dit : les couvercles des petits pots, les assiettes, les gobelets, les couverts, les mixers pour enfants ou encore les boîtes de lait en poudre. Une interdiction qui devrait intervenir selon le ministre dès 2013. "La priorité est désormais de limiter l'exposition des publics les plus sensibles, à savoir les nourrissons, les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes", a souligné le ministre jeudi dans le quotidien gratuit 20 minutes.

Fin septembre, l'Agence de sécurité sanitaire des aliments (Anses) a en effet considéré cette réduction de l'exposition comme un objectif prioritaire et préconisé l'utilisation de produits de substitution pour tout contact des aliments. Dans le même but, le ministre a ainsi également indiqué qu'une plaquette allait être diffusée avant la fin de l'année en direction des parents de jeunes enfants pour promouvoir des gestes de précaution simples.

Quant à l'Anses, elle devrait publier d'ici 2012 des recommandations pour diminuer l'exposition au BPA en même temps que son rapport établissant son avis complet sur le sujet.

Maxisciences 06/10/2011

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Mercredi, l'Assemblée a voté à l'unanimité l'interdiction du bisphénol A dans tous les contenants alimentaires. La mesure sera effective dès 2014 et à partir de 2013 pour les contenants destinés aux enfants de moins de 3 ans.

C'est un pas majeur vers la disparition progressive du bisphénol A. Après l'interdiction de cette substance dans les biberons, c'est au tour des contenants alimentaires de faire l'objet d'une mesure similaire. En effet, le BPA est un composé chimique très répandu dans la vie quotidienne et se retrouve aujourd'hui dans la plupart des bouteilles en plastique rigide, des boîtes de conserve ou des canettes. Alors que la substance est sérieusement soupçonnée de perturber le système endocrinien, les socialistes avaient émis une proposition de loi afin d'interdire son utilisation dans la fabrication des contenants en contact avec la nourriture. Une proposition de loi que l'Assemblée vient tout juste d'adopter à l'unanimité.

Dès 2014, le BPA devrait donc disparaitre définitivement des contenants alimentaires. Une mesure qui sera appliquée à partir de 2013 pour tous les conditionnements destinés aux enfants de moins de 3 ans, comme l'a suggéré le ministre de la Santé Xavier Bertrand. Cette décision intervient peu après la publication d'un rapport réalisé par l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) et jugeant nécessaire de remplacer "sans tarder" le bisphénol A.

Expliquant que le rapport de l'Anses a rendu la "précaution légitime et même nécessaire", le ministre de la Santé avait affirmé jeudi dernier qu'"avec cette nouvelle loi, la France sera le premier pays en Europe à aller si loin dans la protection contre le bisphénol A". De même, le député PS Gérard Bapt s'est dit "heureux que l'intérêt général l'emporte", notant que "cela tranche singulièrement avec la position du gouvernement ces dernières années".

S'assurer de l'innocuité des substituts

Pour Olivier Jardé (Nouveau Centre), dont le groupe avait milité en vain il y a quelques mois pour la suppression des phtalates, parabens et arkylphénols, s'"il faut se méfier de ce produit", il faut surtout ne "pas le remplacer par une molécule plus toxique", cite l'AFP. Un point essentiel sur lequel a également insisté le député UMP Paul Jeanneteau qui a jugé "fondamental de s'assurer de l'innocuité des produits de substitution". Pour cela, un rapport d'étape sur les substituts au bisphénol A et leur innocuité notamment devrait être transmis au Parlement au plus tard le 31 octobre 2012, d'après Xavier Bertrand.

Toutefois, la députée PS et médecin Michèle Delaunay a objecté que le délai était court et qu'"aucune étude scientifique probante n'aura eu le temps d'être menée à bien. Des résultats incomplets pourront être avancés par les industriels pour démontrer qu'ils ne disposent pas de substituts définitivement innocentés et demander la prorogation" de la mesure.

D'ici l'application de la loi, une campagne d'information à destination des femmes enceintes et allaitantes et des parents de jeunes enfants sera lancée par le ministère. Ajouté à cela, les députés espèrent voir "dans un délai très bref l'étiquetage obligatoire des contenants comportant du bisphénol A".
Maxisciences 13/10/2011

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Les futures filles, exposées in utero au bisphénol A, seraient plus sensibles aux effets de ce perturbateur endocrinien, suggèrent de nouvelles études.

Les conclusions d’une étude publiée cette semaine sur le site de la revue Pediatrics suggèrent que les bébés de sexe féminin seraient plus sensibles in utero aux effets du bisphénol A, qui imite l'action d'hormones naturelles, les œstrogènes.
Même si ces résultats ne suffisent pas pour établir de façon certaine le lien de cause à effet entre l’exposition au BPA pendant la gestation et les problèmes observés pendant l’enfance ou l’adolescence, ils s’ajoutent à un corpus déjà important d’études sur les effets de ce perturbateur endocrinien, présent dans les plastiques (bouteilles, emballages alimentaires) ou les facturettes de carte bleue.

Joe Braun (Harvard School of Public Health, Etats-Unis) et ses collègues (Hôpital pour enfants de Cincinnati, Université Simon Fraser au Canada) suivent une cohorte de 244 femmes de Cincinnati chez lesquelles le taux de BPA a été mesuré dans les urines pendant la grossesse et à la naissance de leur bébé. La présence de BPA a également été mesurée chez leurs enfants de 1 à 3 ans. Ces mères, qui avaient quasiment toute du BPA dans les urines, ont par ailleurs rempli un questionnaire standardisé sur le comportement des enfants à l’âge de 3 ans. Après analyse, une fois écarté différents facteurs sociaux, il apparait que les problèmes de comportement sont plus importants pour les filles qui ont subi in utero les plus fortes expositions au bisphénol A. Ces problèmes sont l’hyperactivité, l’agressivité, la difficulté à maîtriser ses émotions… L’effet n’est pas visible chez les garçons, soulignent les chercheurs

Braun avait déjà publié une étude dans ce sens en 2009, basée sur la même cohorte (Health Outcomes and Measures of the Environment Study), suggérant des problèmes comportementaux chez les enfants de 2 ans, en particulier les filles. Les relations entre les perturbateurs endocriniens et le développement neurologique sont encore peu explorées et il est difficile de conclure avec des cohortes de 200 à 300 enfants.

Cependant, les études montrant que l’exposition in utero est décisive s’accumulent, chez l’animal mais aussi chez l’humain. L’exposition fœtale au BPA aurait des effets sur le métabolisme (en augmentant le risque de diabète et d’obésité), sur l’âge de la puberté ou sur la reproduction. Des travaux menés sur des macaques rhésus montrent ainsi que l’expression de gènes impliqués dans développement utérin est modifié par l’exposition in utero au BPA.

Plus important, des chercheurs espagnols viennent de montrer pour la première fois que le développement des ovocytes est affecté par le BPA (Reproductive Biology). En effet, les ovocytes connaissent une première phase de développement pendant la période fœtale –la dernière phase ne se produisant qu’après la puberté. L’équipe de Montserrat Garcia Caldès, de l’Université autonome de Barcelone, a testé in vitro le développement d’ovocytes fœtaux exposés à différentes doses de bisphénol A. Ces chercheurs observent que le BPA est toxique et qu’il diminue la survie des ovocytes, ce qui pose des questions sur les effets à long terme de cette exposition pour la fertilité des femmes.

L’ensemble des scientifiques qui travaillent sur ces questions conseillent aux femmes enceintes de réduire leur exposition au bisphénol A, en évitant de manger des aliments dans des boîtes de conserves ou de consommer des boissons embouteillées dans du plastique contenant du BPA.

En France, l’interdiction du BPA dans les contenants alimentaires a été adoptée à l’Assemblée nationale. La proposition de loi doit maintenant être examinée par le Sénat.

Sciences et Avenir 25/10/2011

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Les effets nocifs du bisphénol A sont connus, pourtant l'Inra vient d'observer une conséquence étonnante de l'exposition à faibles doses de ce perturbateur endocrinien : elle augmenterait le stockage des graisses au niveau du foie.

Selon un travail mené par l’Inra, le bisphénol A (BPA) favoriserait le stockage des graisses au niveau du foie. Le plus surprenant réside dans le fait que ses effets apparemment, sont d’autant plus importants que les doses de BPA absorbées sont faibles...

Le bisphénol A est reconnu comme un perturbateur du système hormonal ou endocrinien. L'Inra rappelle qu'il « est capable de mimer en partie l’action des œstrogènes, les hormones sexuelles féminines ». Des études récentes ont également montré que cette substance stimulait la production d’insuline par le pancréas, et favoriserait le développement du tissu adipeux, principal lieu de stockage des graisses dans l’organisme.

Le bisphénol A modifierait également le métabolisme
Les chercheurs de l’Unité de toxicologie alimentaire de l’Inra à Toulouse, se sont intéressés aux répercussions sur le foie d’une exposition prolongée à de faibles doses de BPA. Les doses analysées ont été jusqu’à dix fois inférieures à la dose journalière admissible. Or il apparaît qu’elles auraient sur l’activité de nombreux gènes impliqués dans la fabrication des lipides, un impact plus important que des doses élevées. Elles favorisaient en fait le stockage des graisses au niveau du foie. Un phénomène auquel les médecins font référence sous le nom de stéatose hépatique.

« L’accumulation exagérée de graisses dans le foie, ne revêt pas en soi un caractère de gravité majeure, mais elle présente le risque de favoriser l’émergence d’autres altérations métaboliques et tissulaires. Et donc des maladies telles qu’un diabète de type 2 », expliquent les auteurs.

Rappelons que l’utilisation du bisphénol A est interdite dans la fabrication des biberons. Ceci dit, cette substance est présente dans de nombreux produits d’usage courant comme les récipients et revêtements en matière plastique. Dernièrement, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à interdire son utilisation dans les contenants alimentaires, avec prise d’effet au 1er janvier 2014. Il est également important de noter que l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) a fixé la dose journalière admissible de BPA à 0,05 milligramme/kg de poids corporel.

Futura Sciences 28/10/2011

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Dans un rapport publié mercredi, l’Académie nationale de médecine indique regretter l’interdiction précipitée du bisphénol A (BPA), dans la mesure où aucun produit de substitution n’est proposé.

Le bisphénol A est un composant chimique extrêmement répandu dans les boîtes de conserve, les canettes et dans certains amalgames dentaires. Pourtant, il est suspecté d’être un perturbateur endocrinien et un produit cancérigène (hormono-dépendant) favorisant notamment les cancers du sein et de la prostate.

Ainsi, le 12 octobre dernier, l’Assemblée a voté l’interdiction du BPA dans tous les contenants alimentaires. Une loi qui doit être mise en application à partir de 2013 pour les contenants alimentaires de produits destinés aux moins de 3 ans et à partir de 2014 pour l’ensemble des emballages restants.

Toutefois, selon l'Académie de médecine, le BPA pourrait ne contribuer que faiblement, à l'augmentation des cancers hormono-dépendants. Il est précisé que ses mécanismes d'action sont encore mal connus. De plus, "il nous semble prématuré d'interdire le BPA en l'absence de produit fiable de substitution" a expliqué le cancérologue Henri Rochefort, co-auteur du rapport présenté cette semaine.

Des conseils pour limiter l'exposition

Pour autant, l’Académie recommande de faire attention à l’utilisation de produits plastiques contenants du BPA ou des phtalates, rapporte romandie.com. Ainsi, il faut éviter de chauffer les aliments directement dans les emballages plastiques ou de stocker trop longtemps les eaux minérales en bouteille à des températures élevées, la chaleur entraînant la libération des phtalates. En outre, il faudrait ne pas recycler les emballages contenant des BPA ou des phtalates et conseiller aux employés qui manipulent des tickets de caisse contenant des BPA de porter des gants.
Maxisciences 11/11/2011

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D'après une étude américaine, le bisphénol A serait également présent dans les produits conditionnés en conserve, en migrant sur les aliments sans même être chauffé. Après une expérience de quelques jours, durant lesquels des volontaires ont mangé des soupes en boîte, leur taux de BPA a augmenté de 1.000 % !


  • À lire, le dossier sur les produits contenus dans les aliments

On le savait déjà : le bisphénol A migre au sein des aliments chauffés dans les plastiques de type polycarbonate. Devrons-nous désormais nous méfier aussi des aliments en boîtes ? En effet, une équipe américaine a découvert des concentrations anormalement élevées de ce perturbateur endocrinien chez certains consommateurs de soupes industrielles !

Il y aurait bel et bien du bisphénol A (BPA) dans les soupes industrielles. D’après un travail mené par des chercheurs de la Harvard School of Public Health à Boston (Massachusetts), cette molécule reconnue cancérigène pour l’Homme est présente dans certains aliments, et non pas seulement dans leurs emballages.

Un taux de bisphénol A augmenté de 1.000 % !

Deux groupes de volontaires rassemblant au total 75 sujets, se sont vu proposer pendant 5 jours de suite, et alternativement, de la soupe en boîte et de la soupe préparée à base de légumes frais. Les membres du premier groupe ont d’abord absorbé durant 5 jours de la soupe fraîche, tandis que ceux du second se voyaient proposer de la soupe en boîte pendant la même période. Puis après 2 jours de « repos », le régime des deux groupes a été inversé : soupe en boîte dans le premier, soupe fraîche pour le second…

Les résultats ont été spectaculaires. Dans chacun des deux groupes en effet, le taux urinaire de bisphénol A s’est trouvé augmenté de… 1.000 % au moment de la consommation de soupes en boîte. C’est-à-dire qu’il a été multiplié par un facteur onze ! « Nous ne nous attendions pas à de tels résultats, souligne Karin Michels, l’un des auteurs de l’étude. De tels taux peuvent être préoccupants pour ceux qui consomment quotidiennement ces aliments. »

Canettes et conserves à éviter ?

Ce travail est l’un des tout premiers à quantifier le taux de BPA chez l’Homme après consommation d’aliments en conserve. Ses résultats sont-ils transposables à la France où les soupes en conserve sont le plus souvent vendues en briques et autres contenants plastiques ?

Pour Jenny Carwile qui a elle aussi participé à cette publication, « d’autres études ont mesuré le BPA dans différents aliments en conserve. Nous estimons donc que la consommation de ces produits entraînerait les mêmes effets ». Elle précise cependant que les soupes en brique n’ont pas été étudiées. Aucune conclusion ne peut donc être tirée les concernant. En revanche, les boissons contenues dans des canettes exposeraient elles aussi au risque de migration du bisphénol A.

Rappelons que le BPA est une molécule perturbatrice du système endocrinien. Elle jouerait un rôle dans les maladies cardiovasculaires, les cancers hormonodépendants, le diabète et l’obésité chez l’Homme. Pour toutes ces raisons, les auteurs préconisent son éviction de tous les contenants alimentaires. Cependant, en l’absence de substitut le BPA ne sera définitivement interdit en France qu’au 1er janvier 2014.

Futura Sciences 25/11/2011

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Femmes enceintes et nouveaux-nés sont exposés aux perturbateurs endocriniens à l'hôpital, via le matériel médical. Une étude menée en France pointe de nouveau ce problème bien connu de contamination.

En montrant un taux plus élevé de phtalates et de bisphénol A dans les urines des femmes ayant accouché par césarienne ou au forceps que chez les femmes ayant accouché naturellement, une étude française pointe de nouveau le problème de la contamination par les perturbateurs endocriniens à l’hôpital.

En effet, il est bien connu que les dispositifs médicaux –poches de sang, sonde, cathéters, gants..- contiennent des perturbateurs endocriniens, ces substances qui imitent les fonctions de certaines hormones et qui auraient des effets néfastes sur la reproduction, le métabolisme ou le système cardiovasculaire.

Stéphanie Vandentorren, de l’Institut de veille sanitaire, et ses collègues de l’Ineris (Institut de l’environnement industriels et des risques), ont mené une étude pilote auprès de 571 enfants nés en octobre 2007 en Rhône-Alpes et dans le département de Seine-Saint-Denis. Le but était de préparer le terrain pour une étude nationale de grande ampleur, la cohorte Elfe, qui organise le suivi de 20.000 enfants nés en 2011 jusqu’à l’âge adulte.

L’objectif est de mesurer l’impact des polluants environnementaux, des facteurs nutritionnels ou des infections sur la santé des enfants. Sachant que la période in utero est cruciale pour l’action de certains de ces facteurs, notamment les perturbateurs endocriniens.

Les chercheurs ont analysé 279 échantillons d’urines collectés auprès des femmes en salle de naissance, dans 30 maternités. Les analyses ont révélé la présence de BPA dans 90% des échantillons et de phtalates (MEHP) dans plus de 95% des échantillons.

Ces résultats concordent avec les études d’exposition générale de la population qui ont déjà été menées en Europe ou aux États-Unis (une étude de 2008 montre par exemple que le BPA est présent dans l’urine de 93 % des Américains).

Les résultats de cette étude pilote montrent par ailleurs que les taux de BPA et de phtalates sont plus élevés pour les femmes ayant accouché par césarienne ou avec les forceps. Les chercheurs estiment que ces écarts résultent d’une contamination par le matériel médical.

Première piste : les poches d’urine que l’on pose aux femmes après une césarienne. Les auteurs ont mené des tests avec des poches utilisées dans les maternités concernées et ont mesuré le taux de relargage du BPA dans l’urine à température ambiante. De plus, plusieurs éléments indiquent une contamination récente des échantillons, notamment la présence importante (dans 70% des cas), de BPA libre : une forme de bisphénol A non métabolisé par l’organisme.

Au-delà des questions de méthode (il vaut mieux éviter les prélèvements d’échantillons dans les poches urinaires directement pour les besoins de l’étude), ces résultats reposent le problème de l’exposition aux perturbateurs endocriniens par le matériel médical.

Ce sujet est particulièrement sensible pour les femmes et les nouveau-nés prématurés, hospitalisés plus longtemps. Phtalates et BPA ont des effets néfastes sur les fonctions reproductrices et sur la thyroïde, ce qui pourrait perturber le développement cérébral.

Le problème est loin d’être nouveau. Une campagne a été lancée en France dès 2007 par le Comité pour le développement durable en santé (C2DS, organisme fondé sous la tutelle de deux ministères) pour interdire les dispositifs médicaux contenant des phtalates, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays. Les phtalates ont déjà interdit dans les jouets et les biberons en France. Des produits de substitution existent. Selon le C2DS, les phtalates représentent 30 à 50% de la composition des tubes et poches de perfusion et de nutrition, cathéters, gants médicaux ou sondes. La proportion serait même de 60% pour des tubes souples.

y a un an, en juin 2010, la députée Sylvie Boyer (UMP) avait déposé une proposition de loi visant à limiter l’exposition des populations vulnérables aux phtalates dans les établissements de santé. Proposition à l’époque renvoyée devant la commission des affaires sociales…

Cependant, en mai dernier, une proposition de loi du Nouveau Centre interdisant l’utilisation de perturbateurs endocriniens –dont les phtalates et les parabènes- a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale. A la surprise générale. A suivre
POUR EN SAVOIR PLUS:
A lire: L'expertise
collective de l'Inserm sur Reproduction et Environnement (avril 2011).

Une précédente expertise collective de l'Inserm sur Bisphénol A et reproduction.

A voir:

La grande invasion, film de Stéphane Horel, diffusé le 2 juillet prochain sur France 5 à 19h. Décrit l'invasion de notre quotidien par les perturbateurs endocriniens et ses conséquences. Interviews de chercheurs très pédagogiques sur fond coloré de propagande commerciale rétro. Tout public et très instructif.

Sciences et Avenir 13/04/2012

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Les femmes présentant les plus fortes concentrations en phtalates ont deux fois plus de risque de déclarer un diabète de type 2 en comparaison de celles avec les taux les plus bas. Dans le collimateur notamment : les produits de beauté non exempts de cette substance polluante.

L’enquête ne fait que commencer…

On connaissait déjà quelques-uns des méfaits des phtalates. Certains de ces produits chimiques formant une grande famille sont classés, par exemple, dans la catégorie des perturbateurs endocriniens et causent infertilité et stérilité dans la population masculine en ayant une activité proche des œstrogènes, l’hormone sexuelle féminine.

De manière surprenante, ces polluants se retrouvent en plus fortes concentrations chez les femmes. Pourquoi une telle différence ? Bien que cette molécule ubiquiste se retrouve dans une large palette de produits de consommation courante (voitures neuves, jouets, emballages alimentaires, etc.), elle entre dans la composition de nombreux produits de beauté, comme des vernis à ongles, des savons, des parfums, des crèmes hydratantes, tous plus largement utilisés par la gent féminine.

Pour vérifier l’existence d’un lien entre les taux de phtalates et un diabète de type 2, des chercheurs du Brigham and Women’s
Hospital
Hospital de Boston (Massachusetts) ont entrepris de tester 2.350 femmes entre 20 et 80 ans regroupées dans une cohorte, la National Health and Nutrition Examination Survey (Nhanes), représentative des Américaines. Leurs résultats, inquiétants, sont publiés dans Environmental Health Perspective.
En dosant ces molécules dans les urines de ces dames, les conclusions qui en sortent paraissent sans appel. D’un point de vue global, les femmes présentant les concentrations les plus élevées en phtalates (dont celles ayant recours le plus souvent à des produits de beauté) ont des risques plus importants de développer le diabète insulinorésistant que celles dont les taux sont les plus faibles. En détaillant les résultats des analyses, on constate que :

- la probabilité de déclarer la maladie est quasiment deux fois plus élevée chez les individus avec des taux de monophtalate de benzyle et de phtalate mono-isobutyle que ceux dont les concentrations retrouvées sont les plus faibles ;

- les taux de phtalates 3-carboxypropyl dépassant la quantité médiane sont associés à un risque de déclarer le diabète accru de 60 % ;

- les femmes présentant des concentrations en phtalate mono-n-butyle et di-2-éthylhexyle modérés ont malgré tout 70 % de risques en plus de contracter la maladie métabolique par rapport à celles se maintenant aux taux les plus bas.

Pour autant, il ne faut pas paniquer outre mesure. L’étude pourrait être biaisée car certains dispositifs servant à traiter le diabète ont recours à des composés constitués de phtalates, comme le reconnaît Tamara James-Todd, l’une des auteurs de l’étude.

Pour préciser ce défaut, les scientifiques en appellent justement à plus d’études sur la question. De précédents travaux ont montré que nous étions tous exposés quotidiennement à ce polluant ubiquiste. La contamination devenant inévitable, il faut maintenant chercher à la limiter au maximum.

Comment ? Peut-être en réalisant d'autres recherches imputant aux phtalates de nouvelles propriétés toxiques et ainsi pousser l’industrie à revoir la composition de ses emballages…


Futura Sciences 18/07/2012

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PARIS (Sipa) — Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé samedi après-midi que le gouvernement était en faveur de l'interdiction du bisphénol A, lors de son discours de clôture de la Conférence environnementale, à Paris.

Il a précisé que le gouvernement soutenait la proposition de loi du député PS de Haute-Garonne, Gérard Bapt, pour interdire les perturbateurs endocriniens, dont le bisphénol A, un composé chimique notamment employé dans la fabrication de biberons et accusé de provoquer des pubertés précoces chez les jeunes filles et des maladies chroniques.

"Les produits de substitution devront avoir fait la preuve de leur innocuité", a ajouté M. Ayrault. Le Premier ministre a insisté sur les risques sanitaires environnementaux. "Le gouvernement est déterminé à diminuer l'exposition des populations à ces risques, avérés ou émergents. C'est un enjeu de santé publique" a-t-il martelé.


ROMANDIE.COM 16/09/2012

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Le bisphénol A (BPA) présent dans notre quotidien est accusé de provoquer des dérèglements hormonaux chez l’Homme. Pour mieux comprendre cette interaction et mettre au point des substituts au BPA, des chercheurs l’ont étudié au niveau moléculaire.

Utilisé notamment pour fabriquer des plastiques et des résines, le bisphénol A est un composé chimique que l'on retrouve au quotidien dans notre environnement domestique. En effet, il est présent dans les bouteilles, les biberons, les films de protection à l'intérieur des canettes ou encore sur les tickets de caisse où il est utilisé comme révélateur, par exemple. Or, les études menées sur le BPA ont mis en évidence les effets néfastes de ce composé industriel sur la reproduction, le développement et le métabolisme d'animaux de laboratoires. Aujourd'hui, les scientifiques jugent ainsi probable que le retentissement soit le même chez l’Homme.

C’est d'ailleurs pour cette raison que la fabrication et la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A sont interdits depuis janvier 2011 en Europe. Néanmoins, le composé et la manière dont il interagit avec l'organisme reste encore assez mystérieux. Des chercheurs de l'Inserm et du CNRS à Montpellier ont donc étudié au niveau moléculaire les interactions entre le BPA et le récepteur des œstrogènes, une de ses principales cibles. Grâce à un outil bio-informatique, les scientifiques sont parvenus à prédire son interaction avec le récepteur en 3D et à évaluer dans quelle mesure il modulait son activité.

Mais ce n'est pas tout puisqu'ils ont également réussi à préciser les liaisons de potentiels substituts au BPA à ce récepteur. Or, si ces résultats, publiés dans la revue PNAS permettent évidemment d'en savoir plus sur le composé, ils constituent aussi une étape importante pour orienter la recherche. Ceci pourrait alors de mettre au point de nouveaux composés ayant les mêmes propriétés industrielles mais dénués de contraintes sanitaires.

"Les résultats de notre étude ainsi que les outils cellulaires, biophysiques et bioinformatiques que nous avons mis au point vont permettre d'orienter la synthèse de nouveaux composés conservant leurs caractéristiques industrielles mais dénués de propriétés hormonales", expliquent Patrick Balaguer et William Bourguet, directeurs de recherche Inserm et principaux auteurs de l'étude cité dans un communiqué du CNRS.

"Nous poursuivons actuellement notre travail pour mettre au jour les structures cristallographiques avec d'autres perturbateurs endocriniens, tels que les alkylphénols, les pesticides, les parabènes ou encore les benzophénones, et ainsi étendre notre programme informatique à ces polluants environnementaux. La mise à disposition de ces résultats devrait également faciliter l'évaluation du caractère "perturbateur endocrinien" de l'ensemble des molécules visées par la réglementation REACH (140.000 composés)", concluent les chercheurs.



MAXISCIENCES 18/09/2012

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WASHINGTON - Une étude menée aux Etats-Unis publiée mardi lie pour la première fois le bisphénol A (BPA), présent notamment dans les boites de conserve et les canettes, à l'obésité chez les enfants, ce qui pourrait relancer le débat sur cette substance chimique controversée.

La plupart de la population américaine a des traces de ce plastique dans les urines, mais cette recherche indique que les enfants ayant les niveaux les plus élevés ont deux fois plus de risques d'être obèses ou en surpoids que ceux ayant les concentrations les plus faibles.

C'est la première fois qu'une substance chimique dans l'environnement est liée à l'obésité chez des enfants dans un important échantillon national représentatif, souligne le Dr Leonardo Trasande, professeur adjoint de pédiatrie à l'Université de New York, principal auteur de l'étude qui a porté sur 2.800 jeunes âgés de six à 19 ans. Ces travaux sont publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 19 septembre.

L'étude, menée de 2003 à 2008, a notamment comparé le taux de BPA dans les urines et le poids des participants, qui selon les résultats ont été divisés en quatre groupes.

- Environ 22% des enfants avec le taux le plus élevé de BPA étaient obèses contre seulement 10% chez ceux avec les niveaux les plus faibles. Ces résultats montrent une fois de plus la nécessité d'élargir notre approche pour lutter contre l'épidémie d'obésité en augmentation depuis plus de dix ans aux Etats-Unis, explique-t-il à l'AFP.

Il est clair qu'un régime alimentaire malsain et le manque d'exercice contribuent à accroître la masse de graisse dans le corps mais, clairement, ce n'est pas tout, ajoute-t-il. Selon lui, l'étude laisse penser qu'il faut aussi prendre en compte des causes environnementales potentielles, particulièrement chimiques, qui pourraient être un facteur de plus contribuant à l'obésité.

Ce chercheur souligne aussi que des études sur des animaux en laboratoire ont révélé des liens entre le BPA, soupçonné d'être un perturbateur endocrinien, et l'obésité.

Cette recherche montre aussi que seuls les enfants blancs ont un risque accru d'être obèses avec le taux le plus élevé de BPA dans leurs urines, sans pouvoir l'expliquer. M. Trasande avance la possibilité de causes génétiques.

Nous avons besoin de mener une étude qui examine la possibilité que le BPA perturbe l'équilibre hormonal chez les enfants encore plus jeunes car nous savons que de telles perturbations tôt dans le développement peuvent laisser des séquelles permanentes, dit ce chercheur.

Il note aussi que les effets néfastes du BPA sont désormais reconnus par les autorités. L'agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) a récemment interdit cette substance dans la fabrication des biberons, à l'instar du Canada, de la France et du Danemark. Le parlement français a voté une interdiction totale du BPA pour tous récipients alimentaires à partir de 2014 et dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de trois ans. Mais la FDA a refusé en 2011 de bannir le BPA dans les cannettes en aluminium et autres conteneurs alimentaires, annonçant néanmoins certaines mesures pour diminuer l'exposition humaine à cette substance plastique.

Le groupement professionnel américain représentant les fabricants de conteneurs alimentaires, l'American Chemistry Council (ACC), a rejeté cette dernière étude affirmant que des dizaines de recherches sur des animaux de laboratoire exposés au BPA n'avaient révélé aucun lien entre cette substance chimique et leur poids.


ROMANDIE.COM 18/09/2012

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Un nombre croissant d'arguments soulignent les risques pour la santé du bisphénol A. On dispose aujourd'hui de "solides arguments" scientifiques à l'encontre du bisphénol A (BPA) justifiant cette interdiction par précaution, estime ainsi auprès de l'AFP Bernard Jégou, directeur de recherche sur la reproduction humaine à l'Inserm.

La "barque du BPA est très lourdement chargée", ajoute-t-il en évoquant des évidences qui touchent au cancer, aux maladies chroniques, à la reproduction. Un avis partagé par l'agence de l'alimentation (Anses), qui assurait en septembre 2011 disposer de "suffisamment d'éléments scientifiques" pour "agir dans une logique de prévention" et remplacer le bisphénol "partout où on peut le faire", son objectif prioritaire étant de limiter l'exposition des femmes enceintes et allaitantes ainsi que des jeunes enfants. Depuis, sur la base des travaux disponibles, l'Anses a demandé à l'Europe, en septembre dernier, de classer le BPA comme "toxique pour la reproduction".

"Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien", note Bernard Jégou. "Il agit comme un leurre hormonal en mimant l'action d'hormones naturelles. Il usurpe l'identité des oestrogènes et active leurs récepteurs de manière un peu anarchique et dérégule de cette façon le système hormonal", explique le biologiste William Bourguet (Montpellier Inserm/Cnrs). Ces travaux sur les interactions entre le BPA et ces récepteurs, réalisés avec son collègue Patrick Balaguer, parus récemment dans la revue américaine PNAS, vont permettre, selon eux, de suggérer aux industriels des modifications, afin d'obtenir des molécules qui n'interfèrent pas avec le système hormonal.

"Pour les gens fortement exposés, on voit l'effet assez rapidement", relève le Pr René Habert, de l'université Paris-Diderot, spécialiste des perturbateurs endocriniens. Les travailleurs du plastique exposés en Chine ont une diminution de la production de sperme, une diminution de la fertilité. "Il a aussi été montré que les femmes enceintes qui travaillent dans le plastique de BPA donnent naissance à des enfants qui ont des troubles de la masculinisation", ajoute-t-il. Mais pour les faibles doses, qui concernent une large partie de la population, les effets dépendent des pathologies et des organes.

René Habert cite les effets suspectés sur la reproduction masculine, le cancer du sein, mais aussi sur les maladies cardiovasculaires, l'obésité, les troubles de l'immunité, voire de possibles effets sur le comportement de l'enfant (anxiété, hyperactivité) dont les mères ont été exposées au BPA. Des perturbations au niveau de la thyroïde ont également été relevées. "Quand on a un certain nombre d'arguments en faveur d'une toxicité, il faut prendre des décisions", estime-t-il. Pour lui, "la norme actuelle de 50 µg/kg/jour est trop élevée et ne permet pas de protéger la population". "On ne comprend pas pourquoi le BPA agit à d'aussi faibles doses, mais toute une série d'expérimentations va dans ce sens, ajoute le chercheur. Les perturbateurs endocriniens, qui sont nombreux, pourraient expliquer, selon lui, la diminution rapide de spermatozoïdes en région parisienne, où "actuellement un homme produit deux fois moins de spermatozoïdes que son grand-père".

Mais "ce n'est pas rien de remplacer trois millions de tonnes de BPA par an par autre chose", précise le professeur Habert. Bernard Jégou va plus loin. Selon lui, l'interdiction programmée du BPA dans les contenants alimentaires (conserves, canettes, etc.) "doit être aussitôt encadrée par des recherches sur les produits de substitution, sinon ce sera une supercherie". Récemment, le Sénat a repoussé à 2015 l'interdiction du bisphénol A dans les emballages alimentaires.


LE POINT.FR 07/10/2012

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PARIS - Les industriels des secteurs concernés par la possible interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires contestent la précipitation des pouvoirs publics et réclament du temps pour mener à bien les évaluations des produits de substitution.

Si c'est appliqué et voté en l'état, on sera obligé purement et simplement d'arrêter nos activités, lance Olivier Draullette, délégué général du SNFBM, le syndicat des fabricants de boîtes et emballages métalliques.

Les industriels critiquent un calendrier incompatible avec la réalité industrielle, qui exige de très nombreux essais et contrôles avant la mise sur le marché de nouveaux produits se substituant au bisphénol A largement utilisé.

Le texte, voté il y a un an par les députés et qui arrive mardi au Sénat, prévoit une suspension qui concerne la fabrication, l'importation et l'exportation des contenants alimentaires produits avec du bisphénol A, dès l'année prochaine pour les produits destinés aux enfants en bas âge.

La proposition de la commission des Affaires sociales du Sénat de repousser d'un an l'interdiction générale, de 2014 à 2015, n'a pas apaisé le mécontentement: ils s'imaginent qu'en donnant un an de plus, ça va tout régler!, fustige M. Draullette. On ne traîne pas (...) On travaille, mais ce qu'on demande, c'est le droit de faire notre travail consciencieusement, poursuit-il.

Compte tenu des volumes considérables en jeu, les industriels de l'emballage métallique insistent sur les contraintes de sécurité très fortes.

La tonalité est très voisine dans l'industrie agro-alimentaire qui utilise ces emballages.

Notre grande inquiétude, c'est de commercialiser un produit sur lequel on a moins de recul que ceux qui sont utilisés, et qui pourrait être moins sûr que les produits actuels, explique Jean-René Buisson, le président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).

D'autant que nous aurons besoin de plusieurs substituts pour couvrir la gamme de nos produits, ajoute-t-il, notant que par exemple, une résine aux Etats-Unis avait posé des problèmes d'acidité sur les tomates.

La situation est complexe puisque les industriels de l'emballage métallique ont identifié quatre familles de résines pouvant être substituées à l'actuelle résine au bisphénol A.

Chacune doit être testée en fonction de la denrée alimentaire avec laquelle elle sera en contact: on est obligé d'avoir un minimum de recul compte tenu du spectre alimentaire français qui est très large et des dates limites de consommation qui sont très longues, selon le SNFBM.

Le secteur de la chimie, au point de départ dans la chaîne de production, est tout aussi sévère: le calendrier envisagé n'est pas réaliste et le projet d'interdiction prématuré, affirme Franck Garnier, vice-président de l'Union des industries chimiques (UIC), chargé de la santé et de l'environnement.

Pour une évaluation sereine et une mise au point des possibilités de substitution, il faut au minimum 2 à 3 ans, juge-t-il. Il demande qu'on attende une évaluation du bisphénol qui est prévue au niveau européen.

On s'étonne de cette précipitation à voter une loi avant que les rapports scientifiques ne sortent, renchérit M. Draullette. Un rapport de l'agence française de sécurité sanitaire (Anses) est attendu en fin d'année.

Les industriels s'inquiètent aussi de l'impact d'une décision prise seulement en France.

La réglementation sur le contact alimentaire est de compétence communautaire, selon M. Draullette. Pour l'UIC, il faudra que les solutions de substitution soient compétitives et respectent un cadre réglementaire européen.

Pour sa part, la sénatrice PS Patricia Schillinger estime, dans son rapport sur le texte, que l'adoption d'une mesure programmée de suspension constitue un aiguillon nécessaire pour avancer dans la recherche de produits de substitution au bisphénol A.




ROMANDIE.COM 07/10/2012

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PARIS - Un an après l'Assemblée nationale, le Sénat examine mardi une proposition de loi socialiste interdisant le bisphénol A dans les contenants alimentaires.

Ce texte, qui avait reçu le soutien du gouvernement de François Fillon, avait été adopté à l'unanimité le 12 octobre 2011 par les députés. Néanmoins, il n'avait pas été ensuite inscrit aux travaux du Sénat lors de la précédente législature.

Mercredi, la commission des affaires sociales du Sénat a modifié le texte en repoussant de 2014 à 2015 l'interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires. Toutefois, la commission a maintenu à 2013 cette interdiction pour les contenants de produits destinés aux enfants de moins de 3 ans.

Le bisphénol A (BPA), composant chimique très répandu, se trouve dans les revêtements plastiques internes de canettes et boîtes de conserve, ainsi que dans certaines bouteilles en plastique et dans des amalgames dentaires.

Le vote de cette proposition de loi par l'Assemblée, il y a un an, était intervenu après un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) jugeant nécessaire de remplacer sans tarder le bisphénol A.

Fin septembre, l'Anses a demandé au niveau européen un classement plus sévère du BPA, qui ne serait plus toxique suspecté pour la reproduction, mais toxique pour la reproduction.

La France a déjà, en juillet 2010, à l'initiative d'une proposition de loi sénatoriale, suspendu la commercialisation des biberons au BPA, mesure étendue à toute l'Union européenne en janvier 2011 par une directive européenne.

En octobre 2011, le ministre de la Santé d'alors, Xavier Bertrand, avait expliqué que le rapport de l'Anses avait rendu la précaution légitime et nécessaire. A l'époque, il avait fait valoir qu'avec cette nouvelle loi, la France serait le premier pays en Europe à aller si loin dans la protection contre le bisphénol A. M. Bertrand avait promis un rapport d'étape sur les substituts au BPA et leur inocuité pour l'année suivante.

L'actuelle ministre déléguée chargée des handicapés Michèle Delaunay, alors députée, et par ailleurs médecin, avait fait valoir qu'aucune étude scientifique probante n'aurait le temps d'être menée à bien d'ici là.

Des résultats incomplets pourront être avancés par les industriels pour démontrer qu'ils ne disposent pas de susbtituts définitivement innocentés et demander la prorogation de la mesure, avait-elle argumenté.

Pour expliquer le report à 2015 de l'interdiction, la commission sénatoriale a précisé mercredi, dans un communiqué, être consciente des difficultés que cette application du principe de précaution peut entraîner pour les industriels.

Plusieurs membres de la commission dont ceux du groupe CRC (communistes) se sont abstenus sur le vote du texte car ils ne souhaitaient pas ce report d'entrée en vigueur de l'interdiction, a fait valoir auprès de l'AFP la présidente de la commission, Annie David (PCF).


ROMANDIE.COM 07/10/2012

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PARIS - La sénatrice écologiste Aline Archimbaud a assuré mardi lors de l'examen du texte d'interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires que les conséquences de ce composant sont pires que celles de l'amiante.

Les conséquences potentielles sont pires, puisqu'il ne suffira pas d'interdire le bisphénol A (BPA) et de l'éliminer physiquement de notre environnement pour que ses effets sur les populations disparaissent, a-t-elle expliqué. Il faudra aussi attendre, et attendre suffisamment pour que passent plusieurs générations, s'est-elle alarmée.

Selon l'élue de Seine-Saint-Denis, le BPA est l'un des produits chimiques les plus produits au monde, avec plus de 3,8 millions de tonnes par an, pour un marché mondial de 6 milliards de dollars.

Aujourd'hui nous savons que le BPA est un perturbateur endocrinien, qu'il est cancérigène, qu'il est neurotoxique et que ses effets sont héréditaires et transgénérationnels, même à des niveaux d'exposition très faibles, a-t-elle martelé.

Elle a indiqué que pour les sénateurs écologistes le report d'un an de l'interdiction générale du BPA dans les contenants alimentaires, proposé par la commission des Affaires sociales du Sénat, était un maximum acceptable et qu'il était hors de question que nous ne cédions un jour de plus.

Elle a longuement recensé les alternatives fiables citant le verre et l'acier inoxydable, le copolyester Tritan, le polypropylène et les Grilamid TR, les oléorésines, les résines reformulées, films en PET, PolyKoat, les plastiques de haute performance conçus par Novomer Inc. Elle a enfin évoqué les autres options d'emballage comme les briques cartonnées Tetra Pak et la transition vers un conditionnement alimentaire en bocaux de verre.


ROMANDIE.COM 09/10/2012

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Le Sénat vient de voter ce mardi 9 octobre en première lecture et à l’unanimité une loi visant à retirer définitivement le bisphénol A des contenants alimentaires à compter du 1er juillet 2015. Le délai est repoussé d’un an et demi par rapport à ce qui avait été voté en octobre 2011, mais reste trop court pour les industriels qui craignent d'utiliser des substances encore plus toxiques en remplacement. [/b]

Il n’y a plus guère de doutes : le bisphénol A (BPA) est dangereux pour la santé humaine. De nombreuses études scientifiques l’accablent et montrent l’étendue de son pouvoir toxique : cancérigène et neurotoxique, ce perturbateur endocrinien favorise aussi l’infertilité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, des troubles thyroïdiens et serait également nocif chez le bébé.

Cette molécule, entrant dans la composition de résines plastiques recouvrant l’intérieur des canettes, de boîtes de conserve, de bouteilles plastiques, de certains produits médicaux ou de barquettes alimentaires, nous concerne tous ou presque.

Depuis juillet 2010, la France a exigé l’interdiction de la commercialisation de biberons avec du BPA, une mesure qui a trouvé écho au sein de l’Union européenne qui élargissait cette interdiction à tous ses pays membres en janvier 2011.

Mais on l’a vu, cette molécule est toujours très présente dans notre environnement. C’est donc l’heure pour les politiques d’agir. L’Assemblée nationale votait il y a quasiment un an jour pour jour le retrait définitif du bisphénol A dans les contenants alimentaires à compter du 1er janvier 2014.

C’est maintenant un nouveau projet qui vient d’être accepté à l’unanimité par les sénateurs ce mardi 9 octobre, en première lecture. Les délais sont repoussés au 1er juillet 2015, de façon à laisser davantage de temps aux industriels de l’emballage pour remplacer le composé en cause.

En revanche, ce texte demande l’interdiction du bisphénol ainsi que tout autre perturbateur endocrinien dans les dispositifs médicaux destinés aux femmes enceintes ou aux nourrissons. Un point n’a pas changé : dès 2013, plus aucun contenant alimentaire destiné aux enfants de moins de 3 ans ne devra comporter du BPA.

Le débat est difficile et problématique. Si, pour des raisons sanitaires, il paraît évident de devoir retirer de la circulation une molécule aussi toxique, les industriels s’interrogent sur l’intérêt de légiférer à si court terme. Ils craignent en effet pour la réputation de leur secteur, car cette loi les oblige à trouver de nouvelles résines, composées de produits dont on ignore encore les effets sur la santé humaine. Ne risque-t-on pas de faire pire ?

Pour l’heure, il y en a quatre qui peuvent prétendre reprendre le rôle du BPA. Mais à la différence de la molécule qui était dotée d’une certaine universalité, il faudra maintenant les tester avec chaque denrée pour voir laquelle convient le mieux à chaque aliment. De plus, cela pourrait être dépendant du processus de fabrication. D’ici 2015, il sera probablement difficile d’établir les caractéristiques complètes de chacune des résines

Les scientifiques demandent davantage de recul. Le mois passé, des chercheurs de l’Inserm révélaient dans Pnas qu’ils comprenaient mieux le mécanisme d’action du bisphénol A au niveau moléculaire, caractérisant ainsi les aspects toxiques du composé, ce qui permettrait de développer à l’avenir de nouveaux plastiques exempts de ces propriétés et donc sans danger pour l’organisme. Malheureusement, tous ces tests nécessitent du temps, mais en disposons-nous vraiment ?


FUTURA SCIENCES 10/10/2012

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PARIS - Le député PS de Haute-Garonne, Gérard Bapt, veut faire interdire un phtalate, présent dans les plastiques, le DEPH, nocif pour la santé, qui altère la fertilité et favorise la puberté précoce des filles, selon lui.

Le député médecin indique samedi à l'AFP qu'il a déposé un texte en forme de proposition de loi dans ce sens auprès de son groupe parlementaire afin qu'il soit, une fois appouvé, présenté au nom du groupe PS au Parlement.

Parmi les phtalates, qui sont des perturbateurs endocriniens, un certain nombre sont connus pour avoir des effets néfastes sur la santé humaine, écrit-il dans ce texte. Le DEHP est clairement le plus préoccupant, notamment en raison de ses capacités à altérer la fertilité à tous les âges de la vie, ajoute-t-il.

Le DEHP entre dans la composition du PVC, un plastifiant largement utilisé (contenants alimentaires, dispositifs médicaux, jouets et articles de puériculture, etc.).

Il favorise également la puberté précoce chez les jeunes filles, poursuit M. Bapt en évoquant, entre autres, l'existence de doutes importants sur l'association entre une exposition à ce produit et la survenue de cancers du testicule. Le député pointe également des effets respiratoires de l'exposition à ce composé (allergies et asthme chez les enfants).

Il existe déjà des produits de substitution, précise M. Bapt, citant l'entreprise française Valmy (Roanne) qui fabrique des dispositifs médicaux (tubulures, masques et bientôt lunettes et tuyaux à oxygène) sans DEHP, remplacé par du polypropylène facilement recyclable. Autre exemple, la société américaine Achilles qui vient d'ouvrir une usine pour fabriquer du film plastique en polyéthylène sans phtalates ni composés chlorés.

Depuis le 1er juin 2011, la présence du DEHP doit être notifiée au-delà d'une concentration de 0,1%. Mais pour le député, ces mesures restent imparfaites, notamment à cause des très faibles doses à partir desquelles des effets sont observés, principalement chez les enfants et les femmes enceintes.

Les phtalates ne sont pas tous, au vu des connaissances actuelles, potentiellement dangereux pour la santé humaine et une interdiction générale serait sans réel objectif sanitaire, souligne-t-il par ailleurs.



ROMANDIE.COM 3/11/2012

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Après les biberons, ce sont donc tous les ustensiles et contenants alimentaires (boîtes de conserve, canettes…) qui doivent être débarrassés à terme du bisphénol A, dès 2013 pour ceux destinés aux enfants de moins de trois ans et début 2015 pour les autres. Cette substance, utilisée pour fabriquer les polycarbonates et autres plastiques, est considérée comme un perturbateur endocrinien pour les mammifères.

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique couramment utilisé dans l’industrie du plastique. Un emploi surprenant pour une molécule développée au départ dans le cadre de la recherche d’œstrogène de synthèse. On le retrouve aujourd’hui dans une grande variété d’emballages et de contenant en plastique ainsi que dans le revêtement interne des boites de conserves.

Dans son dernier rapport sur ce sujet, publié fin septembre 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) relevait pour la première fois «des effets sanitaires, avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme, même à de faibles niveaux d’exposition» au BPA. Plusieurs études ont en effet mis en évidence l’existence d’un lien entre des niveaux urinaires élevés de BPA et un accroissement du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et d'anomalies hépatiques chez l’Homme. Et ce, dans des proportions importantes puisque ce risque est, dans certains cas, trois fois plus important.

Le casse-tête de la substitution. Comme le relève L’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) : « On ne dispose pas aujourd’hui de solution universellement fiable et applicable pour remplacer les résines époxydes dans les boites de conserve et canettes de boissons ». Il reste donc deux ans aux industriels pour mettre en place des solutions économiquement viables et offrant des garanties de sécurité pour le consommateur. Des associations comme le Comité pour le développement durable en santé (C2ds) plaident pour la mise en place d’un indice de substitution afin de savoir quelle molécule remplace telle ou telle substance toxique et de s’assurer qu’elle est bien elle-même inoffensive.



Sciences et Avenir 13/12/2012

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Alors que la France vient de voter l’interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires d’ici 2015, la résine révèle encore de nouveaux dangers. Les jeunes, qui présentent les taux les plus élevés, auraient plus de risques de développer des problèmes rénaux ou cardiaques.

Le bisphénol A (BPA) n’en finit pas de dévoiler ses méfaits. Selon une étude menée aux États-Unis par des chercheurs de l’université de New York et publiée dans Kidney International, il pourrait en effet provoquer chez les enfants et les adolescents des troubles à la fois cardiovasculaires et rénaux.

En Amérique comme en France, les plus jeunes sont exposés très tôt au BPA. Différents travaux menés outre-Atlantique ont d’ailleurs montré que près de 92 % des enfants de 6 ans présentaient des traces de cette substance dans leurs urines.

Leonardo Trasande et son équipe de l’université de New York ont analysé les urines de 710 enfants et adolescents, de 6 à 19 ans. Chez ceux qui présentaient les niveaux de BPA les plus élevés, les auteurs ont observé un ratio albumine/créatinine plus important. Or, ce dernier est un marqueur potentiel de troubles rénaux et de maladies coronariennes (les artères coronaires étant celles alimentant le cœur en énergie). Par ailleurs, ils ont également montré que le bisphénol A augmentait le stress oxydatif au niveau des cellules.

En France, les produits contenant du BPA destinés aux enfants de moins de 3 ans ne sont plus commercialisés depuis le 1er janvier 2013. Par ailleurs, l’ensemble des contenants alimentaires dans lesquels ce composé chimique est actuellement utilisé seront interdits à partir du 1er janvier 2015. Rappelons que depuis mars 2011, il est interdit de produire des biberons renfermant du bisphénol A dans l’Union européenne, et d’en importer depuis juin 2011.


FUTURA SCIENCES 17/01/2013

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Selon une étude menée par des chercheurs de l'Inserm, le bisphénol A aurait un effet néfaste sur les testicules et ce, même en faibles concentrations. Le perturbateur aurait notamment la capacité de réduire la production de testostérone.

Alors que la France vient tout juste de voter l'interdiction du bisphénol A dans tous les contenants alimentaires à partir de 2015, les effets néfastes de ce composé chimique se précisent de plus en plus.

Dans un communiqué récemment publié, des chercheurs de l'Inserm viennent ainsi de mettre en évidence les conséquences du bisphénol A sur les fonctions reproductrices masculines. Une découverte potentiellement importante tandis que l'Institut de veille sanitaire (InVS) a récemment alerté de la baisse de qualité du sperme français.

Plus précisément, René Habert et ses collègues du laboratoire des Cellules souches et radiations (Inserm-CEA-Université Paris Diderot) ont démontré que le BPA avait un effet néfaste sur les testicules et ce, dès le stade foetal. Pour en arriver là, les chercheurs ont, en collaboration avec l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart, maintenu en vie dans des boîtes de culture, des testicules fœtaux humains pendant trois jours, certains en présence de bisphénol A, d'autres non.

Les scientifiques ont alors constaté que les testicules placés en présence de BPA montraient une production moindre de testostérone ainsi que d’une autre hormone testiculaire qui est nécessaire à la descente des testicules dans les bourses au cours du développement fœtal. Un résultat d'autant plus préoccupant que cet effet a été observé pour des concentrations aussi petites que 2 microgrammes par litre, soit la concentration moyenne généralement retrouvée dans le sang, les urines et le liquide amniotique de la population.

Or, la testostérone produite pendant la vie foetale joue un rôle important dans la masculinisation des organes génitaux. En l'absence de cette hormone, les différents structures évoluent dans le sens femelle. En outre, l'hormone masculine pourrait également jouer un rôle dans le développement du testicule lui-même. Ainsi, cette découverte suggère que l'exposition au BPA des femmes enceintes pourrait être l'un des facteurs expliquant l'augmentation de la fréquence des défauts congénitaux de masculinisation, comme la non-descente des testicules.

"Il se peut également que le bisphénol A participe à la chute de la production spermatique et à l’augmentation de l’incidence du cancer testiculaire chez l’adulte observées au cours des dernières décennies", explique René Habert dont l'étude est publiée dans la revue PLoS ONE. Mais les chercheurs sont allés plus loin en comparant la réponse au BPA des testicules fœtaux humains avec celle des testicules fœtaux de rat et de souris.

"Nous avons observé que l’espèce humaine est beaucoup plus sensible au bisphénol A que le rat et la souris. Ces résultats incitent à une grande prudence en toxicologie réglementaire dans l’extrapolation des données obtenues sur l’animal pour définir les seuils d’exposition tolérables en santé humaine", commente le chercheur qui avec ses collègues, a déjà commencé à tester les effets des substituts de ce composé sur les cellules de testicules.


MAXISCIENCES 23/1/2013

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On connaît de plus en plus les effets nocifs du bisphénol A sur la santé humaine. Son remplaçant, le bisphénol S, perturberait également les systèmes hormonaux et serait de ce fait lui aussi un perturbateur endocrinien. Sommes-nous en train de remplacer une substance toxique par une autre ?

L’âge d’or du bisphénol A (BPA) est terminé. Alors que cette résine entrait fréquemment dans la composition de nombreux plastiques, comme celui des bouteilles, des canettes, des boîtes de conserve ou de l'encre des tickets de caisse, des études scientifiques ont démontré sa toxicité pour différents organes. Face à ces dangers, les agences sanitaires ont commencé à réagir. L’Union européenne et les États-Unis l’ont interdit dans les biberons, tandis que la France vient de voter l’interdiction définitive du BPA dans les contenants alimentaires à partir de 2015.

Cependant, l’industrie plastique a besoin de lui trouver un remplaçant. Le bisphénol S (BPS), doté de propriétés semblables, joue ce rôle depuis quelques années maintenant. Ce composé se généralise dans les contenants alimentaires, à tel point qu’une étude parue en 2012 a révélé que les concentrations de BPS contenues dans les urines d’individus de différents pays du monde étaient en augmentation.

Pourtant, les études des effets de cette molécule sur la santé humaine sont encore quasiment inexistantes, même si, dès 1936, les premiers signes d'alerte avaient été lancés dans Nature. Si le BPS est proche du BPA, a-t-on des raisons de s’inquiéter ? Des biologistes de luniversité du Texas du Texas (Galveston, États-Unis) viennent de montrer quin vitro, le BPS agit comme un perturbateur endocrinien, exactement comme son prédécesseur.

Le but de cette recherche était de voir les conséquences de l’absorption de ce composé, même en très faibles proportions, sur les voies cellulaires impliquant les récepteurs aux œstrogènes des membranes plasmiques. Ainsi, si une activité particulière est observée en l’absence d’œstrogènes, cela signifie que le BPS active les récepteurs de l’hormone sexuelle féminine et risque d’altérer de nombreuses fonctions physiologiques.

Les principales voies biochimiques normalement stimulées dans les cellules en présence d’œstrogènes ont été suivies de près. L’une d’elles implique la protéine ERK, en lien avec la croissance des cellules. Une deuxième concerne les enzymes JNK, qu’on associe à la mort cellulaire. Enfin, une troisième fait intervenir d’autres enzymes, de la famille des caspases : elles sont également liées à la mort cellulaire, ainsi qu’à la sécrétion d'une hormone, la prolactine.

Les résultats publiés dans Environmental Health Perspectives sont encore préliminaires, mais ne semblent pas rassurants. Le BPS active la protéine ERK et les auteurs ont noté une division cellulaire plus importante. Seul dans le milieu de culture des cellules, le BPS ne stimule pas les JNK. En revanche, il augmente la sensibilité de ces enzymes lorsqu’il est en présence d’œstrogènes. Enfin, il interfère avec les sécrétions de prolactine et active la caspase 8, l’une des molécules à l’origine de l’apoptose, le suicide cellulaire.

En quelques mots, la présence de BPS dans les organismes en quantités très faibles, de l’ordre de celles retrouvées dans l’environnement ou les échantillons d’urine, semble liée à des modifications des activités cellulaires. S’il n’est pas encore possible de déterminer précisément les conséquences sur la santé, de telles conclusions ne laissent guère de place à l’optimisme quant à son innocuité.

D’autres études s’avèrent donc nécessaires pour mieux évaluer les dangers du BPS. Que doit-on faire en attendant ? Faut-il appliquer le principe de précaution ? La question mérite peut-être réflexion.



FUTURA SCIENCES 25/1/2013

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Les doses de bisphénol A (BPA) trouvées dans le sang humain sont trop faibles pour être nocives, indique une analyse de près de 150 études. Ces résultats contredisent les conclusions selon lesquelles cette substance chimique présente dans de nombreux contenants alimentaires pourrait être un perturbateur endocrinien.

Selon des recherches sur les animaux, le BPA est suspecté d'affecter le développement cérébral du foetus et des nouveau-nés et d'accroître le nombre des cancers dit hormono-dépendants, surtout du sein et de la prostate.

Or les doses de BPA dans le sang de la population s'avèrent de nombreuses fois plus faibles que celles qui provoquent une toxicité chez les animaux, a relevé vendredi Justin Teeguarden, un toxicologue du Laboratoire national du nord-ouest pacifique, qui dépend du ministère américain de l'Energie.

"Avec de telles concentrations, on ne peut pas dire, comme des études le font, que cela reviendrait à exposer des bébés à des doses massives de BPA équivalentes aux oestrogènes contenus dans une pilule contraceptive", a noté le scientifique.

La méta-analyse, présentée à la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science réunie à Boston (Massachusetts), a porté sur 30'000 personnes, dont des femmes et des enfants, dans 19 pays.

"Tester systématiquement le niveau de BPA pour déterminer sa bioactivité dans le sang humain semble être le moyen le plus scientifique de conclure à sa dangerosité ou de la réfuter", conclut le scientifique.

Justin Teeguarden remet en question certaines études qui montraient des teneurs élevées en BPA. Selon lui, ces recherches sur la toxicité ont été utilisées comme un argument pour interdire le BPA.

Le Canada, l'Union européenne et au moins onze Etats américains interdisent l'utilisation du BPA dans les biberons et autres produits destinés aux enfants. L'Agence américaine des médicament a rejeté en 2012 un appel de groupes environnementaux pour interdire cette substance, arguant de l'insuffisance de preuves scientifiques.



ROMANDIE 16/2/2013

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Jouets, produits d'entretiens, meubles ou emballages alimentaires : les perturbateurs endocriniens sont partout. Le Bisphénol A est désormais aussi connu que la tristement célèbre amiante, et les consommateurs n'en ont pas fini avec le risque d'être mis en contact à leur insu avec des produits potentiellement dangereux. L'UFC-Que choisir publie mardi les résultats très préoccupants d'une étude réalisée sur 66 produits cosmétiques et d'hygiène.



L'association de consommateurs, qui a fait des perturbateurs endocriniens l'un de ses grands chevaux de bataille, les a cette fois-ci décelés dans des produits de beauté et d'hygiène corporelle, sous forme de conservateurs, d'antibactériens, de filtres solaires et d'émollients. Même dans le plus simple appareil, nous sommes attaqués par ces substances reconnues comme nocives - même à très faible dose - par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), pour leurs effets sur la fertilité ou sur les troubles neurocomportementaux.

Selon l'UFC-Que choisir donc, se brosser les dents avec du dentifrice Colgate Total mettrait en danger la thyroïde pour sa teneur en triclosan, et se laver au gel douche Nivea "Water lily and oil" exposerait au propylparaben à une dose supérieure à la recommandation du Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC).

D'autant que, toujours selon l'association, "l'exposition à ces molécules est encore accrue lorsque l'on utilise différents produits comportant la même molécule et dont les doses s'additionnent pour atteindre un niveau de risque significatif". C'est le cas du propylparaben par exemple, qui est présent dans neuf familles de produits de cosmétique et d'hygiène : sur les 66 produits testés par l'UFC-Que choisir sont concernés pas moins d'un déodorant, un shampoing, un dentifrice, un bain de bouche, deux gels douche, six laits corporels, trois crèmes solaires, trois rouges à lèvres, quatre fonds de teint, quatre crèmes.

Reste à savoir comment la Commission européenne, qui doit se prononcer ces jours-ci sur sa stratégie en matière de réglementation sur les perturbateurs endocriniens, abordera un sujet si prisé des lobbies d'industriels.


LE POINT 2/4/2013

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PARIS - L'Agence de l'alimentation et de l'environnement a lancé mardi une mise en garde sur les effets pour la santé du bisphénol A, produit chimique couramment utilisé, en particulier chez les femmes enceintes et les caissières, appelant aussi à la prudence pour les produits de substitution.

Dans une évaluation des risques sanitaires associés au bisphénol A, l'Anses confirme les effets potentiellement néfastes du BPA -- produit classé comme perturbateur endocrinien --, déjà pointés en septembre 2011 par cette même Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).

Les effets identifiés portent sur une modification de la structure de la glande mammaire chez l'enfant à naître qui pourrait favoriser un développement tumoral ultérieur, explique l'Anses dans un communiqué.

La population est principalement exposée au BPA par le biais de son alimentation (80% de la contamination) avec surtout les boîtes de conserve qui contiennent souvent un vernis intérieur au BPA.

L'Anses attire aussi l'attention sur les bonbonnes en plastique de type polycarbonate des fontaines à eau comme on en trouve dans les entreprises. Celles-ci constituent une source conséquente d'exposition au bisphénol A.

Certaines professions sont plus exposées que d'autres: c'est le cas en particulier des personnes qui manient du papier thermique comportant du BPA utilisé pour les tickets de caisse, comme les caissières des magasins.

Pour ces deux cas précis, la préoccupation va essentiellement aux femmes enceintes, en raison des risques pour les futurs bébés. L'Agence parle pour celles-ci de situations à risque spécifiques associées à la manipulation de papiers thermiques et à la consommation d'eaux conditionnées dans des bonbonnes en polycarbonate.

A la suite du premier avis de l'Anses, la France avait décidé de bannir le BPA des contenants alimentaires, à commencer par ceux utilisés pour les nourrissons en 2013, puis ceux destinés à l'ensemble de la population en 2015.

Cette nouvelle législation devrait conduire à une baisse très significative du niveau d'exposition au bisphénol A, dont il conviendra d'évaluer l'impact dans le temps souligne l'Agence.

Mais cette dernière s'inquiète des produits substitutifs utilisés par l'industrie pour remplacer le BPA. En l'absence de données scientifiques complémentaires, l'Agence n'encourage pas à utiliser d'autres bisphénols comme solution de substitution au bisphénol A, indique-t-elle.

ROMANDIE 9/4/2013

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Des milliers d'objets de la vie courante en contiennent. Et pourtant, le bisphénol A (ou BPA), utilisé pour la fabrication du polycarbonate, ce plastique dur et recyclable, présente des risques pour la santé, notamment pour les femmes enceintes. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a rendu, mardi 9 avril, un rapport concernant ces risques. Selon elle, 80% de la contamination se fait par le biais de l'alimentation. Pour vous permettre d'y voir plus clair, francetv info dresse la liste (non exhaustive) des produits où l'on trouve du bisphénol A.

Selon l'Anses, ce composé se retrouve dans de très nombreux objets de la cuisine : douilles à pâtisserie, bacs de réfrigérateur, mixeurs. Le BPA est aussi présent dans les objets en plastique, telles les bouteilles d'eau ou les bonbonnes des fontaines à eau, les ustensiles de cuisine.... Depuis juin 2010, il est interdit de l'utiliser pour la composition du plastique des biberons.

De nombreux récipients en plastique contiennent du bisphénol A, jugé à risque par l'Agence nationale de sécurité sanitaire le 9 avril 2013. (MAXPPP)

La solution : regarder les pictogrammes notés sur les emballages. Comme l'explique Le Figaro, leurs chiffres montrent si le produit est recyclable ou non, ce qui permet de savoir si le matériau est fait en polycarbonate et donc contient du bisphénol. De 1 à 6, il n'en contient pas, mais peut malheureusement contenir d'autres substances nocives. En revanche, si un 7 est inscrit, accompagné des lettres PC, cela signifie que le produit contient du BPA.

Ce perturbateur hormonal est aussi très répandu dans les boîtes de conserve, qui contiennent souvent un vernis intérieur avec du BPA. Selon l'Anses, elle représentent 50% de l'exposition alimentaire total, surtout si elles contiennent des aliments acides. Mieux vaut donc se tenir éloigné des boîtes de pulpe de tomate (idem pour la choucroute). Le magazine Terra Eco (accès abonnés) pointe de son côté l'usage de BPA dans les canettes de Coca Cola, mais l'autorité sanitaire indique au contraire qu'elles n'en contiennent "a priori" pas.

La solution : attendre la mise en place de la loi votée en 2012 sur l'interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires. Elle prendra effet dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de 3 ans, et en 2015 pour les autres. En attendant, vous pouvez opter pour le verre ou pour d'autres matériaux garantis sans BPA, que vous pouvez retrouver sur le site sans-BPA.com. Autre geste important : éviter de faire chauffer ses aliments dans des contenants en plastique. C'est lorsqu'il est chauffé que le BPA migre dans la nourriture.

Le bisphénol A se trouve aussi dans les papiers thermiques. Vous en touchez (presque) tous les jours, notamment si vous tenez un commerce, puisqu'il s'agit des tickets de caisse ou des reçus de carte bancaire. L'Anses a prévenu, mardi, que la profession de caissière faisait partie des métiers à risque dans ce domaine. Certaines enseignes ont banni le bisphénol A. Mais, comme l'explique L'Express, il est remplacé par du bisphénol S, jugé tout aussi nocif.

La solution : mettre des gants ou revenir à l'encre. Mais cette idée, avancée par RTL, présuppose de changer l'ensemble des machines. De son côté, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a annoncé qu'elle proposerait à la Commission européenne l'interdiction du BPA dans les tickets de caisse.

La liste est longue des objets contenant du bisphénol A, car ce composé rend le plastique incassable et résistant à de très fortes chaleurs. Les CD, DVD, sèche-cheveux, micro-ondes, ordinateurs, téléphones ou encore voitures en contiennent. Même vos lunettes !

La solution : chasser le bisphénol de tous les objets. C'est ce que tente de faire le Canada. Le pays a classé le bisphénol A comme substance toxique en 2010. Reste un défi : remplacer ce composé chimique très utilisé par un équivalent non nocif.


FRANCE TV INFO 10/4/2013

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PARIS - L'Union européenne risque de n'être qu'un tigre de papier face aux risques présentés par les perturbateurs endocriniens si elle n'impose pas des tests pour évaluer la présence de ces substances chimiques venant modifier le fonctionnement hormonal, a jugé vendredi un expert britannique.

Andreas Kortenkamp, qui a réalisé un rapport sur les perturbateurs endocriniens pour le compte de la Commission européenne début février, a souligné lors d'une colloque à Paris qu'il y avait désormais un relatif consensus sur la définition de ces substances.

Les perturbateurs endocriniens, dont fait partie le bisphénol A (BPA), se définissent comme des substances chimiques (certaines naturelles) qui interfèrent ou bien sont suspectées d'interférer avec le système hormonal humain, parfois même si elle sont présentes à très faibles doses. Ces perturbateurs endocriniens ou hormonaux sont principalement suspectés d'avoir un impact sur la fertilité et d'être liés à l'augmentation du nombre de cancers dits hormono-dépendants, principalement ceux du sein et de la prostate.

La définition des perturbateurs endocriniens n'est pas controversée et un consensus est en train d'émerger sur les critères de régulation au niveau européen, a indiqué ce professeur en toxicologie humaine à l'université de Brunel (Londres) lors du colloque organisée par l'association environnementale Réseau environnement santé (RES).

Mais personne n'a fait attention au problème des tests (pour déterminer la présence de ces substances, ndlr). C'est là qu'il y a un trou et si rien n'est fait, l'UE sera comme un tigre de papier, a-t-il souligné.

L'encadrement européen progresse toutefois : l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) a présenté en mars sa méthode d'évaluation des risques liés aux perturbateurs endocriniens, préconisant de tenir compte à la fois des effets nocifs potentiels de ces substances et des probabilités d'exposition pour en réglementer l'utilisation.

L'Agence française de l'alimentation et de l'environnement (Anses) a, de son côté, mis en garde en avril sur les effets pour la santé du BPA, un produit chimique couramment utilisé et classé comme perturbateurs endocriniens, en particulier chez les femmes enceintes et les caissières utilisant un papier imprégné.


ROMANDIE 27/4/2013

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Berne (awp/ats) - La Suisse n'est pas près d'interdire le bisphénol A (BPA), substance chimique soupçonnée d'être toxique pour l'homme. Le Conseil fédéral propose de rejeter une motion du conseiller national Luc Barthassat (PDC/GE) exigeant des mesures rapides en vue de proscrire le BPA. Pour lui, aucun problème de santé publique n'a été démontré.

Avant d'envisager une quelconque mesure sanitaire, le gouvernement veut attendre les conclusions d'un rapport sur les risques et les bénéfices liés à l'utilisation du bisphénol A, dont la publication est prévue pour la fin de l'année. Jusqu'ici, il a toujours refusé d'intervenir, même lorsque l'Union européenne a décidé d'interdire les biberons contenant cette substance en 2011.

Le BPA est un produit chimique controversé, susceptible notamment d'affecter le système hormonal et de provoquer plusieurs types de cancer. L'Agence de sécurité de l'alimentation, en France, vient de confirmer les dangers dans un rapport daté de mars, souligne Luc Barthassat dans sa motion.

Vu les risques encourus par les personnes manipulant des papiers thermiques contenant du BPA, en particulier les tickets de caisse, Paris envisage des mesures pour réduire l'exposition. En Suisse, l'Office fédéral de la santé publique a jugé l'an dernier que l'exposition cutanée au bisphénol A ne présente pas de risque pour la population.




ROMANDIE 24/6/2013

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On savait déjà que les phtalates (produits chimiques utilisés entre autres dans les plastiques pour les rendre plus souples, les parfums et cosmétiques) avaient des effets néfastes sur la fertilité masculine. Une étude vient de montrer que même en faibles doses, ils pouvaient également nuire à la fertilité féminine.

Selon une étude américaine présentée en juillet 2013 au congrès de l'European Society of Human Reproduction and Embryology, les phtalates auraient un effet néfaste sur la fertilité féminine, du moins pour les femmes effectuant une fécondation in vitro (FIV). Les chercheurs ont déterminé l'impact des phtalates en mesurant leur présence dans des échantillons d'urine de 231 femmes traitées pour une FIV et en évaluant différents marqueurs de réponse à la FIV comme le nombre moyen d'ovocytes obtenus à chaque cycle et le taux d'implantations réussies.

Ils ont constaté que 95% des échantillons contenaient des phtalates et que le risque d’échec d’implantation augmentait avec l’accroissement des concentrations urinaires des différents types de phtalates. Le Dr Irene Souter, du Massachusetts General Hospital, a cependant estimé qu’il était «difficile de généraliser ces résultats à l’ensemble de la population dans la mesure où il s’agissait de femmes participant à une FIV qui ont donc un profil très particulier».

Nous sommes quotidiennement exposés aux phtalates par inhalation ou ingestion. En effet, ces constituants du plastique ne disposent pas de liaisons stables avec les autres composants et se détachent d’autant plus facilement que le plastique vieillit et se casse. La chercheuse note qu'’il est presque impossible d’éviter complètement l’exposition aux phtalates qui sont présents dans trop de produits. Toutefois, on peut en réduire l’exposition en évitant certains produits comme les désodorisants ou produits parfumés et en ne réchauffant pas ses aliments dans leurs emballages en plastique.


SCIENCES ET AVENIR 14/7/2013

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D'ici la fin de l'année, les supermarchés Coop ne rendront plus à la clientèle des tickets de caisse contenant du bisphénol A. Bien que les effets de cette substance restent contestés sur le plan scientifique, le distributeur prend en compte les doutes de sa clientèle et de ses collaborateurs.

Après des tests effectués depuis le début de l'année, Coop a opté pour des tickets sans bisphénol. Le nouveau papier thermique aura le même aspect et la même texture que l'ancien mais contiendra un révélateur nommé Pergafast au lieu du bisphénol A, indique lundi le détaillant dans un communiqué.

Ces deux substances entrent dans la fabrication du papier thermique de caisse. Le nouveau papier sera utilisé dans tous les supermarchés Coop ainsi que dans toute la ligne de magasins affiliés à la coopérative, tels par exemple les Brico-Loisirs, les Interdiscount ou Toptip/Luminart.

Les magasins Fust, Christ Montres & Bijoux, The Body Shop et les pharmacies Coop Vitality sont quant à eux déjà passés aux tickets sans bisphénol.

Le bisphénol A (BPA) est un produit chimique controversé, susceptible notamment d'affecter le système hormonal et de provoquer plusieurs types de cancer. Cette substance chimique n'est pas interdite en Suisse.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) estime que ce n'est qu'à hautes doses que le BPA développe des effets négatifs sur la fécondité et le développement foetal. Selon lui, une interdiction conduirait les fabricants à se tourner vers d'autres matières plastiques, dont la toxicité est moins bien connue.

Avant d'envisager une quelconque mesure sanitaire, le gouvernement veut attendre les conclusions d'un rapport sur les risques et les bénéfices liés à l'utilisation du bisphénol A, dont la publication est prévue pour la fin de l'année.


TOMANDIE 19/8/2013

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L'Agence européenne de sécurité des aliments a mis en consultation publique vendredi 17 janvier son projet d'avis sur l'évaluation des risques liés au bisphénol A pour la population humaine.

Soulignant un contexte d'incertitude scientifique importante, l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) propose une baisse de la dose journalière admissible de bisphénol A (BPA), en vue de prévenir les risques qu’elle considère comme faibles au regard de l’exposition des consommateurs. De son niveau actuel de 50 µg (microgrammes) par kg de poids corporel par jour, les experts recommandent un seuil de 5 µg par kg par jour. Le BPA est utilisé dans les boîtes de conserve, les bonbonnes d'eau ou encore les tickets de caisse.

 L'Efsa a examiné plus de 450 études portant sur les risques potentiels pour la santé associés au BPA et a intégré dans son analyse les travaux récents réalisés par les agences nationales. REMY GABALDA / AFP


Parallèlement à son avis mis en consultation publique, l'EFSA a sollicité les agences nationales ayant travaillé sur le BPA afin de recueillir leurs commentaires scientifiques. L’Agence nationale de sécurité et de l'alimentation (Anses), sur le sujet depuis 3 ans, engage un travail d’analyse pour y répondre d’ici le 13 mars prochain, déclare-t-elle dans un communiqué.

AFP 5/10/2012


L'Efsa a examiné plus de 450 études portant sur les risques potentiels pour la santé associés au BPA et a intégré dans son analyse les travaux récents réalisés par les agences nationales, dont l’Anses, sur la question. Dans son avis, l’Agence européenne identifie deux effets négatifs probables liés à son exposition (sur le rein et le foie) et a également noté que des incertitudes subsistent quant à un certain nombre d'autres risques pour la santé (moins probables).


Julien Venesson 17/3/2013


En Europe, le bisphénol A est interdit depuis 2011 dans les biberons. Depuis le 1er janvier 2013, l'interdiction a été étendue à l'ensemble des conditionnements alimentaires. Ce devrait être le cas pour tous les emballages alimentaires début 2015. En attendant, l'Anses recommande de réduire l'exposition au bisphénol A.

Sciences et Avenir 17/1/2014

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L'Agence européenne de sécurité des aliments a mis en consultation publique vendredi 17 janvier son projet d'avis sur l'évaluation des risques liés au bisphénol A (BPA) pour la population humaine et a sollicité les agences nationales. L'Agence nationale de sécurité des aliments et de l'alimentation (Anses) se prononcera le 13 mars.

LÉGISLATION :  En Europe, le bisphénol A, composé chimique reconnu comme un perturbateur endocrinien, est interdit depuis 2011 dans les biberons. Depuis le 1er janvier 2013, l'interdiction a été étendue à l'ensemble des conditionnements alimentaires. Mais les industriels seront-ils prêts pour supprimer le BPA des emballages alimentaires le 1er juillet 2015, comme l'exige la loi ?

 Quatre substances sont envisagées pour remplacer les résines époxydiques des boîtes de conserve, contenant du bisphénol A. B. BOISSONNET / BSIP


Soixante-treize substituts ont été rencensés par l'Anses, dont certains, comme le bisphénol S, apparaissent désormais tout aussi dangereux. Mais le plus difficile sera de trouver un remplaçant à l'époxy qui recouvre l'intérieur des boîtes de conserve et dont le BPA est un composant de base.

"Aucun revêtement n'est aussi souple et résistant que l'époxy", indique Michel Loubry, directeur général de PlasticsEurope, l'association européenne des producteurs de plastiques.

Principale difficulté : s'assurer que les nouvelles résines s'adaptent à des procédés industriels, où les boîtes sont embouties à une vitesse de 10.000 coups par heure. Les industriels mènent aussi des tests de vieillissement de ces résines.

Les 3 substituts envisagés :


1 - LE BISPHÉNOL S. La plupart des biberons garantis "sans bisphénol A" sont composés de polyéthersulfone (PES), un plastique qui contient du bisphénol S (BPS). Ce dernier n'est pas forcément moins toxique, car il s'agit aussi d'un perturbateur endocrinien, comme l'a encore démontré une équipe de l'université du Texas (Environ Health Perspective 2013).


2 - LES RÉSINES. Quatre substances sont envisagées pour remplacer les résines époxydiques des boîtes de conserve, contenant du bisphénol A. Il s'agit de résines à base d'acrylique, de polyester de méthacrylate, ou de vinyle, des substances déjà autorisées pour l'alimentation, donc non toxiques. Mais aucune ne convenant pour tous les types d'aliments, il faut donc choisir la bonne pour chaque recette, notamment selon l'acidité du plat.


3 - LES POLYESTERS THERMOPLASTIQUES. Cette vaste famille de polymères comprend notamment le polyéthylène téréphtalate (PET) des bouteilles d'eau minérale, ou l'acide polylactique, un plastique biodégradable utilisé en emballage alimentaire. Ces polyesters pourraient remplacer les bonbonnes d'eau en polycarbonate largement présentes dans les entreprises et qui constituent "une source significative d'exposition au bisphénol A", selon l'Anses. Cependant, ils sont moins résistants que le polycarbonate.


Sciences et avenir 20/1/2014

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Le bisphénol A (BPA) n’en finit pas de faire parler de lui. Dans une nouvelle étude, des chercheurs viennent de montrer ce qui était déjà soupçonné chez l’animal : le BPA contribue au développement du cancer de la prostate. Ce perturbateur endocrinien provoquerait des dommages au niveau cellulaire, associés à la formation de tumeurs.


Le BPA est utilisé pour la fabrication du polycarbonate, un plastique dur potentiellement présent dans une gamme variée d’ustensiles de cuisine comme les boîtes hermétiques allant aux micro-ondes, les cuves d’autocuiseur, les douilles de pâtisserie, les pichets et les bacs de réfrigérateur. Il est également utilisé pour la fabrication des bonbonnes d’eau. Au vu de sa nocivité pour la santé, le BPA devrait heureusement être banni de tous les contenants alimentaires d’ici juillet 2015.

 Le bisphénol A entre notamment dans la composition des canettes en aluminium, afin d'éviter leur corrosion. Encore autorisée aux États-Unis, la molécule disparaîtra complètement de tout contenant alimentaire en France en juillet 2015. Un lien entre sa présence dans l’urine et le cancer de la prostate vient d’être observé chez l’Homme. ©️ Bardgabbard, Flickr, cc by 2.0

Dans un rapport de 2011, l’Académie nationale de médecine indiquait par exemple que le bisphénol A pouvait contribuer au développement des cancers hormonodépendants, au premier rang desquels figure le cancer de la prostate. Les académiciens s’appuyaient à l’époque uniquement sur des études conduites sur des animaux de laboratoire. Il était alors encore difficile d’extrapoler ces résultats à l’Homme.

Trois ans plus tard, une équipe états-unienne du Cincinnati Cancer Center dispose de nouvelles données chez l’Homme, publiées dans la revue Plos One. En analysant les urines de 60 patients, les chercheurs ont retrouvé des taux élevés de BPA chez ceux souffrant d’un cancer de la prostate. Les résultats sont sans appel, puisque le niveau de BPA est quatre fois supérieur dans le groupe atteint par cette maladie.

Selon les auteurs, l’exposition au BPA augmenterait le nombre de centrosomes, des organites impliqués dans les échanges cellulaires. Or, ceux-ci jouent un rôle primordial dans le contrôle du cycle cellulaire. En grandes quantités, ils sont associés à une instabilité génétique et au développement de tumeurs.

F-S 8Mar2014

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Présent dans les boîtes de conserve, les fontaines à eau ou les tickets de carte bleue, le bisphénol A a envahi les objets du quotidien. Les risques associés à ce composé seraient modérés mais bien réels pour la santé. De nouvelles mesures devraient cependant limiter les risques pour les utilisateurs.

Difficile d'y échapper : le bisphénol A (BPA) est partout, ou presque. Ce composé fabriqué artificiellement est principalement utilisé comme polycarbonate pour la conception des lunettes, bouteilles en plastique et biberons. Il peut également être employé en association avec d'autres substances, comme les résines époxy pour la fabrication des plastiques et résines des revêtements ou des canettes.

Selon l’Anses, les produits conditionnés en boîtes de conserve représentent 50% de l'exposition alimentaire au bisphénol A. ©️ Serge Ouachée, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail (Anses), l'alimentation contribuerait à plus de 80 % à l'exposition de la population. Ses principales sources sont les produits conditionnés en boîtes de conserve, qui représentent à eux seuls 50 % de l'exposition alimentaire totale, et l'eau distribuée en bonbonnes de polycarbonate. Le rapport de l’ANSES sur les risques sanitaires associés au BPA, rendu le 8 avril, confirme que le risque est modéré mais bien réel pour la santé, notamment pour le fœtus.

En 2010, une première loi a interdit l’utilisation du BPA pour la fabrication de biberons des enfants de moins de trois ans. Elle a alors été suivie d'une directive adoptée par la Commission européenne en janvier 2011, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Une nouvelle interdiction du BPA dans les contenants alimentaires devrait s’appliquer en France à partir du 1er janvier 2015. Elle prévoit la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du BPA. Aucun substitut idéal n'a pour le moment été trouvé par les industriels.

Le bisphénol A a pour formule brute C15H16O2. Il tient son nom des deux cycles phénol qui le composent. ©️ Edgar181, Wikipédia, DP

D’autre part, un décret piloté par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est en préparation pour rendre obligatoire l'étiquetage des contenants alimentaires fabriqués à partir de ce matériau. En attendant, il reste très complexe à déchiffrer sur les emballages alimentaires. Certains fabricants apposent un petit triangle de recyclage en dessous de leurs produits, au milieu duquel figure un chiffre. Ainsi, le 7 est à éviter, surtout s'il est écrit « PC » en dessous, pour polycarbonates. Mieux vaut privilégier les bocaux en verre et éviter de réchauffer les aliments dans un emballage en plastique.

FUTURA SCIENCES 12AVR.2014

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Des chercheurs ont découvert le rôle d'un nouveau récepteur très sensible au bisphénol A et pouvant provoquer des maladies métaboliques comme l'obésité ou le diabète.

On croyait jusqu'à présent que les récepteurs des œstrogènes étaient les cibles principales du bisphénol A (BPA), polluant industriel qui agit comme un perturbateur endocrinien. Le rôle d’un autre récepteur, appelé ERRγ, avait également été suggéré par des observations in vitro.

AFP 5/10/2012


L'équipe de Vincent Laudet à l'Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon vient de démontrer in vivo l'action du bisphénol A via ce second récepteur ERRγ. Ses travaux, publiés dans The FASEB Journal, devraient permettre de mieux comprendre les effets de cette molécule sur le métabolisme, notamment sur le diabète et l'obésité. Ils apportent un nouvel élément aux discussions sur l'évaluation des risques liés au BPA, un sujet actuellement étudié par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ou encore l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Des données récentes suggèrent que le BPA pourrait agir par des mécanismes indépendants des récepteurs des œstrogènes. Ceci est particulièrement important au moment où les données montrant un effet du BPA sur des organes non liés à la reproduction se multiplient. Cependant, aucune preuve directe in vivo liant un effet du BPA et un récepteur hormonal alternatif n'existait à ce jour.

BFMTV 8/10/2012


L’équipe de Vincent Laudet avait déjà montré en 2011, en utilisant le poisson-zèbre comme modèle, que le BPA induisait un développement anormal de la vésicule otique, la structure qui va donner l'oreille interne de l'adulte. En particulier, le BPA induit la formation d'otolithes anormaux, les otolithes étant des petites structures minéralisées qui permettent aux animaux de réguler leur équilibre.

Les chercheurs avaient en outre montré que cet effet n'était pas dépendant des récepteurs des œstrogènes et s'étaient donc mis en quête du récepteur par lequel le BPA exerçait cette action in vivo.

Cette quête a abouti à l'identification de ERRγ. En combinant des approches pharmacologiques et génétiques, les chercheurs ont démonté que, chez le poisson zèbre, le récepteur nucléaire orphelin ERRγ est le médiateur des malformations induites par le BPA dans les otolithes.

En utilisant différents dérivés de bisphénol, ils ont montré que différents composés peuvent induire un effet similaire à celui du BPA et que l'affinité de liaison de ces dérivés à la ERRγ de poisson zèbre corrèle effectivement avec leur capacité à induire des malformations des otolithes. De plus, s'ils suppriment la fonction de ERRγ in vivo, ils suppriment effectivement l'effet de BPA sur les otolithes.

Ces résultats indiquent donc que ERRγ est indispensable pour obtenir un effet du BPA sur la vésicule otique.

Ces résultats suggèrent que la gamme des effets induits par ce composé est bien plus importante que prévu. En particulier, les effets métaboliques du BPA décrits jusqu'à présent dans le contrôle de la production d'insuline pourraient tout à fait être liés à une activation anormale de ce récepteur et non des récepteurs des œstrogènes.

En effet, ERRγ est un régulateur important du métabolisme et a été récemment impliqué dans le contrôle de la sécrétion d'insuline chez la souris. Dans le foie, ERRγ régule l'expression des gènes de la gluconéogenèse. Ce récepteur est également impliqué dans le métabolisme aux niveaux du cœur et des muscles squelettiques. Ainsi, par exemple, ERRγ pourrait être un acteur majeur de l'obésité induite par le BPA chez les nourrissons.

Par ailleurs, très récemment, une équipe anglaise a montré un rôle important de ERRγ dans le développement de l'oreille interne chez la souris, de même qu’un lien entre ERRγ et l'audition chez l'homme. Ces travaux, liés aux résultats obtenus par l'équipe de Vincent Laudet chez le poisson zèbre, suggèrent qu'il faudrait examiner le lien possible entre BPA et perte de l'audition.

[b]Ces travaux suggèrent qu'il faut donc réévaluer l'impact du BPA sur la santé humaine en élargissant son spectre d'action depuis les effets reproducteurs jusqu'aux effets développementaux et métaboliques.[/b] Comme l'affinité de ERRγ pour le BPA est environ 1000 fois plus forte que celle des récepteurs des œstrogènes, cela devrait également conduire à rediscuter de la dose journalière admissible de ce composé, liés aux nombreux effets détectés à des niveaux d'exposition inférieurs à cette dose. Le BPA fait actuellement l’objet d’une consultation de l’EFSA sur son projet d’avis sur l’évaluation des risques, consultation à laquelle l’Anses a répondu en mars 2014..

AFP 5/10/2012


Sciences et avenir 24/2/2014

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Le 29 avril dernier, la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie Ségolène Royal, présentait devant le Conseil national de la transition énergétique, la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. Elle proposait notamment la suppression du bisphénol dans les tickets de caisse.

Et cette décision vient d'être confirmée : le bisphénol sera bien interdit à partir du 1er janvier 2015 dans tous les matériaux en contact avec les aliments et dans les tickets de caisse. La ministre l'a annoncé dans un communiqué, tout en félicitant par ailleurs "ceux qui ont anticipé" la règle.



L'objectif principal de cette mesure est d'ordre sanitaire, selon le communiqué. Il s'agit par là de "réduire l'exposition de la population et de l'environnement à ces substances dangereuses pour la santé" et la nature.

Cette démarche, qui s'inscrit dans un cadre européen, vise à bannir la substance déjà interdite dans les biberons depuis juin 2010 dans l'Union européenne, suite à une initiative française, et dans les contenants alimentaires destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge depuis janvier 2013.

Dans son communiqué, la ministre indique qu'elle souhaite "lancer un label volontaire "sans bisphénol" qui sera délivré aux entreprises" pour préparer l'entrée en vigueur des interdictions. Les contrôles sur les phtalates dans les jouets devraient aussi être renforcés, les jouets importés étant les plus visés, a aussi annoncé Ségolène Royal.

Le communiqué de Ségolène Royal précise l'interdiction de tous les bisphénols, et non seulement du bisphénol A. Soixante-treize substituts ont été recensés par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dont certains, comme le bisphénol S, apparaissent désormais tout aussi dangereux.

Sciences et avenir 9/5/2014

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Paris (AFP) - C'est aux caisses de magasins Carrefour et Naturalia dans le centre de Paris que la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a choisi vendredi de lancer l'offensive contre le bisphénol A.

Si certains ont éliminé ce perturbateur endocrinien des tickets de caisse et reçus de carte bancaire, "ça prouve que c'est possible", a-t-elle souligné.

Ministère du Développement durable 9/5/2014


"Je suis là pour accélérer les choses (...) il faut maintenant que les industriels comprennent qu'ils ont des obligations, la première est de protéger la santé des consommateurs", a déclaré Mme Royal, près d'une dizaine de jours après le lancement d'une stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens.

La ministre a choisi Carrefour, parce que ce groupe a éliminé il y a un an le bisphénol A de ses tickets de caisse et reçus de carte bancaire, où il sert de révélateur de couleur, et Naturalia, enseigne de distribution de produits bio, car "s'il y en a qui anticipent, ça prouve que c'est possible".

"'J'appelle maintenant tout le monde à faire cet effort puisqu'au 1er janvier 2015, le bisphénol sera interdit", a déclaré Mme Royal, à qui ont été présentés des produits sans bisphénol (barquettes de nourriture pour enfant, tickets...).

Le bisphénol A, antioxydant et plastifiant particulièrement dangereux pour les femmes enceintes en raison de risques pour le futur bébé, a été interdit dans les biberons depuis janvier 2011 dans l'Union européenne.

La France est allée plus loin: elle a étendu en 2013 cette interdiction à tous les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans, et l'appliquera à tous les contenants alimentaires à partir du 1er janvier 2015.

Paris entend également proposer dans les prochaines semaines à l'UE de demander la substitution du bisphénol A (BPA) dans les tickets de caisses et reçus de carte bancaire.

"C'est long parce qu'il y a de mauvaises habitudes qui ont été prises, c'est long parce ça coûte un peu cher au distributeur. Quand il faut changer, ça représente un coût, mais la santé publique n'a pas de prix", a encore déclaré Mme Royal, soulignant que ceux qui anticiperont ce changement auront "un avantage concurrentiel" car les consommateurs iront vers les "enseignes et produits qui ne portent pas atteinte à leur santé".

En janvier, l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) a indiqué que les seuils tolérés pour l'exposition au BPA devraient être divisés par dix à l'avenir.

Le BPA a des effets possibles sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire, ainsi que sur le developpement de cancers.

La population y est principalement exposée par le biais de son alimentation (80% de la contamination) avec surtout les boîtes de conserve et canettes qui contiennent souvent un vernis intérieur avec du BPA. On en trouve aussi dans certaines bouteilles en plastique et dans des composites dentaires.


Sciences et avenir 9/5/2014

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Une étude française, menée sur des rats, révèle qu'une exposition périnatale au bisphénol A augmente le risque de développer plus tard une intolérance alimentaire.

Une équipe de chercheurs de l’Inra (Institut national de recherche agronomique) vient de montrer, dans une étude, qu'une exposition périnatale (in utero et pendant l’allaitement) à de faibles doses de bisphénol A (BPA), considérées sans risque pour l'Homme, pouvait augmenter le risque de développer une intolérance alimentaire à l’âge adulte.



"Ces nouveaux résultats contribuent à caractériser les effets délétères du BPA sur le système immunitaire, à de faibles niveaux d'exposition, et à des âges auxquels l'individu est particulièrement vulnérable car immature : le fœtus et le nourrisson", souligne l'Inra dans un communiqué. Selon l'Institut, plus de 20 % de la population mondiale souffre d’allergie ou d’intolérance alimentaires.

Pour établir un lien entre BPA et intolérance alimentaire, les chercheurs ont commencé par tester différentes doses de bisphénol A (0, 0,5, 5 et 50 microgrammes/kg poids corporel/jour) sur des groupes de rates (une cinquantaine au total), depuis la gestation jusqu’au sevrage des nouveau-nés à 21 jours. Puis ils se sont penchés sur l'alimentation des nouveau-nés. Ils ont attendu qu'ils atteignent un âge adulte, soit 45 jours, pour les nourrir avec de l’ovalbumine, une protéine du blanc d’œuf, ne figurant pas précédemment dans leur régime alimentaire.

Résultats : les scientifiques ont observé une réaction immunitaire dirigée contre l'ovalbumine chez les animaux qui avaient été exposés au BPA au cours de leur développement, ce qui n'était pas le cas chez les rats descendant du groupe témoin (sans dose de BPA). De plus, l’administration orale répétée de l’ovalbumine chez les rats exposés par leur mère au BPA a induit une inflammation du côlon de ces animaux, attestant d’une intolérance alimentaire.

"Les perturbations les plus importantes ont été observées à la dose de 5μg/kg poids corporel/jour, c'est-à-dire à la dose considérée sans risque pour l'Homme par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)", précise l'Inra. Pour l'Institut, ces nouvelles données soulèvent la difficulté de fixer une dose journalière tolérable sûre pour le BPA.

L'Inra souhaite que l'approche utilisée par ces chercheurs "puisse être appliquée à d'autres perturbateurs endocriniens, en particulier aux substances candidates au remplacement du BPA pour les emballages alimentaires de nouvelle génération".

Rappel : Les pouvoirs publics français ont interdit l'utilisation du BPA dans les contenants alimentaires destinés aux nourrissons dès 2013, et pour tous les emballages alimentaires en 2015.

Où trouve t-on du bisphénol A ?


Canettes de soda, boîtes de conserve, emballages en plastique… Le Bisphénol A est présent dans de nombreux objets du quotidien. DURAND FLORENCE/SIPA


L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail avait publié en avril 2013 un avis sur le BPA recommandant de limiter l'exposition à cette substance et de revoir à la baisse les seuils toxicologiques sur lesquels est basée l'évaluation du risque. Selon diverses études, le BPA aurait des effets possibles sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire ainsi que sur le développement de cancers.


SCIENCES ET AVENIR 5AUG2014

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L'exposition des femmes enceintes au triclosan ou aux parabènes modifieraient l'évolution du poids et du volume crânien des garçons.

L'exposition des femmes enceintes à des substances chimiques comme le triclosan ou les parabènes pourraient perturber la croissance des garçons durant la période fœtale et les premières années de la vie, selon une étude menée par des chercheurs français et américains et publiée dans la revue Epidemiolgy.

 L'étude a montré que 95 % des femmes avaient été exposées aux phénols mais à des doses différentes. (GILE MICHEL/SIPA)

Le triclosan est un antibactérien chimique utilisé depuis plus de 40 ans et qu'on retrouve dans de nombreux produits d'hygiène personnelle comme les savons liquides ou certains dentifrices. Les parabènes sont des substances utilisées comme conservateurs dans les cosmétiques et produits de soins.

Tous deux sont soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens, au même titre que le bisphénol A, dont l'utilisation dans les contenants alimentaires sera complètement interdite en France à partir du 1er janvier prochain.

L'étude coordonnée par l'équipe d'épidémiologie environnementale de l'Inserm et de l'Université de Grenoble s'est penchée sur 520 femmes enceintes recrutées entre 2003 et 2006 dans les Centres hospitaliers universitaires de Nancy et de Poitiers et ayant donné naissance à des garçons qui ont été suivis jusqu'à l'âge de 3 ans.

L'étude a montré que 95 % des femmes avaient été exposées à ces substances mais à des doses différentes.

L'exposition maternelle au triclosan a été mesurée à partir d'un seul échantillon d'urine par participante à l'étude. Le niveau d'exposition à cette substance a été associé à un ralentissement de la croissance du périmètre crânien à partir du 2e trimestre de la grossesse.

Les parabènes (également mesurés par une seule analyse d'urine) ont pour leur part été associés à une augmentation du poids de garçons après la naissance et plus particulièrement entre l'âge de 2 et 3 ans.

Une prise de poids accélérée dans les premières années de la vie est généralement associée à un risque accru d'obésité à l'âge adulte tandis qu'un retard de croissance du périmètre crânien pourrait avoir un impact sur le développement du cerveau.

"Mais il faut être très prudent quant à l'interprétation" a averti Rémy Slama, le chercheur qui a coordonné l'étude en soulignant qu'il s'agit d'une des toutes premières études étudiant l'impact des "contaminants environnementaux" sur la croissance de l'enfant pendant et après la grossesse.

Il relève néanmoins que "l'effet prise de poids est cohérent avec des études de toxicologie faites sur des tissus gras en laboratoire".

Aucune conclusion n'a en revanche pu être tirée sur le bisphénol A également mesuré par un échantillon urinaire unique alors que sa persistance dans l'organisme est très courte et qu'il peut fluctuer beaucoup plus fortement que le triclosan et les parabènes.

Pour éviter ces inconvénients, les chercheurs sont en train de mettre en place une nouvelle cohorte de 700 mères-enfants (incluant aussi des filles, exclues de la première étude et dont la sensibilité à ces substances chimiques pourraient différer) qui va être suivie de manière beaucoup plus étroite, avec de nombreux échantillons d'urine par participant recueillis pendant la grossesse et les trois premières années de la vie de l'enfant.

"Cette approche permettra d'identifier les périodes de plus grande influence" des contaminants environnementaux sur la croissance des enfants, ajoute le chercheur.

Des produits chimiques courants nuiraient à la fertilité : C'est ce qu'ont découvert par hasard des chercheurs américains chez des souris. Reste à savoir si ces produits sont également nocifs chez l'homme.

Depuis les années 1950 et 1960, on retrouve l'ADBAC et le DDAC dans des nettoyants commerciaux et domestiques. ©️ WBU / Science Photo Library / AFP

Des chercheurs américains ont découvert par hasard que deux produits chimiques d'usage courant entraîneraient un déclin dans la reproduction de leurs souris de laboratoire.

Il s'agit du chlorure de benzalkonium (également appelé chlorure d'alkyldiméthylbenzylammonium et abrégé ADBAC) et du chlorure de didécyldiméthylammonium (DDAC), fréquemment utilisés en raison de leurs propriétés antimicrobiennes et antistatiques, ainsi que pour leur capacité à réduire la surface de tension entre deux liquides ou entre un liquide et un solide. Cliquez ICI pour lire la suite de l'article.


Sciences et avenir 3/9/2014

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Le gouvernement vient de remettre au Parlement un rapport sur les solutions de substitution au Bisphénol A à disposition de l’industrie. Constat : on peut très bien s’en passer, voici comment.

Composé organique reconnu comme perturbateur endocrinien, le bisphénol A (BPA) est encore présent dans un très grand nombre de produits de consommation courante (conserves, emballages plastiques, etc.). Mais la loi du 24 décembre 2012 a imposé la suspension de la mise sur le marché de cette substance. À compter de ce vote, le gouvernement avait un an pour produire un rapport sur les possibilités de son remplacement dans les polycarbonates et résines époxydes en contact alimentaire.

 Quatre substances sont envisagées pour remplacer les résines époxydiques des boîtes de conserve, contenant du bisphénol A. B. BOISSONNET / BSIP

C’est cette étude qui vient (enfin !) d’être remise hier, lundi 17 novembre 2014 aux parlementaires. À sa lecture, on se demande pourquoi le BPA est encore aussi présent, puisque les solutions industrielles existent et pourraient s’appliquer dès le début 2015.

Car ces substances ubiquitaires (on les retrouve des biberons jusqu'aux pièces automobiles) peuvent être remplacées par d’autres matériaux plastiques ou par une matière différente. Ainsi, les biberons peuvent être composés par des Polyphénylsulfones ou des Polyéthersulfones, et les Polyamides et les Polyéthylènes peuvent être utilisés pour les bouteilles ou les emballages alimentaires.

Pas loin d’une quinzaine de substances sont ainsi à la disposition des industriels pour évacuer le BPA, y compris des matériaux issus d’amidon de maïs comme l’acide polylactique (PLA) qui est entièrement biodégradable.

Les jouets, les conditionnements et les dispositifs médicaux ont le même éventail de solutions. On compte principalement quatre autres matériaux de remplacement : le verre, la céramique, la silicone, et l’acier inoxydable.

Le rapport fait le tour des avantages et inconvénients de ces nouvelles substances et identifie certains industriels déjà présents sur le marché. Ainsi, la société Cloud vend des biberons et accessoires pour biberons, entièrement fabriqués en France, sans BPA ni phtalates. Le seul fabricant français de bonbonnes pour fontaines à eau, Greiner packaging, a choisi d’utiliser le copolyester Tritan®️, une matière plastique sans inconvénient identifié par la bibliographie scientifique.

Les fabricants ont ainsi émis auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) leur préférence pour deux matériaux, le copolyester Tritan®️ et le polyéthylène téréphtalate PET.

Le BPA est utilisé dans la fabrication de vernis époxydes thermodurcissables qui permettent notamment aux boîtes de conserves de garantir la sécurité microbiologique des aliments pendant plusieurs années. La France est le premier pays consommateur de conserves au niveau européen, avec plus de 50 kg par habitant et par an, soit 2 fois plus que la moyenne européenne.

Comme les polycarbonates, ces résines époxydes peuvent être remplacées, soit par un autre polymère, soit par un matériau différent. Une dizaine de polymères candidatent ainsi au remplacement du BPA.

On distinguera en particulier les travaux de Chemsud, la Chaire de chimie durable de l’Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier, qui propose des matériaux aromatiques biosourcés. Un brevet a été déposé sur l’époxydation de composés phénoliques obtenus à partir de bois, de fruits, de légumes, d’épices, d’algues, pour obtenir un prépolymère époxyde. Les matériaux différents sont principalement le verre et les briques cartonnées.

L’industrie agroalimentaire estime que les solutions proposées sont viables et ne devraient pas poser de problème pour des produits non agressifs (pois-carottes, raviolis, cassoulet) ou moyennement agressifs (haricots verts, choucroute) mais des difficultés peuvent apparaître pour des produits acides comme la tomate.

Cependant, les industriels vont devoir raccourcir leurs dates limites de consommation sur les conserves. Pour les accompagner L'Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des Risques) a mis en place un service national d’assistance aux industriels.

Sciences et avenir 18/11/2014

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La ministre de l'Écologie et de l'Énergie souhaite que les substances chimiques nocives pour la santé soient interdites dans un certain nombre de produits.

Ségolène Royal s'est prononcée jeudi 20 novembre pour une interdiction de "toutes les substances dangereuses" dans l'alimentation, les emballages et les produits de soin, citant en particulier les parabènes et les phtalates. "Ce qu'il faut, c'est éliminer toutes les substances dangereuses qui sont et dans l'alimentation et dans les emballages, et dans les produits de soins, par exemple les parabènes, les phtalates", a déclaré la ministre de l'Ecologie.

 La ministre a, entre autres, estimé qu'il fallait "aller beaucoup plus loin" dans la lutte contre les pesticides et aussi "lutter contre les nitrates". ©️ ERIC FEFERBERG / AFP

Elle était interrogée, sur BFMTV/RMC, à quelques jours de la conférence environnementale, qui réunira les 27 et 28 novembre à l'Élysée ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats, autour de trois thèmes : l'organisation de la Conférence climat de l'ONU à Paris fin 2015, les transports et les problématiques santé en lien avec l'environnement. Ce sont "trois sujets majeurs pour notre vie quotidienne", a souligné la ministre.

BFMTV 20/11/2014 (à partir de 15'30")


Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et d'avoir des impacts sur la santé.


Sciences et avenir 20/11/2014

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Neuf-Brisach (France) - Les producteurs de canettes demandent au gouvernement un report de l'application de l'interdiction du bisphénol A (BPA), qui doit entrer en vigueur le 1er janvier, ou du moins une dérogation pour les exportations afin de ne pas les pénaliser.

Nous avons demandé au gouvernement le recul de la mise en application de la loi de façon à ce que les clients aient suffisamment de retour par rapport aux tests de viellissement en cours des autres vernis pour les canettes, a indiqué à l'AFP Philippe Vanheist, l'un des responsables de la Boîte boisson, la fédération du secteur. Nous avons également sollicité une dérogation pour les exportations, a-t-il ajouté, précisant ne pas avoir reçu de réponse pour l'instant.

Le secteur de la canette, qui emploie un millier de personnes en France et connaît une croissance constante ces dernières années, craint que cette mesure ne freine les exportations, la France étant le seul pays pour l'instant à interdire dès 2015 le BPA. 

Certains clients n'acceptent pas, pour le moment, par manque de recul, d'emballage avec du vernis sans BPA, a expliqué M. Vanheist, également chef des ventes France du groupe Ball. Cela peut freiner la dynamique à l'export, a-t-il prévenu.

Le bisphénol A, antioxydant et plastifiant particulièrement dangereux pour les femmes enceintes en raison de risques pour le futur bébé, a été interdit dans les biberons depuis janvier 2011 dans l'Union européenne. 

La France est allée plus loin: elle a étendu en 2013 cette interdiction à tous les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans, et l'appliquera à tous les contenants alimentaires à partir du 1er janvier 2015.


Romandie 18/12/2014

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D’après une étude scientifique dirigée par Sylvie Babajko, le bisphénol A altérerait l’expression de deux gènes impliqués dans la formation de l’émail des dents chez le rat. L’extrapolation à l’Homme semble tout à fait plausible.


Les dents seraient-elles les nouvelles victimes du Bisphénol A ? Oui, selon les conclusions des travaux de l'équipe de chercheurs dirigée par Ariane Berdal de l'Université Paris-Diderot et Sylvie Babajko au sein de l'Unité Inserm 872 « Centre des cordeliers ». Les résultats de l'étude ont été publiés dans American Journal of Pathology.

Les rats exposés au bisphénol A présentent des taches au niveau des incisives, faisant penser à une pathologie humaine des dents retrouvée chez 18 % des enfants, appelée MIH. Intrigués, Sylvie Babajko et son équipe ont mené l’enquête en comparant la structure des dents humaines et de rongeurs. La similitude est forte. L’analyse génétique chez le rat révèle que le bisphénol A affecte l’activité de deux gènes impliqués dans la formation de l’émail. C’est la première fois que l’on montre un lien entre le composé chimique et la dentition.

Conclusion : une exposition précoce au bisphénol A altèrerait l'émail des dents...


 Inserm vidéos 10/6/2013





Futura Sciences 3/1/2015

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Nouveau rebondissement dans "l'affaire" du bisphénol A : les deux substituts - non réglementés - auraient la même dangerosité. Tout au moins sur les hormones mâles.

 Les substituts au bisphénol A seraient tout aussi dangereux. ©️B. BOISSONNET / BSIP

Alors que depuis le 1er janvier 2015, la fabrication, l’exportation, l’importation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire contenant du bisphénol A (BPA) sont interdites par la France, une étude de l'Inserm alerte sur la dangerosité des substituts à ce perturbateur endocrinien. Bisphénol S (BPS) et bisphénol F (BPF) provoqueraient en effet le même niveau de perturbation hormonale sur des cellules masculines que le BPA selon une équipe de chercheurs français. "C'est la première fois qu'on montre l'effet dangereux du BPS et BPF sur une fonction physiologique chez l'homme", expliquent les scientifiques qui signent cette recherche dans la revue spécialisée Fertility & Sterility.

"Il n'y aurait pas de sens à échanger un danger sanitaire pour un autre. Aussi, nous devrions urgemment nous concentrer sur l'évaluation des risques pour la santé humaine des substituts du BPA", ajoute l'équipe du laboratoire Cellules souches, radiations et instabilité génétique.

L'Union européenne a banni le BPA en janvier 2011 des biberons en plastique. En 2013, la France en a interdit l'utilisation dans les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans. En janvier 2015, son interdiction a été étendue à toutes boîtes ou bouteilles à usage alimentaire.

"Bien qu'ils aient une structure chimique proche de celle du bisphénol A, leur dangerosité n'a jamais été testée chez l'homme, et il n'y a actuellement aucune réglementation les concernant", expliquent le CEA et l'Inserm dans un communiqué. Or le bisphénol S et le bisphénol F sont des produits de remplacement du bisphénol A, utilisés notamment pour les tickets de caisse.

Dirigée par René Habert, professeur en physiologie de la reproduction, l'équipe de recherche s'est attachée à tester l'effet de ces bisphénols sur des cellules de testicules de fœtus mâle cultivés in vitro. Résultat ? les BPS et BPF provoquaient la même réduction de production d'une hormone mâle, la testostérone, par les testicules du fœtus mâle que celles induites par le bisphénol A.

La testostérone est une hormone capitale pour "la masculinisation des organes génitaux internes et externes (...). En l'absence de testostérone, ces organes évoluent spontanément dans le sens féminin", souligne le Pr Habert. "Toute diminution de la production de testostérone, ce qui est l'effet des différents bisphénols, va entraîner des défauts de masculinisation" et peut déboucher sur des stérilités, explique-t-il. Il précise également précise que "le fœtus n'est pas protégé du tout" des bisphénols que peut absorber la mère, car ces substances "traversent la barrière placentaire".


Sciences et avenir 16/1/2015

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Une nouvelle étude vient de démontrer les dangers du bisphénol. Cette substance chimique controversée est encore très utilisée dans les plastiques et des conteneurs alimentaires. Elle modifierait pourtant la quantité de neurones dans le cerveau au stade embryonnaire et provoquerait de l'hyperactivité.

« J'ai été vraiment surprise car les doses étaient très faibles et je ne pensais pas qu'il pourrait y avoir des effets », explique Deborah Kurrasch, scientifique de l'université de Calgary (Province d'Alberta, au Canada) et principale auteure de travaux parus dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

 Depuis quelques années, de nombreuses études démontrent la toxicité du bisphénol A et ses effets nocifs sur la santé. Pour éviter le risque d'ingestion, la France a prévu de retirer cette substance de tout contenant alimentaire. ©️ Dimitrios Rizopoulos, shutterstock.com

Deborah Kurrasch a utilisé des embryons de poissons zèbres, un modèle de recherche très utilisé car ces animaux partagent 70 % de leurs gènes avec les humains. Elle les a exposés aux concentrations de bisphénol A et S trouvés dans les rivières canadienne Oldman et Bow, dans l'Alberta. Ces niveaux de bisphénol ont modifié le moment de la formation et la quantité de neurones dans le cerveau des poissons zèbres. Ces modifications ont entraîné une hyperactivité plus tard dans leur évolution.

« La période embryonnaire est une étape cruciale dans la formation du cerveau. Ces résultats révèlent des pistes de recherche jusqu'alors inexplorées sur les effets possibles d'une exposition à ces substances chimiques, même très faibles, sur le développement cérébral », estime Cassandra Kinch, chercheuse à l'université de Calgary et l'une des co-auteurs de cette étude.

Ces chercheurs ont aussi été surpris de constater que le BPA et le BPS ciblaient des récepteurs d'hormones mâles impliqués très tôt dans la naissance des neurones dans le cerveau des poissons zèbres. « Découvrir le mécanisme liant de faibles doses de BPA à des anomalies dans la formation du cerveau et l'hyperactivité revient quasiment à trouver une preuve irréfutable de la nocivité de cette substance chimique », selon Hamid Habibiu, professeur de toxicologie à l'université de Calgary.

 L'exposition au bisphénol A pendant la grossesse fait peser plusieurs risques sur les futurs enfants. Cette substance a été interdite dans plusieurs États comme la France. ©️ DR

Bien que davantage de recherches soient nécessaires, les scientifiques estiment que cette étude vient conforter les résultats d'autres travaux qui suggèrent que les femmes enceintes devraient limiter leur exposition aux produits contenant des bisphénols. Les BPA, déjà considérés comme des perturbateurs endocriniens, pourraient également accroître le nombre de cancers dit hormono-dépendants, surtout des cancers du sein et de la prostate.

Le Canada, l'Union européenne et au moins onze États américains ont banni l'utilisation du BPA dans les biberons et autres produits destinés aux enfants. La France interdit le BPA dans les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. L'Agence américaine des médicament (FDA) persiste en revanche à rejeter un appel de groupes environnementaux pour prohiber cette substance. Selon elle, il n'existe pas encore suffisamment de preuves scientifiques.


Futura Sciences 16/1/2015

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L'Autorité européenne pour la sécurité des aliments vient de trancher : l'exposition actuelle des consommateurs au bisphénol A est sans risque pour leur santé.

L'exposition au bisphénol A "aux niveaux actuels" "ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs", même si de nombreux doutes restent à tirer au clair, a tranché mercredi 21 janvier 2015 l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments, dans un rapport très attendu. A l'issue d'une "réévaluation complète" lancée en 2012, de cette substance, considérée comme un perturbateur endocrinien, l'Agence (Efsa) préconise certes de diviser par douze le seuil de sécurité pour l'exposition humaine. Mais l'exposition humaine réelle à cette substance est "de trois à cinq fois inférieure" à ce nouveau "niveau sans danger", selon l'Efsa.

 Le BPA est un composé chimique utilisé dans la fabrication de matériaux en contact avec des aliments, tels que des articles de vaisselle réutilisables en plastique ou des revêtements de boîtes de conserve ou de canettes (principalement en couche de protection). ©️ GARO / Phanie

Ce nouveau seuil, ou "dose journalière tolérable" (DJT), doit être ramené à 4 microgrammes (mg) par kilo de poids corporel contre 50 mg actuellement, recommande-t-elle. Banni des biberons européens depuis 2011, cet antioxydant et plastifiant est notamment utilisé dans les contenants alimentaires et tickets de caisse. 

L'Agence pointe aussi des "incertitudes sur les effets sanitaires potentiels du BPA sur la glande mammaire ainsi que sur les systèmes reproductif, métabolique, neurocomportemental et immunitaire", et ses effets indésirables possibles à haute dose "pour les reins et le foie". Ces effets, ainsi qu'une possible incidence sur le développement de cancers, notamment du sein, "sont considérés comme peu probables mais n'ont pas pu être exclus". Le BPA "pourrait aussi avoir des effets sur la glande mammaire chez les animaux".

Les experts de l'Efsa reconnaissent également manquer de données sur l'exposition cutanée, ce qui selon l'un d'entre eux, Trine Husoy, "accroît les incertitudes entourant les estimations relatives au papier thermique et aux cosmétiques". Mais l'Agence assure avoir intégré tous ces doutes dans son évaluation du nouveau DJT

Face aux anti-BPA, dont les autorités françaises qui ont généralisé son interdiction à tous les contenants alimentaires, l'Agence prône la patience pour tirer l'affaire au clair. Elle renvoie notamment aux résultats, attendus "dans deux à trois ans", d'une étude menée dans le cadre du programme national de toxicologie des Etats-Unis.

Dans un rapport intermédiaire en janvier 2014, l'Efsa se montrait plus prudente, jugeant que le BPA pouvait être nocif, même s'il présentait un risque sanitaire "faible" au vu des taux réels d'exposition. L'Agence européenne, régulièrement accusée par les défenseurs de l'environnement et des consommateurs de parti pris en faveur de l'industrie, a finalisé cet avis via une consultation publique en ligne.


Le BPA est un composé chimique utilisé dans la fabrication de matériaux en contact avec des aliments, tels que des articles de vaisselle réutilisables en plastique ou des revêtements de boîtes de conserve ou de canettes (principalement en couche de protection). Le BPA est aussi communément employé dans le papier thermique habituellement utilisé pour les tickets de caisse. Des résidus de BPA peuvent migrer dans les aliments et les boissons et être ingérés par le consommateur. Le BPA issu d'autres sources que les sources alimentaires, y compris le papier thermique, les cosmétiques et la poussière, peut être absorbé à travers la peau et par inhalation.


----->Comment l'Efsa peut-elle trancher aussi péremptoirement sur l'"inocuité" du bisphénol A en regard des nombreux doutes qui l'habitent !




Sciences et avenir 21/1/2015

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Une étude de grande ampleur et menée pendant presque 10 ans a analysé la corrélation entre la ménopause et 111 substances chimiques.

Des femmes qui présentent des niveaux élevés de substances chimiques contenues dans des plastiques, produits de beauté et d'entretien sont ménopausées deux à quatre ans plus tôt que celles présentant des niveaux plus faibles de ces éléments, selon une étude américaine publiée dans Plos One. Ces chercheurs ont examiné les niveaux dans le sang et dans l'urine de 111 produits chimiques soupçonnés d'interférer avec la production naturelle et la distribution d'hormones dans l'organisme.

Cette étude épingle des substances chimiques présentes dans des lotions, parfums, maquillage, vernis à ongles, savons liquide ou encore laques à cheveux. ©️ Steve Jennings / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Plusieurs études beaucoup plus limitées avaient déjà mis en lumière la relation entre des perturbateurs endocriniens et la ménopause. Mais cette étude conduite entre 1999 à 2008 sur 1.442 Américaines ménopausées est la première d'une telle ampleur à explorer la corrélation entre la ménopause et chacune de ces 111 substances chimiques.

Groupes de perturbateurs endocriniens évalués.©️ Amber Cooper / Plos One

Aucune de ces femmes ne suivait d'hormonothérapie et n'avait subi une ablation des ovaires. Leur âge moyen était de 61 ans. Quelque 15 produits ont été associés de manière significative à une ménopause précoce et à un déclin de l'activité ovarienne. Parmi eux on trouve :

- 4 pesticides : mirex, p,p'-Dichlorodiphenyldichloroethylene et 1,2,3,4,6,7,8-heptachlorodibenzofuran et β-hexachlorocyclohexane

- 2 phtalates : mono-(2-ethyl-5-hydroxyhexyl) phtalate et mono-(2-ethyl-5-oxohexyl) phthalate

- 9 polychlorobiphényles (PCB)

Autant de produits utilisés dans les plastiques, détergents, produits pharmaceutiques, lotions, parfums, maquillage, vernis à ongles, savons liquide ou encore laques à cheveux. "Nos résultats suggèrent que la société devrait s'en inquiéter", met en garde le Dr Amber Cooper, professeur adjointe de gynécologie à la faculté de médecine de l'Université Washington à St Louis (Missouri), principal co-auteur.

Un déclin de l'activité de l'ovaire peut non seulement affecter la fertilité mais aussi conduire notamment au développement précoce de maladies cardiovasculaires, d'ostéoporose, soulignent ces chercheurs. Ces derniers citent également d'autres études qui ont établi une corrélation entre ces substances chimiques et certains cancers, des dysfonctionnements du métabolisme et la puberté précoce chez les filles.

"Il est souvent difficile d'éviter d'être exposé à ces produits chimiques car ils sont dans le sol, l'eau et l'air", relève le Dr Cooper. Si la plupart de ces produits sont interdits aux États-Unis, ils sont encore utilisés ailleurs et ont toujours des effets néfastes sur l'environnement. Elle recommande de préférer les récipients en verre ou en papier pour réchauffer des plats au micro-ondes plutôt qu'en plastique et de s'informer sur la composition des produits cosmétiques et ménagers.


Sciences et avenir 29/1/2015

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Jean-Pierre Cravedi, directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique a accordé une interview à Sciences et Avenir sur les tenants et les aboutissants de cette controverse autour du perturbateur endocrinien.


 Considéré comme un perturbateur endocrinien, le bisphénol A est interdit par la France depuis janvier 2015. Mais l'Europe a jugé qu'il ne constituait pas de réel danger. ©️REMY GABALDA / AFP

En janvier 2015, la France a interdit un perturbateur endocrinien, le bisphénol A (BPA), dans les contenants alimentaires. Le même mois, l’Europe a jugé qu’aux niveaux actuels d’exposition, il "ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs" y compris les femmes enceintes, les nourrissons et les adolescents. Jean-Pierre Cravedi, toxicologue alimentaire et directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) revient pour Sciences et Avenir sur les tenants et les aboutissants de cette controverse.

Sciences et Avenir : Pourquoi les experts ne s’accordent-ils pas sur la toxicité du bisphénol A ?

Jean-Pierre Cravedi : L’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) a réévalué les études parues entre 2009 et 2012, qui avaient déjà été épluchées par les experts de l’Anses, l’agence française de sécurité sanitaire, en 2013. Mais leurs interprétations divergent quant à la prise en compte des incertitudes et l’interprétation des risques des effets à faibles doses, notamment sur les glandes mammaires.

S & A : Pourquoi l’Efsa préconise-t-elle une division par 12 de la dose journalière tolérable si le BPA est inoffensif aux niveaux actuels d’exposition ?

J.-P. Cravedi : C’est une décision provisoire, qui tient compte des recommandations plus sévères des experts français. L’Efsa attend les résultats d’une étude américaine plus complète sur les rats visant à estimer les effets des faibles doses, en 2017. Le doute pourrait alors être levé. Elle n’exclut pas dans ce cas de baisser cette dose ou de revenir aux seuils précédents, comparables à ceux admis aux États-Unis.

S & A : L’interdiction en France est-elle tenable ?

J.-P. Cravedi : Une harmonisation est inévitable, des tensions sont à venir. La question, politique, occupe le Parlement européen et la Commission qui travaillent à une réglementation des perturbateurs endocriniens.


Sciences et avenir 1/3/2015

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