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BelleMuezza

CHAT : SOCIALISATION

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LA SOCIALISATION


1 - La socialisation d'un chaton



La socialisation d’un chaton s’effectue en tout premier lieu par sa mère et sa fratrie. Elle commence même durant la période néonatale !...

Pourquoi : Les fœtus ressentent les émotions de leur mère, aux alentours de la troisième semaine… Il est conseillé même par certains éleveurs de caresser fréquemment les futures mères lors de la deuxième partie de leur gestation, car les futurs chatons ressentent à travers le placenta toutes leurs « émotions » … Tout stress négatif peut donc avoir des conséquences sur le comportement futur des chatons, notamment la tolérance ou non à accepter les contacts…

A la lumière de cette information, vous comprendrez certainement mieux pourquoi la plupart des chatons nés dans la rue fuient le contact humain…

Par ailleurs, l’éducation de maman chat est primordiale pour que chaton soit bien dans sa tête et ses poils. Quand il commet une bêtise ou a un comportement inopportun, maman chat gronde… punit, toujours à bon escient ! Avec ses frères et sœurs, il apprend aussi par les jeux à ne pas sortir ses griffes pour un oui ou pour un non et à modérer ses mordillements !

Pour que cette éducation essentielle soit réussie, afin que plus tard chaton soit un adulte « équilibré », il doit rester avec sa famille chat jusqu’à ce qu’il ait au minimum 10/12 semaines, sachant que 14 semaines seraient idéales !!!

Bien entendu, la loi stipule qu’un chaton ne peut être vendu ou cédé à titre gracieux avant l’âge de deux mois…* Ce n’est pas suffisant ! Cet âge-là correspond à fin du sevrage ! Lequel commence vers 4/5 semaines quand chaton, en imitant maman chat, commence à manger des aliments solides… Et plus chaton va manger d’aliments solides, moins il sera allaité ou, du moins, ressentira moins le besoin de têter… Et c’est quand le sevrage se termine, que maman chat consacre davantage de temps à l’éducation de ses petits, même si elle a commencé un peu avant…

*Cette même loi stipule que les chatons doivent être identifiés qu’ils soient achetés ou donnés !

Plusieurs raisons expliquent la nécessité pour chaton de rester avec sa mère et sa fratrie : la plus importante, à mes yeux, est que cela lui permet de s’identifier correctement à son espèce ; ce qui lui permettra, par la suite, de mieux s’intégrer dans un foyer où il trouvera un autre chat…

Et surtout quoi qu’il arrive plus tard, il reconnaîtra toute sa vie durant ses congénères même s’il en est privé durant un laps de temps. En revanche, si après avoir connu l’homme il lui arrive (hélas trop souvent) d’être abandonné, donc perdre le contact humain, il a toutes les chances d’oublier et de redevenir sauvage.

Pour information : les chats domestiques abandonnés, revenus à l’état sauvage s’appelle des chats harets…

A savoir : chez le chat, la période de socialisation la plus importante est précoce mais courte car jusqu’à ses 2 mois environ, tous les apprentissages, tous les codes « sociaux » acquis seront à jamais indélébiles, tandis que les autres « apprentissages » ont toutes les chances d’être oubliés quand ils ne sont plus pratiqués… ou présents … A méditer !

Pour qu’un chat soit bien socialisé à sa propre espèce, il doit vivre avec sa fratrie au moins jusqu’à 7 semaines mais pour une pleine réussite, le mieux est jusqu’à 10/12 semaines.

Donc un chaton séparé trop tôt va, hélas, s’identifier à l’espèce qui l’aura élevé, en l’occurrence nous les humains !!! En conséquence, manquant de repères propres à son espèce, il aura du mal à accepter l’arrivée d’un nouveau chat ou de vivre dans un milieu où il y a déjà des chats… Même si l’on sait qu’un chat a des facultés extraordinaires d’adaptation, cela sera quand même difficile pour lui !

Imaginez donc la détresse d’une petite boule de poils retirée trop à sa mère et qu’ensuite elle soit jetée comme ça à la rue parce qu’il a cessé de plaire ou sous de fallacieux prétextes…

Alors qu’une adoption réalisée en connaissant un tant soit peu les contraintes qu’imposent la présence d’un chat et la connaissance de ses besoins élémentaires : soins et alimentation, affection et éducation éviteraient bien des catastrophes ! Dont l’une, et pas des moindres, est la propagation de certaines maladies mortelles pour la plupart des chats de dehors… que ceux-ci peuvent néanmoins transmettre à nos petits protégés à l’occasion d’une escapade, sans parler des nombreux accidents dont sont victimes les chats les moins expérimentés : ce souvent des chatons que le retrouve sur le bas-côté des routes ! ni des trafics odieux dont ils sont victimes…

Si tous les chatons avaient la chance de rester « en famille » (chat bien sûr), il y aurait moins de chatons jetés à la rue ou abandonnés dans un refuge pour cause de mordillements ou de dégâts (et/ou blessures) occasionnés par les griffures, jugés excessifs par leur propriétaire ! Lesquels trouvant chaton tellement attendrissant, ne prennent pas en compte la nécessité d’éduquer un chaton enlevé (ou retiré)trop tôt à sa mère, car dans ce cas c’est à eux que revient la responsabilité de suppléer maman chat ! Mais combien de propriétaires « provisoires » d’un chaton savent qu’il faut l’éduquer ? Très peu… Et comment il faut s’y prendre ? Encore moins ! Et combien connaissent ou se penchent sur la physiologie des félins ? Encore bien moins !!!

Ne perdons pas de vue que même un chaton correctement socialisé doit voir son éducation entretenue : pas de relâchement, pour corriger des petits travers qui nous déplaisent car chaque chat a son propre caractère et développe des comportements en fonction de son environnement, de son degré d'imprégnation à nous : les humains, et de l'affetion qu'il reçoit assortie d'une éducation continue... Chaton, il mémorise par mimétisme (imitation de la mère), plus grand il mémorise par association d'évènements...

Par exemple : il ressent une "émotion" positive dans une certaine situation, il fera en sorte que cette situation se renouvelle. En revanche, il ressent un stress négatif (comme la douleur), il fera en sorte d'éviter que cela se renouvelle... C'est ainsi qu'un chat (par exemple encore) souffrant au moment de faire ses besoins dans sa litière, associera souffrance = litière, l'amenant à devenir malpropre malgré lui!!!

A retenir : quand chaton a la chance de naître sous un toit, il faut qu’il soit manipulé tous les jours, plusieurs fois par jour de manière à ce que ce soit agréable pour lui. Dans ce cadre, il est important qu’il soit manipulé par plusieurs personnes, dans des situations différentes, des endroits différents, par des hommes, des femmes et aussi des enfants… Et l’habituer, le cas échéant, à la présence d’autres espèces animales… Il faut aussi l’habituer peu à peu aux bruits environnants, notamment le bruit des appareils électroménagers.

Et la période la plus favorable pour être socialisé de la sorte se situe entre la 2ème et la 7ème semaine ! Après cette période c’est bien sûr toujours possible, mais l’ancrage sera moins marqué…



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LA SOCIALISATION


2 - La socialisation d'un chat adulte

ou La rééducation


Commençons d'abord par une citation :

"Le chat est susceptible d'attachement, et même à un très haut degré ; mais il faut le laisser aller à ses allures et attendre ses caresses."
Antoine Fée

(Botaniste français 7/11/1789-21/5/1874)



2.1 ADOPTION REFUGE ASSOCIATION

Adopter un chat via un refuge ou une association, est quelque part une sorte de garantie. Non seulement ces animaux ont été soignés et stérilisés selon la situation, ils ont été pour leur grande majorité socialisés.

Tout au moins autant que l’on puisse le faire en raison du lourd passif qu’ils ont vécu dehors (que nous ne pourrons jamais connaître) ou chez leurs anciens propriétaires et des conditions de vie offertes dans les centres d’hébergement provisoires où souvent ils sont trop nombreux…

Et certains chats, on le sait, même si nos petits félins s’adaptent en principe assez vite à un nouvel environnement, ont tellement perdu la confiance en l’humain qu’ils restent sur la défensive quand ce n’est pas agressifs envers les autres animaux présents… Ils ne supportent plus « la collectivité ». Combien de ces chats ont pu être « resocialisés » grâce au dévouement de tout un réseau de bénévoles ? Ils ne se comptent plus et même beaucoup reviennent de loin !

A savoir : compte tenu de la situation, les bénévoles n’ont plus le temps de s’occuper de tous les « cas » qui se présentent. Aussi, pour les cas les plus difficiles, après avoir été soignés, vaccinés, stérilisés et identifiés, ces chats sont remis en liberté soit sur leur terrain de capture, soit dans un autre lieu sécurisé. Ce sont alors d’autres bénévoles qui prennent le relais, on les appelle les « nourrisseurs » qui leur apportent leurs repas et surveillent leur état de santé !

En conséquence, tous les chats se trouvant en refuge ou en famille d’accueil pour le compte d’une association, sont donc suffisamment socialisés pour être proposés à l’adoption. Les bénévoles qui se sont occupés d’eux connaissent leur caractère et leur comportement. Ils pourront vous guider dans vos choix, en fonction de vos attentes.

N’hésitez pas à leur poser toutes les questions nécessaires, mais aussi à leur décrire votre rythme de vie, le temps que vous allez pouvoir consacrer à votre nouveau compagnon, si vous avez de jeunes enfants, si vous vous absentez fréquemment (en-dehors du travail), etc... Ils ont besoin (les bénévoles ou les responsables de refuge) de savoir si les conditions qui seront offertes à l’animal que vous avez choisi, seront compatibles avec son caractère ! Nous avons des attentes, mais nous avons aussi des devoirs envers ces animaux qui ont déjà pas mal souffert. J’ai déjà vu refuser des demandes d’adoption, car le futur cadre de vie et les conditions offertes n’étaient pas compatibles avec le caractère de l’animal convoité.

Il n’en demeure pas moins que tout chat abandonné ou n’ayant jamais été en contact avec l’humain avant d’avoir été recueilli, demandera une attention particulière lorsqu’il sera contraint de changer d’environnement pour avoir, ENFIN, un vrai toit à lui. Pourquoi : parce qu’un chat est avant tout « territorial », c’est-à-dire attaché à son environnement (même s’il n’est pas toujours approprié), il lui faut donc un peu de temps quand il est obligé d’en changer à nouveau.

Pour les plus audacieux, souvent quelques heures suffisent pour prendre possession de leur nouveau lieu de vie. En revanche, cela peu prendre quelques jours pour d’autres avant qu’ils ne pointent le bout de leur nez et même parfois plusieurs semaines pour les plus timides ! Ceux-là pourront même montrer quelques signes de régression, voire même de dépression.

Surtout laissez faire les choses naturellement, rien ne sert de forcer un chat à communiquer avec nous s’il n’en a pas envie, dans le cas contraire il pourrait se sentir agressé et avoir des comportements inopportuns. Ce n’est pas le but du jeu, puisque vous avez bien réfléchi avant d’adopter un de ces petits laissés pour compte…

La règle d’or en la matière c’est : Toujours agir à petit pas.

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2-1 ADOPTION via refuge ou association


2-1 a - Votre nouveau compagnon est le seul animal de la maisonnée :

Avant son arrivée à votre domicile, vous aurez tout préparé à l’avance : litière, gamelles de nourriture et d’eau, griffoir, coin dodo, quelques jouets pourquoi pas et deux ou 3 coussins… pour ne pas le stresser davantage par des aller et venues. N’oubliez pas de mettre un carton percé d’un trou pour qu’il puisse se réfugier dedans s’il en a envie, si la pièce que vous lui avez réservée ne dispose pas d’une ou plusieurs cachettes.

Une fois arrivé chez vous, déposez la cage de transport au milieu de la pièce qui lui est réservée. Ouvrez la cage doucement en lui parlant et en l’appelant par son nom : doucement, calmement. Votre chat doit vous sentir (pour ne pas dire ressentir) calme et détendu. Eloignez-vous de quelques pas (laissez la caisse de transport sur place, ouverte), toujours en lui parlant doucement, sortez de la pièce et fermez la porte ! Laissez-le tranquillement prendre possession de son nouveau territoire.

En dépit de l’excitation ou de l’angoisse dans laquelle vous vous trouvez, surtout attendez quelques heures avant d’aller voir comment les choses se passent… Soyez sans inquiétude, vous avez tout prévu, il ne manque de rien !

Avant de rentrer dans la pièce, 2 ou 3 heures après, appelez-le par son nom d’une voix suffisamment forte pour qu’il ne soit pas surpris et prenne peur… et parte éventuellement se cacher ; ce qu’il risque de faire de toute manière ! Surtout s’il fait partie des chats timides… Pour le tranquilliser, n’essayez pas de l’attraper ou de le poursuivre jusqu’à sa cachette, il serait terrorisé !

Avant de faire cette action, vous avez pensé à prendre de petites friandises (croquettes, blanc de poulet…) ! Une fois dans la pièce, prenez un des coussins et asseyez-vous, continuez à vous adresser à lui, mais sans le regarder… à 1m environ de vous, déposez les friandises prévues et ne vous occupez plus de rien… Restez le plus immobile possible, respirez lentement, calmement, … Il est impératif qu’i vous sente calme et détendu pour prendre de l’assurance !

S’il sort de sa cachette, ne le regardez pas fixement vos yeux grands ouverts… regardez-le les yeux mi-clos, en langage chat cela veut dire : je viens en ami, je suis ton ami… S’il soutient votre regard, bravo, vous êtes sur la bonne voie, s’il vous regarde furtivement, c’est déjà un bon point : il vous a vu ! détournez alors votre regard… S’il est toujours là, regardez-le à nouveau les yeux toujours mi-clos et ainsi de suite. Ne brusquez rien, ne forcez rien… Votre chat se sentant en confiance, même si elle est relative compte tenu de la situation, s’enhardira… Il viendra peut-être prendre un peu des friandises que vous lui avez apportées… Ce n’est pas sûr la première fois, mais…

Tout le temps que durera votre visite, vous devez lui parler doucement, calmement, en l’appelant toujours par son nom… Un petit moment après, une trentaine de minutes, 1 heure, selon votre temps disponible… Relevez-vous lentement, toujours en parlant et sortez de la pièce sans plus faire attention à lui, fermez la porte.

Lors de votre seconde visite (le lendemain ou l’après-midi), toujours quelques friandises en poche, apportez aussi une ficelle. Adoptez le même rituel que précédemment, toujours en agissant avec des mouvements lents. Une fois assis sur le coussin, les friandises déposées, attendez un peu pour voir comment réagit le chat… S’il se sent un peu plus en confiance, il fera quelques pas vers vous… Ne mangera pas forcément les friandises apportées (regardez si celles d’hier son encore là !), mais sera curieux d’en « savoir davantage » sur vous et son environnement ! Vous le voyez qui hume l’air, en fait tout en étant à distance, il vous sent… Il aspire vos odeurs pour les mémoriser…

Une fois qu’il a cessé, sortez la ficelle (toujours avec des mouvements lents) et laissez-là traîner à terre, en la remuant discrètement. Il y a peu de chats qui résistent au jeu ! Il s’approchera pour tenter de jouer, ou ne s’approchera pas, mais il regardera ce truc qui bouge avec une envie évidente.

Comme pour la précédente visite, parlez-lui. S’il se montre intéressé en tentant de jouer, surtout ne cherchez pas à l’attraper … attendez encore, attendez jusqu’à ce que ce soit lui qui vienne de lui-même vers vous ! Je sais, c’est frustrant, mais c’est indispensable pour bâtir une amitié solide entre lui et vous ! En se sentant respecté, il vous fera confiance plus aisément. Au bout de 30 minutes, 1 heure ou davantage, c’est selon votre emploi du temps, vous quittez la pièce toujours en lui parlant et en l’appelant par son nom… mais vous ne fermez pas la porte cette fois-ci. Vous la laissez entrouverte… et vous ne vous occupez plus de lui (sauf pour garnir les gamelles et vérifier la litière).

Dites-vous bien que, lorsque vous serez couché, la maison calme, il sortira pour allez explorer plus avant son nouveau domaine ! En le laissant prendre possession des lieux à son rythme, vous vous facilitez la vie, mais surtout la sienne. En peu de temps, entre 48heures et 1 semaine, il aura complètement pris ses marques. Il ne vous restera plus qu’à travailler sur la confiance à établir entre lui et vous… Il en a en effet grand besoin après les mauvaises expériences passées qu’il a vécues.

Cela peut aller très vite ou prendre un peu de temps, ce sera fonction de ce qu’il a vécu auparavant mais aussi de son caractère et votre attitude à son égard. Redonner confiance à un chat qui a souffert demande patience et amour.

Les chats plus timides mettront certainement plus de temps que les autres, mais une fois qu’ils sont rassurés, ils vous accordent également toute leur affection. Vous verrez que tout le travail fait en amont par les bénévoles, et votre travail d’approche seront payés en retour par un attachement sans faille. Que du bonheur !



Variante 1 : dès la première visite, laissez la porte entrouverte, mais ne refermez jamais la porte car durant plusieurs jours, la pièce dans laquelle il a fait ses premiers pas sera son refuge si pour une raison ou une autre il ressentait le besoin d'aller se cacher...



Variante 2 : Dès le départ, vous lui laissez libre accès à toutes les pièces... Vous aurez pris la précaution de montrer à votre chat, avant de le libérer de la cage de transport, où se trouve la litière... Pour ce qui est des gamelles de nourriture et d'eau, il trouvera seul quand il sortira de sa cachette.

Quelle que soit l'option que vous avez choisie, ne vous inquiétez pas outre mesure si votre chat ne mange pas durant un ou deux jours, veillez surtout qu'il ait toujours de l'eau fraîche à dispotion constamment (eau fraîche = eau renouvelée mais à température ambiante). Je tiens à vous rassurer, la plupart des chats qui vivent la même chose que le vôtre, sortent la nuit ou en l'absence de ses protecteurs pour explorer son domaine, manger et éventuellement aller à sa litière...

Cependant, il peut arriver que des chats ne mangent pas durant 24h/48h. C'est à surveiller quand même car souvent c'est suivi d'un problème de constipation. Si cela devait arriver, ajoutez une cuillère à café d'huile d'olive (de la paraffine aussi est conseillée, c'est l'un ou c'est l'autre) dans de l'alimentation humide 2 fois par jour pendant les 48heure qui suivent...

Si pas d'améliration, ne pas attendre et consulter un vétérinaire... Gardez à l'esprit que tout comportement qui vous semble suspect (puisque vous ne connaissez pas encore votre chat) doit être noté. Dans un premier temps interrogez le refuge ou l'association auprès de qui vous avez adopté votre protégé sur la conduite à tenir.

Si vous n'arrivez pas à obtenir de réponse, appelez un vétérinaire et expliquez la situation. En dépit des conseils que vous avez pu lire ici, il est le seul habilité à vous indiquer ce que vous devez faire. Ne l'oubliez jamais!


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2-1 ADOPTION via refuge ou association


SOCIALISATION ou INTEGRATION


2-1 b - Votre nouveau compagnon et les autres chats de la maisonnée.


Intégrer un chat et dans son nouveau foyer et avec d’autres chats, devrait toujours commencer par les présentations de chacun. Pour cela on laisse le nouveau chat dans sa cage de transport et on laisse sentir le nouveau venu par les autres chats. Il va certainement y avoir quelques grognements et feulements, mais c’est normal parce que le nouveau venu vient empiéter sur « leur » territoire ! Le nouveau venu ne risque rien puisqu’il est protégé par la caisse de transport. Certes, il risque d’être effrayé, mais essayez de calmer le jeu en parlant. D’abord s’adresser à celui qui à l’air le plus récalcitrant, l’appeler par son nom et lui dire (c’est un exemple) : titi, voilà un nouveau copain, et ainsi de suite si vous avez d’autres chats. Entre chaque présentation, appelez le nouveau venu par son nom d’une voix calme et rassurante… Ca ne l’aidera pas à se faire accepter d’emblée, mais au moins il sera rassuré d’entre une voix amie face à l’agression dont il est victime.

Ensuite, on met le nouveau venu dans une pièce isolée de l’autre (ou des autres) matou(s). Pièce que l’on a bien pris soin de préparer à l’avance avec tout le nécessaire : bac à litière, gamelles d’eau et de nourriture, arbre à chat ou griffoir, quelques jouets, 3 ou 4 coussins, un coin dodo douillet, même si c’est le chat qui choisira… une boîte en carton percée d’un trou au cas où il voudrait se cacher (placé dans un coin) et en ayant pris soins d'enlevers les bibelots fragiles.

Avant de libérer votre nouveau compagnon restez un moment avec lui, le temps de l’apaiser surtout si la rencontre avec les autres chats a été quelque peu mouvementée… Puis ouvrez la porte de la cage de transport, caressez votre nouveau compagnon, parlez-lui doucement en prononçant son nom et sortez doucement… Entre temps, il y a toutes les chances pour que le nouveau venu soit parti se cacher…

A partir de là, n’intervenez plus si ce n’est pour vérifier sa litière, renouveler l’eau et compléter son bol de croquettes… Ou lui donner une gourmandise (blanc de poulet, viande, pâtée pour chats…). Dans un premier temps, prenez bien garde de donner la même alimentation qu’il avait l’habitude précédemment pour ne pas lui infliger un traumatisme supplémentaire car cette alimentation constitue, quoi que l’on dise, un repère pour lui… Suivant son tempérament, il est possible que les premières 24h/48h il ne touche à rien, reste dans son coin… Laissez-le faire et surtout n’allez pas essayer de le sortir de sa cachette… Il viendra de lui-même quand il aura décidé et compris qu’il est seul et en sécurité dans la pièce en question.

Venez le voir chaque jour, caressez-le s’il s’approche… Une fois caressé, passez votre main sur tous les objets alentours pour déposer son odeur qui lui permettra de prendre possession des lieux en étant rassuré… Procédez comme précédemment pour l’apprivoiser : vous asseoir à distance respectable (environ 1mètre) déposez un peu de friandises, parlez au chat doucement d’une voix calme et appelez-le par son nom… et quand il sera plus familier, faites-le jouer… En principe au bout de deux ou trois jours il sera plus serein…

Lorsque vous ressortirez de la pièce, fermez la porte… Il y a toutes les chances que l’autre chat (ou les autres chats) vous attendent devant… caressez-le (ou les), vous déposerez ainsi l’odeur du nouveau venu sur eux et ainsi, ils apprendront à intégrer cette nouvelle odeur et la considérer familière. Ce « manège » durera probablement une semaine ou deux… Puis, selon le comportement des uns et des autres, vous laisserez la pièce où est enfermé le nouveau venu entrouverte en surveillant les opérations mais sans intervenir, sauf s’il y a un danger.

Au départ, il est conseillé de ne pas lui laisser le libre accès à toutes les pièces, mais de lui faire découvrir son nouveau territoire progressivement… Laissez toujours son nécessaire dans la première pièce car elle constitue son refuge, son point d’attache en quelque sorte.

Quand les chats en présence se tolèrent, même s’il y a encore quelques grognements ou feulements, considérez que le nouveau venu est intégré, même s’il y a encore du travail à faire. Toutes les précautions citées dans les autres cas, valent ici aussi. N’oubliez pas, de faire jouer tous les animaux en présence ensemble, même un timide sera attiré par une ficelle et se rapprochera inexorablement de l’autre (ou des autres) pour jouer… Cela facilite bien des choses. En règle générale j’ai constaté qu’en trois semaines, tout était réglé même si de temps à autres il y avait de petites disputes… Rien d’anormal, au contraire, chacun est entrain de délimiter son territoire !

Variante :

Quand vous arrivez avec le nouveau venu, vous l’emmenez directement dans la pièce préparée à son intention, avant d’ouvrir la porte de sa cage de transport puis fermer la pièce pour le soustraire à la vue de votre autre (ou vos autres) chat(s). S’il n’est pas possible d’éviter la présence de vos anciens locataires, le nouveau venu doit rester dans sa cage durant quelques jours. Dans cette hypothèse, vous devrez passer suffisamment de temps auprès de lui pour le rassurer, le caresser et faire de même avec l’autre (ou les autres) chat(s)… En passant de l’un à l’autre, vous déposez sur eux l’odeur de l’autre… et donc se familiariser avec leurs odeurs respectives. Cette solution, certes pas très confortable, limite le stress du nouveau venu…

Durant la période d’intégration du nouveau, soyez tout autant attentif(ve) au(x) premier(s) arrivé(s), eux aussi ont besoin d’être rassurés.

Quand le nouveau venu aura pris de l’assurance, il commencera l’exploration de son nouveau territoire, faites en sorte qu’il puisse éventuellement se cacher pour se mettre hors d’atteinte s’il en ressent le besoin. Quand les chats mangeront ensemble pensez toujours à servir le premier venu... Préséance oblige, après quelques semaines, cette dernière précaution n'aura plus de raison d'être... Elle permet à l'animal arrivé en premier d'être rassuré et de garder confiance dans "territoire".

Pour les conseils d’approche des humains partageant votre foyer : ne jamais forcer le chat à la confrontation directe, ne jamais aller le forcer dans sa cachette, ne jamais le regarder directement : soit détourner le regard, soit fermer les yeux à moitié. D’une part le chat comprendra qu’aucun affrontement n’est à redouter et qu’il a affaire des amis…

En respectant le rythme du chat, en minimisant les difficultés d’intégration en prenant des mesures simples et de bon sens, très rapidement les chats en présence deviendront soit des amis, soit se tolèreront sans heurts. Respecter ces simples conseils, c’est laisser parler l’intelligence du cœur.

Dernier conseil : surtout n’essayez pas de comparer le nouveau venu à un autre chat qui a partagé votre vie, ou est présent sous votre toit ! Chaque chat a son propre caractère et développe ses comportements selon ses conditions de vie, ce qu’il a vécu dans le passé également, du moins tant qu’il n’aura pas compris qu’avec vous et chez vous il est en sécurité, respecté et aimé !


N.B J'ai oublié de préciser une chose importante.
Si vous avez un jardin, ne jamais laisser sortir un chat, que ce soit le premier, ou un nouveau compère, dans un jardin avant qu'il n'ait pris ses repères à l'intérieur de chez vous. Le minimum est de le garder à l'intérieur 3 semaines à un mois.

La première sortie devra être faite sous haute surveillance et dans la mesure du possible, mettez-lui un harnais. Ainsi vous pourrez lui mettre une laisse et éviterez qu'à cause d'un bruit inhabituel votre chat se sauve et ne retrouve plus sa maison... Ne faire cela que si les alentours de votre jardin sont sûrs, pas de chien, pas de voiture... La première sortie sera de quelques minutes et vous allongerez les sorties progressivement... Quand vous donnerez l'entière liberté au chat, les premières fois ce sera sous surveillance discrète mais attentive.

Pendant qu'il reste enfermé, l'habituer à un bruit familier auquel il répondra tout le temps. Cela peut être le bruit des croquettes dans leur sachet, le bruit d'une fourchette sur la gamelle au moment de servir le repas, etc... Quand il aura identifié ce bruit, vous lui aurez donné un repère extrêmement important s'il a accès à l'extérieur : Il rentrera immédiatement s'il est proche au son qu'il aura mémorisé et associé à quelque chose d'agréable.

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SOCIALISATION ou COHABITATION


2-1b Votre nouveau compagnon et le chien de la maisonnée

Faire cohabiter un chat et un chien : toute une historie… même si la plupart du temps les choses se passent plutôt bien…

Lorsqu’on a déjà un chien à la maison, l’idéal serait que le chien soit habitué au contact des chats. Mais ce n’est pas toujours aisé parce que messire chat, à la vue de son altesse le chien, détale ; ce qui déclenche le réflexe du chien de lui courir après quand les deux comparses se croisent au hasard des chemins… On a souvent tendance à dire que le chien voit dans le chat une proie potentielle. C’est à la fois vrai et à la fois faux. C’est davantage vrai pour les chiens de chasse et aussi les terriers dans la plupart des cas ! Mais c’est surtout le réflexe du chat de courir à la vue du chien qui déclenche ce réflexe.

J’ai déjà vu dans la rue des chats habitués à voir des chiens et ces derniers les ignorent parce que les chats n’ont rien changé à leur comportement. Mais il faut quand même dire que l’éducation du chien est importante. Si le chien est encouragé par son propriétaire à chasser les chats… Là, effectivement, la seule issue pour le chat est de se sauver et se mettre à l’abri. J’espère qu’un de ces propriétaires de chien n’aura pas l’idée saugrenue d’adopter un chat dans ces conditions…

Tout d’abord, le chat doit être enfermé dans sa cage de transport lorsqu’il est présenté au chien. Les deux mis face à face… Le chien va se montrer trop curieux, approcher trop près son museau de la cage… et Fffft un coup de griffes… Bien sûr vous retenez votre chien par le collier pour qu’il ne risque pas de se faire malencontreusement blesser. Il y a mieux pour un début de cohabitation !

Une fois les présentations faites, enfermez le chat dans la pièce qui lui est réservée et que, bien sûr, vous avez préparée à l’avance avec tout le nécessaire de survie à messire chat ! Les recommandations d’usage doivent être suivies pour l’adaptation du chat à son nouvel environnement.

N’oubliez pas de lui parler fréquemment, de le caresser et ensuite de passer votre main sur tous les meubles et objets alentours… En déposant ainsi ses phéromones dans son environnement, il reconnaît son odeur et cela le rassure. C’est ce qu’un chat fait lorsqu’il se frotte à un meuble ou à vos jambes… et aussi de le faire jouer pour l’aider à se détendre.

De par mon expérience personnelle, je dirai qu’il est plus simple de faire cohabiter un chat et un chien que deux, trois ou quatre chats (voire plus)… Pourquoi : parce que le chien n’a pas la même notion de territoire qu’un chat… ! La principale difficulté réside dans la différence des moyens de « communication » !

Laissez quelques jours s’écouler avant de mettre en présence les deux protagonistes. Ils auront pris toute la mesure de leurs odeurs respectives. De plus, vous aurez aussi contribué à passer les odeurs de l’un à l’autre en caressant le chien, puis en caressant le chat et inversement. A travers la porte, ils se sentent aussi… Donc ils ne sont plus tout à fait des étrangers…

Lorsque vous mettrez le chien et le chat en présence, surveillez bien pour pouvoir intervenir si nécessaire, dans les premiers temps vous ne devrez pas les laisser sans surveillance… Si vous voyez votre chien prêt à sauter sur le chat, ce n’est pas nécessairement pour lui faire du mal, mais mieux vaut prévenir que guérir. Vous devez apprendre au chien à ne pas être trop brusque et qu’il doit « respecter » le chat.

Il y aura quelques jours peut-être de difficiles mais si votre chien a l’habitude de vous obéir, les choses devraient s’arranger rapidement. Tout est dans l’art de l’éducation que vous avez donnée à votre chien…

A plusieurs reprises j’ai pu constater que mes chats, chez eux, acceptaient la venue d’un chien. Ils ne s’en approchent pas nécessairement mais ne fuient pas non plus ! Puis quand ils ont pris l’habitude de voir le même chien, ils viennent le renifler de plus près… La seule attaque que j’ai vue ne venait pas du chien mais de mon plus vieux chat… parce que le chien, un peu plus grand que les autres auxquels il avait eu affaire, avait osé s’approcher trop près de moi ! Du moins c’est ce que je pense car le coup de patte n’est pas passé loin de mes mollets…

Il m’est arrivé d’avoir adopté un chien dans un refuge alors que j’avais un chat, le chat est parti se mettre en hauteur pour voir qui était l’intrus, cela a duré toute la soirée… Puis la faim venant, il a été obligé de descendre de son perchoir ! J’ai laissé faire en surveillant du coin de l’œil… Mon mickey a fait le gros dos, et le chien est venu se réfugier dans mes jambes… Le lendemain, alors que chat et chien avait été mis dans des pièces séparées pour la nuit : je les ai retrouvés ensemble l’un dormant sur le lit de mon plus jeune fils (le chat) et l’autre couchée (elle s'appelait Diane) sur la descente de lit… De ce jour, ils ont été amis leur vie durant…

A mon avis si vous avez un chien même obéissant, il vaut mieux adopter un chat adulte car un chaton bougeant beaucoup pourrait éveiller l’instinct de chasse du chien. Et justement, comme c’est un chaton, il n’aura pas la présence d’esprit d’un adulte de se mettre hors de portée du chien, voire de l’attaquer s’il se sent en danger… En revanche si l’on adopte les deux en même temps (un chiot et un chaton), il y a peu de chance de rencontrer un problème quelconque de cohabitation.

Conseil :
Pour éviter des frictions aux moments des repas, les premiers temps, mettez la gamelle du chat en hauteur ou dans une autre pièce : Jamais à côté de celle du chien… car certain n'aime pas qu'on touche leur gamelle que ce soit un chien, un chat ou même un humain ! (mais là c'est la faute du propriétaire).

Donnez à manger à votre (vos) chat(s), juste après avoirdooné à votre chien sa gamelle, pour éviter que le (les) chat(s) s’intéresse(nt) à sa gamelle… car c’est là que le chien pourrait réagir… Pendant qu’il mange restez près de lui et quand il a fini, enlevez aussitôt sa gamelle sinon le(s) chat(s) pourrait (ent) s’en approcher de trop près (ils sont curieux les chats), et le chien pourrait bien attaquer le chat… En principe cela ne se produit avec un chien bien éduqué, mais il vaut mieux être prudent…

Si vous optez pour une alimentation en libre service pour le(s) chat(s), faites en sorte que les gamelles soient hors de portée du chien, sinon il y a toutes les chances que votre chien prenne de l’embonpoint, tandis que votre (vos) chat(s) crieront famine !

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Le CHAT et l’ENFANT

Cet article évoque la relation enfant/animal, il se trouve dans cette rubrique car je parle surtout des chats.


Les chats ont une influence apaisante sur les enfants de par leur beauté, leur grâce, leur silence, et leur ronronnement et leurs petits quarts d'heure folie (ils montrent ainsi qu'il faut savoir aussi se détendre). Ils sont souvent pris pour confidents : les chats ne donnent pas d’avis sur les événements passés, les disputes entre copains ou avec les parents… Un enfant sera très attaché à un chat qui l’aide à s’endormir dans le calme, bercé par ses ronrons… Un chat dans une maison, est un membre de la famille, tout comme n’importe quel autre animal.

Les études scientifiques sur les relations avec les chats ont prouvé les effets bénéfiques de la présence d'un chat sur la santé de son propriétaire. Des études ont également démontré que les enfants en contact avec des chats présentaient moins d’allergies que ceux n’étant pas en contact avec la gent féline. Une autre étude conduite par L'IEMT, (Les enfants aiment leurs animaux), montre que 60 % des enfants de 7 à 13 ans, inscrits dans les écoles participantes à l'enquête, ne s'ennuient jamais en compagnie de leur animal, les 40 % restants étant des enfants sans animaux ! Par ailleurs, les enseignants constatent que les enfants ayant des chats chez eux ont une attitude plus sérieuse, travaillent mieux, sont plus joyeux et plus empathiques.

La nuit, beaucoup d’enfants ont peur du noir, mais la présence affectueuse de leur chat (ou de leur chien) les rassure. La présence d’un chat est souvent réconfortante à plus d’un titre, elle aide à diminuer le stress grâce au côté calme et paisible du chat et des petits ronrons murmurés dans l’oreille. En imitant les gestes des adultes à l’égard du chat, l’enfant apprend qu’il peut faire plaisir à son chat et se voir récompensé par des câlins et des ronrons. Il acquiert, grâce au chat, le sens des responsabilités et gagne ainsi en maturité.

Observez votre enfant avec le chat, si besoin expliquez-lui les attitudes et réactions de l’animal. Montrez-lui l’exemple d’être à l’écoute des sentiments des autres (humain et animal), de se montrer attentif et respectueux de ces petits êtres fragiles que sont les chats.

Quel que soit son âge, un enfant apprend beaucoup au contact des animaux, mais [b]il faut lui apprendre à les respecter[/b] dès son plus jeune âge ! L’animal peut devenir un ami, un confident dans certains cas, mais PAS un souffre-douleurs...Parents, c’est à vous qu’il incombe d’inculquer ce respect en éduquant votre enfant en conséquence…

Si cette démarche était faite correctement, il y aurait moins de chats et de chiens abandonnés soit parce que le chat a griffé l’enfant, soit parce que le chien a pincé l’enfant… Ce n’est pas l’animal qui est fautif quand cela se produit : ce sont les parents de l’enfant qui n’ont pas pris la précaution d’expliquer qu’un chat a des griffes ou qu’un chien (mal éduqué) a des dents dont ils risquent de se servir si on leur fait du mal (tirer la queue par exemple), ou si on ne les laisse pas dormir tranquilles !

C’est d’autant plus regrettable que l’animal avant de se rebiffer prévient qu’il faut le laisser tranquille, soit en adoptant une attitude particulière propre à l’espèce (par exemple reculer, tentative de fuite, les oreilles en arrière, les pupilles dilatées), soit en émettant un son : grognement, jappement… A croire que les parents eux-mêmes n’ont aucune compréhension du « langage » des animaux vivant sous leur toit… Même en l’absence de connaissances précises, il convient d’inculquer aux jeunes enfants, comme aux plus grands, le respect de l’animal !

Comment apprendre à un enfant : vous pouvez faire un parallèle entre lui et l’animal : tout comme lui, il mange, boit, fait ses besoins, dort, rêve. C’est lui montrer les points communs pour bien lui faire comprendre que l’animal est un être vivant , pas un jouet. Les différences aussi : par exemple, le chat a une queue : lui non, le chat a des griffes : lui non. Le chat miaule : lui parle. Le chat ronronne : lui non, il rit ou pleure. Ces comparaisons permettront à l’enfant d’assimiler et de retenir la notion qu’un chat (ou un chien) est un être vivant doué de sensibilité, comme lui, et, comme tel, doit être respecté. Et, tout comme lui, l’animal exprime en certaines occasions et à sa manière, des sentiments et peut avoir des réactions quand il ne peut dormir en paix, quand il est manipulé sans précaution etc… Les comparaisons émises par rapport à des exemples concrets permettent de garantir qu’elles seront comprises et retenues .

Il faut apprendre à l’enfant qu’il faut être gentil avec le chat, ne pas le serrer, ne pas le mordre ni le tenir n’importe comment, et encore moins lui tirer la queue ou les oreilles. Et bien expliquer que si l’enfant lui fait mal, le chat va lui faire mal aussi qu’il risque le griffer pour se défendre ou se libérer ou même le mordre… Il faut aussi, quand l’enfant est plus grand lui expliquer que le chat lui fait comprendre quand il a peur : ses pupilles grossissent (se dilatent), ses oreilles vont vers l’arrière, il grogne, autant de « messages » qui doivent être expliqués pour une meilleure compréhension : enfant/chat. J’insiste sur ce point car c’est essentiel et cela évitera bien des désagréments : à l’enfant qui pourrait être griffé ou mordu, à l’animal de se retrouver injustement puni.

Ne permettez pas à l’enfant de déranger le chat (ou le chien) lorsqu’il dort ou mange. Expliquez-lui que le chat ne restera pas auprès de lui s’il crie, se montre brusque ou lui fait mal. En apprenant à respecter un animal, votre enfant apprendra ainsi le respect envers autrui.

Quelques précautions :

- Les premiers jeux entre l’enfant et le chat doivent être surveillés pour corriger immédiatement les comportements inappropriés, pour favoriser la bonne entente ou la construction d’une solide amitié entre les deux et surtout pour le bien-être des deux.

- La litière du chat doit être inaccessible à l’enfant car il ne doit pas non plus embêter le chat lorsqu’il va faire ses besoins.

- Le chat doit avoir un coin de repos, hors d’atteinte de l’enfant pour qu’il puisse se reposer en paix. Cela est surtout valable pour les tout petits qui comprendront mieux plus tard.

- L’enfant ne doit pas poursuivre le chat si ce dernier cherche à se cacher pour se mettre à l’abri.

- Le chat doit pouvoir avoir accès à des cachettes ou pouvoir se mettre en hauteur s’il a envie de s’isoler.

- Pour les gamelles, il faut prévoir un endroit inaccessible par un jeune enfant, si vous voulez éviter qu’un jour il goûte au menu de votre chat ! C’est sans danger mais ce n’est pas bon.

- Emmenez l'enfant lorsque vous allez acheter les accessoires indispensables avant ou après l’adoption d'un chat (ou autre animal) : cage de transport, harnais et laisse, bac à litière, etc… et prenez le temps de lui expliquer à quoi servent ces objets. Permettez-lui de donner son avis et/ou de choisir un modèle, une couleur… Non seulement cela stimulera son intérêt, cela sera l’occasion de l’amener à se responsabiliser à l’égard de l’animal.

- Apprendre à l’enfant à se laver les mains après avoir joué avec le chat. Qu’il y ait un chat ou pas, les mains doivent être lavées avant de manger, comme pour les adultes !

Votre enfant est plus grand, et vous demande comme cadeau un animal : chat, chien ou autre.

Répondre favorablement à cette demande, qui peut être un caprice ou juste parce que le copain ou la copine a un animal, n’est pas lui rendre service. Ce n’est pas non plus respecter un animal qui, rappelons-le est avant tout un être vivant doué de sensibilité. Que deviendra ensuite l’animal quand il aura cessé de plaire à l’enfant ?

Si vraiment c’est un souhait profond, avant d’adopter un animal, emmenez-le visiter au moins un refuge et lui expliquer pourquoi il y a tant d’animaux à cet endroit : Que beaucoup de ces animaux sont là parce qu’ils ont été abandonnés après qu’ils aient cessé de plaire soit à l’enfant soit à des adultes qui n’avaient pas le sens des responsabilités, parce qu’un animal a des besoins affectifs autant que d’être nourris. Qu’avoir un animal implique des contraintes pour de nombreuses années (en moyenne 20 ans): les vacances : il faut pouvoir l’emmener avec vous ou trouver une pension, la nourriture, les soins, les promenades pour les chiens, le changement de litière pour le chat, etc…

Vous ne devez pas céder, sauf si vous-même êtes prêt à prendre le relais ou assumer la charge d’un animal dans de bonnes conditions.

Si vous expliquez votre démarche au responsable du refuge, vous pourrez peut-être obtenir que l’enfant passe régulièrement du temps dans le refuge pour aider les adultes qui pourront lui confier, sous leur surveillance, un animal qui a besoin d’attentions. Cela permettra au jeune de se responsabiliser et lui apprendra aussi la patience… Car ce n’est pas si facile que ça d’apprivoiser un animal. Pour une question de sécurité, il est possible que cette demande vous soit refusée, en revanche si vous accompagnez l’enfant cette démarche devrait pouvoir être satisfaite. Toujours pour une question de sécurité, il vaut mieux, selon l’âge de l’enfant, vous rendre dans un refuge pour chats, ceux-ci ne présentant pas les mêmes dangers qu’un chien quand on ne le connaît pas !

En accompagnant votre enfant dans le refuge, expliquez-lui les réactions des chats qu’il approchera, si l’animal est effrayé, si l’animal est content, etc… Si vous-même n’êtes pas bien informé, les premiers temps il y aura avec vous une personne s’occupant du refuge qui expliquera tout ça et montrera comment s’y prendre pour se faire accepter par les animaux présents. Afin de vous assurer la disponibilité des employés (ou bénévoles) du refuge, prenez rendez-vous…

Conclusion :

On peut espérer parvenir à une société plus « humaine », montrant plus de compassion, sachant faire preuve d’une réelle solidarité faite de partages et d’échanges sincères… à condition d’apprendre à nos enfants, le respect non seulement à leur égard, celui de leurs camarades et des adultes les entourant, mais aussi savoir faire preuve de gentillesse à l’égard de tout ce qui les entoure : animal compris. En agissant de manière responsable envers les animaux de compagnie, vous montrez la compassion à vos enfants, lesquels deviendront des adultes francs, sérieux, responsables et pouvant à leur tour transmettre des valeurs justes.

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