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Construire un bassin

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Dans la foulée des tendances du jardin de demain, ce sujet complémentaire devrait aider les jardiniers "amateurs" à constuire leur "bassin" idéal... Les conseils fournis sont judicieux... et permettront à beaucoup de petites (ou grosses) erreurs...

Ce dossier, encore une fois, vous est proposé par Futura Sciences...

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Un bassin de jardin apporte un cachet particulier. Lieu de quiétude évoluant au fil des saisons, le clapotis de l’eau et la vie qui s’y développe offrent un spectacle propice à la détente. Hors-sol ou enterré, simple plan d’eau ou composition paysagère, il existe différentes façons de construire le bassin de jardin. Le but est d’obtenir une intégration harmonieuse et un milieu biologique équilibré.

Les clés pour construire un bassin de jardin. Exemple de bassin réalisé par Gérard à Neuchatel Urtière (Doubs). ©️ bassins-de-jardins-wifeo.com

----- > Je trouve cette photo très belle... Je n'ai pas résisté à l'inclure... Bien sûr, la taille du bassin dépend de la superficie du jardin... Et il est évident que dans un tout petit, il est difficile d'obtenir un résultat semblable... Je pense cependant qu'il est tout de même possible de faire de jolies réalisations... Le terrain que je possédais avait une superficie d'environ 600m2 et j'avais réussi à faire un petit coin sympathique en construisant un bassin à étage où l'eau circulait en circuit fermé... Un peu comme les fontaines décoratives d'intérieur...

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L’implantation d’un bassin s’envisage dans la durée. C’est dire l’importance de bien le situer dans son environnement. Une fois installé, ce n’est pas le genre d’aménagement que l’on peut déplacer à sa guise… Pour le réaliser, vous avez le choix entre un modèle préfabriqué et une construction personnalisée aux contours irréguliers ou de forme strictement géométrique.

L’emplacement du bassin de jardin : ensoleillé mais pas trop

Un bassin d’ornement a besoin de soleil pour permettre la photosynthèse nécessaire au développement des végétaux. Il lui faut aussi des périodes d’ombrage pour éviter une croissante trop rapide des plantes et, surtout, la prolifération des algues vertes. Une moyenne de cinq à six heures d’ensoleillement quotidien est idéale, de préférence aux moments (matinée ou après-midi) où les rayons sont les moins forts. Si le jardin est inondé de soleil, un rideau végétal judicieusement orienté fournira une ombre bienvenue aux heures les plus chaudes.

Il est déconseillé d’implanter le bassin dans un creux du terrain : les eaux de pluie ayant lessivé le sol en amont s’y déverseraient. Précaution indispensable, évitez la proximité des arbres à cause des chutes de feuilles automnales ou des aiguilles de conifères qui acidifient l’eau. De même, attention aux racines perforantes de certains végétaux (bambous en particulier).

Mieux vaut implanter votre point d’eau non loin de la maison afin d’en profiter au maximum et, le cas échéant, de minimiser le parcours des conduites d’eau et d’électricité. Pensez aux tranchées à creuser pour les acheminer.

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Après avoir choisi l'emplacement de votre bassin de jardin, réfléchissez au matériel adapté, notamment au filtre et à la pompe du bassin.

Filtre et pompe de bassin de jardin

Entre les filtres intérieurs et extérieurs de type gravitaire, à pression, tambour, vortex… l’offre est considérable et recouvre des matériels très différents. Ceci, aussi bien dans leurs aspects, encombrement et capacités, que dans leurs modes de fonctionnement et d’installation.

Même chose pour la pompe, à immerger ou à placer à l’extérieur. Outre le volume du bassin, son choix se fait en fonction de plusieurs paramètres indissociables : le filtre utilisé, le débit, la hauteur de relevage (ou de refoulement), la grosseur des particules pouvant être aspirées, la consommation électrique, l’entretien… À cet égard, les pompes immergeables (ou submersibles), environnées de déchets, sont plus sujettes à l’encrassement que les modèles hors-sol (voir plus loin mode gravitaire).

Différents types de pompes et filtres de bassin de jardin, avec leurs caractéristiques. ©️ DR

Techniquement, on estime que la pompe doit être capable de recycler l’eau du bassin en deux ou trois heures, avec une puissance suffisante pour compenser l’énergie nécessaire au relevage. Dans le cas d’une installation comprenant une filtration et un jeu d’eau (fontaine, cascade), deux pompes peuvent être nécessaires pour les faire fonctionner indépendamment. Avant tout achat, il convient donc de bien s’informer et de comparer les données, notamment les courbes de perte de charge, fournies par les fabricants.

Un kit avec pompe immergeable et filtration extérieure est pratique pour un bassin de petite à moyenne contenance : en dessous de 12 m3. Ici, des mousses synthétiques assurent la filtration mécanique et biologique, que renforce un stérilisateur/clarificateur UVC intégré. Situé en surplomb, le filtre contribue de surcroît à oxygéner l’eau en la rejetant dans le bassin à la façon d’un cracheur d’eau. / Modèle présenté pour bassins empoissonnés de 1.500 litres ou de 7.000 litres avec plantes seules. Dimensions filtre : L. 380 x l. 280 x H. 410 cm. Puissance pompe 40 W. Lampes UVC de 9 W. Entretien aisé. Prix TTC : 239 €. Réf. : Biosmart 7000. ©️ Oase Water Gardens

Mode gravitaire et mode pompage

L’installation dite en mode pompage est à retenir pour une première réalisation. La pompe est immergée dans la partie la plus profonde du bassin, en la surélevant un peu pour éviter qu’elle n’absorbe tous les débris. Elle est reliée par un tuyau souple au filtre placé à proximité du plan d’eau, à l’air libre ou partiellement enterré. Le travail est simple, mais le matériel reste visible et toute l’astuce consiste à le dissimuler au maximum. Le câble électrique et le tuyau de raccordement peuvent ainsi être recouverts de terre et de galets sur la majorité de leur parcours (en veillant à ne pas les écraser). Quant au filtre, il peut être camouflé par un rideau végétal composé de bambous, de conifères…

Pompe et filtre de bassin de jardin, installation en mode gravitaire. 1. Bonde de fond 2. Skimmer 3. Filtration multichambres 4. Pompe extérieure 5. Filtre UVC optionnel ©️ Aquatic Science

D’une totale discrétion mais plus complexe à réaliser, l’installation en mode gravitaire s’adresse aux amateurs éclairés. Elle implique d’enterrer les canalisations et de loger l’ensemble pompe/filtration dans un bac spécial, un regard ou un local technique. Une bonde de fond (éventuellement associée à un skimmer) évacue l’eau aspirée par la pompe. Cette eau chargée passe par la filtration avant de parvenir à la pompe, puis d’être renvoyée purifiée dans le bassin pour un nouveau cycle.

L'alimentation électrique d'un bassin de jardin

En ce qui concerne l’alimentation électrique, la notice des équipements vous indique le type d’appareillage à utiliser : câblage, branchement (coffret étanche, prises), protections (raccordement à la terre, dispositifs différentiel et divisionnaire à placer en tête de ligne). Dans tous les cas de figure, elle doit obéir aux spécifications de la norme NF C 15-100 sur les installations électriques extérieures : circuit apparent sous tube rigide ou bien enterré sous gaine normalisée à 60 cm de profondeur au moins (voie non carrossable) et recouvert d’un grillage avertisseur de couleur rouge.

Veillez également à la sécurité des enfants (barrière, grille de protection…) car un plan d’eau constitue un risque potentiel.

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Le thème de votre bassin de jardin est affaire de goût bien sûr, mais aussi de disponibilité. Un plan nu avec jet d’eau demande peu d’entretien alors qu’une scène aquatique, avec plantes ou poissons, exige une attention constante. En établissant votre projet, réfléchissez aux implications techniques et budgétaires liées à vos choix : nature et durée des travaux, matériel nécessaire, hydraulicité et de filtration, alimentation électrique…

Les plantes et jeux d'eau pour bassin

Cascade, fontaine, ruisseau, rocailles et végétaux ont une double fonction, technique et esthétique. Comme nous l’avons vu, les plantes et jeux d’eau participent à l’oxygénation du bassin tout en le décorant ou créant de l’animation.

Alimenté par une pompe de relevage, qui recycle l’eau du bassin, le ruisseau agit comme un filtre naturel. Son constructeur a tiré profit de la dénivellation du terrain pour aménager des cascades aussi décoratives qu’oxygénantes. ©️ amateurs-de-bassins.com

Les accessoires pour bassin de jardin

Les pierres et galets permettent à la fois de stabiliser les berges et de camoufler le bord de la membrane d’étanchéité ou de la coque préformée. On peut aussi utiliser une bâche gravillonnée d’aspect naturel, vendue (assez cher somme toute) au mètre linéaire ou en rouleau.

D’autres éléments tels que cracheurs d’eau, passerelles, statues… peuvent compléter le décor.

Accessoires pour bassin de jardin : jet d'eau, roche pour cascade, bâche gravillonnée... ©️ DR

Un bassin préformé s’accommodera d’une cascade ou d’un ruisseau assorti. On en trouve de très convaincants, moulés en résine de synthèse. Pour une construction sur bâche, autant employer des matériaux provenant du terrassement : c’est gratuit. Il est préférable de prévoir ce type d’aménagement dès la conception afin d’assembler plus facilement la membrane d’étanchéité du ruisseau ou de la cascade à celle du bassin. Ayez soin de sceller les pierres de bordure qui, sinon, risqueraient d’être déplacées par l’eau avec pour conséquence d’en détourner le cours !

L'éclairage d'un bassin de jardin (C'est une option, ce n'est pas obligatoire)

Jet d'eau et éclairage pour un bassin de jardin. ©️ Aquatechnobel

La nuit venue, sous un éclairage approprié, votre plan d’eau offrira un spectacle aux effets magiques. Les jeux d’ombre et de lumière redessinent les formes, accentuent les reliefs, créent un environnement plein de mystères. Pour composer une scène à votre goût, vous disposez d’un large choix de luminaires fonctionnant en 230 V, en très basse tension (12 V) ou à l’énergie solaire. Submersibles, flottants, enterrés, hors-sol… ces spots, projecteurs et autres bornes ou couronnes lumineuses utilisent les différents types de lampes en service et même, la technologie des fibres optiques.

Conseil utile : en achetant vos éclairages, vérifiez leur conformité à la norme NF EN 60598-2-1. Soyez attentif au classement IP et, tant qu’à faire, ayez le geste écolo en privilégiant les lampes éco : fluos et led en particulier.

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Pour les bassins de jardin, il n’y a pas à proprement parler de taille standard. Tout dépend de la superficie du jardin, du rôle que doit jouer le plan d’eau et du budget disponible.

Construire un bassin de jardin sur une petite surface

Les surfaces modestes, voire les terrasses, peuvent s’agrémenter d’un petit bassin hors-sol, d’une fontaine ou d’un bain d’oiseaux. On en trouve de toutes sortes, vendus en jardinerie ou fabriqués de toutes pièces, parfois à partir d’objets détournés de leur fonction : tonneaux, jarres, vasques, etc.

À savoir sur les bassins d'ornement

Malgré tout, la surface et la profondeur sont des paramètres déterminants pour assurer une bonne gestion de l’eau et maintenir l’équilibre de la vie aquatique. Plus le bassin est grand et profond, meilleures sont l’oxygénation et la stabilité thermique de l’eau. Les écarts de température brusques et rapides sont dommageables pour les plantes et les poissons.

Creusement d’un « jardin d’eau » de 3 m de longueur et 1,50 m de largeur. Conçu en paliers avec une fosse suffisamment profonde pour les poissons. Photo de Phil. ©️ amateurs-de-bassins.com

Végétaux et poissons de bassin : quelle profondeur idéale ?

Pour les végétaux, une profondeur minimale de 60 cm est à prévoir au point le plus bas, avec des paliers intermédiaires remontant vers les bords. Cela permet de réaliser une belle composition végétale en associant plantes oxygénantes et purifiantes. Quant aux poissons, ils ont besoin d’un certain volume d’eau (voir tableau), variable en fonction de leur nombre et des espèces que vous souhaitez introduire. Pour hiverner ou se protéger des grosses chaleurs, ils apprécieront la présence d’une fosse aussi profonde que possible : minimum 80 cm, maximum 150 à 200 cm. À 80 cm de fond, l’eau ne descend pas en dessous de 4° C.

Exemples de volumes d’eau pour poissons de bassin. ©️ passionbassin.com

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On distingue trois principaux types de bassins de jardins : préformés (en détail ici), sur bâche, en béton. L’argile, autre technique existante, s’applique surtout à la création de piscines ou d’étangs « naturels » répondant à des critères écologiques particulièrement rigoureux. Délicat à mettre en œuvre, sujet à des perforations (racines, rongeurs), ce mode d’étanchéité est très peu utilisé pour les bassins d’agrément au sens où nous l’entendons.

Échantillonnage représentatif de bassins de jardin préformés. ©️ DRChoisir un bassin préformé : capacité et matériaux

Ces coques en résine de synthèse offrent une solution de facilité côté installation et étanchéité. Il en existe de toutes formes : carrées, rectangulaires, rondes, ovales… ou sinueuses, d’inspiration naturelle. Les couleurs les plus communes sont le noir, le vert et le bleu. Les parois peuvent être lisses ou structurées, imitant alors avec plus ou moins de bonheur l’aspect de la pierre, le plissé d’une bâche… La plupart des modèles intègrent différents niveaux de plantations. Certains sont vendus avec un kit hydraulique (pompe/filtration) adapté à leur contenance. Divers accessoires, tels que bordures, cascades et ruisseaux sont proposés en option.

La capacité des bassins préformés varie de quelques dizaines à plusieurs milliers de litres, les plus grands atteignant 9.000 litres pour une surface de 16 à 17 m2. Ce qui est déjà conséquent. La fourchette de prix est large : ± 50 à 3.500 € selon l’aspect, la taille et le matériau. Attention toutefois aux modèles premier prix, de qualité très moyenne.

Le polyester renforcé de fibre de verre est plus résistant aux chocs, aux UV et aux conditions climatiques extrêmes (gel, forte chaleur) que le polyéthylène. Il est aussi plus cher à dimensions équivalentes mais, en contrepartie, bénéficie couramment d’une garantie de 15 à 20 ans. Si la longévité du polyéthylène est à l’usage plus limitée, on trouve néanmoins des modèles assortis de garanties similaires.

Quand préfabriqué rime avec modularité. Ces modules de diverses formes, en polyester fibre de verre, permettent de réaliser des bassins de très grandes dimensions. D’une même hauteur de 60 cm, leur assemblage s’effectue par soudure à froid. Il est possible d’y adjoindre une fosse pour augmenter la profondeur. Le matériau peut être teinté dans la masse ou peint sur demande. Laissé tel quel, il donne au bassin un aspect neutre qui, une fois installé, prend la couleur de la terre. ©️ jcb-aquatique-paysage.com

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Plus contraignant à mettre en œuvre qu’une coque préformée, le bassin sur bâche offre en revanche une totale liberté de formes et de dimensions. Il est également plus économique et d’une longévité supérieure. Des atouts majeurs qui en font la solution préférée des bassinophiles. Mais gare aux bordures trop tarabiscotées qui compliquent le travail et créent des zones d’eau morte.

Particularité de la construction de bassin sur bâche, un feutre géotextile doit être interposé entre le sol et la membrane d’étanchéité pour la protéger des pierres, des racines ou des rongeurs. ©️ amateurs-de-bassins.com

De couleur noire ou verte, les bâches (ou membranes) d’étanchéité se vendent en rouleaux de dimensions variables selon le matériau. Lorsque leur largeur maximale est inférieure à celle voulue pour le bassin, il suffit de coller (ou de faire coller en usine) des lés entre eux.

La bâche EPDM

Les professionnels privilégient la bâche EPDM, caoutchouc synthétique d’une haute tenue au gel, à la chaleur, aux UV. Épaisse de 1 à 1,14 mm, cette géomembrane peut se poser par n’importe tel quel temps. Résistante à la traction, au clou, à la déchirure, sa capacité d’allongement et son élasticité facilitent la pose en limitant la formation de plis (à éviter absolument). Il convient de distinguer les membranes EPDM pour bassins et celles pour toitures. Les premières sont bien tolérées par la faune et la flore, tandis que les secondes sont biologiquement incompatibles avec la vie aquatique.

La bâche composite

Matériau innovant, la bâche composite se caractérise par sa grande légèreté et son excellente tenue dans le temps. Nappe thermo liée (ép. 0,55 mm) à base de polypropylène non tissé et de copolymères polyoléfines (Xavan®️ de DuPont de Nemours), sa structure filamenteuse lui confère une résistance mécanique supérieure à l’EPDM. En cas d’accroc, la déchirure ne s’étend pas et se répare facilement. Le coût de la bâche composite est certes plus élevé mais contrebalancé par des garanties accrues et des vertus écologiques unanimement reconnues.

La bâche PVC

Produit le moins cher du marché, facile à réparer, la bâche PVC présente en fait plus d’inconvénients que d’avantages. Le manque de flexibilité du matériau complique la pose (tendance à plisser) et lorsqu’on l’étire, il ne reprend pas sa forme initiale. D’où une fragilisation en dépit d’une bonne résistance à la déchirure. Des trois épaisseurs disponibles (0,5/0,8/1 mm), la plus faible est à écarter d’emblée. Par ailleurs, le PVC est sensible au gel (craquelures…) et aux fortes chaleurs (amolissement). Contrairement à ses concurrents, il n’est pas recyclable et sa sensibilité aux UV est problématique pour l’écosystème : décomposition lente et migration dans l’eau de substances toxiques.

Comparaison des caractéristiques des trois types de bâches de bassin : EPDM, composite et PVC. ©️ DR

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Le bassin de jardin peut être réalisé en béton. Le béton se prête à des constructions de toutes formes et dimensions, hors-sol ou enterrées. C’est parfois la solution la mieux adaptée à la réalisation d’un bassin géométrique ou d’une architecture très élaborée.

Même pour un bassin de dimensions modestes, le coffrage réversible relève d’un assemblage savant de planches et de tasseaux. Le radier et les parois sont coulés en même temps, ce qui réclame une bonne organisation et une certaine vitesse d’exécution. Le béton est ensuite laissé à sécher en l’arrosant de temps en temps (modérément) pour éviter un éventuel fissurage. ©️ qualiexperts.fr

Bassin en béton : blocs à brancher, béton armé ou gunitage

Un bassin maçonné dans les règles de l’art est extrêmement résistant et durable. Mais les paliers sont complexes à réaliser et des fissures peuvent apparaître au fil des ans, provoquées par les mouvements du terrain. Il est vivement recommandé d’effectuer ce travail, long et souvent fastidieux, par temps sec (et doux de préférence). Trois méthodes possibles : l’utilisation de blocs à bancher, le béton armé/coulé dans des coffrages réversibles et le gunitage. Si la première est à la portée des bricoleurs expérimentés, les deux autres exigent des compétences professionnelles. Et la facture peut grimper assez vite, ne serait-ce qu’à cause des moyens nécessaires.

L’étanchéité du bassin de jardin

L’étanchéité est à soigner tout particulièrement. Elle débute par l’hydrofugation du béton et s’achève en général par une enduction de stratifié polyester : un must ! Ce procédé, qui connaît des variantes, combine différents produits (résine, mat de verre, gel-coat…) appliqués en couches successives. Il est de ce fait onéreux et ses conditions de mise en œuvre, climatiques et techniques, sont encore plus contraignantes que pour le maçonnage.

Alternative plus abordable et simple d’emploi : l’application d’un liquide imperméabilisant à base de résine polyuréthane. Après polymérisation, on obtient une membrane élastomère parfaitement étanche. Résistante à l’abrasion, aux chocs, aux variations climatiques ( 50 à 90 °C), aux UV… ses propriétés mécaniques sont remarquables, sans toutefois prétendre à la même longévité que le stratifié. Dans tous les cas, pour la faune et la flore aquatiques, il faut veiller à utiliser des produits de qualité alimentaire, conformes à la directive européenne 98/83/CE.

La stratitification du bassin de jardin avec de la résine impose le port d’un masque à cartouches, de gants en caoutchouc et de vieux vêtements : le mélange colle terriblement, brûle la peau et ses émanations sont nocives. Une fois sec, il n’y a plus de problème. Bassin de Lolosoph ©️ passionbassin.com

La résine se prépare en la mélangeant avec 2 à 3 % de catalyseur. Elle s’applique idéalement à une température comprise entre 15 et 25 °C. Plus il fait chaud, plus elle prend vite. Pour éviter les pertes, le mélange est préparé en petites quantités.

Après application d’un primaire d’accrochage, le mat de verre est posé en morceaux permettant de bien épouser les formes du bassin. Chaque morceau est enduit de résine soigneusement étalée au rouleau débulleur. Pour obtenir un revêtement continu et homogène, trois couches de mat de verre sont nécessaires.

La résine polyester en elle-même n’est pas vraiment imperméable. Pour obtenir l’étanchéité voulue, un gel-coat de qualité alimentaire est finalement appliqué (en 2 ou, mieux, 3 couches).

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Qu'il soit petit ou grand, comment garder l'eau claire dans un bassin de jardin, en maintenant une bonne oxygénation ? À quoi correspondent les filtrations biologique et mécanique ?

Le mouvement provenant d’une pompe de circulation et d’une fontaine suffit à oxygéner ce petit bassin en polyéthylène de 500 litres. La filtration est obtenue par des pierres de lave, servant de support à des bactéries purifiantes, et des plantes de rive. ©️ Oase Water Gardens

Oxygénation et filtration de l'eau de bassin

Les échanges gazeux entre l’eau et l’air sont vitaux pour l’écosystème du bassin. Dans une eau stagnante, pendant la saison chaude en particulier (de mai à septembre), les poissons souffrent d’un manque d’oxygène. Ce désordre est d’autant plus prégnant que le bassin est petit. Un brassage créé par un mouvement continu en circuit fermé, avec jet ou cascade par exemple, est le plus sûr garant d’une bonne oxygénation.

La pollution organique est une autre source de souci. À supposer que l’eau soit chimiquement pure (peu probable), le milieu aquatique se charge progressivement de déchets susceptibles de menacer son équilibre biologique. Et la prolifération par temps chaud des algues filamenteuses aggrave le phénomène. Pour assainir le bassin, il lui faut un système de filtration/épuration adapté à son volume et à ses pensionnaires.

Les plantes à intégrer

Le bassin naturel abrite un écosystème vivant de façon autonome. Il comporte des plantes oxygénantes et purifiantes disposées en paliers (voir tableau), ainsi qu’une zone de marécage ou de lagunage sur fond de substrat drainant (pouzzolane, zéolithe…) qui fait office de filtre biologique naturel. Son établissement prend du temps, il faut parfois multiplier les expériences mais avec de la persévérance et beaucoup de soin, ça fonctionne.

Bien choisir les plantes et leur emplacement dans le bassin permet d'obtenir une eau claire. ©️ lagunaponds.com

Filtration biologique et filtration mécanique de l'eau de bassin

Pour autant, le couplage filtration mécanique/biologique automatisée est un moyen plus radical et rapide de parvenir à l’équilibre escompté. En cas d’empoissonnement, ce type d’installation est quasiment indispensable.

En pratique, la filtration mécanique (brosses, mousses synthétiques…) se charge de retenir et d’évacuer les déchets en suspension : un préfiltre de même nature protège la pompe. La filtration biologique utilise des supports bactériens : billes d’argile, pierres de lave… mousses également. Les bactéries colonisent les masses filtrantes et transforment les déchets toxiques (ammoniac, nitrites…) issus des matières azotées en composants inoffensifs pour les plantes et les poissons.

La filtration biologique a besoin d’une période de maturation de quatre à six semaines pour atteindre son efficacité. Durant ce laps de temps, au demeurant assez court, l'introduction des poissons doit se faire petit à petit, et ils devront être nourris modérément afin de limiter la pollution organique. L’installation peut se compléter d’un stérilisateur/clarificateur à UVC (intégré ou optionnel), efficace contre les algues et les germes pathogènes. Les lampes utilisées agissent rapidement, entre trois jours et trois semaines (dans le cas d’un bassin déjà vert) : comptez une puissance de 2 W par mètre cube d’eau.

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Le volume du bassin détermine en grande partie la fréquence des soins à apporter. Un plan d’eau de petites ou moyennes dimensions demande une attention constante car il peut être rapidement envahi par les algues vertes et les déchets. Sur ce point, les grands bassins sont nettement plus avantagés, la nature effectuant l’essentiel du travail. Mais vous n’êtes pas quitte pour autant, chaque saison impose son lot de choses à faire…

Entretenir son bassin d'eau, c'est toute l'année. ©️ DR

Mars - Avril

Un peu partout dans le bassin, la végétation se réveille. Jour après jour, bourgeons et jeunes pousses apparaissent. Coupez les tiges fanées 10 cm au-dessus de l’eau (excepté pour les nénuphars). Assurez-vous qu’il reste assez de substrat dans les paniers et que vos plantes ne s’y trouvent pas à l’étroit. Attendez la mi-avril pour déplacer les végétaux, réintégrer les espèces mises à l’abri, diviser et rempoter les nénuphars, faire de nouvelles plantations… Pas de précipitation, vous avez jusqu’en juillet pour installer de nouvelles variétés.

Mars - avril : c'est le moment de s'occuper des plantes du bassin d'eau. ©️ pagesperso-orange.fr/bernard.aminot

Durant les premières semaines de printemps, les poissons sortent de leur torpeur hivernale et s’apprêtent à frayer. Le moment est venu de leur redonner progressivement à manger. Pour les aider à se renforcer en vue du frai, vous pouvez ajouter un complément nutritionnel à leur nourriture de base. Ce type de cure vitaminique est à administrer pendant 7 à 8 jours d’affilée. Durant cette période critique, contrôlez régulièrement la température de l’eau, qui doit être au moins d’une dizaine de degrés, et sa qualité. De même gare aux prédateurs, les hérons en particulier, qui ont eux aussi gros appétit !

S’il est trop tôt pour remettre en route la filtration (à cause des gelées tardives), profitez de la période pour vérifier l’état des appareils et des tuyauteries. Nettoyez les bords du bassin, ôtez les feuilles et débris qui ont pu tomber dans l’eau. Vérifiez également l’étanchéité du bassin et effectuez les réparations qui s’imposent.

Mai - Juin

Avec les beaux jours, la vie du bassin s’emballe. Sous la chaleur, le phytoplancton et les algues vertes s’en donnent à cœur à joie. Pour maintenir une eau claire, il faut veiller au bon fonctionnement de la filtration qui tourne en continu : nettoyage régulier des filtres et de la pompe, réensemencement en bactéries, contrôle du débit…

Mai - juin : attention à bien vérifier la filtration en continu. ©️ Tetra France

En mai, l’écosystème n’a pas encore atteint son plein équilibre et il faut souvent jouer de l’épuisette pour éliminer les algues filamenteuses en suspension. En juin, le milieu aquatique est en principe opérationnel et c’est lui qui fait le gros du boulot. Attention toutefois à maintenir un bon niveau d’eau, laquelle s’évapore d’autant plus qu’il fait chaud.

Utilisez l'épuisette pour enlever les algues en suspension dans votre bassin. ©️ Ubbink Garden

La saison est idéale pour compléter la flore du bassin, remplacer les plantes qui ne sont pas reparties. C’est aussi le moment d’introduire des espèces flottantes, épuratrices et ombrantes. Retirez au fur et à mesure les fleurs et les feuilles fanées, pour éviter un envasement rapide du bassin. De leur côté, les poissons se chargent de réguler la surpopulation en fonction des possibilités d’accueil du bassin. Et, vous, vous leur apportez quotidiennement la nourriture dont ils ont besoin.

Juillet – août

La végétation estivale est luxuriante. Mais les pucerons débarquent et les plantes n’apprécient pas. Attention aux traitements qui pourraient s’avérer toxiques pour la faune aquatique. Mieux vaut immerger les feuilles quelques instants pour noyer ces insectes nuisibles. Les nénuphars ayant fleuri en début de saison font une pause avant une nouvelle floraison. Dans l’intervalle, un léger apport d’engrais est une bonne chose. Pensez à tailler les plantes envahissantes et, toujours, éliminez les fleurs et les feuilles fanées…

En plein été, attention aux pucerons sur les feuilles des plantes aquatiques. ©️ decor-aquatique.com

Les poissons souffrent de la chaleur et du manque d’oxygène : assurez-vous de conserver une eau bien oxygénée (fontaine, cascade…). Plus que jamais, votre filtration doit être parfaite. Si vous partez en vacances, faites une revue de détail pour prévenir tout risque de panne. Pendant une quinzaine de jours, vos poissons pourront se passer de vous : le milieu les nourrira. Au-delà, demandez à une personne de confiance de s’en occuper et d’assurer l’entretien indispensable du bassin.

Septembre - octobre

Trop tard pour planter ou diviser les plantes. Jusqu’à la fin de l’été, contentez-vous d’entretenir la végétation aquatique, de nettoyer le bassin… Espèces envahissantes mises à part, ne taillez vos plantes qu’une fois les tiges complètement sèches. Si vous le faites trop tôt, elles produiront de nouvelles pousses qui ne passeront pas l’hiver.

La chute des feuilles marque le début d’une corvée quotidienne (parfois biquotidienne). Si vous laissez faire, elles obstrueront vite la pompe et les filtres. Plus grave, leur décomposition lente peut engendrer des intoxications au cours de l’hiver. En déployant un filet anti-feuilles au-dessus du bassin, ce sera plus sûr.

Ramassez régulièrement les feuilles mortes tombées dans le bassin d'eau. ©️ Bassin Traviesa, décorervotrebassin.com

Attendez que vos poissons cessent complètement de se nourrir pour arrêter la filtration (fin octobre à mi-novembre, si le temps est encore doux). D’ici là, vous pouvez leur redonner une cure vitaminique à raison de 2 ou 3 repas par semaine pour les préparer à l’hivernage.

Dès que les poissons arrêteront de s’alimenter (eau à 8 - 10°C), coupez la filtration et nettoyez-la à fond. Idem pour la pompe. Mettez alors à l’abri les appareils craignant le gel (voir notice du fabricant) tels les filtres à UV, les pompes solaires… Stoppez les cascades et ruisseaux, qui contribuent à rafraîchir l’eau.

Dans le cas d’un petit bassin empoissonné, il est utile de prévoir une cloche antigel que vous pouvez compléter d’une résistance chauffante. Apprêtez-vous également à rentrer les plantes sensibles au gel.

Novembre - décembre

La température baisse et bientôt, il fera franchement frisquet. Si ce n’est déjà le cas, les poissons vont démarrer leur long jeûne hivernal et, comme la végétation, se mettre au repos. Le filet antifeuilles va rester en place afin de minimiser la pollution organique.

Cloche antigel et filet en place. ©️ roue-libre.be

Les bassinophiles expérimentés installent un système d’aération qui fonctionnera jusqu’au printemps. Pompe et tuyaux sont soigneusement calfeutrés pour les protéger du froid et d’une humidité excessive. En l’absence de dispositif antigel, certains recouvrent la surface d’un film bulle : efficace, à défaut esthétique.

Janvier – février

Peu de choses à faire, sauf vérifier les effets du gel. Si la glace recouvre le bassin, creusez des trous pour l’aérer. Surtout, ne cherchez pas à la briser à coups de marteau (ou autre objet lourd), vos poissons en souffriraient. Cela endommagerait leur système auditif et pourrait même les tuer. Versez de l’eau bouillante et agrandissez précautionneusement le trou avec un bâton.

En plein hiver, il faut surveiller le gel sur le bassin. ©️ roue-libre.be
Pour le reste, attendez sagement le printemps et le réveil du bassin.

Futura Sciences 01/09/2011

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