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Python : le coeur double de volume après un repas

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Les pythons, famille de serpents qui regroupe 27 espèces de serpents d'Inde, du sud-est asiatique, d'Afrique et d'Australie, ont l’habitude de tuer leurs proies en s’enroulant autour d’elles pour les asphyxier. Ils se nourrissent généralement de rongeur ou de petits mammifères mais les plus gros d’entre eux peuvent s’attaquer à des proies bien plus grosses comme des antilopes.

Autres particularités, ces serpents peuvent passer des mois sans manger notamment en hiver. Et quand ils mangent, plus exactement le lendemain de leur repas, il se passe un phénomène physiologique surprenant : leur cœur double de volume. Des chercheurs de l’université du Colorado ont étudié ce phénomène, ils publient leur étude dans la revue Science. Elle pourrait fournir de précieuses données pour les herpétologues certes mais aussi pour les médecins qui traitent les maladies cardiaques humaines.

Les chercheurs ont découvert que la dilatation du cœur est déclenchée par des acides gras, des triglycérides dont la quantité augmente de 50% après un repas. Ces graisses sont particulièrement nocives chez l’Homme lorsqu’elles sont présentes en excès car elles favorisent la survenue de maladies cardio-vasculaires par dépôt d'athérome sur les parois des principaux axes artériels et dans les vaisseaux coronariens (vaisseaux qui oxygènent le cœur), réduisant ainsi leur fonctionnement.

Or chez les pythons l'énorme quantité d'acides gras dans le sang ne semble pas provoquer de dépôt de graisse dans le cœur et les chercheurs ont également observé une augmentation de l'activité d'une enzyme clé connue pour protéger le cœur contre les lésions. De plus, comme l'augmentation en taille spectaculaire du cœur du serpent après un repas est comparable à la croissance de cet organe observée chez des athlètes très entraînés, les chercheurs pourraient tirer profit de cette découverte pour développer de nouveaux médicaments fondés sur l'action de ces acides gras capables de potentiellement accroître les performances cardiaques après une attaque ou au contraire de réduire l'augmentation de la taille du cœur induite par certaines pathologies comme l’insuffisance cardiaque.

Durant les cinq dernières années, l’équipe de recherche a étudié de nombreux gènes liés à différents aspects du métabolisme, du foie et du fonctionnement cardiaque. Les chercheurs ont identifié dans leur étude des acides gras et des triglycérides spécifiques circulant dans le plasma du python responsables de la croissance cardiaque. L'ajout de ces substances à des cellules cardiaques de python ou de souris a stimulé les voies de signalisation associées au développement en taille du cœur. Dans une autre série d'expériences les auteurs annoncent que des pythons et des souris perfusés avec ces acides gras ont vu leur masse cardiaque augmenter.

« Nous avons constaté que certaines combinaisons d'acides gras peuvent induire une croissance du cœur bénéfique pour les organismes vivants », a déclaré Cecilia Riquelme, auteure principale de l’étude. « Maintenant, nous essayons de comprendre les mécanismes moléculaires à l'origine de ce processus dans l'espoir que ces résultats puissent conduire à de nouvelles thérapies visant à améliorer le traitement des maladies cardiaques chez les humains » conclut-elle.

Sciences et Avenir 28/10/2011

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A propos de l'article précédent, voici un nouvel article sur le même sujet mais proposé sous un autre angle... Les deux se complètent, bien que celui-ci m'apparaisse plus complet....

Des chercheurs américains ont publié une étude qui suggère que le python birman, un des plus grands serpents au monde, pourrait aider à mettre au point de nouveaux traitements permettant de lutter contre les maladies cardiaques humaines.

Le python birman est un serpent pouvant atteindre neuf mètres de long et peser jusqu’à 90 kilogrammes. Capable d’avaler une biche ou même un alligator, ce reptile sécrète des acides gras ayant de véritables propriétés cardiaques. En effet, de précédentes études ont montré que la masse du cœur des pythons birmans augmentait de 40% dans les 24 à 72 heures suivants un important repas et que l'activité de leur métabolisme était multipliée par quatre immédiatement après avoir avalé leur proie.

Les pythons, qui peuvent jeûner pendant un an avec peu d'effets néfastes sur leur santé, voient leur cœur quasiment doubler de taille après un repas. Ainsi, tandis que cet accroissement de la masse du muscle cardiaque est similaire chez certains athlètes, les scientifiques jugent qu'étudier le cœur des pythons pourrait grandement aider dans les recherches qui visent à améliorer la santé cardiaque des humains.

C’est ainsi qu’une équipe de l’université du Colorado, en se penchant de plus près sur ces reptiles, a constaté que les pythons produisaient des quantités de triglycérides 50 fois supérieure à la normale un jour après avoir englouti leur proie. Ces acides gras constituent l’élément principal permettant de former des graisses et des huiles naturelles, rappelle TV5monde.

Un coeur en bonne santé malgré les graisses

Mais le plus surprenant pour les chercheurs, fut de constater que ces graisses, bien que très abondamment présentes, ne laissaient aucun dépôt dans le cœur. Ils indiquent également, dans leur publication parue aujourd’hui dans la revue Science, avoir pu mesurer l'accroissement d'une enzyme, appelée superoxide dismutase, bien connue pour ses puissants effets protecteurs sur le muscle cardiaque, y compris chez l'homme.

Pour conduire leurs recherches, les scientifiques ont donc dans un premier temps injecté un liquide reprenant une composition similaire à celui du plasma sanguin des pythons en pleine digestion à des pythons maintenus à jeun. Après ces injections, les serpents ont montré un net accroissement du cœur et des indications d'une bonne santé cardiaque. Puis en répétant la même opération, sur des souris cette fois, les mêmes résultats cardiaques ont été observés avec notamment une augmentation de la taille du cœur.

Un élargissement du coeur bénéfique

"Nous avons découvert qu'une certaine combinaison d'acides gras peut avoir des effets favorables sur la croissance cardiaque chez des organismes vivants", explique Cecilia Riquelme, principal auteur de l'étude. "Maintenant nous essayons de comprendre le mécanisme moléculaire derrière ce processus et espérons que les résultats débouchent sur de nouvelles thérapies pour mieux traiter les maladies cardio-vasculaires humaines", ajoute-t-elle.

"Si des maladies peuvent provoquer un épaississement du muscle cardiaque et une réduction des chambres du cœur résultant du fait qu'il travaille plus pour pomper le sang, un élargissement résultant d'un exercice vigoureux est en revanche une bonne chose", souligne Leslie Leinwand, professeur de biologie à l'université du Colorado qui a dirigé ces travaux.

"Il y a un grand nombre de personnes qui ne sont pas en mesure de faire de l'exercice car souffrant d'une maladie cardiaque", explique cette biologiste ajoutant qu’il serait "bien de mettre au point un traitement capable d'induire la croissance de cellules cardiaques" chez ces malades.

Maxisciences 28/10/2011

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