Par crainte que des braconniers ne s'en prennent à ses bêtes, le zoo de Thoiry dans les Yvelines a décidé de mettre sous haute surveillance ses trois rhinocéros blancs et leurs cornes tant recherchées.

Si l'Afrique du Sud a annoncé que le massacre des rhinocéros avait atteint un chiffre record sur son territoire, la menace est loin de ne concerner que des contrées lointaines. Au contraire, les vols de cornes de rhinocéros sont même en recrudescence à travers l'Europe où une vingtaine d'actes similaires ont été constatés cette année dont un lundi dans une maison de ventes aux enchères à Vienne.

Par crainte des braconniers, le zoo de Thoiry dan les Yvelines a ainsi décidé de prendre les devants afin de protéger coûte que coûte ses trois pensionnaires : des rhinocéros blancs et leurs cornes dont le prix peut désormais atteindre le demi-million de dollars l'unité, selon la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES). "On a étendu la surveillance instituée pour nos petits singes, que l'on nous cambriolait régulièrement et qui étaient revendus sous le manteau, aux rhinocéros blancs qui font 2,5 tonnes. Désormais, leurs enclos sont surveillés par des caméras et du personnel qui effectue des rondes régulières", a ainsi raconté à l'AFP le fondateur du parc, Paul de la Panouse.

"Au parc de Sigean que j'ai créé près de Narbonne, on a déjà volé des cornes de rhinocéros morts exposées dans des salles à des fins éducatives et je m'inquiète pour les vivants aujourd'hui", a t-il rajouté. L'engouement pour les cornes de rhinocéros en Asie vient essentiellement des prétendues vertus médicinales qu'on leur prête et qui en fait des objets extrêmement convoités. "C'est une absurdité de tuer ces animaux pour leurs cornes qui pourraient, selon certains, soigner les maladies comme le cancer ou l'impuissance", s'insurge Paul de la Panouse avant d'assurer : "la corne n'est que du poil aggloméré et en manger revient à se ronger les ongles !".

Maxisciences 09/11/2011

PARIS - Des bébés tamarins empereur, zèbres de Chapman, élans du Cap, macaques de Tonkean et quelque 890 escargots Partula : le zoo de Thoiry (Yvelines) connaît un boom des naissances depuis le début du printemps, a-t-il indiqué vendredi.

Paradoxalement ce sont les bébés escargots Partula qui appartiennent à la faune française qui sont les naissances les plus rares car il n'y en a plus dans la nature, a dit à l'AFP Paul de Lapanouse, le directeur de l'établissement. Ces escargots terrestres sont très petits, un demi centimètre de long. Ils ont été décimés par d'autres escargots, plus gros et aujourd'hui, ils ne peuvent pas être réintroduits dans leur milieu naturel en raison de la présence de ces prédateurs, selon M. de Lapanouse.

Le zoo abrite une vingtaine de wallabies, originaires de l'hémisphère sud. Certains d'entre eux se sont adaptés et ont donné naissance à des petits au printemps au lieu de l'automne, s'est-il félicité.

Parmi les autres naissances rares : des singes tamarins Empereur, des Oryx blanc d'Arabie et des bisons d'Europe. On a déjà réintroduit en Roumanie une dizaine de bisons d'Europe nés dans notre zoo.

En revanche, pas de lionceaux cette année. L'établissement régule les naissances de cette espèce car la lionne est très fertile. Après une première naissance, nous stérilisons la lionne.

Le zoo de Thoiry qui accueille plus de 800 gros mammifères et des milliers de petits animaux attend encore des dizaines de naissances d'antilopes et de kangourous, des centaines de petites bêtes et des milliers de toutes petites.

ROMANDIE 26/4/2013