Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Champignons (genres), cueillette, consommation...Bref l'actu champinionnière (mycologique)

Messages recommandés

Une vague d'intoxication aux champignons frappe le Sud-ouest


Les conditions météo des dernières semaines ont favorisé la pousse de champignons et de nombreuses personnes ont confondu un bolet non comestible avec du cèpe. Les urgences du Sud-Ouest de la France ont ainsi été confrontées à un nombre exceptionnel de patients présentant des diarrhées et d’importantes nausées.

La cueillette des champignons débute habituellement en septembre avec la multiplication des pluies. Mais avec les fortes chaleurs du printemps dernier et le temps pluvieux de juillet, les cèpes, notamment, sont apparus en avance cette année dans les régions du Sud-ouest et dans l’Est en particulier. Ainsi, les vacanciers se sont lancés dans la cueillette de champignons sans forcément s’y connaître en la matière et ont en grande partie confondu des bolets non-comestibles avec des cèpes de Bordeaux.

Or, si ce dernier est comestible et non le premier, les deux se ressemblent énormément, tant par l’aspect que par l’odeur. Ainsi, qu’il s’agisse des régions Rhône-Alpes et Auvergne, du Lot ou du Tarn-et-Garonne, les urgences hospitalières ont été submergées de patients souffrant de vives douleurs abdominales, de diarrhées et de vomissements. Bien que généralement sans gravité, les malades sont parfois hospitalisés quelques heures, précise TV5monde.

Des précautions à prendre

Pourtant, pour distinguer ce bolet non-comestible du cèpe de Bordeaux, couper un morceau de sa tête suffit. En effet, la chair de ces bolets a l'étonnante capacité de bleuir au froissement ou à la coupe. Si la chair bleuit presque instantanément, c’est donc que vous êtes en présence d’un bolet toxique. Pour autant, il ne faut pas négliger la chose car dans certaines récoltes, peut se glisser une amanite phalloïde, très répandue et mortelle. Par ailleurs, les cèpes ne doivent pas se consommer crus et il est recommandé de ne jamais cuisiner deux variétés de champignons différentes ensemble.

En cas dintoxication, il est préférable d’appeler le 15 ou le centre antipoison que de se précipiter aux urgences qui s'avèrent déjà encombrées de personnes intoxiquées “surtout qu'en faisant un peu attention, les gens n'en arriveraient pas là”, comme le souligne un praticien. On a ainsi recensé 21 personnes touchées dans le Lot, une trentaine dans le Tarn-et-Garonne, et plusieurs dizaines au centre antipoison de Lyon.

Se méfier des "connaisseurs"

Les victimes sont aussi bien des habitués de la région que des touristes soulignent les médecins même si ces derniers sont les plus touchés car ils essaient de profiter de cette aubaine sans rien y connaître. De plus, "n'importe qui se prétend" ramasseur et les vacanciers peuvent aussi avoir accordé une confiance mal placée à des vendeurs à peine plus connaisseurs qu'eux et peu scrupuleux.



.Maxisciences 08/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tout d'abord, il faut mettre en évidence que tous les champignons :

- les champignons comestibles par l’Homme, les lichens, les mycorhizes, les champignons parasites des arbres morts, les champignons toxiques, les moisissures, les champignons des maladies des arbres ou des plantes, tous sont indispensables à la forêt.

Le champignon est un saprophyte, il a besoin de matière (en décomposition plus ou moins avancée) pour se développer. Ce n’est pas un animal, ce n’est pas non plus un végétal… c’est un règne à part ! Les cellules ont des parois comme les végétaux, mais elles n’ont pas de chloroplaste, le champignon est hétérotrophe : il se nourrit comme un animal.

La nomenclature varie encore beaucoup. Un exemple : le clitocybe nébuleux d’abord Agaricus puis Clitocybe puis Gymnopus puis Clitocybe puis Lepista puis à nouveau Clitocybe, encore appelé gris de sapin, petit-gris des sapins ou mousseron d'automne.

Ce champignon a donc changé plusieurs fois de genre… Difficile, parfois, de s’y retrouver, surtout que rares sont les cueilleurs de champignons qui savent les noms latins, les seuls noms officiels ! Donc prudence…

Clitocybe nebularis, champignon comestible. ©️ Daniel Ullrich - Treedots GNU FDL 1.2

Un autre champignon, plus connu celui-là, mais dangereux :

Amanita muscaria, l'amanite tue-mouche, connu pour être un des champignons hallucinogènes. ©️ Onderwijsgek, CC 3.0

Ce dossier sur les champignons a été concocté par Claire König
(enseignante en Sciences Naturelles) pour Futura Sciences 11/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Contrairement à la corrida, on peut dire que c'est une coutume que d'aller aux champignons... Mais avant de partir panier sous le bras, il y a tout de même des règles à connaître sur la cueillette des champignons.

Le promeneur ne doit pas oublier qu'il y a un propriétaire, privé ou public. Les champignons n'appartiennent pas à tout le monde mais au propriétaire de la forêt, qu'elle soit privée ou publique et qu'elle soit interdite d'accès par un panneau ou non (Code civil, art. 547 : « les fruits naturels [...] appartiennent au propriétaire par droit d'accession »).

En France, les trois quarts des forêts appartiennent à des particuliers, les autres forêts appartiennent à l'État ou aux collectivités territoriales et sont gérées par l'ONF. En principe, il faut solliciter l'autorisation du propriétaire.

- Tout ramassage non autorisé est puni d'une amende pouvant aller jusqu'à 150€.

- Lorsque le volume extrait est supérieur à 5 litres, l'amende peut aller jusqu'à 750€ (Code forestier, art. R.331-2).

- L'absence de clôture ne tempère pas le caractère de la propriété privée.

- Le ramassage pour consommation personnelle est souvent toléré en forêt publique, mais le propriétaire décide parfois d'interdire les visites. C'est son droit.

La cueillette des champignons peut être réglementée par arrêté préfectoral. Ce dernier va préciser :

- l'étendue du territoire de cueillette concerné ;

- la liste des champignons concernés ;

- la période d'application de la restriction ou de l'interdiction (dates et horaires) ;

- la quantité maximale à ramasser. Ces arrêtés sont affichés dans chacune des communes. Les ramasseurs doivent donc vérifier en mairie, ou à la Préfecture, l'existence ou non d'un arrêté.

Le Boletus erythropus (bolet à pied rouge) est une des stars de la cueillette des champignons. ©️ Jean-Pol Grandmont CCA3.

Futura Sciences NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le respect de ces quelques observations et "règles" feront de vous un cueilleur de champignons respectueux des "lois" mais surtout de l'environnement ! C'est ce qui se passe d'ailleurs pour la majorité des cueilleurs, dont je fais partie...


  1. Il ramasse ce dont il a besoin pour sa consommation familiale.
  2. Il respecte les panneaux.
  3. Il demande l'autorisation au propriétaire.
  4. Il évite de piétiner les sous-bois car cela tue les champignons en éliminant le mycélium.
  5. Il se garde de pénétrer dans les semis et plantations.
  6. Il cueille le champignon avec précaution en coupant le pied avec un couteau, au-dessus du sol.
  7. Il se renseigne sur les champignons comestibles et vérifie auprès d'un pharmacien s'il a le moindre doute !
  8. Il ne détruit pas les champignons dangereux. Les champignons et les arbres constituent ensemble l'écosystème de la forêt.
  9. Il gare son véhicule à l'entrée de la forêt et respecte les routes fermées.
  10. Il respecte les lieux, les animaux, les clôtures et la flore.
  11. Il ne laisse aucun détritus en forêt. Il ne fait pas de feu.
  12. Il fait attention à ce que les champignons puissent se renouveler.
  13. Il porte les champignons ramassés dans un panier, sans les mélanger.


Boletus edulis. ©️ Jean-Pol Grandmont CCA3.0


Futura Sciences NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Les champignons sont indispensables à la forêt, mais aussi pour certaubs animaux qui la peuplent, certains d'entre-eux vivent même en symbiose avec les champignons !

Beaucoup d'entre-nous savent que les limaces et les escargots «adorent» les champignons, mais il y a plusieurs animaux qui «aiment» les champignons, les petits rongeurs par exemple. Cependant, dans ce dossier, sont surtout évoqués les insectes car les champignons en abritent de nombreuses espèces.

[/b] Oxyporus rufus sur amanite vireuse. ©️ Steinert GNU FDL 1.2

Les champignons abritent de nombreux insectes. L'insecte, à l'état de larve surtout, est l'exploiteur par excellence des champignons.

Deux groupes de consommateurs sont à distinguer : les uns les mangent réellement, les autres s'abreuvent après avoir au préalable converti leur nourriture en bouillon.

Les premiers sont les moins nombreux : quelques coléoptères et la chenille d'une Teigne. Modeste population, mais active et envahissante, la Teigne surtout. Le Staphylin (Oxyporus rufus Lin.), fréquente l'Agaric du peuplier (Pholiota oegerita Fries). C'est un spécialiste à régime exclusif.

Encore deux coléoptères spécialistes, tous les deux de petite taille. L'un est le triplax (Triplax russica Lin.), dont la larve exploite le polypore hérissé (Polyporus hispidus Bull.) fixé par le côté aux vieux troncs du mûrier, du noyer et de l'orme.

Polypore hérissé. ©️ Igor GNU FDL 1.2

L'autre est l'anisotome (Anisotoma cinnamomea Panz) dont la larve vit exclusivement dans les truffes.

Anisotoma sp., vivant dans les truffes. ©️ domaine public

Le bolbocère (Bolboceras gallicus Muls) creuse à la recherche d'un champignon souterrain, c'est un fervent amateur de truffes. Il creuse des terriers profonds de 8 à 10 cm et se nourrit des champignons hypogés des genres Tuber, Rhizopogon, Hydnocistis. Il cause parfois de gros dégâts aux truffes. Il vole au crépuscule, attiré par la lumière UV.

Bolbelasmus gallicus autre nom de Bolboceras gallicus. ©️ domaine public

La chenille de la Teigne, vermisseau de cinq à six millimètres, blanc avec la tête noire et luisante, abonde en nombreuses colonies dans la plupart des champignons. Elle attaque le haut du stipe et se répand dans l'épaisseur du chapeau. C'est l'hôte des bolets, agarics, lactaires, russules.

Le terme teigne désigne de nombreuses chenilles de l'ordre des lépidoptères de familles et de genres différents.

Les larves creusent des galeries dans les feuilles, les bourgeons des fleurs, parfois les fruits, les racines ou les tubercules, de nombreuses espèces de plantes.

Mentionnons encore l'arion, qui n’est pas un insecte mais un mollusque goulu qui s'attaque aussi à la plupart des champignons. Il y creuse des niches où il s'établit solitaire. Il a un vigoureux rabot qui fait de grands vides dans le champignon attaqué. Ses dégâts sont les plus apparents.

Arion rufus. ©️ Siegmund GNU FDL 1.2

Les autres, les liquéfacteurs, travaillent en « chimistes », ils dissolvent la matière au moyen de réactifs. Tous sont des larves de diptères et appartiennent aux Muscidés : on les appelle « asticot ».

La chair attaquée devient en peu de jours un « brouet » gluant puis liquide. Dans ce bouillon « barbotent » les asticots à l’image des liquéfacteurs de la viande comme l’asticot de la mouche bleue.

Certains Coprins se liquéfient et se convertissent en liquide noir. L'un d'eux porte le nom bien expressif de Coprin atramentaire (Coprinus atramentarius Bull.)

Coprin noir d'encre vieux. ©️ Lascoux GNU FDL 1.2

Soumis au travail des asticots, le bolet pourpre (Boletus purpureus Fries) donne les mêmes résultats : un brouet noir. Le nom de Satan donné à un bolet témoigne de nos craintes quant à sa comestibilité mais la teigne et l'asticot sont d'un autre avis.

Boletus satanas, champignon toxique. ©️ Archenzo GNU FDL 1.2

Les oronges sont moins exploitées par les vers, mais le sont par un parasite cryptogamique, le Mycogone roseae, qui s'y étale.

Source : Souvenirs entomologiques, Jean-Henri Fabre, 1907.

Futura Sciences NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La liste des champignons toxiques est longue et les avis partagés, les champignons présentés ici ne sont qu'une partie des champignons toxiques, il est important de vérifier auprès d’un pharmacien qui s’y connaît. Adressez-vous aussi à un club de mycologie connu et sérieux. Soyez prudent et si vous avez un doute abstenez-vous ! Voici quelques exemples de champignons toxiques.

-----> Personnellement, je cueille seulement les champignons que je connais. Pendant longtemps j'ai appartenu au club mycologique de mon entreprise... Et en dépit d'un bon bouquin, il m'arrive souvent de douter... surtout quand je vais dans un bois nouveau... Il faut se rappeler aussi que si certains champignons ont une forme générale que l'on peut reconnaître... celle-ci peut subir de légères variations : pluviométrie (donc humidité des sols), nature du sol... C'est ce qui explique, outre leur maturité, que l'on peut trouver un même champignon plus petit ou plus gros, plus trapu, etc...

Dans le doute : abstenez-vous et laissez les champignons en place, ils sont utiles aux arbres, aux insectes et à d'autres animaux...

Galerina autumnalis, exemple de champignon toxique. ©️ amadej2008, Flickr CC by nc-sa 2.0

Amanita phalloides : amanite phalloïde, champignon mortel. ©️ Archenzo, CC – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0 Unported

Cette espèce a la réputation « d'ennemi public numéro un », elle est en effet responsable de 90 % des cas d'empoisonnements graves en France. Cette espèce très commune, mortelle, doit être impérativement reconnue.

Elle possède les caractères spécifiques des Amanites :

- une volve à la base du pied (il faut déterrer soigneusement le champignon sans le couper pour être sûr de la voir) ;

- un anneau membraneux dans la partie supérieure ;

- des lames blanches et libres.

Amanita verna : amanite printanière, champignon mortel. ©️ Pieria domaine public

Cette espèce est la plus précoce des trois amanites mortelles et pousse d'avril à octobre, elle est rare en été. Plutôt méridionale et associée au sec, elle vient aussi dans les sous-bois de chênes et de châtaigniers, sur sol siliceux. On la trouve également en Île-de-France, certaines années… L'espèce est mortelle, au même titre que l'Amanite phalloïde. Les intoxications sont identiques.

Amanita virosa : amanite vireuse. ©️ Pieria domaine public

Cette espèce apparaît à la fin de l'été dans les sous-bois de feuillus et de conifères, sur terrains siliceux. Commune au nord, elle apprécie l'humidité, elle est plus rare ailleurs. Il faut apprendre à la reconnaître.

Lépiote brunâtre ou Lepiota helveola

Ce n’est pas un champignon de forêt mais vu sa toxicité (peut être mortel) on en dit deux mots. Elle affectionne les jardins, les pelouses, les bords des talus humides et herbeux, et elle pousse en petits groupes, dans le Sud-Est de la France, les Alpes et le Jura. C'est une espèce dangereuse, comme la plupart des petites Lépiotes.

Tricholoma flavovirens : tricholome équestre. ©️ Noah Siegel licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0 Unported

Espèce tardive qui ne vient guère avant octobre mais dure jusqu'aux gelées. On la trouve sous les résineux, sur sols secs, siliceux et acides. Elle est fréquemment associée au tricholome prétentieux. Sa couleur jaune-brun la fait parfois ressembler au tricholome soufré (Tricholoma sulfureum), de toxicité bénigne, mais la très forte odeur de gaz dégagée par ce dernier évite toute confusion.

Autres exemples de champignons toxiques

- Cortinaire très joli (Cortinarius speciosissimus)

- Galère d'automne (Galerina autumnalis)

- Galètre marginée (Galerina marginata)

- Lépiote brun-incarnat (Lepiota bruneoincarnata)

- Lépiote de Josserand (Lepiota josserandii)

- Lépiote brun lilacin (Lepiota bruneolilacina)

-Pézise étoilée (Sarcosphaera coronaria)

-----> D'autres champignons toxiques, voire mortels seront ajoutés soit dans ce message, soit dans un autre message...

Futura Sciences NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les champignons comprennent des specimen variés. Voici quelques exemples de champignons de formes étranges que l’on peut rencontrer dans la forêt.


Parmi les champignons les plus classiques, certains se démarquent par leur forme et leur couleur peu communes ! ©️ Peupleloup, Flickr CC by sa 3.0


Clathrus ruber. ©️ domaine public


- Classe : Homobasidiomycètes

- Ordre : Phallales

- Famille : Clathraceaes

- Genre : Clathrus

À l’état immature il ressemble à un œuf blanc à surface réticulée, de 2 à 6 cm, ancré au sol par un gros cordon mycélien, puis le carpophore rose, rouge ou orange, sessile, « grillagé », apparaît plus ou moins gros disons environ 15 cm de diamètre.

La chair en est fragile ; l'intérieur est tapissé de la gléba visqueuse, à odeur nauséabonde que des mouches viennent visiter, dispersant les spores. En vieillissant il se délite, s’effondre et devient plus ou moins visqueux.

C’est une espèce thermophile de lieux ombragés et humides sur sol sablonneux et calcaires, fréquente dans le Sud de la France, Corse, littoral atlantique (de plus en plus). Il se manifeste de juin à septembre sur les feuilles, les copeaux de bois ou sous les arbres. Cette espèce de champignon est considérée comme espèce invasive…

Clavaire droite. ©️ Lamiot CCP1.0

- Classe : Agaricomycètes

- Ordre : Gomphales

- Famille : Gomphaceae

- Genre : Ramaria

Son « chapeau » de 4 à 10 cm est en forme de tiges ramifiées, de couleur ocre, jaune ou fauve, d'aspect buissonnant. Il n’a pas de lamelles, il n’a pas d’anneau non plus et ne sent rien ou presque. On le trouve sur les souches, les troncs et les branches mortes des bois de feuillus et de conifères et il peut être confondu avec d’autres clavaires.

Cordiceps militaris. ©️ Langer GNU FDL 1.2

- Classe : Sordariomycètes

- Ordre : Hypocreales

- Famille : Cordycipitaceae

- Genre : Cordyceps

Ce curieux champignon, assez rare (ou passant inaperçu), parasite les chenilles en particulier ou les cadavres d’insectes plus ou moins enterrés dont il se nourrit. C’est un parasite strict. Il se présente sous la forme d'un stroma rose vif ou rougeâtre. Son chapeau (de 5 à 10 mm) est en fuseau arrondi au sommet, ne s'étalant pas, de couleur orange ou rouge, couvert de minuscules verrues de même couleur. Il n’a pas de lames, son pied est court, souvent courbé. Il ne sent rien.

Crucibulum laeve. ©️ Phyzome GNU FDL 1.2

- Classe : Homobasidiomycètes

- Ordre : Nidulariales

- Famille : Nidulariaceae

- Genre : Crucibulum

Globuleux jeune, il devient cylindrique et s’évase en coupe, sessile, dure, de 5 mm de haut et de large, jaune et veloutée ; l’extérieur est feutré, crème, et l’intérieur de la coupe lisse et brun clair. Les peridioles, au nombre de deux à une dizaine, mesurent entre 1 et 2 mm et ont la forme de petits disques blancs reliés au champignon par un filament nommé funicule. Le mécanisme d’éjection des peridioles dépend des gouttes de pluie qui tombent dans la coupe, transfèrent leur énergie au fond et projettent ainsi les « œufs » à l'extérieur. Saprophyte, on le trouve sur des débris boisés aussi bien de feuillus que de conifères.

Cyathus striatus. ©️ Salo CCA 3.0

- Classe : Homobasidiomycètes

- Ordre : Nidulariales

- Famille : Nidulariaceae

- Genre : Cyathus

À l'état jeune, c’est un petit « œuf » hirsute fermé d’un opercule blanc. À l'intérieur, les péridioles gris, ovoïdes et aplatis, sont attachés au fond par un petit fil élastique, le funicule. À maturité, l’opercule se déchire, le contenu paraît dans une urne luisante striée sur les bords. Le mécanisme d’éjection des peridioles dépend des gouttes de pluie qui tombent dans la coupe, transfèrent leur énergie au fond et projetent ainsi les « œufs » à l'extérieur. Même mécanisme que ci-dessus ! Ce champignon, discret, vit sur les vieux bois pourrissants.

Geastrum fornicatum. ©️ Emiroglu CCA 3.0

- Classe : Agaricomycètes

- Ordre : Geastrales

- Famille : Geastraceae

- Genre : Geastrum

Le basidiome (2 cm de diamètre, jusqu'à 6 cm lorsqu’il est ouvert) est globuleux à aplati au-dessus, avec une couche incrustée de débris, demeurant sous forme de coupe sur le sol. Cette couche est reliée aux bouts des segments courbés vers la base et soulevant le sac sporifère. Celui-ci mesure 2 cm de diam.est globuleux avec un pédicelle court et s'ouvre par un pore apical assez grand. Les spores, elles aussi, sont globuleuses, verruqueuses, à paroi épaisse, brun foncé.

Ce champignon se trouve sur sol riche, humus, litière et débris organiques. Ce Géaster spectaculaire se caractérise par son exopéridium avec rhizomorphes, ses rayons au nombre de 4-6, courbés vers la base et soulevant le sac sporifère qui devient voûté, avec bouts reliés à la coupe au sol formée par la couche mycélienne.

Geastrum triplex. ©️ Stuefer CCA 2.0

- Classe : Agaricomycètes

- Ordre : Geastrales

- Famille : Geastraceae

- Genre : Geastrum

Ce champignon, voisin du précédent, a trois enveloppes. La fructification assez grosse est formée de deux couches : l'exopéridie est charnue, épaisse jusqu'à 5 mm, étoilée, déchirée en plusieurs lobes, crème et fendillée longitudinalement à l'extérieur. Il se forme un bourrelet en forme de col qui entoure l'endopéridie comme un anneau, ce n’est pas visible sur cette photo, mais ce phénomène est à l’origine de son nom !

Helvella crispa, ou oreille de chat, morille d'automne. ©️ Hillewaert CCA 3.0

- Classe : Ascomycètes

- Ordre : Pezizales

- Famille : Helvellacées

- Genre : Helvella

Le chapeau de l'helvelle crépue, de 2 à 8 cm de large, se présente sous forme de lobes contournés ; il est mince, pruineux, crème pâle, la face inférieure, pubescente, est ridée, rides qui prolongent les côtes longitudinales de la surface du pied ; ces côtes alternent avec des sillons sur toute la hauteur (15 cm), le pied paraît ventru à la base, jaunâtre, à intérieur lacuneux. La chair est élastique, coriace, peu agréable. L'helvelle crépue aime les bois clairs de feuillus, les clairières, les lisières humides, l'herbe ou la mousse fraîche des berges de ruisseaux, des fossés ou des allées forestières. Confusions : l'helvelle lacuneuse (Helvella lacunosa) lui ressemble, mais se reconnaît à son chapeau à 3 lobes brun cendré à noirâtre et à son pied lacuneux.

Sarcoscypha coccinea. ©️ Snow CCA 3.0

- Classe : Pezizomycètes

- Ordre : Pezizales

- Famille : Sarcoscyphaceae

- Genre : Sarcoscypha

Les Sarcoscyphaceae sont des ascomycètes. La famille comprend 13 genres et 102 espèces cosmopolites tropicales ou tempérées. En forme de coupe ou d'oreille plus ou moins fermée, écarlate à l'intérieur et rosé à surface veloutée à l'extérieur, à marge lisse devenant crénelée et rose en vieillissant. Son pied est court et trapu parfois long, blanc à rosâtre vers le sommet Ce champignon. se trouve sur le bois pourrissant et les débris ligneux souvent couverts de mousse, dans les zones humides des bois de feuillus, particulièrement les noisetiers.

Sparassis crispa. ©️ lindsey CCP 2.5


  • Classe : Agaricomycotina
  • Ordre : Polyporales
  • Famille : Sparassidaceae
  • Genre : Sparassis

Le corps fructifère peut atteindre un diamètre de 40 cm et peser plusieurs kg. Le tronc très épais, plein, charnu, se divise en branches faciles à séparer. Très crépu, d’où son nom, ce champignon est difficile à nettoyer (mais il s’associe particulièrement bien à une blanquette de veau). La photo est très parlante pour décrire son aspect… Ce champignon vit dans les forêts de pins de sapins et ce « chou-fleur ! » revient au même endroit : attention à sa base (au moment de la cueillette) quand on le prend si on veut le revoir !

Futura Sciences NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les champignons sont à la fois amis et ennemis des arbres. Certains engendrent des maladies qui déciment les forêts, d'autres participent à la symbiose végétale.

Les champignons : menaces pour les arbres

Certains champignons participent à développer des maladies qui présentent, avec les incendies, les principales menaces pour la forêt. Par l’uniformité de la forêt des landes par exemple, ces épidémies se propagent et se développent rapidement. Le pin maritime, très sensible aux maladies cryptogamiques, développe des symptômes, comme les « balais de sorcière » positionnés sur les branches. Ces derniers sont le résultat d’un champignon qui crée un développement anarchique des cellules. Il existe bien d’autres maladies cryptogamiques chez les arbres.

Le balai de sorcière, symptôme d'un champignon responsable de maladies cryptogamiques. ©️ Abrahami CCA 2.5

La symbiose arbres-champignons conditionne les forêts

Sans arbre, pas de bolets mais sans champignons, pas d’arbres non plus. Ces symbioses sont vitales pour la forêt qu’elles soient de simples symbioses ou des mycorhizes très élaborées, peu importe. Ainsi, dans la nature, les racines de 95 % des plantes sont associées à des champignons pour former un organe symbiotique mixte, la mycorhize.

Mycorhize, organe symbiotique mixte. ©️ Grogg CC 1.0

Les ectomycorhizes

Les arbres forestiers de nos régions tempérées abritent des ectomycorhizes, le champignon colonise l'extérieur de la racine : amanites, bolets et girolles sont des ectomycorhiziens. Si l'on supprime les champignons, les plantes souffrent de carences nutritives.

Les ectomycorhizes peuvent exploiter des ressources auxquelles les plantes isolées ou pourvues d’autres mycorhizes n'ont pas accès : minéraux insolubles et matière organique. Une équipe d'Uppsala (Näsholm et al., Nature, 392 , 914, 1998.) a montré que certains champignons peuvent pénétrer les cristaux de feldspath, les dissoudre, et y prélever le potassium ! L'ectomycorhize permet ainsi de nourrir les arbres de podzol.

Les ectomycorhizes peuvent exploiter l'azote et le phosphate de la matière organique des sols, même des acides aminés. La plante recycle plus vite les débris végétaux. Ceci est très intéressant pour les résineux qui ont des litières qui se décomposent lentement et mal. Quel avantage !

Lorsqu'un même champignon colonise des systèmes racinaires de deux arbres différents il peut créer des interconnexions donc des échanges d'une plante à l'autre. Ceci fonctionne aussi entre espèces différentes !

Après avoir inoculé de jeunes Douglas en sol stérilisé, le taux de mycorhization atteint 80 %. Ces sapins peuvent servir au reboisement de terres délaissées et pauvres en champignons ectomycorhiziens : le gain de croissance permet de réduire à deux ans le séjour en pépinière. (B. Henrion et al., Mol. Ecol., 3 , 571, 1994)

Les endomycorhyzes

Des champignons microscopiques, les glomales, pénètrent à l'intérieur des cellules de la racine pour former des endomycorhizes. Ils sont présents sur des plantes ligneuses comme le pin et étaient associés à leur ancêtre commun. La flore fossile de Rhynie, en Écosse, âgée de 400 millions d'années (Silurien), est extraordinairement conservée par imprégnation de silice et permet des observations au microscope.

Rhynie chert. ©️ Jpwilson Domaine public - Rhynie, Aberdeenshire, Écosse,

Ce fossile (contenant des végétaux comme des champignons, des lichens) et des animaux pétrifiés en trois dimensions et exceptionnellement bien préservés grâce à la fixation rapide de minéraux volcaniques) est remarquable pour deux raisons. Tout d'abord, l'âge du site (Praguien, Dévonien précoce, formé environ il y 410 millions d'années) le place à un stade précoce de la colonisation de la Terre.

Ensuite, son exceptionnel état de préservation, avec des parois cellulaires facilement visibles dans les spécimens polis. Les stomates ont été comptés et des vestiges de lignine ont été détectés dans le matériel végétal. L'appareil respiratoire de trigonotarbides peut être vu dans les coupes. Des hyphes peuvent être vues entrant dans le matériel végétal, agissant comme symbiotes décomposeurs et mycorhiziens.

On peut y voir des hyphes des arbuscules ainsi que des vésicules : cette symbiose dit-on aurait favorisé la colonisation des terres émergées par les végétaux. Les plus vieilles ectomycorhizes connues datent de 50 millions d'années (B.A. LePage et al., Am. J. Bot., 84 , 410, 1997.).

À la suite du refroidissement apparaît la végétation forestière actuelle, fréquemment ectomycorhizée. Un travail publié par Tom Bruns, à Berkeley, suggère que l'apparition des milieux tempérés a aussi favorisé la diversification des champignons ectomycorhiziens.

Futura Sciences NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les intoxications alimentaires par consommation de champignons sont fréquentes.

En France, la Direction générale de la santé et l’Institut de veille sanitaire alertent régulièrement les amateurs de champignons et rappellent les conseils basiques.

Les symptômes de type diarrhée, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc. doivent inciter les patients et professionnels de santé à « appeler sans délai le centre 15 ou le centre antipoison le plus proche » en mentionnant la consommation récente de champignons.

A titre d'exemple, il y a eu 388 cas enregistrés d’intoxications par champignons par l'INVS et les centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) pour la seule région Midi-Pyrénnées le 1er juillet et le 8 août 2011, contre 61 cas la même période en 2010, en raison d'un été plus humide en 2011, favorable aux émergences précoce de champignons).

Cette liste est limitée aux champignons supérieurs, les plus fréquemment trouvés en zone tempérée de l'hémisphère nord, toxiques par ingestion (voir articles suivants).

Pour la description détaillée des syndromes et des toxines naturelles, voir Mycotoxicologie. En outre certains champignons peuvent aussi être toxiques de par les métaux lourds (plomb, cadmium, mercure, radionucléides) que certaines espèces accumulent facilement et parfois en grande quantité, y compris pour des champignons souterrains (truffes dont Elaphomyces granulatus notamment).

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome phalloïdien :


  • Amanita phalloides, l'amanite phalloïde
  • Amanita verna, l'amanite printanière
  • Amanita virosa, l'amanite vireuse
  • Amanita decipiens, Amanita bisporigera et Amanita ocreata
  • Galerina marginata, Galerina autumnalis et Galerina venenata, la galère marginée
  • Lepiota helveola, la lépiote brune (Lepiota brunneoincarnata, Lepiota brunneolilacina, Lepiota helveloides, Lepiota josserandii, Lepiota pseudohelveola, Lepiota subincarnata)
  • Pholiotina filaris, etc.

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome gyromitrien :


  • Gyromitra esculenta, le gyromitre
  • Gyromitra gigas, Gyromitra infula
  • Sarcosphaera coronaria
  • Quelques espèces du genre Helvella et Peziza possèdent de la gyromitrine

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome orellanien :


  • Cortinarius orellanus, le cortinaire couleur de rocou ou cortinaire des montagnes
  • Cortinarius orellanoides, Cortinarius henrici et peut-être Cortinarius splendens
  • Cortinarius limonius, le cortinaire citron
  • Cortinarius speciosissimus (Cortinarius rubellus), le cortinaire très élégant

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome muscarinien :


  • Clitocybe candicans, Clitocybe cerussata, Clitocybe dealbata, Clitocybe phyllophila, Clitocybe rivulosa
  • Inocybe fastigiata, Inocybe geophylla, Inocybe patouillardii, Inocybe fastigiata, Inocybe geophylla, Inocybe fragans, Inocybe cincinnata, Inocybe maculata, Inocybe corydalina, Inocybe godeyi
  • Entoloma rhodopolium (Japon),
  • Amanita muscaria, Amanita echinocephala
  • Omphalotus illudens, Omphalotus olearius, Omphalotus subilludens (sueurs et hypersalivation bien que sans muscarine)
  • Mycena pura et Mycena rosea ont rarement occasionné ces symptômes.
  • Tylopilus felleus (faible)

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Acrosyndrome (acromélalgie, érythermalgie) :


  • Clitocybe acromelalga (Japon),
  • Clitocybe amoenolens (Alpes françaises, Atlas marocain).

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome panthérinien :

Amanita pantherina, Amanita regalis, Amanita cothurnata, Amanita junquillea

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome coprinien :

Accompagnés d'alcool, provoquent des troubles :


  • Coprinus atramentarius et affines (Amériques)
  • Boletus luridus, Clitocybe clavipes, Pholiota squarrosa (cas rares ou douteux).

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome gastro-intestinal :


  • Agaricus romagnesii, Agaricus bresadolanus (Psalliota radicata),
  • Armillaria mellea, Boletus satanas, Chlorophyllum molybdites, Boletus Torosus,
  • Entoloma lividum, Entoloma nidorosum, Entoloma niphoides, Entoloma rhodopolium, Entoloma vernum,
  • Hebeloma crustuliniforme, Hebeloma sinapizans,
  • Hygrocybe conica,
  • Hypholoma fasciculare (mortel au Japon!),
  • Lactarius helvus, Lactarius torminosus,
  • Macrolepiota venenata,
  • Megacollybia platyphylla, Mycena pura,
  • Omphalotus olearius, Omphalotus illudens,
  • Ramaria formosa, Ramaria pallida,
  • Russula emetica,
  • Scleroderma citrinum,
  • Tricholoma josserandii, Tricholoma pardinum, etc.

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndrome hémolytique :

Elle concerne l'ingestion de champignons crus contenant des hémolysines thermolabiles.


  • Amanita rubescens, Amanita spissa, Amanita strobiliformis, Amanita vaginata,
  • Armillaria mellea,
  • Boletus luridus, Boletus erythropus,
  • Entoloma clypeatum,
  • Lactarius ssp. lactaires,
  • Russula emetica, ssp.
  • Morchella ssp. Morilles, etc.

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Intoxications inconstantes et aux mécanismes inconnus :


  • Agaricus xanthoderma
  • Armillaria mellea
  • Lepista inversa, Lepista nebularis, Lepista nuda

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Nouvelles espèces toxiques (syndromes à l'étude) :


  • Le tricholome équestre ou bidaou (Trichiloma equestre) : plusieurs décès en France en 2000 et 2001. Les intoxiqués, qui présentent une rhabdomyolyse aiguë (destruction des cellules musculaires) en auraient fait une consommation excessive.
  • Russula subnigricans (nise kuro hatsu 偽黒初, groupe de la Russule noircissante): rhabdomyolyse aiguë; plusieurs décès au Japon, et à Taiwan.
  • Sugihira také (Pleurocybella porrigens): plusieurs décès au Japon en 2004, la plupart des intoxiqués étaient des insuffisants rénaux avec symptômes évoquant une encéphalopathie métabolique.
  • Podostroma cornu-damae (Japon 2002) Le décès serait dû à une (des) « substances ayant provoqué une thrombopénie, diminution rapide des plaquettes sanguines (...). Champignon très dangereux car les toxines pénètrent la moelle osseuse ».

Voir également : Toxicologie, Mycotoxicologie, Champignon, Liste des fruits toxiques, écotoxicologie, Mycologie.

Wikipedia NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La mycologie (du grec ancien µύκης; « champignon ») est la science étudiant les champignons.

Assez proche de la botanique qui étudie les plantes, elle englobe traditionnellement l'étude des myxomycètes, bien qu'il s'agisse d'organismes n'ayant pas la même structure que les champignons (récemment sortis du règne des champignons car ils n'ont pas de paroi cellulaire). De même les Oomycètes, bien qu'à présent rattachés aux Straménopiles, sont toujours étudiés par les mycologues.

Les anciens n'ont laissé aucun document vraiment scientifique concernant les champignons et deux auteurs seulement méritent d'être mentionnés : Pline l'Ancien pour son Historia naturalis et Dioscoride pour les usages thérapeutiques de quelques champignons dans De re medica. Ces textes, ne mentionnant qu'une vingtaine d'espèces n'ont toutefois qu'un intérêt archéologique, hormis d'avoir légué à la science des mots comme Myco, Amanita, Boletus ou Tuber.

L'étude des champignons remonte sans doute au XVIe siècle avec :


  • la classification publiée en (1526) par l'humaniste italien Hermolaus (1454-1493) ;
  • les œuvres de botanistes qui, comme Matthiole (1569), s'appliquèrent à commenter Dioscoride ;
  • Junius qui, en 1564, décrit Phallus impudicus récolté en Hollande ;
  • Reiner Solenander(de) (1524-1601) qui décrit Fistulina hepatica (langue de bœuf) en Allemagne ;
  • l'académicien italien Fabi Columna (1599) qui décrit et illustre le Clathre grillagé Clathrus cancellatus ;
  • l'Italien Porta est le premier à oser affirmer, en 1592, que les champignons se reproduisent par des semences.
  • le savant flamand Charles de L'Écluse (1526-1609) fait peindre 86 aquarelles représentant 42 espèces de champignons comestibles répartis en 22 genres, 58 espèces de champignons vénéneux en 25 genres et 5 espèces nouvelles. Au total 105 espèces dont 6 amanites, 9 russules, 7 lactaires, 12 tricholomes et 14 bolets.

L'étude scientifique des champignons débute avec le Suédois Linné1707 - +1778) et son ouvrage Species plantarum (1753), encore que les champignons n'y occupent pas une place vraiment séparée du reste des plantes. C'est le botaniste français Paulet (1740-1826) qui le premier a proposé (en 1795) le mot « mycologie » pour désigner la science étudiant les champignons (terme qui s'imposa devant fungologie).

Le premier ouvrage exclusivement consacré aux champignons a été publié en 1801 par le Sud-africain Persoon (1755-1837) (Synopsis methodica fungorum), mais on retiendra surtout le travail d'un autre Suédois, Fries (1794-1878), qui publia les trois volumes de son Systema Mycologicum entre 1821 et 1832 ; puis le travail de l'Italien Saccardo (1845-1920) qui publia un monumental ouvrage de classification à la fin du XIXe siècle Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum.
Le travail important des mycologues et des botanistes du XIXe siècle aboutit au Code international de nomenclature botanique (CINB), créé à Vienne en 1905 et qui fait toujours jurisprudence. On remarquera que, même si les champignons constituent aujourd'hui un règne du vivant séparé de celui des plantes, on continue de leur appliquer la nomenclature botanique.

Taxinomie et systématique des champignons

La systématique mycologique se trouve privée d'un grand nombre des moyens qui ont permis aux autres branches de l'histoire naturelle de faire des progrès rapides. En effet, les champignons étant de poussée capricieuse et éphémère, leur récolte reste soumise au hasard, nécessitant de nombreuses visites infructueuses. De plus, ils exigent l'observation in vivo car beaucoup de caractères essentiels disparaissent. Enfin, très peu d'espèces peuvent être cultivées pour observer leur croissance en culture pure, ou tenter des fécondations expérimentales instructives. Il faut donc en moyenne une quinzaine d'années pour pouvoir étudier vivantes la plupart des espèces d'un genre donné[réf. nécessaire].

Voir les pages:


  • Classification systématique des champignons
  • Classification phylogénétique des champignons

La taxinomie des champignons est soumise à une hiérarchie similaire à celle des plantes, les divers suffixes utilisés permettant de visualiser les rangs taxinomiques de cette hiérarchie. Sachant que le sommet de la hiérarchie est le domaine (en l'occurrence, celui des Eucaryotes ou Eukaryota), suivi du règne (ici les Fungi ou champignons), le reste de la nomenclature se fait selon les terminaisons latines suivantes :
<LI>-mycota : division (ou embranchement);
</LI>

  • -mycotina : subdivision (sous-embranchement);

    • -mycetes : classe;

      • -mycetidae : sous-classe;

        • -ales : ordre;

          • -ineae : sous-ordre;

            • -aceae : famille;

              • -oideae : sous-famille;

                • -ieae : tribu;

                  • -inae : sous-tribu (les notions de tribu et sous-tribu sont rarement utilisées).









Suivent le genre (éventuellement divisé en sous-genres, sections, sous-sections, séries et sous-séries) et l'espèce (divisions possibles : sous-espèce, variété, sous-variété, forme, subforme, forme spéciale, race), le tout permettant de définir un individu.

Si l'ensemble des taxons est clairement défini, ce que l'on met dedans l'est beaucoup moins, d'autant que les études sur l'ADN entraînent de profonds bouleversements. À titre d'exemple, on précisera que, jusque dans les années 1990, on classait les champignons en quatre divisions : Gymnomycètes, Deutéromycètes, Mastigomycètes, Amastigomycètes. Aujourd'hui, il y a toujours quatre divisions, mais ce ne sont plus les mêmes : Chytridiomycètes, Zygomycètes, Ascomycètes, Basidiomycètes.

WIKIPEDIA NOV 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La mycotoxicologie est la science relevant de la toxicologie qui étudie les substances et les mécanismes des intoxications fongiques, c'est-à-dire causées par des champignons, notamment par l'ingestion accidentelle ou volontaire de champignons dits « supérieurs » (charnus, visibles à l'œil nu), qu'il s'agisse d'espèces sauvages ou cultivées.

En plus des aspects cliniques et de la recherche de moyens diagnostiques et thérapeutiques, la recherche en mycotoxicologie étudie et analyse expérimentalement la toxicité des médicaments humains ou vétérinaires ainsi que les préparations alimentaires à base d'organismes fongiques, avant leur commercialisation.

Comme son nom l'indique, cette discipline tente également de réunir l'information détenue par les toxicologues qui traitent les intoxiqués, et celle détenue par les mycologues (parmi lesquels figure traditionnellement une forte minorité de pharmaciens et médecins), conformément à l'esprit de l'ancienne mission de prévention des intoxications dévolue aux sociétés mycologiques. Les premiers connaissant les symptômes et atteintes présentés mais pas l’espèce responsable, et inversement.

Parmi les milliers d'espèces de champignons à travers le monde, seules 32 sont associées aux intoxications, et en tout 52 contiennent des toxines graves et significatives. De loin, la majorité des empoisonnements suite à l'ingestion de champignons ne sont pas fatals, mais la majorité des cas extrêmement graves sont attribués au champignon Amanita phalloides.

Une majeure partie de ces cas sont suite à l'ingestion de champignon "non-identifiés".

Explications rapides de certains syndrômes dans les articles qui suivent...

WIKIPEDIA 11/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndromes à latence courte :

Les premiers symptômes apparaissent moins de 6 heures après ingestion.


  • Syndrome gastro-intestinal : il s'agit principalement de nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhées. Les principaux mécanismes sont les suivants :

    • Comestibles ingérés en quantité excessive : chitine, tréhalose, mannitol
    • déficit en tréhalase causant une diarrhée osmotique ou de fermentation : tréhalose
    • Réactions inconstantes à certaines espèces (Armillaires, Lépistes, Agaric jaunissant)
    • Allergie respiratoire et cutanée des professionnels au contact des spores
    • Comestibles ingérés crus (Amanites, Bolets, Lactaires, Morilles, Russules…): hémolysines
    • Comestibles contaminés par un micro-organisme ou une mycotoxine, sur pied ou lors du stockage
    • Comestibles contaminés par l'environnement : xénobiotique (pesticides)
    • Champignons contenant des toxines nouvelles ou mal connues : illudine, bolesatine, fasciculols, crustulinols, triterpènes… contenues dans une trentaine d'espèces dont Lampteromyces japonicus (Japon, Chine, Corée, Sibérie) (Voir : Liste des champignons toxiques).

  • Syndrome muscarinien (également appelé sudorien ou cholinergique) : syndrome, dû à la muscarine (qui tire son nom de l'Amanite tue-mouche, Amanita muscaria, bien que ce champignon en contienne trop peu pour être nocif), est caractérisé par la contraction des muscles lisses, l'hypersécrétion des glandes endocrines (sueur, salive, larmes…), moins de 2 heures après ingestion. Aux troubles digestifs habituels s'ajoutent des crampes abdominales, des sueurs profuses, larmoiements et rhinorrhées, des troubles cardiovasculaires (bradycardie, hypotension) et un myosis. Ils régressent spontanément en 2-3 heures. Parmi la soixantaine de champignons incriminés, trois genres se distinguent :

    • De nombreux Inocybes (Inocybe patouillardii, I. fastigiata, I. geophylla…)
    • La plupart des Clitocybes « blancs » (Clitocybe dealbata et affines)
    • Entoloma rhodopolium (au Japon)
    • Quelques espèces sans trace de muscarine, comme Omphalotus illudens et, plus rarement, certains Mycènes du groupe de Mycena pura, pourtant très pauvres en muscarine, ont parfois provoqué les mêmes symptômes.

  • Syndrome panthérinien (également appelé myco-atropinien, muscarien, ou anticholinergique) : il débute entre 30 minutes à 3 heures après ingestion de l' Amanite panthère (Amanita pantherina et quelques autres espèces affines), par une agitation euphorique puis anxieuse avec délire et hallucinations. Parfois aussi une ataxie, mydriase, des paresthésies et des tremblements pouvant aller jusqu'au coma convulsif, précèdent la phase de dépression avec prostration et somnolence. Les troubles régressent en 8 à 24 heures. Les toxines sont des dérivés isoxazoles : l' acide iboténique, agoniste du glutamate, semble responsable de la phase d'excitation, et son dérivé, le muscimol, de la phase dépressive. D'autres substances isolées, comme la muscazone, sont encore à l'étude.
  • Syndrome coprinien : la coprine (contenue dans certains coprins) associée à l'alcool bloque l'acétaldéhyde déshydrogénase et réalise un effet antabuse. Une demi-heure après chaque prise d'alcool (entre 0,05 et 1 g/l) et dans les 3 à 5 jours qui suivent la consommation du Coprin noir d'encre (Coprinus atramentarius), survient un malaise avec bouffées de chaleur, maux de tête, érythrose cutanée, sueur, tachycardie, hypotension, et parfois des vertiges, nausées et vomissements. Les symptômes régressent en quelques heures sans qu'un traitement soit généralement nécessaire.


  • Syndrome narcotinien (ou psilocybien) : causé par des dérivés indoles, nommés psilocybine et psilocine, agissant sur les récepteurs sérotoninergiques. Les effets, qui évoquent ceux du LSD et varient considérablement selon le contexte, commencent une demi-heure après ingestion, par une euphorie et une exacerbation (hyperesthésie) des sensations visuelles, auditives et tactiles, avec hallucinations, perturbation de la notion de temps et d'espace, ainsi que des troubles de l'humeur et du cours de la pensée. Ils peuvent être accompagnés d'angoisse, de panique, et de confusion mentale. Sur le plan somatique, des nausées et vomissements, des céphalées, des vertiges et une mydriase ne sont pas rares. Du fait de leur puissant caractère hallucinogène, les champignons à psilocybine peuvent causer des accidents psychiatriques graves et durables, parfois dès la première prise. Il est alors question de « syndrome post-hallucinatoire persistant », à savoir angoisses, phobies, état confusionnel, dépression voire bouffées délirantes aiguës. Les champignons en cause sont principalement des espèces du genre Psilocybe, Panaeolus, Pholiotina et Stropharia, classées comme stupéfiants et dont la possession et le transport sont passibles de sanctions pénales (arrêté du 22 février 1990).


  • Syndrome paxillien : dont l'espèce responsable est le Paxille enroulé cru, Paxillus involutus. Incubation : 1 à 3 heures. Gastro-entérite, douleurs lombaires. Cas graves : hémolyse et/ou cytolyse hépatique et insuffisance rénale et/ou collapsus cardio-vasculaire. Il contient également des substances mutagènes.

WIKIPEDIA 11/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Syndromes à latence longue :

Les premiers symptômes apparaissent plus de 6 heures après ingestion.


  • Syndrome phalloïdien : syndrome en trois phases, aboutissant à une insuffisance hépatocellulaire irréversible (destruction des cellules nobles du foie). En Europe septentrionale, ce syndrome est responsable de la quasi-totalité des décès imputables aux champignons supérieurs. Bien qu'il n'y ait pas d'antidote à ce jour, le taux de décès qui était de 50 % avant les années 1965 a été réduit à 15 % (10 % chez l'adulte et 30 % chez l'enfant), avec les progrès de la réanimation, du traitement et la transplantation. Il doit être suspecté chaque fois que le délai « ingestion-symptômes » dépasse 6 heures, le diagnostic précoce et l'hospitalisation d'urgence en unité de toxicologie étant essentiels. Les principales espèces responsables sont Amanita phalloides, Amanita verna et Amanita virosa (voir aussi la liste des champignons toxiques).

    • Toxines : Des octapeptides cycliques : amatoxines, notamment l'α-amanitine et β-amanitine, responsables du processus hépatotoxique (DL : 0,1 mg/kg chez la souris, soit chez l'homme 30–50 g d’amanite phalloïde, 100 g de lépiotes, ou 150 g de galères. Des heptapetides cycliques : 7 phallotoxines (phalloïne, prophalloïne, phallisine, phallacine, phallicidine, phallisacine, et surtout la phalloïdine, actifs dans l'atteinte gastro-intestinale, mais aussi dans la destruction du réticulum endoplasmique et des mitochondries hépatocytaires. Ses liaisons avec l’actine augmentent la perméabilité membranaire, cause d'œdème et de mort cellulaire). La phallolysine (ex phalline), thermolabile (se dégradant à la cuisson), provoque une hémolyse chez l’animal. Enfin, 5 virotoxines : alaviroïdine, viroïsine, déoxoviroïsine, viroïdine, déoxoviroïdine, fortement toxiques par voie parentérale, mais dont le rôle est encore mal connu.
    • Au bout d'une latence moyenne de 10 à 12 heures, asymptomatique, mais au cours de laquelle s'installent les lésions intestinales et hépatiques, 3 phases ou syndromes se succèdent :

      • Phase d'attaque digestive (jour 1), caractérisée par des nausées, des vomissements violents et incoercibles, des douleurs abdominales et des diarrhées cholériformes (lesquelles peuvent persister jusqu'au 10e jour). À ce stade, une déshydratation importante, une hypovolémie et une insuffisance rénale fonctionnelle peuvent survenir et provoquer un décès précoce au 3e ou 4e jour.
      • Phase de rémission clinique (jour 2) régression des symptômes entre la 36e et la 48e heure, masquant le début de l'insuffisance hépatocellulaire (élévation insidieuse mais considérable des transaminases, qui culminera au 5e jour)
      • Phase d'atteinte hépatique (jour 3-4) : hépatite clinique avec hépatomégalie et ictère, auxquels s'associent parfois à partir du 4-5e jour, insuffisance rénale aiguë, hémorragie digestive, encéphalopathie hépatique, et hypoglycémie.

    • Les formes graves d'intoxication évoluent soit vers la guérison en 4 à 8 semaines, soit vers le décès dès le 6e jour, plus généralement dans la deuxième semaine.

  • Syndrome orellanien : dont les espèces en cause incluent Cortinarius orellanus (Cortinaire des montagnes), Cortinarius speciosissimus, Cortinarius splendens. La toxine responsable : orellanine. Le syndrome orellanien se caractérise par une période d’incubation très longue de 3 à 17 jours. Symptômes: nausée, vomissement, douleurs abdominales, soif, frissons, céphalée, somnolence. L’atteinte est essentiellement rénale avec apparition d’une insuffisance rénale due à une atteinte tubulo-interstitielle pouvant évoluer soit vers la guérison, soit vers l’insuffisance rénale chronique. Traitement : hémodialyse et parfois transplantation rénale.


  • Syndrome gyromitrien : espèce en cause Gyromitra esculenta. L’incubation est longue (6 à 8 heures le plus souvent, parfois 2 à 24 heures). Le début des troubles est brutal, marqué par une asthénie, des vertiges, des céphalées, des douleurs abdominales, des vomissements et parfois des diarrhées. Les signes persistent 1 à 2 jours puis s’amendent progressivement. Les formes graves sont caractérisées par des troubles neurologiques (convulsions), des troubles métaboliques (hypoglycémie, acidose métabolique), et par l’apparition, au 2e ou 3e jour, d’une atteinte hépatique cytolytique qui peut être sévère. L’atteinte rénale est indirecte. Des cas d’hémolyse intravasculaire aiguë sont rapportés, associés à un déficit enzymatique érythrocytaire. Le traitement consiste en une prise en charge symptomatique des troubles digestifs et de l’atteinte hépato-rénale, associée à l’administration intraveineuse de vitamine B (1 à 2 grammes par 24 heures).

WIKIPEDIA 11/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Insuffisance rénale aiguë / Acrosyndrome (Erythermalgie) /

Deux espèces connues à ce jour provoquent, 3 jours environ après ingestion, une erythermalgie (rougissement et élevation de température) des extrémités (doigts, orteils, pénis) avec paresthésie (sensation de fourmillement) et œdèmes, puis des douleurs aiguës sous forme de sensations de brûlures intolérables, réalisant une véritable torture au fer rouge, résistant aux antalgiques, mais temporairement soulagées par l'eau glacée.

La marche, le sommeil et peu à peu tous les actes de la vie normale étant empêchés ou perturbés, l'hospitalisation est nécessaire.

Les troubles, généralement non mortels, régressent lentement au bout de plusieurs mois (3-6 mois pour la douleur, jusqu'à un an pour les paresthésies).

Toxines : Une douzaine de toxines ont été isolées au Japon, dont des acides aminés proches de l'acide kaïnique, agoniste du glutamate : Acide acromélique A et B, clitidine , etc.

WIKIPEDIA 11/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
TOULOUSE - Avant même d'arriver dans l'assiette, le champignon peut être dangereux pour la santé. Cette saison encore, pompiers et gendarmes multiplient les interventions lourdes au secours de cueilleurs de cèpes et de girolles qui se perdent, se blessent et, occasionnellement, se tuent.

Depuis le début de l'automne et sans parler des intoxications alimentaires qui ont tué deux consommateurs à Lyon en octobre, les accidents impliquant des cueilleurs pour la plupart âgés ont mobilisé d'importants moyens humains et matériels.

Une septuagénaire est portée disparue en Lozère, un autre a été retrouvé mort en Haute-Savoie, un autre est décédé près de Limoges, un autre a été tiré d'affaire dans le Gard au prix d'une longue opération de sauvetage le long d'une paroi rocheuse. Un Tarnais de 75 ans parti chercher des cèpes dimanche avec son épouse dans un secteur escarpé de Labastide-Rouairoux a été retrouvé mort lundi, décédé d'une crise cardiaque après s'être séparé de sa compagne.

Plus les gens sont fragiles, plus les conditions météorologiques sont défavorables, plus le relief est escarpé, plus ils prennent de risques, souligne un pompier du Tarn-et-Garonne.

Si les accidents mortels restent rares, la saison des champignons, généralement de septembre à mi-novembre, met à l'épreuve le sens du devoir et de la pédagogie des services de secours, qui ne se lassent pas d'appeler à la prudence.

On sait que quand il y a les champignons, on risque de travailler, dit le majorPascal Franceschi, adjoint au commandant du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savignac-les-Ormeaux, en Ariège, département rural des Pyrénées où les cueilleurs sont légion.

[i]On a surtout des gens qui se perdent mais les accidents arrivent, dit-il. Un ramasseur a subi récemment une fracture tibia-péroné sur les hauteurs de Massat. Il a glissé, ça a craqué[/i], se rappelle-t-il. Dans le Tarn, autre département rural, les secours en sont à une dizaine de personnes disparues en un mois en moyenne montagne, souligne le lieutenant-colonel Bernard Blondeau, adjoint au commandement du groupement de gendarmerie.

D'après le Dr Eric Pohlmann, responsable du services des urgences de Foix-Lavelanet et du SAMU de l'Ariège, les deux types de problèmes rencontrés par les cueilleurs sont les mêmes que pour toutes les activités de plein air (randonnée, VTT, chasse etc...). D'une part, il y a les victimes d'accidents classiques et d'autre part ceux qui souffrent de problèmes cardiaques et qui font un infarctus.

De plus en plus de personnes d'un certain âge se retrouvent à gambader au dessus de 1.500 mètres et ils ont des douleurs thoraciques en redescendant, dit-il, expliquant qu'il y a chaque année une dizaine de décès toutes activités confondues en montagne et entre 60 et 70 accidents graves dans son seul département.

A chaque intervention pour retrouver un cueilleur disparu, des moyens très lourds - hélicoptères, équipes cynophiles, dizaines de personnels - sont mis en oeuvre. La vie n'a pas de prix, soulignent les gendarmes, non sans déplorer l'inconscience de certains.

Les secours détaillent un certain nombre de précautions élémentaires, les mêmes que pour la randonnée: ne pas partir seul ni trop tard, indiquer à ses proches l'endroit où l'on compte partir, avoir un téléphone portable voire un GPS, être bien chaussé, avoir des vêtements chauds et un vêtement de pluie, de la nourriture et de l'eau, une lampe....

Le mieux, c'est d'aller dans les endroits que l'on connaît et si c'est un peu accidenté, il ne faut jamais y aller tout seul, surtout à partir d'un certain âge, tranche Gilles Gouzy. A 42 ans, cet habitant du village ariégeois de Lasserre a passé une bonne partie de sa vie à dénicher les cèpes, girolles, trompettes de la mort, morilles, lactaires délicieux, pieds-de-mouton qu'on trouve dans le coin.

Il s'est déjà perdu plusieurs fois et dans ce cas, il ne faut pas paniquer: Il faut arrêter la montée et descendre, et garder le même cap jusqu'à ce qu'on tombe sur quelque chose.



ROMANDIE.COM 25/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - 664 cas d'intoxications, dont 3 décès, liés à la consommation de champignons ont été répertoriés ces trois dernières semaines, principalement en Rhône-Alpes, Pays-de-Loire et Aquitaine, selon les autorités sanitaires qui mettent en garde les amateurs de cueillette.

Ne consommez jamais un champignon dont l'identification n'est pas certaine, rappellent la Direction générale de la santé (DGS, ministère) et l'Institut de veille sanitaire (InVS), face à ces intoxications qui se renouvellent chaque année et qui sont dans la majorité des cas dues à des confusions.

Connaisseur ou pas, les amateurs de ce genre de cueillette doivent, au moindre doute, faire contrôler leur récolte, avant de la consommer, par un spécialiste (pharmaciens ou associations et sociétés de mycologie de la région). Il est conseillé de cueillir uniquement des champignons en bon état et en totalité (pied et chapeau), afin de permettre l'identification.

On évitera évidemment d'aller chercher les champignons près de sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges) car ils concentrent les polluants.

Autres conseils, déposer les champignons séparément, dans une caisse ou un carton, en les rangeant par espèces (un champignon vénéneux peut contaminer les autres), se laver soigneusement les mains après la récolte, conserver les champi-gnons à part au réfrigérateur et les consommer dans les deux jours au maximum après la cueillette.

Manger les champignons en quantité raisonnable après une cuisson suffisante, ne les consommer jamais crus, recommandent encore la DGS et l'InVS.

En cas d'apparition d'un ou plusieurs symptômes (notamment diarrhée, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc.) après avoir mangé une cueillette, il faut appeler immédiatement un centre antipoison ou le Centre 15, en mentionnant cette consommation. Les symptômes commencent généralement à apparaître dans les 12 heures après la consommation et l'état de la personne intoxiquée peut s'aggraver rapidement.

Il est utile de noter les heures du ou des derniers repas, l'heure de survenue des premiers signes et de conserver les restes de la cueillette pour identification.

Liens utiles : Société Française de Mycologie : http://www.mycofrance.org

Centres antipoison : http://www.centres-antipoison.net/


ROMANDIE.COM 5/11/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Zurich (Sipa) Le temps humide, favorable à l'apparition d'une multitude de champignons, a été en partie la cause de nombreuses intoxications l'an dernier en Suisse. Les champignons n'ont toutefois été en cause que dans un peu plus de 2% des intoxications, selon les chiffres publiés lundi par le Centre suisse d'information toxicologique.


... Les intoxications dues à des champignons ont représenté 526 cas, contre 466 l'année précédente, soit une hausse de 12,9%. Les cas observés présentaient des symptômes tels que maux de ventre, nausées, vomissements et diarrhée. Une des caractéristiques propre à tous ces cas est le fait que les collecteurs de champignons, pensant bien connaître les espèces, n'ont pas fait vérifier leurs collectes par des contrôleurs. Ceci démontre qu'il ne faut en aucun cas renoncer à demander l'avis d'un expert en champignons diplômé (pour la Suisse). En France on conseille de se rapprocher de son pharmacien...


ROMANDIE.COM 7/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
C’est ce que nous dévoile une étude menée par des chercheurs au sein des forêts suédoises. Selon cette dernière près de 70% du dioxyde de carbone stocké par les arbres se retrouverait en fait dans les champignons qui poussent à leur pied.

Chacun de nous se souvient de ses cours de biologie ou encore de sciences de la vie et de la terre (pour les plus jeunes d’entre nous) au collège ou au lycée, et plus particulièrement du processus dit de photosynthèse. Petit rappel pour ceux qui auraient mauvaise mémoire : pendant la photosynthèse, les arbres et autres plantent absorbent puis stockent une partie du CO2 contenu dans l’atmosphère. Ainsi ils participent grandement à la lutte contre le changement climatique.

Une question restait néanmoins en suspens. Que font les arbres de ce CO2 une fois qu’ils l’ont absorbé ? L’énergie produite par ce processus de photosynthèse devait se retrouver dans les feuilles de ces mêmes arbres, mais également dans la flore de la forêt où ils évoluent. Une équipe de chercheurs a voulu aller plus loin et a fait une découverte étonnante. En étudiant les forêts suédoises, parmi les plus vastes d’Europe, ils ont ainsi découvert que la plus grande partie de ce CO2 se retrouvait dans les champignons qui poussent aux pieds des arbres.

Les champignons sont donc propulsés nouveaux héros de la lutte contre le changement climatique. Cela vient conforter, si cela était encore nécessaire, le fait que la préservation de la nature est la meilleure manière de combattre le changement climatique. Ce qui ne veut pas dire que les champignons doivent faire, seuls, tout le boulot… L’espèce humaine doit s’adapter et parvenir à réduire sensiblement ses émissions de dioxyde de carbone.




ZEGREENWEB 114/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Certains champignons sont bien connus de nos assiettes, d'autres le sont beaucoup moins. C'est notamment le cas du Hericium de erinaceus, ou encore du Lactarius indigo dont les couleurs et formes ont de quoi surprendre.

Nos marchés français proposent une large gamme de champignons que nous ne présentons plus. Cependant, le célèbre champignon de Paris fait bien pâle figure comparé à l'originalité d'autres espèces qui existent dans le monde. En passant par la forme phallique à la jupe en dentelle, de la couleur rouge vif à un violet éclatant, les variétés semblent ne pas avoir de limites. Comestibles ou non, certaines sont peu connues du grand public. Pourtant leurs formes, couleurs ou propriétés ont largement de quoi étonner. Petit tour d'horizon.

1. Phallus indusiatus est une espèce de basidiomycète de la famille des Phallacées. Ce champignon comestible parfois appelé "champignon de bambou" se trouve dans les forêts d'Asie du Sud, d'Afrique, d'Amérique et d'Australie. Il possède une étonnante jupe de dentelle qui lui permet d'attirer l'attention des mouches et insectes susceptibles de l'aider à disperser ses spores. Il est également utilisé dans la haute cuisine chinoise. (Photo by Ajaykuyiloor ccby sa 3.0)


2. Hydnellum peckii est un étrange champignon qui se trouve en Amérique du Nord et en Europe, et a été également découvert en Iran et en Corée. Les jeunes spécimens de l'espèce "saignent" un jus rouge vif qui possède des propriétés anticoagulantes. Bien qu'ils ne soient pas toxiques, ils ont un goût extrêmement amer et ne sont donc pas comestibles. (Photo by Alan Rockefeller cc by sa 3.0)

3. Entoloma hochstetteri est une espèce que l'on trouve en Nouvelle-Zélande et en Inde. Ce petit champignon revêt une couleur bleue surprenante. Cette coloration est due à la présence de trois pigments de type azulène. Il n'est pas comestible, et peut-être toxique. (Photo by Ian Dodd cc by sa 3.0)


4. Mycena chlorophos est un champignon qui brillent dans le noir ! On le retrouve en Asie subtropicale, en Australie et au Brésil. Il a la particularité d'être bioluminescent, et produit une lumière verte éclatante dans l'obscurité. (Photo by Anonyme Powered cc by sa 3.0)


5. Cordyceps ignota est une espèce parasitaire qui attaque principalement les insectes et arthropodes. On le retrouve à l’échelle mondiale mais la plupart des quelque 400 espèces ont été découvertes en Asie. Ces champignons sont particulièrement abondants et diversifiés dans les zones humides tempérées et forêts tropicales. (Photo by Ian Suzuki cc by sa 3.0)

6. Mutinus caninus est un champignon en forme de phallus qui se trouve en Europe, en Asie, et en Amérique du Nord. Son nom latin découle de sa forme qui ressemble au pénis d'un chien. (Photo by Stu Phillips cc by sa 3.0)

7. Lactarius indigo peut-être trouvé dans les forêts de conifères de l'Est de l'Amérique du Nord, d’Asie de l'Est et en Amérique centrale. Lorsque le champignon est coupé ou cassé, un liquide d'une couleur indigo suinte. Bien qu'il puisse avoir l'air toxique, il est comestible et est vendu sur certains marchés. (Photo by Dan Molter cc by sa 3.0)

8. Lycoperdon est un genre de champignons basidiomycètes de la famille des Agaricaceae qui comprend les champignons appelés plus communément vesse-de-loup. Ces derniers sont très répandus dans les prés et les bois, et facilement reconnaissables à leur absence de pied. Leurs formes fait parfois penser à celle du litchi. (Photo by Harmil cc by sa 2.5)

9. Gyromitra esculenta ou gyromitre est un champignon dont le chapeau prend une forme semblable à celle d'un cerveau ou une noix. Il est toxique et potentiellement mortel s’il est consommé cru. Sa vente est interdite en France. (Photo by Toffel cc by sa 3.0)

10. Trametes versicolor est un champignon commun qui se trouve partout dans le monde. À plusieurs, ils forment des strates étonnantes et les couleurs peuvent varier selon l’âge et le lieu. Il est aussi considéré comme un champignon médicinal, et pourrait avoir des effets positifs contre le cancer, bien que cela soit encore un sujet de débat. (Photo by Steve Jurvetson de Menlo Park, USA - Flickr cc by sa 2.0)

11. Laccaire améthyste ou laccaire améthyste se trouve dans les forêts des zones tempérées de l'Amérique du Nord, du Sud, en Europe et en Asie. Avec l’âge, les spécimens perdent leur coloration vive et sont plus difficiles à identifier. Techniquement comestible, il n'est pas considéré comme un bon aliment à manger. En effet, les polluants dans le sol, tel que l'arsenic, peuvent s’accumuler dans le champignon. (Photo by H. Krisp cc by sa 3.0)

12. Clathrus ruber ou clathre rouge est situé le plus souvent sur les sols acides, dans les endroits dégagés ou aérés. On le retrouve au printemps et jusqu'en automne dans le Sud de la France, Corse et littoral Atlantique. Sa toxicité n’est pas démontré, cependant, son odeur fétide suffit à repousser ceux qui s'y intéressent. (Photo by Pierre Bona cc by sa 3.0)

13. Hericium de erinaceus est un champignon originaire d'Amérique du Nord qui se trouve de plus en plus sur les arbres feuillus. Malgré son étrange forme de pompon, le spécimen est comestible. Il possède également des vertus médicinales.(Photo by

14. Anthurus Archeri ou anthurus d'Archer est d’origine australienne ou néo-zélandaise mais a été introduit en France avant de se répandre en Europe. Il est tout d'abord enfermé dans un œuf blanchâtre, le carpophore, qui se déploie en 4 à 8 bras de couleur rouge. Une fois ostensiblement déployé, il ressemble à un poulpe et dégage une odeur nauséabonde. Il n'est pas comestible. (Photo by Bouba cc by sa 2.5)


15. Chorioactis Geaster parfois appelé "cigare du Diable" ou "étoile du Texas" est un champignon très rare que l’on ne trouve que dans certains endroits du Texas, aux États-Unis, et du Japon. Il pousse sur les troncs ou les racines mortes de cèdres au Texas et de chênes au Japon. Au départ, il ressemble à un cigare brun foncé ou noir avant de se fendre pour laisser place à sa forme d’étoile. (Photo by Tim Jones - cc by sa 3.0)


Gentside 1aug2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Rien de tel qu'une balade dans les sous-bois pour découvrir les différentes variétés de champignons, et leurs secrets. Cette année, ils pourraient bien être en avance... et les membres de l'association de mycologie de haute-Auvergne ont décidé d'en profiter pour les montrer aux plus jeunes.

pierre delune 19/9/2012

France3 Auvergne 21/8/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les intoxications par champignons ont été plus nombreuses cet été en raison d'un temps pluvieux qui a avancé la période de cueillette, soulignent dans un communiqué les autorités sanitaires qui mettent en garde les amateurs contre les espèces toxiques.

D'après des chiffres de l'Institut de veille sanitaire (InVS), 240 cas d'intoxications ont été répertoriés entre le 1er juillet et le 17 août (dont 4 cas graves parmi lesquels un décès) contre 95 cas pour la même période en 2013.

 Le temps pluvieux a fait apparaître de manière précoce les champignons cette année. ©️ PHILIPPE DESMAZES / AFP

Les intoxications estivales sont en nombre bien plus "soutenu" que l'an passé, avec 40 à 50 cas par semaine depuis la mi-juillet, relève pour l'AFP, la spécialiste Sandra Sinno-Tellier, médecin épidémiologiste de l'InVS. Quatre régions du sud de la France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur sont les premières concernées par cette recrudescence.

Une telle augmentation s'explique essentiellement par le temps pluvieux qui a fait apparaître de manière précoce les champignons, souligne Dr Sinno-Tellier. "Les intoxications sont fortement liées à la météo et à la pousse des champignons", explique-t-elle. Ces pics d'intoxications varient d'une année sur l'autre selon la météo, et l'an passé deux pics avaient été observés, fin septembre et fin octobre.

Depuis la mise en place en 2010 par l'InVS d'une surveillance systématique des cas d'intoxications par champignons, les chiffres restent globalement stables. "On observe 1.200 à 1.300 cas d'intoxications au second semestre de chaque année" (où se concentrent l'essentiel des cas) depuis 2010, selon Dr Sinno-Tellier. Pour 2013, l'InVS a comptabilisé 1.233 cas d'intoxications (au second semestre) dont 18 graves, parmi lesquels trois décès.

 Le nombre de cas d'intoxication en 2014 (courbes rouge et violette) est supérieur à celui de 2013 (courbes bleue et verte). CAPTV : Centres antipoison et de toxicovigilance ; réseau OSCOUR®️ : réseau de surveillance coordonnées des passages aux urgences, couvrant environ 67 % des services d’urgences hospitalières. Centres antipoison et de toxicovigilance. ©️ InVS

La Direction générale de la Santé (DGS) et l'InVS rappellent, dans un document, les consignes de prudence à respecter face à des champignons toxiques qui peuvent ressembler beaucoup aux espèces comestibles.

- "Ne ramassez que les champignons que vous connaissez parfaitement" et "au moindre doute", il faut faire contrôler sa récolte par un spécialiste, en premier lieu pharmacien.

- "Cueillez uniquement les spécimens en bon état", "ne cueillez pas près de sites pollués" et "séparez les champignons récoltés par espèce" car un champignon vénéneux peut contaminer les autres.

 
©️ ABECASIS/SIPA


SYMPTÔMES d'une Intoxication par les champignons. Tremblements, vertiges, troubles de la vue, nausées et vomissements : les symptômes d'intoxication peuvent apparaître jusqu'à 12 heures après la consommation. En ce cas, il faut appeler immédiatement un centre antipoison ou le 15, rappellent encore les autorités sanitaires.


Sciences et avenir 28/8/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il en cache des malices sous son chapeau ! Ce champignon tout simple, que vous découvrez à l’automne à moitié dissimulé par un tapis de feuilles mortes. Que vous cueillez en toute innocence, l’imaginant déjà poêlé, avec peut-être un peu d’ail et quelques brins de persil.

 Des champignons... entre autres. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)

Vous l’ignorez sans doute, mais il n’est que la partie émergée d’un organisme souterrain bien plus vaste, invisible mais d’une infinie complexité. Qui, tout en ressemblant furieusement à une plante, est davantage proche des animaux. Capable de se montrer carnivore, d’attraper des vers au lasso ou de zombifier des fourmis. De fonder des colonies de milliers d’individus, et de conquérir la terre.

Un véritable prodige ! Pour lequel les naturalistes ont dû créer un nouveau règne au sein du vivant, celui des Fungi. Règne qui va de la moisissure du roquefort à la truffe du Périgord, et dont la plus grand part reste inconnue : plus d’un million d’espèces estimées, à peine cent mille identifiées !

Pourtant, les champignons méritent d’être mieux connus. Sans eux, sans le dialogue qu’ils ont noué avec les plantes depuis 500 millions d’années, il n’y aurait sans doute pas de vie sur Terre : pas de végétaux, donc pas d’animaux ; pas d’hommes non plus.

Ce dialogue, d’une inventivité incroyable, les scientifiques peinent encore à le déchiffrer. Car pour trouver des partenaires comme pour grandir, se nourrir ou se défendre, le champignon met en œuvre des combinaisons complexes de molécules. Il sait tout dégrader, tout digérer.

Ses pouvoirs ouvrent des perspectives surprenantes. On envisage de l’utiliser pour dépolluer des sols contaminés. Ou de fabriquer, grâce aux sucres qu’il extrait des végétaux, des biocarburants ou des bioplastiques. Une entreprise américaine teste déjà une planche de surf fongique, 100 % biodégradable !

Mais ses molécules intéressent aussi généticiens et biologistes. Après avoir offert aux médecins la pénicilline, les champignons pourraient devenir un nouvel allié pour combattre le cancer. Ils ont rendu notre planète habitable, certains chercheurs imaginent désormais qu’ils pourraient sauver le monde ! Alors, la prochaine fois que vous ramasserez un champignon en forêt, ne vous laissez pas abuser par son apparente banalité. Regardez-le à deux fois. Et pas seulement pour vous assurer qu’il est comestible !

 Cet article est extrait du hors série Sciences et Avenir n° 179 actuellement en vente en version papier ou numérique.

Sciences et avenir 29/9/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L’Amanite phalloïde (Amanita phalloides) aurait été utilisée pour assassiner l’empereur Claude ou le pape Clément VII. Enquête sur cette tueuse efficace mais plus difficile à manier que ne le dit la légende.


 "Pour un assassin, un seul champignon est vraiment digne d’intérêt, écrivait en 1972 l’Américain Robert Gordon Wasson, "père" de l’ethno-mycologie. C’est l’amanite phalloïde." Archenzo CC BY-SA 3.0

La majorité des empoisonnements mortels dus à des champignons lui sont en effet imputables ; et la plupart des personnes qui en consomment périssent en l’absence de traitement. Largement réparti dans l’hémisphère Nord, ce "calice de la mort" pousse surtout sous des feuillus (chênes, hêtres) entre la fin de l’été et le mois de novembre.

 Coiffé d’un chapeau souvent vert-jaune à vert-olive, mais parfois blanc, il peut être confondu avec des espèces comestibles, tels l’agaric champêtre (Agaricus campestris) ou le tricholome prétentieux (Tricholoma portentosum). Sa chair est, paraît-il, excellente. On pourrait même en manger lors de deux repas consécutifs, car aucune gène n’est ressentie pendant six à douze heures. (Photo Agaric champêtre (Agaricus campestris), rose des prés. Alan Rockefeller CC BY-SA 2.5)

 Soudain, les premiers symptômes apparaissent. Douleurs abdominales, vomissements, diarrhée aigüe. Le foie se nécrose peu à peu. Ce qui conduit à une hépatite gravissime, à des perturbations du système sanguin et à des troubles du comportement. Puis, finalement, entre six et quatorze jours après l’ingestion, à un arrêt cardiaque, laissant les stigmates d’une lente et douloureuse agonie : pommettes crispées, lèvres pendantes, regard fixe et creusé.  (Photo Amonite phalloïde jeune. Pmx CC BY-SA 3.0)

30g d’amanite phalloïde (la moitié d’un chapeau) suffisent à tuer un adulte. Ses toxines résistent à la cuisson, au séchage et à la congélation. Une majorité de personnes en réchappe aujourd’hui grâce à une combinaison de médicaments et à des soins prodigués à temps. Mais aucun antidote n’a jamais été identifié.

 D’aucuns pourraient penser qu’un poison aussi terrible a souvent été utilisé à des fins criminelles. L’exemple le plus souvent cité concerne la mort de Claude, quatrième empereur romain, qui régna de 41 à 54 après J.-C. Né prématuré, il souffrit tout au long de sa vie de problèmes de santé mais atteignit tout de même 64 ans. En "bon vivant", qui appréciait le vin, les festins et les femmes. Il raffolait aussi des champignons – les boleti, terme générique désignant aussi bien les cèpes que la succulente amanite des césars (Amanita caesarea). (Photo Tricholome prétentieux (Tricholoma portentosum) Horst74 CC BY-SA 3.0)

Claude avait épousé en quatrièmes noces sa nièce Agrippine et désigné le fils de celle-ci, Néron, comme successeur. Se méfiant de plus en plus d’Agrippine, il commença à reconsidérer ce choix. Mais il n’eut pas le temps de prendre de nouvelles dispositions, car la mort l’emporta, au matin du 13 octobre 54.

Quelle en fut la cause ? Historiens, pathologistes et mycologues se querellent depuis des siècles sur le sujet. Les plus anciens témoignages, qui remontent à une soixantaine d’années après les faits, sont mentionnés dans les écrits des historiens antiques Tacite et Suétone. Selon Tacite, qui dit se fonder sur "les écrivains du temps", Agrippine aurait assassiné le césar pour assurer l’avenir de son fils. Elle aurait sollicité la célèbre empoisonneuse gauloise Locuste qui, avec la complicité du goûteur, Halotus, aurait placé "le poison dans un ragoût de champignons, mets favori du prince". Ce plat lui fut servi lors d’un banquet qui commença en début d’après- midi.

 La nuit, l’empereur manifesta de forts symptômes gastro-intestinaux. Puis il sembla aller mieux. Agrippine aurait alors fait appel à un autre complice, le médecin Xénophon qui, sous prétexte de l’aider à vomir, "enfonça dans son gosier une plume imprégnée d’un poison". L’empereur mourut au point du jour. Suétone accuse lui aussi Agrippine. Il se montre toutefois moins affirmatif sur le mode opératoire, tout en privilégiant l’hypothèse que Claude "aurait été empoisonné avec des champignons". (Photo Coloquinte officinale. Spedona CC BY-SA 3.0)

Plusieurs médecins et historiens se sont efforcés de prouver que Claude avait péri de mort naturelle, de vieillesse ou des suites d’une ancienne maladie. La théorie de l’empoisonnement se serait imposée parce qu’Agrippine était détestée à la cour et que la réputation de Néron était plus exécrable encore. Force est pourtant de reconnaître que les symptômes correspondent bien à ceux d’une intoxication alimentaire.

Accidentelle ? Peu probable, car le goûteur en aurait pâti lui aussi. On sait, par ailleurs, que "les empoisonnements criminels étaient très fréquents dans la Rome du Ier siècle, explique Lydie Bodiou, historienne du monde antique à l’université de Poitiers. On en usait pour se débarrasser d’un conjoint, pour se suicider, mais surtout comme instrument de pouvoir, pour éliminer un adversaire ou forcer une succession".

Avec quel poison Claude aurait- il été supprimé ? L’amanite phalloïde reste souvent mentionnée. Les Romains connaissaient ses propriétés toxiques, comme en témoigne un texte de Sénèque, le précepteur de Néron. Le problème, c’est que le décès est survenu en moins de vingt-quatre heures, trop rapidement pour une intoxication phalloïdienne. Robert Gordon Wasson donne donc crédit à Tacite : Claude aurait bel et bien ingéré des amanites phalloïdes (ce qui expliquerait les premiers symptômes), avant que son médecin ne l’achève avec un autre poison – peut-être la coloquinte (plante qui peut être utilisée comme puissant laxatif et létale à fortes doses) bien connue des Romains.

 D’autres auteurs penchent pour un empoisonnement à l’amanite tue-mouches (Amanita muscaria). Ses effets sont bien plus rapides (de trente minutes à quatre heures), et s’accompagnent aussi de forts maux de ventre et de vomissements. Elle contient de l’acide ibotonique, qui provoque une tachycardie et des troubles neurologiques (délire onirique, agitation psychomotrice). Mais il est extrêmement rare qu’on y succombe. On ne saura donc jamais le fin mot de l’histoire... (Photo Sporophores d'Amanite tue-mouches, dans sa variété muscaria, la plus courante, caractérisée par son chapeau rouge vif parsemé de points blancs. Onderwijsgek CC BY-SA 3.0-nl)

 Combien recense-t-on d’intoxications criminelles de ce genre ? "Quasiment... aucune, répond Philippe Jaussaud, historien des sciences pharmaceutiques à l’université Lyon-1. Ni dans l’histoire de la médecine légale, ni dans celle de la littérature – policière notamment, qui reflète pourtant les pratiques des sociétés." De nombreux livres de mycologie mentionnent, certes, les mêmes personnages célèbres terrassés par des amanites phalloïdes et autres espèces apparentées : le pape Clément VII (1478-1534), ou encore l’empereur du Saint-Empire Charles VI (1685-1740). Mais, à chaque fois, les preuves manquent. "Les mycologues ont toujours eu tendance à exagérer l’importance des empoisonnements dans l’Histoire, relevait Robert Gordon Wasson. Ils se sont copiés l’un l’autre, sans vérifier ces allégations." (Photo Charles VI du Saint-Empire fait partie des victimes présumées de l'amanite phalloïde. Johann Gottfried Auerbach  / domaine public)

De l’Antiquité jusqu’à la période contemporaine, les empoisonneurs ont donc préféré d’autres substances aux champignons. À cause de leur trop faible efficacité, tout d’abord. Même l’amanite phalloïde ne tue pas à coup sûr. L’action des toxines fongiques est en outre assez lente. Les parois des cellules qui les renferment sont difficiles à digérer, car elles contiennent de la chitine sous forme polymérisée – une structure moléculaire très rigide.

 L’inoculation présente aussi de gros inconvénients. "Tuer avec des champignons n’est pas chose facile, précise Olivier Lafont, président de la Société d’histoire de la pharmacie. Il faut préparer un plat qui sera consommé uniquement par la victime et qui requiert souvent la complicité d’un cuisinier. Ce n’est pas aussi simple que de verser quelques gouttes d’une solution d’arsenic dans une assiette ! (Photo Amanite citrine  (Amanita citrina) Bernypisa / domaine public)

De plus, on ne fait pas manger n’importe quoi à n’importe qui, surtout quand il s’agit de champignons. Certaines sociétés les ont en horreur, comme les Grecs et les Anglais, et ils sont entrés tardivement dans les habitudes alimentaires de nombreux pays. C’est d’ailleurs à cause de cette méfiance qu’on a vite fait d’accuser une main criminelle après une intoxication."

 Enfin, l’assassin doit être capable de distinguer une multitude d’espèces. L’assureur parisien Henri Girard l’a appris à ses dépens. Ses crimes auraient connu un écho bien plus important s’il n’avait été arrêté en 1918, quelque temps avant la fin de la Grande Guerre. Pour empocher des primes d’assurance, il a tué plusieurs de ses amis avec des amanites phalloïdes cueillies dans la forêt de Rambouillet. Mais certains ont survécu, et la police a été alertée. Elle a découvert qu’Henri Girard avait manqué ses derniers coups en raison d’un livre de mycologie... erroné, où l’amanite citrine (Amanita citrina) était décrite comme aussi mortelle que sa cousine phalloïdienne. Voilà pourquoi ses dernières cueillettes ont été sans effet. Le "Landru des champignons" a terminé sa carrière sous les verrous ! (Photo Amanita citrina (amanite citrine), forêt du Rondheidgen, Carling (Moselle) Jean-Marc Pascolo CC BY-SA 4.0)

Cet article de Franck Daninos est extrait de Sciences et Avenir Hors-série de l'automne 2014, actuellement en vente.



Sciences et avenir 22/10/2014 - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La truffe blanche, champignon le plus cher du monde, se négocie en ce moment dans le Piémont. Les enchères s'envolent, atteignant jusqu'à 100 000 euros pour une pépite. Ce sont les acheteurs asiatiques qui font grimper les prix.

Dans une Italie en récession, c'est comme si le Piémont se trouvait sur une autre planète. Le temps de la saison de la truffe blanche, quelques semaines seulement, les riches gourmets du monde entier vont dépenser près d'un demi-milliard d'euros pour acheter de cet or blanc. Son arôme puissant et particulier en fait le champignon le plus cher au monde. Ce mardi 11 novembre, les plus beaux spécimens de ce champignon rare vont être mis aux enchères à Grinzane Cavour, en Italie . Une équipe de France 2 s'est rendue sur place. 



Dans la pénombre d'une salle capitonnée, on ne trouve que des pièces d'exception, évaluées des dizaines de milliers d'euros pour leur parfum unique. Pour l'événement, des gourmets fortunés, des chefs d'entreprise sont présents. Mais la vente est surtout retransmise en direct à Hong Kong, en Chine. Car le commissaire-priseur le sait : les amateurs d'Asie n'ont pas de limites. Un bulbe d'un kilo est adjugé 100 000 euros à un acheteur chinois. La truffe va prendre l'avion dès le lendemain. "Ils vont probablement faire comme l'an dernier : un grand dîner dans un casino de Macao, 10 grammes de truffe par personne. Cela fait un dîner pour 100 personnes", explique Paolo Montanaro, qui représente les vendeurs de truffe blanche.  

Râper 100 000 euros sur des pâtes, c'est bien plus important pour les millionnaires asiatiques que d'étaler sa fortune. "Les nouveaux riches voudraient montrer leur richesse mais aujourd'hui, montrer votre goût, c'est autre chose. Cela revient à dire que vous êtes capable d'apprécier un produit gourmet", explique le critique gastronomique Hsieh Chun Tao. Depuis la mi-octobre, début de la saison de la truffe blanche, Veronica Giraudo, la directrice export de Tartuflanghe, en a déjà envoyé cinquante kilos en Asie.



 Champignon symbiotique, souterrain (hypogé), il pousse sous terre à des profondeurs pouvant aller de quelques centimètres à plus d'un mètre en association avec des latifoliés (peupliers, tilleuls, chênes etc...) dans les sols argileux, souvent le long des cours d'eau, en été-automne-hiver. (Photo : truffe blanche lavée et coupée MatthiasKabel CC BY-SA 3.0)

La truffe blanche ou truffe blanche d'Alba (Tuber magnatum) est une espèce de champignon ascomycète comestible très appréciée de la famille des Tuberaceae présente principalement en Italie et découverte plus récemment en France. La diminution de sa récolte ces dernières années a provoqué une augmentation spectaculaire de son prix....

De faible production, la truffe blanche (en italien, tartufo bianco) se développe spontanément dans tout le sud du Piémont (Langhe, Roero, Monferrato et Monregalese). Alba, commune du Piémont qui donne une dénomination d'origine à la truffe, fête sa récolte chaque année par la plus ancienne des foires de la truffe blanche où sont adjugés les plus beaux spécimen.

 Autres régions italiennes récoltantes sont les zones de la haute Ombrie et de la province de Pesaro et Urbino, qui ont comme référence le marché d'Acqualagna, en novembre, le plus important d'italie après celui d'Alba.  En-dehors de l'Italie, il est possible de la trouver aussi en Istrie, plus précisément dans la forêt de Motovun en Croatie. En France, la truffe blanche d'Alba a récemment été découverte dans la Drôme. (Photo truffes blanches de Croatie. Kork / domaine public)



Reportage sur la découverte de truffes blanches dans la Drôme.


Francetv info 11/11/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La plus grosse truffe blanche au monde a été vendue aux enchères à New York pour 61'250 dollars (49'853. €), a annoncé samedi la maison Sotheby's qui organisait la vente. L'extraordinaire tubercule pèse 1,89 kilogramme.


 La plus grosse truffe blanche au monde, pesant 1,89 kilo. - TIMOTHY A. CLARY / AFP


Cette truffe, "de loin la plus grosse jamais découverte", a été acquise par téléphone par "un amoureux de la nourriture et du vin originaire de Taïwan", précise la maison d'enchères dans un communiqué.

L'extraordinaire tubercule a été découvert la semaine dernière dans le centre de l'Italie par l'un des plus gros fournisseurs de ce type de produits au monde, Sabatino Tartufi.

Il était mis en vente par la famille Balestra, propriétaire de Sabatino Tartufi, qui prévoit de reverser les bénéfices de cette vente à plusieurs organisations caritatives.

Romandie 6/12/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Lorsqu’on pense au plus grand organisme du monde, on imagine peut-être qu’il s’agit de la baleine bleue ou d’un immense arbre très ancien. Pourtant, des scientifiques ont découvert un champignon gigantesque qui occupe l’équivalent de 1665 terrains de football. 


 Armillaire couleur de miel. Jean-Pol GRANDMONT GFDL


Les scientifiques ont découvert l’existence de ce champignon après des recherches dans une forêt nationale de l’Oregon où de nombreux arbres mourraient sans explication. Le « champignon couleur de miel (nom scientifique Armillaria mellea)», c’est son nom, recouvre près de 965 hectares de terre. Il semble vieux d’environ 2400 ans mais les scientifiques considèrent qu’il pourrait être encore plus ancien.

L’Armillaire couleur de miel est en fait un champignon parasite qui peut coloniser et tuer des arbres et des plantes. Pour chercher de nouvelles sources de nourriture, ce champignon forme un réseau de filaments qui constituent une masse végétative, d’où son expansion extraordinaire ! 

 Le chapeau, de 1 à 15 cm, est sphérique et fermé par un voile blanc, puis étalé, jaune clair ou moutarde à brun rougeâtre ou olivâtre, parsemé de méchules plus foncées, surtout au centre. Les lames sont inégales, blanches puis jaunâtres et parfois tachées de brun. La sporée est blanche. Le pied de 2 à 20 cm, élancé mais robuste, clair et strié au-dessus d'un anneau blanc ou armille, de la couleur du chapeau et moucheté de blanc en dessous. Sa chair est blanche, et le pied en vieillissant devient fibreux coriace. Le mycélium est bioluminescent. Sa saveur est un peu amère et il dégage une légère odeur de savon. C'est une espèce extrêmement polymorphe, en taille, en forme et en couleur.  (Photo Voile partiel ou Armille. d'Armillaria melleaMdE (de) CC BY-SA 3.0)

Deux autres champignons de l’espèce des Armillaria, découverts en 1992, avaient déjà attiré l’attention des scientifiques :

- Le premier occupait 37 hectares de forêt dans le Michigan

- et le second couvrait une superficie de 600 hectares dans le sud-ouest de Washington.


 Armillaria mellea variété couleur de miel (RR). Stu's Images  CC BY-SA 3.0


La nature n’a pas fini de nous surprendre ! 


Armillaria mellea, de son nom vernaculaire, l'Armillaire couleur de miel, est un champignon basidiomycète lignicole cosmopolite, commun et polymorphe, typiquement fasciculé. Le genre Armillaria est classé dans la famille des Physalacriaceae. L'analyse phylogénétique permet de distinguer neuf espèces en Amérique du Nord et cinq en Europe. C'est un champignon fasciculé pouvant présenter plusieurs dizaines de sporophores, très commun à l'automne dans l'hémisphère nord.

Les sporophores se développent en grandes touffes sur les racines, les souches, voire les troncs de feuillus et plus rarement des conifères. Le champignon attaque également la vigne et les arbres fruitiers. C'est un redoutable parasite qui provoque un "pourridié" du bois.

 Armillaria mellea est responsable de la pourriture des parties vivantes du bois. Elle dégrade dans un premier temps le système racinaire de l'arbre puis le collet et la base du tronc entraînant un dépérissement plus ou moins rapide du sujet atteint. À ce stade, une lésion se produit au pied de l'arbre et l'attaque du cambium se révèle par un écoulement de sève colorée. Au niveau des racines fortement attaquées, du collet, on observe sous l'écorce la présence de moisissures blanches et des filaments noirs appelé rhizoïde qui constituent un élément important pour le diagnostic. (Photo Rhizomorphe du champignon Armillaria mellea(filaments fongiques indurés et foncés se développant entre l'écorce et le tronc d'un arbre sénescents ou mort) Lairich Rig CC BY-SA 2.0)

 Armillaria mellea. Jean-Pol GRANDMONT GFDL


AttentionL'armillaire couleur de miel est un comestible jeune honorable, mais parfois indigeste. Comme il reste longtemps en place avant de pourrir, on veillera à se limiter aux exemplaires les plus jeunes. Sa consommation entraîne la formation d'anticorps, dont l'accumulation peut provoquer des symptômes analogues à ceux d'un empoisonnement phalloïdien. Pour éviter ce phénomène effrayant bien que sans danger, on évitera de le consommer de façon rapprochée.




 Spectaculaire poussée d'armillaires sur le tronc d'un tilleul. Júlio Reis CC BY-SA 2.5

Daily Geek Show 6/1/2015 - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le séquençage du génome de 18 nouvelles espèces de champignons révèle l’histoire originale de l’évolution d’organismes qui ont façonné en profondeur les écosystèmes de la planète.

Laccaire améthyste Laccaria amethystina (Laccaire améthyste)  ©️ INRA

Ni plantes, ni animaux, les champignons ont une histoire évolutive singulière mais connectée étroitement à la nature telle que nous la connaissons. Outre leurs actions de parasites et de pathogènes, ils remplissent en effet deux rôles essentiels. Certains sont des décomposeurs de la lignocellulose du bois tandis que d’autres sont associés aux arbres et aux plantes à travers des symbioses mycorhiziennes, un échange de bons procédés où le champignon apporte aux plantes le phosphore, l’azote et les microéléments dont elles ont besoin tandis que celles-ci fournissent au champignon les sucres qu’elles produisent par photosynthèse.

Apparus à la fin du Carbonifère, il y a près de 280 millions d’années, les pourritures blanches ont développé l’arsenal enzymatique leur permettant de dégrader le bois s’accumulant dans les forêts de conifères de l’époque. Cette décomposition aurait ralenti la transformation du bois en charbon dans les couches géologiques en le recyclant sous forme de CO2. Les symbioses mycorhiziennes expliquent, elles, la colonisation de presque toute la planète par les plantes.

Amanite tue-mouches. ©️ Inra


« Grâce au séquençage massif du génome de dizaines de pourritures blanches et brunes, de champignons dégradeurs de litière, comme le champignon de Paris, et de champignons mycorhiziens, comme l’amanite, le bolet ou la truffe, nous pouvons proposer un scénario d’évolution de ces groupes de champignons au cours des 300 derniers millions d’années » expose Francis Martin, chercheur à l’Inra de Nancy et coordinateur du consortium qui a publié l’article résumant ces travaux lundi 23 février 2015 sur le site Nature Genetics.

La question principale: les champignons mycorhiziens sont-ils dérivés des décomposeurs de bois ? «Les premiers à apparaître sont les pourritures blanches, poursuit Francis Martin. Elles sont xylophages et possèdent pour cela tout un arsenal d’enzymes qui leur permettent de dégrader la lignine et la cellulose, avec un cependant un défaut : le maintien de cet arsenal d’enzymes est très coûteux en énergie ».

Aussi, l’étape évolutive suivante consiste à substituer ces enzymes dégradatives par des réactions chimiques d’oxydo-réduction capables de dépolymériser la lignocellulose et qui sont plus sobres en énergie. Ainsi apparaissent les pourritures brunes. Elles se débarrassent au cours de leur évolution des enzymes dont elles n’ont plus besoin par érosion de leur capital génétique.

Enfin, certaines pourritures brunes entament un dialogue avec les racines des arbres, étape qui intervient il y a environ 180 millions d’années. Elles réduisent alors fortement leur jeu d’enzymes de dégradation des parois végétales, inutiles, et "inventent" les protéines de communication capables de contrôler les défenses immunitaires de la plante, condition indispensable à la pénétration des filaments des champignons, les hyphes, dans les racines des plantes. Ainsi, la grande famille des bolets descendrait d’une lignée de pourritures brunes qui comprend la redoutable et contemporaine Mérule, destructrice des charpentes en bois. (Photo Mérule pleureuse (Serpula lacrimans). Gerhard Elsnern cc by-sa 3.0)

La comparaison des génomes des pourritures et des dégradeurs de litière avec ceux des champignons ectomycorhiziens fait apparaître d’autres parentés insoupçonnées : les amanites seraient apparentées aux champignons décomposeurs de litière comme les agarics (le champignon de Paris) tandis que les hébélomes seraient issus de pourritures blanches ancestrales. Ce scénario évolutif devrait se préciser dans les prochains mois avec les résultats de l’étude comparative en cours d’une vingtaine de nouveaux génomes mycorhiziens. « Nous pourrons ainsi affiner les étapes intermédiaires de cette histoire évolutive des champignons » annonce Francis Martin. (Photo Agaric des champs Agaricus campestris. Nathan Wilson, cc by-sa 2.5)


S & A 26Feb2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'Institut national de veille sanitaire tire la sonnette d'alarme. 212 cas d'intoxication ont été recensés entre le 29 juin et le 30 août.

Entre le 29 juin et le 30 août, 212 cas d'intoxication aux champignons ont été recensés. France 2 a rencontré un spécialiste de la région de Bordeaux. Pour lui, l'un des dangers qui guettent les cueilleurs ce sont les champignons qui ressemblent aux cèpes comestibles, mais qui n'en sont pas.



Le centre antipoison de Bordeaux a recensé 47 intoxications en Aquitaine ces derniers mois. Heureusement, aucun de ces cas n'a été mortel mais devant la recrudescence des intoxications en France, l'Institut de veille sanitaire vient de lancer une alerte.

Il existe 3 000 espèces de champignons, 60 espèces sont comestibles. Conseil numéro 1 : "être sûr de ce que l'on ramasse. En cas de doute demander l'avis à un pharmacien et s'adresser à une société de mycologie", explique Michel Pujol, président du cercle mycologique d'Aquitaine. Surtout, éviter l'amanite phalloïde, le plus dangereux des champignons de France.


Francetv info 4/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
À près de trois semaines de l'automne, les récoltes sont bonnes. L'Institut de veille sanitaire met en garde les cueilleurs après un grand nombre d'intoxications le mois dernier.

L'amanite tue-mouches est un champignon dangereux facile à reconnaître. Mais d'autres espèces tout aussi vénéneuses sont moins repérables. L'Institut de veille sanitaire appelle les amateurs de champignon à la prudence.

  Les mamas prévoyantes 5/10/2013


Cette chaîne Youtube vous permettra de reconnaître certains genres de champignons.


Francetv info 4/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un adolescent syrien de 16 ans est mort à Münster (Allemagne), après avoir consommé des amanites phalloïdes, un champignon fortement vénéneux. 

En raison, de la gravité de l'intoxication, seule une greffe rapide du rein aurait permis de sauver le jeune homme, a précisé l'un des responsables de l'hôpital, contacté par l'agence DPA et cité par la presse allemande. Quatre autres personnes, dont la mère de la victime, ont été intoxiquées. Elles sont désormais tirées d'affaire, mais l'un des patients atteint attend désormais une greffe de rein.

 L'hôpital d'Hanovre a édité des affiches en plusieurs langues pour alerter le public des dangers de consommer l'amanite phalloïde. (MHM / DR)


Selon la presse allemande, mardi 22 septembre, les médecins pensent que la victime a confondu avec une autre espèce comestible de son pays. Ce n'est pas un cas isolé. Ces dernières semaines, une cinquantaine de cas d'empoisonnements ont été signalés dans les hôpitaux de Münster et d'Hanovre (Allemagne). Dans cette ville, les médecins de l'hôpital universitaire ont d'ailleurs placardé des affiches en plusieurs langues, dont le persan et l'arabe, pour informer les migrants du danger.

La consommation d'amanites phalloïdes entraîne des nausées, des diarrhées et des vomissements. Deux jours plus tard, le rein est susceptible d'être affecté, ce qui perturbe la coagulation du sang.


L’Amanite phalloïde (Amanita phalloides), également connue sous les noms vernaculaires d’oronge verte ou de calice de la mort. Ce champignon toxique ressemble à de nombreuses espèces comestibles, augmentant le risque d'ingestion accidentelle. 

 Amanite phalloïde. Le sporophore (partie visible du champignon), apparaît en été et en automne. Une partie du voile initial (qui recouvre le jeune spécimen) forme un anneau mou, comme une jupe, d’environ 1 à 1,5 cm sous le chapeau. Les lames blanches sont nombreuses et libres. Le pied est blanc, chiné de gris olivâtre, long de 8 à 15 cm et épais de 1 à 2 cm, avec à sa base une volve blanche membraneuse en forme de sac. La couleur du chapeau peut être vert pâle, vert-jaune ou vert olive, souvent plus pâle sur les bords et après la pluie. La surface du chapeau est gluante quand elle est mouillée. La présence de la volve est une caractéristique principale pour permettre l'identification du champignon, il est donc important de bien déblayer autour du pied pour chercher sa présence. Elle peut toutefois manquer, mangée par des limaces. Archenzo CC BY-SA 3.0

Ce champignon a été l'objet de nombreuses recherches et de nombreux agents actifs biologiques ont été isolés. Le principal constituant toxique est l’α-amanitine, qui endommage le foie et les reins, souvent de manière fatale. Hormis le protocole testé par le docteur Pierre Bastien, il n'existe pas d'antidote reconnu officiellement.

 Amanite phalloïde jeune. Julien Thurion CC BY-SA 3.0.

Certains cas récents, impliquant des immigrants d’Asie du sud-est en Australie et sur la côte ouest des États-Unis, mettent en lumière sa ressemblance avec le champignon Volvariella volvacea, très utilisé dans la cuisine asiatique.

Les novices peuvent également confondre de jeunes amanites phalloïdes avec des Vesse-de-loups comestibles ou des spécimens matures avec d'autres espèces d'amanites comme Amanita lanei.

La forme blanche d’A. phalloides peut être confondue avec les espèces du genre Agaricus, parfaitement comestibles, en particulier les spécimens jeunes dont le chapeau n'est pas encore étendu. Toutes les espèces matures d’Agaricus possèdent des lamelles de couleur roses puis brunes.

En Europe, d'autres espèces similaires aux chapeaux verdâtres peuvent être collectées par les amateurs dont plusieurs espèces verdâtres du genre Russula, et le très populaire tricholome équestre. Cependant, cette dernière espèce est maintenant considérée comme très dangereuse après une série d'empoisonnements, ayant entraîné la mort de plusieurs personnes en France, en 2001. Les russules, comme Russula heterophylla, R. aeruginea, R. virescens et autres, peuvent être distinguées par leur chair cassante et l’absence d'anneau et de volve.  Wikipedia


Francetv info 22/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...