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BelleMuezza

L’atmosphère de la Terre primitive pas si différente que ça de celle d'aujourd'hui

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Une analyse des premières roches terrestres révèle que l’atmosphère de la Terre, 500 millions d’années après sa formation, était déjà proche de sa composition actuelle. De quoi revoir les théories sur l’apparition de la vie.

L’atmosphère primitive de la Terre n’était pas qu’une « soupe » de méthane, de monoxyde de carbone, d'hydrogène sulfuré et d'ammoniac affirment des chercheurs du New York Center for Astrobiology dans la revue Nature. Contrairement à ce que pensait la majorité des spécialistes, elle contenait déjà des composants riches en oxygène comme de l’eau, du dioxyde de carbone et du dioxyde de souffre.

« Nous pouvons maintenant dire avec certitude que de nombreux scientifiques étudient les origines de la vie sur Terre avec tout simplement la mauvaise formule », a déclaré Bruce Watson, professeur de sciences et un des auteurs de l’article.

Pour reconstituer l’atmosphère primitive, les chercheurs ont analysé les premiers minerais terrestres et tout particulièrement le zircon, un minéral du groupe des silicates. Contrairement à d'autres matériaux qui sont détruits au cours du temps par l'érosion et la subduction, certains zircons sont presque aussi vieux que la Terre elle-même.

« La plupart des scientifiques affirment que le dégazage du magma est la principale source de gaz atmosphérique », a déclaré Bruce Watson. « Pour comprendre la nature de l'atmosphère, nous avions besoin de déterminer quelles espèces de gaz étaient dans ces magmas ». Les scientifiques ont calculé les niveaux d'oxydation des magmas qui ont formé les zircons en recréant de la lave en laboratoire à différents niveaux d’oxydation.

Les résultats indiquent que l’atmosphère 500 millions d’années après la formation de la Terre était proche de celle actuelle, fortement oxydée. Cette découverte va mettre à mal beaucoup d’hypothèses sur l’apparition de la vie sur Terre puisque la majorité des biologistes travaillaient sur une atmosphère dominée par le méthane. La présence d’éléments riches en oxygène, qui ne sont pas considérés comme favorables à l’apparition de mécanismes biologiques, redonne du crédit, selon les auteurs, aux théories qui considèrent que les premières molécules biologiques ont été apportées sur notre planète par des comètes et des météorites.

Sciences et Avenir 01/12/2011

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