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Morsures de serpents : RISQUES sous-évalués

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Lundi, lors d’un colloque de médecine tropicale, des scientifiques allemands et britanniques ont présenté les résultats de leur étude concernant l’ampleur surprenante du problème des morsures de serpents venimeux dans les pays du sud, cause chaque année d’un grand nombre de décès.

Les morsures de serpents mortelles constituent un problème de santé mondiale méconnu, selon Ulrich Kuch, du Centre de recherche sur le climat et la biodiversité de Francfort (Allemagne), qui a parlé sur le sujet à la réunion annuelle de l'American Society of Tropical Medicine and Hygiene (ASTMH). "Les gens meurent dans leurs villages, sans ‘déranger’ les systèmes de santé. Ils n’apparaissent tout simplement pas dans les statistiques", explique le chercheur.

Au Bangladesh, par exemple, seulement 3% des 700.000 personnes traitées chaque année pour de telles morsures vont d’elles-mêmes à l’hôpital ou consulter un médecin, alors que 86% vont plutôt voir un charmeur de serpents. Éloignement des centres de soins, rareté des sérums antivenimeux et prix des traitements sont autant de freins.

Officiellement, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que chaque année, jusqu'à 5 millions de personnes souffrent de morsures de serpents, lesquelles entraînent 300.000 cas d'invalidité permanente et environ 100.000 décès. Mais les études récentes révèlent que l'ampleur du problème est beaucoup plus grande : ainsi, rien qu'en Inde, 46.000 personnes mourraient chaque année de cette façon, en dépit du chiffre officiel de 2.000 cas.

"Au XXIe siècle, les morsures de serpent constituent la plus négligée de toutes les maladies tropicales négligées. Les souffrances et les décès dus aux morsures venimeuses restent largement invisibles à la communauté sanitaire mondiale", conclut ainsi David Warrell, professeur de médecine tropicale à l'Université d'Oxford (Royaume-Uni), co-auteur de l’étude.
Maxisciences 06/12/2011

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