Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Bientôt un retour des farines animales en France ?

Messages recommandés

Vendredi, le Conseil national de l'alimentation (CNA) a donné son aval à la réintroduction des farines animales dans l'alimentation de certains animaux. Une proposition de la Commission européenne à laquelle l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation a rendu un avis défavorable en novembre.

Le débat s'est intensifié ces derniers mois sur la réintroduction des farines animales. Ces dernières ont été interdites en 1996 suite à l'épizootie d'encéphalite spongiforme bovine (ESB) qui avait frappé le Royaume-Uni. Une interdiction qui s'est ensuite étendue à toute l'Union européenne. A l'époque, des ruminants avaient été nourris avec des farines produites à partir de cadavres de moutons, une espèce sujette à une maladie appelée "tremblante", déclenchant ainsi l'épizootie. Mais alors que le nombre de cas d'ESB est allé en diminuant ces dernières années, se pose désormais la question de la réintroduction des farines animales dans l'alimentation des animaux d'élevage.

Récemment, la Commission européenne a ainsi indiqué sa volonté de lever l'interdiction pour l'alimentation des porcs, des poissons et des volailles (les ruminants étant toujours exclus) notamment sous le motif qu'il existait désormais un nouveau type de farine. Une réintroduction à laquelle l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a répondu par un avis défavorable le 16 novembre dernier. En revanche, le Conseil national de l'alimentation (CNA), lui, a donné vendredi son aval. Un avis avant tout destiné à "éclairer les pouvoirs publics" dans le cadre des négociations européennes, commente le CNA dans un communiqué relayé par lci.TF1.fr.

Conscient que l'opinion publique n'est pas prête, le CNA souligne néanmoins qu'aucune date précise n'est évoquée pour l'heure. D'autant plus que le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, s'est également opposé à cette réintroduction : "tant que je serai ministre de l'Agriculture, les farines animales ne seront pas réintroduites en France", avait-il ainsi déclaré au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. De même que la Commission européenne, le CNA rappelle toutefois que la levée de l'interdiction ne concerne pas tous les animaux mais aussi qu'il s'agirait d'utiliser une nouvelle formule appelée "PAT", pour Protéines Animales Transformées, très différente des farines animales qui incorporent des cadavres d'animaux.

D'après le Conseil, il serait ainsi interdit de fabriquer des farines à partir d'un animal malade ou encore de nourrir un animal avec des farines venant de la même espèce. Néanmoins, le CNA "exprime des réserves à toute autorisation nouvelle" tant que des méthodes d'analyses adaptées ne sont pas disponibles et que les filières de fabrication "ne garantissent pas des circuits liés aux PAT dédiés par espèce".

En outre, le Conseil souligne que les Européens consomment déjà des aliments importés, notamment d'Amérique du Sud et qui contiennent des farines animales. Ajouté à cela, il met aussi en évidence les économies que pourraient permettre une telle réintroduction, le bétail étant actuellement nourri avec des protéines végétales pour la plupart importées et qui coûtent cher. Le CNA reste toutefois prudent sur l'évaluation de l'impact économique, relève lci.tf1.fr.

axisciences 06/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
BRUXELLES - Les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin, un mode d'alimentation qui était prohibé dans l'UE depuis la crise de la vache folle, a annoncé jeudi la Commission européenne.

Approuvée par les experts des Etats membres en juillet 2012, la mesure autorise le recours aux protéines animales transformées (PAT) dans l'alimentation des poissons d'élevage et des autres animaux de l'aquaculture.

Elle améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare, a indiqué la Commission dans un communiqué.

Elle est conforme aux avis scientifiques les plus récents selon lesquels le risque de transmission d'ESB entre animaux non-ruminants est négligeable pour autant qu'il n'y a pas de recyclage entre les espèces (cannibalisme, ndlr), a souligné Bruxelles.

L'utilisation des farines animales pour les ruminants est interdite depuis 1997 en raison des risques de contamination par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou maladie de la vache folle. L'interdiction avait été étendue en 2001 aux aliments pour tous les animaux de consommation.

La situation épidémiologique actuelle de l'ESB montre que l'UE est désormais dans la phase finale de l'éradication de l'ESB au sein de son cheptel bovin, a souligné la Commission.

En juillet 2010, Bruxelles avait décidé d'entamer une réflexion sur les assouplissements pouvant être apportés à l'interdiction des farines animales dans l'alimentation des animaux.

Ainsi, après l'autorisation des farines pour poissons, la Commission entend proposer une autre mesure pour réintroduire l'utilisation des PAT de porc et de volailles pour les volailles et les porcs. Le cannibalisme (à l'intérieur de mêmes espèces) étant interdit, les volailles ne pourront pas être nourries avec de la farine de volailles, mais en l'occurrence de porc, et inversement.

Mais cette autorisation ne devrait pas intervenir avant 2014, selon un porte-parole de l'exécutif communautaire.

Les PAT resteront en revanche interdits dans l'alimentation des ruminants (bovins, ovins et caprins), de même que les PAT de ruminants à destination des animaux d'élevage non-ruminants.


ROMANDIE 14/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le président de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet (PS), s'est élevé lundi contre la décision de la Commission européenne d'autoriser les farines animales pour nourrir les poissons d'élevages, la qualifiant de triple erreur.

Pour le député, cette décision, qui a été très critiquée par le gouvernement français, est une triple erreur: [b]sanitaire, environnementale et éthique. Dimanche, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a déploré ce feu vert de Bruxelles et appelé à la création d'un label sans farine animale pour informer les consommateurs.[/b]

Il s'agit d'une erreur sanitaire, a estimé M. Chanteguet, en référence à la maladie de la vache folle. D'un point de vue environnemental, cet élu de l'Indre a souligné que ce n'est pas en nourrissant les poissons avec des volailles et des porcs -ce qui ne s'observe à aucun moment, ni à aucun endroit de la chaîne alimentaire de notre planète- que l'on résoudra le problème consistant à trouver des substituts aux farines de poissons actuellement utilisées.

Considérant qu'il s'agit enfin d'une erreur éthique, le président de la commission du Développement durable a apporté son soutien à la proposition de Mme Batho d'un label indiquant que le poisson n'a pas été nourri avec des farines animales.

Approuvé en juillet 2012 par les experts des Etats membres de l'UE, le retour des farines de porc et de volailles pour nourrir les poissons d'élevage sera autorisé à compter du 1er juin, avait annoncé jeudi la Commission européenne.



ROMANDIE 18/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bien que l’Union Européenne (UE) ait récemment autorisé la réintroduction des farines de porc et de volaille en Europe pour l'alimentation des poissons d'élevage, les pêcheurs français s’y opposent. Le scandale alimentaire de la viande de cheval n’est certainement pas étranger à cette décision des professionnels.

Les éleveurs de poissons français ne nourriront pas leurs poissons avec des farines animales de porc et de volaille comme la Commission européenne les y autorise désormais (à partir du mois de juin). "Nos consommateurs français n'en veulent pas, nous sommes donc contre leur réintroduction", a indiqué Stéphane Dargelas, directeur marketing et commercial du groupe Aqualande, leader européen dans l'élevage et la transformation de la truite.

Selon lui, "cette décision de Bruxelles fait du tort à notre profession" car elle risque de détourner certains consommateurs des rayons. Le Comité interprofessionnel des produits d'aquaculture (Cipa), opposé aux protéines animales transformées (PAT), estime que la solution consiste à étiqueter systématiquement les produits aquacoles afin de les certifiés sans farines animales. Le Cipa a même déjà mis en place une charte de qualité (la "Charte qualité-Aquaculture de nos régions") et le gouvernement soutient cette initiative en souhaitant également la mise en place d'un label précisant l'absence de farine animale.

"La France est le seul pays européen où l'annonce de la réintroduction de farines animales dans l'élevage aquacole a suscité une telle campagne médiatique", explique Arnault Chaperon, aquaculteur depuis 1977. Cité par l'AFP, il souligne n’avoir "jamais utilisé de farine animale pour nourrir mes truites et mes esturgeons" mais exclusivement "de la farine, de l'huile de poisson et des produits végétaux issu du lin ou du soja".

Il faut préciser que les PAT sont constitués de déchets d'abattoirs, essentiellement de porc et de volaille, obtenus à partir du concassage de ces matières, de leur cuisson, de leur broyage et tamisage. Des mélanges que ces aquaculteurs se disant fiers de leur métier, veulent à tout prix éviter.

Comme le souligne Marc Lamothe, président du Cipa, "nos truites, bars, dorades, turbots et esturgeons se retrouvent sur les étals du poissonnier moins de 72 heures après avoir été pêchés, car nous ne travaillons que sur commande". Une qualité que devrait assurer la "Charte qualité-Aquaculture de nos régions" qui garantira donc également qu'aucune PAT n'intervient dans l'alimentation des poissons d'élevage.


MAXISCIENCES 18/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...