Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Développer un Paris "vert'

Messages recommandés

Une étude française a donné une idée des mesures d’urbanisme qu’il faudrait développer pour pouvoir verdir Paris et mieux protéger les citadins face aux impacts du changement climatique sans faire exploser les prix de l'immobilier.

Une étude française réalisée par l'économiste Stéphane Hallegatte et le spécialiste du climat Vincent Viguié, du Cired (Centre international de recherche sur l'environnement et le développement) a passé au banc d'essai les mesures d'urbanisme qui permettraient de "verdir" Paris. Parue dans la revue Nature Climate Change, l’étude propose ainsi un modèle informatique d’urbanisme plus "vert" en région parisienne.

 Nature Climate Change Vincent Viguié & Stéphane Hallegatte : Carte de la zone totale urbanisée de Paris  scénario si rien n'est fait de, 2010 à 2030.

Les objectifs évalués visaient à permettre un accès au logement, à réduire les gaz à effet de serre, à réduire les risques naturels et à lutter contre l'étalement urbain. Il s’agissait également de réduire la place de l’automobile et de mieux protéger les citadins face aux impacts du changement climatique. Comme l’explique M. Hallegatte cité par l'AFP, "en l'absence d'action spécifique, l'étalement urbain va se prolonger et on aura en 2030 encore plus de zones à basse densité de population qui dépendent de l'automobile". Mais la solution est relativement simple selon lui. Il suffirait "d'interdire toute nouvelle construction au-delà des limites de l'agglomération".

Toutefois, les choses sont plus compliquées que cela dans la mesure où il n’y a déjà pas suffisamment de logements. De plus, le prix de l’immobilier flamberait. Les chercheurs y ont pensé. Le modèle développé propose ainsi la mise en œuvre simultanée des diverses mesures proposées. En effet, l’étude montre que c’est l'application combinée de trois politiques qui permet de régler les problèmes logistiques et sociétaux. Cela reviendrait à : interdire les constructions au-delà des limites actuelles de l'agglomération parisienne, établissant ainsi une "ceinture verte" ; développer les transports en commun (avec un tarif unique de 14 euros par mois) ; interdire les constructions en zone inondable, des inondations plus fréquentes étant attendues avec le réchauffement.

 Nature Climate Change Vincent Viguié & Stéphane Hallegatte : Conséquences d'une politique d'une ceinture de verdure, une amélioration des transports publics et une politique de zonage afin de réduire le risque d'inondation par rapport au scénario précédent.

"Chacune des politiques compense les problèmes créés par les deux autres", relève Vincent Viguié. "Au niveau international, les négociations climat sont bloquées. A l'échelle nationale, le sujet a aussi du mal à avancer. Aujourd'hui, c'est vraiment au niveau des politiques locales qu'il revient de progresser" sur les questions environnementales, souligne Stéphane Hallegatte. Avec ces travaux, "on veut montrer que faire de l'environnement n'est pas forcément contradictoire avec l'accès au logement ou la qualité de vie", conclut l'économiste.



Maxisciences 15/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ce n’est plus une lubie ou un effet de mode. Avec les conséquences attendues de la détérioration climatique, la végétalisation de la ville devient un enjeu de société. Pour l’accompagner, la Ville de Paris a un plan.

 « Paris 2100″, par le collectif « Et alors » – Crédit : Yannick Gourvil et Cécile Leroux

D’ici 2020, les espaces verts parisiens vont prendre de la hauteur, et pas qu’un peu puisqu’ils vont aller se percher sur les toitures et grimper aux murs. Ce mouvement ascensionnel inédit devra être envisagé version grand large, sur une centaine d’hectares au moins. Tel est l’objectif fixé par Anne Hidalgo, Maire de Paris, dont l’ambition en la matière a surpris ses propres équipes. Lors d’une réunion consacrée à la végétalisation urbaine, le 12 décembre dernier à l’Agence parisienne du climat, l’un des représentants de la Ville de Paris estimait que ces cent hectares de toits et murs à verdir constituaient l’objectif le plus difficile, parmi tous les projets de végétalisation de la maire.

La visée est d’autant plus ambitieuse que sur ces cent hectares, trente seront consacrés à la production commerciale de légumes et de fruits. Autrement dit, Paris intra muros pourrait devenir un lieu de production maraîchère, avec des exploitants en chair et en os et de vraies salades vendues au marché. L’idée est spectaculaire et la tache ne sera pas simple. La capitale compte bien 500 hectares de toitures plates, mais leur structure plus ou moins porteuse et leur configuration pas toujours accessible sont loin de se prêter facilement à l’accueil d’une prairie fleurie ou d’un potager suspendu. Ce projet suscite de ce fait de gros doutes chez certaines associations tournées vers les jardins et potagers partagés, lesquelles préféreraient des initiatives un peu moins hors sol.

Pour lancer le mouvement, la ville prépare en tous cas un appel à projets et surtout, réserve une enveloppe de huit millions d’euros sur cinq ans de manière à réaliser certains aménagements indispensables. Cela dit, la végétalisation des toits de Paris ne part pas de zéro, contrairement aux apparences. Il existe déjà 44 hectares de toitures et murs végétalisés, pour tout ou partie. Sur ses propres bâtiments, la municipalité compte 180 toitures et 118 murs colonisés par les adeptes de la photosynthèse. Il faut aussi évaluer l’importance réelle du chantier à l’aune des 10 500 hectares que compte l’héritière de Lutèce, laquelle ne va certainement pas devenir une jungle urbaine au sens propre.

 Cela dit, la végétalisation volontariste de la capitale ne se limite pas au verdissement accéléré des murs et toits. Les jardiniers parisiens vont aussi planter 20 000 arbres, ouvrir trente hectares de nouveaux espaces verts – au sol, pas sur les toits. Quelque 200 « lieux de proximité » devraient faire l’objet d’une végétalisation, suite aux suggestions des Parisiens eux-mêmes. Cette reconquête naturelle passera en priorité par les innombrables murs pignons et aveugles, mais aussi les murs de clôture – Paris en compte 277 kms ! Des portions de trottoir et de parking pourront se retrouver « désencroûtés », le bitume étant remplacé par la terre ou des pavés drainants. (Photo Mur végétalisé par le paysagiste Patrick Blanc, rue d’Aboutir (2e arrond.) –  Crédit : JP Pié)

Même les cimetières vont devenir écolos, car l’emploi à haute dose d’herbicides y sera proscrit. Dans l’immobilier neuf, les cahiers des charges devront également réserver une place accrue à la biodiversité. La ville a aussi en projet des rues entièrement végétalisées. Bref, de grandes ambitions à concrétiser en cinq ans. Pour mieux les afficher mais aussi apprendre des autres, la Mairie de Paris prévoit d’organiser un congrès international sur la végétalisation urbaine au printemps 2015. L’ensemble de ces chantiers est confié à Pénélope Komitès, adjointe à la maire de Paris chargée des espaces verts, de la nature et des affaires funéraires.

Etant donné les budgets alloués, l’effort parisien en faveur de la biodiversité semble dépasser pour de bon l’effet de mode. De fait, l’investissement total mobilise quand même 267 millions d’euros sur la durée de la mandature, la moitié finançant la végétalisation, l’autre étant consacrée aux bois (Vincennes et Boulogne), parcs et jardins.

Les différents motifs de cette orientation ne sont pas anecdotiques non plus. Certains font d’ailleurs un peu froid ou plutôt trop chaud dans le dos. Si Paris veut se verdir, c’est aussi et peut-être surtout pour atténuer les probables avanies des décennies à venir, liées au changement climatique. En particulier, le phénomène d’îlot de chaleur, qui peut se faire ravageur voire meurtrier dans une ville aussi minérale que Paris. Lors de l’été caniculaire de 2003, la température au centre de la capitale dépassait de 8° C celle constatée à la campagne. L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) estime que la végétation urbaine diffuse (hors parcs et jardins) se révélera importante dans l’adaptation au changement de climat. En été et à condition d’être arrosée, cette végétation pourra jouer un rôle de climatiseur.

Le deuxième objectif du plan biodiversité de Paris ? Favoriser la rétention des eaux pluviales, constituer des réserves d’eau si besoin et mieux résister à d’éventuelles pluies diluviennes. Le troisième objectif est moins défensif, plus « positif » : les végétaux et animaux urbains doivent contribuer au bien-être des 2,2 millions de Parisiens, résidents d’une des villes les plus denses au monde (21 000 habitants au km2), plus proche sous ce seul critère de Calcutta ou Shanghai que de Tokyo, New York ou Londres.



Gpmetropole 24/12/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Pure utopie ou projet visionnaire? Ce qui est sûr, c'est que l'étude «Paris Smart City 2050 (en français et en anglais)» laisse pantois. Elle est signée de l'architecte belge Vincent Callebaut et du cabinet d'ingénieurs Setec bâtiment. 

Au printemps dernier, ils ont répondu à une demande d'étude de l'Agence de l'écologie urbaine de la ville de Paris et ont été sélectionnés pour plancher sur le Paris de 2050.

 Vue globale de la capitale avec des bâtiments et des aménagements à énergie positive. Photo Vincent Caillebaut, Architecte.

La consigne? «Proposer des prototypes de tours à énergie positive prenant en compte les contraintes futures de Paris», explique Vincent Callebaut. Et en 2050, ces contraintes seront le manque de place, toujours et encore, mais aussi des dérèglements climatiques augmentant les risques d'inondations et de canicules. «Il nous a fallu respecter le plan climat 2050, résume Vincent Callebaut. Un plan qui ambitionne de réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre.»

Vincent Callebaut et Setec bâtiment ont travaillé quatre mois avant de rendre leur copie en septembre. Le Journal du Dimanche en a donné un aperçu dans sa dernière édition. Il en ressort huit prototypes de tours à des endroits stratégiques de la capitale. A l'image de ces «Mountains Towers», des tours de logements apposés sur le toit des immeubles de l'historique rue de Rivoli. La tour Montparnasse, elle, deviendrait «un prolongement du parc du Luxembourg, raconte l'architecte. L'idée serait d'en faire un Central Park vertical de 58 étages. Une sorte de parc public étagé. Les Parisiens y accéderaient par une promenade en colimaçon.»

 Un pont habité, passant au-dessus de la Seine. Photo Vincent Caillebaut, Architecte.

Pêle-mêle, l'étude imagine aussi deux ponts habités aux portes est et ouest de Paris, un corridor écologique à la place de la petite ceinture, des maisons individuelles, en forme d'alcôves hexagonales, sur le toit des fameux Habitats bon marché (HBM) et même des champs à cultiver aux étages des immeubles.

 La rue de Rivoli, vue par le cabinet d'architecture. Photo Vincent Caillebaut, Architecte.

A chaque fois, dans les huit projets, on a à faire à des immeubles de grandes hauteurs. «Nous envisageons des immeubles de logements de 120 mètres de haut», explique Vincent Callebaut. Ces tours ont aussi en commun d'être multifonctionnelles, à énergie positive et végétalisé. «Nous avons réfléchi également à des façons de réintroduire des formes d'agricultures en ville», indique l'architecte. Les balcons potagers et les vergers communautaires dotent très souvent ces huit prototypes.

 Construction de logements sur les toits d'immeubles existants. Photo Vincent Caillebaut, Architecte.

«On est bien sûr dans de la prospective, répond Vincent Callebaut. Mais les huit prototypes ont été imaginés à partir de technologies existantes ou en cours d'étude dans les laboratoires.» 


De son côté, la mairie de Paris tempère la portée de cette étude. «Paris smart city 2050», dépasse de loin l'objet de l'étude actuellement menée par l’agence de l’écologie urbaine, indique-t-on à la mairie. Etude qui n'est d'ailleurs pas encore finalisée. «Elle n'a pas encore été portée à la connaissance des élus, ajoute aussi Jean-Louis Missika, adjoint d'Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme. Les immeubles de grandes hauteurs ne sont pas la seule perspective d'avenir à Paris. Je crois par exemple aussi à la valorisation de notre sous-sol.»

Reste à savoir ce que pense le public parisien. La dernière polémique autour de la tour Triangle tend à dire qu'il ne sera pas facile à convaincre.


Cliquez ICI pour voir un ensemble de photos...

20 Minutes 13/1/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La Courneuve (AFP) - Sur le papier, c'est le plus ambitieux projet de logements du Grand Paris: la construction de 24.000 habitations aux bords d'un immense parc doit métamorphoser un coin oublié de Seine-Saint-Denis. Un rêve de 30 ans pour l'urbaniste Roland Castro, dont certains redoutent le gigantisme.

Intitulé "Central Park du Grand Paris", ce projet dévoilé en octobre dernier s'est accéléré en avril, lorsque le Premier ministre Manuel Valls a cité les franges du parc Georges-Valbon, où il doit être implanté, parmi les sites privilégiés pour les travaux du Grand Paris.

 L'architecte Roland Castro, le 4 décembre 2008 (c) Afp

"Ce projet aurait un rayonnement mondial exceptionnel", vante M. Castro, qui imagine tout un quartier de tours d'habitations cernées de nature. "Il contribuerait au bonheur de ses habitants autant qu'au prestige de notre pays", et serait une réponse massive à la crise du logement en région parisienne, ajoute l'architecte.

Il s'agit de transformer sur 110 ha les franges du plus grand parc aménagé d'Île-de-France, un espace arboré recelant une biodiversité variée et très apprécié des habitants de Seine-Saint-Denis, mais encerclé par les autoroutes et coupé des quartiers défavorisés qui l'entourent.

En comptant les alentours, ce serait un total de près de 45.000 logements qui pourraient voir le jour, soit 65% de l'objectif de construction annuel assigné au Grand Paris. Manuel Valls a endossé l'idée d'urbaniser les franges de ce parc, pour "créer un grand quartier, mixte et durable, autour du parc, (qui) offrirait d’importantes perspectives de développement et d’emplois".

Pour l'Etat, le projet de Roland Castro n'est cependant qu'une "potentialité" parmi d'autres, souligne Thierry Lajoie, missionné par M. Valls pour faire avancer le dossier: "on peut écrire le meilleur scénario du monde, sans les études, la concertation politique et l'association des habitants au projet, ça ne suffit pas", explique-t-il.

En attendant, les brochures sur papier glacé de Roland Castro font grincer des dents. A l'instar des maires communistes du pourtour du parc, la députée Marie-George Buffet redoute que le projet ne se fasse "sans concertation".

Le parc Georges-Valbon au bord duquel doivent être construits des dizaines d'immeubles "est le plus grand espace de détente" de la région parisienne, "c'est le lieu de week-end et de vacances des classes laborieuses de Seine-Saint-Denis", souligne Antoine Valbon, fils du concepteur de cet espace vert, qui participe à des picnics d'opposants dans le parc.

Le projet nécessite par ailleurs de sacrifier 70 hectares classés Natura 2000, un déclassement d'une ampleur jamais vue en Europe pour une zone protégée par ce label. "C'est une opération mercantile sur le dos des populations !", s'emporte M. Valbon.

"Le projet est tellement intelligent qu'il y a un effet de sidération !", avance aujourd'hui Roland Castro. Il "va s'adapter" et "le nombre de logements sera peut-être un peu moins élevé que prévu", tout en gardant une "taille critique", ajoute-t-il.

Marqué à gauche et habitué à jouer les poils à gratter de l'architecture, Roland Castro, qui reçoit cigarette au bec dans un éternel costume rayé, assure que les espaces naturels supprimés seraient plus que compensés par la création de nouvelles zones vertes"On dit +béton+, ça suffit à foutre une trouille noire" alors que le projet prévoit "d'agrandir le parc, de planter de nouvelles espèces d'arbres", assure-t-il.

Spécialiste reconnu des banlieues, dont il soigne les maux à coups de rénovations et de constructions pensées pour leurs habitants, M. Castro balaie le risque de reproduire les erreurs des grands ensembles d'après-guerre. La Courneuve, et sa célèbre cité des 4.000, y a payé un lourd tribu.

Au contraire, "ce projet doit attirer des classes moyennes, des intellos, pour créer du mélange (...) il faut le meilleur pour chaque citoyen de ce pays", clame l'architecte. Dans son esprit, un ministère pourrait s'installer dans ce qui deviendrait l'un des nouveaux "centres" de la métropole.

Moins lyrique, le président PS du Conseil général, Stéphane Troussel, propriétaire du terrain, salue "une solution massive à la crise du logement" et se dit confiant d'arriver à un consensus. En rayant "les objectifs démesurés de logements" et "les dizaines d'hectares (de nature) engloutis".



Sciences et avenir 21/5/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Végétalisation des toitures, solaire, rénovation thermique, véhicules propres… Anne Hidalgo, maire de Paris, a dévoilé un plan de 800 millions d’euros pour mener la transition énergétique de la capitale.

C'est "un plan stratégique ambitieux, inédit" qu'a défendu jeudi 12 novembre 2015 Anne Hidalgo, maire de Paris, pour "faire le Paris de la transition énergétique". L'élue entend ainsi montrer que les territoires sont des acteurs majeurs dans la lutte contre le changement climatique, à quelques semaines de la COP 21 qui réunira 195 pays plus l'Union Européenne dès fin novembre à Paris. Elle s'appuie sur les énergies  renouvelables, la récupération, la rénovation des bâtiments... 

 Avec ses 3500 m2 de panneaux photovoltaïques, la halle Pajol est la plus grande centrale solaire de France. ©️ Mairie de Paris

Ainsi, dès 2016, l’ensemble des bâtiments municipaux ainsi que l’éclairage public de la capitale seront alimentés par une électricité 100 % renouvelable, produite à partir d’hydraulique, de solaire et d’éoliennes. La Ville, qui dépense aujourd’hui 32 millions d’euros pour une consommation annuelle de 282 gigawatt/heure, espère ainsi alléger sa facture de quelques millions... et réduire de 20.000 tonnes ses émissions de CO2.

Mieux ! la capitale – qui importe jusqu’à présent 90% de son énergie – se lance également dans la production d’énergie sur son territoire, multipliant les panneaux solaires sur ses bâtiments pour les alimenter en électricité et en eau chaude. Paris abrite désormais la plus grande centrale solaire de France avec la halle Pajol et ses 3.500 m2 de panneaux photovoltaïques

 Infographie du plan énergétique. (c) paris.fr

Géothermie, hydrothermie et des cours d’eau (comme la Seine, mais aussi les réseaux d’eau potable et non potable) seront aussi mis à contribution pour alimenter les réseaux de chaleur et de froid. Ainsi, dès cet hiver, l’Hôtel de ville sera chauffé par les eaux chaudes du réseau de chauffage urbain, et celles des eaux usées et des circuits de refroidissement. La chaleur dégagée par les Data Centers sera également récupérée ! Pour le plus grand bonheur des nageurs de la piscine de la Butte aux Cailles.

Peu à peu, ce sont ainsi tous les bâtiments publics qui devront  devenir exemplaires, en usant de végétalisation, tri des déchets, etc.

 Infographie du plan Paris pour le climat (c) paris.fr

La ville entend éradiquer le fuel de ses centres techniques municipaux, se doter d’une flotte de véhicules propres. La Maire de Paris, qui s’apprête à recevoir, en marge de la COP21, 1000 maires venus exposer leurs solutions pour le climat, a suggéré que les mégalopoles passent désormais des commandes groupées pour inciter les industriels à sortir de l’ère du fossile et à innover en pouvant compter sur d'importants marchés. "Les constructeurs doivent comprendre que le diesel, c’est fini !" a lancé Anne Hidalgo, qui doit également combattre une pollution atmosphérique croissante et envisage d’ailleurs d’interdire progressivement les moteurs les plus polluants.

Un autre pilier majeur de son plan concerne la rénovation thermique de l'habitat. La ville construit 7.000 à 7.500 nouveaux logements sociaux performants chaque année et a achevé la rénovation de 45.000 anciennes "passoires" de son parc. Mais elle soutient également les propriétaires privés dans l‘amélioration thermique des bâtiments. Après 35.000 logements entre 2009 et 2015, elle vise la rénovation de 55.000 logements (exclusivement dans le 19ème arrondissement d’ici 2020. Le plan 1.000 immeubles cible également les bâtiments privés les plus énergivores de Paris.

 Infographie plan de rénovation énergétique. (c) paris.fr



Paris doit également se couvrir de 26 projets d'aménagement bas carbone, comme l'écoquartier de Clichy-Batignoles dans le 17ème ou celui de Saint Vincent de Paul dans le 14ème arrondissement. Pour mener à bien ces opérations, la Mairie de Paris revendique la première « obligation verte » lancée par une collectivité française. Anne Hidalgo a annoncé avoir déjà levé 300 millions d'euros sur le marché pour financer ses gros projets de transition énergétique. La facture totale de la réduction des émissions de gaz à effet de serre parisiens devrait atteindre 800 millions d'euros. Soit pas même le dixième du volume d'investissement total de 10 milliards prévu au cours de son mandat.

 Infographie du plan bas carbone. (c) paris.fr


Sciences et avenir

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...