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CHAT : Parasites internes

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INFORMATIONS PREALABLES


Différentes sortes de vers parasitent nos amis à quatre pattes. Il vaut mieux éviter de traiter soi-même l'animal sans être certain de savoir duquel il s'agit car tous les vermifuges n'agissent pas sur tous les vers. Il y a les vermifuges à large spectre et ceux qui traitent un hôte indésirable spécifique. Votre meilleur conseiller sera votre (ou un) vétérinaire.

Les conseils d'un professionnel de santé sont l'assurance de débarraser votre chat de ces hôtes indésirables à coup sûr. Le conseil est gratuit... Puisque vous vous adresserez, dans la plupart des situations, à l'assitant(e) vétérinaire qui a la formation requise pour vous donner le produit adapté à la circonstance.

Cela dit, les chats peuvent être porteurs d'une ou plusieurs variétés de vers et ceux-ci ne sont pas forcément visibles! Ils varient en fonction de l'espèce, de l'âge et du mode de vie de l'animal.

Quelques signes caractéristiques du parasitisme intestinal :


- retards de croissance
- troubles digestifs : alternance diarrhée/constipation
- troubles de l'appétit : alternance anorexie/boulimie
- amaigrissement, poil terne, mais aussi perte de poils en-dehors des saisons de mue,
- prurit anal : "signe du traîneau"

Devoirs du propriétaire de l'animal :


- Tant que faire se peut : éviter la contamination de l'animal
- Prévenir les zoonoses (du grec zôon = animal + nosos = maladie - Maladie et infection homme et/ou animal, microbienne ou parasitaire).
- Les vermifuges étant non rémanents (de longue durée), il est indispensable de vermifuger à intervalles réguliers son animal.
- Traiter tous les animaux du foyer pour optimiser la vermifugation.

L'herbe n'est pas un vermifuge.

L'herbe à chat est utile uniquement pour aider le chat à régurgiter les poils morts avalés durant le toilettage....


Un animal parasité et non traité peut présenter à terme une anémie, des carences en nutriments essentiels engendrant des risques de cécité, des troubles nerveux, des difficultés respiratoires et cardiaques ou une occlusion intestinale. Certains de ces symptômes secondaires sont mortels.

En aucun cas il ne faut négliger ou prendre à la légère la présence de parasites internes chez un animal, quel qu'il soit car certains de ces parasites peuvent être transmissibles à l'homme...

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TENIA


Autre nom : vers solitaire - Nom scientifique : Taenia pisciformis, Dipylidium caninum

Ver plat et segmenté qui vit et se développe dans l'intestin grêle du chat. Il est accroché à la paroi de l'intestin par une structure appelée rostellum (un peu comme des ventouses), une sorte de double couronne de crochets fixateurs portés par le scolex des ténias.



Scolex : extrémité antérieure de forme arrondie qui porte les organes fixateurs tels que les crochets ou les 4 ventouses. Le scolex est attaché a une série de segments appelés proglottis.

Proglottis : segment d'un ver qui contient les organes reproducteurs mâles et femelles (appareil génital hermaphrodite). Chaque proglottis porte des testicules et des ovaires. Les spermes sortent du proglottis par le spermiducte et rentre par le vagin du prochain proglottis pour féconder les ovules. Chaque proglottis peut produire environ 100 000 œufs. Les proglottis matures sont détachés du vers et sortent de l'hôte avec les matières fécales).

Le ténia peut mesurer jusqu'à 80 cm et n'a pas de système digestif ou circulatoire puisqu'il baigne dans la nourriture digérée dans les intestins de leurs hôtes. Ses segments ou anneaux qui ressemblent à des grains de riz renferment des œufs et sont éliminés dans les selles. Ils sont parfois visibles dans les poils qui entourent l'anus. Les puces sont souvent porteuses de larves de ténia.



CONTAMINATION

En se toilettant ou en se léchant pour chasser les puces qui le démangent, le chat se contamine en les avalant.

COMMENT S'EN DEBARRASSER ?

Traitement anti-puce en préventif c'est mieux, sinon en cas d'infestation un vermifuge adapté. Le mieux est de se rendre chez un vétérinaire, pas de consultation à payer, pour se procurer le produit qui sera donné en fonction de l'âge de l'animal et surtout de son poids.... Il existe des vermifuges sous différentes formes : pipettes, sirop, pâte et comprimés.

Par ailleurs, la viande crue est aussi un vecteur. Pour éliminer les risques potentiels en dépit des précautions sanitaires qui l'entoure, le mieux est de congeler la viande (le froid tue les oeufs) et de n'en donner qu'en très petites portions... Pourquoi : pour éviter que des mouches passent par là et y pondent des oeufs... Un autre vecteur sont les proies ingérées... raison pour laquelle il est conseillé de vermifuger un peu plus souvent les chats allant à l'extérieur, même si deux fois par an est raisonnable....


Sources : diméli and co, notes personnelles.


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ASCARIS


Ver rond blanc jaunâtre à l'aspect de spaghettis et dont le corps est rétréci aux extrémités. Les femelles adultes font de 20 à 35 cm de long, les mâles adultes de 15 à 30 cm. Il touche principalement le chaton chaton qui se contamine soit directement dans le ventre de sa mère, soit en la tétant après la naissance.


Nom scientifique : Ascaris lumbricoides, nématodes


Les formes adultes vivent accrochées à la paroi du tube digestif de l'animal grâce à des ventouses. Il existe des nématodes femelles et des nématodes mâles qui se reproduisent dans le tube digestif.
Dans des conditions favorables (humidité, chaleur et ombre), les larves éclosent en 1 à 2 jours et grandissent dans le sol. Ces larves contaminantes peuvent survivre 3 ou 4 semaines dans la terre. Au contact de l'hôte, elles pénètrent dans sa peau et sont transportées dans le coeur et les poumons par les veines.

Les larves poursuivent leur maturation dans les poumons pendant 10 à 14 jours. Une fois dans les poumons, elles pénètrent les alvéoles et remontent les bronches en direction du pharynx et de la gorge pour être ensuite dégluties.

Une fois dans l'intestin grêle, elles se développent et deviennent vers adultes qui vivent dans le lumen (espace intérieur d'un organe -synonyme : lumière!) ; exemples :

- lumen de l'intestin grêle
- lumen d'un vaisseau sanguin
- lumière du larynx, de l'intestin où ils s'attachent à la paroi intestinale, pouvant causer des pertes de sang sévères chez leur hôte.

Une femelle peut produire environ 200 000 œufs/jour, qui sont dispersés et éliminés par les selles. La Contamination provoquée par l'ingestion de puces infectées par le Dipylidium, par des proies infectées et/ou environnement lorsque l'animal entre en contact avec des larves...

Lorsque les oeufs, contenant une larve, sont ingérés par un jeune carnivore de moins de 6 mois, ils évoluent jusqu’à donner des adultes intestinaux. Les larves libérées dans l’intestin traversent la paroi intestinale, gagnent le foie puis le coeur par le système circulatoire. Elles atteignent ensuite les poumons via les artères pulmonaires, elles sortent alors des vaisseaux pour entrer dans les alvéoles pulmonaires. Elles remontent ensuite jusqu’aux bronches puis à la trachée, avant d’être dégluties et de revenir à l’intestin où elles deviennent enfin des adultes et s’accouplent.

Cette migration, dite entéro-pneumo-trachéo-entérale prend 5 semaines. Le passage par les poumons explique les symptômes respiratoires (toux sans hyperthermie) qui précèdent ou accompagnent les troubles digestifs.

Lorsque les oeufs larvés sont ingérés par des animaux de plus de 6 mois, les larves ont une migration semblable jusqu’aux poumons, mais elles ne rentrent pas dans les alvéoles et repartent vers le coeur via les veines pulmonaires. Elles sont ensuite distribuées dans tout l’organisme par le système circulatoire. Elles vont s’enkyster dans de nombreux organes tout en demeurant vivantes. Elles finiront par y mourir, généralement en 1 an environ chez les mâles. En revanche, les larves enkystées demeurent vivantes et infestantes durant plusieurs années chez les femelles... Raison pour laquelle il faut vermifuger les femelles gestantes : 15 jours avant la mise bas et 15 jours après la mise bas...

CONSEQUENCES

Sur le chaton :

- diarrhées
- alternance de vomissements et de constipation
- amaigrissement
- ballonnement abdominal
- retards de croissance
- parfois obstruction intestinale et perforation

Provoque l'ascaridiose. Le vétérinaire examine au microscope l'animal pour déceler la présence d'œufs de parasites ; rachitisme et mortalité surtout pour les chatons... d'où l'importance d'un traitement préventif... ; Alternances de diarrhée/constipation avec un poil piqué et terne.



Les ascaridés ne sont pas hématophages, mais consomment une grande quantité de glucose, acides aminés, vitamines, oligo-éléments et de minéraux tels que calcium et phosphore. Cette spoliation peut expliquer les troubles osseux constatés chez les chatons fortement infestés et la possibilité de crises convulsives liées à des hypoglycémies. Les vers peuvent obstruer l’intestin grêle des jeunes carnivores en se mettant en pelotes, d’où des signes d’obstruction (diarrhée et constipation). L’irritation digestive qui y est liée peut se traduire par une perforation intestinale et l’apparition d’une péritonite rapidement mortelle.

A SAVOIR : Sont extrêmement résistants et survivent à des températures comprises entre 10°C et 45 °C. Ils ne craignent pas la sécheresse ni le milieu liquide. Ils peuvent demeurer infestant plusieurs années (2 à 5 ans).

Sources : dimélo and co, laboratoires Mérial, notes personnelles.

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ANKYLOSTOME
Nom scientifique : nématode


Petit vers rond qui vit dans le duodénum de son hôte. Ils sont particulièrement agressifs pour la paroi de l'intestin.

Les ankylostomatidoses ou ankylostomoses sont des helminthoses dues à la pénétration, la migration, puis à l'installation dans l'intestin grêle de nématodes Ankylostomatidae.

La présence de ces vers est caractérisée "cliniquement" par une atteinte générale (amaigrissement, anémie), des troubles digestifs (diarrhée), parfois accompagnés par des symptômes respiratoires ou cutanés.

Les ankylostomes sont des petits vers ronds, fins, blanchâtres, mesurant environ 10 mm de longueur. Ils présentent à leur extrémité antérieure une capsule buccale pourvue de crochets (g. Ankylostoma) ou de lames tranchantes (g. Uncinaria).

Les espèces affectées par ce vers : Chiens (et autres Canidae) par Ankylostoma caninum, mais aussi dans les pays chauds par A.brasiliense et A.ceylanicum. Pour les chats : par A.tubaeforme ; plus, à la fois chiens et chats : par Uncinaria stenocephala.

Comme les "strongles" parasites des ruminants ou des chevaux, la formation des larves se fait dans le milieu extérieur, sur des sols herbeux. Si le milieu est favorable, les larves infestantes peuvent survivre plusieurs semaines.

Les animaux vont ingérer les larves ou celles-ci vont pénétrer par voie percutanée. Rapidement, les larves se retrouvent dans le torrent sanguin et migrent via le cœur droit vers les artérioles pulmonaires qu'elles traversent. Elles remontent l'arbre respiratoire et sont dégluties pour redescendre ensuite le tube digestif jusqu'à l'intestin grêle où elles vont devenir adultes. Ce cycle est semblable à celui des ascarides. La durée du cycle est d'environ 6 semaines. Chez les femelles, des larves vont poursuivre leur migration par voie sanguine et se retrouver disséminées dans divers tissus. Elles s'y enkystent et y demeurent plusieurs mois. Chez les femelles gestantes/allaitantes, ces larves peuvent se mobiliser et infester les petits par l'intermédiaire du lait. L'infestation in-utero semble en revanche exceptionnelle.



CONSEQUENCES :

Très nombreux, ces vers absorbent une quantité suffisante de sang pour entraîner une anémie et même le décès du chat. Les ankylostomes ne sont pas visibles dans les déjections et ne provoquent pas ou pas systématiquement de troubles digestifs.

On peut noter tout de même un certains nombres de symptômes :


Signes cutanés: La pénétration cutanée des larves peut se traduire par la présence de papules sur les membres, la face ventrale. Ces zones inflammées sont prurigineuses et peuvent s'infecter. Une adénite des nœuds lymphatiques superficiels a pu être relevée.

Signes respiratoires : La migration des larves peut entraîner, comme lors d'ascaridose des signes de pneumonie avec toux. D'autres signes sont assez caractéristiques de l'ankylostomose : la baisse ou perte de l'odorat, la voie "cassée'' ou plus aiguë, qui modifie les aboiements ou les miaulements, et la possibilité d'épistaxis (saignements).

Troubles digestifs : Entérite congestivo-hémorragique, d'où possibilité de diarrhée, parfois profuse et hémorragique.

Troubles généraux : Un parasitisme continu se traduit par une atteinte générale : amaigrissement, fonte musculaire, anémie, évolution vers la mort.

Lésions : Entérite congestivo-hémorragique, présence des vers.

COMMENT S'EN DEBARRASSER ?

- Traitement anti-puces, anti-poux.
- Vermifugation systématique pour tous les chatons tous les mois jusqu'à l'âge de 6/8 mois.
- Vermifugation 2 fois/an pour les adultes, même sans observation de symptômes, fréquence supérieure recommandée pour les chats ayant accès à l'extérieur.
Rappel : pour les femelles gestantes , vermifugation 15 jours avant la mise bas et 15 jours après.

- Traitement anthelminthique * : De nombreux anthelminthiques, comme les benzimidazoles, sont actifs sur les ankylostomes.
- Traitement de l'environnement, retrait rapide des déjections (1 à 2 fois par jour).


* Qu'est-ce qu'un traitement anthelminthique * ? :

Un anthelminthique est un médicament (antiparasitaire).

Étymologiquement parlant, ce mot désigne spécifiquement les médicaments luttant contre
les helminthoses, c'est-à-dire détruisant les helminthes (chez l'homme, l'animal ou la plante),
mais il désigne en réalité plus souvent les antiparasitaires ciblant les nématodes et trématodes
(Platyhelminthes) susceptible de parasiter les réseaux sanguin et lymphatique, des tissus
conjonctifs ou des organes creux (cavités urogénitales, poumons avec par exemple Syngamus
trachea, parasite hématophage les poumons des oiseaux), ainsi que tous les parasites
intestinaux de type vers (oxyures, ascaris (Ascaris lumbricoides chez l'Homme), ankylostome,
anguillule et ténia en particulier).

Les anthelminthiques sont classés dans les vermifuges (ou vermicides). Ce sont des pesticides et des biocides au sens des directives européennes concernant ces produits. Ils doivent aussi répondre aux réglementations concernant les médicaments humains et vétérinaires.

A savoir : l'un des principaux vecteurs (outre le côté fortuit environnement contaminé) : les proies, notamment les rats et autres petits rongeurs...


Sources : Diméli and co, Laboratoires Mérial, Wikipédia, notes personnelles.

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GIARDIOSE A GIARDIA DUODENALIS




La giardiose est une protozoose infectieuse de l’intestin grêle caractérisée cliniquement par le développement d’une entérite avec diarrhée chronique. Infecte de nombreuses espèces, dont l'homme.

De répartition universelle, caractérisée par l’existence de porteurs sains qui constituent le réservoir du parasite. Il s’agit d’une zoonose, bien que des souches adaptées à chaque espèce hôte soient distinctes. Cette parasitose digestive est fréquente chez le chien et le chat, mais sous-estimée du fait notamment d’une difficulté du diagnostic, qui est basé sur l’examen coproscopique des selles.

Giardia duodenalis est un protozoaire flagellé (Mastigophora), appartenantà l’ordre des Diplomonadida (présence d’une symétrie bilatérale du fait d’une division longitudinale incomplète du parasite) et à la famille des Hexamitidae (présence de 8 flagelles).

Les Giardia se multiplient de façon asexuée par division binaire dans l’intestin grêle. Ils forment un véritable tapis en surface de l’épithélium digestif, provoquant une irritation de la muqueuse et une gêne de la digestion.
Ils se maintiennent sur les parois intestinales grâce aux mouvements de leurs flagelles qui créent un courant liquidien se traduisant par une dépression au niveau du disque adhésif, d’où une action de ventouse.

La physiopathologie des giardioses reste méconnue et l’objet de controverses.

Les sources de parasites sont représentées par les animaux, ou l’homme, porteurs sains. L’infection se fait par ingestion des kystes. Ceux-ci étant sensibles à la dessiccation et aux désinfectants usuels, ils sont surtout présents dans les milieux humides (potagers) et sont véhiculés par l’eau ou des aliments souillés (légumes crus).

Ils résistent plusieurs semaines en milieu humide (2 mois à 8 °C, 1 mois à 21 °C, seulement 4 jours à 37 °C). Il est probable qu’à l’instar de ce qui est observé chez l’homme, toute immunodépression puisse favoriser une expression clinique suite à infection, ou provoquer le passage de l’état d’infecté latent à l’état d’infecté patent.

La giardiose est une protozoose du chien et du chat fréquente en France, touchant les animaux de tout âge, avec une prévalence plus élevée chez les jeunes du sevrage à 2 ans. Elle peut évoluer sous forme «pseu-doépizootique» dans les collectivités.

SYMPTOMES

Les carnivores ayant ingéré des kystes vont exprimer des symptômes en moyenne 1 semaine après infection, mais la durée de l’incubation est très variable d’un animal à l’autre, certains animaux n’exprimant aucun signe d’infection et devenant porteurs.

Deux formes sont possibles, une forme aiguë, la plus rare, et une forme chronique, la plus fréquente.


- La forme aiguë est caractérisée par l’apparition, parallèlement à une altération de l’état général, d’une diarrhée acqueuse, rebelle à tout traitement, de coliques et de ballonnement.

- La forme chronique est caractérisée par l’apparition d’une diarrhée pâteuse, malodorante, compagnée d’une stéatorrhée, d’où la coloration souvent jaunâtre des selles, et leur aspect graisseux.

La fréquence des émissions est souvent augmentée : de 1 fois à 5-6 fois par jour.
Une douleur abdominale est perceptible à la palpation.
L’état général de l’animal s’altère progressivement, amaigrissement, moins d'entrain...
L’appétit est généralement conservé, et une soif importante accompagne ces symptômes.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic clinique est impossible, seule la stéatorrhée et l’aspect chronique de la diarrhée, évoluant depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, entrecoupées de phases de rémission, permettent de suspecter une giardiose. Le diagnostic différentiel doit être fait des entérites bactériennes, généralement pyrétiques, et, chez le jeune animal, d’une insuffisance pancréatique exocrine, donnant un tableau clinique tout à fait similaire. L’aspect décoloré et pâteux des selles serait dû à l’inhibition de la lipase pancréatique par les protozoaires, expliquant la ressemblance clinique entre la giardiose et l’insuffisance pancréatique exocrine.

COMMENT S'EN DEBARRASSER ?

L’évolution est favorable après la mise en oeuvre d’un traitement symptomatique (pansements gastro-intestinaux, antispasmodiques) et étiologique. Ce dernier fait appel soit au métronidazole, soit à certains benzimidazoles. Le métronidazole est administré par voie orale, 2 fois par jour, à la posologie de 20 mg/kg, pendant 10 jours. Certains essais ont conclu à une efficacité de 67% (67% des carnivores guéris), et à l’existence de phénomènes d’intolérances tels que nausée, vomissement, ou ataxie. D'autres molécules sont aussi efficaces avec une efficacité proche de 100%... C'est votre vétérinaire qui choisira la molécule la mieux adaptée à la situation...

En chatterie, comme en chenil, son élimination repose sur le fait de conserver les cages propres et sèches (par élimination fréquente des matières fécales), et de désinfecter des sols. Les kystes sont très sensibles aux ammoniums quaternaires (majorité des désinfectants du commerce), mais paraissent assez résistants au chlore (eau de Javel). Lors d’épidémie dans les collectivités, il est nécessaire de traiter non seulement les malades, mais aussi les animaux porteurs qu’il faudra dépister et bien sûr l'environnement....



Sources : Laboratoires Mérial


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LEISHMANIOSE


Touche davantage les chiens que les chats, car ils sont rarement (exceptionnellement) infectés...

Les infections sont saisonnières du printemps à l’automne.


C'est une protozoose, inoculable, infectieuse, transmise par piqûre de phlébotomes (sorte de moustiques), due ‹ la présence et à la multiplication dans les cellules de la lignée macrophagique de protozoaires flagellés appartenant à l'espèce Leishmania (donovani) infantum.



Les phlébotomes craignent le vent et ne se rencontrent pas sur le rivage. Ils inoculent les leishmanies en piquant les chiens dans les zones glabres : chan-frein, conques auriculaires. Le pelage des chiens ne constitue pas une protection.

L’importance médicale est liée à la gravité de la maladie. Elle évolue progressivement vers la mort de l’animal. Le traitement ne permet qu’une guérison momentanée, il n’entraîne pas l’élimination des parasites et des rechutes ont lieu régulièrement. L’importance hygiénique est liée au fait que les chiens représentent le réservoir de parasites pour l’Homme. Elle n’est cependant pas contagieuse directement du chien à l’Homme.

Se rencontre dans le bassin médi-terranéen, au proche et au moyen-Orient, en Asie centrale et en chine, ainsi qu’en Afrique occidentale sub-saharienne. Elle a été importée en Amérique du Sud et Centrale par les colons européens.

En France, 3 foyers de forte endémicité, présents dans le Sud sont distingués :

• le foyer Cévenne - Languedoc ;
• le foyer Provence - Côte d’Azur, qui s’étend au Nord dans la vallée du Rhône ;
• le foyer Corse.

A côté de ces zones, des foyers d’extension sont observés. Ils sont liés au retour de chiens infectés et à la présence de phlébotomes pouvant étendre le nombre de cas. Des cas peuvent être observés sur tout le territoire et concerner des chiens ayant séjourné dans les zones d’endémie.

Les leishmanies vivent essentiellement au sein des macrophages (dermiques, spléniques, hépatiques, ou de la moelle osseuse). Elles se multiplient par division binaire longitudinale. Les phlébotomes femelles, hématophages, ingèrent des amastigotes au cours d’un repas. Au terme de 15 à 20 jours, des promastigotes infectant pour les vertébrés sont présents dans les glandes salivaires de l’insecte. Elles infectent les cellules du système immunitaire, ce qui provoque un dérèglement immunopathologique.

La prévention reste très limitée du fait de l’absence de vaccination anti-leishmanies et de la difficulté de détruire le vecteur. Il faut éviter les piqûres de phlébotomes. Pour cela certaines mesures simples comme le fait de rentrer les chiens au crépuscule sont utiles.


En savoir plus ? Cliquez ICI


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Aux parasites internes énumérés, il convient de rajouter :

LES TRICHURIS Ils peuvent aussi affecter un chat. Comme les vers ronds, ils ont une vie autonome. Les larves des nématodes se logent dans l'intestin grêle et peuvent occasionner des hémorragies. Les trichuris élisent volontiers domicile dans le gros intestin.

LES DOUVES DU FOIE On trouve les douves du foie dans l'intestin grêle, le pancréas et les canaux biliaires. Les porteurs intermédiaires sont un escargot et un poisson d'eau douce.

LA TOXOPLASMOSE (je développerai à ce sujet un article particulier)
C'est une maladie parasitaire provoquée par un protozoaire minuscule (toxaplasma gondii) qui vit dans les intestins du chat, et qui peut aussi se transmettre à l'homme. C'est en mangeant des proies ou de la viande crue infestée, ou en lèchant les excréments d'un animal porteur, ou même par contact avec un sol contaminé (le chat est infesté tout simplement en se faisant sa toilette et en se lèchant les pattes) que le chat attrape la toxoplasmose.

Un chat peut être porteur sain de la maladie. Il peut alors répendre la maladie par ses excréments. On peut tester le chat pour savoir s'il a été contaminé par le parasite.

LE VER DU POUMON Comme son nom l'indique, c'est un ver qui s'attaque aux poumons du chat. Les larves sont transmises par les selles d'un animal infecté. Les hôtes intermédiaires sont les oiseaux, les petits rongeurs, les escargots et les limaces, proies fréquentes de nos chats.

LA DIROFILARIOSE Appelé aussi ver du coeur, cette maladie touche chats et chiens. Ce ver est transmis par des piqures d'un moustique portant des larves dans sa salive. Les larves se transforment en vers et se déplacent dans le système circulatoire jusqu'au coeur, où il fait obstacle à l'oxygénation du sang. Le chat meurt par arrêt cardiaque Certaines régions sont plus touchées que d'autres.

L'HEMOBARTONELOSE (un sujet suivra à ce propos) Ce parasite touche principalement les chats qui sortent, mais pas uniquement. Les tiques en sont porteuses et contaminent le chat en se nourrissant de son sang. Le parasite vit alors dans le sang du chat, où il peut rester en sommeil pendant de longues périodes. A la faveur d'une faiblesse de son hôte, (maladie, stress, vieillissement) il va sortir de sa léthargie et commencer un développement rapide qui a pour conséquence la destruction des globules blancs et donc une anémie sévère.

Une fois déclarée, l'attaque parasitaire peut être soignée par un traitement antibiotique et éventuellement une transfusion sanguine en cas d'anémie grave. Si le traitement ne suffit pas, ce parasite est mortel. Préventivement, on peut pratiquer une recherche sanguine si l'on a trouvé des tiques sur son chat, et le protéger dans tous les cas par un traitement complet anti-puces et tiques.

LE VER BLANC
C'est un parasite qui se trouve essentiellement dans certaines régions des Etats-Unis et en Australie. Il pond sur le sol ou dans l'herbe et le chat avale les oeufs. Les larves se déplacent sous la peau, surtout celle des pattes. Les chatons peuvent être contaminés par le lait de leur mère.

Mais comment toutes ces infestations par des parasites indésirables se produisent ?

Comme on l'a vu, les parasites internes du chat sont surtout des vers. Selon leur nature, ils peuvent tout aussi bien parasiter les intestins, que les yeux, les poumons et même le coeur.

Tout est dans la chaîne alimentaire : un chat ingère une proie infestée, ou bien peut se faire piquer par un insecte transportant ce parasite (oeuf qui devient larve qui se développe dans). Dans la nourriture maison, on peut aussi retrouver certains de ces parasites, notamment dans les viandes ou poissons crus ou mal conservés.

Pour connaître le genre de vers qui élu domicile dans le corps d'un chat, il est peut-être nécessaire de prélever et de faire analyser des échantillons de fèces (ou crottes). Une prise de sang peut aussi être nécessaire. Pour les parasites les plus courants, cités juste au-dessus de cet article, le moyen le plus simple est la prévention par un traitement vermifuge régulier.

Quand l'infestation est installée, il pourra être plus difficile de débarasser votre chat de ces indésirables et plusieurs traitements peuvent être nécessaires, parfois même accompagnés d'antiobitiques, pour que votre chat retrouve forme, santé et sérénité. [/b]

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Toxoplasma gondii tachyzoïtes - Domaine public


LA TOXOPLASMOSE




Le parasite protozoaire Toxoplasma gondii est responsable de la maladie appelée Toxoplasmose. Le parasite infecte le plus souvent des animaux à sang chaud, y compris l’être humain, mais son hôte définitif est un félidé (dont le chat fait partie Le risque de contamination le plus dangereux reste pour la femme enceinte... Mais quelques précautions suffisent et point n'est besoin de se séparer de son chat...... D'autant si celui-ci est adulte ! Selon les renseignements glânés à droite et à gauche, seuls les chatons sont susceptibles de développer ce parasite... Donc, si vous souhaitez avoir un chaton, assurez-vous que vous n'êtes pas enceinte... Cela éviter à un chatounet de se retrouver dehors ou, au mieux, dans un refuge... Avant d'en arriver là, lisez ce qui suit !

Il arrive à certains médecins ignorants de certains faits (à moins qu'ils n'aiment pas les chats...? -C'est un peu moins fréquent qu'à une époque) conseillent à leurs patientes enceintes de trouver un nouveau foyer pour leur matou... du moins durant la grossesse...

Pourtant, contrairement à une idée reçue, la contamination ne se fait pas par contact direct avec les chats, même si ceux-ci sont considérés comme étant l'hôte définitif de ce parasite (ce qui en réalité veut dire que le parasite arrive à se reproduire dans les intestins des chats. A ce jour pas d'autres cas connus ou documentés chez d'autres espèces).


Cycle du toxoplasme - Image : Powch Creative Commons / Wikipedia

Par ailleurs, les principaux risques d'être contaminés par la toxoplasmose ne sont pas les chats ! Voilà ce qu'omettent de dire de nombreuses personnes du milieu médical !

Les principaux facteurs sont :

- Consommation de viande crue (steak tartare par exemple) ou mal cuite : La présence des kystes dans la viande est fréquente : 80 % des ovins et des caprins adultes sont contaminés, le porc est généralement contaminé dans moins de 40 % des cas, les autres espèces animales peuvent toutes être contaminées mais dans des proportions inconnues...

- Ingestion de crudités ou légumes consommés crus (salades, fraises... En général tous les fruits et légumes en contact avec la terre) : Les oocystes sont présents sur les plantes ou la terre souillées par des déjections d’animaux (chats en particulier mais pas seulement). De là, ils peuvent contaminer les aliments, les mains ou l’eau de boisson, puis être ingérés.

- Ingestion d'oocyste provenant de fèces de chat à partir de mains ou de viandes contaminée. D'où l'importance d'une hygiène rigoureuse...

- Transplantation d'organe ou transfusions sanguine...

Pour parer à toute éventualité : Eliminer systématiquement les excréments des félins, jeter la litière sèche sans la secouer. La destruction peut se faire par dépôt en décharge, incinération, ou en les enterrant à une bonne profondeur. Les bacs ou plateaux de litière doivent être désinfectés (par étuvage à 70 °C pendant 10 minutes au moins) chaque jour, de même que les pelles, balais et autre articles de nettoyage. Les accessoires de nettoyage doivent être conservés dans la même zone que les animaux. Le port de gants de protection jetables est recommandé pour manier la litière et pour travailler dans un sol où il peut y avoir des excréments de félins. Les mains doivent être lavées après avoir enlevé les gants. Ces conseils s'adressent autant à un éleveur qu'à un gardien d'animaux (en l'occurrence les familles d'accueil pour chats).

[b]Les chatons les plus susceptibles d'être porteurs sont ceux qui ont accès à l'extérieur ou qui vivent dehors constamment. Pour les chats vivant exclusivement en intérieur, il suffit d'éviter de leur donner de la viande crue, sauf si elle a été congelée plus de 24h et lorsque vous lui procurez de l'herbe à chat pensez à nettoyer le feuillage voire même à changer la terre et le contenant (avec des gants bien sûr). Même s'il est très peu probable que la plante soit contaminée, c'est juste une mesure de précaution supplémentaire.[/b] De plus, si votre chat ou chaton mange exclusivement des croquettes le risque est alors nul !

Précautions pour les personnes manipulant de la viande crue : Les mains doivent être abondamment lavées avec de l'eau et du savon, en utilisant des lavabos ou des éviers à commande fémorale. Il ne faut pas se toucher la bouche ou les yeux après avoir manipulé de la viande crue. Les surfaces et les outils utilisés (comptoirs, couteaux, machines…) doivent être nettoyées à l'eau savonneuse. Ne pas laisser les insectes (blattes notamment) entrer en contact avec les aliments et les zones de préparation car ils pourraient amener des oocystes.

Précautions pour les agriculteurs, paysagistes, jardiniers : La terre peut être une source de contamination, en particulier aux endroits fréquentés par les chats (les excréments de chat sont fréquemment présents dans les sols). Il convient donc de bien se laver les mains après avoir travaillé la terre ou touché des animaux, le port de gants étant recommandé. Le port de gants ne doit pas dispenser de se laver les mains ensuite.

Recommandations pour les femmes enceintes : la prévention reste la meilleure solution...

- Ne consommer que de la viande bien cuite (cuisson à plus de 67 °C au cœur des viandes, en particulier celle des ovins,
- Lavage approfondi des salades et crudités,
- Nettoyage des surfaces de travail ayant servi à préparer les légumes,
- Eviter de manger des crudités dont on ne connaît pas la préparation ;
- Laver (et peler) les fruits et légumes avant de les consommer, avec de l'eau vinaigrée ; cuisson d'au moins une minute à 60 °C pour les végétaux,
- Porter des gants en cas de jardinage ou de nettoyage de la litière d'un chat et se laver les mains,
- Eviter si possible de s'occuper de la litière d'un chat, sinon la nettoyer quotidiennement et avec de l'eau bouillante.

Cycle parasitaire de Toxoplasma gondii parasite responsable de la toxoplasmose - CDC / Alexander J. da Silva, PhD/Melanie Moser


Contrairement à une idée reçue (je me répète), la contamination ne se fait pas par contact avec le chat : chez l'humain, elle se fait par ingestion. La propagation du parasite par le chat est assurée lors de la défécation, les ookystes ne devenant cependant contaminants qu'après deux à cinq jours dans un milieu favorable (humide et oxygéné : terre, litière), et uniquement à la première contamination du chat. Le risque lié à la présence d'un chat est donc très limité et essentiellement lié à l'hygiène lors du nettoyage des excréments de l'animal. Les contacts, morsures ou griffures ne permettent pas la contamination. Les déjections ne sont dangereuses qu'au bout de 24h00....

Les précautions suivantes ont une efficacité incertaine sur la destruction des toxoplasmes :

- La congélation : des oocytes sporulés ont été retrouvés 28 jours après une congélation à -21 °C,
- Salaison, condiments, fumaison, saumure, conservation sous vide, dessiccation, lyophilisation, désinfection par ultra-violets ou infrarouges, cuisson par micro-ondes (voir Conservation des aliments).

Outre la femme enceinte, les professions à risque :

Les professionnels en contact avec de la viande crue, les animaux ou les selles de félins contaminés, voire des objets portant le germe sont les plus exposés. Le risque est donc présent pour :

- Les vétérinaires, éleveurs, gardiens d'animaux (félins) et assistants ;
- Les employés d'abattoirs, de boucherie, de cuisine, les personnes préparant ou inspectant de la viande ;
- Les agriculteurs ;
- Les paysagistes, les jardiniers ;
- Les laborantins ;
- Les professionnels de santé en général ;
- Les archéologues.


Dernière recommandation : L'idéal est, avant de procréer, de faire un test sanguin. Si le résultat est positif... Vous n'avez aucun souci à vous faire ni pour vous, ni pour votre bébé. En revanche si le résultat est négatif, vous devez prendre les précautions mentionnées pour pouvoir continuer à vivre en parfaitement harmonie avec votre petit poilu. Seule la stricte observance de ces mesures permet de garantir un risque quasi-nul. Dans le doute (c'est que qu'a fait une de mes belles-soeurs), demandez à votre conjoint de s'occuper du changement de la litière... Pour le nettoyage des légumes (et ça m'a surprise) son médecin lui avait conseillé de les passer dans une eau javellisée... et de bien rincer ensuite.

CLIQUEZ ICI pour plus d'informations sur la toxoplasmose.

Le rôle du chat dans la contamination humaine est limité... Donc, à la lecture de l'ensemble des éléments ci-dessus, à part faire souffrir inutilement votre petit compagnon, rien ne sert de vous en débarrasser !

Si votre chaton abrite ce protozaire c'est qu'il a lui-même ingéré de la viance crue contaminée... mais aussi des rongeurs, des oiseaux ou, encore, lêcher un endroit souillé (litière, terre, plante...).

Source : WIKIPEDIA - Livre un chat pour les Nuls - Foyer Félins - 2/03/2012

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Lorsqu'il est infecté par la toxoplasmose, le chimpanzé ne fuit plus l'odeur d'urine du léopard, son prédateur naturel. Un comportement suicidaire dont on trouverait aujourd'hui la réminiscence chez les humains infectés.

 Le parasite Toxoplasma gondii responsable de la toxoplasmose a été décrit pour la première fois en 1908-1909 à l'Institut Pasteur de Tunis par deux médecins français, Charles Nicolle et Louis Herbert Manceaux, après qu'une épidémie ait touché des Ctenodactylus gundi. Ils isolèrent un protozoaire de forme arquée qu'ils nommèrent Toxoplasma gondii, toxoplasma venant des mots grecs toxon (arc) et plasma (forme). Par la suite, ce parasite sera isolé chez de nombreuses autres espèces animales et dans l'espèce humaine. . On le trouve en Afrique du Nord où il occupe les milieux rocheux bordant le désert du Sahara au nord, de la Libye au Maroc. Benutzer: BS Thurner Hof / domaine public

L'agent de la toxoplasmose (un protozoaire), Toxoplasma gondii, est un sacré manipulateur ! Pour se développer jusqu'à sa forme adulte et atteindre un hôte définitif, à savoir les chats et autres félins chez lesquels il va prendre une forme active et pouvoir se reproduire, il emprunte plusieurs "véhicules vivants".  Mais l'objectif  de Toxoplasma gondii est que ces hôtes intermédiaires finissent... dans le ventre d’un félin, où il pourra finir son cycle tranquillement ! Pour cela, ce minuscule être unicellulaire a un atout majeur : il est capable de modifier le comportement de son hôte intermédiaire pour que celui-ci se jette dans la gueule de son prédateur.

Ce phénomène de "manipulation parasitaire" par  Toxoplasma gondii avait déjà été observé chez la souris. La toxoplasmose modifie en effet l’odorat des rongeurs parasités : contrairement aux individus sains qui la fuient comme la peste, ceux-ci semblent attirés par l'odeur de l'urine des chats. Ce qui multiplie bien sûr les risques d’être avalés tout crus par leur pire ennemi

Mais les chercheurs avaient remarqué que les humains parasités par la toxoplasmose - en ingérant notamment des viandes contaminées peu cuites - montrent également d'étranges changements de comportements !  Des traits de leur personnalité s'en trouvent modifiés, les temps de réaction prolongés ou la concentration à long terme diminuée. Mais les scientifiques n'étaient  pas parvenus jusqu'alors  à comprendre les bénéfices pour le parasite de ces modifications comportementales.


Sciences et avenir 12/2/2016

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