Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

POLLUTION de l'air d'insaisissables particules fines

Messages recommandés

Mardi, le ministère de l'Ecologie a annoncé que des concentrations élevées de particules fines avaient été mesurées dans plusieurs régions : en Bourgogne, dans le Centre, en Lorraine ainsi qu'en Ile-de-France, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Rhône-Alpes.

Limiter l'usage des véhicules et réduire la vitesse. Ce sont les deux recommandations émises hier par le ministère de l'Ecologie qui a déclenché une alerte à la pollution aux particules fines. En effet, les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) ont relevé des concentrations de particules fines PM10 (diamètre inférieur à 10 micromètres) supérieures à 50 microgrammes par mètres dans les régions Bourgogne, Centre et Lorraine. Dans les régions Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes, les taux dépassaient même les 80 microgrammes.

Or, dans tous les pays européens, les concentrations dans l'air de ces particules ne doivent pas dépasser une moyenne annuelle de 40 microgrammes, et un maximum de 35 jours par an à plus de 50 microgrammes, a rappelé le ministère dans un communiqué. Celui-ci a également expliqué : "les conditions météorologiques anticycloniques actuelles favorisent l'accumulation des particules au sol", émises principalement par les systèmes de chauffage et les transports, "en raison du refroidissement de l'air à la surface du sol et de l'absence de vents". Selon les prévisions nationales et locales, cette situation devrait perdurer plusieurs jours, "et probablement même s'intensifier sur une bonne partie du quart nord-est du pays".

Pour réduire cette pollution, le ministère a donc préconisé de limiter l'usage des véhicules, surtout à diesel non équipés de filtres à particules mais aussi de ne pas faire utiliser les cheminées à bois. Sur le plan sanitaire, la pollution aux particules peut favoriser l'émergence de manifestations allergiques ou d'asthme, et contribuer à des effets à long terme notamment pour les personnes les plus sensibles, tels que déficients respiratoires ou cardio-vasculaires, enfants en bas âge et personnes âgées, relève l'AFP.

Il est néanmoins possible pour se mettre au courant et éventuellement se protéger, d'obtenir les informations et les prévisions concernant la qualité de l'air sur les sites internet des organismes agréés, dont la liste se trouve sur www.atmo-france.org.





Maxisciences 23/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les niveaux de particules fines sont particulièrement élevés dans l'air en Ile-de-France depuis lundi et le seuil d'alerte a été dépassé jeudi, a indiqué vendredi Airparif dans un communiqué.

Selon l'organisme de surveillance de la qualité de l'air dans la région, la prévision de l'indice pour la journée de vendredi était de 9 (sur 10), soit une qualité "mauvaise". L'indice 1 est très bon, l'indice 10 est très mauvais. Les niveaux réels sont connus au lendemain du jour dit, puisqu'il s'agit d'une moyenne sur la journée, selon les indications fournies par Airparif à l'AFP.

L'épisode de pollution pourrait se prolonger samedi, mais avec des niveaux en baisse, avec l'arrivée de perturbations et de la pluie en fin de journée.

La pollution de cette semaine est due aux conditions anticycloniques stables et printanières. "Il y a des émissions de particules, et aussi, sous l'effet des rayons du soleil et des températures, la création de particules à partir de gaz qui réagissent entre eux", a-t-on précisé.

Ces particules fines sont notamment émises par les véhicules, l'industrie, le chauffage, l'agriculture, mais aussi apportées par le vent d'autres régions voire d'autres pays européens.

L'association de surveillance rappelle que les seuils d'information et d'alerte ont été abaissés depuis l'an dernier, et qu'"on n'est pas dans une situation pire que les autres années". Le seuil d'information est passé de 80 à 50 microgrammes/m3 (sur avis de l'Organisation mondiale de la santé) et le seuil d'alerte de 125 à 80 microgrammes/m3 (sur avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France).

Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé de l'environnement, s'est étonné dans un communiqué que le préfet de police de Paris n'ait pas pris de "mesures d'urgence" suite à ces pics de pollution.

"Au titre même de la réglementation en vigueur, le dépassement du seuil d'alerte doit conduire le Préfet de Police à mettre en oeuvre des mesures dites +d'urgence+ telles que le contournement de la zone dense pour les camions en transit, l'abaissement de 20 km/h de la vitesse sur les grands axes, l'immobilisation des véhicules administratifs antérieurs à 1998, la circulation alternée", rappelle-t-il.

"Rien de tout cela n'a été décidé et encore moins mis en oeuvre", relève-t-il.

Il note qu'il y a eu "plus de 20 jours de dépassement en 2 mois et demi", et qu'"on se se contente d'inviter les automobilistes à modérer leur vitesse", en demandant aux victimes potentielles "de ne pas s'exposer".

Il note aussi que selon le bilan annuel "qualité de l'air" d'Airparif, "c'est plus de 25 % de la population francilienne qui est régulièrement exposée à cette pollution extrêmement nocive pour la santé, et dont les études médicales ont montré qu'elle abrège notre espérance de vie de 6 mois et fait plus de 40.000 morts par an en France".



Sciences et Avenir 16/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Elles sont émises par le trafic, le chauffage, l'industrie ou l'agriculture: les particules fines, à l'origine de pics de pollution récurrents néfastes pour la santé dans les grandes villes, ne reculeront qu'au prix de certains changements d'habitudes, voiture en tête.

Dioxyde de soufre, mercure, arsenic... la pollution atmosphérique a diminué de façon spectaculaire depuis un demi-siècle en France, rappelle le centre de référence chargé de la mesurer (le Citepa) mais les particules sont l'un des polluants posant encore de sérieux problèmes.

Les émissions de ces poussières en suspension -- appelées PM10 ou PM2,5 selon leur taille, inférieure à 10 ou 2,5 micromètres -- ont certes baissé de 33% entre 1990 et 2008. Mais elles dépassent encore les niveaux recommandés pour la santé: selon le ministère de l'Ecologie, ces particules sont à l'origine de 42.000 décès prématurées chaque année en France.

En fonction des années, entre 5 et 15 millions de Français environ sont soumis à un dépassement des seuils limites (plus de 35 jours à une concentration supérieure à 35 microgrammes par m3), ce qui place Paris sous la menace d'une forte sanction financière de la part de l'Union européenne.

En dépit du plan particules lancé en 2010, les pics de pollution restent fréquents, à l'image de l'épisode que connaît actuellement la région parisienne à la faveur d'une météo favorisant l'accumulation de ces polluants.

"Sur certains polluants, c'était plus facile de s'améliorer parce qu'ils provenaient de sources fixes, comme pour le dioxyde de souffre émis par des cheminées d'usine", explique à l'AFP Joëlle Colosio, responsable de la qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

-30% d'ici 2015

"Sur les particules, c'est assez compliqué: on a différentes sources qui n'émettent pas en même temps et donc les actions sont à mettre en oeuvre à la fois au niveau très local, au niveau national et européen", ajoute-t-elle.

Globalement, les premières sources d'émissions de PM10 sont l'agriculture (34%) et l'industrie (29%) mais le transport routier (10% au niveau global) est la principale source en milieu urbain.

La France, qui s'est engagée en 2010 à réduire le niveau de particules de 30% d'ici 2015, a ainsi lancé des mesures pour interdire le brûlage de déchets verts ou encourager l'installation par les particuliers de cheminées à foyer fermé. Mais elle a aussi permis l'interdiction des véhicules les plus polluants en ville avec l'expérimentation prochaine de zones réglementées dans huit agglomérations.

Par rapport à ses voisins, la France est "plutôt dans la moyenne", assure Frédéric Bouvier, directeur du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air (LCSQA), même s'il souligne que la plupart des pays européens "ont engagé des actions sur les particules de manière un peu plus anticipée".

Ces zones réglementées, que la France va tester à partir de 2013, existent par exemple déjà dans près de 200 agglomérations européennes, remarque-t-il.

France Nature Environnement insiste pour que, sans attendre jusque là, les limitations de vitesse décidées en urgence par les préfectures au regard des relevés quotidiens s'accompagnent de sanctions effectives pour lutter contre "un crime devenu ordinaire".

A plus long terme, souligne son porte-parole Benoît Hartmann, l'amélioration de l'air passera aussi par "des changements de comportements" en réussissant à sortir de notre "modèle dépendant de la voiture" et en "sensibilisant toujours mieux la population aux raisons pour lesquelles on le fait".

Sciences et Avenir 28/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Trois enfants sur dix en moyenne sont exposés à des niveaux de polluants supérieurs aux valeurs recommandées, selon une étude sur la qualité de l'air intérieur concernant plus de 6.000 écoliers du primaire de six villes françaises, présentée jeudi par l'Inserm.

Cette exposition est associée à une augmentation de l'asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés, notent les chercheurs. Ces derniers soulignent que les enfants allergiques semblent être les plus à risque.

Les enfants sont plus sensibles que les adultes aux effets de la pollution de l'air intérieur, susceptible d'entraîner chez eux des problèmes de santé à court et à long terme. Or, dans les pays industrialisés, ils passent environ 80% de leur temps à l'intérieur, en grande partie à l'école.

L'étude de l'équipe d'Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l'Inserm, a été conduite dans six villes françaises (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Marseille, Strasbourg et Reims) sur 401 classes de 108 écoles primaires. Les chercheurs se sont penchés sur l'exposition aux principaux polluants atmosphériques de 6.590 enfants, âgés de dix ans en moyenne, et ont analysé le lien avec l'asthme et les rhinites développés par ces écoliers.

Résultats : environ 30% des enfants sont exposés à des niveaux de polluants de l'air intérieur des classes supérieurs aux valeurs guides recommandées de l'OMS et l'Anses (agence sanitaire), soit en moyenne 3 enfants sur 10, bien qu'ils ne soient pas tous exposés de la même manière.

Pendant une année scolaire, les chercheurs ont ainsi analysé les concentrations de différents polluants atmosphériques tels des particules fines (PM2,5) et le dioxyde d'azote (NO2) qui proviennent essentiellement des automobiles. Ils ont également pris en compte des aldéhydes (formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde) provenant notamment de produits de construction, de décoration (vernis, mousses isolantes, bois stratifié...), d'entretien et de traitement (insecticides).

Ces premiers résultats montrent que les rhinites (en particulier les rhino-conjonctivites) sont associés de manière significative à de forts taux de formaldéhydes dans les classes et qu'une augmentation de la fréquence de l'asthme est observée dans les classes avec des taux élevés de particules fines, de formaldéhyde et d'acroléine.


SCIENCES ET AVENIR 29/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Réputé moins nocif pour le climat que le moteur à essence, le diesel serait pourtant responsable de l’émission de dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

Le diesel a explosé en France. A tel point qu’il équipe aujourd’hui près de 60% des automobiles contre à peine plus du quart en 1995. Réputé moins nocif pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2 au kilomètre, le diesel est également moins cher.

Toutefois, il présente d'autres inconvénients. Selon Denis Baupin, maire-adjoint (EELV) de Paris en charge de l'Environnement, "la pollution de l'air qu'on connaît en Ile-de-France, et ailleurs, est due au fait que la France a le parc automobile le plus diésélisé du monde".

Ainsi, sur les 45% des particules fines présentes dans l'air francilien et générés par le trafic routier, la moitié provient des pots d’échappement de voitures de particuliers roulant au gazole.

En effet, le diesel émet un gaz, le dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

"Les technologies qu'on met en place sur les filtres à particules produisent plus de dioxyde d'azote", souligne Karine Léger, adjointe au directeur d'Airparif cité par l'AFP. Or, la France, dans le contexte du Grenelle de l'environnement, a pris des mesures visant à favoriser l'achat de véhicules plus "propres", sur le seul critère des émissions de CO2.

Le bonus-malus mis en place par le gouvernement pour favoriser l’achat de véhicules diesels "repose en effet sur le seul objectif de diminution des rejets de gaz carbonique, qu'il remplit imparfaitement, sans prendre en compte les émissions d'autres polluants, tels que le dioxyde d'azote, les particules fines ou les oxydes d'azote", a souligné en janvier Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes. Un phénomène que la fédération France Nature Environnement (FNE) dénonce vivement.

"Il faut que l'automobiliste paie le diesel à son véritable coût", réclame ainsi Michel Dubromel, de FNE.

La fédération plaide également pour que les diesels les plus nocifs fassent partie des véhicules exclus des villes à l'occasion de l'expérimentation, à partir de 2013, de zones réglementées dans huit agglomérations françaises. Une mesure que la France a décidé d'améliorer enfin la qualité de son air et échapper à de lourdes amendes dont la menace la Commission européenne.

Maxisciences 30/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un dépassement du seuil d'information à la pollution aux particules fines est prévu lundi en Ile-de-France, a annoncé Airparif dimanche dans un communiqué.

Le niveau d'information est activé quand la concentration de 50 microgrammes par m3 d'air est dépassée pendant 24 heures consécutives.

Airparif prévoit un dépassement de ce niveau lundi en Ile-de-France, pour "au moins 24 heures". Une "dégradation" de la situation est prévue pour mardi.

L'Agence régionale de santé (ARS) rappelle qu'à ce stade "certaines personnes peuvent présenter une sensibilité particulière aux polluants atmosphériques" : enfants, personnes âgées, asthmatiques, insuffisants respiratoires chroniques.

Elle recommande notamment à ces personnes d'"éviter toutes les activités physiques et sportives intenses".

Les particules fines PM10 - d'un diamètre inférieur à 10 microns - et surtout PM2,5 - moins de 2,5 microns - peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires.

Elles sont émises par la combustion (bois, carburants...). Dans les grandes concentrations urbaines, les émissions des véhicules, surtout avec des moteurs diesel, contribuent pour près d'un tiers d'entre elles.

Les seuils d'information et d'alerte ont été abaissés l'an dernier : le seuil d'information est passé de 80 à 50 microgrammes/m3 (sur avis de l'Organisation mondiale de la santé) et le seuil d'alerte de 125 à 80 microgrammes/m3 (sur avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France).


Sciences et Avenir 01/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La pollution de l'air par les particules fines aurait eu pour effet de ralentir le réchauffement des températures dans l'Est des Etats-Unis. C'est ce qu'affirment des climatologues de Harvard School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) dans une récente étude.

Si les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone et le méthane contribuent au réchauffement de la planète, les particules fines rejetées dans l'air peuvent avoir un effet inverse, à une échelle régionale du moins. Cette découverte a été réalisée par des chercheurs de la Harvard School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) et rapportée par le site Science Daily.

Les climatologues ont en effet constaté que la pollution particulaire avait permis de ralentir le réchauffement sur l'Est des États-Unis à la fin du XXe siècle. Dans cette région, la température moyenne aurait ainsi chuté de un degré entre 1930 et 1990. "Nous avons montré que la pollution particulaire sur l'est des États-Unis a retardé le réchauffement que nous nous attendions à observer en raison de l'augmentation des gaz à effet de serre", explique l'un des auteurs de l'étude, Eric Leibensperger.

Le principal moteur de ce phénomène est la pollution par les aérosols, qui reflètent la lumière du soleil et engendrent donc un refroidissement à la surface de la Terre. Le chercheur rappelle toutefois que les particules fines sont dangereuses pour la santé humaine et insiste sur la nécessité de les réduire. En outre, le retard du réchauffement des températures constaté dans cette région des Etats-Unis a déjà été en grande partie rattrapé, affirme-t-il.

"Personne ne suggère que nous devrions cesser d'améliorer la qualité de l'air, mais il est important de comprendre les conséquences. Purifier l'air pourrait conduire à un réchauffement régional", conclut Eric Leibensperger.


Maxisciences 02/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon un bilan réalisé par le ministère de l'Ecologie, près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines a excédé les normes européennes. Un problème auquel le gouvernement compterait s'attaquer à la rentrée.

Ce n'est désormais plus un phénomène rare en France. Chaque année à plusieurs reprises, les autorités annoncent que le seuil d'alerte aux particules fines est dépassé dans certaines régions et conseillent aux habitants d'éviter de prendre la voiture. Si ces épisodes de pollution restent d'ordinaire passagers, c'est un bilan préoccupant que vient d'établir le ministère de l'Ecologie.

En effet, le gouvernement s'est penché sur les données de la qualité de l'air obtenues en 2011 et en a sorti un chiffre particulièrement révélateur : 12 millions. C'est le nombre de Français qui ont vécu l'année dernière dans des zones où la pollution aux particules fines a excédé les normes européennes.

Pour les PM10, particules inférieures à 10 micromètres qui pénètrent profondément dans nos poumons, "on estime que près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones n'ayant pas respecté les valeurs limites annuelles", estime ainsi le ministère.

Ces dernières sont aujourd'hui fixées à 40 microgrammes par mètre cube en moyenne annuelle et 50 microgrammes en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an.

Or, d'après le bilan 2011, si les concentrations en PM10 ont diminué "légèrement entre 2010 et 2011 sur les stations industrielles et rurales", elles sont en "légère augmentation" en ville et près des axes de circulation automobile. Plus concrètement, sept sites (soit autant qu'en 2010) ont dépassé la valeur limite annuelle pour les PM10, à Marseille, Paris et Fort-de-France.

Les valeurs limites journalières ont en outre été dépassées sur 7 sites industriels, 31 sites urbains et périurbains (sites dits de fond, c'est-à-dire loin d'une source identifiée comme un axe routier ou une industrie) et 23 sites proches du trafic routier, précise le bilan.

Les plus fines de ces particules sont émises majoritairement par la circulation en ville mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture.

"Le point noir, c'est le trafic en ville, avec parfois, en hiver, le chauffage au bois avec un foyer ouvert", confirme Joëlle Colosio, chef du service qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) cité par l'AFP. Or, d'après les estimations, les particules fines seraient à l'origine de 42.000 décès chaque année en France. D'où l'importance du bilan réalisé.

"La lutte contre la pollution de l'air est une priorité majeure pour le gouvernement", souligne ainsi le ministère de l'Ecologie qui rappelle que le sujet sera au menu de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre.

Par ailleurs, une "réunion de travail" est aussi prévue le 20 septembre avec les sept collectivités volontaires pour expérimenter des zones d'accès restreint aux véhicules les plus polluants : Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence.

En effet, ces zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) annoncées en 2011, peinent aujourd'hui à se concrétiser et suscitent même de nombreuses critiques qui compliquent encore leur mise en place.

Outre les particules fines, le bilan réalisé s'est également penché sur la présence d'autres polluants notamment monoxyde de carbone et dioxyde de soufre. Des substances qui ont elles montré un léger mieux en France : "une baisse des concentrations se poursuit pour le monoxyde de carbone et pour le dioxyde de soufre, pour lesquels aucun dépassement réglementaire n'a été constaté en 2011", révèle le ministère rappelant que la France compte "environ 3,5 millions d'asthmatiques" et "50.000 personnes atteintes d'une insuffisance respiratoire grave".

En revanche, le bilan est moins glorieux quant au niveau d'ozone, autre composé néfaste pour la santé pour lequel aucune amélioration n'a été mise en évidence. "Sur le long terme, malgré la baisse des émissions des précurseurs de l'ozone (oxydes d'azote, composés d'organique volatils, monoxyde de carbone), les niveaux de fond restent supérieurs à ceux constatés au début des années 90", souligne encore le ministère.




Maxisciences 07/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La réduction de la pollution de l'air dans neuf villes de France permettrait d'économiser près de 5 milliards d'euros par an et d'allonger l'espérance de vie en évitant près de 3.000 décès annuels, a indiqué l'Institut de veille sanitaire (InVS) lundi.

Neuf villes : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse, comptent 12 millions d'habitants, dont 6,5 millions dans la seule zone de Paris. ces villes étudiées présentent des niveaux de particules et d'ozone supérieurs aux valeurs guides recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a précisé l'InVS. Il s'agit de "valeurs d'exposition moyennes", a rappelé Christophe Declercq de l'InVS, en soulignant l'existence d'une "forte hétérogénéité" selon les quartiers.

Ces communes ont participé au projet européen Aphekom d'évaluation de l'impact sanitaire et économique de la pollution atmosphérique urbaine dans 25 villes européennes, dont les conclusions avaient été rendues publiques en mars 2011.

L'InVS, tout en confirmant l'effet sur l'espérance de vie évoqué à l'époque, est revenu sur le sujet en détaillant l'impact en termes d'hospitalisations et de coût économique de cette pollution de l'air en ville.

Les résultats confirment que les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont observés au jour le jour, pour des niveaux moyens de particules fines, en l'absence même de pics de pollution, selon l'InVS.

Ainsi l'espérance de vie des personnes âgées de 30 ans et plus pourrait augmenter de 3,6 à 7,5 mois selon la ville, ce qui équivaudrait à différer près de 3.000 décès par an, si les concentrations moyennes annuelles de particules fines (PM2,5) respectaient la valeur guide de l'OMS (10 µg/m3). Le bénéfice économique associé est estimé à près de 5 milliards d'euros par an.

L'étude montre également que "près de 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient être évitées si les concentrations moyennes annuelles de particules inhalables (PM10 et particules plus petites) respectaient les recommandations de l'OMS (20 µg/m3). Le bénéfice économique annuel dans ce cas est estimé à près de 4 millions d'euros.

Enfin, une soixantaine de décès et tout autant d'hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient être évités si le maximum journalier d'ozone ne dépassait pas la valeur OMS (100 µg/m3). Sur ce plan, près de 6 millions d'euros pourraient être économisés chaque année.

L'étude englobait la période 2004-2006. Durant cette période, le niveau moyen de particules fines (PM2,5) variait de 14 à 20 µg/m3 selon la ville et le maximum pour l'ozone avait été dépassé de 81 à 307 fois.

L'Europe travaille à la révision de la directive européenne sur la qualité de l'air prévue en 2013.

Le projet Aphekom a montré que la pollution de l'air dans les grandes villes européennes, liée en particulier au trafic routier, a un impact direct sur l'espérance de vie.


SCIENCES ET AVENIR 10/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a défendu lundi l'usage du diesel, qui équipe la moitié des véhicules qu'il vend mais qui est de plus en plus contesté pour son impact sur la santé.

L'Organisation mondiale pour la santé (OMS) a classé en juin les gaz d'échappement des moteurs diesel parmi les cancérogènes certains pour les humains.


Mais, fait valoir PSA, les conclusions de l'OMS s'appuient sur des moteurs anciens et non équipés de filtres à particules et ne concernent donc pas les voitures vendues aujourd'hui. Les technologies diesel ont profondément changé en 20 ans, a argumenté Guillaume Faury, son directeur de la recherche et du développement lors d'une présentation à la presse.

PSA met également en avant l'usage du filtre à particules, rendu obligatoire dans l'Union européenne depuis janvier 2011 avec la norme Euro 5, pour démontrer que les moteurs diesels actuels sont propres.

L'arrivée de la nouvelle norme Euro 6 en 2014 va encore durcir les obligations en terme d'environnement et un moteur diesel sera aussi propre qu'un moteur essence, a affirmé Christian Chapelle, directeur des développements moteur. Pour nous, le problème des particules est réglé, a-t-il dit. Les diesels filtrés émettent moins de particules que les voitures essence, a-t-il insisté.

PSA rejette donc l'idée d'interdire les véhicules à moteurs diesel dans les villes, comme le préconisent des élus écologistes. Nous considérons qu'interdire massivement le diesel serait complètement inaproprié, a ajouté M. Faury.

Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2, le diesel a connu un succès remarquable en France, grâce à une politique fiscale avantageuse. A ce jour, 60% du parc automobile français est constitué de voitures roulant au diesel.

Or les moteurs au diesel émettent des particules fines à l'origine de quelque 42.000 morts prématurées par an, selon le ministère de l'Ecologie, et un gaz, le dioxyde d'azote, responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires



ROMANDIE.COM 24/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La pollution de l’air 2011 - Résultats du Réseau national de l’observation des polluants atmosphériques (NABEL)

Le présent rapport analyse, sur la base des mesures enregistrées par les stations du réseau national d’observation des polluants atmosphériques (NABEL), l’état de l’air en Suisse. Il met en lumière l’évolution de la situation depuis le début des années 1980 et présente en détail les résultats des mesures effectuées en 2011.

Pour 2011, la situation en matière d’émissions peut être caractérisée ainsi: Les valeurs limites fixées pour le dioxyde d’azote, les fines particules respirables (PM10) et l’ozone ont été dépassées, celles pour le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les retombées de poussières et les métaux lourds ont pu être respectées partout. La charge polluante de l’air s’est nettement améliorée ces 25 dernières années.


http://www.bafu.admin.ch/UZ-1221-F
Pour lire cette information dans son intégralitécliquez ici



ROMANDIE.COM 24/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Jusqu'à 95% des citadins européens respirent un air trop pollué, principalement par les particules fines, relève l'Agence européenne pour l'Environnement (AEE) qui se fonde sur les critères de l'Organisation mondiale de la santé, dans un rapport publié jeudi.

D'après les normes de qualité de l'air de l'Union européenne, moins strictes, près d'un tiers des habitants des villes sont concernés.

En dépit de lois et d'un certain nombre de succès en matière de pollution de l'air, des populations en Europe respirent encore de l'air contenant des substances dangereuses, note l'AEE.

La pollution atmosphérique réduit notre espérance de vie de près de deux ans dans les villes et les régions les plus polluées, souligne sa directrice, Jacqueline McGlade. Le risque sanitaire le plus grave est lié à la concentration des particules fines, PM10, inférieures à 10 micromètres, majoritairement émises par la circulation en milieu urbain mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture. Elles peuvent être à l'origine de pathologies cardiaques et respiratoires, ou encore du cancer du poumon.

En 2010, 21% de la population urbaine a été exposée à des concentrations de PM10 supérieures aux valeurs limites journalières de l'UE. Pour les particules encore plus fines, les PM2,5, dont les valeurs limites annuelles sont moins sévères, ce chiffre s'élève à 30%.

Selon les niveaux de référence de l'OMS, ces chiffres sont respectivement de 81% et 95%. Ce qui souligne l'urgence de réexaminer prochainement la législation en matière de qualité de l'air, note l'EAA, qui s'inquiète aussi des niveaux d'ozone ou de dioxyde d'azote.

Ce sont les centres urbains et industriels d'Europe centrale et orientale, mais aussi de l'est de la France ou du nord de l'Italie, qui sont les plus mauvais élèves. L'OMS est plus sévère que l'UE en matière de particules fines car, explique-t-elle, on n'a identifié aucun seuil sous lequel les PM n'auraient pas d'impact sur la santé.

Les valeurs recommandées doivent donc représenter un objectif acceptable et atteignable afin de minimiser les effets sur la santé tout en prenant en compte les contraintes locales, les capacités et les priorités en matière de santé publique, poursuit l'OMS.


ROMANDIE.COM 24/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - La pollution aux particules fines devrait dépasser mercredi le seuil d'information en région parisienne, indique mardi Airparif, organisme en charge de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France.

En cas de dépassement de ce seuil pendant au moins 24 heures, les autorités sont tenues d'en informer la population et rappellent que les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, asthmatiques, etc.) peuvent présenter une sensibilité particulière aux polluants atmosphériques.

Il est aussi recommandé d'éviter toutes les activités physiques et sportives intenses.

Les particules fines PM10 - d'un diamètre inférieur à 10 microns - et surtout PM2,5 - moins de 2,5 microns - peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires.

Elles sont émises par la combustion (bois, carburants, etc.). Dans les grandes concentrations urbaines, les émissions des véhicules, surtout avec des moteurs diesel, contribuent pour près d'un tiers.

Dans son dernier bilan sur la pollution de l'air en région parisienne, Airparif indique qu'en 2011, ce seuil d'information pour les particules fines a été dépassé à 13 reprises.


ROMANDIE.COM 22/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les cheminées à foyers ouverts émettent pratiquement autant de particules fines que les voitures. C’est la raison pour laquelle l’Ile-de-France penserait à les interdire à partir de 2015, d'après le Parisien.

Un arrêté préfectoral pourrait interdire l’usage des cheminées à foyers ouverts dès 2015 en Ile-de-France. C'est ce qu'a révélé dimanche sur son site le Parisien indiquant que la mesure concernerait, parmi les 125.000 cheminées de la région, toutes celles situées dans les zones urbaines. Celles-ci pourraient ainsi être définitivement condamnées, sauf à les transformer en inserts et autres poêles à bois. D'après le Parisien, cette mesure aurait créé un vent d'indignation parmi les particuliers qui aurait conduit à une réduction de la mesure : les communes rurales de grande couronne auraient ainsi obtenu d’en être exemptées.

Il faut préciser que les cheminées émettent, selon Airparif, l’organisme francilien chargé de la surveillance de l’air, pratiquement autant de particules fines dans l’atmosphère que les voitures. Selon Martial Saddier, député UMP de Haute-Savoie et président du Conseil national de l’air, "à l’échelle d’une année, rien qu’en Ile-de-France, les cheminées à foyer ouvert sont responsables de 28% des émissions de particules et ce taux monte à 50% en plein hiver". Il ajoute que "dans nos vallées de Savoie, la moitié des émissions de particules fines sont liées toute l’année aux rejets des cheminées et aux feux de débroussaillement".

Même son de cloches du côté de la Driee (Direction régionale de l’environnement et de l’énergie) : "Les particules fines constituent un véritable fléau. Et la fumée dégagée par la combustion du bois contamine aussi bien l’extérieur que l’intérieur des logements. Avec tous les risques sanitaires que cela représente", souligne Julien Assoun cité par le Parisien. En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que l’ensemble des particules fines (inférieurs à 10 microns) en suspension dans l’air (toutes origines confondues) sont responsables de 42.000 décès chaque année en France.

Or, à l’intérieur des habitations elles-mêmes, les particules de dioxyde d’azote, de monoxyde de carbone ou encore de benzène dégagées par les feux de cheminé atteignent des concentrations quatre à cinq fois supérieures aux normes. De plus, elles pénètrent dans toutes les pièces et y restent de longs mois. Si la mesure peut donc paraitre justifiée, sa mise en application, elle, risque d’être compliquée à faire respecter pour la préfecture. Car à moins d’aller frapper à toutes les portes pour vérifier qui fait brûler quoi et comment chez soi, difficile de repérer les éventuels fraudeurs.

"Il n’est pas question de créer une police des feux de cheminée, mais d’alerter tous ceux qui utilisent ce moyen de chauffage sans connaître son impact", assure Hélène Gassin, vice-présidente (EELV) du conseil régional d’Ile-de-France. Néanmoins, selon elle, "il ne faudrait pas se focaliser sur la chasse aux foyers ouverts et laisser les particules de bois cacher la forêt du diesel.



MAXISCIENCES 29/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
TOULOUSE - La ville de Castres (Tarn) était touchée dimanche par une pollution atmosphérique aux particules fines, a annoncé dans un communiqué l'Observatoire régional de la qualité de l'air en Midi-Pyrénées (Oramip).

L'Oramip a enregistré une concentration en particules en suspension (PM 10) supérieure à 50 microgrammes par mètre cube en moyenne sur 24 heures, avec des moyennes mesurées dimanche à 52 microgrammes par mètre cube.

Les conditions météorologiques n'ont pas permis la dispersion des particules accumulées, selon l'Oramip, qui ne prévoit pas d'amélioration de la situation pour lundi. L'observatoire régional recommande aux personnes sensibles (enfants de moins de huit ans, personnes âgées, asthmatiques, femmes enceintes etc) de respecter scrupuleusement leur traitement médical en cours. Elle invite également l'ensemble des quelque 43.000 habitants de la ville à éviter les activités physique et sportive intensives, à réduire leur vitesse sur la route et limiter les feux d'agrément.

Les fines particules, en cause dans cette pollution, sont généralement émises par le trafic automobile, les dispositifs de chauffage ou encore les industries, précise l'Oramip.




ROMANDIE 24/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - A la faveur du froid, plusieurs régions françaises connaissent ces jours-ci de nouveaux pics de pollution aux particules fines, polluants émis par nos pots d'échappement ou nos cheminées et dont la France, dans le collimateur de Bruxelles, ne parvient pas à se débarrasser.

Dans les Bouches-du-Rhône, les taux de particules en suspension dépassent le seuil d'information de la population depuis le 19 février, a indiqué jeudi Air Paca, l'association régionale de surveillance de l'air. En cause: le froid, qui maintient au sol les masses d'air polluées, et le vent faible, qui empêche leur évacuation.

L'ensemble de la région Rhône-Alpes est également touchée depuis samedi par un épisode de pollution et le niveau d'alerte a été franchi mardi, soulignait mercredi l'observatoire Air Rhône-Alpes. Les régions voisines, Auvergne, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et le canton de Genève, enregistraient également de très forts niveaux de pollution.

Le dépassement du seuil d'information, à partir d'une concentration de 50 microgrammes par mètre cube d'air, s'accompagne de recommandations notamment pour les personnes les plus vulnérables, et celui du seuil d'alerte, au-delà de 80 microgrammes, doit prévoir des mesures de restrictions, comme la limitation de la vitesse maximale.

Ce seuil d'information a aussi été atteint mercredi en Haute-Garonne et dans le Tarn, selon l'ORAMIP, l'organisme régional, mais un vent d'autan (le vent typique de la région) devait permettre une amélioration de la situation.

Dans un communiqué, le ministère de l'Écologie a rapporté des dépassements du seuil d'information dans plusieurs zones des régions Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Centre, Île-de-France, Limousin, Nord Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ces pics de pollution se multiplient en France depuis quelques années dès que surviennent des conditions météorologiques permettant l'accumulation de ces particules émises par le transport routier, principale source d'émissions dans les villes, mais aussi par le chauffage au bois des cheminées, l'industrie ou l'agriculture.

Le salage et le sablage des routes en hiver contribuent aussi à ces pics, en apportant d'autres particules qui seront elles aussi envoyées dans l'air, explique Joëlle Colosio, en charge de la qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Dans les régions concernées par les pics de pollution, le ministère demande notamment de ne pas utiliser les cheminées, de limiter l'usage des véhicules diesel non équipés de filtres à particules ou de réduire sa vitesse sur les voies rapides ou les autoroutes.

Les particules fines (appelées PM10 ou PM 2,5 selon leur diamètre) ont un impact majeur sur la santé en simmisçant profondément dans l'organisme. Outre de nombreuses maladies chroniques, comme l'asthme, la mauvaise qualité de l'air serait responsable de 42.000 décès prématurés en France chaque année, selon des chiffres rappelés début février par la ministre de lÉcologie Delphine Batho en marge de sa présentant d'une série de mesures d'urgence .

Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations des normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de Justice de l'Union Européenne, de lourdes sanctions financières.

Pour rassurer Bruxelles, le gouvernement envisage notamment de réduire la vitesse sur certains axes à forte fréquentation comme le périphérique parisien et de bannir 6 millions de véhicules anciens lors des pics de pollution .

Un levier sans doute plus efficace à long terme serait de réduire la part du diesel, gros émetteur de particules, dans le parc automobile français (60% aujourd'hui). Un comité sur la fiscalité écologique doit se prononcer d'ici juin sur un éventuel alignement des taxes du diesel sur celles de l'essence, une mesure jugée incontournable par Mme Batho.


ROMANDIE 28/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
LYON - La région Rhône-Alpes est sortie jeudi d'un épisode exceptionnel de 11 jours pollution aux particules fines (PM10) dont 7 jours d'alerte, a observé jeudi l'observatoire Air Rhône-Alpes.

Du 24 février au 6 mars 2013, la région Rhône-Alpes a connu un épisode de pollution aux particules fines (PM10)exceptionnel en raison des niveaux de pollution atteints sur l'ensemble de la région a résumé jeudi Air-Rhône-Alpes dans un dossier de presse.

Cet épisode exceptionnel de 11 jours de pollution dont 7 au niveau d'alerte (avec 5 jours consécutifs du seuil d'alerte pour les PM10 fixé à 80mug/m3, du 26 février au 2 mars). Par exemple, ce taux a atteint 101mug/m3 les 26 et 27 février, 105mug/m3 le 28 février, et 101mug/m3 mardi 5 mars.

Le seuil d'alerte est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour l'ensemble de la population et qui justifie la mise en oeuvre de mesures d'urgence contraignantes.

Ainsi, après quatre jours consécutifs en alerte aux particules, le préfet peut prendre des mesures de circulation alternée. Les élus écologistes EELV ont vivement reproché au préfet de ne pas avoir pris une telle mesure.

Cette pollution s'est expliquée par la combinaison de deux facteurs: Des émissions de particules trop importantes en hiver sur la région et des conditions anticycloniques très stables défavorables à la dispersion des polluants, selon l'observatoire.

Le chauffage individuel au bois et les transports constituent les deux sources principales démissions de particules fines en Rhône-Alpes. Toutes les zones de la région ont été touchées, agglomérations, vallées alpines mais aussi zones rurales, ce qui est moins fréquent, a aussi souligné Air Rhône-Alpes.

Rien que mercredi, les pluies éparses n'ont pas suffi à lessiver l'atmosphère, et le seuil d'information et de recommandation pour les personnes sensibles (50 microgrammes par mètre cube) a de nouveau été dépassé sur le bassin lyonnais, le nord-Isère et le bassin du lac Léman), mais aussi dans la vallée du Rhône, les pays de Savoie et l'ouest de l'Ain.

[url=LYON - La région Rhône-Alpes est sortie jeudi d'un épisode exceptionnel de 11 jours pollution aux particules fines (PM10) dont 7 jours d'alerte, a observé jeudi l'observatoire Air Rhône-Alpes.]romandie è:":éà&"[/url]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Si l'on en croit l'information ci-dessous, un purificateur d'air japonnais serait à même de combattre la pollution intérieure des particules fines. Si cela est exact, je pense que cet appareil pourrait être utile pour les personnes sensibles vivant dans des zones urbaines où, par conséquent, le trafic routier est important !!!

En effet, les Japonais s'équipent en masse de purificateurs d'air en cette saison printanière, non seulement pour tenter d'éliminer les pollens allergènes dans leur maison mais aussi par craintes des effets de la pollution aux fines particules venue de Chine. L'intérêt des Japonais pour ces appareils grandit, se contente de commenter l'organisme.

Selon les commerçants, une des raisons de cet engouement tient au fait que la densité de pollens dans l'air est particulièrement élevée cette année, ce qui rend malade de nombreux nippons très sensibles. A l'extérieur, ils portent lunettes et masques spéciaux, à l'intérieur il utilisent des purificateurs à ions négatifs qui permettent d'éliminer ces impuretés.

Ce n'est toutefois pas la principale raison de l'envolée des ventes cette année. Le motif premier est de lutter contre les particules de 2,5 micromètres ou moins qui proviennent de Chine où sévit une énorme pollution ignorant les frontières

On les appelle aussi PM2,5 ou particules respirables, car elles pénètrent dans l'appareil respiratoire plus profondément que les particules plus larges. Et, dans plusieurs villes de l'ouest du Japon, les limites légales ont été allègrement franchies, au point de fortement inquiéter les habitants.

Or, les purificateurs électroniques font disparaître, dans un espace donné, la quasi intégralité des particules fines en combinant le filtrage passif d'air avec un traitement actif qui capture les saletés en suspension, tout en émettant des ions positifs et négatifs pour les supprimer. De ce fait, les ventes de purificateurs d'air japonais ont également bondi en Chine-même.


ROMANDIE 22/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Les niveaux annuels autorisés de dioxyde d'azote et de particules en suspension ont de nouveau été régulièrement dépassés en 2012 en Ile-de-France, surtout à Paris et le long des axes routiers majeurs de la région, indique le bilan annuel d'Airparif présenté mercredi.

La qualité de l'air reste insatisfaisante en Ile-de-France, estime l'organisme chargé des contrôles, tout en notant une certaine stabilité depuis plusieurs années.

Le dioxyde d'azote reste un des enjeux principaux en matière de pollution atmosphérique en Ile-de-France, relève Airparif. Cette pollution, surtout liée au trafic des véhicules diesel, est très prégnante dans la capitale avec 9 Parisiens sur 10 exposés à des dépassements.

Globalement 3 millions de Franciliens --un chiffre en léger recul-- sont concernés par des taux moyens de dioxyde d'azote excessifs, concentrés à proximité des grands axes. La valeur limite annuelle est ainsi dépassée sur 15% du réseau routier francilien et 80% des voies parisiennes.

Pour les particules PM10 (inférieure à 10 micromètres), quelque 2,4 millions de personnes (2,7 millions en 2011) sont exposées à trop de dépassements de seuils. Pour les particules fines (PM2,5), le schéma est très similaire: la valeur limite annuelle est respectée loin du trafic, mais dépassée à proximité de grands axes.

A la suite d'un abaissement des seuils d'information (de 80 à 50mug/m3) et d'alerte (125 à 80 mug/m3) sur les PM10 fin 2011, les dépassements ont été plus nombreux, essentiellement en raison du changement de procédure, note Airparif.

La pollution aux particules a des sources multiples (trafic routier, industrie, agriculture, chauffage) et est au centre de la polémique sur la fiscalité avantageuse du diesel. En affinant les mesures, Airparif estime qu'en Ile-de-France, à proximité du trafic routier, 45% des particules proviennent du trafic local.

Airparif souligne que Bruxelles a déclenché un contentieux avec la France au sujet des particules PM10, trop présentes dans une quinzaine d'agglomérations de l'Hexagone, et qu'une procédure similaire pourrait être ouverte pour le dioxyde d'azote.


ROMANDIE 27/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Un épisode de pollution aux particules affectait mercredi plusieurs régions de France, majoritairement dans l'ouest, le Bassin parisien, le centre et jusqu'en Rhône-Alpes, le ministère de l'Ecologie appelant notamment à limiter l'usage des véhicules automobiles diesel non équipés de filtres.

Le seuil d'information, à partir d'une concentration de 50 microgrammes par mètre cube d'air, était dépassé dans de nombreuses régions dont la Bretagne, les Pays de la Loire, la Haute Normandie, une partie du nord et du Poitou-Charentes, l'Auvergne, le Centre et la Bourgogne.

Le niveau d'alerte, le cran au-dessus dans le processus de vigilance, a lui été activé mercredi en Rhône-Alpes.

Un épisode pluvieux prévu vendredi et samedi devrait réduire l'étendue des régions affectées par des concentrations élevées de particules, indique le ministère dans un communiqué.

L'épisode actuel de pollution s'explique par un effet combiné d'une faible dispersion due aux conditions anticycloniques et des émissions locales notamment d'origine agricole, poursuit-il.

Le ministère demande, dans les régions concernées, de ne pas utiliser les cheminées à bois, de limiter l'usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules (antérieurs à 2011), et réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes.

Les normes réglementaires européennes imposent que la valeur de 50mug/m3 ne soit pas dépassée plus de 35 jours par an. Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations des normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de Justice de l'Union Européenne, de lourdes sanctions financières.

ROMANDIE 28/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'agence régionale de contrôle de la qualité de l'air a déclaré l'alerte à la pollution aux particules fines sur Paris. La Lorraine et la Picardie sont également touchées par le phénomène qui devrait se maintenir jusqu'à lundi. La météo et le manque de vent empêchent ces particules de se disperser.

Attention pollution ! Les agences de contrôle de qualité de l'air et la préfecture de police ont placé l’Ile-de-France en alerte dimanche pour cause de pollution aux particules fines. Selon l’AFP, le seuil critique de 80 microgrammes de particules fines de moins de 10 micromètres par m3 sur 24 heures a été franchi et l’alerte court jusqu’à lundi. Également touchée, la Lorraine est toujours concernée par cette alerte même si la pollution est retombée sous le seuil d’alerte. La Picardie est aussi concernée.

Le froid, le temps sec et le manque de vents explique que les particules se dispersent moins que la normale. Durant cette alerte, il est recommandé de ne pas utiliser de voiture diesel sans filtre à particule et de ne pas faire de feu de cheminée. Les personnes sensibles doivent éviter les efforts physiques importants à l’extérieur.


MAXISCIENCES 31/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - L'Ile-de-France connaissait toujours lundi matin un épisode de pollution aux particules fines, mais le seuil d'alerte activé la veille a été levé, indiquent l'organisme chargé du contrôle de la qualité de l'air Airparif et la préfecture de police.

Le seuil d'information, à partir de 50 microgrammes de particules PM10 par m3, a en revanche été déclenché.

Les niveaux maximum sur les stations mesurant la pollution ambiante de l'agglomération était compris entre 55 microgrammes par m3 et 75 microgrammes/m3, selon la préfecture de police. Le seuil d'alerte est déclenché à partir de 80 microgrammes.

En raison d'une météorologie défavorable à la dispersion des polluants émis et afin de réduire l'émission de polluants dans l'atmosphère, la préfecture appelle les franciliens à éviter l'utilisation des feux de cheminée, limiter la température maximale des locaux à 18°C , et leur conseille de différer leurs déplacements en voiture et réduire leur vitesse.

La pollution aux particules fines a des sources multiples (trafic routier, industrie, agriculture, chauffage) et est au centre de la polémique sur la fiscalité avantageuse du diesel. Airparif estime qu'en Ile-de-France, à proximité du trafic routier, 45% des particules proviennent du trafic local.

ROMANDIE 1/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Plusieurs régions de France, de l'ouest à Rhône-Alpes en passant par l'Ile-de-France, étaient exposées jeudi à une pollution aux particules, indiquent les différents centres de contrôle de la qualité de l'air.

Le seuil d'information, déclenché à partir d'une concentration de 50 microgrammes de particules PM10 par mètre cube d'air, était dépassé en Picardie, dans plusieurs départements de Normandie, dans la Marne et l'Aube, en Lorraine, dans une partie de l'Alsace, d'Auvergne, de Poitou-Charentes et dans la Sarthe. Ce seuil est parfois enclenché depuis plusieurs jours.

En Rhône-Alpes, le seuil d'alerte, le cran supérieur dans le processus de vigilance (à partir d'une concentration de 80 microgrammes), a été activé sur la zone du bassin Lyonnais Nord Isère.

Le seuil d'information sera maintenu vendredi au moins en Région parisienne et en Haute-Normandie.

La pollution aux particules a des sources multiples (trafic routier, industrie, agriculture, chauffage) et est au centre de la polémique sur la fiscalité avantageuse du diesel, dont les gaz d'échappement ont été reconnus comme cancérogène par l'OMS. Elle est aggravée par une situation météorologique défavorable à la dispersion des polluants émis.

Dans le déclenchement du seuil d'information, les citoyens sont appelés à éviter l'utilisation des feux de cheminée, et il leur est conseillé de différer leurs déplacements en voiture et réduire leur vitesse.

Les normes réglementaires européennes imposent que le seuil d'information ne soit pas dépassé plus de 35 jours par an.

Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations de ces normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de Justice de l'Union européenne, de lourdes sanctions financières.

ROMANDIE 4 avril 2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Après l'intervention de Noël Mamère ce jeudi matin, le débat sur le diesel est relancé. Nos explications.
 Sept voitures neuves sur dix roulent ainsi au gazole, alors que ce dernier, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), serait de 42 000 décès prématurés en France. PHILIPPE DESMAZES / AFP



Les constructeurs doivent limiter davantage les émissions polluantes de ces moteurs. La chasse aux oxydes d'azote est ouverte... Revue de détail des deux technologies existantes.

Plébiscité par les Français, le diesel déchaîne toujours les passions dans l'Hexagone. Un fiscalité attractive en a fait la motorisation préférée des automobilistes. Sept voitures neuves sur dix roulent ainsi au gazole, alors que ce dernier, selon les estimations d'un rapport de la Commission européenne, pourrait causer 42.000 décès prématurés en France. Au point que les politiques s'en émeuvent, comme Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris et candidate aux prochaines élections municipales, qui affiche son objectif "d'aller vers la fin du diesel à Paris". Pro-diesel ou anti, deux positions définitivement opposées ? Pas si sûr : la réconciliation pourrait venir de la future norme Euro 6 mise en place par l’Union européenne et qui entrera en vigueur en septembre 2014 (voir encadré en fin d'article). Elle réglementera en effet plus sévèrement les émissions polluantes. 


Les précédentes normes, depuis leur mise en place en 1993, visaient à réduire trois polluants: le monoxyde de carbone (CO), un gaz toxique qui se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène ; les hydrocarbures imbrûlés (HC), dont certains, comme le benzène, sont cancérogènes ; et les particules (PM), des poussières de moins de 0,01 mm de diamètre considérées comme les principales responsables des morts dues à la pollution automobile.

Restait un gros point noir : les oxydes d’azote (NOX), gaz irritants et nocifs, regroupant le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Désormais, ces derniers seront limités à 80 milligrammes par kilomètre, contre 180 mg/km aujourd’hui. Une réduction drastique qui, annoncée dès 2007, a obligé les constructeurs à mettre au point de nouvelles technologies de dépollution. Ainsi, Peugeot a annoncé le 17 avril la mise en service sur ses véhicules de tourisme du système de «réduction catalytique sélective» (SCR), qui consiste à transformer les gaz d’échappement en diazote (N2). Il sera mis en place à partir de la fin 2013, et généralisé en 2014.

Avantage notable de la SCR: c’est la seule technologie à ne pas augmenter la consommation de carburant. Un argument clé pour PSA, qui justifie le choix du diesel par sa moindre consommation par rapport à l’essence. Cette technologie permettrait même d’améliorer le rendement en faisant fonctionner le moteur dans des conditions optimales. «Grâce à la SCR, un moteur consommera 2 à 4 % de moins que le même moteur diesel sans SCR», promet Pierre Macaudière, expert en dépollution chez PSA. 

En effet, les oxydes d’azote se forment d’autant plus que la combustion dans le moteur est rapide et efficace, donc qu’elle a un bon rendement. Malheureusement, en l’absence de système de traitement de ces oxydes d’azote, les constructeurs sont parfois obligés de dégrader la combustion pour émettre moins de NOX. Si l’on peut produire davantage d’oxydes d’azote, sachant qu’ils seront réduits par un système de post-traitement adapté, on peut se placer dans les conditions de combustion optimales, et ainsi améliorer le rendement.

Revers de la médaille, la SCR est un système contraignant, encombrant et pesant. Elle implique l’ajout d’un réservoir contenant une solution d’urée diluée, auquel se branchent la tuyauterie nécessaire et l’injecteur pour amener ce liquide au catalyseur. Un système de chauffage permet d’éviter que la solution ne gèle en hiver, sans oublier l’informatique embarquée pour calculer la production de NOX et adapter la consommation d’urée. Par ailleurs, il faut recharger régulièrement cette dernière.  PEUGEOT a donc choisi d’installer un réservoir plutôt volumineux, environ 20 litres, pour que la recharge soit peu fréquente. La marque au lion ne précise pas le surcoût de ce dispositif, que l’on peut estimer à quelques centaines d’euros.

Devant toutes ces contraintes, les autres constructeurs renâclent. Ainsi, Renault réserve la SCR aux véhicules les plus lourds, émettant le plus de NOX : utilitaires et 4×4. Pour tous les autres, y compris les monospaces, elle fait le choix d’une technologie dite de piège à NOX (NOX Trap), consistant à emmagasiner les NOX notamment grâce à la présence de métaux précieux. Cependant, ceux-ci nécessitent l’injection de bouffées de carburant pendant quelques secondes toutes les deux ou trois minutes, entraînant une surconsommation de 2 à 5 % par rapport à une motorisation diesel «classique». Un gros handicap à l’heure où les économies de carburant sont la priorité des constructeurs. Toyota, de son côté, développe l’ensemble de ces technologies afin «de pouvoir choisir la solution optimale pour chaque véhicule», souligne François-Alexandre Lafossas, spécialiste des motorisations chez Toyota Motor Europe. Chez Volkswagen, plusieurs modèles dont la Golf GTD répondent déjà à la norme Euro 6, grâce au piège à NOX. Opel et Ford optent également pour cette solution.

Comment se fait le choix ? «Généralement, les constructeurs préfèrent les pièges à NOX pour les petits moteurs et les petits véhicules, par manque de volume disponible à bord pour intégrer le réservoir d’urée, et surtout pour des raisons de coût», observe Stéphane Raux, chef du projet Systèmes de post-traitement à l’IFP énergies nouvelles. 

En effet, alors que le prix d’un piège à NOX est sensiblement proportionnel à la cylindrée du moteur, les éléments nécessaires au fonctionnement de la SCR représentent un coût quasi fixe. Même si les constructeurs ne communiquent pas sur ces montants, on peut estimer une SCR à 300 €, une somme considérée comme élevée pour un système de dépollution, et que certains constructeurs ne répercuteront pas sur le prix de vente. Le coût d’un piège à NOX pour une voiture de bonne taille est similaire. Des montants qui pourraient baisser avec la généralisation de ces technologies.

Un nouvel élément pourrait complètement redistribuer les cartes : le cycle d’homologation (1), qui permet de mesurer de façon standardisée les consommations et les émissions de polluants. Un nouveau cycle devrait voir le jour, probablement vers 2017. En effet, l’actuel (2), qui ne prend en compte ni les fortes accélérations, ni les vitesses supérieures à 120 km/h, ni les côtes, sous-estime d’au moins 10 à 20 % les émissions réelles des véhicules.

Le nouveau cycle, plus réaliste, pourrait favoriser la méthode la plus efficace aux vitesses élevées, donc la SCR aux dépens du piège à NOX. À moins qu’une innovation ne vienne mettre tout le monde d’accord : certains constructeurs comme Renault travaillent sur un nouveau type de SCR dans lequel l’ammoniac ne serait plus fourni par un réservoir d’urée : «En faisant fonctionner le moteur dans certaines conditions, on génère un peu d’ammoniac, suffisamment pour compléter la dépollution des pièges à NOX », indique Catherine Gauthier, spécialiste du système de traitement des gaz d’échappement chez Renault. De quoi réconcilier les promoteurs du piège à NOX et les tenants de la réduction catalytique sélective.

Euro 6, une nouvelle norme en 2014

La norme Euro 6, en vigueur à partir de septembre 2014, impose une réduction des émissions de NOx de 180 mg/km. Outre la SCR et le piège à NOx, d'autres systèmes de dépollution existent déjà sur les voitures : le pot catalytique d'oxydation réduit les émissions d'hydrocarbures imbrûlés et de monoxyde de carbone (CO), tandis que le filtre à particules s'attaque, comme son nom l'indique, aux particules, l'un des polluants les plus toxiques des moteurs Diesel.

(1) Le Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures (WLTP), conçu par l’Europe, le Japon et l’Inde.

(2) Le Nouveau Cycle de conduite européen (NDEC), utilisé depuis 1973.


SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Les Français ont inhalé moins de particules, notamment émises par les moteurs diesel, en 2012 qu'en 2011 mais cette baisse s'expliquerait plutôt par la météo car il n'y a "pas de tendance à la baisse" depuis 2000, selon un bilan de la qualité de l'air publié jeudi.


"La réduction drastique de la pollution atmosphérique est un objectif impérieux et urgent compte tenu de l'impact important des particules sur la santé (maladies cardio-vasculaires, cancers) et du contexte règlementaire", rappelle d'ailleurs le ministère de l'Ecologie dans ce bilan annuel.

 Les Français ont inhalé moins de particules fines, notamment émises par les moteurs diesel, en 2012 qu'en 2011 mais cette baisse s'expliquerait plutôt par la météo car il n'y "pas de tendance à la baisse" depuis 2000, selon un bilan de la qualité de l'air 2012 publié jeudi. (c) Afp

En 2012, 16 agglomérations de plus de 100.000 habitants ont dépassé la valeur limite européenne pour les PM10 -- petites particules qui pénètrent profondément dans les poumons--, soit 50 microgrammes par m3 d'air en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an. Elles étaient 24 en 2011.

Les régions les plus touchées par cette pollution, émise majoritairement en ville par la circulation automobile mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture, sont Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nord Pas-de-Calais, Ile-de-France et Rhône-Alpes.

L'an dernier, 360.000 personnes ont été exposées à des concentrations supérieures à un autre seuil fixé par l'Union européenne, qui est une moyenne annuelle de 40 microgrammes par m3. Il s'agit de gens vivant "dans des sites de proximité automobile situés à Nice, Paris et Fort-de-France". "Ce chiffre est en baisse significative" par rapport à 2011, dit le ministère. Il était alors estimé à 12 millions. 

Mais "cette diminution est à prendre avec précaution car elle dépend très fortement des conditions climatiques de l'année", dont de nombreux facteurs peuvent influer sur les concentrations de polluants dans l'air, précise le ministère. En effet, malgré cette évolution entre 2011 et 2012,"on ne constate pas de tendance à baisse depuis le début des années 2000" pour les particules comme pour l'ozone, ajoute-t-il.

En France, les pouvoirs publics mettent en avant le chiffre de 42.000 "morts prématurées" par an attribuables aux particules, qui peuvent provoquer des affections respiratoires et une surmortalité chez les personnes souffrant de maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Elles sont émises notamment par les moteurs diesel, qui représentent 60% du parc automobile. Pour cette raison, les écologistes avaient exigé une hausse de la taxation de ce carburant, jugé cancérogène par l'OMS, mais le gouvernement a finalement décidé de ne pas procéder à cette augmentation en 2014.

Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations des normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne, de lourdes sanctions financières. Pour rassurer Bruxelles, le gouvernement a présenté une série de mesures "d'urgence", dont l'une vise à bannir des routes les véhicules les plus polluants lors des pics de pollutions.

Concernant les autres polluants, le seuil d'information pour l'ozone a été dépassé durant 27 jours en 2012, notamment lors de la deuxième quinzaine du mois de juillet en raison d'un anticyclone.

Pour le dioxyde d'azote (NO2), "une diminution légère mais continue des concentrations" est constatée depuis une dizaine d'années, mais 10% des sites de mesures ont affiché en 2012 des concentrations annuelles supérieures à la valeur limite de 40 microgrammes par m3.

Le monoxyde d'azote est émis pour 60% par les automobiles, surtout les moteurs diesel. Il est oxydé par l'ozone et se transforme en dioxyde d'azote, gaz irritant qui pénètre les voies respiratoires.

SCIENCES ET AVENIR 26/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Le coup d'envoi de l'abandon progressif du diesel pour les 9.000 bus roulant en Ile-de-France va être donné mercredi prochain, a annoncé mercredi à l'AFP Pierre Serne (EELV), vice-président du Stif, l'autorité organisatrice des transports franciliens.


Le Stif réunit dans une semaine son conseil d'administration. Outre le budget pour 2014 et la hausse tarifaire de 3% déjà annoncée, les élus devraient adopter "une délibération portant sur la sortie du diesel pour les bus", a déclaré M. Serne, qui y voit "un bon signal et pour l'industrie et pour la santé".

 Le coup d'envoi de l'abandon progressif du diesel pour les 9.000 bus roulant en Ile-de-France va être donné mercredi prochain, a annoncé mercredi à l'AFP Pierre Serne (EELV),  vice-président du Stif, l'autorité organisatrice des transports franciliens. (c) Afp


Cela concerne la flotte des 4.500 bus de la RATP qui desservent Paris et la petite couronne, ainsi que les 4.500 bus et cars d'Optile qui couvre la grande couronne. "C'est la concrétisation d'un voeu du Stif d'il y a un an, voté à l'unanimité, opposition comprise", a souligné l'élu écologiste.


"A l'horizon 2025, l'ambition est que ne circulent plus en Ile-de-France que des bus, soit électriques, soit au biogaz (de la filière méthanisation, encore balbutiante en Ile-de-France, ndlr)", a-t-il expliqué. "Et les 12 ans d'ici 2025, c'est à peu près la durée de vie d'un bus", a-t-il fait valoir, ce qui va permettre un renouvellement étalé de la flotte.


Ainsi, "à partir du vote de la délibération, tous les appels d'offre devront être en hybrides (électrique et diesel) ou en GNV (gaz naturel pour véhicule)", a précisé M. Serne, ajoutant que "les commandes en cours ne seront évidemment pas annulées, on ne va pas payer des dédits de contrats".


Le renouvellement "accéléré" en bus propres va connaître "une montée en puissance progressive". Le Stif "prendra a sa charge le surcoût", a dit le vice-président, car ces nouveaux bus sont plus chers que ceux au diesel et l'accélération voulue a aussi un prix.


"Rien que pour 2014 et 2015, cela représente 700 bus à renouveler pour la RATP et on va leur demander d'acheter uniquement des bus GNV ou hybrides: c'est un énorme signal pour la filière constructeurs", a affirmé l'écologiste qui espère aussi que les coûts des bus propres baissant, cela permettra à des réseaux régionaux moins importants d'y adhérer.


L'année écoulée entre le voeu et cette délibération a été mise à profit "pour travailler avec Airparif et les constructeurs", a-t-il ajouté. "Français et Européens ont quelques années pour mettre sur pied des filières", a-t-il dit.


Le vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France en charge des transports ne doute guère de l'unanimité politique autour de ce texte, au regard des prises de positions des candidates tant PS Anne Hidalgo que UMP Nathalie Kosciusko-Morizet en faveur d'une sortie du diesel.


Sciences et avenir 4/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une exposition prolongée aux particules fines en suspension dans l'air (PM) a un effet néfaste sur la santé même lorsque les concentrations sont dans la norme dictée par l'UE. Les plus fines, de la taille d'une bactérie, sont celles qui génèrent le plus d'inquiétudes, leur taille leur permettant de pénétrer plus profondément dans les poumons.

"Nos résultats suggèrent que des effets néfastes importants sur la santé se produisent même avec des concentrations aux particules PM 2,5 bien inférieures à la limite fixée par l'UE pour la qualité de l'air, à savoir une concentration moyenne annuelle de 25 microgrammes par mètre cube d'air", explique l'auteur principal d'une étude publiée lundi, le Néerlandais Rob Beelen.

Les PM 2,5 sont les plus fines des microparticules, avec un diamètre inférieur à 2,5 microns (soit la taille d'une bactérie). Ce sont celles qui génèrent le plus d'inquiétudes pour la santé, car leur taille leur permet de pénétrer plus facilement et profondément dans les poumons.

Cette étude financée par l'Union européenne (UE) et publiée par la revue médicale britannique The Lancet se base sur les données de 22 enquêtes de type cohortes, conduites dans 13 pays européens, qui ont permis de suivre un total de 367'251 personnes sur près de 14 années en moyenne.

Il ressort de cette analyse qu'une variation relativement fine de la pollution par PM 2,5 entraîne un risque nettement accru pour la santé de ceux qui y sont exposés.

"L'étude évalue que pour chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM 2,5 sur l'année, le risque de mourir d'une cause naturelle s'accroît de 7%", explique The Lancet dans un communiqué. Les décès par "cause naturelle" excluent les morts par accidents ou suicides, pour lesquels la pollution ne peut être mise en cause.

Cette différence de pollution de 5 microgrammes/m3 est celle qui existe entre un axe urbain très fréquenté par les voitures et un endroit situé à l'écart du trafic, précise le Dr Beelen, de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas.


romandie 9/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Un épisode de pollution aux particules affecte une partie de la France, jusqu'à atteindre un seuil d'alerte dans certaines régions. De quoi parle-t-on ? Quels effets pour la santé ? Comment se protéger ?

QUESTION: Qu'est-ce qu'une particule et quand déclenche-t-on une alerte?

REPONSE: Ce sont des poussières, de compositions diverses et en suspension dans l'air, au diamètre égal ou inférieur à 10 microns, soit 0,01 millimètre (PM10). Elles sont émises par la combustion des carburants (principalement diesel), le chauffage (notamment bois et fioul), et la transformation de combustibles fossiles dans l'industrie.

Quand la concentration atteint 50 microgrammes/m3 en moyenne sur 24 heures, le seuil d'information est déclenché car on considère qu'une exposition présente un risque pour les personnes les plus fragiles (bébés, personnes âgées, malades).

A partir de 80 microgrammes/m3, la procédure d'alerte est déclenchée car il y a un risque pour l'ensemble de la population. Des mesures, comme la baisse des vitesses maximales autorisées sur les voies rapides, sont alors prises par chaque préfecture.

Selon les normes européennes, il ne faut pas dépasser le seuil d'information plus de 35 jours par an. En France, 16 agglomérations ont dépassé cette norme en 2012.

Q: Quand interviennent les pics de pollutions et où ?

R: Les pollutions sont plus fréquentes en hiver en raison du recours accru au chauffage et des conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants, comme le temps anticyclonique actuel.

Elles sont également favorisés par un phénomène dit d'inversion de température. En situation normale, la température de l'air diminue avec l'altitude et l'air chaud contenant les polluants s'élève naturellement. En situation d'inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés par un couvercle d'air chaud.

Les régions les plus polluées sont le Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpe, soit essentiellement des milieux urbains et/ou industriels, mais aussi des zones encastrées comme des vallées en montagne où la dispersion s'opère mal.

Q: Pourquoi les particules sont-elles dangereuses ?

R: Elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires, créant des inflammations avec un effet immédiat (toux, essoufflement, maux de gorge, de tête...), plus marqué chez les personnes plus fragiles: enfants dont les poumons ne sont pas encore totalement formés, personnes âgées dont la capacité respiratoire est plus faible, fumeurs au système respiratoire déjà irrité par le tabac, malades du coeur et des voies respiratoires, et femmes enceintes.

Sur des sujets très fragiles, un épisode aigu de pollution peut provoquer des hospitalisations, voir des décès. En dehors des pics, la pollution chronique est tout aussi néfaste, avec des effets à long terme : aggravation de l'asthme, atteinte du système immunitaire, diminution de la fonction respiratoire, cancer du poumon, maladies vasculaires...

Les particules fines (diamètre inférieur à 2,5) ont été classées cancérigènes certains par l'Organisation mondiale de la Santé.

Q: Que faire pour réduire son exposition ?

R: Les plus fragiles doivent réduire leurs activités physiques dès le seuil d'information. Pour l'ensemble de la population, il est recommandé de ne pas faire de sport, y compris prendre son vélo pour les déplacements, lorsque le seuil d'alerte est atteint. Un individu inhale 15 litres d'air en moyenne en marchant, et jusqu'à 100 litres lors d'activités d'endurance.

Il faut également s'éloigner des axes routiers très fréquentés. Il est néanmoins recommandé de continuer à aérer son logement. Quant aux masques de protection (type chirurgie), ils n'arrêtent pas les particules.


romandie 12/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - De "plan particule" en 2010 en "plan d'urgence" en 2013, les mesures prises depuis quelques années pour tenter d'améliorer la qualité de l'air n'ont pas permis de réels progrès contre les particules qui continuent de faire tousser de 5 à 15 millions de Français en ville.

Un point d'étape sur l'avancement du dernier plan anti-pollution en date - 38 mesures présentées en février dernier par l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho - aura lieu mercredi à l'occasion d'une réunion du Comité interministériel de la qualité de l'air (Ciqa).

AFP 28/3/2012


Le comité regroupant des collectivités et les services et agences de l'Etat doit notamment débattre des possibles moyens d'identifier les véhicules les plus polluants. Ce point d'étape était programmé avant l'épisode de pollution aux particules qui, à la faveur d'un temps froid, sec et sans vent, sévit actuellement notamment en Ile-de-France et Rhône-Alpes.

La qualité de l'air s'est globalement améliorée depuis 30 ans en France avec des baisses importantes de polluants comme le dioxyde de soufre ou le mercure. Mais "on a arrêté de s'améliorer il y a environ dix ans pour d'autres polluants, comme le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone et les particules", rappelle à l'AFP Gilles Aymoz, chef de service qualité de l'air à l'Ademe (Agence de l'environnement).

L'enjeu est d'abord sanitaire: source de maladies comme l'asthme, des bronchites ou des cancers, la pollution de l'air coûte de 0,7 à 1,7 milliard d'euros par an au système de soins en France, a récemment chiffré le Commissariat général au développement durable (CGDD). Pour les particules, les autorités mettent régulièrement en avant un chiffre de 42.000 décès prématurés, reposant sur une étude européenne datant de 2000.

L'enjeu est aussi financier : la France, comme 13 autres pays, est soumise à un contentieux européen pour dépassement des valeurs limites en particules dans quinze agglomérations. Chaque année, en fonction de la météo, entre 5 et 15 millions de Français sont soumis à des niveaux excessifs, selon l'Ademe.

Le ministère avait souligné début 2013 que la Commission européenne avait donné un an à la France pour mettre en oeuvre des actions efficaces, sous peine d'amendes et d'astreintes pouvant atteindre "en tout près d'au moins 100 millions d'euros la première année et 85 M EUR les années suivantes". D'où un "plan d'urgence" annoncé en février, faisant suite au "plan particules" de 2010.

Ces plans, avec des mesures techniques ciblant notamment les installations industrielles, permettent de "faire bouger les choses" considère le député UMP Martial Saddier, président du Conseil national de l'air (CNA, un organe consultatif). "Maintenant, il faut passer à l'étape supérieure", reconnaît-il toutefois, en référence aux deux sources majeures de particules en ville: moteurs diesel et foyers ouverts des cheminées.

Concernant les transports, la gauche a enterré l'une des mesures phare du "plan particules" visant à expérimenter dans certaines villes des "Zapa", des zones d'accès restreint pour les véhicules les plus polluants. Un principe qui existe pourtant dans près de 200 villes en Europe. C'était un dispositif expérimental, qui n'était qu'une manière de botter en touche. Il faut des mesures structurelles", estime Delphine Batho, redevenue députée PS depuis son limogeage du ministère en juillet.

Le nouveau "plan d'urgence" prévoit néanmoins également de cibler les véhicules les plus polluants, selon des dispositifs à définir, pour les empêcher de circuler lors des pics de pollution. Sur 19 millions de véhicules particuliers carburant au diesel, 14,5 millions ne sont pas équipés de filtres à particules, selon l'Ademe. Mais plutôt que d'interdire les véhicules les plus polluants, Mme Batho défend aujourd'hui l'importance d'une "prime à la conversion" pour aider leurs propriétaires à se tourner vers une voiture "écologique".

Martial Saddier imagine aussi des financements issus de la fiscalité écologique qui donnerait à la politique de l'air des moyens similaires à celle de l'eau, reposant sur des redevances versées par les usagers.

Des financements indispensables, confirme l'ONG France Nature Environnement, pour aider les Français à équiper leurs cheminées d'inserts fermés limitant les émissions de particules, offrir le transport en commun à ceux qui laissent leur voiture aux entrées des villes ou encore les inciter à préférer le co-voiturage.

Public Sénat 4/3/2013



Sciences et avenir 13/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bruxelles (AFP) - La Commission européenne a proposé mercredi d'imposer des plafonds nationaux plus stricts pour les principales sources de la pollution de l'air afin de lutter contre ce "tueur invisible" et éviter 58.000 décès prématurés chaque année.

"Il s'agit de donner un prix à la vie humaine", a expliqué au cours d'une conférence de presse le commissaire à l'Environnement Janez Potocnik, visiblement exaspéré par les questions sur le coût de ces propositions.

"Nous voulons faire appliquer le principe du pollueur-payeur. Il y a toujours quelqu'un qui paie, et malheureusement aujourd'hui, ce n'est pas celui qui pollue", a-t-il déploré.

Le train de mesures "actualise la législation en vigueur et réduit encore les émissions nocives de l’industrie, du transport, des installations de production d’énergie et de l’agriculture, en vue de limiter leur impact sur la santé humaine et sur l’environnement", a-t-il expliqué.

La Commission propose aux Etats d'établir de "nouveaux objectifs de qualité de l'air pour la période allant jusqu'en 2030", de "réduire les plafonds nationaux existants pour les six principaux polluants" et de "légiférer pour réduire la pollution émanant des installations de combustion de taille moyenne".

"En 2030, si l'on compare à une situation restée inchangée, le train de mesures sur la qualité de l’air devrait permettre d'éviter 58.000 décès prématurés", a soutient la Commission.

Le problème est que les Etats membres ne parviennent déjà pas à respecter les normes actuellement en vigueur pour les concentrations de particules fines, le dioxyde de soufre, le plomb, les oxydes d’azote, le monoxyde de carbone et le benzène.

"Tous les Etats ont reçu une lettre de notification", première étape de la procédure d'infraction, a précisé la Commission.

"De nombreuses régions et villes ne respectent ni les normes ni les objectifs de l'UE en matière de qualité de l'air, ce qui a des conséquences sur la santé publique et entraîne une augmentation des coûts de soins de santé et des coûts économiques", a-t-elle souligné.

"Pour la société, le total des coûts externes de santé liés à la pollution de l’air est estimé entre 330 et 940 milliards d’euros par an. La situation est particulièrement grave dans les zones urbaines où vit aujourd'hui la majorité des Européens", a-t-elle précisé.


Sciences et avenir 18/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - L'Ile-de-France connait un épisode de pollution aux particules depuis deux jours, et le seuil d'alerte devrait être dépassé vendredi, a annoncé jeudi l'agence régionale de surveillance de qualité de l'air, Airparif.

Le niveau d'information, déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 50 microgrammes de particules par m3 d'air, était dépassé mercredi et jeudi. Airparif prévoit un dépassement des 80 microgrammes vendredi, ce qui entraine le déclenchement du seuil d'alerte, la plus élevée des mises en garde.

 La tour Eiffel à travers un voile de pollution, vue depuis Saint-Cloud, le 12 décembre 2013 (c) Afp

Autre pollution: le dioxyde d'azote, gaz irritant pour les bronches émis par les véhicules, pour lequel l'agence régionale prévoit un dépassement du seuil d'information vendredi, soit une concentration de 200 microgrammes par m3 d'air en moyenne horaire.

"Depuis quelques jours, on a des conditions défavorables", explique à l'AFP Charlotte Songeur, ingénieur d'étude à Airparif, qui met en avant "l'inversion de température et l'absence de vent".

En situation normale, l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. Mais quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous l'air chaud. "Ca fait comme un couvercle sur l'Ile-de-france", précise-t-elle.

En Ile-de-France, les PM10 sont émises pour un quart par l'industrie, un tiers par les activités domestiques en particulier le chauffage, et un autre tiers par le trafic routier, selon Airparif.

Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Fin décembre, le gouvernement a annoncé qu'il prévoyait en 2014 la possibilité d'une circulation alternée lors des pics de pollution aux particules et aux oxydes d'azote (NOx) selon les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules. Une option qui n'existe jusqu'à présent que pour les pics de pollution à l'ozone.

Sciences et avenir 6/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Grenoble (AFP) - Le niveau maximum d'alerte à la pollution aux particules fines était maintenu mardi dans le bassin lyonnais et sur le nord du département l'Isère, en proie pour le quatrième jour consécutif à une stagnation des concentrations en poussières en raison du beau temps.

"Le seuil d’alerte est maintenu sur le Bassin Lyonnais et le Nord-Isère", a indiqué la préfecture de l'Isère dans un communiqué, pointant une météo favorable "à l'accumulation des particules PM10 dans l’atmosphère". En conséquence, les autorités ont mis en place une mesure de limitation de vitesse inférieure de 20 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée, lorsque celle-ci est supérieure à 70 km/h.

BFMTV 11/3/2014


Les conditions météorologiques anticycloniques, et en particulier "le temps froid et sec" qui touche ces zones au début et en fin de journée, est "propice à la stagnation des masses d’air chargées en polluants émis par les activités humaines", a précisé Air-Rhône-Alpes, organisme de surveillance et d’information sur l'air de la région.

Selon l'institut, qui prévient que "l’épisode pollué devrait perdurer" et "pourrait même concerner d'autres zones en Rhône-Alpes", les conditions météorologiques de mercredi devraient être "similaires à celles des derniers jours".

Le niveau "d’information et recommandations [est] activé dans la zone urbaine des Pays de Savoie, le bassin Lémanique, l’ouest de l’Ain, la vallée du Rhône et le bassin stéphanois", a ajouté Air Rhône-Alpes.

Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 80 microgrammes de particules par m3 d'air.

Les pollutions aux PM10, poussières de compositions diverses, sont fréquentes en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois mais aussi au fioul, et des conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants.

Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires.

Sciences et avenir 11/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Au moment où les particules sont de retour dans plusieurs régions, une ONG a déposé mardi une plainte au pénal pour dénoncer "le scandale sanitaire" de la pollution de l'air, une démarche symbolique qui ne fait pas totalement l'unanimité.

Ecologie sans frontière, soutenue par l'association Respire, a confirmé avoir remis sa plainte contre X pour "mise en danger d'autrui" au procureur du pôle santé publique au Tribunal de grande instance de Paris. Une première au pénal, selon l'ONG, dont un précédent recours devant la justice administrative en 2001 n'avait pas abouti.

bfmtv 10/3/2014


Défendue par Me François Lafforgue, un avocat rompu aux affaires d'amiante et de pesticides, l'association a également lancé "un appel aux victimes et à leurs familles pour s'associer à la plainte".

Ecologie sans frontière souhaite "réagir à l'inertie des pouvoirs publics et mettre en avant le scandale sanitaire de la pollution de l'air", récemment classée cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en rappelant "les "dizaines de milliers de morts par anticipation et les centaines de milliers d'hospitalisations pour des problèmes cardio-vasculaires, respiratoires" liés à cette pollution.

Cette plainte intervient alors qu'une partie de la France reste touchée par un nouvel épisode de pollution aux particules, en raison de conditions météorologiques défavorables à la dispersion de ces polluants notamment émis par les moteurs diesel et certains chauffages domestiques.

Le niveau maximum d'alerte était ainsi maintenu dans le bassin lyonnais et sur le nord du département de l'Isère tandis que le niveau d'information restera activé jusqu'à mercredi au moins en Ile-de-France.

En raison de dépassements trop fréquents des valeurs limites européennes pour ces particules, la France risque une condamnation et pourrait prochainement devoir régler des amendes de plusieurs dizaines de millions d'euros.

Avec sa plainte, l'ONG adresse d'abord un "message aux lobbies" pour les prévenir que, désormais, "des enquêtes peuvent être aussi menées sur ce sujet: "Si un magistrat prend ça à coeur, il peut aller perquisitionner dans les bureaux d'études des constructeurs ou dans les ministères", déclare à l'AFP son vice-président Nadir Saïfi, estimant que les liens entre pollution atmosphérique et problèmes de santé commencent à être connus depuis les années 1970.

Une autre ONG spécialisée, l'Association Santé Environnement France, a toutefois pris ses distances: "Nous comprenons que certaines associations, qui comme nous travaillent sur le sujet, perdent patience (...) Mais de notre point de vue, porter plainte contre X est finalement un aveu d’impuissance (...) car au fond, nous sommes tous un peu responsables", a estimé son secrétaire général, le Dr Patrice Halimi.

AFP 10/3/2014


Porter plainte au pénal est "un symbole fort", explique à l'AFP Laurent Neyret, professeur en droit de l'environnement à l'université de Versailles. Une plainte dont le "sérieux" s'appuie sur le lien toujours plus précis établi par la science entre la pollution de l'air et certaines maladies comme l'asthme, les bronchiolites ou des cancers.

Pour autant, "du point de vue de l'issue possible d'une telle plainte, je reste réservé, parce qu'on va avoir du mal à identifier qui poursuivre et établir un lien certain avec son action et la mise en danger d'autrui", ajoute le juriste. "La difficulté, en matière de pollution de l'air, c'est que le panel est presque illimité (...) Qui va-t-on poursuivre ? Le président de Total ? Ou telle ou telle personne qui aurait une voiture sans filtre à particules...?", s'interroge-t-il.

La plainte a par ailleurs donné lieu à une nouvelle passe d'armes entre les deux principales candidates aux municipales à Paris. L'ex-ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) a dénoncé "l'inaction de l’équipe sortante". Mais la socialiste Anne Hidalgo a, au contraire, évoqué des "résultats significatifs" depuis 2001 tout en critiquant le bonus-malus instauré en 2007 par le gouvernement de droite, qui a contribué à une "diésélisation du parc automobile".

Sciences et avenir 11/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Mercredi 12 mars, un tiers des régions françaises ont été placées en alerte maximum aux particules PM10 (dont le diamètre est inférieur à 10 microns), une grande partie nord du pays, l'Ile-de-France, des départements de l'ouest, et quasiment toute la région Centre et Rhône-Alpes, en raison des conditions anticycloniques et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes.

 
A Paris, le 11 mars 2014. (PATRICK KOVARIK/AFP)


L'alerte, déclenchée lorsque la concentration en PM 10 dépasse le seul de 80 microgrammes de particules par m3 d'air, a été sonnée dans de nombreuses régions et départements (Haute-Normandie, Calvados , Manche, Vienne, Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Nord/Pas de Calais, Picardie, Marne Ardennes, Ile-de-France, Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher Loiret, et Rhône-Alpes). Et la situation se répète aujourd'hui.

Les PM 10, poussières de compositions diverses, proviennent de trois sources de pollutions principales : le trafic routier, le chauffage au bois et (dans une moindre mesure) au fioul, ainsi que les activités industrielles.

En situation normale, la température de l'air décroît avec l'altitude ce qui permet une dispersion verticale des polluants. Or, quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, peuvent se former des couches d'air plus chaudes en altitude qu'au niveau du sol, et les polluants se trouvent alors piégés sous un effet de "couvercle". Et ces particules s'accumulent alors.

Comme on peut le constater sur la carte ci-dessus, le plus gros de la pollution aux particules se concentre au dessus des grandes agglomérations, ainsi qu'au nord du pays. "La raison de cette plus grande concentration de particules au nord est due à une conjonction de facteurs" nous explique Jean-Baptiste Renard, directeur de recherches au laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace d'Orléans.

 État de la pollution aux particules en France le mercredi 12 mars 2014, par le site Prev'air

"On se chauffe plus au Nord, ce qui entraîne une pollution plus importante. A cela s'ajoute une forte activité industrielle dans ces zones, ainsi que des nuages de pollution provenant du reste de l'Europe" explique-t-il. Il suffit ensuite que les conditions météorologiques soient défavorables à savoir une absence de vent ou de pluie susceptible de balayer les particules ou de les ramener au sol pour que l'air en soit saturé.

Les particules peuvent alors provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En cas d'alerte aux particules, les consignes sont de baisser la vitesse des véhicules, de ne pas faire de feux de cheminée.

Et pour limiter le nombre de véhicules en circulation, les services de voiture électrique Autolib sont gratuits jeudi à Paris dans la limite d'une heure pour les abonnés. Pour Vélib, le ticket journée (1,70 euros) sera gratuit, mais pas les coûts liés à l'utilisation pendant plus d'une demi heure des vélos. Rappelons toutefois qu'en cas de pic de pollution il est recommandé à la population de "reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur", et d'éviter les promenades pour les enfants de moins de 6 ans.

À Paris, des consignes ont été transmises aux encadrants d'activités municipales pour "limiter les promenades et activités extérieures pour les plus jeunes ou les activités extérieures et sportives intenses (même en intérieur) et les compétitions sportives pour les enfants". Les activités proposées aux personnes âgées doivent également être adaptées.

Parallèlement, jeudi, le géant japonais de l'électronique et de l'électroménager Panasonic a indiqué qu'il prévoyait de dédommager financièrement ses salariés expatriés en Chine à cause de la pollution régnant dans la plupart des villes de l'Empire du milieu. "Nous allons étudier une prime spéciale pour les salariés envoyés en Chine compte tenu de la teneur en particules fines dites PM2,5 dans l'air", a expliqué jeudi un porte-parole de Panasonic.

Sciences et avenir 13/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Plus de trente départements étaient touchés jeudi par des alertes maximales à la pollution aux particules, conduisant les autorités à prendre des mesures d'urgence, comme la gratuité des transports en commun en Ile-de-France mais aussi à Caen et à Reims.

La qualité de l'air est "une urgence et une priorité pour le gouvernement", a assuré le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, alors que la France connaît un épisode particulièrement aigu de pollution de l'air.

"Les transports franciliens seront gratuits de vendredi matin à dimanche soir", a-t-il déclaré à la presse, au troisième jour de dépassement du seuil d'alerte en région parisienne.

Le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, à la tête de l'autorité organisatrice des transports dans la région, le STIF, a précisé que cette gratuité, valable à partir de 05H30 vendredi, serait assurée "pendant toute la durée du pic de pollution". Il n'y aura toutefois pas de réduction sur les cartes d'abonnement hebdomadaires ou mensuelles.

Les transports seront également gratuits pendant trois jours dans l'agglomération de Caen et ce vendredi à Reims pour inciter les habitants à laisser leur voiture au garage, ont décidé les autorités locales.

Le niveau d'alerte était dépassé jeudi dans plus de 30 départements: en Bretagne, Haute-Normandie, Calvados et Manche, dans une partie de Poitou-Charentes (Deux-Sèvres, Charente-Maritime), dans la majorité de la région Centre (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et le Loiret) mais aussi dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Marne, l'Ile-de-France, la région Rhône-Alpes et le Vaucluse.

Cet épisode de pollution aux PM10 (particules inférieures à 10 micromètres), poussières de compositions diverses (chauffage au bois et au fioul, industrie, moteurs surtout diesel en ville), est favorisé par des conditions anticycloniques et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants.

Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80 microgrammes de particules par m3 d'air.

Le seuil d'information, atteint à partir de 50 microgrammes par m3, a été dépassé dans une vingtaine d'autres départements.

Philippe Martin a rappelé que différentes mesures antipollution étaient prises dans différentes régions: réduction de la vitesse sur certains axes, détournement de poids-lourds, restriction d'activité industrielle, gratuité limitée des Vélib' et Autolib' à Paris et interdiction de feux de cheminées.

Les réductions de vitesse ont un effet "assez modeste", a toutefois souligné Gilles Aymoz, responsable qualité de l'air à l'Ademe.

En Ile-de-France, le seuil d'alerte devrait encore être dépassé vendredi, pour un quatrième jour consécutif, selon l'association Airparif, ce qui rapprocherait l'épisode actuel du fort pic observé en décembre (six jours d'alerte).

En Basse-Normandie, la pollution atteint déjà des niveaux records, selon Christophe Legrand, directeur d'Air com, chargée de surveiller la qualité de l'air dans cette région en signalant à Caen des valeurs moyennes de plus de 110 mg/m3 sur deux jours.

Lorsque le seuil d'alerte est franchi, il est recommandé aux populations sensibles d'éviter les activités physiques et sportives en plein air ou en extérieur. Ces conseils ne s'appliquent à la population générale qu'en cas de symptômes tels que fatigue inhabituelle, mal de gorge, toux, essoufflement, palpitations.

A l'Assistance publique-Hopitaux de Paris (AP-HP), on indique que la situation est "globalement normale", mais qu'"on oberve depuis deux jours une légère hausse des consultations liées à l'asthme", mais pas forcément attribuables à la pollution.

Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre elles (PM 2.5, moins de 2,5 micromètres), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En raison de dépassements trop fréquents des valeurs limites européennes, la France risque une condamnation qui pourrait lui valoir prochainement plusieurs dizaines de millions d'euros d'amende.

Comment connaître le niveau de pollution de l'air

Sciences et avenir 14/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Qui relâche dans l’air des particules fines ? Le chauffage au bois et les transports se rejettent leurs parts de responsabilité. Un débat un peu vain.

Les pics de pollution de particules se maintiennent aux environs des 80 microgrammes par m3 (µg/m3) depuis plusieurs jours. Ces teneurs devraient légèrement baisser à partir de dimanche. Pour mémoire, ce niveau représente le double du seuil imposé par la directive sur l’air de l’Union européenne, les critères de santé publique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étant fixés, eux, à 35µg/m3.

Pollution BSIP


A titre de comparaison, les habitants de Pékin respirent en moyenne sur l’année un air chargé de 90µg/m3 de particules fines et début janvier, des pics de pollution ont culminé à 900µg/m3 !

Cet épisode de pollution a ranimé un étrange débat sur les parts de responsabilité des différents secteurs d’activité. La part de la combustion de bois de chauffage serait ainsi un moyen d’exonérer les transports de leur responsabilité.

Les tenants de la voiture de leur côté font remarquer que la part des véhicules dans les émissions de particules n’est que de 15% contre 30% pour le résidentiel urbain et donc le chauffage des logements et entreprises dans leur ensemble.

Les mesures du Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) qui sont celles utilisées officiellement par la France dans toutes les négociations internationales montrent d’abord (ci-dessous) que les teneurs en particules ne cesse de baisser.

 Emissions atmosphériques par secteur en France métropolitaine pour les particule PM 10 (10 microns) en milliers de tonnes, et répartition en fonction des différents secteurs. Source : Rapport SECTEN CITEPA.

À cela plusieurs raisons. Depuis les années 1990, les règlements européens et les progrès technologiques ont permis de réduire drastiquement les polluants des véhicules thermiques neufs. Grace aux filtres à particules les émissions des moteurs Diesel à partir des années 2010 ont été ramenées à un niveau comparable à celui des véhicules essence.

Malheureusement ces progrès techniques sont annihilés par la hausse du parc automobile et la faiblesse de la pénétration des nouveaux véhicules équipés. La part du résidentiel est, elle, passée de 40 à 30% du fait des premières mesures d’économies qui devraient s’amplifier dans les prochaines années avec les plans de rénovation énergétique.

Les deux seuls secteurs qui ne sont pas interpellés sont pourtant ceux qui voient leur responsabilité augmenter. La part de l’agriculture dans les émissions de particules fines passe de 11% en 1990 à 20% en 2012 et celle de l’industrie de 24 à 31%.

Malgré la baisse globale des émissions, la France devrait être bientôt condamnée par la Cour Européenne de justice pour non-respect de la directive sur l’air sur 16 zones (1).

Pour rentrer dans les clous, il faut donc non plus compter sur les progrès technologiques, mais agir sur les comportements : réduction de l’usage de la voiture, interdiction de l’usage des cheminées à foyer ouvert, obligation d’utiliser les meilleures technologies disponibles pour l’industrie, règles drastiques d’épandage d’engrais chimique et de pesticides pour l’agriculture...

C’est pour imposer petit à petit ces mesures qu’ont été créés des plans de protection de l’atmosphère (PPA) qui sont déjà mis en œuvre dans certaines régions comme l’Ile de France ou sont encore en voie d’élaboration.

Chauffage : Les nouvelles mesures sont difficiles à mettre en œuvre. Pour le bois, il s’agit de remplacer les cheminées par des foyers fermés (chaudières à pellets, inserts, poêles performants labellisés).

 BFMTV 12/12/2013


Transports : L’argument selon lequel le secteur ne représente que 15% des émissions est fallacieux, car il s’agit d’un calcul global. Dans les villes, la voiture est bien le principal pollueur.

 BFMTV 13/3/2014


Selon l’étude européenne Aphekom, le fait d’habiter à moins de 150 mètres d’un grand axe de circulation emprunté par plus de 10 000 véhicules par jour pourrait être responsable d’environ 15 à 30 % des nouveaux cas d’asthme de l’enfant, et de proportions similaires de pathologies chroniques respiratoires et cardiovasculaires fréquentes chez les adultes de 65 ans et plus.

 Pourcentage de la population vivant avec des maladies chroniques que l'on peut attribuer au fait de vivre près d'un grand axe routier dans 10 grandes villes. En vert : Maladies cardiaques, en rouge : affections pulmonaires, en bleu : asthme. Source : étude Aphekom.

Cela représente un coût sanitaire d’environ 300 millions d’euros par an. Une cartographie fine effectuée sur dix villes du projet Aphekom a montré que la moitié de la population vivait à moins de 150 mètres d’une artère très fréquentée.

itele 10/10/2013


Il faudra donc toucher à la voiture car le parc de véhicules anciens reste fortement émetteur de particules fines, en particulier les véhicules Diesel non équipés de filtres à particules.

BFMTV 13/3/2014


En 2012, en France, 4,5 millions de véhicules diesel sont en effet équipés en filtres à particules, soit seulement 23,8% du parc diesel en circulation. Les poids lourds dont la durée de vie est plus longue restent très peu équipés en filtre à particules. Pour accélérer leur mise aux normes, un arrêté a fixé en 2013 les conditions d’homologation de ces équipements de dépollution spécifiques aux camions et camionnettes.

L’amélioration de la qualité de l’air est donc une lutte globale concernant tous les secteurs d’activité et ergoter sur les responsabilités des uns et des autres ne sert en définitive qu’à entraver l’action.

La preuve : lancé en juillet 2010, le plan particules prévoit des mesures pour atteindre une baisse de 30% des particules à l’horizon 2015 dans les secteurs de l’industrie, du chauffage domestique et tertiaire, des transports, de l’agriculture. Selon l’aveu même des différents ministres qui se sont succédés depuis à l’écologie, ce plan ne cesse de se faire attaquer par les différents groupes d’intérêt sectoriel, au détriment de la santé publique.

(1) Marseille, Toulon, Avignon, Paris, Valenciennes, Dunkerque, Lille, le territoire du Nord Pas-de-Calais, Grenoble, Montbéliard /Belfort, Lyon, le reste de la région Rhône-Alpes, la zone côtière urbanisée des Alpes-Maritimes, Bordeaux, la Réunion et Strasbourg.

Sciences et avenir 14/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Europe Ecologie-Les Verts a salué vendredi la gratuité, même trop tardive à ses yeux, des transports en Ile-de-France pour combattre la pollution de l'air, mais a demandé d'aller plus loin en instaurant la circulation alternée.

De BFMTV 18déc2013


Dans un communiqué, le parti dirigé par Emmanuelle Cosse écrit: "alors que la France subit depuis plusieurs jours un épisode de pollution de l’air dramatique pour la santé, le gouvernement réagit enfin en prenant des mesures d’urgences. En Ile-de-France notamment, la gratuité des transports vient d’être décidée jusqu’à dimanche soir".

Les écologistes "se félicitent de cette décision qu’ils appellent de leurs voeux depuis plusieurs jours", tout en regrettant "le trop long temps de réaction". Ils "demandent la mise en place sans attendre de la circulation alternée".

De BFMTV 15mars2014


"Le préfet est en mesure de l’appliquer depuis mercredi matin et rien ne peut justifier ces hésitations quand il s’agit d’un enjeu sanitaire d’aussi grande importance", argumente le parti écologiste.

Au-delà des mesures d’urgence, il prône "un changement de modèle de développement alliant baisse de la circulation avec un report vers les transports collectifs et l’engagement d’une conversion industrielle permettant de construire les véhicules propres de demain".

Le seuil d'alerte à la pollution aux particules, dépassé jeudi en Ile-de-France pour la quatrième journée consécutive, devrait encore l'être vendredi, a indiqué l'association Airparif.

De Europe 1 18déc2013


Un arrêté préfectoral du 27 octobre 2011 permet la mise en oeuvre de la circulation alternée en Ile-de-France dès lors que le seuil d'alerte est dépassé deux jours de suite, dans les épisodes de pollution au dioxyde d'azote ou aux particules fines, avait rappelé le candidat EELV à la mairie de Paris Christophe Najdovski à la mi-décembre, lors d'un précédent épisode de forte pollution aux particules.

S et A 14mars2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - La pollution aux particules a été plus forte vendredi que jeudi en Ile-de-France, région où le seuil d'alerte va encore être dépassé samedi, pour la cinquième journée consécutive, a indiqué l'association Airparif à l'AFP.

En revanche en terme de météo, "le vent se lève, surtout dans la partie ouest de la région, et les niveaux (de pollution) commencent à baisser", a-t-on ajouté.

"On espère voir cette baisse continuer mais pour la journée de samedi, on a encore prévu de dépasser le seuil d'alerte car il y a une telle quantité de pollution qui s'est accumulée sur la région qu'il va falloir du temps pour l'évacuer", a souligné Airparif.

Samedi matin d'ailleurs, "les niveaux sont encore à des niveaux très forts, comparables à ceux de vendredi matin", a-t-on précisé de même source. Vendredi, "on a eu des niveaux forts toute la journée qui ont dépassé le seuil d'alerte aux particules, à un niveau encore plus élevé que la veille", a ajouté l'association.

L'alerte est déclenchée à partir de 80 microgrammes de particules par m3, or vendredi, "on était autour de 110 microgrammes", a ajouté l'association.

Les transports en commun sont toujours gratuits samedi en Ile-de-France, et ce jusqu'à dimanche soir, pour pousser les automobilistes à délaisser leur voiture durant le pic de pollution. Des mesures similaires ont été prises dans d'autres villes, comme Caen, Rouen ou Grenoble.

Le seuil d'alerte à la pollution a été dépassé dans plus de trente départements vendredi, couvrant une large partie nord de la France et la région Rhône-Alpes.

Samedi, plusieurs régions étaient encore en alerte comme la région Rhône-Alpes, le Nord/Pas de Calais ou la Picardie. L'arrivée d'une dégradation sur l'ouest et un changement de direction du vent devrait améliorer la situation.

Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin était attendu en fin de matinée chez Airparif pour faire un point de la situation. M. Martin a prévu avant de rencontrer des automobilistes sur l'autoroute A6 au niveau d'Arcueil (Val-de-Marne).

De itele 13mars2014


S et A 15mars2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
En raison du pic de pollution, Matignon a annoncé que la circulation serait alternée dans la capitale lundi à partir de 5h30 où seuls les véhicules portant une plaque avec un chiffre impair pourront circuler. Une mesure drastique et compliquée à mettre en oeuvre.

En raison du pic de pollution aux particules fines qui envahissent l'air, le gouvernement met en place des restrictions de circulation dans la capitale.  

Dès lundi matin 5h30, la circulation sera alternée à Paris et dans sa petite couronne, pour faire face à une "remontée de la pollution", a annoncé Matignon samedi 15 mars. Selon France 2, la mesure a toutes les chances d'être appliquée mardi également. Dans la pratique, seuls les véhicules, y compris les deux roues immatriculés, portant une plaque impaire pourront circuler. Toutefois, les véhicules électriques ou hybrides seront autorisés, quel que soit leur numéro d'immatriculation, de même que les voitures avec au moins trois personnes à bord.  

 Cinquième jour de pic de pollution en France. REUTERS/Charles Platiau



Pour la cinquième journée consécutive, le seuil d'alerte maximal aux particules est dépassé dans plusieurs régions, principalement au nord de la France. La situation devrait néanmoins s'améliorer peu à peu grâce à un vent plus favorable. "Aujourd'hui (samedi), on constate et on prévoit pour demain une amélioration de la situation", souligne Matignon. "Cependant les prévisions font apparaître une remontée de la pollution à compter de dimanche soir et pour les journées de lundi et mardi", ajoutent les services du Premier ministre.

Il a donc décidé la mise en place de la circulation alternée à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne lundi à partir de 05H30. Ce dispositif sera "confirmé lundi matin pour la journée de mardi en fonction de l'évolution de la situation", selon Matignon.


BFMTV 15mar.2014


La circulation alternée prévoit d'alterner les voitures entre plaques paires et impaires, mais le communiqué de Matignon ne précise pas quels numéros seraient autorisés lundi. "Le Premier ministre est conscient des difficultés que cette mesure risque d'entraîner pour la vie quotidienne des Franciliens", assure le communiqué. "Mais cette mesure supplémentaire est nécessaire", ajoute-t-on à Matignon. Jean-Marc Ayrault "fait confiance à l'esprit de responsabilité et de civisme de chacune et de chacun", conclut le communiqué.

"Je suis atterré de voir qu'un petit lobby a réussi à mettre dans la tête des gens que la voiture était la cause du pic de pollution. Cette mesure est pire qu'injuste, elle est stupide", a déclaré Pierre Chasseray, directeur général de l'association 40 millions d'automobilistes.

Selon lui, la circulation alternée est "inapplicable" dans ces départements très fréquentés. "Il faudrait préciser les modalités car il y a deux types de plaques d'immatriculation. On va donc interdire tout un département de rouler car il a un numéro pair ou impair? Qui va contrôler la circulation? Comment?"

 

BFMTV 15mar.2014


En Ile-de-France, vendredi, des pics ont été observés à 180 microgrammes de particules par m3, bien au-delà du seuil d'alerte aux PM10 - poussières émises par les véhicules (diesel), chauffage (fioul et bois) et l'industrie - fixé à 80 microgrammes.  

"La santé publique nécessite un effort", a déclaré ce samedi le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, pour justifier la mise en place de la circulation alternée lundi à Paris et dans les départements de la petite couronne. "Le gouvernement n'a eu qu'un souci dans cette affaire, c'est la santé publique", a affirmé Philippe Martin.  

Les plaques avec un chiffre impair pourront rouler lundi 17 mars dans Paris. "Mais il y aura des exceptions: s'il y a trois personnes dans un véhicule, la mesure ne s'appliquera pas, pour inciter au covoiturage. Il y a aussi des exceptions pour les chauffeurs de taxi, les services de secours, les poids lourds qui apporteront des denrées alimentaires", a détaillé le ministre.  

"Des contrôles de police permettront de sanctionner d'une amende de 22 euros ceux qui voudraient contrevenir", a-t-il poursuivi, en faisant appel "au civisme des Franciliens". "Ils ont compris que la santé publique nécessitait un effort".

"C'est exceptionnel mais la situation l'est et la santé publique compte plus que tout", a conclu le ministre de l'Ecologie.

Par ailleurs, les transports en commun demeurent gratuits au moins jusqu'à lundi.

L'EXPRESS 15MAR.2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Les véhicules aux immatriculations impaires circulent les jours impairs, les immatriculations paires les jours pairs: c'est le principe de la circulation alternée qui sera mise en place lundi à 05H30 à Paris et dans la Petite couronne, avec toute une série de dérogations, souligne-t-on au gouvenement.

Les modalités du dispositif sont précisées notamment dans un arrêté interpréfectoral du 27 octobre 2011 "relatif à la procédure d'information et d'alerte du public en cas de pointe de pollution atmosphérique en région d'Ile-de-France".

Les départements de la petite couronne sont les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis.

- La circulation alternée (jours/immatriculations pairs/impairs) concerne les voitures particulières et les deux-roues (immatriculés), la circulation des poids-lourds de plus de 3,5 tonnes étant interdite quel que soit le jour.

- Ne sont pas concernés:

. les véhicules "vertueux": ceux considérés comme "propres" (électriques, hybrides, fonctionnant au gaz) et les voitures transportant au moins trois personnes (assurant du covoiturage, que les usagers de la route sont encouragés à développer).

. les véhicules d'incendie et de secours, de transports liés à la santé, d'handicapés, de médicaments, de transport funéraire...

. les cars, taxis, véhicules d'auto-école

. les véhicules et engins de chantier, de dépannage, de déménagement, de nettoiement, bennes à ordures, transports de fonds, de journaux, postaux, camions citernes, camions frigorifiques, etc.

. les véhicules des professionnels dans certains cas. Les conducteurs de bus ou de métro peuvent ainsi utiliser leur voiture quelque soit sa plaque d'immatriculation pour se rendre à leur travail, de même que les représentants de commerce, les journalistes...

. les camionnettes et utilitaires de moins de 3,5 tonnes.

. les véhicules immatriculés à l'étranger

- Toutes ces mesures ont un corollaire: la gratuité des transports en commun dans la zone concernée.

- Toute infraction est passible d'une contravention de 2e classe (amende de 22, 35 ou 75 euros), assortie d'une mesure d'immobilisation du véhicule et éventuellement d'une mise en fourrière. La préfecture de police devrait opérer de nombreux contrôles mobiles en ville.

Sciences et avenir 15/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le ministre français de l'Ecologie Philippe Martin a déclaré samedi travailler à des mesures pérennes pour lutter contre la pollution. Paris étudie un plan de protection de l'atmosphère des zones les plus touchées. Vendredi, le seuil d'alerte maximal à la pollution aux particules a encore été dépassé dans une large partie du nord de la France.

"D'ici l'été, les zones les plus touchées feront l'objet d'un plan de protection de l'atmosphère qui prévoira des mesures adaptées", a déclaré le ministre au quotidien "Libération". Philippe Martin a listé plusieurs mesures: "réduction des émissions des chantiers de construction, plans de déplacements d'entreprises ou d'administrations, réduction de la vitesse de circulation sur certains tronçons à fort trafic, etc".

"Le projet de loi sur la transition énergétique que je présenterai au printemps comprendra également un volet consacré à la qualité de l'air", a-t-il ajouté. Assurant que le gouvernement avait pris "des mesures proportionnées au fur et à mesure de la disponibilité des informations", le ministre a précisé que "d'autres mesures étaient encore à l'étude en matière de circulation".

"En tout état de cause, la circulation alternée est une mesure lourde à mettre en oeuvre, qui demande de la préparation", a jugé le ministre de l'Ecologie.

Au sujet du diesel, il a estimé que ce sujet ne se résumait pas "à une question fiscale". "En accord avec Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, je rencontrerai bientôt les constructeurs automobiles français pour évoquer leur stratégie industrielle dans ce domaine", a-t-il encore déclaré.

Samedi, pour la cinquième journée consécutive, le seuil d'alerte à la pollution aux particules devrait être à nouveau franchi en Ile-de-France, la région qui englobe Paris. Même situation attendue dans le nord et le nord-est ainsi qu'en Rhône-Alpes, où les autorités ont précisé que "pour faire retomber les niveaux d'émission, il faudrait du vent et de la pluie, mais ce n'est pas attendu avant jeudi prochain".

La situation devrait cependant commencer à s'améliorer doucement ce week-end, avec l'arrivée d'une dégradation attendue samedi sur l'ouest, et le vent de terre qui devrait tourner et venir de l'océan.

-----> Il y a aussi quelques gestes simples qui pourraient devenir des automatismes : les conducteurs devraient couper le contact à l'arrêt, particuliers ou professionnels, lorsqu'ils stationnent. Vendredi je l'ai fait remarquer à une personne qui avait laissé son moteur tourner pendant qu'il ramassait des objets (encombrants)... De même dimanche à un chauffeur de bus, en arrêt prolongé (environ 10 / 15 mn), qui avait laissé tourner son moteur juste devant un passage piéton ... Et comme c'est du diésel... Avoir le réflexe dans certaines situations de couper le contact dans de telles situations serait bénéfique pour tous !



Romandie 15/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Airparif prévoit "une nette amélioration" de la qualité de l'air en Ile-de-France mardi, sans dépassement des seuils d'information ou d'alerte, a indiqué lundi 17 mars l'organisme en charge de la surveillance de la qualité de l'air.

Pour lundi, la concentration moyenne en particules devrait être comprise entre 40 et 55 microgrammes par m3, le seuil d'information étant fixé à 50 microgrammes, celui d'alerte à 80.

Le gouvernement doit prendre d'ici la fin de matinée une décision sur la poursuite de la circulation alternée, mise en place lundi pour la première fois depuis 1997.

Paris dans son nuage de pollution le 09/12/13. DUCLOS/SIPA

"Nous avons des niveaux [de concentration, NDLR] encourageants, à la baisse", a commenté Anne Kauffmann, directrice adjointe d'Airparif.

L'association a indiqué qu'une analyse a posteriori de l'impact sur les émissions de particules de la circulation alternée serait réalisée. Il s'agira notamment de distinguer l'effet météo de celui en lien avec la baisse des émissions dues au trafic automobile.

"La forte inversion [de températures, NLDR] attendue ce matin n'a pas eu lieu", a notamment déclaré Anne Kauffmann, ce qui a contribué à baisser le niveau de pollution.

Selon la responsable d'Airparif, la circulation alternée mise en place le 1er octobre 1997 avait permis de faire diminuer le trafic de 15% dans la Petite couronne parisienne et de 20% dans Paris. A l'époque, c'est l'oxyde d'azote qui avait été à l'origine de la mesure et les émissions de ce polluant avaient baissé de 25% à Paris, a précisé Anne Kauffmann.

Les consultations liées à la pollution ont augmenté depuis vendredi dans les hôpitaux franciliens, particulièrement pour de jeunes enfants, a indiqué la ministre de la Santé Marisol Touraine, sur RTL.

BFMTV 16/3/2014


"Depuis vendredi, de manière mesurée mais significative, nous avons constaté qu'il y avait davantage de consultations en particulier de jeunes enfants dans les hôpitaux, uniquement de la région parisienne, et cela a pesé" dans la décision de mettre en place la circulation alternée, a déclaré la ministre. "Chaque jour qui passe de pollution fait grandir les risques" pour la santé, a ajouté Marisol Touraine.

Concernant les mesures prises depuis le début du pic de pollution jusqu'à l'instauration de la circulation alternée, le gouvernement s'est inscrit dans "une démarche progressive et graduée", a-t-elle affirmé.

"Face à un risque avéré, il est nécessaire de prendre des décisions importantes. Lorsque la mesure a été appliquée en 1997, on a constaté une diminution assez forte de la pollution", a-t-elle ajouté.

Nouvel Observateur 17/3/2014


Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Covoiturage, télétravail ou transports en commun, les automobilistes parisiens dont la voiture possède une plaque paire tentent de se débrouiller pour respecter la circulation alternée, seuls les numéros impairs étant autorisés. Bison futé a relevé deux fois moins de bouchons que d'habitude en Ile-de-France.

Sauf dérogations, seules les voitures et motos dotées de plaques impaires étaient autorisées à circuler dès 05h30 dans la capitale et sa proche banlieue, afin de respecter la mesure gouvernementale destinée à lutter contre la pollution due aux particules fines.

AFP 16mar2014


Inédite depuis 1997, cette mesure de circulation alternée a suscité l'approbation de la gauche et des écologistes mais déclenché les foudres de l'opposition de droite et des associations d'automobilistes et de motards, le tout sur fond d'élections municipales dont le premier tour a lieu le week-end prochain.

Pour compenser l'immobilisation forcée de la moitié des voitures, les transports publics sont gratuits. La SNCF et la RATP offrent "plus d'un million de places supplémentaires" sur certaines lignes de métro, RER et Transilien, a assuré le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. Le stationnement est également gratuit à Paris pour les voitures à l'immatriculation paire.

euronews 16mar2014


Pour veiller au respect de la circulation alternée, quelque 700 policiers sont mobilisés. Les automobilistes et motards qui bravent l'interdit sont passibles d'une amende de 22 euros. S'ils refusent de faire demi-tour, leur véhicule sera immobilisé.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault n'a pas exclu que cette mesure exceptionnelle soit prolongée encore mardi "si nécessaire", parlant d'un effort "accepté" par les automobilistes. Une décision à ce propos devrait tomber en fin de matinée.

Bison futé a relevé deux fois moins de bouchons sur les routes d'Ile-de-France lundi matin, selon un porte-parole. Peu avant 08h00, le Centre français d'information routière comptait 90 km de bouchons dans la région parisienne contre de "200 à 250 kilomètres" un jour de semaine à la même heure, a précisé un porte-parole.

Le périphérique parisien, habituellement congestionné aux heures de pointe (de 07h00 à 09h00 environ) était fluide vers 08h00.

Romandie.com 17MARS2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Le Premier ministre a pris la décision de ne pas reconduire mardi la circulation alternée en Ile-de-France, qui prendra fin lundi à minuit.

La gratuité des transports en commun cessera à la fin du service, dans la nuit de lundi à mardi, , a précisé le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin.


Contrôle d'une voiture à Paris, le 17 mars 2014 (c) Afp

Cette décision a été prise "au vu des résultats" lundi, qui montrent "une nette tendance à l'amélioration" de la pollution de l'air aux particules, a expliqué le ministre. Les niveaux de pollution aux particules seront mardi "inférieurs au seuil d'information", a expliqué M. Martin.

"La circulation alternée pour Paris et les 22 communes de la petite couronne prend donc fin ce (lundi) soir à minuit, ainsi bien sûr, à la fin du service, que la gratuité des transports publics communs", a déclaré le ministre.

M. Martin a par ailleurs salué "le civisme et la coopération des Franciliens". "90% des véhicules en circulation dans la capitale avaient une plaque impaire", a-t-il souligné.

By BFMTV 17mars2014

Il a également relevé que "les craintes de pagaille et de blocage de Paris nés du souvenir de 1997 ne se sont pas confirmées, bien au contraire". "La fluidité de la circulation en Ile-de-France et à Paris a été assurée", a-t-il dit. "Mieux les bouchons ont été moins importants que pour un lundi habituel avec une diminution de 62% par rapport à lundi dernier de ces bouchons", a-t-il poursuivi.

Un bilan "plus complet et plus détaillé" doit être fait dans les jours qui viennent, a encore indiqué le ministre.

By BFMTV 17/3/2014

S & A 17mar2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS (AFP) - De nombreux pays européens ont adopté des dispositifs pour réduire la pollution engendrée par la circulation automobile à l'instar de Paris et de sa proche banlieue qui, lundi, ont imposé la circulation alternée.

Mais nombre de pays, surtout en Europe du Nord, ont préféré agir préventivement en imposant un péage urbain ou en favorisant l'usage de voitures "propres".


 
Une nappe d'air pollué surplombe Athènes le 19 juin 2008, par 39 degrés (c) Afp


- GRECE: la circulation alternée existe à Athènes de façon permanente (et non simplement lors de pics de pollution comme à Paris) depuis 1982. Elle s'applique de 7H00 du matin à 20H00 du lundi au jeudi et de 7H00 à 15H00 le vendredi. La mesure est suspendue de juillet à septembre, de nombreux Athéniens quittant la capitale pour les vacances. Le dispositif concerne toutes les voitures particulières et les camions au-dessus de 2,2 tonnes même s'il existe de nombreuses dérogations - ambulances, médecins, journalistes, services publics-.

- PORTUGAL: la circulation alternée stricto sensu n'existe pas mais à Lisbonne, l'accès au centre historique est interdit entre 7H et 21H00 aux véhicules de passagers sans catalyseur fabriqués avant 1996. Pour une zone plus élargie autour du centre, cette interdiction frappe les véhicules fabriqués avant juillet 1992. Ce règlement anti-pollution est en vigueur depuis avril 2012 et s'applique du lundi au vendredi.

- ITALIE: la circulation alternée est régulièrement utilisée depuis les années 90 dans les grandes villes, lors de pics de pollution. Les mairies ont aussi la faculté d'instaurer un "arrêt total de la circulation" pour les véhicules les plus polluants comme cela a été le cas samedi à Rome entre 7H30 et 20H30. Dans une quarantaine de centres historiques, existent aussi des "zones à trafic limité" où les particuliers peuvent entrer uniquement s'ils sont munis d'un permis spécial (souvent annuel et coûteux) et si leurs véhicules répondent à des normes antipollution précises.

- HONGRIE: la circulation alternée a fonctionné à Budapest en cas d'alerte à la pollution jusqu'à août 2010. Depuis, un nouveau dispositif a été introduit qui limite la circulation des voitures selon un système de vignettes (vertes pour les moins polluantes, noires et rouges pour les autres).

- GRANDE-BRETAGNE: le centre de Londres a un péage urbain (10 livres par jour) depuis 2003 qui s'applique du lundi au vendredi entre 7H00 et 18H00. L'amende est de 130 livres (155 euros). Des exonérations sont prévues pour les résidents et les utilisateurs de voitures électriques et à très faible émission.

- SCANDINAVIE: En Suède, Stockholm et à Göteborg (sud-ouest) ont un péage urbain. Au Danemark, les efforts pour réduire le trafic automobile ont surtout porté sur l'installation ou/et l'élargissement de pistes cyclables.

- NORVEGE : Oslo a un péage urbain mais surtout, le pays est champion de la voiture électrique grâce à des mesures incitatives fortes (pas de taxe, parking gratuit, autorisation d'emprunter les couloirs de transport collectif, etc).

- SUISSE: Un plan de prévention a été adopté en 2006 instaurant notamment des primes en faveur des véhicules équipés de filtres pour particules fines. Parallèlement, un concept d'intervention, prévoyant notamment une circulation alternée, peut être déclenché lorsque les émissions dépassent de manière prolongée la concentration de 100 microgrammes/m³. Il n'a jamais été mis en oeuvre.

- ALLEMAGNE: Berlin a mis en place depuis le 1er janvier 2010 une "zone écologique" dans le centre-ville élargi (88 km2). A l'intérieur de ce Ring, seuls les véhicules équipés d'une vignette verte (émettant peu de gaz polluants) peuvent circuler. Une réglementation identique a été progressivement mise en place dans la majorité des grandes villes allemandes.

Sciences et avenir 17/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - La qualité de l'air, plombée par des taux de particules trop élevés dans de nombreuses régions ces derniers jours, était globalement meilleure lundi, mais des points noirs subsistaient en Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Paca et Bourgogne.

En Ile-de-France, où la circulation alternée a été partiellement imposée, la concentration moyenne en particules devait être comprise lundi entre 40 et 55 microgrammes par m3, le seuil d'information étant fixé à 50 microgrammes et celui d'alerte à 80.


Une station de mesure de la qualité de l'air à côté du périphérique parisien le 17 mars 2014 (c) Afp


Pour mardi, Airparif, en charge de la surveillance de la qualité de l'air, a indiqué prévoir "une nette amélioration" de la situation dans la région francilienne, sans dépassement des seuils d'information ou d'alerte.

Le gouvernement doit encore annoncer s'il maintient ou pas pour mardi la mesure de circulation alternée, mise en place lundi pour la première fois depuis 1997. Les transports en commun sont gratuits depuis vendredi.(Comme indiqué dans un message précédent la mesure n'est pas reconduite pour mardi 18 mars).

"Nous avons des niveaux (de concentration) encourageants, à la baisse", a commenté Anne Kauffmann, directrice adjointe d'Airparif.

L'association a indiqué qu'une analyse a posteriori de l'impact sur les émissions de particules de la circulation alternée serait réalisée. Il s'agira notamment de distinguer l'effet météo de celui en lien avec la baisse des émissions dues au trafic automobile.

Des situations normales, c'est-à-dire sans dépassement des seuils d'information ou d'alerte, étaient signalées en Alsace, Auvergne, Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre, ainsi que dans les régions Nord/Pas-de-Calais, Picardie et Champagne-Ardenne. Dans le Calvados et dans la Manche, les indicateurs étaient également au vert lundi.

Mais des points noirs persistaient localement en Bourgogne, Rhône-Alpes, Paca et en Midi-Pyrénées.

En Bourgogne par exemple, le dispositif d’alerte a été levé pour lundi et mardi sur la région, sauf dans la Plaine de Saône (Dijon-Chalon-sur-Saône-Mâcon), selon l'organisme Atmosf'air Bourgogne. Les préfectures concernées évalueront en fin d’après-midi, en fonction de la tendance de la journée, le maintien ou non du niveau d’alerte pour ce territoire.

En Rhône-Alpes, l'alerte pollution, activé pendant trois jours, a été levée lundi matin au niveau régional, selon l'Observatoire Air Rhône-Alpes. Toutefois, le bassin lyonnais et l'ouest de l'Ain dépassent toujours le seuil d'information.

Ce seuil d'information est également dépassé pour le bassin stéphanois et les zones urbaines du pays de Savoie, selon l'organisme.

Les transports en commun étaient gratuits lundi à Lyon aux heures de pointe entre 7H00 et 9H00 et 16H30 et 19H00.

En Midi-Pyrénées, l'Oramip a prévu des dépassements du seuil d'information pour toute la journée de lundi. Il n'est pas exclu que le seuil d'alerte soit dépassé mardi, indique l'organisme régional.

En Provence-Alpes-Côte-d'Azur, aucun département n'est en alerte lundi, mais deux - Var et Alpes-Maritimes - sont au delà du niveau d’information. Le Var devrait toujours être dans ce cas mardi.

Lors du dépassement du seuil d'information, les populations les plus fragiles (malades, jeunes enfants) sont invités à réduire leurs activités physiques intenses, autant en plein air qu'à l'extérieur.

Lors du dépassement du seuil d'alerte, c'est à l'ensemble de la population que ce message s'adresse.

Sciences et avenir 17/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Paris (AFP) - AIRPARIF assure en Ile-de-France le rôle de vigie de la qualité de l'air: au même titre que 26 autres associations de l'Hexagone et d'Outre-Mer, elle scrute au quotidien les taux de polluants et informe autorités et citoyens en cas de niveaux trop élevés.

"Nous avons une mission de surveillance de la qualité de l'air et de prévision, c'est ce dont on parle depuis 10 jours - et une mission d'évaluation a priori des mesures de politiques publiques, comme l'impact des plans de déplacement urbains", explique Anne Kauffmann, directrice-adjointe d'Airparif.

RMC 17/3/2014


Si Airparif est née en 1959, d'autres associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) ont été créées au fil des ans et maillent aujourd'hui le territoire français: Air Rhône-Alpes, AirPaca, Oramip en Midi-Pyrénées, AirBreizh, Atmo Picardie, Aspa en Alsace, etc.

Au total, il existe 27 AASQA, regroupées dans la fédération ATMO FRANCE, et qui sont financées par l'Etat, les collectivités et les industriels.


Atmo France, cliquez sur la carte pour voir les AASQA des différentes régions.


Chaque jour, un indice de la qualité de l'air est calculé par ces organismes en combinant les concentrations enregistrées ou prévues de quatre polluants majeurs: dioxyde de souffre, oxydes d'azote, ozone et particules (PM10 et PM2,5).

Cet indice, exprimé sur une échelle de 1 (très bon) à 10 (très mauvais), "est un indicateur simplifié prenant en compte le niveau maximum de pollution attendu pour chaque polluant", indique Anne Kauffmann. "Cela donne une image de la qualité de l'air tout polluant confondu".

 Indice Atmo de la qualité de l'air 




Indice
ATMO
OzoneDioxyde
de soufre
Dioxyde
d'azote
Particules
fines
10 à 290 à 390 à 290 à 9
230 à 5440 à 79 30 à 54 10 à 19
355 à 79 80 à 119 55 à 8420 à 29
480 à 104120 à 15985 à 10930 à 39
5105 à 129160 à 199110 à 13440 à 49
6130 à 149200 à 249135 à 16450 à 64
7150 à 179250 à 299165 à 19965 à 79
8180 à 209300 à 399200 à 27480 à 99
9210 à 239400 à 499275 à 399100 à 124
10>= 240>= 500>= 400>= 125


Les concentrations sont exprimées en μg/m3


Chaque polluant a sa propre échelle de dangerosité: ainsi avec les poussières fines appelées particules, il faut que l'exposition moyenne quotidienne soit comprise entre 28 et 34 microgrammes par m3 pour un indice 5. Avec l'ozone, pour avoir un indice 5, il faut une concentration horaire maximale entre 105 à 129 microgrammes par m3.

Pour le dioxyde d'azote, c'est aussi la concentration horaire maximale qui est prise en compte. Quant au dioxyde de souffre, il a quasiment disparu en Ile-de-France, indique Airparif, mais ce qui n'est pas le cas partout, notamment à proximité de sites industriels.

Pour leurs calculs quotidiens, les agents d'Airparif s'appuient sur les données relevées dans 52 stations de mesure, équipées de capteurs. A cela, s'ajoute "un système de modélisation qui permet de cartographier la pollution réelle et de la prévoir pour les jours suivants", explique Anne Kauffmann.

Lundi, les concentrations en particules devaient être comprises entre 40 et 55 microgrammes par m3 en moyenne journalière. Pour mardi, Airparif est plus optimiste et prévoit une "nette amélioration" avec des maximum entre 25 et 35 microgrammes.

"Les modèles utilisent des prévisions météo, car la qualité de l'air est très dépendante de la météo, et les émissions attendues sur le trafic routier, l'activité industrielle, etc.", détaille la responsable d'Airparif.

"Cela nous permet par exemple de modéliser les émissions lundi à 09H00... Ces dernières années, les capacités de modélisation ont beaucoup progressé", poursuit-elle, en précisant que des cartes avec l'exposition annuelle à l'échelle des communes sont disponibles sur le site internet (www.airparif.asso.fr).

Au cours des dernières années, "notre mission de base a peu évolué mais les attentes du public sont de plus en plus importantes, notamment concernant la qualité de l'air près de chez soi", note la directrice adjointe d'Airparif.

En dépit de la crise de pollution aiguë que vient de vivre l'Ile-de-France, "on respire bien mieux qu'il y 20 ans", assure Anne Kauffmann, en soulignant des concentrations réduites de particules et de dioxyde d'azote.

Mais "l'ampleur du travail encore à faire" reste néanmoins "énorme pour descendre en dessous des seuils réglementaires", prévient-elle. Car au delà des pics, "il s'agit de faire baisser les émissions de manière permanente": cela permettra de limiter l'exposition des Franciliens tout au long de l'année et les coûts sanitaires qui y vont avec, et de limiter l'ampleur des pics lorsque les conditions météo sont défavorables.

Sciences et avenir 17/3/2014 - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Pressé par le pic de pollution, le gouvernement a timidement relancé la question de la prédominance du diesel dans le parc automobile, un sujet sur lequel il s'est déjà cassé les dents.

Le ministre de l’Écologie Philippe Martin a annoncé ce week-end vouloir rencontrer "bientôt" Renault et PSA Peugeot Citroën pour parler de leur stratégie industrielle en terme de diesel. Les constructeurs automobiles français sont en effet les champions de ce type de motorisation, encouragés par une fiscalité plus avantageuse que sur l'essence qui remonte aux années 1960.

BFMTV 3/3/2013


Résultat, le diesel a représenté 67% des ventes de voitures neuves l'an dernier dans l'Hexagone, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). La part "diesel" du parc était de 61,3% au 1er janvier 2013, selon ses derniers chiffres disponibles. Elle était inférieure à 10% en 1990 et faisait jeu égal avec l'essence en 2007.

Pas sûr pour autant que le gouvernement s'attaque frontalement à l'avantage fiscal accordé au gazole, dont les taxes sont inférieures d'environ 20 centimes par litre. Le sujet ne se résume pas "à une question fiscale", a fait valoir M. Martin. Contactés lundi, Renault et PSA n'étaient pas au courant d'une réunion sur le sujet.

"C'est une bonne idée. Les constructeurs ont des propositions constructives à faire", a estimé le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Si Philippe Martin se montre prudent, c'est que toutes les tentatives faites jusqu'à présent pour s'attaquer au diesel ont échoué. Le sujet a encore provoqué une crise au sein du gouvernement entre socialistes et écologistes à l'automne dernier. La baisse de l'avantage fiscal du diesel en 2014 avait été abandonnée par le gouvernement malgré les critiques des écologistes. Depuis, le sujet a disparu des discussions au sommet de l’État.

Public Sénat 4/3/2013


La nouvelle "contribution climat énergie", souvent rebaptisée "taxe carbone", entraînera bien une hausse un peu plus élevée du gazole que de l'essence (+2,4 centimes et +2 centimes respectivement) au 1er avril 2015, mais la réduction de l'avantage fiscal sera infime.

Avant le gouvernement de François Hollande, celui de Nicolas Sarkozy avait testé dans quelques agglomérations des "zones d'action prioritaires pour l'air", mais l'expérience a tourné court. Cette mesure s'était heurtée au fait qu'elle touchait au premier chef les possesseurs de vieilles voitures roulant au diesel, qui n'ont pas les moyens d'en acheter une neuve.

"Il y a eu un manque de courage politique, aussi bien de la part de la gauche que de la droite", dénonce la députée européenne Corinne Lepage. "Toucher au diesel, c'est toucher à l'industrie automobile", c'est-à-dire à un secteur qui revendique plus de deux millions d'emplois directs et indirects, rappelle l'ancienne ministre de l'Environnement dans le gouvernement Juppé, qui avait fait adopter en 1996 une loi sur l'air.

Même si la mise en place lundi de la circulation alternée en Ile-de-France a permis de faire baisser les niveaux de pollution, "il faudra mettre en place une vraie politique de réduction de la pollution atmosphérique", poursuit l'élue.

Le lobby automobile se défend en rappelant que le diesel pollue moins qu'avant. En effet, les moteurs émettent de moins en moins de particules depuis l'apparition de normes européennes dans les années 90. Mais ceci a un effet pervers: l'installation de certains filtres à particules associés à un catalyseur a entraîné une hausse des émissions d'oxyde d'azote (NO2) et qui "induit des effets toxiques sur le système respiratoire", alertait en 2009 l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses).

Autre argument invoqué par l'association 40 millions d'automobilistes: "Seule une infime partie du parc automobile français est émettrice de particules fines." Or les véhicules diesel les plus polluants, ceux d'avant 2000, représentaient encore environ 12% du parc en circulation en 2012, selon le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa). Et des véhicules sans filtre à particules se vendaient encore en France il y a trois ans.

Sciences et avenir 17/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les teneurs en particules fines dans l’air parisien sont redescendues au dessous de 50 microgrammes par mètres cube, seuil d’information de la population. La circulation alternée a donc été arrêtée.

"Ça n’a pas été la pagaille et la mesure a été très bien respectée par les Franciliens". C’est un ministre de l’Écologie soulagé qui a fait le bilan de la première journée de circulation alternée sur Paris et 22 communes de la petite couronne depuis 1997.

Peu favorable à une mesure qu’il jugeait "lourde" vendredi, Philippe Martin s’est en effet vu imposer samedi cette restriction de la circulation par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Celle-ci a été respectée. Lundi matin, il n’y avait "que" 90 kilomètres de bouchons contre 200 à 250 un lundi ordinaire.


- 90% des voitures comportaient bien la plaque impaire qui permettait de rouler
- 3859 PV ont été dressés à des conducteurs de voitures à la plaque paire
- Le trafic sur les grands axes parisiens a connu un recul de 25 à 30%

Mardi 18 mars, retour à l’ordinaire, donc. Tous les véhicules pourront rouler et les transports collectifs ne seront plus gratuits.

Est-ce que cette baisse de la circulation est à l’origine de l’amélioration de la qualité de l’air ? Airparif s’est engagé à répondre à cette question dans la semaine. Un coup d’œil sur les enregistrements des capteurs de l’association de mesure de la qualité de l’air (comme ici sur le périphérique au niveau de la porte d’Auteuil) en fait douter.

La chute des teneurs en particules fines s’est engagée dès samedi quand le vent s’est mis à souffler et ces teneurs sont restées basses jusqu’à lundi inclus avec un pic le dimanche soir à 22h, accompagnant une hausse d’un marqueur indubitable du trafic automobile, le dioxyde d’azote (NO2). Cette pointe est due aux… retours de week-end. La pollution de l’air est un bon moyen de suivre les habitudes des citadins.

Reste que le problème de la pollution de l’air en France n’est pas réglé. L’État reste d’ailleurs sous la menace d’une condamnation européenne pour non respect des directives sur la qualité de l’air. Philippe Martin a annoncé qu’il rencontrerait cette semaine les maires des grandes agglomérations ainsi que les organismes de transports urbains. Le ministre du Développement durable demande également aux agriculteurs de différer les épandages d’engrais, extrêmement émetteurs de particules.

En juin 2014, la loi sur la transition énergétique comportera un volet sur la qualité de l’air pour des mesures plus pérennes qu’une restriction de circulation au moment d’un pic de pollution. Et dans quelques mois, une rencontre est programmée avec les constructeurs automobiles pour parler du moteur qui fâche, le diesel.

Quelles sont les particules fines qui nous polluent ?
 Cendres volantes de fuel lourd. Elles proviennent des chauffages au fuel, des chaudières industrielles, des transports de marchandises. Leurs tailles sont inférieures à 10 microns. LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Cendres volantes de charbon. Elles proviennent de la combustion incomplète du charbon. LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Suies de Diesel. Elles sortent des pots d'échappement des moteurs Diesel (voitures, machines industrielles, chaudières, générateurs...). LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Suies de kérosène. Elles sont émises par le transport aérien. LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Suies de biocarburants. Les carburants issus de plantes émettent également des polluants. LISA - CNRS - UPEC - UPD

 
Pollens d'oléacée. Exemple de pollens émis par les plantes à fleurs, fauteurs de troubles respiratoires et d'allergies. LISA - CNRS - UPEC - UPD

Aérosols désertiques. Ces particules de sable provenant de zones désertiques comme le Sahara sont portées par les vents sur de grandes distances (on en respire à Paris). LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Un autre exemple de particules de la famille des aérosols désertiques. LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Sel marin gypse. Le vent transporte sur les continents d'énormes quantités de particules de sel, prises aux mers. LISA - CNRS - UPEC - UPD

 Un autre exemple de sel marin, un minéral de type halite. LISA - CNRS - UPEC - UPD



Sciences et avenir 17/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Nouméa (AFP) - Nouméa est régulièrement soumise à des pics de pollution, essentiellement dus à une usine métallurgique de nickel qui se situe à l'entrée de la ville, mais aucune loi sur la qualité de l'air n'est en vigueur en Nouvelle-Calédonie, a indiqué à l'AFP l'association Scal-air.

Le principal polluant atmosphériques qui concerne la capitale calédonienne est le dioxyde de soufre (SO2), émis par la vieille centrale thermique au fioul de la Société Le Nickel (SLN), qui doit être remplacée d'ici 2018 par une centrale au charbon.


 Vue générale de Nouméa, le 12 décembre 2008 (c) Afp


"En 2013, on a enregistré à Nouméa 46 heures de dépassement de seuil au delà de 300 microgrammes par mètres cubes de SO2", a déclaré Eric Le Plomb, directeur de l'association Scal-air, qui mesure la qualité de l'air dans Nouméa. Un record de 848 mcg/m3 a même été enregistré dans les quartiers de la Vallée du Tir et Montravel, qui se situent à proximité de l'usine et dont les habitants protestent fréquemment contre les pollutions.

Depuis le 1er novembre 2013, un arrêté interdit à l'industriel d'alimenter sa centrale avec du fioul à haute teneur en soufre (HTS), pour n'utiliser que du fioul à basse ou très basse teneur. "Les émissions de SO2 devraient être divisées par deux", estime Eric Le Plomb.

Générés par la SLN mais également par la densité du trafic automobile, entre trois et six pics de pollution aux particules fines (PM10), au-dessus du seuil d'information de 50mcg/m3 voire du seuil d'alerte (80mcg/m3) sont également observés chaque année.

"Les poussières industrielles contiennent du nickel classé par l'OMS depuis 1990 comme potentiellement cancérogène", a précisé Sylvain Gleye, chargé d'étude à Scal-air, signalant que vendredi dernier le taux de PM10 a atteint 64mcg/m3 dans le quartier de Montravel.

Grâce à des électrofiltres, la SLN a fortement réduit les émissions de poussières des cheminées de son usine métallurgique, mais les poussières diffuses du site demeurent problématiques.

A l'inverse de la métropole, il n'existe pas de loi sur l'air en Nouvelle-Calédonie, territoire très autonome. Les usines de nickel sont soumises à une réglementation d'installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE).

Des études sur l'impact sanitaire de ces pollutions ont été commandées en 2012 par le gouvernement local mais aucun résultat n'a jusqu'alors été publié.


Sciences et avenir 18/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...