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BelleMuezza

La faune préhistorique australienne, victime de la chasse humaine ?

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Publiant leur étude dans Science, des chercheurs australiens, ont retracé le peuplement animal de leur pays au Paléolithique grâce à des spores fossiles. Ils suggèrent ainsi que c’est l’Homme, arrivé là il y a 40.000 ans, qui, en chassant, a provoqué la disparition de la grande faune.

Des végétariens géants tels qu’un kangourou de 300 kilogrammes, des oiseaux deux fois plus grands que l’émeu, ou un ‘tigre’ marsupial de la taille d’un léopard : tels sont quelques-uns des représentants de la mégafaune qui parcourait le continent australien, avant de disparaître il y a environ 40.000 ans. Le coupable de ces extinctions ? L’Homme, selon une étude récente menée par des scientifiques australiens.

Examinant deux gisements de sédiments d'un marais fossilisé du Queensland datant de 130.000 ans, les chercheurs y ont étudié la présence d’anciennes spores de champignon, que l’on trouve dans les excréments des grands herbivores. Les populations de ces derniers, selon cet indice indirect, étaient stables – malgré deux épisodes de changement climatique – jusqu’à - 40.000 ans. Or, c'est la date approximative de l’arrivée de l’Homme sur ce continent. Grand chasseur, celui-ci aurait dépeuplé le bush de ses herbivores, entraînant également le déclin des prédateurs et favorisant les incendies de brousse sur ces terrains où l’herbe sèche, faute d’animaux brouteurs, s’est mise à proliférer.

"Quand il y avait beaucoup de champignons, c’est qu’il y avait beaucoup de fumier, donc beaucoup de grands animaux pour le produire. Quand ils ont disparu, leur fumier, et donc les champignons, ont fait de même", explique le Pr Chris Johnson, de l'Université de Tasmanie cité par le Telegraph. "Le débat devrait vraiment être clos, maintenant : la chasse est le responsable, fin de l'histoire !", insiste son collègue John Alroy, de l’Université de Macquarie à Sydney.

"Les résultats de cette étude sont intéressants [mais] les interprétations qui en sont tirées ne sont pas fondées, et [les faits] peuvent être expliqués par d'autres mécanismes", conteste toutefois Judith Field, de l'Université des Nouvelles Galles du Sud, qui, parmi d’autres scientifiques, doute que la présence de ces champignons reflète le passé faunistique de façon probante.

Maxisciences 31 mars 2012

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