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BelleMuezza

La tragédie de Bhopal (Inde)...

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Dow Chemical, un des sponsors officiels des Jeux Olympiques de Londres subit les frais d’un lourd passé à l’approche de l’événement. Après avoir racheté en 1999 la firme responsable de l’accident dramatique de l’usine de Bhopal en Inde, Dow Chemical doit faire face aux activistes qui exigent la rupture du sponsoring.

Il y a 28 ans, dans la ville indienne de Bhopal une fuite de gaz toxique est survenue dans l’usine de pesticide Union Carbide. Qualifié par certains comme "la pire catastrophe de l’histoire industrielle", l'accident a conduit à un bilan tragique. Selon les estimations, les contaminations auraient causé la mort d’une dizaine de milliers de personnes, tandis que la plupart des survivants présenteraient aujourd’hui un handicap permanent. "Même les jeunes générations nées après le désastre, de parents exposés à la contamination sont intoxiqués par les poisons d’Union Carbide et présentent des problèmes de croissance" indique Satinath Sarangi, activiste et administrateur d’une clinique locale interrogé par l'AFP.

Or, en 1999, le géant mondial des pesticides Dow Chemical a racheté Union Carbide qui était alors sommé de payer près de 500 millions de dollars de compensation aux victimes en échange de l’abandon des poursuites. Un rachat qui a beaucoup fait parler et qui est de nouveau au coeur d'un scandale aujourd'hui. En effet, Dow Chemical est l'un des sponsors des Jeux Olympiques qui se dérouleront cet été à Londres. Les activistes jugent ainsi inconcevable que le géant fournisse une participation financière aux JO alors que le site de la catastrophe n'est toujours pas décontaminé et est encore affecté par la présence de gaz souillant entre autres les nappes phréatiques.  

"Le gouvernement doit protéger les intérêts du peuple de Bhopal et doit s’assurer que Dow Chemical nettoie les zones contaminées, il faut aussi que l’entreprise paye une amende pour les dégâts environnementaux", s’indigne Satinath Sarangi. Afin de faire entendre leur colère, les militants ont organisé dernièrement une manifestation devant le stade olympique, un symbole car Dow Chemical a financé l’ensemble du revêtement extérieur.

Le CIO quant à lui ne voit pas de raison pouvant remettre en cause le partenariat. "Nous sommes conscients de l’ampleur de la tragédie de Bhopal et nous compatissons avec les victimes, cependant Dow Chemical n’était pas propriétaire à l’époque, il n’était pas responsable de cette usine au moment de l’accident", précise Denis Oswald président du comité. La réponse du gouvernement indien ne s’est pas faite attendre avouant sa "consternation" devant la décision du CIO.



Maxisciences 11/05/2012

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La catastrophe de Bhopal est survenue dans la nuit du 3 décembre 1984. L'explosion d'une usine Union Carbide (Dow Chemical maintenant) de pesticides a dégagé 40 tonnes d'isocyanate de méthyle (CH3-N=C=O) dans l'atmosphère de la ville.

Cet accident industriel tua officiellement 3 500 personnes, mais fit en fait entre 20 000 et 25 000 décès selon les associations de victimes. Il y aurait eu 3 500 morts la première nuit et un grand nombre par la suite : la moitié dans les premières semaines et l'autre moitié de maladies provoquées par l'exposition aux gaz. Dans un article récent du Washington Post consacré aux catastrophes industrielles et notamment la marée noire imputée à BP dans le Golfe du Mexique, le journaliste Paul Farhi évoque un bilan d' « au moins 12 000 personnes » pour la catastrophe de Bhopal.

Le PDG de l'époque de l'entreprise, Warren Anderson, est accusé de « mort par négligence » pour cette catastrophe et déclaré fugitif par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour ne pas s'être présenté à la Cour lors d'un procès. Il vivrait actuellement paisiblement à Long Island dans l'État de New York.


Les installations en cause dans la catastrophe de Bhopal appartenaient à lUnion Carbide India Limited (UCIL), filiale indienne de la Union Carbide Corporation (UCC), l'un des premiers groupes chimiques américains. Leur construction avait déjà posé des problèmes de sécurité, signalés en 1982, et supposés réglés depuis.

En réduisant les frais de fonctionnement pour augmenter une rentabilité jugée insuffisante, le groupe aurait sacrifié la sécurité.

L'usine conçue pour produire 5 000 tonnes/an de pesticides (alors que la demande en Inde n'aurait jamais dépassé les 2 000 tonnes/an), se trouve à 5 kilomètres à l'extérieur de la ville, et à un kilomètre de la gare. Elle produit du Temik et le Sevin, essentiellement composés d'isocyanate de méthyle (ou MIC ; Methyl isocyanate en anglais), produit extrêmement toxique et allergène.

Ce produit peut être rapidement neutralisé par une enveloppe de soude qui interdirait toute émanation (Union Carbide corporation n'avait cependant pas jugé utile de faire figurer cela dans les rapports sur la sécurité de l'usine). Ce liquide très dangereux pour tous les êtres vivants est confiné à une température inférieure à 0 °C, température au-delà de laquelle il se transforme en un gaz plus lourd que l'air, aussi toxique que le chlore.

Attiré par les salaires offerts par l'usine, la population afflue autour du site industriel et passe de 385.000 en 1971 à près de 800.00 en 1984. Les plus pauvres s'agglutinent dans les bidonvilles (Khasi Camp) qui vont jusqu'aux grillages de l'enceinte du site industriel. Dans ce contexte, impossible d'appliquer un système de gestion du risque indutriel aux zones périphériques.

Cependant, dès l'année de sa construction (1978), des incidents graves se produisent, suivis notamment d'un immense incendie en 1978 et de cinq importantes fuites de gaz en 1981 et 1983... Tout cela sera passé sous silence grâce aux bonnes relations locales de UCIL... Le gouvernement indien prolongera même de sept ans l'autorisation de fabrication du Sevin malgré les avertissements de la presse et de membres de l'opposition du parlement de l'État.

En 1982, une inspection détaillée fait apparaître dix déficiences sérieuses dans les systèmes de sécurité de l'usine. Toujours en 1982, la maison mère envisage la fermeture de l'usine, largement déficitaire. Refu du gouvernemement indien (pour l'exemple)

Pour rééquilibrer ses comptes, la filiale indienne UCIL décide alors de réduire les frais d'exploitation et, pour ce faire, licencie progressivement une partie de son personnel qualifié, dont une partie sera remplacée par des employés moins formés. -----> A la lecture de ces faits, on peut dire que tout a été programmé, certes involontairement, pour favoriser la survenue de la catastrophe...

En 1984, après de multiples fermetures temporaires, deux des dix déficiences signalées en 1982 ne sont toujours pas corrigées La même année, le 21 octobre 1984, vers 22h, les opérateurs échouent dans leur tentative d'accroître la pression dans le réservoir 610 pour en extraire le MIC qui y est stocké.


Déroulement de la tragédie :

L'usine est alors partiellement fermée et tourne au ralenti avec des effectifs encore plus réduits que de coutume.

- 21 h 15 : Un opérateur de MIC et son contremaître procèdent au lavage d'un tuyau à grande eau. Ce tuyau communique avec le silo 610 ; il semble que la vanne soit restée ouverte, contrairement aux consignes de sécurité. L'eau va donc couler pendant plus de 3 heures et environ mille litres d'eau vont se déverser dans le réservoir.

- 22 h 20 : Le réservoir 610 est rempli de MIC à 70 % de sa capacité (il contient exactement 11 290 gallons, soit environ 42 740 litres. On y mesure une pression intérieure de 2 psi (1 psi = 0,068 94 bar), valeur considérée comme normale (la pression admissible est comprise entre 2 et 25 psi.)

- 22 h 45 : La nouvelle équipe de nuit prend la relève.

- 23 h 00 : Un contrôleur note que la pression du réservoir 610 est de 10 psi, soit cinq fois plus qu'à peine une heure auparavant. Habitué aux dysfonctionnements d'appareils de contrôle, il n'en tient pas compte. Des employés ressentent des picotements des yeux et signalent aussi une petite fuite de MIC près de ce réservoir. De tels faits étant fréquents dans l'usine, on n'y prête pas d'attention particulière.

- 23 h 30 : La fuite est localisée et le contrôleur est prévenu. Celui-ci décide qu'il s'en occupera à minuit et quart, après sa pause.

- 00 h 15 : La pression intérieure du réservoir 610 dépasse la limite admissible : elle atteint 30 psi et semble continuer à augmenter.

- 00 h 30 : La pression atteint 55 psi. Le contrôleur, bravant les instructions reçues de ne pas déranger inutilement son chef de service, se décide enfin à lui téléphoner pour le prévenir. Il sort ensuite pour aller observer l'état du réservoir, qui tremble et dégage de la chaleur. Le couvercle en béton du réservoir se fend, puis la valve de sécurité explose, laissant échapper un nuage mortel.

- 01 h 00 : Le chef de service arrive, constate rapidement les fuites de gaz toxiques du réservoir 610 et fait sonner l'alarme.

- 02 h 30 : On réussit à fermer la valve de sécurité du silo 610.

- 03 h 00 : Le directeur de l'usine arrive et donne l'ordre de prévenir la police, ce qui n'avait pas été fait jusqu'alors, car la politique officieuse de l'usine était de ne jamais impliquer les autorités locales dans les petits problèmes de fonctionne-ment. Carbide observait la même politique aux USA.

Un nuage toxique se répand sur une étendue de vingt-cinq kilomètres carrés. La majeure partie de la population dort ou ne réagit pas au signal d'alarme. Les ouvriers de l'usine, conscients du danger, s'enfuient sans utiliser les quatre autobus garés dans la cour. Il est difficile de prévenir les autorités car les lignes téléphoniques de l'usine fonctionnent mal.

La panique s'étend à toute la ville et, dans la plus totale incompréhension, des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, errant dans les ruelles étroites du bidonville, cherchant des secours qui tarderont à se mettre en place. Le gaz attaque d'abord les yeux, entraînant une cécité, provisoire dans les cas favorables, avant de s'engouffrer dans les poumons pour provoquer de graves insuffisances respiratoires.

Les trois cent cinquante médecins de la ville qui peu à peu se mobilisent perdent du temps à comprendre ce qui se passe car aucun d'entre eux n'a été informé sur la nature exacte du MIC et des dangers qu'il présente.


Suite au bilan humain effectué par le gouvernement du Madhya Pradesh, il est dénombré un total de 362 540 victimes à des degrés divers et seulement 80 000 demandes d'indemnisation auprès des autorités indiennes seront déposées...

.Voir l'article au complet sur WIKIPEDIA (mai 2012)

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Ces jeux Olympiques de 2012 seront "les plus verts jamais organisés", avait claironné le Premier ministre britannique Tony Blair après le choix de Londres en 2005. Mais c'est dans plusieurs mois, voire plusieurs années, lorsque la fête sera finie, que l'on saura si la promesse a été tenue.

Plus beau, plus grand, plus "propre": tous les JO font la même promesse. Mais qu'advient-il ensuite des infrastructures de béton, des kilomètres de routes et des tonnes de déchets?

"Des jeux verts, c'est légèrement contradictoire", ironise John Sauven, directeur exécutif de Greenpeace au Royaume-Uni. "Vous faites venir pour un week-end ou une quinzaine de jours des masses de gens, qui prennent l'avion en consommant un maximum d'énergie et repartent de la même façon: difficile d'appeler cela du développement durable".

Pour autant, les JO de Londres ne s'en tirent pas si mal, selon lui: "Ces jeux ont l'avantage d'avoir conduit une rénovation massive d'un site industriel très pollué, et de l'intégrer par la suite dans le tissu urbain, à l'inverse de ce qui s'est fait à Athènes, où beaucoup d'installations sont devenues des ruines à l'abandon".

Le parc olympique, à Londres, a été construit sur une ancienne zone industrielle défavorisée de l'est de la capitale.

"Dès le départ, le développement durable a été pris en compte", souligne David Stubbs, en charge du dossier chez l'organisateur des jeux, Locog.

Ainsi, 2 millions de tonnes de sols pollués ont été nettoyés et réutilisés sur place, afin d'éviter des transports coûteux en énergie.

La construction a privilégié des matériaux au faible contenu en carbone, avec pour objectif de réduire de moitié les émissions de CO2. L'eau de pluie est réutilisée.

S'ils saluent l'effort, Greenpeace et les Amis de la Terre regrettent "des occasions manquées", comme l'abandon d'un projet d'éolienne sur le site, qui a fait chuter de 20% à 12% la part d'énergie d'origine renouvelable.

Et surtout, "le sponsoring a terni l'image des jeux", souligne John Sauven. British Petroleum (BP), mis en cause pour la marée noire du Golfe du Mexique, et Dow Chemical, repreneur d'Union Carbide, responsable de la catastrophe de Bhopal en Inde, se sont attirés les foudres des associations. "Il y a eu une rénovation formidable dans l'East End londonien, mais pas à Bhopal", ironise-t-il.

In fine, le "budget carbone" total pour les Jeux est loin d'être négligeable. "On peut encore améliorer les choses. Ce genre d'événements devrait être neutre en émission de gaz à effet de serre", a cependant estimé Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), lors d'une visite en avril.

Le principal atout des Jeux de Londres, c'est sans doute que les habitants de quartiers défavorisés vont hériter de transports modernisés, de logements abordables (48% des 2.800 appartements du village olympique), d'un centre commercial, d'une piscine et d'un parc de la superficie de Hyde Park.

La rivière Lee a été nettoyée et 33 ponts et passages permettent d'aller et venir aux habitants de quartiers qui se tournaient le dos.

"Le parcours de la vallée de la Lee était un endroit sale, et c'est devenu un refuge de biodiversité", souligne Kathryn Firth, de la "London Legacy Development Corporation", l'organisme chargé de gérer l'"après-Jeux".

Ses projets sont ambitieux: rouvrir le parc au public en 2014, construire 8.000 logements, 3 écoles et neuf crèches, fournir des animations et des emplois.

Et si la reprise économique n'était pas au rendez-vous? "Ça se fera, assure-t-elle, mais plus lentement".



Sciences et Avenir 14/05/2012

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Depuis le plus grand accident industriel de l’histoire, en 1984, en Inde, la ville de Bhopal continue d’amasser des déchets toxiques. Des centaines d’habitants de la ville, dont des survivants de la catastrophe, ont ainsi défilé dans les rues lors d'une visite du ministre de l’Intérieur, P. Chidambaram.

Il y a 27 ans maintenant, dans la nuit du 3 décembre 1984, une fuite de gaz toxique à l'usine américaine de pesticides Union Carbide de Bophal (rachetée 15 ans plus tard par la société Dow Chemical) avait fait des milliers de victimes, aboutissant à un bilan colossal : 3.500 morts par suffocation dans les premiers jours, 15.000 décès des suites de maladies respiratoires et 800.000 autres personnes affectées d'une façon ou d'une autre au cours des années suivantes.

Malgré cette catastrophe, le site de l'usine de pesticides recèle aujourd'hui encore des déchets toxiques et n’a toujours pas été nettoyé. "Près de 20.000 tonnes de déchets toxiques reposent à ciel ouvert à Bhopal, présentant un danger sanitaire pour la population", dénonce auprès de l'AFP Nawab Khan, un des manifestants ayant apostrophé le ministre indien de l’Intérieur lors de sa visite dans la ville.

Or, "personne ne s'interroge aujourd'hui sur la façon de se débarrasser des produits chimiques toxiques", a-t-il ajouté. Le mois dernier, l'organisme public allemand d'aide au développement GIZ a indiqué être en pourparlers avec le gouvernement indien pour retraiter 350 tonnes de déchets de l'usine chimique. Mais aujourd'hui, aucune annonce concrète et officielle n'a encore été faite.


Maxisciences 07/06/2012

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La fuite massive de gaz toxique dans une usine de pesticides d'Union Carbide la nuit du 2 au 3 décembre 1984 à Bhopal, capitale du Madhya Pradesh, a tué 3.500 personnes en quelques jours et quelque 25.000 sur le long terme.


 Un Indien aide à s'alimenter un jeune, de la deuxième génération de victimes de la catastrophe de Bhopal. (c) Afp

Mais les conséquences de cette tragédie sont sans fin pour les habitants des alentours de l'usine, nombre d'entre eux ayant donné naissance à des enfants avec des malformations. Leur nombre est impossible à établir mais, dans les rues proches du site abandonné, beaucoup de familles ont eu, après 1984, des enfants morts prématurément ou souffrant de graves problèmes de santé.

Le gouvernement n'a jamais établi de lien avec la catastrophe, une décision qui aurait pourtant d'importantes retombées pour les victimes, jusque-là faiblement indemnisées.

Devi Shukla a perdu son mari et trois fils en une nuit. L'une de ses filles, Vidya, a fini partiellement paralysée après avoir inhalé des fumées toxiques, son état s'étant cependant amélioré après de longues séances de masso-kinésithérapie.

 Dans la nuit du 2 décembre 1984, une fuite de gaz toxique se produit dans une usine de pesticides à Bhopal. Près de 10 000 personnes trouveront la mort dans les heures qui suivent. Ce bilan est aujourd'hui de 22 000 morts et plus de 570 000 personnes ont continué d'être exposées à de fortes concentrations de gaz toxiques Le site n'a toujours pas été nettoyé et aucune véritable enquête n'a été menée sur les causes de la fuite et ses conséquences. Les survivants attendent que justice leur soit rendue.AmnestyFrance 2/12/2014


Sciences et avenir 6/12/2014

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