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Les découvertes d'organismes fossilisés (animal et végétal) dans de l'ambre

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Un insecte pollinisateur contemporain des dinosaures


De petits insectes piégés dans l’ambre il y a plus de 100 millions d’années offrent la plus ancienne preuve du travail de
pollinisation.



(ESRF)


Sciences et Avenir 15/05/2012

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Des insectes vieux de 95 millions d'années, fossilisés dans la résine, ont été mis au jour en Ethiopie: une découverte inédite en Afrique.

Une petite guêpe parasite piégée dans l'ambre découvert en Ethiopie. (Alexander
R. Schmidt)

Insectes, araignées, champignons, nématodes et plantes qui vivaient il y a 95 millions d’années dans une forêt tropical africaine ont été fossilisés dans la résine. Découvert en Ethiopie, cet ambre livre aux scientifiques de précieuses informations sur la diversité des espèces à l’époque du Crétacé (il y a entre 145 et 65 millions d’années).

Cette découverte est exceptionnelle pour le continent africain, soulignent Alexander Schmidt (Université de Göttingen, Allemagne), Vincent Perrichot (Université de Rennes/CNRS) et leurs collègues dans les PNAS. Relativement communs dans l’hémisphère nord, les dépôts d’ambres datant du Crétacé sont quasi inexistants pour l’ancien supercontinent du Sud, le Gondwana. "Les seuls gisements d’ambres de l’hémisphère sud connus sont au Brésil et en Afrique du Sud, précise Vincent Perrichot, mais ils n"».'ont livré à ce jour aucun insecte fossile en inclusion".


Pas moins de 30 arthropodes ont été piégés dans la résine devenue ambre jaune retrouvée par un géologue éthiopien et envoyé au laboratoire d’Alexander Schmidt. Coléoptères, lépidoptères, diptères, hyménoptères, collemboles… la collection est variée. Elle contient l’une des plus vieilles fourmis fossilisées connues et le second plus vieux spécimen d’araignée de la famille des Linyphiidae (une petite araignée qui vit sous sa toile tissée en nappe).

«Cette fourmi, âgée de 93 à 95 millions d’années, est la plus ancienne pour le Gondwana, explique le paléo-entomologiste. Les plus anciennes fourmis ont été découvertes en France (Charente-Maritime) et en Birmanie et elles ont 100 millions d’années». La fourmi éthiopienne montre que ces insectes avaient déjà une large distribution géographique au milieu du Crétacé, et qu'ils pourraient avoir une origine plus ancienne que supposée jusqu'alors..


Pour mieux décrire la fourmi, Vincent Perrichot travaille avec une équipe de synchrotron de Grenoble. «Elle est enroulée sur elle-même (cf photo, ndlr) et certaines parties importantes pour l’identification sont cachées. Nous allons donc réaliser un scan haute résolution et la reconstituer en 3D. Je pourrai ensuite pratiquer une coupe virtuelle».

L’ambre lui-même –la résine fossile- est d’un très grand intérêt. «Il est très dur et très translucide, alors que les ambres du Crétacé sont souvent fragiles et opaques», relève le spécialiste français. L’analyse physico-chimique a de plus révélé qu’il est unique, différente des autres résines fossiles étudiées jusqu’à présent.

Cette résine pourrait provenir d’un conifère encore inconnu ou d’un angiosperme –une plante à fleurs- ce qui serait vraiment atypique. Toutes les résines fossiles connues du Crétacé sont issues de gymnospermes, autrement dit de conifères. Le Crétacé correspond au début de la diversification des espèces de plantes à fleurs.

Cette découverte relance l’intérêt des recherches d’ambre en Afrique et plus généralement dans l’hémisphère sud. «Il est vrai que dans certains pays les terrains ne sont pas facilement accessible, par exemple avec la forêt tropicale, précise Vincent Perrichot, mais c’est surtout le manque de prospection qui explique que nous ayons moins de gisements d’ambre au sud».

Photos: la fourmi dans l'ambre:Vincent Perrichot / PNAS; le morceau d'ambre d'Ethiopie:Matthias Svojtka / PNAS

Sciences et Avenir avril 2012

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L’étude des formes incroyables des orchidées et de l’anatomie de leurs pollinisateurs avait permis à Darwin de comprendre ce phénomène extraordinaire de coévolution entre les insectes et les plantes à fleurs qui permet aux uns de se nourrir et aux autres d’assurer leur reproduction tout en se protégeant contre les voleurs de pollen.

Des insectes auraient pratiqué cette fécondation sur des plantes comme les fougères et les conifères, pourtant dépourvues de fleurs, il y a plus de 150 millions d’années, avancent des chercheurs dans la revue Science publiée cette semaine.

Conrad Labandeira (Smithsonian Institution, Washington, E-U) et ses collègues se sont intéressé à de petits insectes de l’ère Mésozoïque, des mécoptères ou mouches-scorpions (ainsi appelés à cause de leur abdomen recourbé). Très diversifiés au Mésozoïque (il y a entre 65 et 250 millions d‘années), les mécoptères possèdent une sorte de trompe bien adaptée à la consommation de nectar.

Après examen de onze espèces de mécoptères et de leur environnement, Labandeira et son équipe concluent que ces mouches-scorpions étaient tout à fait aptes à la pollinisation d’espèces végétales aujourd’hui disparues, antérieures aux plantes à fleurs (angiospermes). Il s’agit de plantes dont le pollen ne pouvait pas être dispersé par le vent mais accessible à la trompe des mécoptères.

Les premières relations entre insectes pollinisateurs et plantes auraient donc existé bien avant la période faste de la fin du Crétacé, il y a entre 65,5 et 99 millions d’années. C’est à ce moment-là que les angiospermes se sont diversifiés et que la coévolution avec les insectes pollinisateurs a pris son essor.

A l’heure actuelle, aucun fossile de mouches-scorpions contenant du pollen n’a été retrouvé, même pour les spécimens conservés dans l’ambre. C’est un peu la pièce manquante de ce puzzle.


Sciences et Avenir (mai 2012)

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Une équipe internationale de chercheurs a identifié trois insectes fossilisés dans de l'ambre. Ces spécimens, vieux de 230 millions d'années, seraient les plus anciens jamais découverts dans cette matière.

Un gisement d'ambre situé dans le massif des Dolomites (nord-est de l'Italie) a permis de retrouver deux fossiles d'arthropodes et un de diptère, datant de 230 millions d'années. Ils constitueraient ainsi les plus anciens spécimens fossilisés de ce type, ayant vécu plus de 100 millions d'années avant ceux connus jusqu'alors.

Des chercheurs italiens, allemands et américains ont publié les résultats d'une dizaine d'années de recherches sur le gisement dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences. L'équipe, dirigée par Alexander Schmidt de l'université allemande de Göttingen, a observé au microscope 70.000 gouttelettes d'ambre mesurant de 2 à 6 millimètres. Ces travaux ont alors permis de découvrir des micro-algues, champignons et microbes fossilisés, mais également les fameux fossiles d'insectes datant de la période triasique (230 millions d'années).

David Grimaldi de l'American Museum of Natural History's Division of Invertebrate Zoology explique : "Il y a eu un bouleversement de la flore et de la faune au Trias car il a eu lieu juste après la plus profonde des extinctions de masse de l'histoire, à la fin du Permien. C'est une importante époque à étudier si l'on veut savoir comment la vie a évolué".

Parmi ces trois fossiles d'insectes, deux sont des arthropodes microscopiques, des acariens inconnus jusque là mais restant proches d'espèces contemporaines. Aujourd'hui, près de 3.500 espèces sont identifiées. Elles vivent sur des plantes à fleurs et s'en nourrissent, alors que l'espèce préhistorique aurait vécu sur un conifère de la famille des Cheirolepidiaceae, aujourd'hui éteinte. Un élément qui suggère que l'insecte aurait eu une grande capacité d'adaptation.

Le troisième insecte fossilisé est un diptère de 1,5 à 2 millimètres. Il est moins bien conservé mais intéresse tout de même les scientifiques. Le paléontologue du Laboratoire de Géosciences de Rennes (CNRS/Rennes 1), Vincent Perrichot explique : "J'ai eu l'occasion de l'observer au microscope, il est malheureusement trop fragmentaire pour être identifié précisément. Mais c'est l'une des plus anciennes traces de diptères que nous possédons actuellement !" La découverte de ce diptère confirme ainsi l'hypothèse de l'existence de cette espèce à l'époque triasique.

Selon Vincent Perrichot : "Trouver des organismes fossiles de cette période géologique est extrêmement enrichissant. Cela nous donne de nouveaux indices sur les espèces qui existaient à l'époque, et nous n'en avons pas tant que ça". L'ambre est une forme de résine fossile produite par les conifères qui permet surtout de récolter des informations sur les milieux forestiers de jadis.

De plus, cette matière conserve très bien les organismes qu'elle emprisonne comme l'explique le professeur Grimaldi : "L'ambre est un outil de grande valeur pour les paléontologistes car il préserve les spécimens avec une fidélité microscopique, permettant une précision unique sur les estimations de l'évolution au cours de millions d'années".

Note personnelle :

-----> Attention aux nombreux pièges à "gogos" sur internet... De la vraie ambre contenant un insecte, de la mousse ou des algues vaut excessivement cher. Le prix varie selon la dimension de la pièce... Sur internet vous risquez d'en trouver un bon nombre... mais c'est de la fausse ambre et un faux insecte. La plupart sont en résine quand ce n'est pas un vulgaire plastic...

On trouve aussi de l'ambre ou du moins un produit vendu pour de l'ambre (on m'a assurée que ce n'était pas mensonger) mais contenant 60 à 70% d'ambre pur et 30 à 40% de résine... De plus, il existe de l'ambre végétal à partir du Copal...

Pour savoir si c'est de l'ambre... Chauffez une aiguille au rouge et transpercez la pièce... Une bonne odeur de pin doit s'en dégager... Une odeur de plastique brûlé c'est de la résine... A savoir aussi : l'ambre fond difficilement... Il faut de très haute température pour cela.

Enfin, sachez que l'ambre est un trésor de bienfait sur le plan de la santé... Compte tenu de ses effets puissants, l'ambre utilisée pour les bébés doit être recuite... Ce qui modifie quelque peu son aspect. Cette technique est aussi utilisée pour former des objets et des perles pour les bijoux... (on l'appelle aussi ambre pressée)...


MAXISCIENCES 29/08/2012

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Publiant leur étude dans Historical Biology, des chercheurs américains décrivent une découverte unique : fossilisées dans de l’ambre depuis 100 millions d'années, une toile d’araignée, la guêpe qui s’y est prise et l’arachnide qui s’apprête à fondre sur l’infortuné insecte.

Scène horrible mais a priori banale dans la vallée de Hukawng, au Myanmar (ou Birmanie) : prise dans une toile d’araignée, une petite guêpe voit approcher le prédateur à huit pattes qui s’apprête à la dévorer. Sauf qu’ici, la guêpe tout autant que l’araignée appartiennent à des genres éteints. En effet, la scène ne se passe pas de nos jours mais remonte au Crétacé inférieur, soit il y a 97 à 110 millions d'années. Mais ce n'est pas tout puisque pour couronner le tout, la résine dégoulinant d’un arbre a soudainement englué l’ensemble.

Devenant de l’ambre au fil des millénaires, la résine a ainsi figé cette scène en un instantané réellement unique en son genre offert aux paléontologues d’aujourd’hui. "Cette araignée juvénile allait faire son repas d’une minuscule guêpe parasite, mais elle n’y est jamais parvenue. (…) C'est le pire cauchemar, pour une guêpe, et il ne s'est jamais terminé...", explique George Poinar Jr., professeur émérite de zoologie à l'Oregon State University et expert mondial des insectes piégés dans l'ambre. Avec son collègue Ron Buckley, chercheur d'ambre du Kentucky, le spécialiste précise que s'il existe déjà des exemples d'insectes piégés dans des toiles et figés dans l'ambre, il y a "aucun fossile qui montre une araignée attaquant une proie piégée".

Comme l'ont expliqué les spécialistes dans la revue Historical Biology, la guêpe est un mâle et appartient à un groupe zoologique (Cascoscelio incassus) connu pour parasiter les œufs des autres insectes et des araignées. Au-delà d'un tel comportement, George Poinar et Ron Buckley n'excluent pas que l'attaque de l'araignée (Geratonephila burmanica) soit une sorte de revanche envers la guêpe parasiteuse. En outre, l'araignée adulte n'est pas la seule arachnide de la scène. Un mâle juvénile est lui aussi présent sur la toile.

Outre une scène unique, ce morceau d'ambre pourrait ainsi être également, selon les auteurs, la plus ancienne preuve de comportement social chez les araignées. Un trait déjà connu chez certaines espèces actuelles.



L'araignée a été piégée dans l'ambre alors qu'elle s'attaquait à une guèpe (Crédits : Oregon State University)



MAXISCIENCES 09/10/2012

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Une nouvelle espèce de blatte a été identifiée, grâce à un spécimen parfaitement conservé dans l'ambre.

C'est dans un morceau d'ambre de la Baltique vieux d'environ 45 millions d'années que cette blatte a été retrouvée. Ce n'est pas la première fois qu'on découvre des inclusions d'intérêt dans cette zone. Formée d'une résine de conifère fossilisée, l'ambre de la Baltique représente le plus grand gisement d'ambre du monde. Il est exceptionnellement riche et de nombreux morceaux d'ambre abritent des pièces botaniques ou zoologiques, en particulier des arthropodes.

 Femelle Aradus macrosomus, piégée dans l'ambre. Stefan Heim.

Cette fois c'est donc une espèce de blatte, inconnue jusqu'ici, qui a été découverte et nommée Aradus macrosomus. C'est la plus grande représentante du genre Aradus. Avec une taille de 9,2 mm et des caractéristiques qui diffèrent des autres espèces, elle a retenue l'attention des chercheurs qui publient sa description dans la revue allemande Deutsche Entomologische Zeitschrift.

C'est la 14ème espèce retrouvée dans de l'ambre de la Baltique, nombre d'entre elles avaient pour habitat l'écorce des arbres morts ce qui pourrait expliquer le grand nombre de spécimens retrouvés figés dans l'ambre.

Sciences et avenir 3/6/2014

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