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Arctique : les bélugas en danger

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Les bélugas menacés par les forages
Les bélugas du golf de Cook en Alaska sont menacés par l'exploration pétrolière et les forages, selon un rapport, suivi d'une plainte, déposé par le Center for Biological Diversity et ses alliés. Plainte déposée pour contester le permis délivré par le National Marine Fisheries Service à Apache à l'Alaska Corporation, le 15 mai.

Des permis ont été délivrés par le National Marine Fisheries Service to Apache Alaska Corporation afin de permettre l'exploration pétrolière et de gaz dans le golfe de Cook. Or, cette zone abrite une population de 280 bélugas (en déclin), protégés par la loi sur les espèces en voie de disparition. : beluga whales protected by the Endangered Species Act.


Image Care2 / Center for Biological Diversity

Chaque année, il ya de moins en moins de ces baleines. Les activités de forage pour le pétrole exposent les bélugas de Cook à des bruits sous-marins assourdissants qui menacent leur survie. Tout ce bruit dans le milieu marin rend impossible la survie de ces baleines menacées d'extinction.

Apache Alaska Corporation a acquis plus de 300.000 hectares de concessions pétrolières et gazières dans le golfe de Cook. Pour trouver et développer les champs pétrolifères et de gaz, Apache a l'intention de procéder à l'exploration sismique au cours des trois à cinq prochaines années.

Chaque année, au cours de ces opérations exploratoires, effectuées par Apache, la durée prévisionnelle de ces travaux est programmée sur 160 jours 24h/24h. Durant 10 à 12 heures, Apache va envoyer dans l'eau de l'air comprimé ce qui va provoquer des bruits comparables à des explosifs.

Le bruit occasionné est assez fort pour masquer l'appel des baleines sur des milliers de miles, détruisant ainsi la capacité des bélugas à communiquer et se reproduire. Cela peut conduire les baleines à abandonner leur habitat et cesser leur quête de nourriture, entraîner une perte auditive... et la mort !

«Cook Inlet est en train de perdre ses bélugas et ces animaux intelligents et beaux sont uniques et irremplaçables" Cook Inlet belugas), a déclaré Rébecca Noblin directrice du Centre pour la diversité biologique de l'Alaska. "Le Service des pêches devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger et non pas approuver sans discussion ces injections d'huiles risquées pour exploiter du gaz".

Parmi les cinq populations de bélugas génétiquement uniques en Alaska, Cook Inlet bélugas possède le plus petit effectif. Le groupe est sous la contrainte croissante de l'industrialisation de son habitat, près d'Anchorage.

Ces dernières années, la population a chuté d'environ 1300 à 284 baleines. La National Oceanic and Atmospheric Administration Alaska Fisheries Science Center a, dans son enquête annuelle, montré une baisse de 20% par rapport aux estimations des années précédentes de leur population : 321 en 2009 et 340 en 2010 pour chuter à 284 en 2011 (annual survey of endangered Cook Inlet beluga whales).


L'estimation 2011 est le deuxième plus bas niveau depuis que les enquêtes annuelles ont débuté en 1993. (l'estimation la plus basse était en 2005, quand la population des bélugas était de 278).

«Les bélugas sont sacrés pour ma tribu et représentent une partie de notre tradition», a déclaré Gary Harrison, chef traditionnel, natif du village de Chickaloon. "Parce que si quelques baleines sont toujours là, nous ne les chassons plus. Les peubles autochtones travaillent pour protéger ces baleines, mais l'industrie s'infiltre dans détroit de Cook et harcèle 30 bélugas chaque année sous prétexte qu'elle cherche du pétrole et du gaz : c'est tout simplement faux."

En Avril 2006, le Center for Biological Diversity a rejoint d'autres groupes de conservation dans la saisine du service des pêches, pour faire reconnaître les bélugas sur la liste rouge des espèces en danger, en vertu de la loi sur les espèces en voie de disparition de l'IUCN. Le gouvernement a reconnu ces baleines en voie de disparition en octobre 2008 ( The government listed the whales as endangered in October 2008) et a désigné plus de 3000 miles carrés de la Cook Inlet en tant qu'habitat critique indispensable à la survie des baleines en Avril 2011.


Plus d'informations : Cook Inlet beluga whales
Voir les actions qui ont été menées pour alerter les autorités et l'opinion et pour sauver les bélugas. (pages en anglais)



CARE2 18/05/2012 (traduit de l'anglais par BelleMuezza)

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Cacouna (Canada) - Un tribunal a ordonné mardi la suspension des travaux de forages dans les eaux du fleuve Saint-Laurent à Cacouna (province du Québec) réalisés par l'entreprise pétrolière TransCanada afin de protéger une colonie de bélugas, très présente dans les eaux du fleuve.

Dans ses conclusions, la Cour supérieure du Québec a signifié l'interdiction faite à l'opérateur d'oléoducs TransCanada et ses sous-traitants de procéder à des travaux géotechniques jusqu'au 15 octobre prochain.

Ces travaux de forages et de relevés sismiques sont réalisés par TransCanada à Cacouna, petite localité au bord du Saint-Laurent à un peu plus de 200 km au nord-est de Québec, afin d'y établir d'ici 2018 un terminal portuaire en eau profonde capable de recevoir des pétroliers géants.

TransCanada veut acheminer le pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta (ouest) par un oléoduc à construire et qui aurait le débit le plus important en Amérique du nord. Il desservirait notamment le futur terminal pétrolier.

Plusieurs groupes environnementaux comme la Fondation David Suzuki, le Centre québécois du droit et de l'environnement (CQDE) ou encore Nature Québec, avaient porté l'affaire en justice en demandant l'arrêt des travaux jusqu'au 15 octobre, date à laquelle la population des bélugas commence à être moins présente sur la zone.

Avant que la justice se saisisse du dossier, les défenseurs de cette espèce menacée de baleines avaient demandé en vain au gouvernement québécois de surseoir à la délivrance des autorisations de travaux déposées par TransCanada, qui cherchait à finir les forages avant la période du gel hivernal.

La juge Claudine Roy a déploré dans son jugement qu'aucun des représentants du ministre (de l'Environnement) ayant travaillé sur le dossier ne connaît les mammifères marins. Ces fonctionnaires n'ont pas non plus jugé utile de consulter le Comité sur le rétablissement du béluga alors qu'il s'agit d'une espèce menacée.

La décision met en lumière la décision inexpliquée du ministère de l'Environnement du Québec d'autoriser ces travaux sans avoir obtenu les avis scientifiques qu'il a pourtant demandés, a noté le groupe environnemental CQDE en se félicitant de cette victoire.

Le groupe TransCanada a indiqué mardi prendre connaissance du jugement du tribunal lui intimant de retarder les travaux jusqu'au 15 octobre 2014, et va étudier les options qui s'offrent à (lui) au cours des prochains jours.

Le jugement est exécutable immédiatement et n'est pas suspensif par la procédure d'appel.

Romandie 24/9/2014

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Cacouna (Canada) - Les sondages et relevés sismiques menés cet été à Cacouna, dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, dans l'optique de la construction d'un terminal pétrolier en eau profonde, ont déclenché une levée de boucliers des scientifiques canadiens, tels que Pierre Béland.

Cet océanographe, ancien biologiste du ministère canadien des Pêches et des Océans, dénonce un projet bâclé qui pourrait être fatal pour les bélugas, ces cétacés en voie de disparition qui ne vivent qu'en eaux polaires.

Q: La justice québécoise a ordonné le 23 septembre la suspension des activités de forage au large de Cacouna jusqu'au 15 octobre, soit jusqu'à la fin de la période de reproduction des bélugas. Si le projet devait reprendre et que ce port pétrolier ouvrait en 2018, quelle incidence aurait-il sur les bélugas ? 

R: Ça pourrait être fatal. Ce projet consiste à construire une jetée d'au moins 700 mètres en plein dans l'habitat vital des bélugas. Cette population est totalement isolée de celle de l'Arctique. La colonie du Saint-Laurent a été décimée par la chasse jusque dans les années 1920-1930, puis par l'accumulation de produits toxiques et ensuite par le dérangement causé par l'augmentation du trafic maritime. Tout cela a fragilisé la population de bélugas qui compte maintenant moins de 1.000 individus. La situation est très critique et ce projet arrive alors que la population, que l'on croyait stabilisée depuis quelques années, est à nouveau en diminution: depuis 2008 on constate une augmentation de la mortalité chez les veaux (les jeunes), ce qui est extrêmement inquiétant

Q: En ordonnant la suspension des travaux, la justice a déploré dans son jugement qu'aucun des représentants du ministre (québécois de l'Environnement) ayant travaillé sur le dossier ne connaisse les mammifères marins. Comment cela est-il possible ?

R: La situation des bélugas du Saint-Laurent est connue et tous les articles scientifiques écrits à ce sujet ont mené à sa désignation en 1983 comme espèce menacée d'extinction. Les deux gouvernements (canadien et québécois) sont conjointement responsables d'assurer la survie de l'espèce. La loi stipule qu'avant de faire quoi que ce soit dans un habitat protégé, le ministère fédéral des Pêches et des Océans doit fournir un avis scientifique. Le ministère aurait dû demander à ses experts ou à des conseillers expérimentés de rédiger cet avis. Mais ils ont plutôt choisi une scientifique qui ne fait pas de recherche sur les bélugas du Saint-Laurent. 

Q: Comment s'explique, selon vous, ce choix surprenant ?

R: Pour les décideurs actuels, toute analyse d'impact sur l'environnement constitue une perte de temps qui retarde les projets économiques. Le gouvernement (de Stephen) Harper à Ottawa favorise l'exploitation du pétrole, particulièrement celui des sables bitumineux d'Alberta, et il veut absolument qu'il y ait un pipeline jusqu'à Cacouna et que le port pétrolier soit construit. Ce gouvernement a même changé la loi à la dernière minute en 2012: dans l'habitat des espèces menacées tu ne peux rien faire... sauf faire passer des pipelines !


Romandie 1/10/2014

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Cacouna (Canada) - Posées sur le Saint-Laurent, les deux barges scrutent les profondeurs du fleuve. Sondages sismiques et forages doivent permettre de vérifier que ces eaux, au coeur de la zone de reproduction des bélugas, sont idéales pour accueillir un terminal pétrolier tourné vers l'Europe.

Même si les vrais travaux ne devraient pas débuter avant au moins 2016, et les premiers pétroliers accoster avant 2018, la seule mise à l'eau de cette petite armada a suffi à enflammer l'opinion publique au Québec.

Avant que la controverse ne s'élève et que des pancartes "Coule pas chez nous" viennent fleurir dans les jardins, Cacouna était un petit village endormi sur la rive sud de l'estuaire du Saint-Laurent, bercé par les marées et les vols d'oies sauvages. Désormais, ce bourg de 2.000 âmes incarne bien malgré lui un énième combat à la David contre Goliath opposant défenseurs de l'environnement et industrie pétrolière de l'ouest du Canada. 

Avec en ligne de mire, le sort incertain d'une colonie de bélugas.

Bien que les rivages de Cacouna soient particulièrement prisés par ces petites baleines blanches pour mettre bas, le géant canadien de la distribution d'hydrocarbures TransCanada a l'intention d'y construire un port en eau profonde directement relié aux gisements de sables bitumineux de l'Alberta (ouest).

A raison de 1,1 million de barils par jour, le méga-oléoduc qui serait bâti pour l'occasion remplirait jusqu'à cinq super-pétroliers par semaine.

Si on te demande où il ne faut pas mettre ce port, c'est là! Tu peux le mettre ailleurs, mais pas là!, tranche Emilien Pelletier, océanographe à l'Institut des sciences de la mer (ISMER).

Rorquals, phoques, bélugas, il y a des mammifères partout et en cas de marée de noire en hiver, lorsque la glace rend la navigation difficile, il n'y aurait presque rien à faire pour protéger les réserves naturelles environnantes, dit-il.

Cacouna se situe au coeur d'une zone prisée pour l'observation de baleines, en particulier des bélugas. Ce cétacé tout blanc, dont le bec rieur est surmonté d'un large front, vit habituellement dans les eaux polaires de l'Arctique, mais quelque 900 têtes frayent également dans l'estuaire du Saint-Laurent.

Classée en voie de disparition par le Canada, cette colonie est scrutée par les scientifiques qui, à l'instar de M. Pelletier, ne parviennent pas à expliquer la baisse de 30% de la population en une décennie.

On voit tous que les bélugas sont en diminution depuis dix ans, mais on ne sait pas pourquoi. Alors bon... Avant on pêchait bien des harengs et des anguilles ici, c'est fini, observe la maire du village, Ghislaine Daris, convaincue que le port pétrolier va créer des emplois et du développement économique mais ne sera aucunement le clou dans le cercueil des cétacés blancs.

Convaincue que tout est joué d'avance, Isabelle, qui tient l'unique taverne du village, essaie de positiver: le transport de pétrole serait quand même mieux sur le fleuve qu'à traverser des villages comme Lac-Mégantic, où 47 personnes sont mortes lors du déraillement d'un convoi de wagons-citernes, en juillet 2013.

Depuis une décennie que l'Amérique du Nord s'est lancée dans la production de pétrole non conventionnel (schistes ou sables bitumineux), le manque d'infrastructures pour distribuer les hydrocarbures est en effet chaque jour plus problématique.

Entre le président américain Barack Obama qui s'oppose à l'oléoduc Keystone XL, devant acheminer le pétrole de l'Ouest canadien aux raffineries américaines du golfe du Mexique, et la province canadienne de Colombie-Britannique qui refuse que ses ports servent à exporter du brut vers l'Asie, Cacouna est donc devenue l'ultime solution pour TransCanada.

Le sentiment qu'une question aussi cruciale pour l'avenir du village et de sa région soit décidée ailleurs en exaspère plus d'un, tel André Ouellet dont la maison donne à 180 degrés sur l'estuaire. Tout ça va se gérer en Alberta!, peste ce jeune retraité, qui ne comprend pas que les scientifiques ne soient pas davantage écoutés.

Rédacteur en chef du journal local et opposant résolu au port pétrolier, Yvan Côté regrette qu'en acceptant ce projet le Québec aille à l'encontre de ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre.

Le minimum, estime-t-il, serait de consulter la population en organisant un référendum à Cacouna, ce que la maire n'exclut pas, tout en affirmant que son seul pouvoir c'est de veiller à la sécurité des habitants.

Dans l'immédiat, les travaux ont été suspendus trois semaines, jusqu'à la fin de la période de reproduction des bélugas, mi-octobre, à la suite d'un jugement sévère d'un tribunal québécois. Dès le lendemain toutefois, le Premier ministre québécois Philippe Couillard a assuré que le chantier reprendrait, se disant convaincu qu'il ne faut pas opposer environnement et développement économique.

Romandie 1/10/2014

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Montréal - L'opérateur d'oléoducs TransCanada a indiqué jeudi ne pas avoir pu reprendre comme prévu les forages et relevés sismiques menés dans le fleuve Saint-Laurent où il souhaite bâtir un port pétrolier controversé, destiné à l'exportation vers l'Europe.

La justice avait ordonné le 23 septembre la suspension de ces travaux jusqu'au 15 octobre, en raison des menaces qu'ils faisaient peser sur une colonie de bélugas, classée en voie de disparition par le Canada.

Fin août, le gouvernement québécois avait pourtant autorisé le spécialiste nord-américain du transport d'hydrocarbures à mener ces relevés jusqu'à la fin de l'automne. Les informations recueillies devaient confirmer si la zone convoitée, au large du village de Cacouna (430 km au nord-est de Montréal), pouvait ou non accueillir un port pétrolier qui serait directement relié au pétrole de l'ouest canadien, via un nouvel oléoduc.

La suspension avait été ordonnée en raison des nuisances sonores occasionnées, en pleine période de reproduction des cétacés.

En conséquence, TransCanada a remis vendredi dernier au ministère québécois de l'Environnement une série de propositions afin de se conformer au certificat d'autorisation (délivré fin août, NDLR) et notamment à la question du bruit subaquatique, a déclaré à l'AFP un porte-parole.

Les autorités de la province francophone n'y ont pas encore donné suite, mais l'opérateur d'oléoducs se dit confiant: Une fois que la proposition aura été acceptée, nous allons pouvoir communiquer la date de reprise des travaux.

On prend notre responsabilité environnementale particulièrement au sérieux, a assuré TransCanada pour qui ce projet est crucial, en raison du manque d'infrastructures pour transporter les hydrocarbures nord-américaines, dont la production a explosé au cours de la dernière décennie.

Une coalition d'organisations de défense de l'environnement, parmi lesquelles Greenpeace et la Fondation David Suzuki, a exhorté de son côté jeudi le gouvernement québécois à révoquer le certificat d'autorisation (de travaux) octroyé à TransCanada, délivré fin août et en vigueur jusqu'au 30 novembre.

Romandie 16/10/2014

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Ottawa - Un projet de terminal pétrolier dans le fleuve Saint-Laurent a été suspendu lundi par l'opérateur d'oléoducs TransCanada après que les autorités canadiennes ont officiellement classé la colonie de bélugas en voie de disparition.

Cette baleine blanche arctique, dont le bec rieur est surmonté d'un large front, était classée comme menacée depuis la dernière étude officielle du genre effectuée il y a dix ans. 

 Un béluga à Vancouver. Stan Shebs CC BY-SA 3.0


Cette population de moins d'un millier d'individus, contre plus de 10.000 jadis, fait face maintenant à un risque de disparition considérablement plus élevé que lors du précédent rapport sur ces cétacés, indique lundi le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC), formé de scientifiques et dont les conclusions sont remises au ministère de l'Environnement.

En conséquence, TransCanada, qui cherche à écouler par cette voie maritime le pétrole de l'ouest canadien, a décidé d'arrêter ses travaux menés à Cacouna, a-t-elle indiqué dans un communiqué. La société canadienne souhaitait opérer d'ici 2018 dans cette bourgade québécoise, située à 430 km au nord-est de Montréal, un terminal pétrolier connecté au méga-oléoduc Énergie Est bâti pour l'occasion.

Cette décision a été prise pour prendre le temps d'analyser la recommandation du COSEPAC, d'évaluer ses impacts potentiels sur le projet Énergie Est, et pour réviser toutes les options viables pour l'avenir, a expliqué Tim Duboyce, porte-parole de TransCanada.

Dans son rapport, le Comité environnemental explique que cette baleine nordique fait l'objet d'une nouvelle série de menaces croissantes, telles que la pollution, la perturbation causée par le bruit, et le développement industriel.

TransCanada avait été autorisé fin août par le gouvernement québécois de mener des sondages sismiques et des forages au large de Cacouna afin de déterminer l'emplacement idéal pour accueillir un terminal pétrolier connecté à l'oléoduc Énergie Est, d'un débit prévu de 1,1 million de barils par jour.

Les menaces pesant sur les bélugas varient selon leur distribution. La population de l'estuaire du Saint-Laurent, dont le nombre d'individus stagne depuis plusieurs années à environ un millier, a fait l'objet d'études qui laissent penser que la pollution est le principal danger à cet endroit. Il apparaît que, depuis plusieurs dizaines d'années, ces animaux sont exposés à divers composés organochlorés, des hydrocarbures aromatiques polycycliques et des métaux lourds.

 Dans un cadre scientifique, des nécropsies ont été faites sur des carcasses échouées. Les analyses mettent en évidence un haut taux de cancer, le plus élevé de tous les cétacés, et comparable à celui de l'homme. Les cas de cancers rapportés sur des individus du Saint-Laurent semblent se stabiliser. (Photo Un béluga en surface.  EVula CC BY-SA 2.0-de)

Diverses infections ont également été observées, notamment des parasites métazoaires dans les voies respiratoires et gastro-intestinales. Ces infections pourraient être directement reliées à une contamination par les polluants énumérés ci-dessus, qui présentent un potentiel immonudépresseur. Selon le parc du Fjord du Saguenay, il est erroné de croire que la carcasse d'un béluga échoué est considérée comme un déchet toxique. Toutefois, l'impact à long terme de la pollution sur le devenir de cette population n'est pas clairement connu.

Outre la pollution, d'autres activités humaines constituent également une menace pour l'espèce. Alors que certaines populations en sont venues à tolérer les petites embarcations, d'autres au contraire les évitent. Depuis la fin de la chasse commerciale, l'observation des bélugas est d'ailleurs devenue une activité florissante, notamment dans le Saint-Laurent et dans la rivière Churchill (baie d'Hudson). De plus, on observe une augmentation du trafic maritime, notamment sur le fleuve Saint-Laurent, accompagnée d'une augmentation de la taille des navires. Le bruit fait par les moteurs des bateaux pourrait provoquer des dommages permanents aux oreilles des bélugas. Des études sont en cours pour déterminer l'impact de ces sons sur la physiologie et le comportement du béluga. Les collisions avec les bateaux sont aussi une menace pour tous les cétacés.

La pollution, le trafic maritime et l'utilisation de brise-glaces18 sont donc autant de facteurs qui perturbent l'environnement des bélugas.




Romandie 2/12/2014 - Wikipedia

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(Québec) On ne compterait plus que 889 bélugas dans le Saint-Laurent, une fraction de la population d'origine, selon un rapport fédéral qui sera présenté au gouvernement Harper dans les prochaines semaines. Un document dans lequel l'augmentation du transport de pétrole sur le fleuve et la construction d'un port à Cacouna sont décrits comme une menace pour le mammifère marin.

 Le transport du pétrole sur le Saint-Laurent représente un risque pour la survie du béluga, selon un rapport fédéral qui sera présenté au gouvernement dans les prochaines semaines. Photo (c) Alain Décarie Archives de La Presse

L'automne dernier, le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC) a désigné le béluga comme une espèce «en voie de disparition» et non plus comme une espèce «menacée». La Presse a obtenu un exemplaire dit «sous presse» de l'analyse finale du comité, ce qui veut dire qu'il n'a pas encore été révisé, traduit et présenté au gouvernement.

La population des bélugas du Saint-Laurent a déjà avoisiné 10 000 baleines au XIXème siècle, mais elle a chuté depuis les années 20 à cause de la chasse et de la pollution. Leur nombre semblait s'être stabilisé, dans les années 80, à environ 1000 individus. Mais les scientifiques ont observé un nouveau déclin à partir du début des années 2000. Selon le dernier modèle, on ne compterait plus que 889 individus, révèle le rapport. Il y aurait 583 individus matures, soit un déclin de 75% à 82% en trois générations.

La proportion des jeunes baleines a diminué au cours des dernières années, constatent les chercheurs, ce qui pourrait trahir des troubles de reproduction. On a découvert huit carcasses de nouveau-nés en 2008, huit autres en 2010 et 16 en 2012. Ce nombre est jugé «inhabituellement élevé» par les scientifiques. Selon eux, l'efficacité de reproduction pourrait avoir changé au cours des 15 dernières années.

Le transport du pétrole sur le Saint-Laurent présente un risque accru pour la survie du béluga, selon le rapport du COSEPAC. Le trafic de pétroliers a augmenté en 2014, avec l'ouverture d'un terminal de transbordement à Sorel. Les chercheurs citent également le port pétrolier que TransCanada envisage de bâtir à Cacouna. «Parce que le territoire occupé par les bélugas du Saint-Laurent est limité et considérant le port pétrolier proposé dans leur habitat critique, une fuite de pétrole majeure pourrait affecter un nombre significatif d'individus et avoir des conséquences à long terme dans une grande proportion de leur habitat.»

Les maladies infectieuses sont la plus importante cause de décès connue des bélugas et cette menace pourrait croître dans les prochaines années, à mesure que le climat se réchauffe et que de nouvelles espèces exotiques font leur apparition dans le Saint-Laurent. Plusieurs facteurs rendent les bélugas du Saint-Laurent vulnérables aux maladies épizootiques, indique le rapport, notamment leur petite population, leur comportement grégaire, leur distribution limitée dans l'espace, leur isolement des populations voisines et la possibilité que leur système immunitaire soit affaibli par l'exposition chronique à des polluants.

Le béluga est désigné comme espèce «menacée» depuis 2004. Le gouvernement fédéral a défini son habitat critique en 2012. À cette époque, le rétablissement de l'espèce était jugé faisable et on espérait que la population revienne à 7070 individus en 2050. Cet objectif a été revu à la baisse depuis, peut-on lire dans le rapport, qui souligne que la loi fédérale oblige Ottawa à protéger l'habitat critique d'une espèce menacée dans un délai de six mois. «Par contre, la protection légale de l'habitat critique du béluga du Saint-Laurent qui, selon les exigences de la loi, devait être adoptée en septembre 2012, était toujours attendue en septembre 2014


La Presse 6/2/2015

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Montréal (AFP) - L'opérateur d'oléoducs TransCanada a renoncé jeudi à construire un terminal pétrolier dans le fleuve Saint-Laurent, dénoncé par les organisations environnementales qui craignaient la disparition des bélugas, une espèce en voie de disparition.

La société canadienne voulait construire à la hauteur de Cacouna, une bourgade québécoise située à 200 km au nord-est de Québec, un terminal pétrolier connecté à l'oléoduc Énergie Est et son débit prévu de 1,1 million de barils par jour, pour charger des pétroliers géants et exporter le brut en provenance des champs de l'Alberta (Ouest).

 Les rives du Saint-Laurent à hauteur de Cacouna à 200 km au nord-est de Québec,le 23 septembre 2014 (c) Afp

Mais c'est aussi à hauteur de Cacouna qu'une colonie d'une espèce de baleine blanche arctique vient généralement pour sa période de reproduction.

La population de moins d'un millier de cétacés, contre plus de 10.000 jadis, "fait face maintenant à un risque de disparition considérablement plus élevé", avait statué à la fin de l'année dernière le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC). La justice avait suspendu à l'automne les travaux de forage engagés par TranscCanada dans le cadre des études de faisabilité autorisées par le gouvernement du Québec.

Le patron de TransCanada Russ Girling a indiqué que la décision de renoncer à la construction de ce terminal pétrolier découlait de "la recommandation de reconnaître les bélugas comme une espèce en voie de disparition". "Notre but était de trouver un équilibre entre l'engagement de TransCanada à minimiser les impacts environnementaux et la nécessité de construire" ce terminal, a-t-il dit.

TransCanada étudie des "options alternatives pour un terminal au Québec" mais la société pourrait également décider de prolonger son oléoduc jusqu'au Nouveau-Brunswick voisin.

Les organisations écologiques continuent cependant de s'opposer à la construction de l'oléoduc Énergie Est. Selon Greenpeace, "les menaces pour l’environnement, les communautés, l’eau potable et l’aggravation de la crise climatique liées au pipeline ne disparaitront pas" même si TransCanada abandonne le projet Cacouna.


Sciences et avenir 4/4/2015

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Montréal - TransCanada a abandonné le projet de construction d'un terminal pétrolier au Québec comme débouché de son oléoduc Energie-Est, a annoncé jeudi l'opérateur canadien de pipelines dont le projet Keystone XL est menacé par un potentiel refus américain.

Cette décision d'abandonner un projet très controversé dans la province francophone a été prise, selon TransCanada, après avoir entendu les municipalités et les collectivités, les parties prenantes et les clients pétroliers.

L'entreprise va amender la demande d'autorisation Energie-Est devant la commission de l'énergie afin de retirer un port au Québec, a expliqué TransCanada dans un communiqué.




Au printemps, TransCanada avait renoncé à construire ce terminal pétrolier dans le fleuve Saint-Laurent en raison des risques pour les bélugas, des cétacés en voie de disparition.




La société cherchait à construire un terminal connecté à l'oléoduc Énergie-Est avec un débit prévu de 1,1 million de barils par jour, pour charger des pétroliers géants et exporter le brut en provenance des champs de l'Alberta (Ouest).

Un porte-parole de TransCanada, Tim Doboyce, a indiqué sur Radio-Canada, que le terminal pétrolier serait plutôt construit à Saint John, ville côtière de la Baie de Fundy au Nouveau-Brunswick.

Le PDG de Transcanada, Russ Girling, a indiqué que cet abandon de port pétrolier au Québec ne remettait pas en cause l'oléoduc et les connections avec la raffineries à Montréal et à Lévis.

Les oléoducs restent le moyen le plus sûr d'acheminer sur le marché le pétrole brut, a ajouté M. Girling en notant que la mise en service d'Energie-Est permettra de réduire le transport par train avec une équivalence de 1.570 wagons citernes de moins par jour vers l'Est du Canada.

TransCanada avait par ailleurs pris acte mercredi de la décision américaine de poursuivre l'étude du projet Keystone XL, oléoduc transfrontalier avec le Canada. La société canadienne avait demandé mardi au Département d'Etat de suspendre cette étude en attendant une décision en justice au Nebraska.

L'oléoduc Keystone XL, long de 1.900 kilomètres, dont 1.400 aux Etats-Unis, pourrait acheminer le pétrole canadien de l'Alberta jusqu'au centre des Etats-Unis, dans le Nebraska, pour ensuite rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.


Romandie 5/11/2015

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