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l’ingénierie écologique

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Les 2 et 3 juin, le CNRS a invité le public à découvrir cette nouvelle discipline dont l’objectif est d’utiliser des méthodes durables pour restaurer et protéger les écosystèmes abimés par les activités humaines.

«Si on devait restaurer les écosystèmes avec les méthodes qui ont contribué à les dégrader, on aurait peut-être besoin de plusieurs planètes !» s’exclame Thierry Dutoit, conseiller scientifique pour l’ingénierie écologique au CNRS. C’est tout l’enjeu de l’ingénierie écologique qui ambitionne de réhabiliter les sites naturels détruits ou abimés par les activités humaines en employant une démarche et des techniques durables issues de l’écologie scientifique.

Les 2 et 3 juin, les chercheurs du CNRS ont proposé au grand public de visiter plusieurs sites (liste ici) ou de telles méthodes sont mises en œuvre et d’en observer les premiers résultats. «L’ingénierie écologique s’articule autour de trois axes :
- restaurer les écosystèmes,
- améliorer l’offre de services associée
- et construire de nouveaux milieux durables»,

détaille le chercheur. Près de quatre-vingt projets ont été soutenus en France et dans le monde sous l’égide du CNRS.

Chacun d’entre-eux mobilisent des ressources naturelles et les compétences de scientifiques issues de diverses spécialités. En Crau, des fourmis sont ainsi mises à contribution pour accélérer le réensemencement d’une zone polluée. D’autres utilisent les capacités dépolluantes des végétaux en créant des «jardins filtrants» pour faire de la phytorestauration. «Autrefois, nombre de ces techniques étaient employées traditionnellement mais la révolution industrielle a conduit à leur abandon» constate Thierry Dutoit.

Si l’ingénierie écologique connaît actuellement une période faste, c’est en raison notamment des dernières inflexions législatives réaffirmant l’obligation de compensation pour les entrepreneurs. Ces derniers sont dans l’obligation de contrebalancer les atteintes à l’environnement de leurs projets en menant des actions de préservation, de valorisation ou de restauration d’espaces naturels. Le cœur d’action de l’ingénierie écologique. Dans cette optique, dans la plaine de la Crau (Bouches du Rhône) s’est créée la première «Réserve d’actifs Naturels» offrant la possibilité aux industriels de la région d’acheter des hectares d’un terrain en cours de réhabilitation pour compenser l’impact de leurs aménagements.




Sciences et Avenir 01/06/2012

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