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Statuts des espèces animales et végétales IUCN

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Je me suis souvent posé la question comment les espèces animales et végétales étaient répertoriées, classées, etc... Quels critères sont retenus pour les catégoriser, quelles sont les espèces correspondantes. Vous devriez trouver toutes vos réponses ici... Du moins je l'espère...

Décryptage des indications parfois portées sur la fiche ou les documents concernant les animaux de la faune sauvage.



LC = Préoccupation mineure
NT = Quasi-menacé
VU = Vulnérable
EN = En danger
CR = En danger critique d'extinction
EW = Eteint à l'état sauvage
= Certainement éteint
= Certaiement éteint à l'état sauvage
EX = Eteint

Ces catégories et critères sont deux utilisés depuis 2001.

Si vous voulez faire le tour des espèces animales figurant dans les fichiers correspondants, cliquez ICI

Source Wikipedia

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Qu'est-ce que l'Iucn ou Uicn ?

Union internationale pour la conservation de la nature


L'Union internationale pour la conservation de la nature[1] (sigle UICN, ou IUCN en anglais) est la principale ONG mondiale consacrée à la cause de la conservation de la Nature.

La mission de l'UICN est d'influencer, d'encourager et d'assister les sociétés dans le monde entier, dans la conservation de l'intégrité et de la diversité de la nature, ainsi que de s'assurer que l'utilisation de ces ressources naturelles est faite de façon équitable et durable.

Elle a été fondée le 5 octobre 1948 à la suite d'une conférence internationale tenue à Fontainebleau ; son nom était à l'origine International Union for the Protection of Nature (IUPN), elle a été rebaptisée sous son nom actuel en 1956.

Son siège est localisé à Gland en Suisse. Elle réunit 83 États, 114 agences gouvernementales, plus de 1 000 ONG et plus de 11 000 experts et de scientifiques de plus de 160 pays[2]. Elle emploie plus d'un millier de personnes travaillant à travers le monde à près de 500 projets. Elle a aidé plus de 75 pays à préparer et appliquer des stratégies en matière de conservation et de diversité biologique.

L'UICN est également l'organisme consultatif référent auprès du Comité du patrimoine mondial pour l'étude de l'inscription des sites naturels à la liste du patrimoine mondial, ainsi que l'évaluation de l'état de conservation de ces sites.

Depuis 1992, le Comité français de l'UICN (ou UICN France) regroupe les organismes et les experts de l'UICN en France

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comment ça fonctionne ?


Au sein de l'UICN, six commissions bénévoles évaluent l'état mondial des ressources naturelles et fournissent des conseils sur les problèmes de conservation. La Commission de la sauvegarde des espèces (CSE)[3] est la plus grande des six commissions avec un réseau mondial d’environ 7000 experts. La CSE conseille l’UICN et ses membres sur les nombreux aspects techniques et scientifiques de la conservation des espèces et consacre ses efforts à préserver la diversité biologique. La CSE apporte une contribution notable aux accords internationaux concernant la conservation de la diversité biologique.

Depuis sa création, la liste rouge de l'UICN est maintenue par la CSE. Voir ICI

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Les aires protégées selon l'UICN



Pour plus de renseignements sur les aires protégées cliquez ICI


Afin d'harmoniser l'effort de conservation de la nature entre les différents pays à travers le monde, l'UICN s'est dotée en 1994 d'un référentiel permettant de catégoriser les divers types d'aires protégées en fonction du degré de protection du patrimoine naturel et culturel qu'elles renferment. L'UICN définit des aires protégées comme étant des zones terrestres ou marines spécifiquement dédiées à la protection et à la conservation de la diversité biologique, ainsi qu'aux ressources naturelles et culturelles associées. Ces zones et ressources remarquables doivent être gérées par des moyens efficaces, de nature juridique ou autre (contractuelle, pédagogique, financière, etc.). La Commission des parcs nationaux et des aires protégées (CPNAP) de l'UICN définit ainsi 6 catégories d'aires protégées (la catégorie I comporte deux sous-catégories) :

Catégorie IUCN Caractéristiques et objectifs de gestion Exemple d'aire protégée
Ia Réserve Naturelle Intégrale : aire protégée gérée principalement à des fins scientifiques ou de protection des ressources sauvages Parc national suisse ou l'une des réserves écologiques du Québec
Ib Zone de Nature sauvage : aire protégée gérée principalement à des fins de protection des ressources sauvages Parc national de Yosemite aux États-Unis
II Parc national : aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à des fins recréatives Parc national de la Vanoise en France
III Monument naturel : aire protégée gérée principalement dans le but de préserver des éléments naturels spécifiques Monument national de Petroglyph au Nouveau-Mexique, États-Unis
IV Aire de gestion des habitats ou des espèces : aire protégée gérée principalement à des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion Réserve naturelle de Popenguine au Sénégal
V Paysage terrestre ou marin protégé : aire protégée gérée principalement dans le but d'assurer la conservation de paysages terrestres ou marins et à des fins récréatives la chaîne de montagne Wuyi Shan en Chine, les parc naturels régionaux en France
VI Aire Protégée de ressources naturelles gérée : aire protégée gérée principalement à des fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels Réserve nationale de faune du cap Tourmente au Québec


Cette classification permet entre autres de comparer les efforts de protection et de conservation de la nature entre différents pays

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La liste rouge


On entend souvent parler de la liste rouge, c'est parlant pour beaucoup d'entre-nous, mais pas pour tout le monde...

L'UICN publie sur son site Web une liste rouge, mise à jour périodiquement, destinée à répertorier les espèces animales ou végétales en danger dans le monde. Chacune des espèces fait l'objet d'une évaluation et d'un suivi lorsque les données concernant celles-ci sont en quantité suffisante.

La liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en anglais IUCN Red List créée en 1963, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales.

Son principal but est d'alerter le public et les responsables politiques sur l'ampleur du risque d'extinction qui frappe de nombreuses espèces et la nécessité urgente de développer des politiques de conservation. Elle incite et aide ainsi la communauté internationale à agir dans le sens de la réduction du taux d'extinction des espèces menacées.

Malgré cela, grâce aux données récoltées pour la constitution de la Liste, l'UICN estime qu'en 2006 une espèce de mammifère sur quatre, une espèce d'oiseau sur huit, et un tiers des amphibiens étaient menacés de disparition, constat qui semble s'être encore dégradé en 2007.

Le but essentiel de la Liste rouge est de rassembler les informations sur les espèces menacées d'extinction, d'évaluer régulièrement l'évolution des risques que courent ces espèces, puis d'assurer une diffusion large de ces données auprès de nombreux publics. Elle peut en effet être utilisée par les agences gouvernementales, les organismes responsables de la protection de la nature, les ONG spécialisées dans la conservation, les éducateurs, et d'une façon générale par toute personne soucieuse du déclin de la biodiversité.

La Liste rouge remplit de nombreuses fonctions, notamment :

- Elle sensibilise à l'importance de la diversité biologique et à la menace qui pèse sur elle ;
- Elle identifie et renseigne sur les espèces ayant le plus urgent besoin de mesures de protection. Elle fournit un inventaire complet du déclin de la biodiversité ;
- Elle offre un cadre de référence pour surveiller l'évolution des espèces ;
- Elle procure des informations permettant de définir les priorités de la conservation au plan local et d'orienter les mesures de conservation ;
- Elle aide à influer sur les politiques nationales et internationales, et fournit des informations sur des accords internationaux comme la Convention sur la diversité biologique (CBD) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

L'objectif est de constituer la plus grande source, fiable et mondiale, sur le danger d'extinction des espèces animales et végétales, pour de nombreuses catégories d'utilisateurs, de plus en plus nombreux à travers le monde. Avec un système pionnier d'évaluation des menaces pour la biodiversité, l'UICN consolide son système de critères et de catégories.

Cet inventaire est en partie assuré par la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE), une des six commissions internes de l'UICN, forte de 7 000 experts dans le monde chargés de mettre à jour la liste des espèces menacées, l'inventaire étant tributaire des connaissances disponibles.

Ainsi les vertébrés sont-ils plus représentés, car mieux connus, que les invertébrés. De même, les plantes vasculaires (plantes à fleurs et fougères) sont mieux connues que les plantes non vasculaires (mousses, algues vertes) et autres "végétaux" qui n'appartiennent pas à la lignée verte (algues brunes, algues rouges, champignons, etc.). Ces listes, bien qu'exhaustives pour certains groupes, ne reflètent donc pas l'état exact des menaces qui pèsent sur l'ensemble des espèces de la planète, mais d'ores et déjà un échantillon.

La liste est établie sur des critères précis permettant d'évaluer le risque d'extinction de milliers d'espèces et sous-espèces. Ces critères s'appliquent à toutes les espèces et à toutes les parties du monde.

La liste étant la synthèse de travaux scientifiques, elle reflète mieux le statut de conservation des espèces que les listes d'espèces protégées. Cependant, elle ne possède pas, de mêmes que les livres rouges qui en ont été tirés, de valeur législative contraignante pour les états.

Un peu d'histoire : C'est le Colonel Leofric Boyle, alors président de la CSE, qui créa en 1959 un fichier d'informations sur les espèces menacées. Cette première initiative intéressa d'autres collaborateurs de l'UICN, dont Sir Peter Scott, ornithologue, conservationniste, peintre et sportif anglais, qui, comme lui virent l'opportunité dans ce fichier de collecter des informations sur l'état des espèces animales et végétales et sur les menaces qui pèsent sur elles.

De 1962 à 1978, les membres de la CSE de l'époque (alors connue sous le nom de Commission du service de sauvegarde) récoltèrent des données que l'UICN publia sous la forme de plusieurs « livres rouges » (Red Data Books en anglais), sur des groupes précis d'animaux tout d'abord tels que les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, pour ensuite publier des documents annexes présentant des données régionales et nationales.

Source : Wikipedia





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Il est vite apparu que pour être plus efficace et plus rapide dans l'évaluation des espèces menacées, le CSE ne pouvait plus travailler seul, malgré le nombre important de ses membres. De là est né un partenariat entre le CSE et plusieurs organisations internationales : le Red List Consortium, composé de l'UICN et de sa commission CSE, ainsi que de Birdlife International, NatureServe, la Zoological Society of London, le Center for Applied Biodiversity Science (groupe de Conservation International).

Le programme de la liste rouge bénéficie également de la collaboration d'autres organisations telles que Ocean Conservancy (coordinateur du réseau marin de la CSE, veille à une meilleure prise en compte des espèces marines dans la liste rouge), le WWF, Fauna & Flora International, the Nature Conservancy, Wetlands International, et le programme Centre de surveillance de la conservation de la nature des Nations Unies.

En particulier, Birdlife International est en charge de l'inscription des espèces d'oiseaux sur la liste rouge, grâce au rôle pionnier de collecte de données ornithologiques et d'évaluation de la biodiversité qu'elle joue depuis des années. Dès le milieu des années 1980, Birdlife international a publié régulièrement des livres rouges régionaux et nationaux sur les oiseaux (Afrique en 1985, Amériques en 1992 et Asie en 2001). L'ONG alimente également une base de données sur l'avifaune menacée, Avibase.

Source : Wikipedia

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Organisation de la liste rouge


La CSE collecte les données régulièrement en provenance de milliers d'experts bénévoles dans le monde. La Commission compte près de 7 000 experts, regroupés par spécialité : une famille faunistique ou floristique, une région géographique, un genre biologique ou une espèce en particulier.

Les critères :

Pour chaque espèce évaluée, une estimation du danger d'extinction qui la menace est formulée par les groupes d'experts concernés, basée sur des critères bien définis, comme la taille de la population, la disparition de son habitat naturel et le nombre d'individus qui ont atteint la maturité.

La classification dans les catégories d'espèces menacées d'extinction s'effectue par le biais d'une série de cinq critères quantitatifs, basés sur des facteurs biologiques associés au risque d'extinction, à savoir: taux de déclin, population totale, zone d'occurrence et d'occupation, degré de peuplement et fragmentation de la répartition.

Afin de rendre l'information finale obtenue la plus intelligible possible, une catégorie de risque d'extinction est alors attribuée à l'espèce.

Les catégories :





Chaque catégorie est complétée par des critères quantitatifs pour préciser la nature du risque.

Les différentes catégories utilisées par l'UICN sont indiquées en rouge (UICN 2001 vers.3.1).

Ces catégories ont varié au cours des différentes versions de la liste rouge, afin de mieux refléter l'état des connaissances, et de pouvoir être appliquées à des groupes d'espèces plus larges, notamment aux espèces marines. La première révision des catégories s'est déroulée de 1989 à 1994, où durant ces cinq années l'UICN a consulté 800 membres de la CSE et de très nombreux scientifiques de par le monde afin d'aboutir à une nouvelle liste de critères et de catégories. Une nouvelle révision, de 1997 à 2000, a permis de rendre le système des critères et catégories plus standardisés, plus accessibles aux utilisateurs de plus en plus nombreux de la liste rouge, et de mieux tenir compte des espèces ayant une longue durée de vie, celles qui font l'objet d'une exploitation par l'homme, ainsi que des fluctuations de populations. Le système a été adopté par le Conseil de l'UICN en février 2000.

Espèce disparue (EX) : Une espèce est déclarée éteinte lorsque des études complètes (et adaptées à la biologie de l'espèce) ont permis d'affirmer que le dernier individu est mort. Il existe aussi un statut UICN pour les espèces certainement éteintes (PE). Espèces disparues - Certainement éteintes

Espèce disparue, survivant uniquement en élevage (EW) : Une espèce est classée dans cette catégorie lorsqu'il n'existe plus de spécimens dans la nature. Il faut que l'espèce en question soit uniquement élevée en dehors de son aire de répartition d'origine. Espèces éteintes à l'état sauvage

Espèce en danger critique d'extinction (CR) : Une espèce est dite En danger critique d’extinction lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu’elle remplit l’un des critères A à E (cf critères détaillés[7] ci-dessous) correspondant à la catégorie En danger critique d’extinction et, en conséquence, qu’elle est confrontée à un risque extrêmement élevé d’extinction à l’état sauvage. Espèces en danger critique d'extinction

Le lynx d'Espagne est classé "CR C2a(i)". Ceci indique que l'espèce remplit les critères C, C2 et C2a(i) de la catégorie CR soit :

Population estimée à moins de 250 individus matures (C);
Déclin continu, constaté, prévu ou déduit du nombre d’individus matures (C2);
Aucune sous-population estimée à plus de 50 individus matures (C2a(i)).
Détails des critères d'évaluations pour la catégorie CR
Cliquez sur spoiler pour les voir apparaître.
Spoiler:
 


Espèce en danger (EN) : Une espèce est dite En danger lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu’elle remplit l’un des critères A à E (cf critères détaillés ci-dessous) correspondant à la catégorie En danger et, en conséquence, qu’elle est confrontée à un risque très élevé d’extinction à l’état sauvage.Espèces en danger

Détails des critères d'évaluations pour la catégorie EN :

Cliquez sur Spoiler pour les voir apparaître.
Spoiler:
 


Espèce vulnérable VU : Une espèce est dite Vulnérable lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu’elle remplit l’un des critères A à E (cf critères détaillés ci-dessous) correspondant à la catégorie Vulnérable et, en conséquence, qu’elle est confrontée à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage. Espèces vulnérables

Détails des critères d'évaluations pour la catégorie VU :
Cliquez sur spoiler pour les voir apparaître.

Spoiler:
 


Espèce quasi menacée (NT) : Une espèce est dite quasi menacée lorsqu’elle a été évaluée d’après les critères et ne remplit pas, pour l’instant, les critères des catégories En danger critique d’extinction, En danger ou Vulnérable mais qu’elle est près de remplir les critères correspondant aux catégories du groupe Menacé ou qu’elle les remplira probablement dans un proche avenir. Espèces quasi menacées

Préoccupation mineure (LC) : Une espèce est dite de Préoccupation mineure lorsqu’elle a été évaluée d’après les critères et ne remplit pas les critères des catégories En danger critique d’extinction, En danger ou Vulnérable ou Quasi menacé. Dans cette catégorie sont incluses les espèces largement répandues et abondantes. L'Humain fait partie de cette catégorie. Espèces de la catégorie

Données insuffisantes (DD) : Une espèce entre dans la catégorie Données insuffisantes lorsqu’on ne dispose pas d’assez de données pour évaluer directement ou indirectement le risque d’extinction en fonction de sa distribution et/ou de l’état de sa population. Une espèce inscrite dans cette catégorie peut avoir fait l’objet d’études approfondies et sa biologie peut être bien connue, sans que l’on dispose pour autant de données pertinentes sur l’abondance et/ou la distribution. Il ne s’agit donc pas d’une catégorie Menacé. L’inscription d’une espèce dans cette catégorie indique qu’il est nécessaire de rassembler davantage de données et n’exclut pas la possibilité de démontrer, grâce à de futures recherches, que l'espèce aurait pu être classée dans une catégorie Menacé. Il est impératif d’utiliser pleinement toutes les données disponibles. Espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes

Non Évalué (NE) : Une espèce est dite Non évaluée lorsqu’elle n’a pas encore été confrontée aux critères.


Source Wikipedia

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L'évolution du déclin de la biodiversité a entraîné l'évolution des méthodes d'évaluation. En 1988, toutes les espèces d'oiseaux avaient été évaluées et, en 1996, l'état de conservation de toutes les espèces de mammifères mondiaux a été décrit. La liste a permis d'établir un cadre de référence pour la surveillance de l'évolution de la conservation des espèces.
Parmi les 5 205 espèces décrites dans l'édition de 1996, 25% des mammifères et 11% des oiseaux étaient indiquées comme étant menacées. Fin 2006, plus de 16 000 espèces ont été classées comme menacées sur une liste de 40 000 espèces évaluées.

En 2006, l'UICN considère qu'une espèce de mammifère sur quatre, une espèce d'oiseau sur huit, et un tiers des amphibiens sont menacés.

Cette proportion est à prendre avec prudence : cela ne signifie pas que les mammifères et les oiseaux, qui ne représentent qu'une part infime de la biodiversité soient plus menacés que les invertébrés (représentant 99 % des espèces animales) mais simplement que ces espèces sont mieux connues, plus souvent étudiées, et que l'on peut donc juger de l'évolution des populations.

Les invertébrés sont pour la plupart soit encore inconnus, soit insuffisamment étudiés. Le très faible nombre de spécialistes de ces animaux expliquant qu'il faudra plusieurs décennies, voire plusieurs siècles pour simplement identifier toutes les espèces d'invertébrés.

Les critères retenus par l'UICN sont la diminution de l'aire de répartition et/ou du nombre d'individus, mais la diminution de la diversité génétique de populations peut également être un problème sous-estimé.


Le Toromiro (EW), arbre ne survivant plus que dans les jardins botaniques et privés


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L'UICN se donne comme objectif de réévaluer chaque espèce tous les 5 ans si possible, tous les 10 ans tout au plus. Ce travail est fait par des comités de lectures, dès lors que la commission CSE de l'UICN a collecté l'ensemble des données nécessaires à la réévaluation de l'espèce.

En 2006, 871 espèces ont été réexaminées qui permettent de voir si le statut d'une espèce s'est amélioré, dégradé ou est resté identique :

172 espèces ont vu leur statut se dégrader ;
139 espèces ont vu leur statut s'améliorer ;
le nombre d'espèces classées Eteintes (EX) est égal à celles enlevées des catégories EX et EW ;
33 espèces réévaluées ont été déplacées vers la catégorie Données Insuffisantes ;
527 espèces réexaminées n'ont pas changées de statut (ou catégorie).

Parmi les espèces qui ont vu leur catégorie de menace modifiée en 2006, on peut citer parmi les plus connues l'Hippopotame (Hippopotamus amphibius), qui passe de la catégorie préoccupation mineure (LC) à vulnérable (VU), ainsi que l'Ours polaire (Ursus maritimus) classé depuis 2006 dans la catégorie vulnérable (VU). D'autres espèces ont vu leur statut s'améliorer, comme le Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla) qui passe de la catégorie quasi-menacée (NT) à préoccupation mineure (LC).

En 2007, la mise à jour de la Liste a confirmé un déclin accéléré de la biodiversité : les coraux, les vautours, les albatros, tous les grands singes et les dauphins sont en danger, du fait des activités humaines qui détruisent, dégradent et fragmentent les habitats, ainsi qu’à cause probablement des premiers effets des modifications climatiques.

Depuis le début du XVIe siècle, les extinctions concernaient surtout les îles, depuis 20 ans, aucun continent n’est épargné. Les espèces introduites devenues invasives, une chasse et pêche excessives, certaines prélèvements pour collectionneurs et la pollution générale et locale de l’environnement, ainsi que des maladies diffusées par l’homme sont aussi en cause.

Et le changement climatique pourrait exacerber ce phénomène, alors même que la biodiversité est nécessaire à la stabilisation du climat. Les coraux (qui jouent un rôle comme puits de carbone) souffrent du réchauffement et de la pollution ou acidification générales des eaux, ainsi que de la modification du rayonnement solaire.

Sur 41 415 espèces étudiées, 16 306 sont menacées d’extinction (188 de plus qu’en 2006).

785 espèces sont considérées comme éteintes
65 autres n’existent plus qu’en captivité ou en culture.
un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un amphibien sur trois et 70 % de toutes les plantes évaluées sont en péril.

Les efforts de protection ont permis de sauver quelques espèces ou plus souvent de les faire passer de la catégorie « En danger d’extinction » à « En danger » (ex Perruche de Maurice), mais les efforts restent très insuffisants à tous les niveaux de la société estime l'UICN.

Le taux d’extinction reste au moins 100 à 1 000 fois supérieur au taux naturel, pour presque tous les grands groupes végétaux et animaux qui ont en 2006/2007 encore vu leur nombre d’espèces menacées croître. Et de nombreuses espèces discrètes ne sont pas suivie, disparaissant dans l’indifférence ou sans même qu’on le sache.

L'académie chinoise des sciences annonce officiellement la disparition du Dauphin de Chine. La forêt primaire recule partout, ainsi que les derniers grands singes, dont le gorille des plaines de l’ouest classé cette année « en danger critique » et qui pourrait perdre 50 % de sa population de 1992 à 2011 ; Au rythme actuel, l’orang-outan de Sumatra devrait avoir complètement disparu en 2020, faute de forêts. En Inde et au Népal, le gavial est très menacé par les barrages, l’irrigation et les carrières de sable

La France (outre-mer compris) est assez mal placée : elle compte 641 espèces menacées au niveau mondial, ce qui la classe dans les 10 pays les plus concernés[9]. Le comité français de l’UICN et le Muséum préparent pour 2010 un bilan exhaustif des espèces présentes en métropole et outre-mer.


Le statut de la Gazelle dama s'est dégradé, passant de EN (1996) à CR (2006).

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Initiative d'évaluation de la biodiversité


Devant l'immensité de la tâche consistant à évaluer toutes les espèces vivantes, et pressés par l'urgence des extinctions et de la demande d'information concrète sur l'érosion de la biodiversité, l'UICN et le CSE ont lancé un programme nommé « Biodiversity Assessment Initiative » (Inititative d'évaluation de la biodiversité). Ce programme consiste à évaluer de façon exhaustive certains groupes taxonomiques déjà bien connus et pouvant servir d'indicateur de l'état de la biodiversité dans le monde.

Plusieurs programmes d'évaluation ont donc été mis en place, en partenariat avec le Center for Applied Biodiversity Science, groupe de Conservation International.

Le GAA Global amphibians assessment ou évaluation mondiale des amphibiens, a été achevé en 2004. Les résultats sont alarmants : une espèce d'amphibien sur trois est menacée d'extinction.
Le GMA Global mammals assessment ou évaluation mondiale des mammifères.
Le GMSA Global marine species assessment.
Le FBA Freshwater biodiversity assessment.

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Depuis plus de quarante ans que la liste rouge de l'UICN existe et grandit, la vision que l'on a des dangers que court la biodiversité s'est améliorée. On ne peut cependant que constater l'immensité du travail qui reste à accomplir.

Si les espèces d'oiseaux, les mammifères et les amphibiens ont été presque complètement évaluées, les lacunes sont encore considérables pour le règne végétal, les espèces marines et surtout l'immensité des invertébrés dont seulement 0,033% étaient évalués en 2006.

La liste rouge des plantes : Une des voies d'amélioration de la liste rouge dans les années à venir consiste à mieux évaluer le danger d'extinction des plantes. Seules quelques plantes étaient présentées dans les premiers fichiers sur les espèces menacées. Le livre rouge des plantes menacées, paru en 1978, commença à combler cette lacune, mais il aura fallu attendre 1997 et la liste rouge de l'UICN des plantes menacées pour obtenir un compte-rendu plus complet, mais encore loin de la réalité.

En effet, sur les quelques 287 000 espèces de plantes décrites, seulement 11 901 espèces avaient été évaluées lors de la version 2006 de la liste rouge, soit à peine 4% du total, sans compter les découvertes à venir. Seuls les Gymnospermes ont été presque complètement évalués (908 espèces évaluées sur 980 décrites, en 2006).

Les critères et catégories employées pour la liste Rouge sont largement utilisés à l'échelle mondiale. Cependant, d'autres méthodes d'évaluation des menaces sur la biodiversité existent, souvent plus spécialisées, tels celles de la convention internationale CITES ou les travaux du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).

Le COSEPAC a sa propre terminologie pour classifier les espèces. Une espèce sauvage menacée d'extinction est dite espèce en péril. Ce terme peut s'utiliser pour une espèce éteinte. Les espèces en péril sont classées en cinq catégories, selon un niveau de risque d'extinction croissant. Cependant, depuis 2003 le COSEPAC utilise les critères de classification de l'UICN pour savoir si une espèce est ou non en péril.

La CITES utilise des catégories différentes de l'UICN, sur la base de critères utilisant les mêmes termes (taux de déclin, aire de répartition...) mais se distinguent par la numérotation, les taux et les aires adoptés pour quantifier ses critères. En général, les chiffres utilisés pour les critères de l'UICN sont plus contraignants. Par exemple, les chiffres de l'UICN se rapportent à des individus matures, ceux de la CITES ont trait à la totalité de la population. De ce fait, un rapport de la FAO considère que l'évaluation des espèces aquatiques par les critères de la CITES sont problématiques.


Le classement d'une espèce dans une catégorie de la Liste rouge peut être remis en question. Ainsi des requêtes peuvent être déposés auprès de l'UICN pour "reclasser" une espèce. De telles requêtes se font obligatoirement sur la base des catégories et critères de la Liste Rouge pour apporter la preuve du reclassement.

Certaines personnes considèrent que la Liste Rouge véhicule une information trop négative. L'allongement de la liste des espèces menacées, année après année, semble démontrer l'inefficacité des politiques de conservation. Afin de motiver l'opinion publique et les décideurs mondiaux à poursuivre les efforts de protection, le concept de "Liste Bleue" a été développé. Ces listes abordent la question de la protection des espèces par un autre aspect, en reportant les espèces des Listes Rouges qui, grâce aux efforts de conservation, ont vu diminuer leur risque d'extinction. Elles sont les témoins du succès des politiques environnementales.


Aider (collaborativement) l'UICN à produire et valoriser ses données Les responsables de la Liste rouge de l'UICN ont accepté d'accorder une licence libre de distribution des cartes dérivées des données présentes sur son site web (* licence Creative Commons BY-SA 2.0).
Ceci permettra à de nombreux usagers de légalement réutiliser les cartes (en citant la source).
Il y a actuellement environ 25000 cartes pour de nombreuses espèces de mammifères, amphibiens, les reptiles et les coraux.

Source : Wikipedia et site web IUCN



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Regardez les, et dites-vous bien qu'il faut se mobiliser pour arrêter la disparition des espèces animales et végétales en danger ou sur le point de disparaître ou qui ont déjà disparu.



Un autre exemple

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Crise d'extinction des mammifères



L’évaluation la plus complète jamais réalisée des mammifères de la planète confirme les pires craintes d’extinction : une espèce sur quatre est en danger de disparition, d’après la Liste Rouge de l’UICN des espèces menacées™️ qui a été dévoilée lors du Congrès mondial de la nature de l’IUCN à Barcelone, Espagne.

La nouvelle évaluation mondiale des mammifères indique qu’au moins 1141 espèces sur les 5487 mammifères de la planète sont menacées d’extinction. Au moins 76 mammifères se sont éteints depuis l’an 1500. Cependant, les résultats montrent aussi que les efforts de conservation peuvent inverser la situation d’espèces proches de l’extinction : 5 % des mammifères actuellement menacés montrent des signes de rétablissement à l’état sauvage.


«Au cours de notre vie, des centaines d’espèces pourraient disparaître en raison de nos propres actions, ce qui constitue un signe alarmant sur l’état des écosystèmes où elles vivent», indique Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l’UICN. «Nous devons établir des objectifs précis pour l’avenir afin d’inverser la tendance et éviter de laisser comme héritage la disparition d’un grand nombre de nos parents les plus proches».

La situation réelle pourrait être bien pire, puisque 836 mammifères sont classés dans la catégorie «données insuffisantes». Des informations plus approfondies pourraient faire état de menaces pour un nombre plus élevé d’espèces.


«En réalité, le nombre de mammifères menacés pourrait atteindre 36 %”, indique Jan Schipper, de Conservation International, auteur principal d’un article à paraître dans Science. «Ceci indique que des actions de conservation étayées par la recherche devraient être clairement prioritaires à l’avenir, non seulement pour améliorer les données et évaluer les dangers relatifs à ces espèces mal connues, mais aussi pour explorer des moyens permettant de restaurer des espèces et des populations menacées.»


Les résultats indiquent que 188 mammifères se trouvent dans la catégorie la plus menacéeen danger critique d’extinction – parmi lesquels le lynx ibérique (Lynx pardinus), dont la population ne comprend que 84 à 143 adultes et continue de décliner en raison de la raréfaction de sa proie principale, le lapin européen (Oryctolagus cuniculus).


Le cerf du père David (Elaphurus davidianus) d’origine chinoise, est classé dans la catégorie «éteint à l’état sauvage». Cependant, les populations vivant en captivité et en semi-captivité se sont accrues depuis quelques années et il se peut que l’on puisse procéder dans un proche avenir à une réintroduction dans la nature.



Il est peut-être trop tard, en revanche, pour sauver les 29 espèces additionnelles classées «en danger critique d’extinction, peut-être éteintes», parmi lesquelles le petit hutia de Cuba (Mesocapromys sanfelipensis), qui n’a pas été observé depuis près de 40 ans.


Près de 450 espèces de mammifères sont classées «en danger», dont le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii), passé de la catégorie «préoccupation mineure» à «en danger» après un déclin de plus de 60% de sa population mondiale dans la dernière décennie en raison d’une tumeur cancéreuse faciale transmissible et fatale.


Le chat viverrin ou chat pêcheur (Prionailurus viverrinus), qui vit en Asie du sud-est, est passé de «vulnérable» à « en danger » à cause de la destruction d’habitats dans les zones humides. Le phoque de la Caspienne (Pusa caspica) est également passé de « vulnérable » à « en danger ». Sa population a diminué de 90 % depuis un siècle et continue de décroître, en raison d’une chasse non durable et de la dégradation des habitats.

La destruction et la dégradation des habitats touchent 40 % des mammifères de la planète.


Le phénomène est plus grave en Amérique Centrale et du Sud, en Afrique Orientale et Centrale, à Madagascar et en Asie du Sud et du Sud-est. Les prélèvements excessifs contibuent à la disparition des grands mammifères, en Asie du Sud-est, mais aussi dans certaines régions d’Afrique et d’Amérique du Sud.

Le sengi à face grise ou musaraigne-éléphant (Rhynchocyon udzungwensis) n’a été observé que dans deux forêts des monts Udzungwa en Tanzanie. Toutes deux sont intégralement protégées mais elles sont vulnérables aux incendies. L’espèce, décrite pour la première fois cette année, a été classée dans la catégorie «vulnérable».

Malgré tout, il y a également des bonnes nouvelles. L’évaluation mondiale des mammifères montre que des espèces peuvent se rétablir grâce à des efforts concertés de conservation. Le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) est passé d’"éteint à l’état sauvage" à «en danger», après une réintroduction réussie par le Fish and Wildlife Service des Etats-Unis dans huit Etats de l’ouest américain et au Mexique entre 1991 et 2008.

De même, le cheval sauvage (Equus ferus) est passé d’ "éteint à l’état sauvage» à "en danger critique d’extinction" cette année, après des réintroductions réussies en Mongolie depuis le début des années 1990.

L’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana) est passé de «vulnérableà «quasi menacé», quoique son statut varie considérablement à l’intérieur de son aire de répartition. Cette évolution reflète l’accroissement actuel de populations importantes d’Afrique australe et orientale, qui se poursuit. Cet accroissement compense les éventuels déclins pouvant se produire ailleurs.

«Plus nous attendons, plus cela coûtera cher de prévenir des extinctions futures», indique Jane Smart, Directrice du Programme des espèces de l’UICN. [b]«A l’heure actuelle nous savons quelles espèces sont menacées, quelles sont les menaces et où elles se trouvent ; nous n’avons plus d’excuses pour regarder en spectateurs sans rien faire».[/b]

Le projet d’évaluation des mammifères de la planète a été réalisé avec l’aide de plus de 1800 scientifiques de plus de 130 pays. Il a été rendu possible par le travail bénévole des groupes de spécialistes de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN et par des collaborations entre des institutions et des universités de premier plan, notamment Conservation International, la Sapienza Università di Roma, l’Université de l’Etat de l’Arizona, l’Université du Texas A&M, l’Université de Viriginie et la Société zoologique de Londres.

[b]Les mammifères ne sont pas les seuls[/b]

Au total, la Liste Rouge de l’UICN comprend maintenant 44 838 espèces, dont 16 928 sont menacées d’extinction [b](38 %). [/b]

Parmi ces dernières, 3 246 se trouvent dans la catégorie la plus menacée, «en danger critique d’extinction», 4 770 sont «en danger» et 8 912 «vulnérables» à l’extinction.

De nouveaux groupes d’espèces sont apparus sur la Liste Rouge de l’UICN pour la première fois, accroissant ainsi la diversité et la richesse des informations. Les mygales indiennes, très prisées par les collectionneurs et menacées par le commerce international d’animaux de compagnie, font leur première apparition sur la Liste Rouge de l’UICN. Elles sont confrontées à la perte d’habitats en raison de l’urbanisation et de la construction de routes. Ainsi, la mygale ornementale de Rameshwaram (Poecilotheria hanumavilasumica), est classée en danger critique d’extinction, car son habitat naturel est presque totalement détruit.

Pour la première fois, la totalité des 161 espèces de mérou ont été évaluées, parmi lesquelles 20 sont menacées d’extinction. Le mérou corallien ou mérou à queue carrée (Plectropomus areolatus) vivant dans les récifs coralliens de la région indo-pacifique, se trouve maintenant dans la catégorie « vulnérable ». Très prisé pour sa chair, ce mérou est surpêché sur ses sites de frai, une menace importante pour de nombreuses espèces de mérou.

Les amphibiens sont aussi confrontés à une crise d’extinction : 366 espèces ont été ajoutées à la Liste Rouge de l’UICN cette année. 1 983 espèces, soit 32 %, sont maintenant en danger ou éteintes. Au Costa Rica, le crapaud de Holdridge (Incilius holdridgei), une espèce endémique, est passé de «en danger critique d’extinction» à «éteint». Malgré des études très poussées, il n’a pas été observé depuis 1986.

Les nouveaux reptiles évalués cette année incluent le lézard géant de La Palma (Gallotia auaritae). Trouvé sur l’île de La Palma aux Canaries et considéré comme éteint depuis 500 ans, il a été redécouvert l’année dernière et se trouve maintenant «en danger critique d’extinction». Le crocodile de Cuba (Crocodylus rhombifer), autrefois «en danger», est aussi maintenant «en danger critique d’extinction». Sa population décline du fait de la chasse illicite pour sa viande et sa peau, utilisée pour la fabrication de vêtements.

Le Dow Jones de la biodiversité

L’indice Liste Rouge échantillonné (SRLI) est une nouvelle initiative de la Liste Rouge de l’UICN, mise au point en collaboration avec la Société zoologique de Londres. Elle va permettre une véritable révolution dans notre compréhension de l’état de conservation des espèces de la planète.

Cet outil tire un échantillon aléatoire d’espèces d’un groupe taxonomique donné pour calculer les tendances des risques d’extinction à l’intérieur de ce groupe, un peu comme un sondage des électeurs à la sortie des urnes permet de calculer les tendances du vote. Il est ainsi possible de suivre le destin de ces espèces, comme le Dow Jones suit l’évolution des marchés financiers.

Même si le nombre d’espèces couvertes par la Liste Rouge de l’UICN s’accroît chaque année, les évaluations étaient jusque-là généralement restreintes aux groupes les plus connus, notamment les oiseaux et les mammifères. De ce fait, jusqu’à présent, on connaissait le statut de conservation de moins de 4% de la biodiversité décrite de la planète.

Il n’est plus possible de continuer à fonder des décisions de conservation sur un sous-ensemble aussi restreint d’espèces. L’indice echantillonné SRLI, plus représentatif de la biodiversité mondiale, permet d’obtenir un aperçu plus complet de la situation.

«En matière de conservation, nous sommes en train de sortir des ténèbres de l’ignorance : nous n’avions de données que pour un sous-ensemble limité d’espèces», indique Jonathan Baillie, Directeur des programmes de conservation de la Société zoologique de Londres (ZSL). «A l’avenir, nous allons élargir nos connaissances à une plus grande variété de groupes d’espèces, ce qui permettra de conseiller et d’aider les décideurs d’une façon plus objective et plus représentative».

Mis au point pour élargir les types d’espèces traités par la Liste Rouge de l’UICN, le SRLI utilise un échantillon d’au moins 1500 espèces de plusieurs groupes afin de déterminer les tendances en matière de risque d’extinction. Tous les oiseaux, les amphibiens et les mammifères ont déjà été évalués pour la Liste Rouge de l’UICN. Les premiers résultats du SRLI sont publiés cette année et incluent des espèces de reptiles, permettant d’obtenir un aperçu plus précis de la situation des vertébrés terrestres, ainsi que d’autres groupes moins connus, comme les crabes d’eau douce.

L’un des crabes d’eau douce récemment évalués, Afrithelphusa monodosa, vivant en Afrique de l’Ouest, était totalement inconnu des scientifiques jusqu’à une date très récente. Le premier spécimen vivant a été trouvé en 2005 ; il est classé «en danger» en raison des perturbations subies par les habitats et de la déforestation liée à l’agriculture dans les écosystèmes forestiers de la Haute-Guinée.

A l’avenir, le SRLI échantillonnera d’autres groupes moins connus : coléoptères, mollusques, champignons, lichens et un certain nombre d’espèces végétales (bryophytes, monocotylédones, dicotylédones). Dans les années à venir, ce nouvel outil, qui peut être considéré comme l’indice Dow Jones de la biodiversité, nous permettra d’obtenir un aperçu plus précis du statut de l’ensemble des espèces de la planète, au-delà des espèces à fourrure et à plumes.

...Avec le temps, grâce à la rigueur de ses méthodes, la Liste Rouge de l’UICN est devenue la '"norme d’or internationale'" pour le suivi du statut de conservation et des tendances des espèces, ainsi que des risques qui pèsent sur elles dans le monde entier », rappelle Holly Dublin, Présidente de la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) de l’UICN. «La CSE est la Commission la plus grande et la plus ancienne de l’UICN ; ses membres sont fiers d’avoir mis à la disposition du monde entier, grâce à leurs connaissances et à leurs compétences, un outil de conservation aussi extraordinaire».

La Liste Rouge de l’UICN des Espèces Menacées classe les espèces en fonction de leur risque d’extinction. C’est une base de données en ligne qui permet de faire des recherches et comprend le statut mondial de 45 000 espèces, avec des informations à l’appui. Elle a essentiellement pour but de déterminer quelles espèces ont le plus besoin de mesures de conservation, de documenter leur situation et de fournir un indice de l’état de la biodiversité.

Les catégories de menaces de la Liste Rouge de l’UICN sont les suivantes, par ordre décroissant :
- Eteint ou Eteint à l’état sauvage ;
- En danger critique d’extinction, En danger et Vulnérable : espèces menacées d’extinction à l’échelle mondiale ;
- Quasi menacé : espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée en l’absence de mesures de conservation spécifiques en cours ;
- Préoccupation mineure : espèce pour laquelle le risque d’extinction est faible ;
- Données insuffisantes : il n’y a pas eu d’évaluation parce qu’il n’y avait pas assez de données.
- En danger critique d’extinction (peut-être éteint) n’est pas une nouvelle catégorie pour la Liste Rouge, mais un descriptif conçu pour les espèces en danger critique d’extinction qui sont, selon toute probabilité, déjà éteintes, mais dont l’extinction doit être confirmée (par exemple, si des études plus approfondies ne permettent pas de trouver le moindre individu).

Les grands bilans de la Liste Rouge de l’UICN sont préparés tous les quatre ans. Les éditions précédentes ont été publiées en 1996, 2000 et 2004. Celle-ci correspond à celle de 2088... La prochaine : 2012.


Références : The Review of the 2008 Red List of Threatened Species

Planète Verte - Développement Durable

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Liste des mammifères pour lesquels les données sont insuffisantes - code DD


Nom françaisOrdre - Famille
Avahi laineux unicolorePrimates - Indriidés
Baleine à bec d'HectorCétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de Blainville (Baleine à bec de l'atlantique)Cétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de Gervais (Baleine à bec du golf stream)Cétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de GrayCétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de HubbsCétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de Layard (Mésoplodon de layard)Cétacés - Ziphiidés
Baleine A Bec De LongmanCétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de Sowerby (Mésoplodon de sowerby)Cétacés - Ziphiidés
Baleine à bec de True (Mésoplodon de true)Cétacés - Ziphiidés
Baleine d'Andrews (Baleine de bowdoin)Cétacés - Ziphiidés
Baleine pygmée Cétacés - Néobalénidés
Bérardie d'Arnoux (Baleine à bec géante)Cétacés - Ziphiidés
Bérardie de Baird (Baleine à bec de baird)Cétacés - Ziphiidés
Cachalot nainCétacés - Physétéridés
Cachalot pygmée (Petit cachalot)Cétacés - Physétéridés
Céphalorhynque du Cap (Céphalorhynque de heaviside)Cétacés - Delphinidés
Chirogale à oreilles velues (Allocèbe)Primates - Cheirogaléidés
Dauphin à long bec Cétacés - Delphinidés


Nom françaisOrdre - Famille
Dauphin clymène (Dauphin du sénégal)Cétacés - Delphinidés
Dauphin de Commerson (Céphalorhynque de commerson)Cétacés - Delphinidés
Dauphin de l'Amazone (Boutu)Cétacés - Platanistidés
Dauphin tacheté de l'AtlantiqueCétacés - Delphinidés
Globicéphale noir (Orque à tête ronde)Cétacés - Delphinidés
Globicéphale tropicalCétacés - Delphinidés
Grand dauphin de l'océan IndienCétacés - Delphinidés
Hyperoodon artique (Hyperoodon de l'atlantique nord)Cétacés - Ziphiidés
Lagénorhynque à menton noir (Dauphin de peale)Cétacés - Delphinidés
Lagénorhynque obscur (Lagénorhynque sombre)Cétacés - Delphinidés
Lépilémur à dos grisPrimates - Mégaladapidés
Lépilémur à pieds blancsPrimates - Mégaladapidés
Lépilémur à queue rousse (Petit lépilémur)Primates - Mégaladapidés
Lépilémur aux Petites DentsPrimates - Mégaladapidés
Lépilémur mustélin (Lépilémur sportif)Primates - Mégaladapidés
Lissodelphis austral (Dauphin aptère austral)Cétacés - Delphinidés
Marsouin à lunettes (Marsouin de lahille)Cétacés - Phocoenidés
Marsouin de Burmeister (Marsouin noir)Cétacés - Phocoenidés
Mésoplodon De Bahamonde (Mésoplodon de travers)Cétacés - Ziphiidés


Nom françaisOrdre - Famille
Mésoplodon De Stejneger (Baleine à dents en sabre)Cétacés - Ziphiidés
Mesoplodon du Pérou (Baleine à bec du pérou)Cétacés - Ziphiidés
Mesoplodon japonais (Baleine à bec du japon)Cétacés - Ziphiidés
Microcèbe pygmée Primates - Cheirogaléidés
Morse Carnivores - Odobénidés
Orque (Epaulard)Cétacés - Delphinidés
Orque naine (Orque pygmée)Cétacés - Delphinidés
Ouistiti à camail Primates - Callitrichidés
Phoque à rubans Carnivores - Phocidés
Phoque tachetéCarnivores - Phocidés
Pseudorque (Fausse orque)Cétacés - Delphinidés
Renard pâle (Renard blond des sables)Carnivores - Canidés
Rorqual de Bryde (Rorqual tropical)Cétacés - Balénoptéridés
Tarsier Pygmée Primates - Tarsiidés
Tasmacète de ShepherdCétacés - Ziphiidés
Taupe marsupiale du Sud (Itjaritjari)Marsupiaux notoryctemorphes - Notoryctidés
Tucuxi (Sotalie)Cétacés - Delphinidés



Source : IUCN

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Les mammifères éteints - code EX


Les mammifères éteints à l'état sauvage : rubrique non renseignée par l'IUCN (du moins dans le récapitulatif)



Nom FrançaisOrdre - Famille
Dauphin de la rivière Yangtze (Baiji)Cétacés - Platanistidés



Source IUCN

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La Liste rouge mondiale des espèces menacées


Grâce à la Liste rouge de l’UICN, on sait aujourd’hui qu’une espèce d’amphibien sur trois, plus d’un oiseau sur huit, plus d’un mammifère sur cinq et plus d’une espèce de conifère sur quatre sont menacés d’extinction mondiale. La Liste rouge de l’UICN est retenue par la Convention sur la diversité biologique comme un indicateur privilégié pour suivre l’état de la biodiversité dans le monde.

Qu’est-ce que la Liste rouge ?
La Liste rouge de l’UICN constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces. Ces critères s’appliquent à toutes les espèces et à toutes les parties du monde.

Fondée sur une solide base scientifique, la Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil de référence le plus fiable sur l’état de la diversité biologique spécifique. Sur la base d’une information précise sur les espèces menacées, le but essentiel de la Liste rouge consiste à mobiliser l’attention du public et des responsables politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation, ainsi qu’à inciter la communauté internationale à agir en vue de limiter le taux d’extinction des espèces.

La Liste rouge permet de répondre à des questions essentielles, telles que :

• Dans quelle mesure telle espèce est-elle menacée ?
• Par quoi telle ou telle espèce est-elle spécialement menacée ?
• Combien y a-t-il d’espèces menacées dans telle région du monde ?
• Combien a-t-on dénombré de disparitions d’espèces ?

Comment la Liste rouge est-elle établie ?
Le système mis au point pour l’établissement de la Liste rouge est le résultat d’un vaste processus de concertation, d’élaboration et de validation de plusieurs années, mené par les experts de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN.

Avec le système de la Liste rouge de l’UICN, chaque espèce ou sous-espèce peut être classée dans l’une des neuf catégories suivantes : Eteinte (EX), Eteinte à l’état sauvage (EW), En danger critique d’extinction (CR), En danger (EN), Vulnérable (VU), Quasi menacée (NT), Préoccupation mineure (LC), Données insuffisantes (DD), Non évaluée (NE).

La classification d’une espèce ou d’une sous-espèce dans l’une des trois catégories d’espèces menacées d’extinction (CR, EN ou VU) s’effectue par le biais d’une série de cinq critères quantitatifs qui forment le coeur du système.

Ces critères sont basés sur différents facteurs biologiques associés au risque d’extinction : taux de déclin, population totale, zone d’occurrence, zone d’occupation, degré de peuplement et fragmentation de la répartition.


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Pour plus d’informations sur la Liste rouge, consultez le site de l’UICN International >> ici (en anglais)

Pour lire les derniers communiqués de presse, téléchargez le communiqué publié par le Comité français de l’UICN en 2009 sur la situation particulière de la France au niveau mondial >> ici et celui publié par l’UICN International sur la Liste rouge mondiale 2011 >> ici (tous deux en français)

Pour consulter la base de données de la Liste rouge, rendez-vous sur le site dédié >> ici (en anglais)

Deux documents de référence sont également disponibles :
• Les catégories et critères de l’UICN pour la Liste rouge : Version 3.1 (2001) (pdf - 313 ko)
• Les lignes directrices pour l’application au niveau régional des critères de l’UICN pour la Liste rouge : Version 3.0 (2003) (pdf - 172 ko)

Pour découvrir la Liste rouge des espèces menacées en France, rendez-vous sur la page dédiée >> ici (en français)


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Documents joints


  • Communiqué de presse Liste rouge Rapport mondial 2009 (PDF - 33.2 ko)
  • Communiqué de presse Liste rouge mondiale 2009 (PDF - 35.7 ko)
  • Communiqué de presse Liste rouge mondiale 2011 (PDF - 101.4 ko)
  • UICN (2001) Catégories et critères Liste rouge (PDF - 313.1 ko)
  • UICN (2003) Application régionale des critères Liste rouge (PDF - 172.5 ko)


IUCN.FR

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Le terme «espèce menacée» s’applique à toute espèce qui risque de disparaître. Pour être officiellement déclarée menacée, elle doit répondre à des critères bien déterminés.

On sait aujourd’hui que près de 800 espèces sont officiellement éteintes et que moins d’une centaine n’existent qu’en captivité ou en culture, sur les 40 000 espèces du globe recensées et surveillées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). A ces chiffres s'ajoutent toutes les espèces disparues ou en voie de disparition depuis la rédaction de ce sujet...

C’est d’ailleurs cette organisation (de premier ordre mondial dans la lutte pour la préservation de la biodiversité), réunissant plus de 800 ONG et plus de 10 000 experts et scientifiques issus de 180 pays, qui établit les critères pour déclarer une espèce en danger, selon différents degrés de risques d’une extinction, et aide les nations à appliquer des stratégies pour la conservation de la diversité biologique.

Effectuant un inventaire mondial des espèces, l’UICN fournit la «liste rouge» sur laquelle figurent les espèces végétales et animales menacées. Actuellement, plus de 15 000 espèces en danger sont répertoriées, réparties en trois catégories selon le risque d’extinction : vulnérable, en danger et en danger critique d’extinction. Cette liste est soumise à l’ensemble des nations du globe et vise à alerter le public, ainsi que les dirigeants politiques, afin qu’ils prennent conscience de la gravité de la situation quant à l’avenir de la biodiversité de notre planète.

Liée en grande partie à l’activité anthropique (déforestation, destruction des habitats naturels, gaz à effet de serre…), la menace d’extinction qui pèse sur certaines espèces est admise selon des critères très précis. Une espèce menacée figure sur la liste rouge, indicateur privilégié pour suivre l’état de la biodiversité mondiale, après qu’une étude ait été réalisée sur son taux de déclin, sa population totale, sa zone d’occurrence, sa zone d’occupation, la fragmentation de sa répartition et son degré de peuplement.

Les scientifiques peuvent déjà affirmer qu’un amphibien sur trois est condamné à disparaître, ainsi qu’un oiseau sur huit, un mammifère sur quatre et 70% des plantes de la planète.

Les dix espèces animales les plus menacées sont quant à elles : le grand requin blanc, le tigre du Bengale, le napoléon (poisson de récifs), l’éléphant d’Asie, le cacatoès à huppe jaune, le gorille des montagnes, le panda géant, la tortue à nez de cochon, le dauphin de l’Irrawaddy (Birmanie) et le gecko à queue feuillue.

Ce que les scientifiques et tous les protecteurs de la faune et de la flore tentent de faire admettre à la communauté internationale, c’est l’idée que la santé humaine dépend de celle de la biodiversité. Il n’est pas envisageable de dissocier ces deux notions. Pour l’exemple, l’Homme puise ses ressources alimentaires et ses matières premières au cœur de tous ces écosystèmes, d’où l’intérêt de les protéger.

Maxisciences

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L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a publié ce jeudi la dernière mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées. Aujourd'hui, quelque 24.216 espèces animales et végétales sont en danger d’extinction à travers le monde. Parmi elles, plusieurs espèces de rhinocéros décimées par le braconnage.

Pas moins de 24.216 : c'est le nombre d'espèces animales et végétales aujourd'hui en danger. Tel est le bilan dressé par l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) dans la dernière mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées. Sur les 61.900 espèces étudiées, 801 ont d'ores et déjà disparu, c'est notamment le cas des rhinocéros noirs de l'ouest. Près de 4.000 autres sont considérées comme étant en danger critique d’extinction, tandis que 5.700 sont en danger.

Le sort des rhinocéros, décimés par un braconnage de plus en plus violent et organisé, inquiète particulièrement l'UICN. Tandis que le rhinocéros blanc d’Afrique centrale a été classé comme "peut-être éteint à l’état sauvage", le dernier rhinocéros de Java du Vietnam a été abattu en 2010.

Or, d'après l’organisation, ce dramatique déclin des rhinocéros aurait pu être évité si des mesures efficaces avaient été prises. "Dans les cas du rhino noir de l’Ouest et du rhino blanc du Nord, la situation aurait pu avoir des résultats très différents si les mesures de conservation suggérées avaient été mises en place", explique en effet Simon Stuart, Président de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN.

"Il faut renforcer ces mesures maintenant, et particulièrement gérer les habitats de façon à améliorer les résultats de la reproduction, pour empêcher que d’autres, tel le rhinocéros de Java, disparaissent à leur tour" estime-t-il.

L'UICN s'inquiète également du sort des reptiles. 40% des reptiles terrestres de Madagascar sont aujourd'hui menacés de disparition. Les thons sont eux aussi en grand danger. Cinq des huit sous-espèces sont menacées. Parmi elles, le thon rouge du Sud, le thon rouge de l’Atlantique, le thon Germon ou encore le thon blanc, considéré comme "quasi menacé".

Les espèces végétales ne sont pas épargnées. Plusieurs plantes utilisées à des fins pharmaceutiques, notamment, sont en danger en raison de leur surexploitation. C'est le cas du Taxus contorta, qui est utilisé pour la production de Taxol, un médicament utilisé en chimiothérapie. Le sapin d’eau chinois (Glyptostrobus pensilis), lui, est victime de la destruction de son habitat au profit de l'agriculture intensive. "Jadis très répandu en Chine et au Vietnam, il est passé de "En danger" à "En danger critique d’extinction" déplore l'UICN.

De nombreuses autres espèces végétales tropicales sont elles aussi en danger. "La majorité des plantes à fleurs endémiques des îles granitiques des Seychelles ont été évaluées, et les études actuelles montrent que, sur les 79 espèces étudiées, 77% font face à un risque d’extinction" indique l'organisation.

"La Liste rouge de l’UICN est un indicateur critique de la santé de la biodiversité. Le monde est plein d’espèces merveilleuses qui pourraient très rapidement devenir des objets de mythes et de légendes si des efforts de conservation ne sont pas réalisés plus efficacement – si nous n’agissons pas maintenant, les générations futures pourraient ne jamais savoir à quoi ressemblent un sapin d’eau chinois ou un caméléon au nez bizarre" alerte Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du Programme de l’UICN pour les espèces.

Sur Maxisciences, découvrez un inventaire en vidéo des espèces menacées de la liste rouge de l'UICN

Maxisciences 10/11/2011

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En résumé et en vidéo : Jeudi, l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a publié une mise à jour de sa liste rouge des espèces menacées. Résultats : sur les 61.914 espèces animales comme végétales étudiées, près de 25.000 sont aujourd'hui sous la menace d'un danger plus ou moins important. Plus en détail, l'UICN a répertorié : 4.389 espèces quasi-menacées, 10.002 vulnérables, 5.689 en danger et enfin 3.879 en danger critique d'extinction. Plus inquiétant encore, désormais, ce ne sont pas moins de 64 espèces qui se sont éteintes à l'état sauvage et 801 totalement.

Parmi les animaux en grand danger, figurent notamment les rhinocéros dont les populations sont aujourd'hui décimées par le braconnage, particulièrement en Afrique du Sud qui tente tout afin de sauver ses bêtes. Pour rendre compte du critique de la situation, l'UICN a réalisé une vidéo qui inventorie quelques unes des espèces aujourd'hui menacées aux quatre coins de la planète.



Maxisciences 10/11/2011

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L'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) vient de publier une nouvelle version de sa liste rouge, véritable baromètre de la biodiversité, qui recense les espèces menacées. Près de 62.000 espèces ont été évaluées par l'ONG et près de 20.000 d'entre elles sont menacées.

... Outre les animaux, les plantes, parmi lesquelles 14.496 espèces sont surveillées par l’UICN (soit environ 5 % de l’ensemble des espèces), 9.156 sont en danger. C’est le cas du sapin d’eau chinois, qui est passé du statut « en danger » à celui de « en danger critique d’extinction ».
Alors que certains scientifiques se demandent jusqu’à quel point il faut aider les espèces en danger à se maintenir sur Terre, certains efforts de conservation ont été récompensés et la situation de quelques êtres vivants est désormais moins alarmante qu’auparavant. Le cheval de Prjevalski (Equus ferus) par exemple, qui est passé du statut « en danger critique d’extinction » à celui de « en danger », fait partie de ces succès.

Les causes d’extinction sont multiples, mais c’est surtout l’action humaine qui fragilise la situation de nombreux être vivants, que ce soit par la fragmentation de l’habitat, les maladies, le réchauffement climatique, etc. C’est cet ensemble de phénomènes qui provoque la sixième extinction de masse actuellement en cours. Et comme le répètent les scientifiques, c’est la première fois qu’une extinction de masse est sous la responsabilité d’une seule espèce, en l'occurrence l’Homme.

Ainsi que le rappelle Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du programme de l’UICN pour les espèces dans un communiqué de l’organisation, « le monde est plein d’espèces merveilleuses qui pourraient très rapidement devenir des objets de mythes et de légendes si des efforts de conservation ne sont pas réalisés plus efficacement ».

[ Cônes de sapin d'eau chinois, une espèce désormais en danger critique d'extinction, selon l'UICN. ©️ Tony Rodd, Flickr, cc by nc sa 2.0

Futura Sciences 15/11/2011

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La CITES, une organisation affiliée à l'ONU chargée de la protection des espèces en danger, a demandé mercredi que certaines espèces aquatiques, comme les coraux, les dauphins, les requins et les hippocampes, soient mieux protégés.

Dans un communiqué, publié à l'issue d'une réunion du Comité animaux de la CITES à Genève, l'organisation a indiqué qu'elle s'était surtout penchée sur les espèces aquatiques, avec 150 experts réunis du 15 au 20 juin.

Ces experts ont recommandé des quotas d'exportation "prudents" pour certaines espèces comme les hippocampes d'Asie du Sud-Est, les coquillages géants du Pacifique, et les esturgeons de la mer Caspienne. En outre, le comité a recommandé que les exportations de dauphins vivants des Iles Salomon soient limitées à 10 par an.

Le comité a également examiné le commerce de serpents et de tortues en Asie, celui des reptiles à Madagascar et celui des scorpions et d'oiseaux africains.

A ce propos, des experts ont fait part de leur inquiétude concernant le commerce de certains oiseaux, comme les grues royales dans des pays africains. Entre 2000 et 2010, environ 1.300 grues ont été vendues.

Des recommandations ont été adoptées pour protéger la population des grues en Guinée, au Nigeria, au Rwanda, au Soudan, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda.

Le comité animaux du CITES est chargé de l'aspect technique et scientifique pour assurer la survie de plus de 4.500 espèces d'animaux, parmi lesquels les esturgeons producteurs de caviar et les reptiles dont les peaux servent à fabriquer des produits de luxe.


Sciences et Avenir 21/03/2012

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