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Un drone pour cartographier des ruines andines au Pérou

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Des chercheurs américains ont choisi les ruines de Mawchu Llanta dans les Andes péruviennes pour essayer un drone (avion télécommandé) en miniature qui peut y réaliser en quelques minutes une étude cartographique en trois dimensions.

Ce petit appareil sans pilote, un modèle ultra réduit qui tient dans un sac à dos, sera testé jusqu'à la fin du mois dans ces ruines situées à 4.100 mètres au-dessus du niveau de la mer.


Le drone, davantage connu des militaires qui l'utilisent notamment pour le renseignement, recensera cette fois des données agricoles ou du réchauffement global, ont indiqué à l'AFP les chercheurs.

"Mawchu Llanta, avec son architecture exceptionnellement bien conservée, est un lieu d'étude idéal", soulignent dans un courriel les auteurs du projet, l'anthropologue Steven Wernke et l'ingénieur Julie Adams, de l'Université de Vanderbilt, dans l'Etat du Tennessee (sud).

La région andine est "excellente" pour essayer ces appareils en archéologie, avec des zones montagneuses, arides, et des forêts tropicales "les plus humides du monde". Autant de milieux dans lesquels les chercheurs veulent tester le drone. L'appareil nommé Skate comprend des équipements électroniques pour la collecte des données et leur traitement à grande vitesse.

Faire une étude cartographique en plusieurs dimensions du village de Mawchu Llanta, bâti vers 1570 par les colons espagnols pour christianiser les Incas, dans la région de l'actuelle ville d'Arequipa (sud du Pérou), peut prendre plusieurs années. Mais avec le drone, "nous pouvons voler au-dessus du site et prendre les images en dix minutes", font valoir les scientifiques.

Il existe peu d'informations sur ces villages où les Espagnols ont déplacé jusqu'à 1,5 million d'indigènes pour les christianiser et les pacifier. "On ne sait pas comment ils ont été construits, ou comment les communautés indigènes les ont modulés et appropriés", affirment les chercheurs.

M. Wernke a organisé depuis juillet plusieurs vols d'essais du drone, avec le soutien des habitants de Tuti, qui vivent à 45 minutes à pied des ruines.

L'appareil permet de réaliser des études cartographiques des différentes ruines en trois dimensions, qui servent au travail de numérisation des archéologues quand la dégradation ou le pillage de ces sites s'accélèrent, soulignent les chercheurs.

Cette technologie pourrait par ailleurs être utilisée pour réaliser des cartes agricoles, contrôler les zones de déforestation ou aider les équipes de secours en cas de catastrophe naturelle, soutiennent-ils.

Démocratiser l'usage du drone serait alors un moyen de donner "davantage de pouvoir aux communautés locales" et indigènes, qui pourraient mieux délimiter leurs territoires et éviter ainsi l'installation de projets miniers ou de déforestation, avancent les scientifiques.



SCIENCES ET AVENIR 11/08/2012

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