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BelleMuezza

Étudier les déjections de panda pour développer de nouveaux biocarburants

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En ces temps de crise énergétique, toutes les solutions sont bonnes pour trouver des alternatives au pétrole. Des scientifiques se sont intéressés au "caca" de panda pour voir de plus près la particularité des bactéries intestinales de ces gros nounours, capables de transformer la lignocellulose des plantes en sucres simples, desquels on pourrait tirer de l’éthanol.

Un jour prochain, nous devrons faire face à un monde sans pétrole. Les scientifiques s’affairent pour trouver une alternative efficace mais également durable à cet or noir qui a pris une place si importante dans notre quotidien. L’électricité ou les biocarburants sont les deux solutions les plus souvent envisagées lorsqu'il s'agit de transports.

Des biocarburants qui font toujours l’objet de critiques. Pour une utilisation massive, ils nécessitent d’accaparer une grande surface de terres cultivables se trouvant alors non dévolues à l’alimentation humaine. Vaut-il mieux faire pousser du maïs pour le manger ou pour le mettre dans les réservoirs des voitures ?

Les chercheurs souhaitent trouver mieux et explorent un maximum de pistes. Même les plus insolites. Ainsi, des scientifiques affiliés à la State University of Mississippiont expliqué lors de la 242nd National Meeting & Exposition of the American Chemical Society (ACS) porter leurs efforts sur… le caca de panda !

Le rapport avec les biocarburants ne paraît pas évidement au premier abord. Pourtant l’idée n’est pas folle. Le régime alimentaire de ces nounours noirs et blancs se compose à 99 % de bambous. Chaque jour, ils en avalent une bonne dizaine de kilogrammes. Ils ont donc besoin d’un estomac solide pour digérer tout cela.

Ces plantes sont notamment constituées de lignocellulose, un composé complexe très difficile à métaboliser pour la plupart des systèmes digestifs du monde animal. Mais pas pour le panda, qui parvient à transformer 95 % de la biomasse végétale en sucres simples, que les scientifiques savent fermenter pour les changer en éthanol.

C’est donc la capacité qu’a l’ourson à réaliser cette première étape qui intéresse les auteurs. Pour savoir en quoi réside son secret, ils ont collecté les déjections d’un couple de pandas vivant au zoo de Memphis (États-Unis) sur une période d’un an et analysé les bactéries intestinales qui y proliféraient. Plusieurs espèces colonisaient les excréments, dont certaines sont retrouvées chez les termites, insectes xylophages également capables de dégrader la lignocellulose.

Leur étude démontre que la flore intestinale du mammifère chinois est plus performante encore. Ils y ont retrouvé des enzymes surpuissantes, efficaces à température corporelle, sans nécessiter de hautes pressions ou une acidité particulière. Les scientifiques cherchent donc à isoler les plus pertinentes pour pouvoir recréer la manipulation en laboratoire, de manière rapide et peu coûteuse.

Pour ce faire, ils comptent modifier génétiquement des levures pour produire ces enzymes digestives et les pousser à digérer des copeaux de bois, de l’herbe ou tout simplement du compost, en extraire les sucres et les transformer ensuite en éthanol capable d’alimenter les véhicules. Ce processus pourrait ainsi être utilisé à grande échelle et outrepasserait certains des reproches adressés aux biocarburants. Ce serait peut-être mieux que rien…



FUTURA SCIENCES 26/08/2012

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