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Le gaspillage alimentaire, scandale environnemental et social

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En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés ! Un gaspillage et un scandale environnemental et social que dénoncent France Nature Environnement et le réseau national des épiceries solidaires (A.N.D.E.S.) à l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, le 16 octobre, organisée par l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Yaourts, viande, plats préparés... En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés ! Un chiffre qui ne tient pas compte, à titre d'exemple, du pain rassis, des fruits et légumes avariés, des restes cuisinés. Le gaspillage alimentaire représenterait ainsi au minimum une vingtaine de kilos de déchets par an et par personne. Nos voisins britanniques estiment ainsi, selon une récente étude, qu'il s'agit en fait d’1/4 de la nourriture achetée qui termine dans la poubelle des ménages. Et c’est sans compter les productions agricoles jetées directement sans passer par les étals ou les pertes liées à la distribution. Du champ à nos assiettes, l’ensemble des pertes est estimé au total à 55% de la production agricole mondiale.

Pertes de productivités, pertes pendant le stockage, gaspillage... Ce sont donc plus de la moitié des terres agricoles qui sont exploitées inutilement à cause du gaspillage alimentaire. Jeter de la nourriture c’est aussi surcharger les incinérateurs et les décharges. Selon Pénélope Vincent Sweet, pilote du réseau déchets de FNE " Une moyenne de 20 kg de nourriture gaspillée par habitant représente 1 200 000 tonnes de déchets par an qu’on aurait pu éviter en France. "

Selon Agathe Cousin du réseau des épiceries solidaires (A.N.D.E.S.), " Il ne faut pas oublier qu’en France, près de 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont réduites à une consommation de survie. 3 millions d’entre elles dépendent, exclusivement ou en partie de l’aide alimentaire pour se nourrir et nourrir leurs proches. " Or le potentiel de valorisation des surplus de productions agricoles (retraits agricoles) est énorme : selon une étude menée par l’A.N.D.E.S. en 2008, seuls 8% des fruits et légumes retirés des marchés sont distribués à des associations caritatives. Valoriser des invendus c’est aussi créer de l’emploi et proposer une alimentation de qualité.

Le gaspillage alimentaire généré par la grande distribution, la restauration, les ménages, sont des déchets évitables par une meilleure gestion des aliments, de leurs filières et de leur réseau de distribution.

FNE et l’A.N.D.E.S. présentent dans leur dossier de presse 10 propositions pour limiter ce gaspillage, de la meilleure gestion des retraits agricoles au développement de l’éducation environnementale.

Il nous appartient tous de lutter contre le scandale environnemental, moral, social et économique lié au gâchis alimentaire.

Selon Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement : " De la grande distribution au particulier, la somme de nos gestes pourrait à la fois réduire notre empreinte écologique, notre pression sur les ressources et notre émission de polluants tout en permettant à chacun, dans la dignité, de se nourrir à sa faim. Une société riche et moderne ne saurait tolérer que perdure un système qui revient à jeter par la fenêtre argent, pesticides, gaz à effet de serre au mépris des populations les plus précaires. "



Source : FNE

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Je serai un menteuse si je disais que je n'ai jamais rien jeté. Il y a déjà pas mal de temps que j'ai pris conscience de ce gaspillage éhonté, tandis que d'autres sont démunis... Dorénavant, j'achète mes légumes en surgelés... Chaque fois que j'achète des produits frais c'est pour une raison précise et j'achète juste la quantité nécessaire. Pour les yaourts, au lieu de les acheter par 8, je les achète par 4. On croit faire des économies en achetant en quantité, finalement ce n'est pas totalement vrai, puisque parfois on ne peut terminer avant la DLC.

Depuis plusieurs années je ne jette plus aucun aliment périmé ou défraichi... puisque je n'en ai plus !

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Chaque foyer jette plusieurs dizaines de kilos d'aliments par an : pour combattre le "scandale" du gaspillage, France Nature Environnement lance une opération pilote auprès de familles et de restaurants pour les aider à trouver des pratiques bénéfiques pour leur budget et la planète.

Chaque famille, selon les estimations, jette de 20 à 40 kg d'alimentation par an. Si on y ajoute le gaspillage au restaurant, 95 kg d'aliments seraient jetés en Europe par personne et par an, estime la FAO, voire 280 kg si on inclut les pertes à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement.

Le coût par foyer varie de 200 à 1.500 euros, selon que l'on inclut ou non les coûts de production, de distribution et de mise au rebut des aliments gaspillés.

Pour FNE, c'est non seulement un "scandale éthique" dans un contexte de malnutrition, mais aussi "un scandale environnemental majeur", du fait de l'espace, des pesticides, de l'eau, du pétrole "utilisés en vain".

De ces aliments perdus, un tiers vient des ménages, dont 75% pourraient être utilisés : produits même pas déballés, restes de repas, fruits et légumes un peu abîmés, pain de la veille, liquides entamés...

Forte de ce constat, FNE, réseau de 3.000 associations, vise trois sources de gaspillage :

- des foyers (une trentaine ont été mis à contribution),
- des restaurants (6),
- et deux cantines scolaires.

"On veut faire du coaching minceur de nos poubelles", indique Benoît Hartmann, porte-parole.

Dans un premier temps, il s'agit de faire un diagnostic en pesant les aliments jetés, sans rien changer à ses habitudes.

Pour Francis Meneu, qui dirige le collège de Domène (Isère), le comptage a commencé il y a trois mois. "Quand on avait une cuisine autonome, dit-il, on utilisait 4 ou 5 poubelles", maintenant que le collège utilise les services d'une cuisine centrale, "on en remplit 8 à 10". Il a vu jeter "11 barquettes de 15 tranches de rôti". Sans parler des entrées à base de chou, ou des kiwis que n'aiment pas les enfants.

Dans la famille d'Isabelle Bourgeois, à Clamart, le mode de vie est écolo et plutôt bio. Depuis qu'elle a commencé les pesées, il y a trois semaines, elle n'a jeté que quelque 300 g de nourriture : un boudin qui avait traîné au frigidaire, une sauce qui s'était abîmée, la fin d'un plat qui est tombé... "On congèle beaucoup donc on gaspille moins", dit-elle.

Dans son restaurant, Pascal Biville a affaire à une clientèle d'habitués. "Il y a peu de retours d'assiette", dit-il. Ses poubelles se remplissent plutôt lentement : "on tourne beaucoup en flux tendu, les produits périssables sont utilisables sur plusieurs plats", dit-il. Mais depuis le début de l'expérience, il a déjà appris à utiliser des arêtes pour des fonds de poisson.

Dans un deuxième temps, les participants à l'opération continueront à peser les aliments jetés, mais sous contrôle d'un "coach", membre d'une association, qui soulignera les "mauvaises pratiques" et conseillera les bonnes, comme la cuisine des restes, les pommes fripées que l'on plonge dans l'eau bouillante, les pommes qu'on mélange aux pommes de terre pour les empêcher de germer....

Le Sytcom, l'agence des déchets de la région parisienne, propose sur son site des "fiches cuisine anti-gaspi", du genre tortilla pour finir des restes de légumes, tarte à la citrouille pour terminer du gruyère...

En septembre, FNE imagine d'utiliser une structure itinérante avec un chef qui confectionnera des plats avec des aliments destinés au rebut, qu'il fera goûter aux Parisiens. "Plutôt que méthaniser les restes, il faut d'abord essayer d'avoir moins de restes", dit Benoît Hartmann.




Maxisciences 24/05/2012

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La FAO et le Brésil veulent exporter le succès du Programa Cozinha Brasil

Le concept pourrait aussi, selon moi, faire un détour chez nous... car nous faisons partie des "grands gaspilleurs" !

La FAO et le Serviço Social da Indústria (SESI) du Brésil ont signé un nouvel accord de partenariat visant à adapter le programme d'éducation alimentaire brésilien à d'autres pays d'Amérique latine et des Caraïbes ainsi que d'Afrique, dans le but d'améliorer la nutrition des ménages et de réduire leur gaspillage alimentaire.

Créé en 2008, le Programa Cozinha Brasil du SESI enseigne aux habitants à préparer des repas nutritifs et abordables tout en évitant le gaspillage.

Ciblé en particulier sur les ménages pauvres et vulnérables, le programme enseigne aux participants à utiliser toutes les parties des produits alimentaires au lieu de jeter les tiges, graines ou feuilles à la poubelle.

Dans des cuisines mobiles d'apprentissage, des nutritionnistes travaillent aux côtés de chefs qui proposent des recettes qui non seulement répondent aux besoins nutritionnels mais sont adaptées aux goûts locaux, tout en respectant les préférences alimentaires, les pratiques culinaires et les produits locaux.

En vertu de l'accord signé par le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva et Jair Meneguelli, Président du Conseil national directeur du SESI, les deux organisations travailleront de concert pour reproduire le modèle dans d‘autres pays d'Amérique latine et d'Afrique.

"Chaque année, 1,3 milliards de tonnes de nourriture sont gaspillés. En encourageant l'éducation alimentaire, nous pouvons réduire ces pertes et améliorer l'alimentation", a indiqué M. Graziano da Silva.

M. Meneguelli a ajouté: "Le Programa Cozinha Brasil est un modèle qui a très bien fonctionné chez nous, et je suis convaincu qu'avec l'aide de la FAO, il peut être adapté à d'autres contextes et cultures locales et qu'il aura un impact positif sur les vies des populations".

La FAO et le SESI s'attachent à améliorer la nutrition des ménages et à réduire le gaspillage alimentaire dans la cuisine.

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VILLEPINTE - Chaque Français jette entre 20 et 30 kilos de nourriture par an, un gaspillage que le gouvernement veut diviser par deux d'ici 2025, en favorisant la vente de produits à l'unité ou la récupération des invendus par les associations d'aide aux plus démunis.

Chaque Français jette de 20 à 30 kilos de nourriture chaque année dont 7 kilos d'aliments encore sous emballage, a expliqué à l'AFP le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, en marge du Sial, plus grand salon alimentaire du monde, qui a ouvert dimanche à Villepinte, près de Paris.

Un thème qui parle à une majorité de Français puisque 54% d'entre eux considèrent que la lutte contre le gaspillage est un acte important à faire au quotidien et 57% en parlent déjà avec leur entourage, selon un sondage TNS Sofres publié dimanche.

Pourtant, 31% seulement des sondés reconnaissent jeter les restes d'un repas au moins une fois par mois, 28% du pain.

C'est un enjeu de pouvoir d'achat puisque la perte due au gaspillage est estimée à 500 euros par an par foyer, selon le ministre. Il s'agit de plus de s'engager concrètement contre les dérives de la société de surconsommation.

Le plan comprend cinq actions destinées à enclencher une dynamique auprès de la grande distribution, des industriels, des associations et des consommateurs car, sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, ce sont 150 kilos qui sont gaspillés par an et par personne en France, rappelle M. Garot. Un chiffre toutefois un peu meilleur que la moyenne européenne: 190 kilos, selon lui.

La vente des produits à l'unité sur les produits d'entrée de gamme fera son arrivée sur les étals de Monoprix, a annoncé le ministre. D'autres enseignes ont déjà lancé ce type d'initiatives, à l'instar d'Auchan qui a mis en place l'achat en vrac des denrées ou la vente de portions de viande individuelles.

On va aussi travailler sur la vente promotionnelle différée: c'est-à-dire le client achète trois lots pour le prix de deux mais récupérera son troisième lot plus tard pour qu'il ne périme pas dans son réfrigérateur, a détaillé le ministre.

Monoprix, Système U ou Casino sont engagés dans ce plan pour y participer d'une façon ou d'une autre, a assuré M. Garot. Contactée par l'AFP, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces mesures.

Avec les marchés d'intérêt national (MIN), le gouvernement veut également encourager la récupération des invendus pour le Secours populaire ou de la Banque alimentaire notamment, a détaillé le ministre. Car aujourd'hui, cette récupération reste ponctuelle.

Des opérations pilotes sont aussi menées dans des collèges en Dordogne (sud-ouest) pour que les élèves prennent la juste portion.

Enfin, un site internet, www.gaspillagealimentaire.fr, est lancé pour véhiculer les bonnes pratiques auprès des Français.

Toutes ces actions seront mises en place progressivement avant la signature d'un pacte national anti-gaspillage en juin.

Et aujourd'hui, il y a une très forte demande des consommateurs sur ces sujets là: ils veulent qu'on les aide à consommer malin, explique à l'AFP Xavier Terlet, du cabinet XTC, spécialiste des innovations culinaires.

De nombreuses innovations présentées au Sial vont dans ce sens comme un pot de miel à 1 euro si une seule personne du foyer en consomme, des enrobages alimentaires consommables pour économiser des emballages ou encore des bouchées de glace pour les petites envies, pour éviter de jeter la moitié de son bâtonnet.


----->Une initiative bienvenue et heureuse... J'espère que dans un futur proche les grandes surfaces comme C.......r (entre autres) ne jetteront plus les invendus... et/ou produits ayant atteint la DLC. A plusieurs reprises j'ai tenté d'en récupérer pour nourrir les chats errants et j'ai toujours essuyé un refus disant que la loi obligeait à jeter les invendus et/ou produits rattrapés par la DLC...


ROMANDIE.COM 21/10/2012

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PARIS - Le secours populaire s'est félicité lundi du plan gouvernemental de lutte contre le gaspillage alimentaire, mais estime qu'il ne faut pas pour autant culpabiliser les gens mais plutôt les éduquer à moins gaspiller.

Il ne faut pas culpabiliser les gens qui gaspillent, a expliqué à l'AFP le président du Secours populaire, Julien Lauprêtre, qui a été reçu il y a deux semaines au ministère de l'Agriculture pour évoquer la question.

Chaque Français jette de 20 à 30 kilos de nourriture par an, un gaspillage que le gouvernement veut diviser par deux d'ici 2025, en favorisant la vente de produits à l'unité ou la récupération des invendus par les associations d'aide aux plus démunis.

Le fond du problème est un manque d'éducation, a ajouté M. Lauprêtre qui rappelle qu'au Secours populaire des ateliers de cuisine sont proposés aux plus défavorisés pour leur apprendre à utiliser tous les aliments à disposition.

Le Secours populaire, pour lequel l'aide alimentaire est une des premières missions, espère par ailleurs que le plan du gouvernement aboutira bien à une augmentation des denrées alimentaires pour les associations.


ROMANDIE.COM 22/10/2012

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Selon un rapport dévoilé jeudi par les médias britanniques, la moitié de la nourriture qui est produite chaque année dans le monde est gaspillée, soit entre 1,2 et 2 milliards de tonnes d'aliments.

Alors que la malnutrition reste un problème majeur touchant plus de 860 millions de personnes dans le monde, c'est un triste constat que vient de révéler un rapport rendu par les chercheurs de l'Institution of Mechanical Engineers, un organisme qui vise à promouvoir l'ingénierie dans le monde. Celui-ci révèle qu'"entre 30 et 50%" des 4 milliards de tonnes de nourriture produites annuellement dans le monde "n'atteindront jamais un estomac humain".

Intitulé "Global Food : Waste Not, Want Not", ce rapport dénonce ainsi "des infrastructures et dispositifs de stockage inadaptés" et "des dates limite de vente trop strictes" et bien trop respectés par les consommateurs. Très critique, l’étude incrimine également les exigences de "perfection esthétique" des consommateurs ainsi que les offres "un acheté-un offert". Les premières poussent à écarter des aliments pourtant tout à fait consommables, quand les secondes incitent à acheter bien plus qu'on ne peut réellement manger.

Au final, en Europe et aux États-Unis notamment, "jusqu'à la moitié de la nourriture achetée est jetée par le consommateur lui-même", indique le rapport cité par l'AFP. Mais ce gaspillage ne se limite pas aux déchets générés par les aliments non consommés, il est également visible à tous les niveaux de la chaîne de production alimentaire. Quelque "550 milliards de mètres cube d'eau" sont ainsi utilisés en vain pour faire pousser les aliments perdus.

Selon le Dr Tim Fox, en charge de l'énergie et de l'environnement à l'IME : "La quantité de nourriture gaspillée et perdue dans le monde est stupéfiante. Ces aliments pourraient être utilisés pour nourrir la population mondiale grandissante et plus particulièrement ceux qui souffrent de faim". Il souligne que "c'est aussi un gâchis inutile de terres, d'eau et de ressources énergétiques utilisées pour produire, transformer et distribuer cette nourriture".

Pour changer les choses, le texte recommande d'améliorer "les procédés et les infrastructures, tout en changeant l'état d'esprit du consommateur", ce qui permettrait d'offrir "60 à 100% de nourriture en plus" sans augmenter la production. Une meilleure gestion libèrerait aussi du terrain et diminuerait la consommation d'énergie.

"Les ingénieurs ont un rôle crucial à jouer dans la prévention du gaspillage alimentaire en développant des modes de culture de transport et de stockage plus efficaces", estime ainsi l'organisation.


MAXISCIENCES 11/1/2013

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Contre le gaspillage, un immeuble finlandais organise le partage de la nourriture: Jukka Peltonen, un des habitants, vient d'acheter des clémentines mais, mauvaise surprise, elles sont trop acides à son goût, au lieu de les jeter, il les met à disposition de ses voisins dans un garde-manger communautaire aménagé spécialement.

Partager les restes pour lutter contre le gaspillage alimentaire: depuis 4 mois les 200 habitants qui, comme lui, résident dans deux immeubles voisins de Roihuvuori, une banlieue résidentielle d'Helsinki., sont invités à cette expérience inédite, une initiative qui s'inscrit dans la ligne d'une multitude de projets lancés ces dernières années pour une consommation responsable.

Yaourts proches de la date de péremption, charcuterie encore emballée, fromage, pain, fruits et légumes, boissons : Les étagères accueillent toute sorte de victuailles.

Chacun est censé laisser une marque de son passage sur un registre accroché à la porte du placard, dans une pièce où la température est maintenue à 6 degrés en toutes saisons.

"On donne notre numéro d'appartement, on dit si l'on a pris ou déposé quelque chose, et on laisse un petit commentaire si on le souhaite", explique M. Peltonen, 51 ans, barbe finement taillée et casquette à la Gavroche sur la tête.

Une page Facebook précisant les stocks doit aussi être mise à jour.

Ce type de partage étant juridiquement peu codifié c'est sur la confiance que reposent les échanges entre résidents.

"Depuis la semaine dernière, on peut laisser des restes de plats cuisinés. Celui qui les dépose doit inscrire dans le registre les ingrédients que contient le plat. S'il raconte n'importe quoi, ou si quelqu'un tombe malade, le cuisinier sait bien qu'il sera tenu responsable", observe Jukka Peltonen.

Ce projet antigaspillage est né il y a deux ans dans la tête de Heikki Savonen, 44 ans. "Je me suis demandé pourquoi on ne créerait pas un Facebook de la nourriture, au niveau d'un quartier, ou même d'une ville, pour éviter le gaspillage", se souvient ce styliste qui fourmille d'idées. Il s'associe alors à l'Institut finlandais de recherche agroalimentaire (MTT).

Après avoir lancé l'idée sur l'internet, il finit par se rapprocher des habitants des immeubles de Roihuvuori. "C'était parfait. Avec 100 appartements, la taille était correcte. Et la population très diverse: des familles de classe moyenne, des personnes âgées et des étudiants vivant seuls", raconte Heikki Savonen.

Pour l'institut agroalimentaire, l'expérience est avant-gardiste. "Produire de la nourriture qui est ensuite jetée est un grand gâchis pour l'environnement", note Juha-Matti Katajajuuri, chercheur à l'institut. Les ménages finlandais jettent 130.000 tonnes de nourriture chaque année.

A Roihuvuori, la participation au projet peut encore progresser car, après quatre mois d'essais, seule une dizaine de personnes laissent régulièrement des commentaires sur le registre. "Restons réalistes. Tout le monde ne va pas s'en servir", reconnaît Jukka Peltonen. "Il y a aussi des utilisateurs secrets: ils se servent mais n'écrivent rien. Les personnes âgées, par exemple, ont parfois honte de prendre la nourriture des autres, et préfèrent donc ne pas le dire".

"L'été, les gens sortiront plus. Ils seront donc peut-être plus nombreux à participer", espère-t-il.

Difficile de dire à quel point les participants au système ont réduit leur facture au supermarché. Pour Heikki Savonen, un brin rêveur, là n'est pas le plus important. "A long terme, une telle initiative pourrait créer un sentiment de communauté. Les gens se croiseraient dans les couloirs de l'immeuble, et se diraient: tes pâtes d'hier soir, elles étaient super bonnes!


----->Une bonne idée... antigaspi, et une bonne idée pour, effectivement, créer des liens... !


LA CROIX 9/2/2013

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NAIROBI - Une centaine de ministres et personnalités du monde entier ont dégusté mardi à Nairobi un repas de chef à base de nourriture refusée par des supermarchés européens pour raisons esthétiques, une façon de dénoncer le scandale de ce gaspillage massif.

Le repas a été servi aux invités de la réunion annuelle au sommet du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), à partir de 1.600 kilos de légumes et fruits kényans rejetés par ces chaînes de distribution. Aucune raison économique, environnementale ou éthique ne peut justifier un gaspillage de nourriture de cette ampleur, a déclaré le directeur du PNUE, Achim Steiner, aux convives réunis au siège de son organisation à Nairobi.

Cette organisation des Nations Unies mène campagne pour réduire la quantité de nourriture perdue ou jetée, soit 1,3 milliard de tonnes dans le monde chaque année, afin de réduire l'impact de ce phénomène sur un système mondial de production alimentaire déjà poussé à ses limites.

Les ministres de l'Environnement et leurs délégations s'en seraient difficilement rendu compte si on ne le leur avait pas dit, mais le menu végétarien servi mardi soir était composé exclusivement de légumes et fruits à l'aspect jugé insatisfaisant par les chaînes de distribution alimentaires européennes.

Au menu figuraient cinq plats dont des chaussons de maïs grillé, un dal (sorte de purée) indien de lentilles jaunes au tamarin, et en dessert un mangomisu, un tiramisu à base de pulpe de mangue.

Ces produits jugés indésirables en Europe avaient été cultivés au Kenya, un important exportateur de fruits et légumes vers l'Europe et en particulier vers la Grande-Bretagne.

Mais des exemples similaires du pouvoir disproportionné des supermarchés sur les producteurs agricoles travaillant à l'exportation se retrouvent à foison dans le monde entier, affirme Tristram Stuart, un militant anti gaspillage qui a collecté la nourriture utilisée pour le repas de VIP de Nairobi.

Plus d'un tiers de la production alimentaire mondiale est aujourd'hui inutilisée, ce qui nourrit l'inflation et contribue au réchauffement planétaire, alors même que près d'un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim, selon l'association Feeding the 5.000 (version anglaise du miracle de la multiplication des pains) qu'anime M. Stuart.

Cette association mène des actions pour alerter l'opinion publique sur ce gaspillage. Un curry gratuit pour 5.000 personnes avait ainsi été organisé en octobre dernier sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris.

C'est un énorme scandale, mais c'est aussi une énorme chance de changer cette situation, a déclaré à la presse M. Stuart, qui s'est dit vraiment choqué de la quantité de nourriture parfaitement saine jetée au Kenya après avoir été refusée par les supermarchés.

Le militant écologiste ne décolère pas contre les pratiques particulièrement pernicieuses qui poussent la grande distribution à refuser par exemple des haricots jugés trop longs ou pas assez verts. Les agriculteurs kényans n'ont souvent pas le droit contractuel de vendre localement, ni même de donner à des organisations caritatives, cette production rejetée, et ils ne peuvent alors l'utiliser que comme nourriture pour leur bétail, selon M. Stuart.

Si cela arrive au Kenya, c'est que cela arrive ailleurs en Afrique, en Asie et en Amérique latine, a déclaré le porte-parole du PNUE, Nick Nuttall. Cela pourrait bien n'être que la partie émergée de l'iceberg.

Un fermier kényan sous contrat avec une chaîne de supermarchés britanniques a déclaré se voir refuser jusqu'à 40 tonnes de légumes chaque semaine, soit 40% de sa production, selon Tristram Stuart. De plus, une partie de cette production est destinée à un marché occidental, comme le maïs miniature, et elle s'écoule par conséquence difficilement sur les marchés locaux.

Tristram Stuart dit être ressorti atterré de sa quête des légumes et fruits refusés au Kenya. Il n'y a pas de différence notable (entre production acceptée et refusée), c'est incroyable car en ce qui me concerne, je ne parviens pas à distinguer (entre les deux). Les supermarchés n'ont pas besoin d'imposer des normes esthétiques aussi strictes, estime-t-il...


ROMANDIE 19/2/2013

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Rome (awp/afp) - Plus d'un milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers de la production mondiale, est gaspillée chaque année, pour un coût d'environ 750 milliards de dollars et avec un impact très négatif sur l'environnement, a déploré mercredi la FAO.

"Le gaspillage massif de nourriture a une grande importance sur la sécurité alimentaire et la sécurité en général", a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), basée à Rome, en présentant un rapport à ce sujet. "Nous ne pouvons tout simplement pas permettre qu'un tiers de toute la nourriture que nous produisons soit gaspillée ou perdue à cause de pratiques inadéquates, lorsque 870 millions d'êtres humains sont affamés chaque jour", s'est-il indigné.

Ce gaspillage "effarant" porte aussi "un grave préjudice à l'environnement", note la FAO. A titre d'exemple, "chaque année, la nourriture produite sans être consommée engloutit un volume d'eau équivalant au débit annuel de la Volga en Russie et est responsable du rejet dans l'atmosphère de 3,3 milliards de tonnes de gaz à effet de serre".

Dans la seule "Asie industrialisée", région qui comprend la Chine, le Japon et la Corée du Sud, près de 200 kg de légumes et céréales par habitant sont gaspillés chaque année en moyenne et la perte de produits alimentaires se produit tout au long de la chaîne.

A l'échelle mondiale, 54% du gaspillage alimentaire se situe "en amont", c'est-à-dire pendant les phases de production, de manutention et de stockage et 46% "en aval", lors de la transformation, la distribution et la consommation.

"Les pays en développement sont plus touchés par les pertes alimentaires durant la production agricole; en revanche, les régions à revenus moyens et élevés connaissent davantage de gaspillage au niveau de la vente au détail et des consommateurs", relève la FAO.

Achim Steiner, directeur du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), a qualifié de "phénomène stupéfiant" le gaspillage de nourriture dont les coûts sur l'environnement seront supportés "par nos enfants et petits-enfants".

Selon le rapport, les coûts économiques directs du gaspillage de produits agricoles, en excluant les poissons et les fruits de mer, représentent environ 750 milliards de dollars chaque année dans le monde (en se basant sur les prix à la production), soit le PIB annuel de la Suisse...

Les autres secteurs ayant un impact environnemental négatif sont l'industrie de la viande en Amérique du Nord et Latine, ou le gaspillage de fruits en Asie, Europe et Amérique Latine.

"La réduction du gaspillage de nourriture pourrait non seulement alléger la pression sur des ressources naturelles limitées mais aussi réduire le besoin d'augmenter la production alimentaire" pour nourrir une population mondiale croissante, estime le rapport.

"La priorité absolue" est la prévention des pertes et gaspillages mais en cas d'excédents alimentaires, la FAO préconise notamment leur réutilisation, par exemple par des dons aux personnes démunies ou s'ils sont impropres à la consommation humaine, l'alimentation animale. Ou encore le compostage, la nourriture qui pourrit dans les décharges étant un gros producteur de méthane, gaz à effet de serre très nocif.

Parmi les bonnes pratiques déjà en vigueur, la FAO cite de nouveaux sacs en plastique utilisés aux Philippines pour protéger le riz des rongeurs, de l'air et de l'humidité, un nouveau système d'emballage en Grande Bretagne permettant de maintenir les fruits et légumes frais plus longtemps et une chaîne de magasins en Espagne qui vend au détail des céréales ou fruits secs en quantité voulue par le client, évitant l'achat de quantités superflues qui risquent d'être jetées plus tard.


ROMANDIE 11/9/2013

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Poubelles pleines au nord, récoltes perdues au sud: le gaspillage alimentaire nourrirait amplement les populations affamées. C'est le message que veut rappeler mercredi l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation.



La FAO estime qu'un tiers de la production alimentaire mondiale est "perdu ou gaspillé", par négligence ou faute de moyens de stockage et de commercialisation adéquats. Soit 1,3 milliard de tonnes par an.

"Avec un quart de cela, on nourrit les 842 millions de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde", assure Robert van Otterdijk, expert en agro-industries chargé des infrastructures rurales au siège de l'institution à Rome.

Pour mieux préciser les enjeux du futur, il avance qu'en "réduisant de moitié ce gâchis, il n'y aurait plus qu'à augmenter de 32% la production alimentaire mondiale pour nourrir les 9 milliards d'humains projetés en 2050" - contre la hausse de 60% jugée nécessaire pour faire face à la croissance démographique.

"Les surfaces agricoles utilisées pour produire des aliments qui ne seront même pas mangés sont équivalentes à celles du Canada et de l'Inde réunis", remarque Mathilde Iweins, coordinatrice d'un rapport sur le coût environnemental du gâchis.

"Si le gâchis alimentaire était un pays, ce serait le 2e plus grand au monde derrière la Russie (en superficie), et le 3e émetteur de gaz à effet de serre après la Chine et les Etats-Unis. Sa consommation d'eau vaudrait trois fois le Lac Léman", poursuit-elle. Sans compter les rejets de poissons et de fruits de mer, estimés à quelque 9 à 15% des captures en mer...

Depuis 40 ans que la FAO s'intéresse au problème, il ne cesse de se complexifier: urbanisation, mondialisation... Les chaînes de la production à la distribution sont de plus en plus longues.

Fruits et légumes sont les plus jetés, avec les racines et tubercules: près de la moitié est perdue avant l'assiette. Suivent les poissons et fruits de mer (35%) et les céréales (près d'un tiers).

Dans les pays industrialisés, le gaspillage découle du choix de se débarrasser de produits encore comestibles par souci sanitaire, voire esthétique.

Mais dans les pays en développement, les causes sont plus complexes: absence (ou mauvaises) capacités de stockage, d'infrastructures, de marketing et de commercialisation.


romandie 15/10/2013

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Plus de 300 tonnes de poissons frais pris l'an dernier par les pêcheurs belges, ont été détruites ou broyées par manque d'intérêt des consommateurs. La Flandre souhaite promouvoir les espèces de poissons méconnues du grand public pour réduire ce gaspillage, peut-on lire jeudi dans les quotidiens flamands De Standaard et Het Nieuwsblad.

En décembre 2013, plusieurs bateaux de pêche sont rentrés au port de Zeebrugge remplis de sébastes et de plies. "Nous avions au total 15.000 kilos" de poissons, explique l'armateur Jan Couwyzer. "Un poisson exceptionnel. Mais il n'a atterri dans aucune assiette."  

Aucun poissonnier, supermarché ou entreprise n'a marqué le moindre intérêt pour ce poisson et personne n'a proposé un prix décent sur la criée. Résultat: l'énorme quantité de poisson frais a été broyée pour être transformée en farine de poisson ou en nourriture pour chiens et chats.

Selon M. Couwyzer, ce genre de situation survient de plus en plus souvent. "Il y a beaucoup de poissons dans la Mer du Nord, mais nous ne trouvons souvent aucun client pour notre pêche."


D'après le ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V), qui est aussi compétent pour la Pêche, 306.000 kilos de poisson frais ont été retirés du marché l'an dernier. "Ce nombre augmente: de 192 tonnes en 2011 à 223 tonnes en 2012 et plus de 300 tonnes l'an dernier."Cela concerne en priorité les espèces de poissons les moins connues, comme le tacaud, le rouget, la plie, la raie ou le congre.




RTL Info 16/1/2014

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Ils ne sont pas parfaits, mais ils sont tout aussi bons : c'est le message de la nouvelle campagne de publicité contre le gaspillage alimentaire.



Ils sont souvent laissés pour compte en rayon, ou ne sont d'ailleurs souvent même pas présentés en magasin. Les fruits et légumes abîmés, un peu passés ou amochés sont, dans l'inconscient des consommateurs, moins bons que les jolis, et du coup toujours jetés dès lors qu'ils ne sont pas achetés. Pour lutter contre ce gaspillage alimentaire, une véritable campagne de mise en valeur de ces fruits et légumes moches a été lancée.



C'est l'agence de publicité Marcel qui, à la demande de l'enseigne française de distribution Intermarché, a eu l'idée de mettre ces aliments difformes en beauté. Sur les affiches, le légume cabossé est joliment éclairé, toujours bien coloré et accompagné d'un texte qui met en avant ses qualités nutritionnelles. Les fruits et légumes moches se font aguicheurs devant l'objectif et la mise en scène fait sourire le consommateur, attendri par le sort de ces aliments.



Le buzz a été immédiat pour cette campagne de publicité virale qui a envahi les réseaux sociaux. Et, désormais, dans les points de vente Intermarché, alors que tous sont indépendants et n'étaient pas dans l'obligation de prendre part à l'opération, des caisses entières de fruits et légumes "non calibrés" sont proposées à la vente sous le couvert de l'opération "légumes moches" et se vendent tout aussi bien que les autres.



Avec cette campagne originale et au succès indéniable, Intermarché tente de redorer son blason après le scandale provoqué par la pêche en eaux profondes ou encore le gaspillage alimentaire associé à l'image des enseignes de grande distribution.



Le Point 29/4/2014 Photos : ©️ Agence Marcel / Intermarché

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L’idée de fouiller les poubelles pour la nourriture peut sembler extrêmement choquante. Mais vous changerez probablement d’avis quand vous saurez que près de la moitié de la nourriture produite dans le monde va à la poubelle.

Dans un effort de sensibilisation à ce problème majeur, Baptiste Dubanchet, de Tours (France), a décidé de parcourir 3000 km à vélo (de Paris à Varsovie (Pologne)). Pour s’alimenter, il compte sur la bonne nourriture jetée par les supermarchés et les boulangeries ou sur celle trouvée dans la nature ou offerte par les gens.


Baptiste Dubanchet 24/5/2014



Baptiste Dubanchet est un écologiste pour qui le développement durable est quelque chose d’important. Et l’action qu’il a entrepris lui a été inspirée par un récent voyage en Amérique du Sud, en Asie du Sud-est et à Tahiti, où la pauvreté est endémique. Cela lui a donné à réfléchir et à repenser ses propres habitudes.

Il dit : « j’étais riche dans les pays pauvres et j’étais triste pour ces gens qui étaient pauvres. Ces personnes n’ont pas le choix, elles n’ont pas choisi d’être pauvres. Alors j’ai décidé de faire quelque chose pour montrer combien nous gaspillons la bonne nourriture ».

 Photo Baptiste Dubanchet, son départ de Paris.

A cette occasion, il a imaginé la chose suivante : « Si nous produisions moins, alors la nourriture deviendrait précieuse pour tous ».

Le projet de Baptiste, qu’il appelle « La fain du monde », vient juste au moment où le [url=l'Organisation des Nations Unies]Parlement Européen[/url] a désigné cette année : l’année européenne contre le gaspillage alimentaire.

Depuis le début de son périple, le 15 avril, il est passé par le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la République tchèque et l’Allemagne, à raison de 60 km par jour. Pour se loger, il fait appel à l’hospitalité et au site du réseau social Couchsurfing.org

Il va sans dire que Baptiste n’est pas pointilleux sur le genre de nourriture qu’il peut trouver. Il mange ce qui est disponible. 

Chemin faisant, il a constaté des attitudes locales et politiques différentes à propos de la nourriture jetée. Parfois, il arrive que certaines entreprises refusent de dévoiler la quantité de nourriture jetée, par peur d’affecter leur image de marque. D’autres fois,  des gens risquent leur emploi pour lui donner discrètement de quoi se nourrir. 

Selon lui, c’est en Allemagne qu’il lui a été le plus facile de trouver de la nourriture dans les poubelles. En revanche, c’est en République tchèque qu’il a rencontré le plus de difficultés, dans la ville de Pilsen. Il a dû s’y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir manger. « Les gens ne comprenaient pas la démarche. Ils associent la prise de nourriture dans les poubelles avec des personnes sans abri". 

Mais son action ne se résume pas uniquement à cette action. Il s’arrête aussi dans les écoles pour sensibiliser les jeunes sur la façon dont les déchets alimentaires perpétuent l’inégalité sociale, affectent l’environnement et leur avenir :

« Je leur explique l’énorme quantité de ressources non renouvelables qui sont consommées chaque jour et qu’un jour, celles-ci seront épuisées » Nous importons tellement de nourriture, par exemple du riz, que cela engendre la hausse des prix dans les pays pauvres… pour finalement en jeter une grande partie.

Le voyage de Baptiste devrait toucher un grand nombre de personnes, notamment celles qui entreront en contact avec lui au cours de sa « mission »  en raison de sa démarche non conventionnelle.

Il n’en demeure pas moins que les images de « richesse » sont un constraste douloureux dans un monde où subsiste de grandes inégalités, notamment dans les pays les plus pauvres.

Selon l'Organisation des Nations Unies (FAO) pour l'alimentation et l'agriculture, 842 millions de personnes dans le monde souffrent de malnutrition, et 25000 meurent chaque jour de la famine. Même dans les pays développés comme les Etats-Unis, un ménage sur sept éprouve de l'insécurité alimentaire. A la lumière de ces faits, les actions de Baptiste nous montrent comment nous pouvons repenser nos propres habitudes et agir face à des pratiques commerciales douteuses telles que la destruction des produits comestibles  au lieu de donner aux pauvres à manger.

Tree Hugger 1/7/2014

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La Suisse doit diviser par deux le gaspillage alimentaire d'ici 10 ans. Pour sensibiliser les autorités à ce problème, le WWF a déposé mercredi à Berne une pétition munie de 20'332 signatures, tout en servant symboliquement aux parlementaires sur la Place fédérale des amuse-bouche préparés avec des restes qui auraient normalement été jetés.


 Infographie Fne.asso.fr


Le WWF constate qu'un tiers des denrées alimentaires sont gaspillées. Même si les données manquent en Suisse en comparaison à d'autres pays, l'ONG estime qu'"environ deux millions de tonnes d'aliments parfaitement consommables se retrouvent chaque année à la poubelle au lieu de finir dans nos assiettes".

"C’est un luxe que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre", déclarait au moment du lancement de la pétition il y a huit semaines la vice-présidente des Verts Adèle Thorens. "Et ce n’est pas qu’une question d’argent", souligne-t-elle.

 Photo fortune.fdesouche.com (voir dossier complet sur le sujet)

Cette surproduction engloutit inutilement des ressources rares telles que l’eau, les éléments nutritifs, le sol ou l’énergie. Elle cause d’importants problèmes environnementaux et aggrave la pénurie alimentaire, ajoute la conseillère nationale vaudoise.

Si les autorités sont invitées à récolter des données et à fixer des objectifs, le WWF s'adresse à tous les partenaires: "afin de pouvoir réduire considérablement les pertes alimentaires, producteurs, transformateurs, commerce de détail et consommateurs doivent se sentir engagés par un objectif commun", affirme Jennifer Zimmermann, responsable Consommation au WWF Suisse.


Romandie 10/12/2014

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Paris (AFP) - Cette année la météo a été très bonne pour les pommes de terre. Résultat: une récolte en hausse de 17% et presque 500.000 tonnes de patates sur les bras. Un gaspillage fou.

"Cette année, on va jeter de la production car toutes les associations d'aide alimentaire au monde ne suffiraient pas à absorber ce surplus", reconnaît Arnaud Delacour, de l'Union des producteurs de pommes de terre (UNPT) au Salon de l'agriculture. "Le problème c'est qu'on peut avoir une récolte qui évolue entre -5% et +10% ou plus en fonction de la météo", ajoute-t-il. Cette année, l'été humide et frais a été très profitable.

 Fruits et légumes à la vente le 21 août 2014 à Paris (c) Afp


La filière a tenté de donner un maximum,
trois camions pleins sont même partis pour des Roms en Roumanie. Mais, tout mis bout à bout, on arrive à un don total de quelques milliers de tonnes seulement. Alors, il faut moins semer ? Non, répond Arnaud Delacour, car les producteurs ont aussi des années où la récolte est en déficit.

Selon l'Onu (la FAO), 30% de la production agricole mondiale termine à la poubelle, soit une perte estimée à 750 milliards de dollars par an ou 1,3 milliard de tonnes de produits comestibles.

Dans les pays en développement, les agriculteurs manquent de capacités de stockage et de lieux sains pour conserver leurs récoltes.

En France, "il est très difficile de chiffrer les gaspillages" mais certaines filières gaspillent plus que d'autres, remarque Guillaume Garot, Monsieur gaspillage alimentaire. Le député socialiste de Mayenne, ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, s'est vu confier un rapport sur le sujet par le gouvernement. Il doit remettre ses propositions au cours de la première quinzaine d'avril.

Il constate que dans le lait, il y a peu de déchets car les surplus se transforment facilement en poudre longue conservation.

Le gros problème demeure celui des fruits et légumes, dont la production est volatile, et pour lesquels subsiste un manque d'incitation fiscale pour le don à des associations d'aide alimentaire comme les Restos du coeur. Les producteurs de lait ou d'oeufs ont obtenu de Bercy de pouvoir bénéficier d'un avoir fiscal quand l'industriel qui a transformé leur production donne par exemple une brique de lait ou des oeufs conditionnés. Car les dons de lait ou oeufs en vrac seraient impossibles pour des questions évidentes de logistique et de conservation.

Les arboriculteurs, maraîchers, éleveurs ou les céréaliers en revanche ne bénéficient d'un avoir fiscal que dans le cas où ils donnent des produits agricoles bruts. Tout don de compote, purée en flocon ou farine ne permet pas de réduction fiscale à l'agriculteur.

Or cette année par exemple, les producteurs de pommes ont d'importants surplus dus à une récolte abondante en Europe et à l'embargo russe sur les produits alimentaires. "Nous, on exportait traditionnellement environ 5% de nos volumes vers la Russie, essentiellement des Granny", raconte Laurent Maldes, directeur commercial export de la coopérative BlueWhale, 1er exportateur français de pommes. Du coup cette année, la coopérative a fait appel à Solaal, une association qui tente de jouer les intermédiaires entre les agriculteurs et les associations d'aide alimentaire. "On a donné 1.500 tonnes", beaucoup de Granny, détaille le directeur commercial.

La coopérative assure qu'elle ne jette rien car les pommes qu'elle ne donnera pas iront à la fabrication de compotes, de fructose.

Mais pour Guillaume Garot, ce système doit quand même être amélioré. "Il faut regarder comment optimiser les circuits", en transformant les surplus dans l'industrie alimentaire, dans l'alimentation animale ou en bio déchets avec le développement de la méthanisation.

Il faut aussi mieux organiser le glanage. Aujourd'hui, pour glaner il faut avoir l'autorisation du propriétaire. Or beaucoup sont réticents à l'idée de voir leurs champs abîmés. "On peut imaginer un glanage sous forme associative qui respecterait le producteur", propose Guillaume Garot.

Mais surtout, il faut encourager les agriculteurs à donner. Il "faut qu'on mobilise sur le terrain, que la démarche ne soit plus confidentielle", plaide Angélique Delahaye, députée européenne, maraîchère et présidente de Solaal.

Intermarché 15/4/2014



Sciences et avenir 24/2/2015

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Paris (AFP) - L'Assemblée nationale doit voter jeudi soir des mesures contre le gaspillage alimentaire, faisant consensus sur tous les bancs et destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture, selon son promoteur Guillaume Garot.

Le député socialiste et ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire a déposé avec des collègues de la majorité comme de l'opposition trois amendements à cette fin au projet de loi sur la transition énergétique, dont l'examen en nouvelle lecture à l'Assemblée doit s'achever dans la nuit de jeudi à vendredi. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, dont M. Garot est un proche, soutient ces mesures "anti-gaspi" comme "une avancée importante".

Ainsi, il sera interdit aux distributeurs du secteur alimentaire de rendre leurs invendus impropres à la consommation, en les javellisant par exemple. Ils devront s'efforcer de prévenir tout gaspillage, ou à défaut d'utiliser leurs invendus, au travers de dons, ou pour l'alimentation animale ou encore à des fins de compost pour l'agriculture ou valorisation énergétique.

Les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés auront d'ailleurs l'obligation d'ici le 1er juillet 2016 de conclure une convention avec une association caritative, afin de faciliter les dons alimentaires. En cas de manquement, leurs dirigeants s'exposeraient à une sanction de deux ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

En outre, les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur seront autorisés au don alors qu'ils sont actuellement détruits.

Enfin, la lutte contre le gaspillage alimentaire sera intégrée à l'éducation à l'alimentation durant le parcours scolaire. Les entreprises pourront par ailleurs faire valoir leurs actions en la matière dans le cadre de leur responsabilité sociale et environnementale.

Ces amendements de M. Garot reprennent les préconisations d'un rapport qu'il avait remis en avril au gouvernement, portant sur tous les acteurs de la chaîne alimentaire.

Plusieurs parlementaires se disputent la paternité de telles mesures. L'élu de la Mayenne a réuni les plus engagés et les amendements sont cosignés - fait rarissime - par des députés de tous bords, dont Jean-Pierre Decool (UMP), lui-même auteur d'une proposition de loi qui avait été récemment rejetée dans l'attente du rapport Garot, ainsi que Brigitte Allain (EELV) et Marc Dolez (Front de gauche).

Leur validation imminente par l'Assemblée a été saluée jeudi comme "l'aboutissement d'un travail de terrain" par l'élu de Courbevoie divers droite Arash Derambarsh, qui a distribué cet hiver des invendus à des riverains, et réuni quelque 200.000 signatures "pour dire stop au gâchis alimentaire".

Chaque Français jette en moyenne 20 à 30 kilos de nourriture par an, ce qui représente une somme de 12 à 20 milliards d'euros sur une année.

Les sénateurs ont déjà voté en février un amendement, qui devrait être confirmé par les députés, au projet de loi sur la transition énergétique prévoyant la suppression de la date limite d'utilisation optimale (DLUO) sur les produits alimentaires non périssables. A l'occasion de l'examen de la loi Macron, les sénateurs ont aussi soutenu à l'unanimité un cadre pour la distribution des invendus par les supermarchés aux associations.

Une fois ces mesures anti-gaspillage entrées en vigueur, "il restera néanmoins beaucoup à faire", estime M. Garot, citant la mobilisation des collectivités locales, la formation des professionnels et la sensibilisation des consommateurs.

Le gouvernement s'était fixé dès 2012 un objectif de division par deux du gaspillage alimentaire d'ici 2025.

La grande distribution, mise à l'index alors qu'elle ne représente que 5% des déchets alimentaires selon la Commission européenne, a fait valoir les actions déjà mises en œuvre, notamment auprès des associations d'entraide. "C'est bien d'interdire, mais il faut organiser la collecte de l'autre côté", plaide aussi Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe du même nom, qui préconise un plan d'aide aux associations pour qu'elles s'équipent en réfrigérateurs et en camions afin d'écouler les marchandises qui leur seront données.



Sciences et avenir 21/5/2015

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[b]La Suisse devrait interdire l'incinération de déchets alimentaires. Par 13 voix contre 6, la commission de la science du National a décidé de donner suite à une initiative parlementaire d'Isabelle Chevalley (PVL/VD) exigeant une valorisation des restes alimentaires[/b].

Plus de 100'000 tonnes de déchets alimentaires sont brûlés chaque année en Suisse. Pourtant, il existe de nombreuses solutions pour valoriser intelligemment ces énormes quantités provenant du commerce de détail et de la restauration, signale la vert'libérale dans son texte, co-signé par 79 conseillers nationaux de tous bords.

La majorité de la commission partage ce point de vue, a-t-elle communiqué mardi. Si son homologue du Conseil des Etats donne son accord, elle entend préparer un projet de loi prévoyant par exemple une redistribution des surplus à des fins d’aide alimentaire. D'autres denrées pourraient être utilisés pour fabriquer de la nourriture pour les animaux, du compost ou du biogaz.


Romandie 30/6/2015

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Paris (AFP) - Les restaurateurs partent à la "chasse au gaspi" : leur principal syndicat, l'Umih, publie mercredi un guide visant à aider ces professionnels à lutter contre toutes les formes de gaspillage, lors des achats, dans les cuisines et les assiettes.

Transformer du pain en chapelure, du poulet en rillettes, de la viande en farcis, réutiliser l'eau de rinçage des légumes pour les plantes, proposer une seule tranche de pain par client... Alors que la grande distribution, responsable de 5 à 10% du gaspillage alimentaire, était jusqu'ici la première à être montrée du doigt sur la question, la restauration (15% du gaspillage alimentaire) fait à son tour son aggiornamento, à moins de 100 jours de la COP 21.

Elaboré avec la contribution de 385 chefs, ce guide des bonnes pratiques a été validé par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et rassemble toutes les idées utiles pour faire la "chasse au gaspi".

En France, 1,5 million de tonnes de déchets sont produits chaque année par la restauration, selon un récent rapport. De plus, les denrées alimentaires représentent à elles seules un tiers des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

"La lutte contre toutes les formes de gaspillage est plus que jamais un enjeu économique majeur de nos sociétés et il est urgent que chacun, à son niveau, prenne des mesures pour enrayer le processus", souligne Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, cité dans le communiqué.

L'Umih reconnaît cinq causes principales de "pertes alimentaires" dans les restaurants, à savoir : 

- la difficulté d'évaluer le nombre de repas à servir, 
- l'inadaptation de la quantité des assiettes à l'appétit des clients, 
- la mauvaise gestion des stocks en cuisine, 
- les minimas de commandes imposés par certains fournisseurs 
- ou encore des règles strictes en matière de sécurité alimentaire.

Les conseils commencent dès les achats de denrées, principale source d'émission de gaz à effet de serre dans les restaurants : opter pour des achats responsables, en respectant la saisonnalité des produits et en privilégiant les circuits courts. Le restaurateur peut aussi choisir ses matières premières en fonction de leur besoin en eau. Ainsi, produire 1 kg de pommes de terre nécessite 700 litres d'eau, contre 15.500 pour un kilo de viande de boeuf.

Lors de l'élaboration des menus, l'Umih invite à privilégier les menus du jour et fait la promotion d'une carte restreintePour la préparation des plats, l'idée est d'utiliser une même denrée pour plusieurs recettes et de mettre dans le menu du jour des produits arrivant en fin de durée de vie. Ou encore de favoriser les réservations pour mieux prévoir ses achats.

Autant de mesures qui peuvent aussi "améliorer les performances de l'entreprise", souligne l'organisation.

Concernant les équipements en cuisine, une cellule de refroidissement permet de "limiter le développement bactérien, donc d'allonger la durée de vie des produits", souligne l'Umih.

Le Guide met en avant que le dialogue avec le client joue aussi un rôle important pour "adapter ses plats à l'appétit des clients". L'Umih souligne la nécessité de décomplexer le gourmet vis-à-vis du +doggy bag+, par exemple en le proposant d'emblée sur la carte. Selon une enquête de la Draaf Rhône-Alpes réalisée en 2014, 60% des personnes interrogées disent "ne pas toujours finir leur assiette" et 95% sont prêtes à rapporter la fin de leur repas chez elles.

 L'emballage Vert 12/3/2015


Le guide donne enfin des conseils aux restaurateurs pour mieux gérer leur consommation d'énergie ou d'eau, notamment lors de la plonge.

La restauration en France représente plus de 150.000 points de vente et 3,7 milliards de repas par an. Le secteur produit en moyenne 275g de biodéchets par repas dont 125g sont consommables, ce qui représente un coût de 0,50 euro par repas. En outre, un repas génère en moyenne 270g de déchets d'emballage.

Selon un rapport du député PS Guillaume Garot, chaque Français jette en moyenne 20 à 30 kg de nourriture par an, soit 12 à 20 milliards d'euros chaque année. Près de 70% de ce gaspillage est le fait des ménages.


----->Comment a été évalué le gâchis alimentaire fait par nous, français ? Parce qu'il y a des déchets incontournables : les os, les épluchures, branches, feuilles... etc) ? Si ces déchets font partie du calcul, j'estime que les données sont biaisées !


Sciences et avenir 16/9/2015

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Au rayon « livres » sort ce 2 novembre "Manifeste contre le gaspillage"*, d'Arash Derambarsh. Un ouvrage pour mieux comprendre le combat du jeune élu contre le gaspillage alimentaire mais aussi et surtout pour nous y entraîner, pour le meilleur.

Sa bataille a fait de lui l’un des fers de lance de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans l’Hexagone. Arash Derambarsh est parvenu, à la sueur de son front mais aussi de ses discours, à mobiliser suffisamment d’hommes et de femmes de tous milieux autour de lui pour alerter sur le gaspillage alimentaire en France. Une action qui a porté ses fruits puisque le 21 mai dernier, l’Assemblée nationale votait à l’unanimité un amendement obligeant les grandes surfaces à distribuer leurs invendus à l’association de leur choix. Même si le Conseil constitutionnel l’a invalidé, Arash Derambarsh demeure convaincu que, très prochainement, une loi sera votée.

Cliquez sur l'image pour accéder directement au site de l'éditeur

Le conseiller municipal de Courbevoie (banlieue parisienne) raconte ainsi, dans la première partie du livre, sa campagne contre le gaspillage alimentaire et pour une redistribution des denrées non vendues (chaque supermarché gâche chaque jour plus de 40 kilos de nourriture). Il y évoque les premières actions menées avec quelques amis et habitants de sa ville, l’élan de solidarité qui s’est construit autour de son action, puis les répercussions politiques tant aux niveaux national qu’européen.

La seconde partie de l’ouvrage, « Trucs et astuces pour limiter le gaspillage au quotidien », aurait pu s’intituler « Guide du parfait anti-gaspilleur » puisqu'elle constitue une mine de conseils pour mieux consommer sans gaspiller. Des épluchures au décryptage des étiquettes de denrées alimentaires en passant par les conseils de conservation, rien n'a échappé à l'auteur. Tout est compilé pour que nous ne puissions plus dire que « nous ne savions pas ».

Dans "Manifeste contre le gaspillage" se dégagent suffisamment de force de conviction et de détermination pour que chaque lecteur prenne conscience du drame alimentaire qui se joue en France où plus de sept millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et ne mangent pas à leur faim.

"Manifeste contre le gaspillage" rappelle, entre autres, que le gaspillage alimentaire des consommateurs des pays industrialisés dépasse les 222 millions de tonnes, soit l’équivalent de la production alimentaire nette de l’Afrique subsaharienne (230 millions de tonnes).

* Manifeste contre le gaspillage (préface de Mathieu Kassovitz et de Jean-Jacques Eledjam) 110 pages, 10 euros. Editions Fayard. Sortie le 2 novembre 2015 en vente dans de nombreuses libraires. Ce livre est aussi disponible en version numérique sur divers sites tels que : Amazon, Fnac, Cultura, Numilog, Decitre... au prix de 7,99 euros.


RFI 1/11/2015

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Conséquence de la chasse au gaspillage, la réhabilitation des produits moches dont personne ne voulait avant. Explications avec France 2.

L'époque fait la chasse au gaspillage alimentaire. Ainsi, ces "produits moches" qui étaient auparavant jetés sans scrupule sont aujourd'hui réhabilités. Ils ont désormais leur place dans les rayons des magasins.

Une équipe de France 2 s'est rendue dans une biscuiterie du Finistère. Ici chaque biscuit est millimétré, mais les "ratés" sont devenus un argument de vente, commercialisés sous le nom "les biscuits moches". Ils sont en plus vendus 30% moins cher.



Dans un supermarché, c'est un camembert un peu trop dodu qui est commercialisé sous le nom des "gueules cassées". "Je n'ai pas besoin que les produits soient beaux pour le manger à partir du moment où il est comestible", témoigne une cliente.

Depuis deux ans, les "produits moches" ont leur ambassadeur, le collectif des gueules cassées. Ces producteurs veulent réhabiliter les produits moches, à commencer par les fruits et légumes. L'opération fut un succès commercial ! "Après ce succès, l'ensemble de secteurs agroalimentaires nous ont appelés spontanément", indique Nicolas Chabanne cofondateur du collectif. Incontestablement, les produits moches se sont racheté une réputation.


Francetv info 3/11/2015

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Paris - A l'occasion de la #COP21, la Ville de Paris et les restaurateurs du syndicat professionnel Synhorcat-GNI lancent jeudi l'opération la box (boîte, ndlr) anti-gaspi, autrement appelé doggy bag, dans 100 restaurants de la capitale afin de lutter contre le gaspillage alimentaire.




En Ile-de-France, près de 60% des habitants déclarent ne pas finir leur assiette au restaurant. Ils sont néanmoins 75% à affirmer être prêts à utiliser un sac à emporter, aussi appelé +doggy bag+, pour consommer plus tard ces produits, expliquent la Ville de Paris et le Synhorcat-GNI (syndicat des cafetiers, hôteliers, restaurateurs) dans un communiqué commun.

A Paris, près de 57 kg de #bio_déchets sont jetés par an et par habitant, dont majoritairement des restes alimentaires et des produits alimentaires encore emballés et non consommés. Les biodéchets constituent ainsi le troisième gisement des déchets collectés dans la capitale (30%), ajoutent-ils.

Face à ce constat, la Ville de Paris a décidé de doter les restaurateurs de sacs à emporter, fabriqués en France, qui leur permettent de proposer cette alternative à leurs clients, poursuit le communiqué, soulignant que pour mettre en oeuvre ce projet, la collectivité a reçu le soutien du groupe Elior, du Synhorcat-GNI et de Bon pour le climat.

Selon une étude de la DRAAF (Direction de l'alimentation) Rhône-Alpes menée auprès de 2.700 consommateurs et relayée en octobre par le Synhorcat-GNI, 95% des personnes interrogées sont prêtes à utiliser le sac à emporter. Cependant dans la pratique, peu osent le demander.

Afin de répondre aux craintes des professionnels, il est important de préciser que la responsabilité de ces derniers s'arrête à partir du moment où le repas est remis au consommateur. De plus, d'un point de vue réglementaire, rien ne s'oppose à emporter ce qui n'a pas été consommé ; et ceci sans étiquetage de traçabilité obligatoire sur le contenant, a précisé le syndicat.


Romandie 9/12/2015

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Paris (AFP) - L'Assemblée nationale a voté mercredi soir à l'unanimité un panel de mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire, les députés mettant en avant un "enjeu crucial" pour la planète, alors que se tient la conférence climat #COP21.

La proposition de loi, co-signée par les chefs de file des groupes socialiste, écologiste et des radicaux de gauche, et au total par plus de 300 députés de la majorité et de l'opposition, a obtenu l'aval de l'ensemble de la gauche, de l'UDI et des députés Les Républicains.




Avec ce texte, qui permet de "bâtir un cadre légal contre le gaspillage", "la France deviendra le pays le plus volontariste d'Europe" en ce domaine, s'est félicité devant les députés son rapporteur, Guillaume Garot (PS), ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire.

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, remplaçant dans l'hémicycle sa collègue de l'Ecologie Ségolène Royal pour cause de COP21, a apporté son soutien au texte, notant que les mesures présentées permettraient aussi de lutter "contre la précarité dans laquelle se trouvent de trop nombreuses familles", qui "se laissent abuser par des dates limites de consommation qui pour certains produits ont été sous-estimées".




Les députés de tous bords politiques ont également mis en avant, l'"enjeu crucial" pour la planète, et salué, à l'instar d'Alexis Bachelay (PS) un travail "rare" de co-production pour élaborer ce texte, Frédéric Lefebvre (Les Républicains) se félicitant aussi de cette "unité".

Pour les écologistes, Brigitte Allain a notamment relevé que "le gaspillage alimentaire, s'il était un pays, serait le troisième pollueur mondial". Au nom du Front de gauche, Patrice Carvalho, a estimé que ce gaspillage était "une honte".

"Jeter une baguette de pain, c'est laisser se vider une baignoire entière, jeter un kilo de viande de boeuf c'est 15.000 litres d'eau gaspillés", a lancé Jean-Pierre Decool (Les Républicains), co-signataire du texte, ajoutant que le gaspillage représente chaque année en France : "56 repas par foyer, des chiffres à nous donner le tournis".




Le texte reprend des dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation, qui avaient été ajoutées à l'unanimité au Palais-Bourbon en mai dans la loi sur la transition énergétique, mais avaient été censurées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédure.




Mme Royal et la grande distribution - qui n'est responsable directement que de 5 à 10% du gaspillage alimentaire, contre 15% pour la restauration et 70% pour les ménages - sont parvenus fin août, non sans mal, à un accord sur une série "d'engagements volontaires" pour renforcer les actions de lutte "anti-gaspi".

"La visée de la proposition de loi est beaucoup plus large", selon M. Garot. Elle instaure une hiérarchie des actions à mettre en place par chaque acteur de la chaîne alimentaire: prévention du gaspillage, à défaut utilisation des invendus pour la consommation humaine, pour l'alimentation animale, puis à des fins de compost pour l'agriculture ou de valorisation énergétique.

Il sera interdit aux grandes surfaces de jeter de la nourriture consommable (invendus), de détruire de la nourriture consommable (par javellisation notamment), et elles auront l'obligation de signer un protocole avec une association de solidarité afin de faciliter les dons alimentaires.

Les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur pourront être donnés, alors qu'ils sont obligatoirement détruits actuellement. La lutte contre le gaspillage alimentaire fera en outre partie de l'éducation à l'alimentation durant le parcours scolaire.

La proposition de loi devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d'une adoption définitive rapide.

Une pétition pour dire "stop au gâchis alimentaire", initiée par le conseiller municipal (LR) de Courbevoie (Hauts-de-Seine), Arash Derambarsh, a dépassé en France les 211.000 signatures, et 740.000 en Europe. L'élu local a salué mercredi avec le vote, "l'aboutissement d'un combat exceptionnel".



Sciences et avenir 10/12/2015

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