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Les femelles orques ménopausées chouchoutent leurs fils adultes

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Les orques font figure d’exception : les femelles peuvent vivre plusieurs décennies après l'arrêt de leurs fonctions reproductrices. Des chercheurs américains ont découvert qu'elles aidaient particulièrement leurs fils les plus âgés, ce qui leur permet en retour de mieux vivre au sein du groupe.

Les mères orques seraient-elles en fait des mères poules ? L'orque est en effet et de loin l'animal qui, en dehors de l'homme, connait la plus longue espérance de vie après la ménopause. Celle-ci intervient autour de 30 ou 40 ans alors que les femelles peuvent vivre plus de 90 ans. Les chercheurs de l'université d'Exeter aux États-Unis se demandaient bien quel processus évolutif favorisait une telle longévité post-reproductive. En effet, les individus qui ne peuvent plus se reproduire représente souvent plutôt un fardeau chez des animaux qui vivent en groupe.

Avec l'aide des recensements photographiques d'une population de 589 orques au large des côte de l’État de Washington et de Colombie Britannique de 1974 et 2010, les chercheurs ont pu établir des probabilités de survie. Lorsque des orques de groupes différents s’accouplent, leurs enfants restent avec leur mère. Or, les scientifique sont constaté que les individus adultes dont la mère est encore en vie survivent statistiquement mieux. Les mâles seraient même les plus concernés. Ainsi, selon les conclusions des chercheurs, un orque de moins de 30 ans, pourtant déjà adulte, voit ses chances de mourir être multipliées par trois l'année après la mort de sa mère.

Pire encore, si l'individu a plus de 30 ans, il a presque 14 fois plus de chances de mourir l'année suite au même évènement. En revanche, chez les femelles, les chances n'étaient que 3 fois plus élevées au delà de 30 ans selon les résultats obtenus, et restaient inchangées pour les plus jeunes.

Comme le soulignent les chercheurs, les orques gardent des liens très forts avec leur mère tout au long de leur vie, ce qui est très rare chez les animaux, même mammifères. "Avec cette proche association, les mères plus âgées ont l'opportunité d'augmenter la transmission de leurs gènes en aidant leur descendance adulte à survivre et à se reproduire", commente le Dr Darren Croft qui a dirigé l'étude.

Toutefois, les chercheurs ignorent ce que font vraiment les mères pour favoriser la survie de leurs petits. Celles-ci pourraient par exemple les aider à trouver de la nourriture ou rester à leurs côtés lors d'affrontements avec d'autres congénères. Si cette première observation est qualifiée de "découverte excitante", l'équipe compte bien poursuivre ces travaux pour en savoir plus sur le comportement des orques.



Un orque sauvage. ©️ Istockphotos.



MAXISCIENCES 15/09/2012

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