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Admin-lane

Septembre : saison des amours du cerf...

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RAMBOUILLET - Septembre est la saison des amours pour l'un des animaux les plus majestueux de la forêt française, le cerf, qui ne va cesser jusqu'en octobre de batailler avec des mâles concurrents pour s'imposer face aux biches, notamment en lançant son cri très guttural, le brâme.

C'est le début des vocalises, ce sont des moments un peu magiques, glisse en souriant Philippe Belchi, agent de l'Office national des forêts (ONF) et directeur de l'Espace Rambouillet, avant une balade sur les pas du grand cervidé.

Espace clos de 250 hectares, niché au coeur de la forêt de Rambouillet (15.000 hectares), l'Espace est un parc accessible au public qui peut aussi y voir chevreuils, sangliers et rapaces.

Au long de l'année, biches et cerfs vivent à l'écart les uns des autres. Mais en septembre, les cerfs vont s'approcher des femelles qui vivent en groupe. Le but est de se laisser accepter par les biches et de devenir le mâle dominant face aux autres prétendants. Règle sévère : il n'y a de la place que pour un élu!

Le brâme est alors un des moyens pour tenter de s'imposer. C'est un affrontement sonore pour démontrer sa puissance, explique Philippe Belchi.

Il y a aussi un affrontement territorial, le cerf marquant son territoire physiquement (marque sur les arbres, sol gratté, urine, etc.), et il peut y avoir un affrontement physique, avec les bois (cornes) mis en contact, explique l'agent forestier. Une fois accepté par les biches, le cerf désormais dominant va devoir défendre sans relâche son statut face à ses concurrents.

La saison du brâme va ainsi battre son plein, jusque vers début octobre.

Soudain, un cerf apparaît au travers des arbres. Il est immobile. Puis l'animal relève davantage la tête, allonge le cou et lâche son cri. Le son est grave, ne dure que quelques secondes. C'est une bête isolée, un prétendant. C'est une manière de dire "je suis là, je le fais savoir", commente Philippe Belchi.

Le brâme est-il aussi un cri de séduction ? A priori non, répond l'agent forestier qui précise: il y a trois sortes de brâmes: l'un assez long, rauque, constant; un deuxième qui se termine par deux ou trois notes plus rauques; et un troisième au cours duquel il va hoqueter. La distinction est difficile à faire pour un néophyte. Le brâme est irrégulier, entrecoupé de périodes d'accalmie de durée très variable.

C'est dur d'être le cerf dominant, poursuit Philippe Belchi. Cela dure d'ailleurs une heure, un jour ou une semaine, mais pas un mois, insiste-t-il.

Tout le temps du brâme, le cerf se déplace, court beaucoup, ne dort quasiment pas. Une bête de 170-180 kg peut d'ailleurs descendre à 150 kg, d'où un affaiblissement et un renouvellement du rôle de cerf dominant, précise un autre agent ONF Didier Chagot.

Regardez au fond à gauche, il y a un daguet, indique Philippe Belchi en pointant une clairière. Le daguet est un jeune mâle d'un peu plus d'un an qui a toujours vécu avec sa mère au sein d'un groupe de femelles. Il a des bois mais ils ne sont pas ramifiés. Le cerf élu va chercher à l'éjecter du groupe car il est devenu un adolescent; au début, il ne comprend pas, mais d'ici la fin de la saison du brâme, il acceptera d'aller faire sa vie de son côté, expliquent les agents forestiers.

Les biches qui auront été fécondées donneront elles naissance à des faons environ huit mois plus tard, entre la mi-mai et la mi-juin.

Pour éviter une trop grande densité d'animaux, et en l'absence de prédateurs et de chasse, la population de cerfs sera ponctuellement régulée par des tirs de prélèvement.



ROMANDIE.COM 15/09/2012

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