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Manchot : Actualité : bagage, maladie ...

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Le baguage des manchots menace leur survie


Une équipe de chercheurs pilotée par Yvon Le Maho, chercheur CNRS à l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS / Université de Strasbourg) et membre de l'Académie des Sciences, vient de jeter un pavé dans la mare des expéditions polaires.

Leur étude démontre que, sur dix ans, des manchots bagués à l'aileron ont un taux de survie de 16 % inférieur à leurs congénères non bagués et que cette bague réduit de 39% leur succès reproducteur.

Le baguage cause des blessures et gêne la nage
Ces résultats ont été obtenus grâce au suivi électronique de cent manchots royaux sur l'Ile de la Possession dans les Terres Australes.

L'explication tient au fait que ce baguage cause des blessures à l'aileron ou bien provoque un surcoût énergétique de la nage ou de la pêche, lié à la gêne hydrodynamique engendrée au niveau des ailerons grâce auxquels les manchots se propulsent.

Les manchots bagués sont handicapés quand la météo n'est pas favorable
Autre résultat capital : les manchots bagués ne réagissent pas de la même manière que les manchots non bagués à la variabilité climatique (température de la mer principalement).

« En période favorable, quand la température de la mer est basse et les ressources alimentaires abondantes, il n'y a quasiment pas de différence entre les animaux bagués et non bagués », précise Claire Saraux, premier auteur de cet article.

« En revanche, lorsque la température de la mer est plus élevée, les manchots doivent aller plus loin pour trouver leur nourriture, les oiseaux bagués restent alors plus longtemps en mer. »

Du point de vue éthique, cette étude remet en question les nombreuses campagnes de baguage de manchots qui perdurent.

Par principe de précaution, les chercheurs français ne baguent plus les manchots depuis les années 90.

Le baguage a biaisé les résultats des études précédentes
Par ailleurs, comme les manchots bagués et les manchots non bagués ne réagissent pas de la même manière aux changements de température de la mer, cette étude prouve que le baguage à l'aileron introduit un biais important à l'étude de l'effet du climat sur la dynamique de population des manchots.

Puisque largement basé sur des données obtenues à partir du baguage, l'ensemble de nos connaissances concernant cet effet doit donc être considéré avec prudence, estiment les chercheurs.

Soutenus par l'Institut polaire français Paul-Émile Victor, ces travaux ont été menés en collaboration avec les universités norvégiennes d'Oslo et de Tromsø, la station biologique de la Tour du Valat et le Muséum national d'Histoire naturelle.

Publié le 13 janvier dans la revue Nature

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Ben alors puisqu'on sait que c'est dangereux pourquoi on le fait alors. Il faut vite enlever ça aux manchots qui en ont. Il faut les sauver pour qu'ils ne soient plus en danger.

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Les manchots atteints d'une maladie mystérieuse


Les scientifiques ont constaté que des colonies entières de manchots de l'Atlantique sud perdaient leurs plumes. Un problème dont l'origine reste inconnue à ce jour.

Les scientifiques de la Wildlife Conservation Society (WCS) et de l'Université de Washington sont inquiets. Ils ont constaté que plusieurs colonies de manchots étaient victimes de la perte de leurs plumes. Un phénomène qui a touché en 2006 des spécimens d'Afrique du Sud, puis des manchots de Magellan qui vivent en Argentine.

En un an, 59% des manchots du Cap auraient ainsi perdu leurs plumes. Au bout de deux ans, c'est 97% d'entre eux qui en étaient totalement dépourvus. Un problème inquiétant qui touchent également les petits. En effet, ceux-ci naissent et grandissent sans plumes et sont alors exposés au soleil, au froid et aux maladies. Les scientifiques craignent donc que ces conditions n'entraînent une mortalité importante au sein des colonies déjà menacées par la pollution et les changements climatiques.

Si les spécialistes ont plusieurs hypothèses, l'origine de ce problème reste pour l'heure inconnue. Celle-ci pourrait être aussi bien virale que due à un dérèglement hormonal, un déséquilibre alimentaire ou une mutation génétique. "Les cas de pertes de plumes ne sont pas courants chez les oiseaux. Nous devons conduire de plus amples recherches pour déterminer les origines du problème et savoir s’il s’étend à toutes les espèces de manchots." a expliqué le Dr Dee Boersma de la WCS.

...Maxisciences

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Là, encore, certaines informations contenues dans cet article me fait penser qu'il pourrait s'agir d'une adaption de l'espèce à un nouvel environnement climatique, dû au réchauffement. Dans cette optique certaines espèces pourraient "muter" de manière plus rapide que d'autres... Ce qui pourrait effectivement les mettre en danger... Cela bien sûr n'engage que moi, n'ayant aucune formation scientifique. Cette opinion est le résultat de mes nombreuses lectures... Il se peut aussi que cette "maladie" si s'en est une soit la conséquence d'une maladie... mais dans ce cas, pourquoi les petits naissent aussi nus ? J'attends avec impatience davantage d'informations sur le sujet.


Pour vous éclairer lire le sujet le chat serait-il à l'origine de la civilisation... et voir comment certaines espèces ont pu survivre aux différentes périodes de glaciation et de réchauffement... /t1350-le-chat-domestique-serait-il-a-l-origine-de-la-civilisation

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Un manchot géant préhistorique



Les fossiles de deux espèces de manchots encore inconnues ont été découverts par des paléontologues au Pérou. Par ordre d’apparition, le Perudyptes devriesi, qui vivait il y a 42 millions d’années, et qui mesurait la taille raisonnable de 80 cm de haut. Le second, Icadyptes salasi, qui vivait lui aussi sur la côte sud du Pérou, il y a 36 millions d’années, était beaucoup plus impressionnant : il mesurait 1,5 mètre et possédait un très long bec, du jamais vu chez les espèces actuelles de manchot.

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ces sphéniscidés ne se baignaient pas dans des eaux glacées au milieu de gros glaçons. Les deux espèces vivaient au Paléocène, époque où la Terre était plus chaude qu’aujourd’hui, avant que le climat se refroidisse radicalement pendant l’Oligocène (il y a environ 34 millions d’années).

Ces deux fossiles remettent en question la chronologie de l’évolution et de la dispersion des manchots, selon Julia Clarke (North Carolina Museum of Natural Sciences, USA) et ses collègues, qui publient leurs travaux aujourd’hui dans les PNAS. Selon certaines hypothèses, les ancêtres des actuels manchots s’étaient d‘abord développés en Antarctique et en Nouvelle-Zélande avant de remonter vers des latitudes plus proches de l’équateur, il y a environ 10 millions d’années, soit longtemps après qu’une calotte glaciaire eut recouvert les pôles.

La présence de Perudyptes devriesi, qui viendrait d’Antarctique, et d’Icadyptes salasi, qui serait originaire de Nouvelle-Zélande, oblige les chercheurs à revoir ce schéma, ainsi que l’impact du climat sur l’évolution des sphéniscidés.

Les os fossilisés de ce manchot

Reconstitution du squelette

En plongée

Plume fossilisée
Photos Maxisciences

...Sciences et Avenir

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Des chercheurs français sont partis sur l'archipel Kerguelen situé dans l'Océan Indien pour étudier les manchots royaux. Ils ont tenté de déterminer comment les spécimens de cette espèce choisissaient leur partenaire.

Comment les manchots royaux choisissent-ils le (ou la) partenaire avec qui ils prendront soin de leur progéniture ? C'est la question cruciale à laquelle des chercheurs ont tenté de répondre en observant les rites d'accouplement des manchots royaux sur l'île de Kerguelen située dans l'océan Indien. Des recherches que le professeur Stephen Dobson du Centre National de la Recherche scientifique à Montpellier, résume avec espièglerie : "J’essaye de trouver ce qu’est un manchot sexy". Or, la question apparait d'autant plus cruciale que les manchots mâles et femelles semblent quasiment identiques de l'extérieur, ce qui n'a évidemment pas facilité le travail des scientifiques.

Toutefois, ils sont parvenus à réaliser quelques observations inédites, révélant notamment que les mâles doivent très souvent lutter afin d'attirer un membre du sexe opposé. Au cours de leurs travaux, ils ont ainsi constaté que durant la saison des amours, des trios de manchots se forment pour effectuer une sorte de parade. Des petits groupes composés généralement de deux mâles convoitant une femelle, selon les analyses ADN. Une fois que les partenaires se sont trouvés, ils entament alors une danse intime, en étendant leur cou en ce qui semble être une étreinte élaborée. Mais occasionnellement, il arrive également que deux mâles débutent une danse d'accouplement, qui s'achève aussitôt que l'un des deux a trouvé une partenaire.

Néanmoins, tout ceci ne dit pas comment le manchot royal choisit son alter ego avec qui il passera près de 14 mois à couver leur oeuf, s'alternant pour trouver de la nourriture. Mais l'équipe du professeur Dobson, laquelle inclut aussi des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive à Montpellier, a également fait une autre découverte : l'influence des "patchs" jaunes des oreilles des manchots sur la séduction.

Pour déterminer le phénomène, les chercheurs ont mesuré la taille et l’intensité des couleurs de cette zone avant d'observer les animaux. Puis, ils ont utilisé des colorants artificiels de cheveux noirs pour réduire la taille de ces "patchs" colorés. Ils ont alors observé que les mâles avec une zone colorée réduite artificiellement semblaient avoir moins de succès auprès de la gente féminine. A contrario, les manchots présentant des zones larges étaient davantage choisis par les femelles. Ainsi, les chercheurs ont émis l'hypothèse que ces "patchs" situés au niveau des oreilles sont liés aux capacités du mâle à défendre ses poussins ainsi que son territoire. Mais le pourquoi du comment reste encore un mystère.

Désormais, les scientifiques espèrent donc poursuivre leurs observations afin d'en savoir plus sur cette sélection du partenaire adéquat chez le manchot royal. Ils souhaitent aussi continuer leurs travaux pour en apprendre davantage au sujet du comportement des manchots voire des conséquences induites par les changements environnementaux.

Découvrez en images cette mystérieuse séduction chez les manchots royaux de l'île Kerguelen



Maxisciences 20/09/2011

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Les manchots utilisent leur odorat pour retrouver des proches[center]

Comment un manchot fait-il pour retrouver sa propre famille au milieu d'une vaste colonie ? Des chercheurs américains basés au zoo de Brookfield, ont découvert chez ces oiseaux du grand froid un odorat extrêmement développé qui leur permet d'identifier leurs proches.

La manière dont les manchots s'identifient entre eux au sein de leur colonie est restée jusqu'à présent un mystère. Mais une étude réalisée par des chercheurs de la Chicago Zoological Society basée à Brookfield, révèle aujourd'hui que ces oiseaux possèdent un odorat particulièrement développé. Or, c'est justement cette étonnante capacité qui leur permet de déterminer rapidement les éventuels liens qui les unissent aux autres manchots.

De façon générale, les manchots assurent leur descendance à partir d'un mode de reproduction particulier. Ces oiseaux marins, forment des couples monogames et partagent la responsabilité d'élever leurs jeunes en se relayant tour à tour pour quitter le nid et chercher de la nourriture, une quête périlleuse qui représente plusieurs jours de voyage. Au terme de leur périple, le parent rentre nourrir sa famille qu'il retrouve de manière infaillible au sein de l'immense colonie.

S'il avait déjà été démontré que les manchots utilisent l'odorat pour les guider à leur domicile et à la recherche de proies, cette nouvelle étude, publiée dans la revue PLoS ONE, est la première à suggérer que le sens peut aussi les aider à identifier leurs proches parmi tous leurs semblables.

Une huile pour lisser les plumes au parfum unique

Pour en arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont observé deux groupes de manchots de Humboldt, une espèce menacée. Les deux petites colonies d'étude totalisant 22 individus, comprenaient des partenaires de reproduction, leurs descendants et d'autres individus sans liens. Sur chacun des spécimens, les scientifiques ont prélevé des échantillons de l'huile émise par une glande située près de leur queue et ordinairement utilisée pour le lissage des plumes. Les échantillons ont ensuite été déposés respectivement à l'intérieur de boites avant de permettre aux oiseaux de les explorer.

Les chercheurs ont ainsi constaté que les manchots étaient en mesure de faire la différence entre les odeurs d'oiseaux familiers et inconnus, et passaient plus de temps dans les boites contenant un parfum qu'ils reconnaissaient. "ll est important pour les oiseaux qui vivent dans de grands groupes à l'état sauvage, comme les manchots, de savoir qui sont leurs voisins de sorte qu'ils puissent retrouver leurs aires de nidification", explique au Dailymail Jason Watters, un des auteurs de l'étude. Cette reconnaissance des membres de la même famille au sein d'une colonie, empêche également l'éventuelle possibilité de reproduction entre frères et sœurs entraînant une descendance consanguine.

Maxisciences 25/09/2011

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Publiée dans Nature Communications, une étude française montre que le poussin du manchot royal est doté d'une étonnante capacité à réduire sa température interne pour économiser ses ressources énergétiques. En particulier lorsque l’approvisionnement en nourriture par ses parents se fait attendre, sur les ‘nurseries’ balayées par les glacials blizzards subantarctiques.

L’hibernation de la marmotte, la torpeur nocturne de la mésange, mais surtout l’hypothermie profonde des manchots royaux adultes en plongée et le froid glacial régnant sur les îles subantarctiques : autant d’éléments qui ont donné l’idée à des chercheurs du CNRS de l’Université de Strasbourg de vérifier si, contre toute attente, les poussins de manchots royaux ne disposaient pas, eux aussi, d’un système d’économie d’énergie.

Sur l'île de la Possession (îles Crozet, Terres antarctiques françaises), ils ont équipé 10 de ces gros oisillons de capteurs relevant, toutes les 20 secondes, la température à 6 endroits différents du corps. Ceci de mai à novembre, durant l’hiver austral. Résultats : les températures corporelles moyennes des petits peuvent varier de 41 à 19°C, avec notamment une moyenne journalière de 33,3°C (soit 4,5°C de moins que la normale) dans la région du cœur.

Les poussins royaux sont donc bien capables, comme des espèces d’oiseaux beaucoup plus petites, de baisser leur propre température pour ralentir leurs dépenses énergétiques en attendant que Papa ou Maman revienne de ses longues parties de pêche en mer avec du poisson frais. Une aptitude toutefois très variable selon le temps qu’il fait, la position du poussin dans la colonie (périphérie ou centre), la qualité et la fréquence des repas, ainsi que les périodes de répit – propices au repos et donc à l’hypothermie – laissées par les prédateurs tels que les pétrels géants.

Maxisciences 03/09/2011

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Lors du tournage du documentaire Frozen Planet, diffusé le mercredi 9 Novembre sur la BBC, des cinéastes britanniques ont capturé l’image inédite de jeunes manchots royaux prenant des bains de boue pour lutter contre la (relative) chaleur de l’été austral, à laquelle ils ne sont pas habitués.

Passant une semaine parmi la colonie de 400.000 manchots royaux de la baie de St Andrews, en Géorgie du Sud, une équipe de cinéastes de la BBC a filmé la façon dont les poussins tentent de se rafraîchir. En ce début novembre, les températures subantarctiques atteignent en effet les 17°C : bien loin des –10 °C que ces gros bébés duveteux ont endurés durant l’hiver austral.

Certains de ces oiseaux se tiennent ainsi près des ruisseaux qui coulent des glaciers, et l’un ou l’autre plonge même parfois dans l’eau fraîche… mais remonte aussitôt, surpris par cet élément inconnu : à cet âge, les poussins n’ont pas encore fait leur baptême de l’eau. Certains parviennent malgré tout à nager un moment dans ces cours d’eau : un comportement risqué, car les pétrels géants, leurs prédateurs, attendent au large les éventuels imprudents entraînés jusqu’à la mer par le courant…

D’autres jeunes manchots, plus prudents, s’immergent dans une grande mare de boue noirâtre, véritable spa pour oiseaux. Mais, a expliqué le producteur Miles Barton, "ce qu’on a moins envie de savoir, c'est ce qu’il y a eu dans cette ‘piscine’. Ce bassin est plein de restes pourris de manchots morts, et de tonnes de caca de manchot". Une boue certes rafraîchissante, mais composée en grande partie des restes - becs, plumes et os - des nombreux oiseaux qui n’ont pas survécu à la saison… Reste qu'observer ces manchots barboter dans ce 'spa' (Sur Maxisciences) s'avère tout de même fascinant et plutôt cocasse.

-----> Je rajouterai même : des images rafraichissantes !

Maxisciences 12/11/2011

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La population de manchots empereurs dans l'Antarctique est près de deux fois plus nombreuse qu'estimée, révèlent des images satellitaires utilisées par une équipe de recherche, dans une étude publiée vendredi aux Etats-Unis.

"Nous sommes ravis de pouvoir situer et identifier un aussi grand nombre de manchots empereurs avec un décompte de 595.000 de ces oiseaux, soit près du double des estimations précédentes de 270.000 à 350.000", souligne Peter Fretwell, un géographe du British Antarctic Survey (BAS), principal auteur de cette étude.

"C'est le premier recensement aussi étendu de ces populations de manchots menée à partir d'observations satellitaires", ajoute-t-il.

Les manchots empereurs dressés sont clairement visibles sur la glace avec leur plumage noir et blanc. Les colonies de ces grands oiseaux de 20 à 40 kg pouvant mesurer d'un mètre à 1,15 m, se détachent sur les images satellite à très haute définition, expliquent les chercheurs.

Ces derniers ont pu ainsi analyser en détails 44 colonies de manchots tout autour des côtes de l'Antarctique, dont sept étaient inconnues.

"Les méthodes que nous avons utilisées représentent un énorme pas en avant pour l'écologie de l'Antarctique dans la mesure où nous pouvons effectuer des recherches efficacement, en toute sécurité et avec très peu d'impact environnemental, tout en procédant à une estimation précise de la population entière de manchots empereurs", relève Michelle LaRue, de l'Université du Minnesota, principal co-auteur de l'étude financée par la Fondation nationale américaine des sciences.

Ces oiseaux se reproduisent dans des zones très difficiles à étudier car souvent inaccessibles. Le thermomètre peut y descendre à -50°C.

"Les retombées de cette étude sont importantes. Elles nous permettent d'appliquer à des coûts raisonnables nos méthodes à d'autres espèces très peu connues de l'Antarctique et de consolider les recherches en cours pour fournir des informations fiables dans le cadre des efforts internationaux de conservation", ajoute Mme LaRue.

"Les recherches en cours laissent penser que les colonies de manchots empereurs seront gravement affectées par les changements climatiques", note Phil Trathan, un biologiste du British Antarctic Survey et un des co-auteurs de la recherche.

"Un recensement précis des populations de manchots empereurs sur l'ensemble du continent Antarctique, qui peut se faire régulièrement à l'aide des satellites, peut nous aider à observer l'impact du changement climatique sur ces oiseaux emblématiques", souligne ce scientifique.


Sciences et Avenir 13/04/2012

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PARIS (AFP) - Deux nouvelles colonies de manchots empereurs, de 6.000 poussins au total, ont été observées en Antarctique à 250 km de la base française Dumont d'Urville, multipliant par trois le nombre de manchots recensés dans cette partie du continent, ont indiqué jeudi des chercheurs français.

Ces deux nouvelles colonies, dont l'existence était soupçonnée depuis plus de dix ans, ont été repérées les 1er et 2 novembre au cours de la rotation assurée par le navire ravitailleur Astrolabe, ont précisé l'Institut polaire français Paul-Emile-Victor (Ipev) et le CNRS.

Les colonies de manchots empereurs sont difficiles à observer car elles ne sont rassemblées sur la banquise que lors de périodes de reproduction, durant l'hiver en Antarctique (entre avril et début décembre environ), à une saison où le continent est très difficilement accessible à l'homme.

"Cette découverte montre qu'il sont plus nombreux que ce qu'on pensait dans ce secteur", a indiqué à l'AFP Yves Frenot, directeur de l'Ipev. Les chercheurs français suivent depuis plusieurs années l'évolution de la colonie proche de Dumont d'Urville qui compte 2.500 couples de manchots, un chiffre stable depuis le milieu des années 70.

Les deux nouvelles colonies observées sur de la glace de mer à 250 km de la base, distantes de 15 km l'une de l'autre, abritent au total quelque 6.000 poussins, ce qui correspond à 6.000 couples de manchots, chaque couple ne pouvant élever qu'un seul poussin par année de reproduction.

Selon une étude publiée en avril, la population de manchots empereurs dans l'Antarctique est estimée à quelque 595.000 individus, soit près du double des estimations précédentes, répartis dans 44 colonies.

Ce recensement était le premier de cette ampleur à partir d'observations satellitaires, avait expliqué Peter Fretwell, un géographe du British Antarctic Survey (BAS), principal auteur de cette étude.


SCIENCES ET AVENIR 8/11/2012

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Une grande colonie de manchots empereurs, établie à l’est de l’Antarctique a reçu pour la toute première fois la visite d’humains, trois explorateurs de la station polaire belge Princesse-Elisabeth.

Aussi conséquente soit elle, cette colonie de manchots empereurs aura passé de nombreuses années complètement inaperçue. En effet, sa première identification remonte à 2009. Une découverte inattendue réalisée par des chercheurs de la British Antarctic Survey et du US National Environment Research Council au moyen d’images satellites sur lesquels se distinguent des traces de fientes laissées par les oiseaux marins.

Trois ans plus tard, des membres de la station polaire belge Princesse-Elisabeth ont ainsi décidé de partir à la recherche de cette population inexplorée. Une expédition qui est arrivée à sa fin en décembre 2012 et a ramené des résultats et observations pour le moins inattendus.

Les trois scientifiques en mission à Derwael Ice Rise, ont découvert la colonie dans un lieu reculé situé à une cinquantaine de kilomètres au delà de l’île à l’est de l’Antarctique. Alain Hubert, directeur de l’équipe raconte dans un communiqué : "Au cours de notre expédition, nous avons aperçu tellement de manchots empereurs que j'étais persuadé qu'une colonie devait être installée dans le coin".

Mais ce qu'ils ont vu a dépassé leurs espérances. "A ma grande surprise, et à mesure que je comptais les manchots, je me suis rendu compte que la colonie était vraiment très peuplée", poursuit le chercheur, et pour cause : selon les estimations le groupe se compose d’environ 9.000 spécimens. Au cours de leur exploration, les scientifiques ont ainsi pu étudier et photographier cinq groupes de manchots et une centaine d’individus dont trois quarts de juvéniles.


La colonie de manchots empereurs a été découverte au large de l'île à Derwael Ice Rise.


La colonie de manchots empereurs se compose, selon les estimations, d'environ 9.000 spécimens.


Cinq groupes de manchots et une centaine d'individus ont été étudiés et photographiés par les scientifiques au cours de l'exploration.


Trois quarts des manchots empereurs observés par les trois scientifiques s'avèrent être des juvéniles.


Des manchots empereurs adultes et petits observés par les chercheurs.


Ce petit manchot n"a pas survécu au froid. Seul 19 pour cent des bébés manchots empereurs parviennent au terme de leur première année. "RIP"


C'est la première fois que cette colonie de manchots empereurs reçoit la visite d'humains.

Photos : International Polar Foundation/Alain Hubert



MAXISCIENCES 14/01/2013

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En analysant des images réalisées à l’aide d’une caméra thermique sur des manchots empereurs, des scientifiques ont mis en évidence certaines partie du corps des oiseaux présentant des températures bien plus froides que l’air ambiant.

Fini le noir et blanc ! A travers l’objectif de la caméra thermique, les manchots empereurs d’Antarctique se parent d’un ventre bleu, d’un dos fuchsia et d’une tête verte et rouge. Outre l’aspect psychédélique qu’emprunte le tableau, ces couleurs correspondent en réalité aux différents rayonnements infrarouge, ou ondes de chaleur, émis par les corps et variant en fonction des températures.

Aussi, ces résultats indiquent qu’une grande partie de la surface extérieure des manchots est plus froide que l’air ambiant. "La plupart du corps, couvert par un épais plumage, présente une température en moyenne plus basse de 4 à 6°C que celle de l'air environnant", précise dans un communiqué Dominic McCafferty, de l'Université de Glasgow, en Écosse. Seuls les yeux des oiseaux semblent présenter une température au dessus du zéro. "Au début, nous avons été très surpris par cette découverte" souligne le chercheur.

Les résultats de l’équipe, présentés aujourd’hui dans la revue Biology Letters, s’expliquent par le phénomène de "refroidissement radiatif" qui intervient la nuit dans des situations où l’atmosphère est particulièrement pure. Les oiseaux placés à la surface de la Terre rayonnent vers l’espace et ne reçoivent en retour que très peu d’énergie et se refroidissent donc en dessous de la température ambiante.

Selon Dominic McCafferty, le refroidissement radiatif peut également s'observer lorsqu’une voiture garée laissée toute la nuit en plein air se retrouve le lendemain recouverte de givre. Il explique : "Habituellement, vous trouvez du givre formé sur le toit et le pare-brise, mais pas sur les côtés de la voiture qui ne sont pas exposés vers le ciel et sont donc irradiants vers un environnement relativement plus chaud".



Les manchots empereurs sont réputés pour résister au froid grâce à leur plumage épais et isolants, équivalant à "deux combinaisons de ski" selon le chercheur. La structure des plumes, hautement spécialisées permet aux oiseaux de survivre aux basses températures.

A travers l'objectif de la caméra thermique, les manchots empereurs d'Antarctique se parent d'un ventre bleu, d'un dos fuchsia et d'une tête verte et rouge. ces couleurs correspondent aux différents rayonnements infrarouge, ou ondes de chaleur, émis par les corps et variant en fonction des températures. Seuls les yeux des oiseaux semblent présenter une température au dessus du zéro. Ces résultats s'expliquent par le phénomène de refroidissement radiatif qui intervient la nuit dans des situations où l'atmosphère est particulièrement pure. Les oiseaux placés à la surface de la Terre rayonnent vers l'espace et ne reçoivent en retour que très peu d'énergie et se refroidissent donc en dessous de la température ambiante - Photo : Université de Strasbourg/CNRS de Strasbourg




MAXISCIENCES 7/3/2013

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Le manchot du Cap est la seule espèce africaine de manchots. Ces oiseaux vivent en colonies sur 24 îles entre la Namibie et la baie d'Algoa, près de Port Elizabeth, en Afrique du Sud. Et leur sort demeure incertain : Il ne reste plus que 2 à 3 % de la population d'origine et en 10 ans (de 2000 à 2010) la population des manchots du Cap a perdu 90 % de ses effectifs. Pourtant, autrefois, l’Afrique a constitué une terre accueillante pour ces animaux.

En 2010, des archéologues ont étudié des roches excavés d'une usine d'acier industriel près de Cape Town, en Afrique du Sud. Pêle-mêle avec des dents de requin et d'autres fossiles ils ont découvert 17 fragments d'os appartenant à plusieurs espèces disparues de manchots. Leur analyse a montré que ces os appartenaient à au moins quatre espèces différentes de manchots qui vivaient là il y a 10 à 12 millions d’années. La plus petite ne dépassait pas 30 cm tandis que la plus grande flirtait avec le mètre.

C'est quasiment la seule trace qui indique l’existence de ces oiseaux puisque les seuls autres fossiles découvert datent de 5 à 7 millions d’années. Ce manque de données archéologique ne permet pas de trancher le sort des espèces aujourd’hui disparues. «Nous n’avons des fossiles que de deux périodes. C’est comme deux images d’un film» explique Daniel Ksepka, qui publie cette découverte dans la revue Zoological Journal of the Linnean Society. Deux seules images ne permettent pas de reconstruire un scénario mais il semble que (pour une fois) la présence de l’homme ne soit pas à blâmer.

Quand les premiers hommes modernes sont arrivés en Afrique du Sud, les manchots (sauf celui du Cap) avaient déjà disparu. Selon les auteurs, ce sont des variations du niveau de la mer qui ont provoqué cette disparition en submergeant la plupart des îles où les oiseaux avaient l’habitude de nidifier.

Concernant le manchot du Cap c’est par contre bien l’homme qui risque de provoquer sa disparition. En 2010, l'espèce a été classée en voie de disparition, les déversements d'hydrocarbures et la surpêche de sardines et d'anchois (le met favori des manchots) risque de provoquer sa disparition à court terme.

SCIENCES ET AVENIR 29/3/2013

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Le changement climatique profite à certaines colonies de manchots. En effet, par endroits, la banquise antarctique s’étend, offrant ainsi aux manchots Adélie plus d’espace pour la nidification. Ils ont en outre un meilleur accès à la nourriture. Explications sur cette étonnante rétroaction négative du climat.


Le climat change et certains animaux en souffrent. Les étés sont plus longs au pôle Nord et favorisent le déclin des ours polaires par exemple. Sous l’effet du réchauffement de l’atmosphère, nombre d’habitats sont modifiés si rapidement que les espèces animales n’ont pas le temps de s’adapter. Toutefois, dans la bataille du climat, s’il y a beaucoup de perdants, il y a aussi des gagnants. Du côté des végétaux, de plus en plus de cas de prolifération d’algues sont référencés. Puisqu’il y a plus d’ensoleillement, les conditions de bloom phytoplanctonique sont plus souvent observées aux hautes latitudes.


Le manchot Adélie vit uniquement en Antarctique. Il passe 90 % de sa vie dans l'eau, et se repose sur les floes (fragments de glace) qui dérivent. ©️ Samuel Blanc, cc by nc sa 3.0

Certaines espèces animales profitent également de la modification rapide du climat. En Antarctique notamment, les glaciers reculent, mais la banquise s’étend dans certaines zones. C’est le cas au niveau de la mer de Ross, où vivent des groupes de colonies de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae). L’un de ces groupes, qui s’installe sur l’île Beaufort lors de la nidification, a vu sa population augmenter sensiblement, en particulier depuis 2005.


En conditions neutres, les glaciers et falaises abruptes de l’île Beaufort limitent l’expansion de la population de manchots. Mais des chercheurs, ayant publié leurs résultats dans la revue Plos One, ont montré que sur cette île, les manchots Adélie sont en pleine augmentation. Ils révèlent plus précisément que depuis 2005, les juvéniles émigrent de moins en moins de ce milieu, pour au contraire s’y enraciner plus fortement.


Floes le long de la péninsule Antarctique. C'est normalement le principal habitat des manchots Adélie. Ils ne rejoignent les îles que lors des nidifications. ©️ Jason Auch, cc by sa 2.0


Quand les glaciers fondent, ils fournissent par endroits de l’eau douce, froide et moins dense à l’océan Austral. Toutefois, l’expansion de la banquise n’est pas régulière : elle est criblée de trous appelés polynies. Ce sont des zones qui restent libres de glace en permanence. En conditions normales, ces trous sont créés par la remontée d’eau chaude liée aux courants, ou par le vent catabatique. Ils jouent un rôle essentiel dans l’écologie de l’océan Austral, puisqu’ils permettent aux mammifères d’accéder aux krills et aux poissons.


La surface occupée par les habitats des manchots Adélie sur l’île de Beaufort a augmenté de 71 % depuis 1958, 20 % de cette extension s’étant produite entre 1983 et 2010. Durant la même période, la population a progressé de 84 %. Cet accroissement pourrait aussi être lié à la prolifération des calandres antarctiques (Pleuragramma antarcticum). En effet, le principal prédateur de ce poisson, la légine antarctique (Dissostichus mawsoni), est de plus en plus pêché, ce qui laisse aux calandres plus d’opportunités de se reproduire. L’abondance de la nourriture et le développement de l’espace pour les petits sont des conséquences du climat et la pêche industrielle. D'autres groupes de manchots d’Adélie n’ont pas cette chance : sur la péninsule antarctique, la banquise ne s’étend pas…




FUTURA SCIENCES 9/4/2013

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