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BelleMuezza

Un site préhistorique de l’Aveyron menacé par un élevage porcin

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Le site web Hominides.com relaie l’appel d’une association archéologique, inquiète de voir l’extension prévue d’un élevage porcin – et son cortège de pollutions – menacer les nombreux vestiges préhistoriques de la grotte voisine de Foissac, en Aveyron.

Que vont devenir les peintures paléolithiques, les sépultures et poteries chalcolithiques (fin du Néolithique) maintenues in-situ dans les 8 kilomètres de réseau souterrain de la grotte de Foissac, en Aveyron ? C’est la question que soulève Bertrand Defois, Président du réseau associatif "Les Paléonautes", engagé dans la protection des sites archéologiques.

Un projet d’agrandissement d’un élevage de porcs localisé à proximité du site constitue en effet une menace pour les précieux vestiges. D'ici peu, le nombre de têtes devrait passer de 1.000 à 8.000. Or, si cette augmentation parait déjà très importante, elle est d'autant plus préoccupante qu'elle va accroitre un problème majeur qui touche l'eau. Le lisier (ou purin) issu de l’élevage et épandu localement, pénètre en fait le réseau hydrologique et affecte déjà la grotte, où circule un cours d’eau souterrain, dans cette région où, de plus, les crues sont fréquentes.

Mais qu’en sera-t-il lorsque cette pollution sera multipliée par huit ?... Pour préciser les données, alerter l’opinion et préserver les précieuses peintures, découvertes en 2006 seulement, ainsi que les autres vestiges, découverts dans les années 1980, une enquête publique, qui doit s’achever le 27 septembre, a été ouverte à la Mairie de Causse et Diège, et une pétition est disponible auprès de l’association "Les Paléonautes".

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Hominides.com


MAXISCIENCES 22/09/2012

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Les cochons élevés à proximité de cette grotte de l'Aveyron pourraient passer de 1200 à 8000. Le lisier produit pourrait dégrader le site de Foissac et ses peintures datées entre 20.000 et 27.000 ans av JC.

Le site de Foissac est la seule grotte de l’Aveyron à être ouverte au public. Elle est aujourd’hui menacée par l’extension d’une porcherie située à proximité. Cette dernière qui engraisse 1200 bêtes actuellement pourrait s’agrandir jusqu’à en posséder 8.000. Pour la grotte classée Monument Historique, le problème n’est pas le nombre d’animaux mais la quantité de lisier qu’ils produiront, estimé à 4000 m3 par an.

Le projet prévoit que ces déjections seront épandues sur les champs agricoles situés à une centaine de mètres de plusieurs cours d’eau. Or ce sont ces derniers qui alimentent la rivière souterraine de la grotte.

En cas de fortes pluies (environ trois fois par an), celle-ci sort de son lit et recouvre les fresques, poteries et squelettes encastrés dans le calcaire de la paroi. Aucun dégât majeur n’est généralement à déplorer grâce à la composition minérale de l’eau.

Qu’en sera-t-il lorsque l’eau se mêlera au lisier dont : «les particules organiques pourraient modifier le milieu confiné ?» selon l’hydrogéologue Alain Mangin qui a rédigé un rapport sur la question. L’expert redoute en effet que certains vestiges comme la peinture murale des deux bisons datée du Gravettien (estimée entre 20.000 et 27.000 ans av J.C, elle serait plus ancienne que les ornements de Lascaux) puisse en être durablement affectées.

La grotte de Foissac servait à collecter de l’argile pour construire cabanes et poteries. Elle était aussi utilisée comme lieu de sépulture, comme l’atteste encore la présence d'un squelette d’homme, sans doute mort vers 35 ans, il y a 4800 ans environ. Le site est considéré par certains spécialistes comme une pièce essentielle de notre passé depuis qu’une nouvelle cavité, mise au jour en 2006, a dévoilé des oeuvres du paléolithique supérieur.

Pourtant, début octobre, la mairie de Foissac a bel et bien donné son aval au projet d’épandage. Dans un tel scénario, quid de l’avenir du site préhistorique, qui attire 15.000 visiteurs par an et permet aux 500 habitants du village de profiter des retombées indirectes du tourisme.

Le gérant et découvreur de la grotte Alain du Fayet de la Tour tient à préciser qu’il «ne s’oppose pas à l’extension de l’élevage mais au choix des champs situés en amont de la grotte pour l’épandage». Contactée par Sciences et Avenir, la mairie de Foissac n’a pas donné suite.

La décision finale appartiendra au préfet de la région Midi-Pyrénées qui rendra son avis dans les semaines qui viennent.


Quelques images...



La grotte de plus de 8 km de long avait trois fonctions. Sébastien du Fayet de la Tour



Peinture rupestre




SCIENCES ET AVENIR 2/11/2012

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CAUSSE-ET-DIEGE (France) - Plus de 200 personnes ont manifesté samedi à Causse-et-Diège, village de l'Aveyron, pour s'opposer à l'extension d'un élevage industriel de porcs qui menace notamment une grotte préhistorique, a constaté un correspondant de l'AFP.

Oui à la culture bio, non à l'élevage industriel, pouvait-on lire sur une des pancartes brandies par des militants et élus écologistes.

Outre les archéologues, historiens, spéléologues et scientifiques inquiets du devenir de la grotte de Foissac et de ses vestiges millénaires, les professionnels du tourisme et les néoruraux du cantons sont mobilisés depuis des mois.

Pour la grotte, ils craignent les infiltrations d'eau polluée par le lisier provenant de la porcherie. Les hôteliers et les habitants des environs redoutent les épandages de lisier sur les champs alentour, et l'odeur des déjections.

Ils ont adressé au préfet de l'Aveyron une pétition pour qu'il ne délivre pas l'autorisation d'agrandir le site actuel, puis sollicité samedi un entretien avec un représentant de l'Etat.

La préfecture de l'Aveyron doit se prononcer sur l'extension de la porcherie. Le commissaire-enquêteur de la préfecture a pour l'instant donné un avis favorable.

L'interprofession porcine de Midi-Pyrénées soutient le projet et met en avant la baisse de 20% du nombre de porcs élevés dans la région et que dans ce canton, la population porcine est passée de 14.380 (2000) à 4.481 (2012) et que l'extension de l'élevage des frères Ferrand (de 1.170 à 3.000 porcs) respectera les normes environnementales en vigueur.



ROMANDIE.COM 10/11/2012

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