Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Rennes et réchauffement climatique

Messages recommandés

Si les rennes croient au Père Noël, ils feraient bien de lui demander cette année de stopper le réchauffement climatique : des chercheurs viennent de montrer que ces animaux prospèrent dans la neige mais que les pluies d'hiver les font dépérir.

Des biologistes norvégiens ont en effet étudié durant 17 ans la population de rennes du Spitzberg (Rangifer tarandus platyrhynchus, la plus petite des sous-espèces de rennes), une île arctique située au nord de la Scandinavie.

De 1995 à 2011, le nombre de petits mis au monde en moyenne par les femelles était chaque année inversement proportionnel au volume de pluie tombé durant l'hiver, entre novembre et avril. Le même lien entre chutes de pluie et baisse de la population a été mis en évidence chez les campagnols des champs (Microtus levis), le seul autre mammifère herbivore vivant sur l'île.

Le déclin démographique observé en cas de pluies hivernales plus soutenues est attribué au fait que la pluie qui tombe sur une couche neigeuse peut s'y infiltrer en profondeur avant de geler lorsqu'elle atteint le sol.
La végétation cachée sous la neige devient alors prisonnière d'une épaisse gangue de glace, ce qui empêche les animaux de se nourrir correctement.

Ce phénomène pourrait être accentué par le réchauffement climatique, qui affecte non seulement les températures moyennes mais aussi les conditions météorologiques. Or le cercle polaire est considéré comme étant particulièrement exposé aux conséquences du réchauffement.

L'étude norvégienne est publiée mercredi dans les Biology Letters de l'Académie des sciences britannique.





SCIENCES ET AVENIR 26/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Si les rennes ne sont pas inscrits sur la liste des espèces en danger de l’UICN, ils pourraient rapidement l’être. Vivant au-delà du cercle arctique, ces animaux sont particulièrement dépendants de la qualité de leur habitat, soumis aujourd’hui à un réchauffement climatique trop rapide pour eux. Une faible diversité génétique menace quelques sous-espèces d’Amérique du Nord.

Noël approche et en cette période, les projecteurs sont rivés sur les rennes, sans qui le père Noël ne peut délivrer ses présents. L’animal n’est pourtant plus beaucoup utilisé en Laponie pour les traîneaux. Les motoneiges ayant pris le relais, il est élevé pour sa viande et sa fourrure. Le renne, ou le caribou pour les Canadiens, se trouve aussi en Amérique du Nord, au Groenland et en Eurasie. L’IUCN ne le considère pas comme menacé d’extinction. Pourtant, comme beaucoup d’espèces du Grand Nord, les populations de caribous dépendent grandement de la stabilité climatique. Certaines sous-espèces sont donc directement menacées par le réchauffement actuel.

 Le caribou est la version québécoise du renne (Rangifer tarandus), cervidé des régions arctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Certaines sous-espèces ont une diversité si faible qu'elles seraient incapables de s'adapter au changement climatique. ©️ Alexandre Buisse, Wikipédia, GNU 1.2

À partir de données ADN de différentes populations de rennes (Rangifer tarandus), une équipe américaine a retracé l’évolution génétique de l’animal au cours des 21.000 dernières années. Durant la dernière période glaciaire, des troupeaux se sont dissociés et ont migré au sud du cercle arctique, où à l’abri au pied de glaciers, c’est-à-dire dans des régions viables et stables. Différentes sous-espèces ont donc peu à peu vu le jour, et elles se sont différenciées sur le plan génétique mais aussi d’un point de vue comportemental. Mais voilà 21.000 ans, la Terre s’est rapprochée du Soleil, et l’hémisphère nord a commencé à se déglacer. Les rennes d’Eurasie ont alors pu rejoindre l’Amérique du Nord.

L’étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature Climate Change, rapporte que la diversité génétique actuelle des rennes est géographiquement structurée par deux lignées principales. L'une est originaire du nord-est de l’Amérique et y reste confinée, tandis que l'autre, provenant d’Eurasie, s’est étendue jusqu'à l’ouest de l’Amérique. La lignée américano-eurasienne a conservé une diversité génétique qui renforce la stabilité de l’espèce. Pour l’autre lignée, elle est beaucoup plus restreinte, ce qui menace sérieusement les groupes.


 Rudolphe est le renne au nez rouge, neuvième du traîneau du père Noël. La lumière produite par ses naseaux guide le groupe durant la distribution des cadeaux.


Avec le réchauffement de l’océan Arctique, certaines sous-espèces, comme le renne des bois par exemple, voient leur territoire se restreindre. Ce sous-groupe se nourrit de lichens, dont la qualité dépend majoritairement du climat. D’après l’équipe du chercheur Glenn Yannic, les populations d’Amérique du Nord pourraient avoir à migrer plus au Nord dans les prochaines décennies, en raison du réchauffement climatique. Les espèces les plus septentrionales, de faible diversité génétique, auraient peu de chance de s’adapter à un tel changement, celles du nord-est du continent pourraient bien perdre jusqu’à 89 % de leur patrie actuelle.


 En préservant le caribou (rennes) des bois, 
nous aidons aussi à protéger l'une des plus grandes réserves de carbone naturel de la planète et ralentir les effets du changement climatique. caribouandyou 7/4/2009



« Le renne des bois est déjà une espèce menacée dans le sud du Canada et aux États-Unis, confirme Marco Musiani, co-auteur de l’article. Le réchauffement actuel favorise la disparition de leur habitat dans ces régions. Le caribou a besoin d’un environnement riche en lichens et ce type d'habitats est en train de disparaître. » En biologie, le problème est bien connu. Lorsqu’une population perd sa diversité génétique, elle perd la capacité de s’adapter aux changements climatiques. Comme lors de l’installation du dernier âge glaciaire, il est probable que le réchauffement climatique actuel sépare davantage les populations et menace la stabilité de l’espèce.

 trailer d'un documentaire en préparation... Les anciens de Ross River sont de ceux qui rendent ces projets possible, donc un grand merci à nos aînés et intendants des terres traditionnelles qui se tiennent là pour nous pour aider à faire en sorte que le développement se fasse dans le droit chemin. Narration par Dennis Shorty http://www.dennis-shorty.com

Futura sciences 23/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...