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Antarctique : les phoques de Weddell ont surmonté l’arrivée d’un énorme iceberg

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Une récente étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B présente les conséquences engendrées par un énorme iceberg sur une population de phoques de Weddell en Antarctique. Contre toutes attentes, les animaux semblent être parvenus à surmonter cet événement extrême.
En mars 2000, B-15, le plus grand iceberg enregistré jusqu’à ce jour, s’est détaché de la barrière de glace de Ross en Antarctique. Ce mastodonte de glace, de plus de 11.000 kilomètres carrés, s’est depuis divisé en d’imposantes fractions responsables de bouleversements sur l’écosystème local. Bien que l’extraction de B-15 représente un épisode dramatique, elle offre toutefois aux scientifiques l’opportunité unique d’étudier la réponse face à un événement extrême de certaines espèces, notamment les manchots empereurs et les phoques de Weddell.

Si l’iceberg a complètement dévasté la population de manchots empereurs, il semblerait que les phoques de Weddell se soient beaucoup mieux adapté aux changements imposés sur leur milieu. Une étude publiée mardi 25 septembre dans la revue Proceedings of the Royal Society B, indique en effet des conséquences plutôt faibles sur les phocidés. Pour en arriver à une telle conclusion, des chercheurs de l'Université du Montana, aux Etats-Unis, ont examiné l’évolution d'une population située dans la région de la baie Erebus au sud-ouest de Ross depuis 1969 avec une attention toute particulière pour la période entre 2001 et 2005.

Interrogé par LiveScience, Thierry Chambert, doctorant et principal auteur de l’étude expose les résultats mis en évidence : "Les phoques ont survécu assez bien pendant les cinq années qui ont suivi l’arrivée de l’iceberg, mais leur taux de reproduction est devenu plus faible". Avec ses collègues, le chercheur a constaté qu’entre 2001 et 2005, la probabilité qu'une femelle soit encore en vie l'année suivante n'a pas changé, mais leur taux de reproduction a diminué. En effet, si avant l’arrivée de B-15, les femelles phoques de Weddell présentaient chaque année 70% de chances de donner naissance à un petit, ce chiffre a chuté à partir de 2001 pour arriver à 50%.

Selon les chercheurs, la baisse de la reproduction est révélatrice d’une stratégie mise en place par les phoques pour faire face à cette période difficile. En effet, ces mammifères disposent d’une espérance de vie d’environ 30 années. Par ailleurs, ils sont capables de s’accoupler tous les ans à partir de la sixième année. Cette longévité, leur permet de rentrer dans des périodes de "latence reproductive" sans qu’il n’y ait de conséquences sur la survie de l’espèce. Cette stratégie permet alors aux phoques de Weddell de dépenser plus d’énergie pour leur propre survie en attendant des conditions plus propices à la reproduction.


MAXISCIENCES 26/09/2012

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