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Biodiversité : à quoi ça sert ? C'est quoi ? Actualité - Informations

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La biodiversité c'est quoi et à quoi ça sert ?
La meilleure réponse que j'ai trouvée est celle d'Hubert Reeves...


On fait souvent état, sur le plan des recherches en sciences agricoles, en pharmacopée, et d’une façon générale en plusieurs domaines de l’industrie, des pertes qui pourraient résulter de la disparition de certaines espèces végétales et animales.

Pour aborder cette question dans toute sa dimension, il me paraît essentiel de nous extraire au départ de notre vision anthropocentrique de la nature. Les vivants existent de leurs pleins droits et n’ont pas à se justifier d’exister.

Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes" ne sont que le reflet de notre préjugé séculairement ancré (jusque dans la Genèse…) que les plantes et les animaux sont là pour nous servir ou nous réjouir et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire.

En réalité, nous sommes une espèce parmi tant d’autres et, de surcroît, face à l’appauvrissement de la biodiversité dont nous sommes responsables, nous mériterions plus que tout autre le nom d’espèce nuisible.

Chaque extinction est une perte irréparable, un désastre navrant. Il faut rappeler que chaque espèce connue ou encore inconnue de nous est un prodige de la nature, le résultat et l’aboutissement d’une évolution biologique qui s’étend sur des millions et des milliards d’années.

C’est là la première et la plus importante justification de la préservation de la diversité. Toutes les créatures ont le droit d’exister et les êtres humains ont le devoir de les protéger et surtout de ne pas provoquer leur extermination.

La seconde raison de préserver la biodiversité de la vie, c’est la prodigieuse palette des formes et des couleurs, c’est la multitude des comportements adaptatifs : cette richesse est essentielle à l’évolution qui y puise les ressources nécessaires à son maintien et à sa poursuite. Il ne faut rien en supprimer, et la garder intacte comme le garant d’un futur à ne pas compromettre.

Chaque espèce est une merveille : une manifestation de la prodigieuse inventivité et créativité de la vie qui s’est développée pendant des centaines de millions d’années et dont nous sommes issus. Les spectacles de l’épanouissement de la végétation au printemps, le retour des oiseaux migrateurs, sont des éléments qui manquent de plus en plus cruellement à l’humanité contemporaine largement confinée dans le béton urbain. Pouvoir jouir de la beauté de la nature est essentiel à notre équilibre psychique.

Et je placerai en troisième place le potentiel économique et médical perdu par l’appauvrissement de la biodiversité. La pharmacopée a largement profité des connaissances médicinales traditionnelles des différentes ethnies. Dans le vaste ensemble des plantes non-encore inventoriées ou mal connues, il y a sans doute d’importantes moissons de nouveaux remèdes qui ne guériront personne si on les élimine. »

Hubert Reeves, en avril 2002 (campagne écocitoyenne de FNE )

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Qui est Hubert Reeves


Hubert Reeves est un astrophysicien.

Sa biographie pour ceux que cela pourrait intéresser.

Sa bibliographie pour ceux qui le connaissent et les autres.

Il a dit : Nous éliminons aujourd'hui plus de mille fois plus d'espèces qu'avant l'époque industrielle. Cette extinction massive, la sixième dans l'histoire de la Terre, l'humanité en est la cause. Elle pourrait en être la victime.L'avenir dépend largement des décisions prises aujourd'hui et demain.

À chacun sa part du travail pour redresser la barre.
Prenons les choses en mains !


Dans le vaste programme d'actions à mettre en œuvre, toutes les bonnes volontés sont à mobiliser. Aussi suis-je devenu en 2001 le Président de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs. Elle étend son action à la préservation de la biodiversité dont l'humanité fait partie et dépend.

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Les objectifs de protection de la biodiversité fixés pour 2010 ne sont pas atteints : telle est la conclusion d’un rapport publié par l’Union Européenne et qui fait le point sur les actions entreprises dans ce domaine depuis le lancement du plan d’action en 2006.

Si d’importants progrès ont été accomplis dans la mise en place de réserves répondant aux normes Natura 2000 (26 000 sites, 18 % de la superficie de l’Union), le réseau reste à finaliser, notamment dans la désignation de priorités et la définition et mise en place de plans de gestion adaptés.

De gros efforts restent également à accomplir notamment dans les régions littorales. Le secteur le plus critique est la région maritime de la Mer Baltique, où 100 % des espèces sont considérées comme en situation défavorable ou mauvaise.

Côté espèces, 15 % sont considérées comme en situation favorable, notamment les grands mammifères (loutre, castor, bison européen) qui sont en voie de récupération.

Loutres [i]Image: Jim Leopold/U.S. Fish and Wildlife Service[/i]

En revanche, 52 % restent en situation défavorable (le statut des espèces restante est soit inconnu, soit non-évalué).

Comme partout dans le monde, ce sont les amphibiens qui sont les plus menacés, avec presque 70 % d’espèces au statut défavorable.



.Sciences et Vie octobre 2010

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Regards et débats sur la biodiversité



La Société Française d’Ecologie (SFE) a mis en ligne, depuis septembre 2010, sur son site une plate-forme multimédia dédiée au dialogue entre scientifiques et citoyens, baptisée "La Nature en questions : Regards et débats sur la biodiversité".

Chaque mois, un ou plusieurs nouveaux regards à découvrir.

Ce mois-ci, découvrez un nouveau regard de
François Papy et Isabelle Goldringer : La biodiversité des champs : ressource productive pour les agricultures de demain.

Ligue ROC 28/09/2011

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Un sondage réalisé auprès de quelque 600 biologistes met en évidence une hétérogénéité autour de la question de la conservation des espèces. Si les scientifiques s'accordent pour dire que l'Homme est responsable du déclin de la biodiversité, leurs avis divergent sur la façon de la préserver.

Faut-il tenter de sauver toutes les espèces en danger d’extinction ? Et si oui, dans quelle mesure ? C’est peu ou prou la teneur du sondage réalisé par Murray Rudd, auprès d’environ 600 chercheurs ayant récemment publié des travaux en rapport avec la biologie de la conservation.

Alors que la toute dernière version de la liste rouge de l’UICN, qui recense le statut de nombreux être vivants, vient d'être publiée, l’étude de Murray Rudd s’interroge sur la pertinence des méthodes de conservation de la biodiversité.

L'ours polaire est une espèce menacée (dans la catégorie « vulnérable » de la liste rouge de l'UICN). Les efforts de conservations le concernant doivent-ils être revus ? ©️ Alan Wilson, Wikipédia, cc by sa 3.0

Pour cela, il a effectué une liste de 1.826 biologistes qui ont publié des travaux en relation avec la biologie de la conservation. Parmi ceux-ci, 583 ont répondu entièrement au sondage et c’est sur ces réponses que l’analyse de Murray Rudd repose. Les résultats sont parus dansConservation Biology.

Aux chercheurs, il adressait en substance les questions suivantes : jusqu’à quel point la communauté scientifique doit-elle tenter de espèces en danger d’une extinction ? Faut-il faire une sélection parmi les espèces que l’on choisit de protéger ou, en d’autres termes, certaines ont-elles plus de valeur que d’autres ? Comment doit-on s’organiser afin de préserver la biodiversité?

Autour de ces thèmes, les sondés devaient indiquer s’ils étaient d’accord ou pas avec des suggestions qui leur étaient faites. Et le moins que l’on puisse dire est que les réponses sont assez hétérogènes, reflet d’une claire dissonance au sein de la communauté scientifique.

Si la quasi-totalité des sondés s’accorde à dire que la biodiversité en général a tendance à se dégrader, et ce pour des raisons anthropiques principalement, ils ont en revanche des avis différents quant aux moyens à mettre en place et aux espèces à privilégier.

Les scientifiques interrogés considèrent que l'activité humaine est responsable du déclin de la diversité génétique. ©️ Futura-Sciences, d'après Murray Rudd, 2011, Conservation Biology

Sélectionner certaines espèces à protéger plutôt que d’autres, en se fondant sur des critères économiques (services), écologiques ou plus subjectifs encore, est appelé le triage. Et concernant la pertinence d’un éventuel triage, les scientifiques ne sont pas unanimes.

Par exemple, environ 60 % d’entre eux considèrent qu’il faut mettre l’accent sur quelques espèces, quitte à en laisser d’autres disparaître et un peu plus de 40 % des scientifiques interrogés estiment que les espèces doivent être sélectionnées en fonction de l’argent qu’elles pourraient apporter et qui servirait à financer d’autres programmes de protection. Ces heureuses élues sont qualifiées d’espèces icônes.

Sur la question du triage, près de 60 % des chercheurs sont d'accord (ou profondément d'accord) qu'il faut mettre en place des critères. ©️ Futura-Sciences, données Murray Rudd, 2011, Conservation Biology

Cependant, près de la moitié des chercheurs sondés pense qu’on ne peut pas se permettre de se focaliser sur certaines espèces tant que le rôle exact des espèces au sein des écosystèmes n’est pas clairement connu.

Or, c'est un peu la stratégie actuelle. Certains animaux comme le panda ou le tigre, qui ont un fort impact émotionnel sur le grand public, font partie des espèces qui permettent de récolter beaucoup de financements (du public justement) pour les campagnes de protection. Mais si ces critères finissaient par sauter ou bien s’ils étaient modifiés (pour des espèces dont la conservation a davantage de chance d’aboutir), les efforts de conservation les concernant pourraient s’amoindrir, menant à leur inéluctable disparition.

Le débat reste donc ouvert...

Futura Sciences 16/11/2011

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Voilà un genre de réflexion scientifique qui a le don de me mettre en rogne ! De quel droit pourrions-nous nous autoriser à préserver et sauver une espèce au détriment d'une autre... moins emblématique ou dont les sources de profit de leur conservation seraient moindres ! Sans être des scientifiques, nous savons tous que toutes les espèces sur terre : animale ou végétale, sont étroitement liées... à l'équilibre de la biodiversité locale et universelle !

Espérons que la raison l'emportera sur l'intérêt financier... !

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Le terme "biodiversité" vient de la contraction de l'expression anglaise "biological diversity", c'est à dire "diversité biologique".

La biodiversité c'est la "variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes." (article 2 de la Convention sur la diversité biologique, adoptée le 22 mai 1992 et ouverte à la signature des Etats lors de la Conférence de Rio le 5 juin 1992, entrée en vigueur le 29 décembre 1993)

Notre Planète Info NOV 2011

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La biodiversité s'évalue suivant trois niveaux de diversité biologique.


  • La diversité écologique (ou diversité des écosystèmes). Les écosystèmes sont différents en fonction du support de vie (biotope) façonné par la situation géographique, le paysage, le relief...
  • La diversité spécifique (ou diversité des espèces). Dans un même écosystème, on trouve des espèces vivantes très différentes.
  • La diversité génétique (ou diversité des gènes). Le patrimoine génétique des animaux différencie les individus au sein d'une même espèce.

Notre Planète Info NOV 2011

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La biodiversité est partout, aussi bien sur terre que dans l'eau. Elle comprend tous les organismes, depuis les bactéries microscopiques jusqu'aux animaux et aux plantes plus complexes. La biodiversité dite négligée (invertébrés marins et terrestres, plantes, champignons) représente pourtant 95% de la biodiversité !

Des indicateurs tels que le nombre d'espèces dans une zone donnée peuvent permettre le suivi de certains aspects de la biodiversité.

Les scientifiques considèrent que le nombre réel d'espèces vivantes sur Terre se situerait entre 8 et 30 millions. Or, nous n'en connaissons que 1,8 million ! Actuellement, environ 16 000 nouvelles espèces sont décrites chaque année ; à ce rythme, il faudrait entre 500 et 1000 ans aux scientifiques pour achever l'inventaire.

Dans les océans, on estime qu'il y a plus d'un million d'espèces, seulement 250 000 sont décrites. Les 3/4 des espèces vivant dans les profondeurs de la Méditerranée sont encore inconnues (programme Census of Marine Life, 10/2010).

Notre Planète Info NOV 2011

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Certaines régions sont considérées comme les plus riches en espèces mais aussi comme les plus menacées de la planète.

Elles sont appelées Hotspots (selon l'ONG Conservation International) ou Ecorégions prioritaires (selon le WWF).

Les forêts tropicales concentrent 70 à 90 % de la biodiversité continentale (F. Hallé).

Notre Planète Info NOV 2011

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Trop souvent, la biodiversité n'est considérée qu'à travers certains êtres vivants emblématiques comme les ours polaires, les baleines, les pandas géants, les tigres, les éléphants... Elle est qualifiée de biodiversité symbolique ou remarquable.

Même si ces espèces animales ne doivent pas disparaître, il ne faut pas oublier les autres espèces, moins attendrissantes mais qui ont également un rôle essentiel dans leurs écosystèmes. Dans ce dernier cas, on parle de biodiversité "ordinaire".

Les oiseaux apparaissent comme de bons indicateurs de l'état de la biodiversité du fait de leur position élevée dans les chaînes alimentaires. Cette biodiversité ordinaire, nous la cotoyons souvent, dans nos jardins, bosquets, dans des espaces laissés en friche. L'aménagement de ces espaces par soucis d'esthétisme dégrade très fortement la biodiversité ordinaire qui y vit. Or, la ville, monde minéral ne laisse que peu de place à cette biodiversité ordinaire pourtant essentielle.

Notre Planète Info NOV 2011

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La biodiversité offre de nombreux bienfaits fondamentaux aux humains, qui vont au-delà de la simple fourniture de matières premières (pour l'habitat et l'habillement).

La biodiversité soutient quantité de processus et de services des écosystèmes naturels, tels que la qualité de l'air, la régulation climatique, la purification de l'eau, la lutte contre les parasites et les maladies, la pollinisation et la prévention des érosions.

Le bien-être – et la survie – des humains est difficilement concevable sans une biodiversité florissante.

Les systèmes alimentaires sont fortement dépendants de la biodiversité et une proportion considérable de médicaments est directement ou non d'origine biologique.

Des pans entiers de nos économies dépendent également de la biodiversité.

C'est pourquoi, la perte de biodiversité a des effets néfastes sur plusieurs aspects du bien-être humain, tels que la sécurité alimentaire, la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles, la sécurité énergétique et l'accès à l'eau propre et aux matières premières.

Elle touche également la santé, les relations sociales et la liberté de choix.

Notre Planète Info NOV 2011

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Les espaces urbains minéralisés et stériles détruisent presque toute vie végétale et empêchent la libre circulation des espèces.

C'est pourquoi, l'aménagement de la ville doit être entièrement revu pour qu'il intègre la nature sans compromettre les corridors biologiques indispensables à la survie de certaines espèces.

C'est un véritable défi, trop peu considéré, car la ville a généralement tout supprimé : terres agricoles, vergers, ruisseaux, prairies, forêts... et donc les terriers, nids, habitats...

De plus des plantes exotiques sont implantées pour adorner les jardins et les rares espaces verts, ce qui nuit à la biodiversité locale car la plupart des espèces introduites sont des invasives.

Enfin, les axes de transport et de communication fragmentent les espaces en coupant les forêts, les plaines, ce qui se traduit par l'incapacité pour certaines espèces de se reproduire et de chasser. La multiplication des axes routiers est, à ce titre, une véritable catastrophe comme en témoigne la disparition des 3/4 des lapins de Garenne en France : ils étaient 13 millions en 1975 et seulement 3 millions en 2000.

Notre Planète Info NOV 2011

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Le pire ennemi des vers de terre est le labour, victimes des charrues, des tracteurs, des oiseaux tandis que la microvie du sol est tuée par les rayons UV.

"LA différence est énorme : là où la terre est labourée, on trouve seulement 50 kg de vers par hectare contre 2 à 4 tonnes où l'on ne laboure pas" Denis Loyer, directeur adjoint des opérations techniques à l'Agence française de développement (AFD).
Après plus de 50 ans d'agriculture intensive, beaucoup de sols sont aujourd'hui biologiquement morts avec un maigre 1% de matière organique. Les engrais chimiques sont alors utilisés pour pallier le manque. Ce qui est idiot puisque les vers de terre faisaient alors gratuitement ce travail, d'autant plus qu'ils labourent la terre en profondeur, creusant des galeries qui permettent à l'eau de pluie de s'inflitrer, et non de ruisseler.


Le remembrement et la disparition des haies a également entraîné une perte considérable de biodiversité et de services rendus à l'Homme pour lutter contre les nuisibles, ce qui explique le recours aux pesticides.

Notre Planète Info NOV 2011

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Disparition des habitats (forêts, récifs coralliens,...), surexploitation, pollutions industrielles et agricoles, extension des villes et des infrastructures de transport, dégradation et destruction des paysages, introduction d'espèces invasives, changements climatiques, ...

Les causes de la disparition du vivant sont nombreuses et l'ampleur de la crise de la biodiversité est désormais avérée.

Presque tous les écosystèmes sur Terre ont été transformés de façon considérable suite aux activités humaines et des écosystèmes continuent à être modifiés par l'agriculture et d'autres fins.

En effet, depuis la Révolution industrielle, l'humanité exploite les ressources naturelles comme si elles étaient infinies, ce qui n'est pas le cas.

C'est pourquoi, en quelques décennies, les altérations et les destructions causées par l'homme aux écosystèmes naturels – en particulier les forêts primaires, les forêts tropicales, les zones humides, les mangroves, les lacs, les rivières, les mers et les océans – ont crû à un rythme inquiétant.

Ainsi, depuis seulement l'an 2000, les forêts primaires ont perdu 6 millions d'hectares par an. Près de 20% des récifs coralliens ont été détruits, du fait, notamment de la pollution et de la surpêche.

Notre Planète Info NOV 2011

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La Terre a connu 5 extinctions massives qui se sont caractérisées par une disparition assez brutale d'une grande partie de la vie.

Au cours des 540 derniers millions d'années, une vingtaine de crises plus ou moins intenses se sont succédées. La plus dévastatrice d'entre elles s'est déroulée il y a 252,6 millions d'années avec une violence encore aujourd'hui inégalée : la crise permo-triassique qui décima plus de 90% des espèces marines alors existantes (CNRS, 02/2010)

Notre Planète Info NOV 2011

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Actuellement, la perte de biodiversité et les changements dans l'environnement qui y sont liés sont plus rapides qu'à aucune période de l'histoire de l'humanité.

De nombreuses populations animales et végétales sont en déclin, que ce soit en termes de nombre d'individus, d'étendue géographique, ou les deux. La disparition d'espèces fait partie du cours naturel de l'histoire de la Terre. Cependant, l'activité humaine a accéléré le rythme d'extinction, qui est au moins 100 fois supérieur au rythme naturel d'extinction, un rythme qui ne cesse d'augmenter, certains biologistes renommés comme E.O. Wilson parlent de 1000 fois !

L'extinction actuelle, provoquée par les activités humaines, est comparable à une crise biologique majeure puisque d'ici à 2050, on considère que 25 à 50 % des espèces auront disparu.

Or, plusieurs millions d'années sont nécessaires pour recouvrir une diversité biologique suite à une extinction massive.

Ainsi, les sociétés humaines, qui ont amorcé cette extinction de masse scellent définitivement le sort de l'humanité : nous serons à la fois la cause et les victimes de cette sixième extinction de masse...

Notre Planète Info NOV 2011

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En 1972 l'UNESCO lança deux initiatives pionnières :

- la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel qui institua qu'écosystèmes naturels et des paysages appartenaient au patrimoine commun de l'humanité,

- le Programme l'homme et la biosphère (MAB) qui conduisit à la création de Réserves de biosphère, 553 dans 107 pays à ce jour, avec trois fonctions qui se renforcent l'une l'autre : conservation, développement durable et soutien à la recherche et à l'éducation.

La biodiversité est un bien public global, comme il fut reconnu 20 ans plus tard, en 1992, par la Convention sur la biodiversité (CDB).

Les trois objectifs de cette convention sont la conservation de la diversité biologique, son utilisation durable et le partage juste et équitable des bénéfices liés à l'usage des ressources génétiques.

En 2002, un engagement fort a été pris lors du sommet de Johannesburg : "assurer, d'ici 2010, une forte réduction du rythme actuel de perte de diversité biologique aux niveaux mondial, régional et national, à titre de contribution à l'atténuation de la pauvreté et au profit de toutes les formes de vie sur la planète".

Malheureusement, cet engagement n'a pu être tenu. L'Évaluation des écosystèmes pour le millénaire piloté par l'ONU, a mis en évidence que 60% des écosystèmes ont été dégradés ces 50 dernières années et tous les indicateurs montrent que les espèces disparaissent à un rythme effréné.

Ces dernières années, l'objectif principal a été de réduire le rythme de perte de biodiversité – un but dont la réalisation s'est révélée ardue, qu'il s'agisse de mesurer l'état actuel de la biodiversité ou de mettre en œuvre des mesures et des pratiques propices à la biodiversité.

En effet, d'après les dernières prévisions, les objectifs définis par la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique de 2003 en vue d'enrayer la perte de biodiversité au niveau mondial ne seront pas atteints.

En vue d'accroître la prise de conscience du public sur l'importance de la biodiversité pour notre bien-être, les Nations Unies ont déclaré l'année 2010 Année internationale de la biodiversité (IYB). Communiquer est vital : l'ambition première des événements de l'IYB est d'éveiller les consciences non seulement sur les faits, mais également sur tout ce qui peut être fait.

Mettre en avant des expériences de réussite dans la lutte durable contre la perte de biodiversité ou pour sa préservation est essentiel pour susciter aux niveaux local, national, régional ou international, des projets œuvrant à préserver et célébrer la diversité du vivant.

Notre planète info NOV 2011

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Vidéos réalisées par le CNES, le CEP sur le thème : c'est quoi la biodiversité. J'en rajouterai d'autres au fur et à mesures de mes trouvailles. Il est intéressant de noter que les plus jeunes ont soit une idée précise sur le sujet, soit ont une partie de la réponse, soit méconnaissent totalement ce qu'il en est exactement. On retrouve cette même conjoncture dans toutes les tranches d'âge...


Le CNES : Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), le Centre national d’études spatiales (CNES) est chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale de la France au sein de l’Europe et de la mettre en oeuvre. Le CNES, ce sont aussi des missions de participation ou de maître d'oeuvre de certains projets, notamment pour la terre, l'environnement et le climat... Comme :

- ALTIKA : Un altimètre océanographique de haute précision. En savoir plus


- CALIPSO : Nuages et aérosols : quel impact sur notre climat ? En savoir plus

- CONCORDIASI : Le climat de l'Antarctique sous surveillance. En savoir plus

- DEMETER : A l’écoute des tremblements de terre. En savoir plus

- ENVISAT : Le satellite européen pour l'environnement. En savoir plus

- GMES : La mobilisation européenne en faveur de l'environnement. En savoir plus
- JASON 1 et 2 : L'observatoire des océans. En savoir plus


- MEGHA-TROPIQUES : Etudier le cycle de l’eau dans les régions tropicales. En savoir plus

- OERSTED : Pour une meilleure compréhension du champ magnétique terrestre. En savoir plus

- SMOS : Déterminer l'humidité des sols et la salinité des océans. En savoir plus

- TARANIS : Caractériser les phénomènes énergétiques issus des épisodes orageux. En savoir plus

- VENµS : Améliorer le suivi de la végétation. En savoir plus

Et bien d'autres...




La CEP de Bresse-tv, c'est la Cabine d'Expression Populaire où chacun peut venir s'exprimer sur le sujet du jour. Ici pas de nom, pas de titre, pas de fonction.
Le montage est forcément relatif à la subjectivité de son auteur.

LA BIODIVERSITE; réalisation lors de l'édition 2010 de la "FETE DE LA SCIENCE". Les questions ont été proposées par Altec, association organisatrice départementale, asso dédiée à la diffusion de la culture scientifique..

PARTICIPEZ VOUS AUSSI ! Vous avez la possibilité de répondre aux questions posées dans la Cabine d' Expression Populaire de Bresse-tv. Envoyez vos réponses à lacepdebressetv@orange.fr. (mettre en objet le titre de la CEP exemple : la liberté) www.bresse-tv.fr

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La Société Française d’Ecologie (SFE) propose un nouveau "regard" sur sa plateforme Internet http://www.sfecologie.org/regards/ : celui de Sébastien Barot et Florence Dubs intitulé [b]"Mieux comprendre et utiliser la diversité des organismes du sol" : http://www.sfecologie.org/regards/2012/02/17/r28-sols-barot-et-dubs/


Ce projet repose sur l'interactivité : la SFE compte sur vous pour venir nombreux poster vos contributions, avis et commentaires sur cette plateforme d'échanges sur la biodiversité !




A n'en pas douter, c'est vraiment d'un nouveau regard que vous verrez votre environnement, la nature, les animaux.... Des questions, des réponses à certaines de nos interrogations !



Ligue ROC février 2012

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Humanité et biodiversité a interrogé les candidats à la présidentielle : ils ne sont pas à la hauteur de l’enjeu ! Voici le communiqué de presse de la ligue ROC et les liens pour découvrir les résultats en infographie !

Tous les résultats sont visibles Ici


BIODIVERSITE : LES CANDIDATS N’ONT PAS SAISI L’IMPORTANCE DE L’ENJEU


Paris le 21 mars 2012. Les enjeux écologiques, sociaux et économiques liés à la préservation de la biodiversité conditionnent largement l’avenir de nos sociétés. Ils doivent occuper la place légitime qui leur revient dans les programmes des candidats aux élections présidentielles de 2012. C’est pourquoi Humanité et Biodiversité a diffusé aux candidats le 22 novembre 2011 un questionnaire afin de recueillir et évaluer
leurs propositions sur la prise en considération de la biodiversité dans leur programme. L’évaluation des réponses repose sur trois critères principaux : l’ambition, le réalisme et la technicité.


Lire la totalité de l'article sur le site de la LIGUE ROC

Si les réponses témoignent d’une connaissance du sujet en progrès, cela ne suffit pas à construire des réponses à la hauteur des enjeux.

- L’ambition des candidats est timide, ils éprouvent de réelles difficultés à se projeter dans l’avenir...

- les prises de position des acteurs économiques et sociaux sont rarement prises en compte, le rôle des collectivités n’est presque jamais abordé...

- Ce constat se retrouve dans l’évaluation de thématiques considérées comme clés pour l’association.... aucun candidat ne prend d’engagement pour la première loi de finance de son quinquennat, il est pourtant urgent d’agir...

- La réflexion sur des évolutions fortes du code de l’urbanisme est insuffisante...

- l’offre politique en matière de biodiversité semble se limiter à une
juxtaposition d’objectifs divers – et calibrés pour ne fâcher personne- avec peu de méthodologie opérationnelle ».

- Très inquiétant, le sujet de la gouvernance nationale de la biodiversité ! Aucun candidat ne fait de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) une politique majeure du prochain gouvernement...


La question de la chasse illustre parfaitement l’insuffisance des réponses, les vrais sujets sont évités, la plupart des candidats ne souhaitant pas faire fuir «le chasseur électeur», par exemple en matière de partage de l’espace ou de chasse d’espèces en danger. La même prudence vaut pour les questions liées aux espèces et aux aires protégées.

« Le sujet n’est pas suffisamment pris en charge. Tant qu’il n’y aura pas de vrai engagement de la part d’un chef de l’Etat nous continuerons à être confrontés à des mesures cosmétiques. La biodiversité est une opportunité pour construire le monde du XXIème siècle. Les candidats passent à côté de l’essentiel » regrette Hubert Reeves, Président d’Humanité et Biodiversité, qui ajoute « Humanité et Biodiversité va poursuivre le dialogue avec les candidats, il reste encore du temps pour qu’ils approfondissent leurs propositions !».





Ligue ROC 21/03/2012

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Biodiversité : bon augure côté MEDDTL*, mauvais côté Elysée, où est la cohérence ?


Le 7 février 2012, la Ministre de l’Ecologie a fait plusieurs annonces concernant l’état d’avancement de la Stratégie Nationale Biodiversité (SNB) : 62 projets concrets, la création d’un fond biodiversité à hauteur de 25 millions d’euros, et une rénovation de la « Gouvernance Biodiversité ».


Pour la Ligue Roc, ce sont de bonnes nouvelles : les 62 projets témoignent de l’attente des acteurs à agir concrètement sur le terrain, la création d’un fond biodiversité pour accompagner la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue est de bon augure, et le rapport sur la Gouvernance de la Biodiversité -auquel la Ligue Roc a contribué- ouvre de belles perspectives de mobilisation des acteurs et de renforcement de l’expertise.

Christophe Aubel, Directeur de la Ligue Roc, souligne, « la création d’un fond biodiversité dans le contexte budgétaire actuel est une vraie bonne nouvelle, même si nous aurions préféré, qu’à l’instar de ce que nous proposions, soit créé en même temps le mécanisme pérenne pour l’alimenter ».

Pour la Ligue Roc cependant, si ces annonces confirment la mobilisation du MEDDTL*, elles ne masquent pas l’insuffisante mobilisation des autres ministères pour contribuer à la SNB et ce, comme en témoignaient déjà les engagements de l’Etat en mai dernier.

Pour Christophe Aubel, « où est la cohérence entre ces mesures positives et les annonces du Président de la République sur la réglementation environne-mentale tatillonne et les cadeaux électoraux fait aux chasseurs ? Elle n’existe malheureusement pas, mais il est vrai que courlis, eider et autres oies ne votent pas».


* MEDDTL : Ministère de
l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement



Ligue ROC février 2012

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La biodiversité, un enjeu majeur pour demain

Nous nous nourrissons, soignons, habillons, chauffons, déplaçons... grâce à la biodiversité

La biodiversité offre de nombreux services gratuits : épuration de l'eau et de l'air, limitation de l'érosion des sols, des inondations et des fluctuations climatiques.

Parce qu'il est vaste, implanté sous plusieurs latitudes, composé à la fois d'espaces terrestres et marins, le territoire français connaît des conditions écologiques variées, à l'origine d'une biodiversité extrêmement riche.

Mais ce patrimoine est fragile et fragilisé par nos activités : à cause des aménagements, les milieux naturels se réduisent et se fragmentent ; à cause des exploitations et des pollutions multiples, les espèces se raréfient ; à cause des déplacements des hommes et de marchandises, certaines espèces se développent dans de nouveaux territoires au détriment des espèces présentes. Et les changements climatiques pourraient aggraver ces phénomènes.

La biodiversité représente des valeurs essentielles pour notre société : valeurs éthiques, culturelles, récréatives, scientifiques, etc. Elle fournit de multiples biens et services qui nous sont directement et indirectement indispensables. La biodiversité, tissu vivant de notre planète, est le support et le ferment d'un développement durable. Sa préservation est donc un enjeu majeur et urgent pour notre avenir.

Enrayer la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes, et si possible les restaurer, est le défi que l'Union européenne souhaite relever d'ici 2020. Pour cet important chantier, la mobilisation de tous à tous les niveaux, du citoyen que nous sommes jusqu'aux hautes sphères politiques et économiques, est nécessaire.


France Nature Environnement (mai 2012)

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La ministre de l'Ecologie Nicole Bricq a lancé mardi le premier baromètre de l'état de la biodiversité en France, qui devrait offrir près de 50 indicateurs de l'état des espèces et des plantes.

"Il ne peut y avoir de politique efficace en matière de protection de la biodiversité sans une connaissance précise de l'état des espèces, des paysages, des sols...", a dit la ministre dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée mondiale de la biodiversité. Elle s'engage à donner "une place centrale à la réduction de l'érosion de la biodiversité au même titre qu'à une action résolue en matière de climat".

Elle rappelle que la nature "rend au quotidien des services inestimables", tels que pollinisation des végétaux, prévention contre les inondations, stockage du carbone... "Préserver la biodiversité, c'est protéger le capital écologique et le capital économique", ajoute-t-elle.

Ce baromètre, ouvert mardi, présente les résultats des travaux accomplis dans le cadre de l'Observatoire national de la biodiversité. Il devrait permettre d'apprécier les progrès accomplis depuis la mise en place de la stratégie nationale pour la biodiversité, adoptée en mai 2011.

L'observatoire fait apparaître par exemple que 18% d'espèces métropolitaines et 22% d'espèces ultramarines sont éteintes ou menacées, que 43,7% des eaux de surfaces étaient considérées en 2010 comme en bon ou très bon état, et que la dépense nationale pour la biodiversité a été en 2009 de 1,7 milliard d'euros.

A l'occasion de la Journée mondiale, l'association Humanité et biodiversité a publié ses propositions au nouveau gouvernement.

Elle lui demande notamment de "faire de la stratégie nationale pour la biodiversité un élément déterminant des politiques publiques" en assurant le portage politique "au plus haut niveau" et en engageant "l'ensemble du nouveau gouvernement". Elle demande aussi la création d'une agence nationale de la biodiversité.





Dciences et Avenir 22/05/2012

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Quel effet produit l'érosion constatée de la biodiversité sur l'environnement ? Autant que le réchauffement climatique ou la pollution affirme une étude, qui démontre que la protection des milieux naturels doit aussi être une priorité.

La biodiversité s’effondre littéralement sur notre Planète. Le nombre d’espèces inscrites sur la liste rouge de l’IUCN, près de 25.000 en 2010, en témoigne.

Plusieurs raisons justifieraient cette tendance : la déforestation, l’expansion de l’agriculture, l’arrivée d’espèces invasives, etc. Les conséquences d’une réduction de la biodiversité sur l'environnement ont déjà été largement documentées. La productivité primaire et la décomposition, deux processus clés dans la vie des écosystèmes, seraient ainsi particulièrement affectées.

Pourtant, l’attention des pouvoirs politiques se focalise actuellement sur d’autres problèmes environnementaux : le réchauffement climatique, les rejets de CO2, la pollution à l’ozone, l’utilisation intensive de nitrates, etc. La biodiversité passe bien souvent au second plan, au mieux. Ce choix est-il judicieux ?


Une équipe internationale de chercheurs menée par David Hooper, de la Western Washington University, a comparé les conséquences de la perte d’espèces sur le fonctionnement des milieux naturels avec celles liées aux perturbations environnementales d'origine anthropique. Le résultat est publié dans la revue Nature : une érosion de la biodiversité a autant d'effets sur les écosystèmes que le réchauffement climatique ou que toutes autres sources de pollution.

Cette équipe, hébergée par le National Center for Ecological Analysis and Synthesis (NCEAS), a compilé des informations extraites de près de 192 publications scientifiques sur les conséquences des différentes sources de stress environnementaux sur la productivité, et donc sur la croissance des plantes, ainsi que sur les processus de décomposition au sein de plusieurs écosystèmes. Les 574 expériences répertoriées ont bien souvent été réalisées en conditions contrôlées, pour ne tester qu’un seul facteur à la fois.

L'étude prend en compte plusieurs scénarios sur les pertes futures de biodiversité. Une disparition de 21 à 40 % des espèces, considérée par les auteurs comme un niveau intermédiaire, provoquerait une réduction de 5 à 10 % de la productivité primaire des écosystèmes. Un résultat similaire s’observe pour des végétaux soumis à des conditions recréant le réchauffement climatique tel qu’il est prévu. Une réduction de 41 à 60 % de la diversité spécifique, qualifiée de majeure, aurait quant à elle autant d’effets qu’une pollution à l’ozone, une acidification des sols ou encore une élévation du taux de CO2 atmosphérique.

Prochaine extinction de masse dans 240 ans ?

Plus généralement, une perte de la moitié des espèces provoquerait une réduction de 15 % de la productivité primaire, aussi bien sur terre que dans des environnements marins ou d’eau douce. Dans le cas extrême où le taux d’extinction dépasserait 75 %, les conséquences environnementales seraient comparables aux effets néfastes liés à l’arrivée d’espèces invasives, de fortes sécheresses ou à des pollutions organiques particulièrement prononcées. Cependant, les prévisions actuelles ne situent une telle perte de 75 % des espèces que dans 240 à 540 ans. Si une telle échéance survient, alors nos descendants (ou nos successeurs) pourront parler d'une extinction de masse d'origine anthropique.

Les effets de la perte de biodiversité ou des changements environnementaux sur la décomposition sont moins marqués. Une réduction intermédiaire du nombre d’espèces (21 à 40 %, donc) aurait autant d’effets qu’une élévation du taux de CO2 atmosphérique ou un enrichissement excessif des sols en azote.

Un dernier point important doit être souligné : un stress environnemental d’origine humaine qui réduit la biodiversité impacte deux fois les écosystèmes. Il les affaiblit tout d’abord par ses effets directs, puis en ayant provoqué la disparition des organismes entretenant leur maintien en bonne santé.

Les conséquences des pollutions et problématiques environnementales actuelles sur la biodiversité devraient donc faire l’objet d’études plus approfondies.

Ces résultats démontrent que la perte de biodiversité dans le monde devrait recevoir autant d’attention que le réchauffement climatique ou la pollution. Il était important de le souligner pour cette Journée internationale 2012 de la biodiversité. À bon entendeur…




Futura Sciences 22/05/2012

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Aujourd'hui j'ai lu à plusieurs reprises que c'était la journée mondiale de la biodiversité... et je viens de réaliser... que j'ai omis d'en parler... C'est chose faite maintenant ! grâce à l'article très bien fait par Futura Sciences... qui nous invite à découvrir et redécouvrir les beautés du monde marin...


En cette Journée internationale de la biodiversité, les organismes marins sont à l'honneur. Plancton, vertébrés, crustacés... la biodiversité marine recèle de nombreuses merveilles déjà découvertes, encore inconnues, éteintes ou en voie de disparition.

Futura-Sciences participe donc à la sensibilisation autour de ce sujet... qui mériterait bien plus d'une journée.

Ce 22 mai a lieu la Journée internationale de la biodiversité, centrée cette année sur la biodiversité marine.

Une journée qui n'est pas de trop au regard du peu d'informations que nous disposons sur la vie de nos mers et océans : trois quarts des fonds marins nous sont inconnus !

En attendant d'en savoir plus sur cet univers aquatique, Futura-Sciences vous propose une sélection de contenus dédiés : des définitions, des dossiers, des galeries photo... tout pour découvrir, approfondir, s'émerveiller.

La biodiversité marine en définitions
Du plus petit au plus imposant, voici quelques exemples des organismes peuplant nos espaces aquatiques.


- Plancton : un monde d'organismes mystérieux


- Algue


- Raie manta


- Méduse : ]Le monde mystérieux des méduses


- Léopard de mer


- Requin-baleine

- ]Les cétacés, nos cousins des mers

- ]La vie dans les abysses : ]Abysses, les merveilles des profondeurs

- ]Coquillages : les secrets de la survie des mollusques

- ]Les éponges carnivores


Profitons de cette journée de sensibilisation pour présenter un joli projet : la première carte de répartition des espèces dans le monde, active sur le site mappinglife.

Scientifiques, informaticiens, chercheurs ont créé cette carte digne d'intérêt : en tapant le nom d'un animal, d'une espèce, il est possible d'observer sa répartition dans le monde. De quoi voir notre Planète sous un autre angle, celui de la biodiversité.

J'aurais pu ajouter quelques belles photos... Mais je préfère vous laisser le soin de les découvrir par vous-même...



Futura Sciences 22/05/2012

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La "biodiversité" est un mot nouveau qui a été créé pour alerter sur la crise du vivant et notamment la disparition des espèces. Elle peut généralement être entendue comme l'ensemble des gênes, des espèces et des écosystèmes. Il s'agit du tissu vivant de la planète et donc de la multiplicité des interactions entre organismes dans un milieu en changement.

Elle joue un rôle prépondérant pour la survie des êtres humains qui en retirent de l’eau potable, des matières premières, des aliments … Cela a bien été explicité par la notion de services écologiques en liaison directe avec le fonctionnement des écosystèmes.

Le vivant et ses inter-relations sont une ressource indispensable à notre survie : l’être humain fait à la fois partie du vivant et en dépend. Par cet inextricable lien avec la nature, nous subissons les impacts du déclin de la biodiversité et de la dégradation des écosystèmes dont nous sommes à l’origine.

Le constat est paradoxal, alors que nous devrions préserver la biodiversité pour notre propre survie, nous sommes en train de la détruire menaçant ainsi l’avenir de la biodiversité et celui des générations futures.

Les activités humaines (production, consommation, étalement urbain, développement des infrastructures de transport…) entraînent des pertes irréversibles de biodiversité allant depuis 50 ans à une vitesse qui n’a jamais été égalée dans l’histoire de notre planète.

Les chiffres sont alarmants : le taux d’extinction actuel des espèces est 100 à 1000 fois plus élevé que le rythme d’extinction naturel. Et ce déclin s’accentuera encore dans les décennies à venir du fait notamment du changement climatique, de l’expansion économique…

’UICN a dressé la liste rouge des espèces menacées, parmi celles-ci, il y a des espèces remarquables mais également des espèces communes qui ont aussi un rôle essentiel dans leurs écosystèmes :
- 1 espèce sur 4 est menacée chez les mammifères,
- 1 sur 8 chez les oiseaux,
- 1 sur 3 chez les poissons ou les amphibiens

Ce sont non seulement des espèces qui disparaissent, mais aussi des milieux abritant faune et flore qui sont en danger comme les mangroves, les zones humides, les haies et les forêts, les récifs coralliens.

Il est aujourd’hui indispensable d’agir pour enrayer ce phénomène en préservant la biodiversité et en partageant les richesses de la planète pour construire un avenir commun.

- Biodiversité et territoire : La création d’un réseau écologique national est identifiée dans le Pacte écologique comme un dispositif primordial dans la lutte contre la régression de la biodiversité. Ce concept, proposé et défendu par les ONG dans le groupe de travail « Biodiversité et ressources naturels », a été retenu et formalisé sous le nom de «Trame Verte et Bleue »(TVB). C’est un des engagements phares du Grenelle de l’Environnement en matière de biodiversité (engagement n°73).

Qu'est-ce que la Trame verte et bleue ? ?

]La « Trame Verte et Bleue » est un outil d’aménagement du territoire qui doit permettre la préservation des habitats naturels, la circulation des espèces et contribuer au maintien des services écologiques.

- La trame verte est constituée de grands ensembles naturels terrestres et de corridors les reliant ou servant de zone tampon.

- La trame bleue qui le complète est quant à elle formée des cours d’eau, masses d’eau et des bandes végétales généralisées sur les rives.


- Biodiversité et économie : Les êtres humains savent aujourd'hui retirer des écosystèmes, ensemble formé par une communauté d’organismes vivants et le milieu dans lequel elle vit et avec lequel elle interagit, de nombreux services extrêmement précieux qu’il est indispensable de préserver : on les appelle « services écosystémiques ».

Cliquez sur l'image ci-dessous pour apprendre en jouant.... parce que le jeu est le plus sérieux moyen d’apprendre !





Fondation Nicolas Hulot (mai 2008)

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Un consortium de 17 chercheurs en écologie vient de passer près de 2.000 articles scientifiques en revue. Leur but : comprendre l'impact de la perte de la biodiversité sur l'humanité. Les écosystèmes sont évidemment fort touchés puisque leur fonctionnement risque de ralentir. La productivité de nos ultures, pêcheries et autres plantations pourrait également en pâtir. Va-t-on enfin voir apparaître de nouvelles politiques ?

Un peu à la manière des rapports sur le changement climatique réalisés par le Giec, un consortium de 17 chercheurs en écologie, parmi lesquels figure Michel Loreau, de la station d'écologie expérimentale du CNRS à Moulis, souhaite dégager dans un article publié dans la revue Nature un consensus scientifique à partir de l'analyse de quelque 2.000 papiers publiés ces 20 dernières années. À l'heure où les activités humaines détruisent des écosystèmes entiers, les chercheurs dégagent six points qui font l'unanimité dans la communauté scientifique.

Une de ces affirmations importantes est que la perte de biodiversité affecte négativement le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes. Cette perte réduit notablement l'efficacité avec laquelle les écosystèmes captent des ressources essentielles, produisent de la biomasse, décomposent et recyclent des ressources biologiques.

Les chercheurs présentent par ailleurs une série de résultats émergents, qui, s'ils doivent encore être confirmés par la recherche, pourraient changer notre façon d'appréhender la biodiversité. Par exemple, les effets de la disparition d'espèces et de gènes sont plus importants lorsque l'échelle temporelle ou spatiale considérée est plus grande. Ainsi, si un nombre limité d'espèces peut constituer un petit écosystème en apparence stable sur une courte période de temps, des écosystèmes plus vastes, pris dans des conditions variant au fil du temps, ont besoin d'un plus grand nombre d'espèces pour maintenir leur fonctionnement.


Autre point mis en avant par les chercheurs : les données récentes tendent à montrer que l'impact de la perte de biodiversité dans le monde est comparable à celui d'autres changements globaux comme le réchauffement climatique ou l'excès d'azote déversé par l'agriculture. L'article offre aussi une analyse nouvelle de l'impact de la perte de biodiversité sur de nombreux services écologiques dont dépend le bien-être des sociétés. Ainsi, un consensus se dégage sur le fait que la diversité en espèces et la diversité génétique au sein de celles-ci permettent d'augmenter la productivité des cultures, des pêcheries et des plantations d'arbres. En revanche, l'importance de la biodiversité semble moins claire pour d'autres services comme la pollinisation par les insectes ou la purification de l'eau dans les zones humides. Ceci constitue une invitation à approfondir les recherches sur ces aspects.


L'un des buts poursuivis par les chercheurs est d'alimenter les discussions lors de la conférence internationale Rio+20, qui se tiendra en juin 2012. Ce travail servira aussi de base à l'IPBES (Intergovernmental science-policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), l'équivalent du Giec pour la biodiversité qui doit être mis en place cette année. De plus, en mettant en évidence les lacunes scientifiques, il pourrait servir à établir des programmes de recherche visant à les combler. Enfin, il devrait aider les décideurs à concrétiser des politiques appropriées pour freiner la dramatique perte de biodiversité.



Futura Sciences 07/06/2012

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Selon un rapport présenté hier à Rio+20, une extinction de la vie sauvage pourrait menacer des milliards d'être humains. En effet, ceux-ci en dépendent pour leur nourriture et leur subsistance.

Des experts ont présenté au Sommet de l’ONU Rio+20 un rapport dressant l’état des lieux concernant la biodiversité de la planète. On y apprend que sur 63.837 espèces passées en revue, 19.817 courent le risque de subir le même sort que le dodo, cet oiseau de l'île Maurice devenu le symbole de l'extinction des espèces du fait de l'homme.

La Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée tous les ans examine en détail une petite fraction des espèces connues dans le monde afin d'établir un diagnostic de la santé de la biodiversité. Celle-ci indique que 41% des espèces amphibies sont aujourd'hui menacées ainsi que 33% des barrières de corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux. Or, beaucoup de ces espèces sont essentielles aux hommes. Elles leur fournissent de la nourriture, du travail et un réservoir génétique pour améliorer les récoltes et créer de nouveaux médicaments.

"80% de nos apports en calories proviennent de douze espèces de plante", a souligné le professeur Stephen Hopper, directeur du jardin botanique de Kew, à Londres. Cité par l'AFP, il indique également que "si nous nous soucions de ce que nous mangeons et des médicaments que nous utilisons, nous devons agir pour conserver les plantes médicinales et les parents sauvages de nos cultures". Ces résultats sont "un signal d'alarme pour que les dirigeants du monde réunis à Rio garantissent les réseaux vivants sur cette planète", a déclaré pour sa part Julia Marton-Lefevre, directrice de l'UICN. Pourtant, en 2000 déjà, les pays du monde entier s'étaient engagés à faire en sorte de freiner la perte des espèces dans un délai de dix ans. Ils sont en réalité bien loin d'y être parvenus.

Plus de 19.800 espèces menacées

Après cet échec retentissant, les pays ont donc décidé de mettre en place "un plan stratégique pour la biodiversité" destiné à prévenir l'extinction des "espèces les plus connues". Au final, sur les 63.837 espèces évaluées pour cette étude, 3.947 étaient dans une situation critique, 5.766 étaient en danger et 10.104 étaient vulnérables, soit 19.817 espèces menacées en tout. De plus, on recense la disparition de 63 espèces sauvages et l’éradication définitive de 801, comme le "ovate clubshell", un mollusque des rivières américaines.

Mais ce n'est pas tout ce que dénonce le rapport. Celui-ci pointe également du doigt la surexploitation des océans, des lacs et des rivières. "Dans certaines régions du monde, jusqu'à 90% des populations côtières vivent de la pêche, mais la surpêche a réduit certains stocks de poisson de plus de 90%", a alerté l'UICN, soulignant que 55% des barrières de corail, dont dépendent 275 millions de personnes pour leur subsistance, sont victimes de surpêche. De même, en Afrique, 27% des poissons d'eau douce sont maintenant menacés.

En Europe, 16% des papillons endémiques sont en danger, de même que 18% des chauves-souris dans le monde. Autant de chiffres qui devraient inciter les pays à agir réellement cette fois-ci et rapidement.




Maxisciences 20/06/2012

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De nouvelles espèces animales seraient découvertes chaque jour… en Europe, et non en Amazonie ou à Bornéo comme on pourrait le croire. Ce résultat, publié par un consortium de 51 chercheurs, n’aurait jamais été connu sans la mise en place en 2004 de Fauna Europaea,une base de donnéesrépertoriant la biodiversité animale européenne. Autre point important, les taxonomistes amateurs réaliseraient la majorité des découvertes, venant ainsi au secours des professionnels.

Fruit commun de la bio-informatique et de la taxonomie, Fauna Europaea est la première base de données livrant les vrais chiffres des différents composants de la biodiversité animale européenne. Depuis 2004, 125.000 espèces y sont ainsi répertoriées, dont 254 de mammifères, 77 de batraciens, 27.666 de coléoptères (charançons, scarabées, coccinelles) et 3.114 de mollusques (escargots, limaces, moules d'eau douce).

Menée par Benoît Fontaine du laboratoire Conservation des espèces, restauration et suivi des populations (Cersp, MNHN et CNRS) et Philippe Bouchet du laboratoire Systématique, adaptation, évolution (MNHN, CNRS et UPMC), une étude publiée dans la revue Plos One par un consortium international de 51 auteurs vient de montrer que 770 espèces sont nouvellement décrites chaque année dans cette base de données – sans que l'on puisse prédire combien restent encore à inventorier.



Près de 5.881 nouvelles espèces animales ont été découvertes en Europe entre 1998 et 2007. Elles se répartissent en différents groupes (dont l'importance est exprimée en pour cent) présentés dans ce graphique. Pour chaque taxon, les histogrammes indiquent le nombre d'espèces découvertes par des amateurs (rouge), des professionnels (mauve) ou des personnes dont le métier n'est pas renseigné (gris). © Fontaine et al. 2012, Plos One (adapté par Futura-Sciences)

La taxonomie est une science parfois décrite comme en crise et souffrant du handicap taxonomique (manque de main-d'œuvre ou de financements, connaissances insuffisantes), mais elle est pourtant extrêmement dynamique. En effet, même en Europe – parcourue en tous sens par les naturalistes depuis plusieurs siècles – des espèces sont encore découvertes aujourd'hui à un rythme sans précédent : une chauve-souris en Grèce, une cigale dans le Bassin parisien, des crustacés des grottes, des poissons des rivières des Balkans, des acariens dans les névés. Les montagnes et les îles de l'Europe du Sud restent les principaux réservoirs d'espèces inconnues.

Autre fait marquant de cette étude : plus de 60 % des descriptions d'espèces nouvelles pour la science sont le fait de taxonomistes non professionnels. Les amateurs sont connus pour constituer une ressource importante dans d'autres disciplines, comme l'écologie ou l'astronomie, mais l'importance de leur contribution en taxonomie n'avait jamais été mesurée jusqu'à présent. Il est indispensable de développer un système permettant de mieux soutenir et guider cette ressource humaine, en favorisant, par exemple, une meilleure intégration du travail des amateurs basé sur l'anatomie avec celui de professionnels utilisant les outils de la systématique moléculaire.


Futura Sciences 03/07/2012

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Cet article aurait dû figurer dans le salon des Z'amis... dans la rubrique Conseils littérature, TV, musique, Cinéma, Expositions, etc... mais j'ai préféré l'inclure ici... car il est utile de connaître ce qu'il se passe à dénaturer son environnement au point de le rendre "stérile".


Lorsque Pierre Loti débarque à l’ile de Pâques en 1872 il n’y reste que 105 personnes. Pourtant, vers 1605 une population estimée entre 5 à 10.000 habitants vivait sur Rapa Nui « la grande Rapa », cette île au milieu de nulle part (la plus proche île habitée se trouve à 2000 km).

Jadis la forêt y était dense et il n’y reste plus un arbre. Que s’est-il donc passé ? La thèse de Jared Diamond, dans son livre Effondrement est convaincante : il s’agirait d’un écocide.

De fait, on parle aujourd’hui du syndrome de l’île de Pâques (ou encore du Titanic), pour désigner ce prométhéisme forcené qui caractérise nos époques postmodernes.

Nous nous sommes rendus comme «maîtres et possesseurs de la nature», pour reprendre la terminologie de Descartes, capables, sans qu’il soit nécessaire même d’évoquer les menaces militaires et nucléaires (pourtant bien réelles), de mettre en péril notre propre espèce, voir toute forme de vie sur terre.

Serions-nous entrés dans l’ère de l’anthropocène ? A chacun d’en juger.

Mais pour l’heure revenons sur la biodiversité. Le biologiste Gille Bœuf nous expose dans cette série de vidéos, de manière fort didactique, simple et limpide, les enjeux relatifs à l'impact de l'homme sur son environnement. Il est également président du Muséum national d'histoire naturelle.

http://aevigiran.over-blog.com/article-biodiversite-et-anthropocene-106777093.html


Humanité et Biodiversité juin 2012

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Quel est l'impact sur l'humanité de la perte accélérée de biodiversité constatée sur l'ensemble de la planète ?

Pour répondre à cette question, un groupe de 17 chercheurs en écologie, parmi lesquels Michel Loreau, de la Station d'écologie expérimentale du CNRS à Moulis, a dressé le bilan de deux décennies de recherche scientifique au niveau mondial.

Leur but : établir une série de points qui fait consensus pour l'ensemble de la communauté scientifique et signaler les aspects sur lesquels il y a un déficit de recherche. Les chercheurs analysent l'impact de la perte de biodiversité sur le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes, et réalisent une analyse nouvelle de l'effet de cette perte sur les services écologiques dont l'humanité tire profit.

Cet article unique en son genre est publié le 7 juin 2012 dans Nature, deux semaines avant le début de la conférence internationale Rio +20. Il devrait aider les décideurs à mettre en place des politiques appropriées pour freiner l'alarmante perte de biodiversité.

Un peu à la manière des rapports sur le changement climatique réalisés par le GIEC (1), le consortium de chercheurs souhaite dégager dans l'article de Nature un consensus scientifique à partir de l'analyse de quelques 2000 papiers publiés ces 20 dernières années.

À l'heure où les activités humaines détruisent des écosystèmes entiers, les chercheurs dégagent six points qui font l'unanimité dans la communauté scientifique. Une de ces affirmations importantes est que la perte de biodiversité affecte négativement le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes. Cette perte réduit notablement l'efficacité avec laquelle les écosystèmes captent des ressources essentielles, produisent de la biomasse, décomposent et recyclent des ressources biologiques.

Les chercheurs présentent par ailleurs une série de résultats émergents, qui, s'ils doivent encore être confirmés par la recherche, pourraient changer notre façon d'appréhender la biodiversité. Par exemple, les effets de la disparition d'espèces et de gènes sont plus importants lorsque l'échelle temporelle ou spatiale considérée est plus grande.

Ainsi, si un nombre limité d'espèces peut constituer un petit écosystème en apparence stable sur une courte période de temps, des écosystèmes plus vastes, pris dans des conditions variant au fil du temps, ont besoin d'un plus grand nombre d'espèces pour maintenir leur fonctionnement.

Autre point mis en avant par les chercheurs : les données récentes tendent à montrer que l'impact de la perte de biodiversité dans le monde est comparable à celui d'autres changements globaux comme le réchauffement climatique ou l'excès d'azote déversé par l'agriculture.

L'article offre aussi une analyse nouvelle de l'impact de la perte de biodiversité sur de nombreux services écologiques dont dépend le bien-être des sociétés. Ainsi, un consensus se dégage sur le fait que la diversité en espèces et la diversité génétique au sein de celles-ci permettent d'augmenter la productivité des cultures, des pêcheries et des plantations d'arbres. En revanche, l'importance de la biodiversité semble moins claire pour d'autres services comme la pollinisation par les insectes ou la purification de l'eau dans les zones humides. Ceci constitue une invitation à approfondir les recherches sur ces aspects.

L'un des buts poursuivi par les chercheurs est d'alimenter les discussions lors de la conférence internationale Rio +20, qui se tiendra en juin 2012. Ce travail servira aussi de base de travail à l'IPBES (Intergovernmental science-policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), l'équivalent du GIEC pour la biodiversité qui doit être mis en place cette année. De plus, en mettant en évidence les lacunes scientifiques, il pourrait servir à mettre en place des programmes de recherche visant à les combler. Enfin, il devrait aider les décideurs à mettre en place des politiques appropriées pour freiner la dramatique perte de biodiversité.



Notes :

(1) GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, lauréat du prix Nobel de la paix en 2007, dont font partie plusieurs chercheurs du CNRS. Source : http://sciences.blogs.liberation.fr/files/loreau-biodiv-revue.pdf






Humanité et Biodiversité 07/06/2012

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Les Nations unies appellent les pays membres à ratifier le plus tôt possible un traité international sur le partage des ressources génétiques.

La plupart des pays doivent encore approuver ce qu'on appelle le Protocole de Nagoya et il est clair qu'il ne prendra pas effet à la date prévue, à savoir le mois d'octobre.

Ce traité a été adopté à une conférence de l'ONU sur la biodiversité à Nagoya au Japon en 2010. Il définit des règlements internationaux sur le partage des avantages économiques, découlant de la mise au point de médicaments et d'autres produits en utilisant la faune et la flore de la planète. Jusqu'ici, seuls 5 pays, dont le Rwanda et le Mexique, ont ratifié les documents.

Pays organisateur de la conférence de 2010, le Japon n'a pas encore ratifié les documents en raison de retards dans les procédures.

Le protocole est censé entrer en vigueur 90 jours après avoir été ratifié par 50 pays. Ces retards ralentissent les efforts pour mettre en place un cadre, assurant la distribution équitable des bienfaits qui proviennent des animaux et des végétaux.




NHK 11/07/2012

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La grande conférence environnementale prévue par la gouvernement de Jean-Marc Ayrault aura lieu avant le 15 septembre prochain pour fixer la feuille de route en matière d'actions écologiques et énergétiques, a annoncé mercredi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho.

"Le Grenelle était la résultante d'un processus de consultation, là, la conférence environnementale doit être un point de départ", a souligné la ministre en précisant qu'elle aura lieu "dans la première quinzaine de septembre".

Cette conférence aura deux thèmes prioritaires, l'énergie et la biodiversité, a-t-elle précisé devant la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale.

Après une série de consultations dans les prochains jours, Mme Batho présentera au Conseil des ministres du 18 juillet une "première architecture" de la conférence qui devrait se dérouler sur le modèle de la conférence sociale qui a eu lieu en début de semaine. Elle devrait être ouverte par le Premier ministre et y participeront tous les ministres concernés, notamment du Logement, du Redressement productif et de la Recherche.

L'ambition, selon Mme Batho, est de "fixer une feuille de route sur les questions écologiques et énergétiques". Ce sera également une "conférence de méthode sur le débat national sur la transition énergétique qui s'ouvrira cet automne", a-t-elle précisé en notant que ce débat lui-même devra déboucher sur un projet de loi de programmation à présenter au premier semestre 2013.

Concernant la seconde priorité, la biodiversité, l'idée est de "mettre en chantier une loi cadre pour appréhender de façon transversale l'ensemble des questions liées à la biodiversité" alors que les scientifiques internationaux indiquent que l'humanité traverse actuellement la 6e grande phase d'extinction des espèces.

Par ailleurs, Mme Batho a insisté sur le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une conférence unique mais bien d'un premier rendez-vous qui sera renouvelé chaque année "pour pouvoir faire le point sur la feuille de route, le respect de l'agenda et la mobilisation de tous les ministres".

A propos de la fiscalité écologique, la ministre a estimé qu'il "y a un besoin de rattraper le retard français" en soulignant que des mesures rapides seraient prises dans le cadre du projet de loi de finances 2013.




SCIENCES ET AVENIR 11/07/2012

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Des chercheurs ont montré que loin d'être en compétition, les prédateurs s'entraident...

C’était jusqu’à présent une intuition, c’est désormais une certitude. L’extinction des espèces animales serait un grand jeu de dominos, ont démontré des scientifiques britanniques de l’université d’Exeter. Selon leurs recherches, publiées dans le journal Royal Society Biology letters, l’extinction d’un carnivore pourrait entraîner la mort de plusieurs autres prédateurs à cause des liens qu’ils peuvent avoir dans la chaîne alimentaire.

Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont élevé deux espèces de guêpes et les deux types de pucerons dont elles se nourrissent respectivement. Dans un premier bocal, ils ont mis une seule espèce de guêpe : elle s’est éteinte au bout de quelques semaines. Dans un second bocal, ils ont mis les deux espèces et elles ont toutes deux prospéré.

Pas de compétition donc mais bien plutôt une entraide utile: lorsqu’une seule espèce de guêpe est présente, les pucerons que ces guêpes ne mangent pas se sont multipliés, menaçant la survie de l’autre espèce de pucerons dont elles se nourrissent. Elles ont donc eu moins à manger que les guêpes qui se rendaient mutuellement service en régulant la quantité de proies de chacune.

Les scientifiques en ont conclu que les programmes de préservation d’une seule espèce, comme il en existe aussi bien pour les tigres que pour les baleines, avaient tout faux: ce sont des écosystèmes entiers qu’il faudrait préserver.



20 minutes.fr 16/08/2012

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Selon la Société zoologique de Londres, près d’une espèce d'invertébrés sur cinq serait menacée d’extinction, un niveau similaire à celui observé chez les vertébrés. Des efforts de conservation doivent donc être entrepris pour sauver ces éléments clés des écosystèmes, qui nous sont indispensables.

Les invertébrés représenteraient 80 % des espèces d'animaux et de plantes recensées sur Terre. Parfois invisibles à l’œil nu (tel le
zooplancton microscopique) ou atteignant des tailles impressionnantes (comme le calmar géant), ces animaux (qui n'ont en commun que l'absence de squelette interne) sont présents dans la grande majorité des écosystèmes de notre planète, qu’ils soient terrestres, marins ou dulçaquicoles. Pourtant, nous les connaissons moins bien que les vertébrés, notamment quant aux risques d’extinction
qu’ils encourent.


Au sein des milieux dulçaquicoles, 51 % des gastéropodes seraient menacés d'extinction, contre 34 % pour les bivalves et 32 % pour les écrevisses. ©️ Jean-Michel Bernard, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

La Zoological Society of London (ZSL) vient de publier un rapport nommé Spineless à ce sujet. Les informations récoltées après avoir étudié le statut de 12.621 espèces animales inscrites sur la liste rouge de l’UICN ne sont pas réjouissantes. Près d’une espèce d’invertébrés sur cinq serait en effet menacée d’extinction, un chiffre sensiblement similaire à celui obtenu pour les vertébrés. Les résultats obtenus pour un taxon donné dépendraient fortement des pressions subies et des modes de vie pratiqués par ses représentants.

Les invertébrés d’eau douce seraient ainsi plus menacés que leurs homologues terrestres ou marins. En cause, les pollutions agricoles (nitrates et phosphates, par exemple), les modifications hydrologiques des cours d’eau (constructions de barrages, de digues, etc.) ou encore l’introduction volontaire ou accidentelle d’espèces invasives (cas de l’écrevisse américaine en Europe). Les organismes terrestres souffrent également de l’arrivée de nouveaux concurrents, mais ils sont en plus fortement touchés par l’extension et l’intensification de l'agriculture. Enfin, les invertébrés marins seraient malmenés par le réchauffement climatique.

La sensibilité de ces êtres face aux pressions exercées par l'Homme dépend de nombreux facteurs, que ce soit au niveau local, national ou global. La taille de l’aire de distribution et les capacités locomotrices de chaque espèce n’en représentent que deux, mais elles sont importantes. Près d’une espèce de mollusques d’eau douce sur 3, par exemple des moules, serait ainsi en danger d’extinction. Un risque similaire à celui calculé pour les amphibiens, des vertébrés, peuplant les mêmes milieux. En revanche, les papillons et les libellules, bien plus mobiles, présenteraient le même risque de disparition que les oiseaux, soit 1 sur 10.

La survie de l’Homme liée à celle des invertébrés ?

En dressant l'évaluation la plus complète jamais menée sur le sujet, ce rapport vient souligner la vulnérabilité des invertébrés dont un grand nombre restent d’ailleurs à découvrir ou simplement à étudier. Certes, ils sont moins médiatiques que les tigres, les éléphants ou les baleines, mais ils participent activement au bon fonctionnement des écosystèmes dont nous tirons avantage. Ils nous sont donc indispensables.

Les vers de terre interviennent par exemple dans la dégradation des déchets organiques en nutriments et dans le brassage du sol. La valeur économique de la biodiversité vivant sous nos pieds serait ainsi estimée à 1.500 milliards de dollars par an. Autre exemple, de nombreux fruits et légumes ne parviendraient pas dans nos assiettes sans le pouvoir de pollinisation (estimé à 143 milliards de dollars par an) des abeilles. Ces rôles ne sont-ils pas décisifs à l’heure où la population mondiale et donc la demande en nourriture ne cessent de croître ?

La reconnaissance des pressions croissantes subies par les invertébrés constituent très probablement un premier pas vers le développement et l’amélioration de nouveaux efforts de conservation. Selon Ben Collen de la ZSL : « Le prix pour les sauver sera élevé, mais le coût de l'ignorance de cette situation difficile pourrait être bien plus grand ».

FUTURA SCIENCES 03/09/2012

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Nicolas Hulot a plaidé jeudi pour la création d'une agence française de la biodiversité qui, sur le modèle de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour le climat, permettrait de mettre en oeuvre concrètement les engagements français.

"La France se distinguerait à mettre en oeuvre une agence de la biodiversité", a-t-il indiqué à l'AFP à Bruxelles, où il a participé au Parlement européen à un colloque sur les enjeux de la prochaine conférence internationale sur la biodiversité, qui aura lieu du 8 au 19 octobre en Inde.

La stratégie nationale de la biodiversité, qui fixe 20 objectifs pour la période 2011-2020, reste "lettre morte, car il n'y a pas les moyens", a-t-il remarqué. Le président de la Fondation Nicolas Hulot souhaite que la conférence environnementale des 14 et 15 septembre contribue à mieux définir les financements permettant d'atteindre ces objectifs. "Une fois les financements définis, il faut une agence, comme il y a l'Ademe, pour mettre en oeuvre la stratégie française", a-t-il insisté.

Concernant les négociations qui auront lieu en octobre sous l'égide de l'ONU, à Hyderabad (Inde), deux ans après la conférence de Nagoya (Japon), il a souhaité qu'elles permettent de continuer à avancer vers une répartition plus "équitable" des bénéfices tirés de l'exploitation des ressources naturelles.

"Il faut soustraire à la spéculation un certain nombre de biens communs", a-t-il plaidé lors de la réunion organisée par les Verts européens, s'exprimant notamment devant son ancienne rivale à la primaire écologiste pour la présidentielle, Eva Joly.

En 2010, les 193 pays participant aux négociations onusiennes avaient adopté le principe d'un meilleur partage des bénéfices entre pays du Nord et pays du Sud, où se trouvent une grande partie de ces ressources utilisées par les industries de la pharmacie ou des cosmétiques.

"Ce qui va se discuter à Hyderabad, c'est comment on suit et on contrôle l'utilisation des ressources naturelles et comment on s'assure effectivement que les avantages tirés reviennent aux populations d'origine", a souligné la députée européenne Sandrine Bélier.

Espérant que l'accord adopté en 2010 puisse être opérationnel au "plus tard en 2014", elle espère notamment des progrès en matière de financement, "car c'est le noeud de l'ensemble des politiques qui vont être mises en oeuvre".



SCIENCES ET AVENIR 07/09/2012

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La zone sauvage située sur la frontière intercoréenne, no man's land abritant de nombreuses espèces animales et végétales, souvent rares et endémiques, est menacée par le développement économique et les perspectives de paix - encore lointaines - sur la péninsule.

Qualifiée par l'ancien président américain Bill Clinton d'"endroit le plus effrayant sur terre", la frontière intercoréenne est une bande de terre de 4 km de large et 248 km de long qui consacre depuis la fin de la Guerre de Corée (1950-53) la partition entre le Nord communiste et le Sud capitaliste.

Hyper militarisée, sécurisée par un mur de fils barbelés, un tapis de mines et des milliers de soldats de part et d'autre, elle est paradoxalement appelée "zone démilitarisée" (DMZ).

Cette dernière frontière de la Guerre Froide, inhabitée depuis 60 ans, à la fois inculte et fertile, a permis la prolifération d'une faune et d'une flore exceptionnelles sur près de 3.000 km2 de montagnes, de prairies et de marais. Un total de 2.716 espèces animales et végétales y sont recensées, sangliers, martres, oiseaux, reptiles et amphibiens, et parmi elles 82 espèces menacées, comme le cerf porte-musc, la grue du Japon et le léopard de l'Amour.

Mais des experts réunis du 6 au 15 septembre au congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature à Jeju en Corée du Sud ont souligné à quel point l'écosystème de la DMZ est fragile.

"La DMZ est impressionnante en terme de biodiversité de son écosystème due à son isolement et l'absence d'impact humain", a relevé Uwe Riecken, responsable de la protection du biotope à l'Agence fédérale allemande pour la protection de la nature. "Mais elle a devant elle des menaces potentielles liées au fait qu'elle pourrait être plus facile d'accès à l'avenir, y compris pour servir au développement" économique en particulier en Corée du Nord, a-t-il averti.

La menace la plus immédiate concerne une "zone civile" le long de la frontière où les cultures s'étendaient à perte de vue avant la guerre. Après des décennies de friche, la surface agricole et maraîchère ne cesse de s'y accroître, "ce qui modifie l'habitat des animaux sauvages et de la végétation", s'est alarmé Park Eun-Jin, environmentaliste à l'institut de recherche sud-coréen Gyeonggi.

"La pression du développement économique intercoréen dans la région va aussi poser la question de savoir comment assurer l'équilibre entre développement et préservation" des espaces sauvages", a-t-il ajouté. La construction de canaux et de routes seraient catastrophiques pour les amphibiens, les reptiles et les oiseaux notamment, selon lui, et les deux Corées doivent impérativement s'entendre afin de limiter les effets néfastes du repeuplement de la zone ou de l'intensification de son exploitation agricole et industrielle.

Jeong Hoi-Seong, président de l'Institut sud-coréen pour l'Environnement et la Civilisation, estime que la Corée du Nord, peu sensibilisée aux enjeux écologiques, devrait recevoir des "incitations économiques" censées garantir sa coopération.

Selon M. Jeong, "le Sud doit trouver un moyen d'associer bénéfices économiques et coopération environnementale parce que l'environnement n'est pas la priorité de la Corée du Nord", ruinée par son isolement, une politique économique calamiteuse et des catastrophes naturelles. La Corée du Sud a demandé à l'Unesco le classement de la DMZ en biosphère mondiale, pour l'instant en vain, l'organisation des Nations unies évoquant les trop grandes incertitudes territoriales.

"Mais il y a de bonnes chances à long terme - une fois les parties tombées d'accord - que la DMZ, symbole de confrontation, devienne un pont (...) et le meilleur exemple pour la préservation de la biodiversité", a déclaré Han Qunli, directeur général de l'Unesco chargé des sciences naturelles.

Ironiquement, une paix durable entre les deux Corées - techniquement toujours en guerre - pourrait nuire à l'exceptionnelle vie sauvage de la DMZ: la frontière protectrice deviendrait alors rapidement poreuse, avant de disparaître complètement.


sciences et avenir 08/09/2012

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Renards, loutres, ouistitis, alligators, iguanes: une serre zoologique, "Biotropica", abritant plus de 2.500 animaux, entièrement dédiée à la faune et la flore tropicale, vient d'ouvrir ses portes début septembre à Val-de-Reuil (Eure) en Normandie.

"Biotropica", né de l'initiative privée d'Anne et Thierry Jardin, co-fondateur du Parc Zoologique de Cerza (Calvados) se veut un lieu de découverte et de sauvegarde de la biodiversité.

Elle immerge les visiteurs au coeur d'une forêt tropicale dans un environnement couvert de plus de 5.000 m2 où plus de 100 espèces d'animaux et 50 espèces de plantes sont visibles.

"Les animaux de la serre géante ont été choisis pour leur rôle charnière et ou emblématique dans l'évolution, pour leur besoin de conservation ou encore pour le rôle qu'ils jouent dans l'équilibre biologique", a indiqué mardi l'établissement dans un communiqué.

L'objectif du parc animalier est d'accueillir 160.000 visiteurs en 2013.


SCIENCES ET AVENIR 11/09/2012

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PARIS - Quelque 4.000 personnes, dans une trentaine de pays dont le Japon, les Etats-Unis ou la France, prendront part samedi à un débat mondial sur la biodiversité pour faire entendre la voix des citoyens avant la conférence de l'ONU sur la protection des espèces, en octobre en Inde.

Cette consultation planétaire débutera à l'aube au Japon et se conclura au crépuscule en Californie et impliquera une quarantaine de régions réparties dans une trentaine de pays (dont les Philippines, les Maldives, l'Argentine, l'Allemagne...), soulignent les organisateurs dans un communiqué.

Le projet souhaite faire mieux entendre la voix des habitants de la planète dans les forums de négociations internationales, où les délégués des gouvernements ont l'habitude de rencontrer les ONG, syndicats ou les experts. Les conclusions de cette consultation mondiale seront présentées lors de la prochaine conférence de l'ONU sur la biodiversité, rendez-vous organisé tous les deux ans et qui aura lieu cette année du 8 au 19 octobre à Hyderabad, en Inde.

Chacun des 40 débats, réunissant 100 personnes, alternera phases d'information sur la biodiversité, de discussions et de votes, soulignent les organisateurs.

En France, deux débats sont prévus, l'un à Lille (nord), au Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et l'autre à la Réunion, île reconnue comme un point chaud de la biodiversité en raison de sa faune et sa flore exceptionnelles, a indiqué le cabinet de conseil Missions Publiques qui coordonne ces deux débats.

La conférence de Hyderabad doit notamment permettre d'avancer dans la mise en oeuvre concrète du protocole conclu en 2010 à Nagoya, au Japon. Ce protocole, adopté par 193 pays, doit à terme garantir un meilleur partage, entre Nord et Sud, des bénéfices tirés de l'exploitation par les industries pharmaceutique ou cosmétique des ressources génétiques des pays en développement.


ROMANDIE.COM 13/09/2012

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Lors de son Congrès mondial, l'UICN a publié un « top 100 » des espèces les plus menacées de la planète. On y retrouve notamment le caméléon de Tarzan, le bécasseau à spatule et le paresseux pygmée à trois doigts. Problème : veut-on vraiment les sauver puisqu’ils seraient « sans valeur » ?






Le caméléon de Tarzan Calumma tarzan fait partie des 100 espèces les
plus menacées de la planète. Il vit sur un territoire de 10 km² à Madagascar. ©️
Frank Gaw



Pour la première fois, plus de 8.000 scientifiques appartenant à la Commission de sauvegarde des espèces (CE) de l’UICN se sont rassemblés pour identifier 100 des espèces d’animaux, de plantes et de champignons les plus menacées de la planète. Cependant, les écologistes craignent qu’on ne fera rien pour empêcher leur extinction parce qu’aucune d'elles ne procure des avantages évidents à l’Humanité.

«De plus en plus, la communauté des donateurs et le mouvement écologique ont tendance à épouser la thèse de "l’utilité de la nature pour les humains", selon laquelle les espèces et les habitats sauvages sont appréciés et hiérarchisés en fonction des services qu’ils peuvent rendre aux populations, déclare le professeur Jonathan Baillie, directeur de la conservation de la Zoological Society of London (ZSL). De ce fait, il est devenu toujours plus difficile pour les écologistes de protéger les espèces les plus menacées de la planète. Il nous incombe de prendre une décision morale et éthique importante : ces espèces ont-elles le droit de survivre, ou pouvons-nous nous permettre de les laisser aller jusqu’à l’extinction » ?

Tel est le thème du rapport Priceless or Worthless (littéralement Sans prix ou Sans valeur ?) présenté aujourd’hui au Congrès
mondial de la nature de l’UICN, qui se tient actuellement en Corée. Cette publication vise à rehausser l’intérêt accordé à la protection de ces créatures «sans valeur» dans les programmes de conservation établis par l’ensemble des ONG actives dans ce domaine.
«Toutes les espèces figurant sur la liste sont uniques et irremplaçables. Si elles disparaissent, aucune somme d’argent ne les fera renaître, déclare Ellen Butcher de la ZSL, co-auteur du rapport. Cependant, si nous prenons des mesures immédiates, nous pouvons leur donner de bonnes chances de survie. Mais pour cela, nous avons besoin d’une société qui souscrive à la position éthique voulant que toutes les espèces ont le droit inhérent d’exister.»

Leur déclin a pour l’essentiel été causé par les humains, mais dans presque tous les cas, la communauté scientifique estime que leur extinction peut encore être évitée si on leur consacre des efforts de conservation bien ciblés. Les actions de conservation ont produit des résultats dans le cas de nombreuses espèces, telles que le cheval de Przewalski (Equus ferus) et la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), qui ont été sauvés de l’extinction.

Ces 100 espèces se trouvant dans 48 pays seront les premières à disparaître complètement si rien n’est fait pour les protéger. Le paresseux pygmée à trois doigts (Bradypus pygmaeus) est au nombre des animaux qui sont voués à un sombre avenir. L’île d’Escudo, à 17 km au large du Panama, est le seul lieu au monde où l’on peut encore trouver ces minuscules paresseux. De moitié plus petits que leurs cousins vivant sur le continent sud-américain, ces animaux ont à peu près le poids d’un bébé nouveau-né. Ils sont les paresseux les plus petits et les plus lents du monde, et ils restent en situation de danger critique.

De même, le saola (Pseudoryx nghetinhensis) est l’un des mammifères les plus gravement menacés du sud-est de l’Asie. La population de ces antilopes connues sous le nom d’unicorne asiatique ne s’élève probablement plus qu’à quelques dizaines d’individus aujourd’hui

Au Royaume-Uni, une petite région du Pays de Galles est l’unique endroit au monde où l’on trouve encore la galle colorée du saule (Cryptomyces maximus). La population des champignons émetteurs de spores est actuellement en déclin, et il suffirait d’un seul événement catastrophique pour entraîner sa destruction totale.

«Si nous considérons que ces espèces n’ont pas de prix, il est temps que la communauté écologique, le gouvernement et l’industrie agissent en conséquence et montrent aux générations de demain que nous attachons de la valeur à toute vie», ajoute le professeur Baillie.

Bien que la monétisation de la nature demeure une nécessité valable pour les écologistes, il ne faut pas pour autant négliger la grande valeur des espèces qui se trouvent au bord de l’extinction, déclare le rapport. «Toutes les espèces ont une valeur pour la nature et, partant, pour les humains, déclare Simon Stuart, président de la Commission de sauvegarde des espèces. Même si la valeur de certaines espèces pourrait ne pas paraître évidente à première vue, toutes les espèces contribuent en fait, à leurs façons respectives, au fonctionnement sain de la planète.»



Chassé pour ses cornes, le rhinocéros de Sumatra serait en voie d'extinction. Il
n'existerait plus que 250 individus adultes. ©️Save the Rhino
International


Save Our Species (SOS) est un partenariat mondial animé par les principales organisations de la conservation en vue de mobiliser de nouvelles sources de financement pour protéger des espèces menacées, leurs habitats et les populations qui en dépendent. En adhérant à SOS, des gouvernements, des fondations, des entreprises et des particuliers fortunés peuvent unir leurs forces et faire en sorte que les espèces mentionnées dans cet ouvrage puissent prospérer à nouveau.


FUTURA SCIENCES 14/09/2012

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Pour sa quatrième édition les "British Wildlife Photography Awards" viennent tout juste de dévoiler les lauréats de l’année 2012. Le premier prix revient au photographe Matt Doggett pour son image de fous de bassan en pleine action.

Cette année encore, les "British Wildlife Photography Awards" ont remporté un franc succès. La compétition, mise en place depuis 2009 est, à l’heure de sa quatrième édition, un rendez-vous incontournable pour les amoureux de la photographie et de la nature. Amateurs ou professionnels de toutes les nationalités, sont invités pour l’occasion à proposer leurs clichés valorisant de quelque façon que ce soit la biodiversité de Grande-Bretagne.

Pour 2012, douze catégories thématiques et techniques étaient à l'honneur : "Portrait animal", "Comportement animal", "Faune urbaine", "Grande-Bretagne invisible", "Faune marine", "Forêt sauvage", "La faune de mon arrière-cour", "Habitat", "Paysage vivant", "Saisons britanniques", "Séries documentaires", "Vie sauvage en vidéo HD". De quoi largement inspirer les participants qui ne se sont pas fait prier pour envoyer des dizaines voire même des centaines de photos. Le jury de la compétition a ainsi dû procéder à un sérieux choix.

Parmi tous les concourants, le jury a ainsi désigné Matt Doggett comme grand vainqueur. Son cliché représente des fous de bassan en train de plonger tels des torpilles. Ces oiseaux ont la particularité de plonger dans la mer à très grande vitesse pour provoquer une onde de choc à travers un banc de poisson et assommer ses proies. "C’est une image saisissante qui parvient à saisir en même temps la puissance et la grâce de la plongée des fous de Bassan", a déclaré dans un communiqué Greg Armfield de WWF, partenaire de la compétition.

Les photographies des autres gagnants de chaque catégorie feront quant à elles prochainement l'objet d'une exposition itinérante nationale.



Cette image remporte la première place de la catégorie Faune marine et de la égénérale (Crédit photo : Matthew Doggett / British Wildlife Photography Awards)


Cette image de cerf dans le parc national de Cairngorms, en Ecosse remporte la première place de la catégorie Portrait animal (Crédit photo : Neil McIntyre / British Wildlife Photography Awards)


L'image gagnante de la catégorie La faune de mon arrière-cour, représente une guêpe en train de nettoyer son nid dans la cavité d'un mur (Crédit photo : David Thomas Handley / British Wildlife Photography Awards)


Ces étourneaux perchés sur une barrière ont valu à cette photographie la première place de la catégorie faune urbaine (Crédit photo : Phil Jones / British Wildlife Photography Awards)


Cette image de goéland argenté tentant de s'emparer d'un petit puffin remporte la première place de la catégorie Comportement animal (Crédit photo : Amanda Hayes / British Wildlife Photography Awards)


Le cliché vainqueur de la catégorie Habitat représente un phoque gris dans une cave sous-marine (Crédit photo : Alexander Mustard / 2020VISION / British Wildlife Photography Awards)


Voir tous les clichés...


MAXISCIENCES 16/09/2012

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Berne (awp/ats) - Doris Leuthard se rendra à Hyderabad, dans le centre de l'Inde, du 17 au 19 octobre pour participer à la 11ème Conférence mondiale sur la biodiversité, ont annoncé lundi ses services. La conseillère fédérale en charge de l'environnement y fera valoir l'adoption, par le Conseil fédéral, de la Stratégie Biodiversité Suisse.

La conférence d'Hyderabad, qui se déroule du 8 au 19 octobre et qui réunira les 192 Etats ayant signé la Convention sur la diversité biologique, aura pour but de prévoir concrètement la mise en oeuvre du plan stratégique 2011-2020, a indiqué le Département fédéral de l'environnement (DETEC) dans un communiqué. Au centre des discussions: le montant des fonds nécessaires à la réalisation des objectifs pour la biodiversité fixés lors de la dernière conférence.

La cheffe du DETEC participera au segment ministériel. Elle présentera notamment les dix objectifs que la Suisse s'est fixée d'ici 2020 avec la Stratégie Biodiversité Suisse, approuvée en avril par le Conseil fédéral.

La Déclaration de Berne, Pro Natura et ASPO/BirdLife Suisse exigent de la délégation suisse une augmentation substantielle des promesses de financement pour atteindre ces objectifs. Ces ONG souhaiteraient voir la contribution financière du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse passer de 0,2% à 0,5% au moins pour la conservation de la biodiversité.





ROMANDIE.COM 01/10/2012

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PARIS (AFP) - Le réseau BirdLife Europe a jugé mardi très insuffisants les efforts entrepris par l'Union européenne en faveur de la biodiversité, et l'appelle à supprimer "les subventions nuisibles", notamment dans l'agriculture et la pêche.

BirdLife a évalué les actions menées par l'Union européenne au regard des objectifs fixés par la Stratégie Biodiversité 2020, adoptée il y a deux ans.

"Les conclusions de BirdLife Europe sont sans appel", écrit dans un communiqué la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), membre du réseau BirdLife Europe.

"A moins que l'UE supprime les subventions nuisibles dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche, des transports et de l'énergie et qu'elle augmente les financements pour la conservation de la nature, les gouvernements risquent de mettre en péril toute la stratégie", avance la LPO.

Pour BirdLife Europe, "la solution se trouve dans une réforme de la Politique agricole commune (PAC) et de la pêche (PCP), ainsi que dans les négociations pour le prochain budget 2014-2020" de l'UE.

La stratégie Biodiversité 2020 se fixe notamment pour objectifs de "garantir l'utilisation durable des ressources de la pêche", de "préserver et améliorer les écosystèmes", de "renforcer la contribution de l'agriculture et de la foresterie à la préservation et à l'utilisation durable de la biodiversité".

BirdLife pointe en particulier des défaillances des pays de l'UE en matière de pêche, de préservation du patrimoine forestier et des surfaces agricoles, et d'orientation des subventions agricoles.

BirdLife Europe est un réseau européen regroupant 45 associations, particulière-ment investies dans la protection des oiseaux.




SCIENCES ET AVENIR 02/10/2012

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HYDERABAD (Inde) (AFP) - La 11e Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB) s'est ouverte lundi à Hyderabad, dans le sud de l'Inde, sur la nécessité d'agir vite pour lutter contre l'érosion inquiétante des espèces en dépit de la conjoncture économique difficile.

La conférence, qui rassemble jusqu'au 19 octobre plus de 160 pays membres de cette convention de l'ONU née il y a 20 ans au Sommet de la Terre de Rio, s'est donné pour mission de concrétiser les engagements pris à Nagoya (Japon) en 2010.

Cette conférence avait notamment permis d'établir vingt objectifs pour 2020, tels que la suppression des subventions "néfastes" à l'environnement et la lutte contre la surpêche.

Le directeur exécutif de la CDB, Braulio Ferreira de Souza Dias, a appelé lundi les participants à "mobiliser les ressources financières nécessaires pour permettre aux pays en développement d'atteindre les objectifs" adoptés en 2010, citant en particulier l'impératif d'inclure des critères de développement durable dans les politiques gouvernementales. "Oui, nous sommes confrontés à une crise financière, mais les périodes de crise sont les meilleures occasions pour opérer des changements significatifs dans la façon dont nous agissons", a-t-il argumenté.

Comme en écho, la ministre indienne de l'Environnement, Jayanthi Natarajan, a plaidé pour que la crise mondiale ne perturbe pas les efforts des pays membres.
"Qu'elle nous encourage au contraire à investir davantage en vue d'une amélioration du capital naturel pour préserver l'écosystème", a-t-elle déclaré.

Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le temps presse pour que les gouvernements investissent "dans la nature afin de sauvegarder la diversité de la vie sur la terre". "Les pertes (en matière) de biodiversité se poursuivent et ont franchi les limites planétaires (...)", a mis en garde Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l'UICN.

D'après la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, sur les 63.837 espèces évaluées, 19.817 sont menacées d'extinction, dont 41% des amphibiens, 33% des récifs coralliens, 25% des mammifères, 13% des oiseaux et 30% des conifères.

Loin de se limiter à la question de la disparition des espèces, cette érosion a des impacts sur les économies, nombre de secteurs dépendant d'une bonne santé des milieux. Certains comptent aussi sur l'Inde, pays organisateur et grand "émergent", pour permettre des progrès quelques mois après le décevant sommet Rio+20.

Pour Greenpeace, New Delhi devrait revoir son vaste programme d'expansion du secteur minier dans les zones forestières en introduisant immédiatement un moratoire sur les nouvelles mines de charbon. "La politique actuelle du gouvernement, qui consiste à accroître l'exploitation minière, détruit l'environnement, y compris l'habitat du tigre menacé de disparition, et contraint des dizaines de milliers d'Indiens à quitter leurs foyers", a dénoncé l'organisation dans un communiqué.

Les ministres des pays membres seront présents les trois derniers jours (17-19 octobre).



SCIENCES ET AVENIR 08/10/2012

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PARIS - La France veut, avec l'Allemagne, un doublement des financements internationaux en faveur de la biodiversité d'ici 2020 afin d'atteindre les objectifs fixés par la communauté internationale, a indiqué mardi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

La question des financements est au coeur de la conférence de l'ONU sur la biodiversité qui s'est ouverte lundi à Hyderabad, en Inde. Ces financements doivent permettre d'atteindre vingt objectifs pour 2020, tels que la lutte contre la surpêche ou la création d'aires protégées sur terre comme sur mer.

A Hyderabad, la France défend l'exigence d'une mobilisation des ressources financières pour mettre en oeuvre les actions correspondant à ces vingt objectifs, a assuré Mme Batho lors d'une intervention à l'Assemblée nationale.

De ce point de vue, la France soutient, avec l'Allemagne, l'ambition de doubler les flux financiers internationaux pour la biodiversité d'ici 2020, a ajouté la ministre, qui se rendra en Inde du 17 au 19 octobre pour les trois derniers jours de la conférence onusienne. Les financements publics et de mécénat en faveur de la biodiversité sont actuellement estimés de 6 à 8 milliards de dollars par an.

Il faudrait des financements annuels trois à huit fois plus importants pour atteindre les 20 objectifs, estime Romain Pirard, économiste à l'Iddri (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales), s'appuyant sur une expertise réalisée pour le Fonds pour l'environnement mondial (FEM).

Concernant le protocole de Nagoya, cadre juridique adopté en 2010 et visant à une répartition plus équitable des bénéfices tirés de l'utilisation des ressources génétiques dans les pays en développement, la France pourra le ratifier à partir du moment où l'Union européenne l'aura ratifié, a indiqué Mme Batho.

Nous avons pris l'engagement que ce soit fait d'ici 2014, a-t-elle rappelé au sujet de ce protocole, ratifié à ce jour par six pays et qui nécessite cinquante ratifications pour pouvoir entrer en vigueur.



ROMANDIE.COM 09/10/2012

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HYDERABAD (Inde) - Agriculteurs ou consommateurs devraient-ils payer pour les services de pollinisation rendus par les abeilles ou pour la pluie en forêt tropicale ? Apparemment incongrues, ces questions se posent à l'occasion de la conférence de l'ONU sur la biodiversité en Inde.

Les services rendus n'ont pas de prix associé, ils ne sont donc pas comptabilisés, constate Neville Ash, directeur de la section biodiversité du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).

Les discussions internationales menées depuis 20 ans pour endiguer l'érosion toujours plus rapide de la biodiversité peinent à se concrétiser en engagements sonnants et trébuchants pour la nature. Ces questions de gros sous sont au coeur de la conférence de Hyderabad (sud), où 160 pays sont réunis jusqu'à vendredi.

L'une des approches en vogue ces dernières années consiste à mettre un prix sur les services jusqu'ici rendus gratuitement par les écosystèmes. Il s'agit, selon ses promoteurs, de permettre à la biodiversité de trouver une place dans les business plans des entreprises ou les budgets gouvernementaux.

L'économiste indien Pavan Sukhdev, auteur d'un célèbre rapport finalisé en 2010, a largement contribué à imposer cette idée selon lui incontournable.

Pour faire comprendre aux décideurs à quel point la biodiversité est importante, vous devez leur montrer la valeur en dollars des services fournis par les écosystèmes que leur économie est en train de perdre à cause de leur mauvaise gestion ou de la disparition de la biodiversité, explique-t-il à l'AFP.

L'une des rares tentatives pour chiffrer la valeur totale des services rendus par l'ensemble de la nature, en 1997, avait abouti au chiffre faramineux de 33.000 milliards de dollars annuels. Soit près du double du PIB mondial à cette date. L'étude avait suscité des doutes et même des moqueries.

Depuis, des études plus ciblées ont été menées, pour évaluer la valeur de la pollinisation par les abeilles (environ 190 milliards de dollars par an) ou de la protection contre les tempêtes fournie par les mangroves (jusqu'à 1.000 dollars par hectare et par an).

Une nouvelle étude publiée la semaine dernière estime que 4 milliards de dollars par an sont nécessaires pour réduire le risque d'extinction de toutes les espèces menacées et 76 autres milliards pour bien gérer les sites terrestres importants pour la biodiversité.

Des coûts très faibles par rapport aux coûts de l'inaction, assure son auteur, Donal McCarthy, économiste pour l'ONG BirdLife International. Selon lui, cette somme ne représente que de 1 à 4% de la valeur des services rendus par les écosystèmes perdus. Bien que régulièrement contestée, cette approche semble de mieux en mieux acceptée.

Mais que faire de tous ces chiffres? L'évaluation seule n'est pas suffisante, rappelle Nathaniel Carroll, chef du programme biodiversité à Forest Trends, une organisation à but non lucratif basée à Washington qui promeut des outils de protection de la forêt basés sur le marché.

Chacun devrait payer pour sa dépendance, son utilisation et ses impacts sur la biodiversité s'il souhaite que ça continue à être disponible, dit-il. Faut-il un marché de la biodiversité à la manière de celui existant en Europe pour le carbone et visant à permettre des réductions d'emissions de CO2? Faut-il des taxes, des redevances ou des systèmes de facturation de services?

Pour Dominic Moran, professeur en économie de l'environnement au Rural College d'Ecosse, l'instauration de droits de propriété pourrait être une solution.

Si les ressources sont confiées à des communautés ou à des pays en particulier qui en seraient les propriétaires, ils auraient alors le droit de les facturer, estime-t-il. Ce serait aussi une incitation à gérer durablement ces ressources sur le long terme.



ROMANDIE.COM 15/10/2012

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HYDERABAD (Inde) - Comment éviter que la haute mer ne s'apparente à un Far West pour chalutiers géants et prospection pétrolière, sans protection pour les poissons ou les cétacés? La conférence de l'ONU sur la biodiversité, en Inde, tente d'ébaucher quelques timides garde-fous.

En haute mer, c'est premier arrivé, premier servi voire une zone de non droit, estimaient plusieurs experts réunis la semaine dernière à Monaco. Les eaux internationales, situées au-delà des zones économiques exclusives des Etats, couvrent 64% des océans et la moitié de la surface du globe.

Jusqu'ici épargnées car peu exploitées, elles sont devenues beaucoup plus attirantes à l'ère de la raréfaction des poissons sur les côtes et des cours élevés du pétrole, qui autorisent désormais les coûteuses prospections offshore.

Les eaux internationales et les fonds marins sont vitaux car ils rendent la Terre vivable, produisent une grande partie de l'oxygène et stockent le CO2 et la chaleur, prévient toutefois Kristina Gjerde, experte de la haute mer à l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ils accueillent aussi une grande variété de vie marine, du minuscule plancton aux baleines bleues, les animaux les plus grands au monde, dit-elle.

Des espèces dont le cycle de vie est aujourd'hui menacé par la surpêche, les pollutions chimiques et nuisances sonores liées à la navigation ou aux prospections pétrolières, les déchets plastique. A cela s'ajoute la fertilisation artificielle des océans avec du fer, technique parfois envisagée pour doper la captation océanique du CO2.

En attendant l'élaboration de règles internationales pour encadrer l'exploitation des ressources dans les eaux internationales, question discutée sans progrès notable au sommet de Rio+20 en juin, la conférence d'Hyderabad peut poser quelques garde-fous en faveur de la biodiversité.

Les plus de 180 pays réunis jusqu'à vendredi sont appelés à adopter des rapports scientifiques identifiant plus de 120 points chauds de biodiversité marine, situés pour nombre d'entre eux en haute mer. Ils ont été élaborés par des groupes régionaux dans toutes les mers, dont le Pacifique, les Caraïbes, l'Atlantique et la Méditerranée, à partir de plusieurs critères (rareté, vulnérabilité, fragilité des espèces).

C'est d'abord un exercice scientifique visant à établir un catalogue des zones à protéger, même si l'idée n'est pas que toutes ces zones deviennent des aires protégées, explique Elisabeth Druel, spécialiste de droit de la mer à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

L'adoption formelle de ces rapports, défendue par la France, serait un signal fort vers la création d'aires marines protégées en haute mer, souligne Jean-Patrick Le Duc, délégué aux relations internationales du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. En 2010, les pays ont adopté un objectif de 10% des zones marines et côtières protégées par des aires spécifiques d'ici 2020 (contre 2% actuellement).

Face aux réticences de certains, notamment les pays pêcheurs comme le Japon, la Norvège, l'Islande ou la Grèce, le principe d'une adoption formelle s'éloignait toutefois mardi au profit d'une décision visant d'abord à lancer le processus, selon plusieurs observateurs.

Il n'y a pas à avoir peur de cette démarche, estime Daniela Diz, spécialiste de la haute mer pour le WWF, rappelant que la création d'un système de gouvernance d'aires marines reste, au final, du ressort des instances spécialisées au sein de l'Assemblée générale de l'ONU.



ROMANDIE.COM 16/12/2012

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HYDERABAD (Inde) - Plus de 80% des palmiers de Madagascar, dont dépendent certaines populations parmi les plus pauvres de l'île pour la nourriture et les matériaux de construction, sont menacés d'extinction, selon la liste actualisée des espèces en danger publiée mercredi.

La nouvelle version de la Liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), liste de référence sur l'état de santé des espèces végétales et animales à travers la planète, a été actualisée à l'occasion de la conférence de l'ONU sur la biodiversité qui se tient jusqu'à vendredi à Hyderabad, en Inde.

Cette mise à jour de la Liste comprend 65.518 espèces, dont 20.219 sont menacées d'extinction, selon l'UICN, qui a insisté lors de sa présentation sur la situation terrifiante des palmiers de Madagascar, une île considérée comme l'un des endroits les plus riches au monde en terme de biodiversité.

Les chiffres relatifs aux palmiers de Madagascar sont vraiment terrifiants, en particulier parce que la perte des palmiers porte atteinte à la biodiversité exceptionnelle de l'île mais aussi à sa population, selon Jane Smart, directrice mondiale du groupe de conservation de la biodiversité de l'UICN.

L'île compte 192 espèces de palmiers uniques au monde, souligne l'organisation. Ces arbres fournissent des ressources vitales, notamment des coeurs de palmier comestibles et des matériaux de construction, à des populations parmi les plus pauvres de l'île, selon l'UICN. Les palmiers disparaissent rapidement en raison du défrichage des terres pour l'agriculture et de l'exploitation des forêts.

Le Tahina, ou palmier suicidaire, par exemple, est classé en danger critique d'extinction, le stade le plus élevé avant la disparition constatée: seuls 30 représentants de cette espèce de palmiers géants pouvant atteindre 18 mètres de haut existeraient encore. Vous pouvez le voir avec (le logiciel) Google Earth, a indiqué Mme Smart lors d'une conférence de presse.

Pour l'UICN, cette évaluation du statut des palmiers de Madagascar fournit aux écologistes une base solide pour entreprendre des actions directes sur le terrain, comme améliorer la gestion de la cueillette des graines et la protection des habitats pour sauvegarder certaines espèces.




ROMANDIE.COM 17/10/2012

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HYDERABAD (Inde) (AFP) - Quelque 400 espèces animales et végétales ont rejoint la liste des espèces menacées d'extinction dévoilée mercredi à Hyderabad, en Inde, où la conférence de l'ONU sur la biodiversité est entrée dans sa dernière ligne droite en présence de plus de 70 ministres.

"Il n'y a pas une seule façon de mesurer le déclin de la biodiversité, c'est complexe, mais la -liste rouge- est la meilleure mesure dont nous disposons", a souligné Jane Smart, directrice mondiale du groupe de conservation de la biodiversité de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).Cette actualisation de ce registre de référence comprend 65.518 espèces, dont près du tiers (20.219) est menacé d'extinction, avec 4.088 espèces en danger critique d'extinction, 5.919 en danger et 10.212 vulnérables. Plus de 400 végétaux et animaux ont rejoint la liste des espèces menacées depuis la dernière version, présentée en juin lors du sommet de Rio+20.

Deux invertébrés, une blatte des Seychelles et une espèce d'escargot d'eau douce, ont intégré la catégorie des espèces considérées comme éteintes.

Les experts de l'UICN ont aussi insisté devant la presse sur la situation "terrifiante" des palmiers de Madagascar, l'un des sites les plus riches au monde en termes de biodiversité. L'île compte 192 espèces de palmiers uniques au monde dont plus de 80% sont menacés d'extinction alors que certaines populations parmi les plus pauvres en dépendent pour la nourriture et les matériaux de construction. Cette disparition est principalement due au défrichage des terres pour l'agriculture et à l'exploitation des forêts.

Le Tahina, ou "palmier suicidaire", est ainsi classé en "danger critique d'extinction", le stade le plus élevé avant la disparition constatée: seuls 30 représentants de cette espèce de palmiers géants pouvant atteindre 18 mètres de haut existeraient encore.

Une autre étude publiée lundi soulignait que les lémuriens de Madagascar figurent désormais parmi les primates les plus menacés de la planète, en raison de la destruction de leur habitat et du braconnage.

"Madagascar est une région d'une absolue priorité" pour la biodiversité, a insisté Russell Mittermeier, spécialiste de l'île et président de l'ONG Conservation International.

Cette piqûre de rappel de l'UICN intervient alors que plus de 180 pays sont réunis à Hyderabad pour la conférence de l'ONU sur la biodiversité visant à tenter d'endiguer cette érosion toujours plus rapide des espèces.

Les discussions, entamées le 8 octobre au niveau technique, se poursuivaient à partir de mercredi, pour les trois derniers jours de la conférence, au niveau gouvernemental avec plus de 70 ministres présents dans le sud de l'Inde.

Les discussions achoppent principalement sur les engagements financiers qui pourraient être pris pour atteindre les 20 objectifs pour 2020 adoptés à Nagoya (Japon) en 2010, comme la lutte contre la surpêche ou le développement des aires protégées sur terre et en mer.

Des experts chargés de conseiller les négociateurs ont chiffré ces besoins entre 150 et 440 milliards de dollars (environ 115 à 340 milliards d'euros) par an, a rapporté mercredi l'économiste Pavan Sukhdev, auteur d'un rapport sur la valeur économique des services rendus par la nature. Les financements publics et de mécénat en faveur de la biodiversité sont actuellement estimés à quelque 10 milliards de dollars par an.

Les discussions restaient difficiles sur ce point mercredi, mais un consensus émergeait en revanche sur la question de la protection de la biodiversité marine.

L'adoption vendredi, pendant la réunion plénière de clôture, d'un registre identifiant 56 zones à protéger, dans le Pacifique, les Caraïbes et en Méditerranée, "une étape très attendue pour la protection des océans", est en bonne voie, a indiqué la ministre française de l'Ecologie, Delphine Batho, qui doit participer jeudi à une table ronde sur le sujet.

"Le coût de l'inaction est quelque chose que les gens commencent seulement à évaluer", a souligné le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner.


SCIENCES ET AVENIR 17/10/2012 - Sciences et Avenir

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