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BelleMuezza

Un nouveau mode exploratoire non invasif de la biodiversité marine

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Des chercheurs de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), ont mis au point un appareil capable de photographier et cartographier l’ensemble du fond marin.

Un pas en avant pour l’exploration et la cartographie des océans. La Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) a mis en place un dispositif d’imagerie unique en son genre, HabCam, fournissant aux chercheurs un aperçu remarquable des fonds marins. Le principe est le suivant : l’appareil, tracté par un bateau le long de la côte Est des États-Unis, capture six images par seconde. Au total, un demi-million de clichés sont ainsi chaque jour récoltés, traités et assemblés pour créer un panorama géant d’environ 185 kilomètres des profondeurs océaniques.

Amber York, biologiste à la WHOI et membre du projet voit en HabCam une grande opportunité pour découvrir de nouvelles espèces dans leur milieu naturel. Elle confie à OurAmazingPlanet : "En tant que biologiste, je pense que ce qui me passionne le plus dans cette grande entreprise, c'est la possibilité de voir des organismes à grande échelle dans leur habitat naturel. Un grand nombre des espèces au large ne sont pas aussi bien documentées que celles du littoral. C'est un véritable travail de détective que d'essayer de les identifier".

HabCam se compose d’un appareil photo d’une résolution de 2 méga pixels, protégé par un squelette métallique de près de 30 mètres. L’engin se déplace en zigzagant à une profondeur située entre 1,8 et 2,4 mètres du plancher océanique. Grâce à ce protocole, les chercheurs disposent à ce jour d’une banque de plus de 40 millions d'images. Par ailleurs, le dispositif présente également un système de balayage acoustique permettant d’obtenir des informations sur la rugosité du fond marin, un paramètre difficile à appréhender seulement au regard des photos.

Désormais, l’étude de la biodiversité des océans dispose d’un protocole non invasif permettant d’observer les espèces directement dans leur milieu. Une avancée remarquable pour les biologistes qui, dans le passé, étaient obligés de se servir de chalutier pour prélever les organismes à analyser. "Le problème, explique Amber York, c'est que les créatures présentent un aspect différent quand ils sont extraits de leur habitat naturel. Ils peuvent changer de couleur comme ils viennent, ou se fragmenter dans le processus".

Les images récoltées devraient permettre d’en apprendre davantage sur l'évolution des écosystèmes à différentes échelles temporelles et spatiales en documentant avec précision la biodiversité et les habitats. De précieuses données qui permettront d’accentuer l’intérêt et la conscience publique sur l’importance de protéger les écosystèmes océaniques. Actuellement, HabCam est impliquée dans deux programmes de recherche : un projet consistant à compter les coquilles Saint-Jacques de manière beaucoup plus rigoureuse, et une étude sur l’évolution des écosystèmes.

Par ailleurs, afin d’accélérer de manière instructive le travail d’identification des espèces, la Citizen Science Alliance a lancé le site web participatif "Explorateur des fonds marins". Le principe est de convier les passionnés d’océanographie à documenter les différents organismes visibles sur 100.000 images prises par la HabCam.

Cliquez ICI pour admirer quelques clichés.


MAXISCIENCES 30/09/2012

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