Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

UE: la Commission ne montrera aucune complaisance sur la sécurité nucléaire

Messages recommandés

BRUXELLES - La Commission européenne ne montrera aucune complaisance sur la sécurité du parc nucléaire européen, qui est en général satisfaisante, a affirmé lundi le commissaire à l'Energie Gunther Oettinger, sans démentir la découverte de centaines d'insuffisances, surtout en France.

Nos contrôles de sécurité ont été stricts, sérieux et menés en toute transparence. Ils ont permis de révéler ce qui allait bien et là où il fallait apporter des améliorations, a-t-il assuré dans une déclaration. En général, la situation est satisfaisante, mais nous ne devons avoir aucune complaisance, a-t-il ajouté.

M. Oettinger présentera mercredi son rapport et ses recommandations à ses collègues de la Commission, qui pourront faire part de leurs remarques et de leurs éventuelles objections.

Selon le journal allemand Die Welt, qui dit avoir consulté ce rapport, le commissaire européen chiffre à 25 milliards d'euros les travaux de mise en conformité rendus nécessaires par les contrôles qui ont fait apparaître des centaines d'insuffisances.

Die Welt souligne que la plupart des critiques concernent les centrales françaises. La France compte 58 réacteurs qui produisent 75% de l'électricité consommée dans l'Hexagone.

Le Figaro.fr a précisé lundi soir que, selon le même document, les contrôles avaient révélé des défaillances de sécurité dans les 19 centrales nucléaires françaises. Mais aucune fermeture n'est préconisée par Bruxelles, a ajouté le quotidien français. Aucun démenti n'a été formulé sur les informations de Die Welt.

Nous sommes en phase de finalisation du rapport, a seulement déclaré dans la journée la porte-parole de M. Oettinger, Marlene Holzner. Le rapport cité par le journal allemand serait un document de travail dont tous les éléments ne seront pas nécessairement repris dans le rapport final, a-t-on indiqué de source communautaire.

Le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG), qui a mené les tests, a préparé un plan d'action pour renforcer la solidité des centrales.

Je ne peux pas parler pour tous les pays, mais pour la France, le coût de ces investissements sera de l'ordre de 100 à 200 millions d'euros par centrale, avait annoncé un de ses représentants, le Français Philippe Jamet, lors d'une audition en juin devant le Parlement européen.

M. Oettinger espère que la commission sera en mesure de soumettre ce rapport et ses recommandations aux dirigeants de l'UE lors du sommet des 18 et 19 octobre à Bruxelles. Nous visons la présentation pour le sommet d'octobre, a confirmé sa porte-parole. Une petite part d'incertitude demeure, car le président de la Commission, José Manuel Barroso, peut demander à M. Oettinger de revoir sa copie si trop d'objections sont émises.

La Commission européenne a réclamé des contrôles sur tous les types de réacteurs installés dans l'UE, et a demandé une analyse des conséquences d'un accident d'avion sur une installation.

L'objectif était de vérifier la sécurité des installations en cas de rupture des approvisionnements en électricité, comme cela s'est produit sur le site de la centrale de Fukushima au Japon après le séisme suivi d'un gigantesque tsunami qui a inondé les installations.

La Commission européenne peut faire des recommandations, mais elles sont non contraignantes, a insisté Mme Holzner. Nous allons voir s'ils suivent nos recommandations ou pas.

L'UE compte 147 réacteurs dans 14 pays, dont 58 en France. Et 24 nouveaux réacteurs sont en projet, dont six sont déjà en construction: deux en Bulgarie, deux en Slovaquie, un en Finlande et un en France.







ROMANDIE.COM 01/10/2012ROMANDIE.COM 01/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a émis des "réserves" jeudi sur les conclusions de la Commission européenne concernant les tests de résistance ("stress tests") des centrales nucléaires en Europe réalisés à la suite de la catastrophe de Fukushima. Dans un communiqué, l'ASN "regrette la méthode d'élaboration des conclusions de la Commission", présentées jeudi, et "émet des réserves" sur ces conclusions qui ignorent, selon elle, "certaines des recommandations importantes" du rapport final des stress tests adopté le 26 avril.

"La sûreté des centrales nucléaires de l'Union européenne est d'une façon générale satisfaisante et aucune ne devrait être arrêtée pour des raisons de sûreté", a réaffirmé jeudi le commissaire à l'Énergie, Gunther Oettinger, au cours d'une conférence de presse à Bruxelles. "Mais presque partout, il y a un potentiel important en termes d'améliorations", a-t-il aussitôt ajouté. Les investissements nécessaires sont évalués entre 10 et 25 milliards d'euros.

L'ASN, "comme les autres autorités de sûreté européennes, n'a pas été associée à la préparation des documents publiés par la Commission le 4 octobre", regrette-t-elle dans son communiqué. "Elle n'a pas eu connaissance de la méthode suivie pour élaborer ces conclusions, ni des entités et des personnes ayant contribué à ce travail", poursuit-elle. "Au-delà de ce constat, l'ASN émet des réserves sur les conclusions de la Commission européenne qui, par exemple, ignorent certaines recommandations importantes du rapport final des stress tests adopté le 26 avril 2012, comme la prise en compte d'accidents multiples sur une même centrale ou la nécessité de prévoir des moyens externes d'intervention rapide en cas d'accident", ajoute l'ASN.

Les conclusions publiées jeudi par la Commission ont été établies en toute indépendance et ne sont "pas un chèque en blanc" pour les opérateurs et les États, a assuré Oettinger. Le commissaire européen a reconnu que des modifications avaient été apportées sur le jugement porté sur plusieurs centrales, notamment en France, entre le document de travail diffusé en début de semaine et le rapport final publié jeudi après sa validation la veille par le collège des commissaires. Mais il s'est défendu de toute pression : "Si l'opérateur a pu démontrer qu'une recommandation était déjà suivie, il n'y avait plus de raison de la laisser", a-t-il plaidé.

Sur les 11 points identifiés dans le document préliminaire, la plupart des 19 centrales françaises étaient en défaut sur 7 points, essentiellement la protection des équipements de secours à utiliser en cas de séisme ou d'inondation. Le rapport final ne signale plus en moyenne que quatre défaillances.


LE POINT.FR 04/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...