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Salon de l'Agriculture : le bien-être animal en question

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Salon de l'Agriculture : le bien-être animal en question



Si la réflexion sur le bien-être animal devrait – cette année encore – figurer au programme de la nouvelle édition de la plus grande manifestation agricole française, la Fondation 30 Millions d’Amis rappelle néanmoins l’urgente nécessité d’améliorer les conditions de vie et de mort des animaux de ferme, souvent emprunts de la plus grande cruauté.

La 48e édition du Salon International de l’Agriculture (SIA) investit une nouvelle fois le centre Paris Expo. Thème retenu pour 2011 : le tourisme vert. Un stand « Terre d'élevage, Terre durable », mettra également l’accent, via des forums et conférences, sur l’agriculture biologique, l’écologie… et même le bien-être animal.

Le récent succès de l’ouvrage de Jonathan Safran Foer - qui dénonce les dérives du système industriel aux Etats-Unis - montre que la question du bien-être animal est désormais au cœur des réflexions des consommateurs. Un impact dont ont conscience les professionnels du secteur agricole : « Le salon de l’Agriculture est l’occasion de montrer au grand public la façon dont sont traités les animaux de ferme et d’informer celui-ci sur les règles en vigueur en France et en Europe, qui sont différentes de celles d’autres pays » commente Louis Orenga, directeur du Centre d’Information des Viandes (CIV). Une volonté farouche de se démarquer du fonctionnement des élevages industriels outre-Atlantique, assumée pleinement par Jean-Marc Beche, chargé de la communication du syndicat des produits laitiers (Cniel) : « La majorité des exploitations françaises sont familiales, à taille humaine, et n’ont rien à voir avec les grandes fermes industrielles que l’on peut observer aux Etats-Unis et au Mexique. Et les éleveurs de bovins en France entretiennent une relation particulière, individualisée, avec leurs animaux ».

Un discours angélique qui contraste avec une réalité semble-t-il moins idyllique : « Le SIA ne présente que des animaux de l’élevage extensif, c’est-à-dire vivant en petit nombre dans les pâturages, rétorque Gislain Zucollo, directeur de la PMAF*. On n’y voit pas – par exemple – les porcs qui vivent entassés et enfermés dans des bâtiments jour et nuit, alors que ces derniers représentent 90 % de l’élevage porcin en France ». Et s’il est vrai que les exploitations américaines et françaises ne sont pas comparables, « on commence toutefois à observer en France quelques exploitations de vaches laitières "zéro pâturage", et nous craignons leur développement, même si elles sont encore peu nombreuses » précise Gislain Zucollo. De nombreux progrès resteraient donc à accomplir. En contrôlant notamment davantage les différentes structures du secteur notamment : les réglementations imposées au niveau européen ne sont pas toujours respectées, comme le montrent les très nombreuses enquêtes des associations de protection animale : « A titre individuel, certains éleveurs ont encore des efforts à faire », consent Jean-Marc Beche. Et dans les abattoirs, la situation est particulièrement préoccupante : les abattages sans étourdissement, extrêmement cruels, font florès en France, et ce malgré un encadrement très stricte. « Aujourd’hui, 70 % des viandes que nous mangeons sont issues d’élevages industriels. L’homme est carnivore et on ne pourra pas changer de sitôt ses pratiques ancestrales. Mais nous devons agir pour que ces bêtes qui nous nourrissent aient une vie digne et que leurs dernières heures ne soient pas synonymes d’atroces souffrances » précise Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.

Quant à l’Union européenne, elle semble à son tour prendre la mesure de la nécessité de faire évoluer les conditions de vie des animaux dits de rente. Une nouvelle directive, dont l’application est prévue pour le 1er janvier 2012, interdira par exemple l’élevage en batterie des poules pondeuses, et imposera aux éleveurs de recourir à des cages dites aménagées, c’est-à-dire équipées d’un nid artificiel, d’une litière et d’un perchoir. Récemment, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a formulé plusieurs recommandations visant à améliorer le bien-être des animaux pendant le transport (12/1/11). Ce rapport propose également de nouvelles méthodes pour évaluer le bien-être des animaux transportés et souligne la nécessité de mener des recherches complémentaires sur la durée des trajets ou encore les températures adéquates. Une avancée notable, mais qui n’a malheureusement aucune valeur contraignante. « Rien n’oblige par exemple les camions de transport à se doter d’éclairages, alors qu’il est démontré que les animaux s’y sentent plus en sécurité que dans le noir complet », regrette Gislain Zucollo.

La Fondation 30 Millions d’Amis, qui œuvre aux côtés d’autres organismes pour que la sensibilité des animaux d’élevage soit mieux prise en compte, rappelle qu’une consommation éthique et responsable est une façon concrète de contribuer à ce combat.


Source : Fondation 30 millions d'amis - 19/02/2011

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Ben oui il faut penser au bien être des animaux. C'est pas parce qu'ils sont des animaux pour l'abattoir pour que les gens mangent de la viande qu'il faut pas faire attention à eux. Moi j'aime pas beaucoup la viande, j'aime presque pas même.

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