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Dix ans après, la marée noire du Prestige devant la justice en Espagne

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MADRID - Dix ans après le naufrage du Prestige, le procès de la plus grave marée noire de l'histoire de l'Espagne s'ouvre mardi à La Corogne, en Galice, tandis que les écologistes dénoncent une justice imparfaite et avertissent qu'une telle catastrophe pourrait se répéter.

Lors de ce procès fleuve qui s'achèvera en mai 2013, seront jugés quatre accusés dont le commandant grec du pétrolier, Apostolos Mangouras, âgé de 78 ans. Le tribunal les entendra à partir du 13 novembre, date anniversaire de la catastrophe.

Ce 13 novembre 2002, le Prestige, un pétrolier libérien battant pavillon des Bahamas, chargé de 77.000 tonnes de fuel, subissait une voie d'eau, en pleine tempête, au large de la Galice dans le nord-ouest de l'Espagne. Après avoir dérivé pendant six jours dans l'Atlantique, le pétrolier se cassait en deux et coulait, à 8 heures du matin le 19 novembre, à 250 kilomètres des côtes par près de 4.000 mètres de fond.

En quelques semaines, environ 50.000 tonnes de fuel se sont échappée de la coque, polluant le littoral espagnol, portugais et français, sur des milliers de kilomètres. Plus de 300.000 volontaires venus de toute l'Europe ont participé au nettoyage des plages et des rochers souillés.

Dix ans plus tard, le Tribunal supérieur de justice de Galice a entendu les dépositions de 133 témoins et d'une centaine d'experts, appelés à la barre dans le Parc des expositions de La Corogne, spécialement aménagé vu la dimension du procès. Après les premières journées consacrées aux questions préliminaires, le procès proprement dit commencera en novembre avec les auditions des accusés: le commandant, le chef mécanicien, Nikolaos Argyropoulos, grec lui aussi, ainsi que l'officier en second philippin, Ireneo Maloto, qui n'a à ce jour pas été localisé.

Egalement inculpé, l'ex-directeur de la Marine marchande espagnole, José Luis Lopez-Sors, qui avait décidé de faire éloigner le pétrolier de la côte alors qu'il perdait des milliers de tonnes d'hydrocarbures.

1.500 plaignants se sont regroupés en 55 parties civiles. Le montant des dommages demandés s'élève à plus de 2,2 milliards d'euros, bien que le préjudice ait été chiffré à 4,121 milliards: 3,862 milliards pour l'Etat espagnol, auxquels s'ajoutent les dommages estimés pour l'Etat français (86,36 millions) et pour diverses administrations et particuliers espagnols (172,86 millions).

Le parquet a réclamé 12 ans de prison à l'encontre du commandant, poursuivi comme les deux autres officiers pour atteinte à l'environnement et à un espace naturel protégé. Mais les organisations écologistes estiment que les leçons de la marée noire n'ont pas été tirées et que les véritables responsables seront absents.

Il est évident qu'il manque des gens sur le banc des accusés, affirmait jeudi Jaime Doreste, avocat membre du groupe de défense de l'environnement Ecologistas en Accion. Les accusations auraient pu être beaucoup plus ambitieuses, a-t-il ajouté, estimant que le directeur de la Marine marchande, seul responsable des pouvoirs publics inculpé, n'avait pas agi de manière unilatérale, que la chaîne de décisions était arrivée jusqu'à des responsables politiques plus haut placés.

L'avocat cite également l'absence parmi les accusés de la société de classification ABS, qui avait déclaré le navire apte à la navigation.

Ecologistas en Accion s'indigne aussi que des pétroliers à coque simple (remplacés par des navires à double coque depuis 2009 mais autorisés par l'UE à naviguer jusqu'en 2015, ndlr), comme l'était le Prestige, continuent à naviguer et que les conséquences environnementales de la marée noire restent en partie inconnues.

Une étude scientifique, publiée en 2010, affirmait ainsi que les pêcheurs ayant participé au nettoyage de la pollution présentaient des modifications de leur ADN et des problèmes pulmonaires.

Nous devons crier "plus jamais", nous nous demandons quand seront prises les mesures pour éviter réellement que cela se reproduise, lance le coordonnateur de campagne de Ecologistas en Accion, Theo Oberhuber.



ROMANDIE.COM 14/10/2012

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LA COROGNE (Espagne) - Dix ans jour pour jour après le SOS lancé par le Prestige, qui allait déclencher la plus grave marée noire de l'histoire de l'Espagne, le commandant du pétrolier s'est expliqué mardi devant la justice, affirmant que le navire avait subi tous les contrôles requis.

Le 13 novembre 2002, au large des côtes nord-ouest de l'Espagne, le Prestige, un pétrolier libérien battant pavillon des Bahamas, chargé de 77.000 tonnes de fuel, lance un appel de détresse en pleine tempête.

Pendant six jours, le navire dérive dans l'Atlantique avec sa coque déchirée, les pouvoirs publics ayant pris la décision controversée de l'éloigner des côtes en dépit des recommandations d'experts qui préconisaient de le faire rentrer dans un port pour y contenir la fuite.

Le pétrolier s'était finalement cassé en deux et avait coulé à 8 heures du matin le 19 novembre, à 250 kilomètres des côtes par près de 4.000 mètres de fond, crachant un fuel épais et visqueux qui avait pollué des milliers de kilomètres de littoral, en Espagne, mais aussi au Portugal et en France.

Dix ans plus tard, quatre accusés sont jugés depuis le 16 octobre par le tribunal de La Corogne, en Galice.

Mais les organisations écologistes dénoncent l'absence à la barre des responsables politiques. Mardi, des militants de Greenpeace, dans une nouvelle action spectacle, ont déployé sur la façade du Palais des expositions de La Corogne, où se déroule le procès, une banderole jaune géante de 60 mètres carrés, portant les mots où sont les responsables, accompagnés de photos de plusieurs leaders politiques.

Parmi eux, Mariano Rajoy, l'actuel chef du gouvernement de droite, qui en était alors le vice-président et avait tenu des propos minimisant l'étendue du désastre: il s'était refusé à parler de marée noire, mais seulement de petits fils, comme de la pâte à modeler.

Le commandant grec, Apostolos Mangouras, âgé de 77 ans, était le premier mardi à témoigner. Suivront le chef mécanicien, Nikolaos Argyropoulos, grec lui aussi, ainsi que le directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors. Le quatrième accusé, l'officier en second philippin, Ireneo Maloto, est en fuite.

Nous avions effectué toutes les inspections visuelles de la coque et des ballasts du navire avant son départ de Saint-Pétersbourg, a affirmé l'officier, ajoutant qu'il était en possession des diplômes requis pour assumer cette fonction, de même que son équipage philippin. Le bateau pouvait naviguer, a encore assuré le commandant qui s'est interrompu, en sanglots, après un long interrogatoire.

Le Parquet, qui réclame plus de quatre milliards d'euros d'indemnisation, notamment au nom de l'Etat espagnol, a requis contre lui 12 ans de prison, pour atteinte à l'environnement et à un espace naturel protégé.

Dix ans plus tard, il ne reste aucune trace de la catastrophe sur les plages et les rochers galiciens. Mais les écologistes estiment que les leçons de la marée noire n'ont pas été tirées. Un autre Prestige est toujours possible, affirme Greenpeace qui, le 4 novembre, a identifié au large du port basque de Bilbao, dans le nord-ouest de l'Espagne, un pétrolier présentant les mêmes caractéristiques que le Prestige. Rien n'a changé, ni le gouvernement, ni la législation, ni la dépendance vis-à-vis du pétrole, assurait alors Mario Rodriguez, directeur exécutif de Greenpeace Espagne.

Le groupe de défense de l'environnement Ecologistas en Accion s'indigne lui que des pétroliers à coque simple, comme l'était le Prestige, remplacés par des navires à double coque depuis 2009, continuent à naviguer, et que les conséquences pour la santé et l'environnement de la marée noire restent en partie inconnues.

Lors de ce procès fleuve prévu jusqu'au mois de mai, le tribunal doit entendre les dépositions de 133 témoins et d'une centaine d'experts. 1.500 plaignants se sont regroupés en 55 parties civiles.


ROMANDIE.COM 13/11/2012

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Madrid (AFP) - Onze ans jour pour jour après le SOS lancé par le Prestige, la justice espagnole a acquitté mercredi les trois accusés pour le naufrage du pétrolier, à l'origine de l'une des plus graves marées noires de l'histoire. Seul le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour avoir tardé à accepter le remorquage du navire en perdition vers le large.

Ce verdict a indigné les organisations écologistes, Greenpeace dénonçant "l'impunité" ainsi accordée à l'Espagne face aux atteintes à l'environnement.

Le 19 novembre 2002, après avoir dérivé six jours dans l'Atlantique en pleine tempête, sa coque déchirée, le Prestige avait sombré au large des côtes nord-ouest de l'Espagne, provoquant une catastrophe environnementale sans précédent dans le pays, mais aussi sur le littoral français et portugais.


 
Marée noire du Prestige : les accusés acquittés - euronewsfr· / Youtube 13/11/2013

Un an après l'ouverture du procès, le tribunal supérieur de Galice, à La Corogne, a acquitté le commandant grec, Apostolos Mangouras, le chef mécanicien, grec lui aussi, Nikolaos Argyropoulos, et le directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, pour les délits "d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés".

En revanche, le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour "désobéissance grave à l'autorité", pour avoir, dans un premier temps, refusé le remorquage du navire vers le large, décidé par les autorités espagnoles. Il échappera toutefois à la prison en raison de son âge, 78 ans.

Le Parquet avait requis entre cinq et 12 ans de prison contre les trois accusés. Mais pour le tribunal, les deux officiers n'étaient pas en mesure d'apprécier le mauvais état du navire, qui était muni de toutes les autorisations nécessaires. Il n'a pas été démontré "qu'ils en connaissaient les déficiences structurelles" même si, selon un expert, le pétrolier se trouvait "dans un état si déplorable qu'il n'aurait jamais dû être autorisé à naviguer".

Concernant le responsable de la Marine marchande, le tribunal a jugé que la décision, prise "dans une situation d'urgence", d'éloigner le pétrolier des côtes, était justifiée. Les pouvoirs publics espéraient ainsi pouvoir faire entrer le Prestige dans un port pour y contenir la fuite et minimiser ainsi les dégâts sur l'environnement.

Faute de responsables, la justice n'a donc pas accordé les plus de quatre milliards d'euros d'indemnisation demandés notamment par les Etats espagnol et français.

Le premier SOS avait été lancé le 13 novembre 2002, lorsque le Prestige, un pétrolier libérien à coque simple battant pavillon des Bahamas, construit en 1976 et chargé de 77.000 tonnes de fuel, subissait une voie d'eau au large de la Galice.

Le pétrolier s'était finalement brisé en deux et avait coulé à 8 heures du matin le 19 novembre, à 250 kilomètres des côtes par 3.800 mètres de fond, crachant 63.000 tonnes d'un fuel épais et visqueux qui avait pollué 2.980 kilomètres de littoral.

"1.137 plages ont été polluées, 450.000 mètres carrées de surface rocheuse imprégnés de résidus de fuel, 526,3 tonnes de fuel se sont déposées sur les fonds de la plateforme continentale et entre 115.000 et 230.000 oiseaux marins ont péri", énumère la décision lue par le juge Juan Luis Pia.

Pendant le procès, le commandant et l'armateur du Prestige avaient accusé le gouvernement espagnol d'avoir provoqué le naufrage en ordonnant au navire de prendre le large. "C'était la pire option. Ils nous transformaient en un cercueil flottant et ils nous envoyaient à la noyade", avait témoigné à la barre Apostolos Mangouras.

Onze ans plus tard, il ne reste aucune trace de la catastrophe sur les plages et les rochers de Galice. Mais les écologistes estiment que les leçons de la marée noire n'ont jamais été tirées et affirment que "les véritables coupables" n'ont pas été jugés.

Parmi les responsables politiques de l'époque, l'actuel chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui en était alors le numéro deux et avait tenu des propos minimisant l'impact de la catastrophe: il s'était refusé à parler de "marée noire" mais seulement de "filaments, comme de la pâte à modeler" pour désigner les amas de fioul noir qui, durant des semaines, s'étaient déversés sur les côtes.


Source : Lien / link 13/11/2013

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RENNES - Vigipol, le syndicat mixte du littoral breton, a qualifié mercredi de scandaleuse et inquiétante la décision de la justice espagnole d'acquitter les trois accusés pour le naufrage du Prestige, le pétrolier à l'origine d'une marée noire en 2002 qui avait atteint le littoral breton.

Dans le verdict rendu par le tribunal supérieur de Galice, seul le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour avoir tardé à accepter le remorquage du navire en perdition vers le large. Il a été en revanche acquitté des délits d'atteinte à l'environnement, comme le chef mécanicien et le directeur de la Marine marchande espagnole qui avait choisi d'éloigner le bateau des côtes.

Cette décision est à la fois scandaleuse et inquiétante, a réagi Vigipol pour qui il était déjà étonnant de constater que le propriétaire et les responsables de l'exploitation et de l'entretien du navire n'étaient pas poursuivis.

Il est aujourd'hui incompréhensible que la justice espagnole acquitte les trois accusés alors même que de nombreuses fautes ont été mises en lumière au cours des audiences, tant dans la conduite du navire que dans la gestion de la crise, poursuit Vigipol.

Cette décision va à l'encontre de la prévention des accidents maritimes et remet en cause le droit des victimes à obtenir réparation, ajoute le syndicat mixte, qui va examiner les voies de recours envisageables contre ce jugement, en concertation avec la région Bretagne et le Syndicat mixte de protection du littoral landais.

De son côté, Bruno Retailleau, président UMP du Conseil général de Vendée, département dont les côtes avaient elles aussi été souillées, a estimé que la décision du tribunal montrait à quel point la législation des pays européens se révèle impuissante à briser l'impunité qui prévaut généralement dans les affaires de pollution maritime.

Après avoir rappelé que le navire était libérien mais immatriculé aux Bahamas, M. Retailleau déplore dans son communiqué que ni les autorités de ces Etats, ni encore moins l'armateur et l'affréteur n'ont été inquiétés par la Justice.

Il faut revoir d'urgence les conventions internationales qui organisent cette véritable impunité, estime M. Retailleau selon lequel il est également essentiel que la notion de préjudice écologique soit reconnue dans le code civil français et que cette avancée inspire la législation des autres pays européens.


romandie 13/11/2013

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MADRID - L'Espagne fera appel pour obtenir des compensations pour la marée noire, l'une des pires de l'histoire, provoquée par le naufrage en 2002 du Prestige au large de ses côtes nord-ouest, a annoncé lundi le ministre espagnol de la Justice Alberto Ruiz-Gallardon.

Mercredi, le tribunal supérieur de justice de Galice a acquitté les trois accusés dans le procès de la marée noire provoquée par le naufrage et n'a pas accordé de compensation pour les dégâts causés à l'environnement.

Le gouvernement a décidé de faire appel, non contre la responsabilité pénale du capitaine du Prestige, mais contre l'exemption de responsabilité civile, a déclaré le ministre de la Justice à la presse. L'appel vise à insister sur la responsabilité civile de ceux qui sont à l'origine de la catastrophe, a-t-il souligné.

Le commandant grec du Prestige, Apostolos Mangouras, le chef mécanicien, grec lui aussi, Nikolaos Argyropoulos, et le directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, ont été acquittés mercredi pour les délits d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés. Seul le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour désobéissance grave à l'autorité, pour avoir tardé à accepter le remorquage du navire vers le large, que demandaient les autorités espagnoles.

Le président de la région de Galice, Alberto Nunez Feijoo, a par ailleurs déclaré lundi que l'appel du gouvernement central espagnol avait pour objectif de récupérer l'argent dépensé par l'Espagne pour nettoyer la marée noire.

Le Prestige avait coulé le 19 novembre 2002 au large des côtes nord-ouest de l'Espagne, six jours après avoir lancé un SOS pour une avarie, laissant échapper 63.000 tonnes de fuel et provoquant ainsi l'une des plus graves marées noires de l'histoire.

Le coût de la catastrophe a été évalué par la justice à plus de 368 millions d'euros pour ce qui concerne l'Etat espagnol, 145 millions d'euros pour la Galice et 68 millions d'euros pour la France voisine, dont le littoral avait également été touché.

romandie 18/11/2013

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PARIS - L'Etat français a introduit vendredi un pourvoi devant la Cour suprême espagnole contre la décision de la justice espagnole qui a acquitté, mi-novembre, les trois accusés du naufrage du pétrolier libérien Prestige, survenu en novembre 2002, selon un communiqué.


La France souhaite ainsi faire reconnaître (...) l'existence d'une infraction pénale d'atteinte à l'environnement en raison des actes commis par le capitaine et l'équipage, ont indiqué la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le ministe de l'Economie, Pierre Moscovici, dans un communiqué conjoint.


romandie 22/11/2013

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MADRID - Le parquet de La Corogne, dans le nord-ouest de l'Espagne, ainsi que l'Etat français ont décidé de se pourvoir en cassation auprès de la justice espagnole après l'acquittement, le 13 novembre, des trois accusés dans le procès de la marée noire du Prestige.

Le parquet de la région de Galice, qui avait réclamé entre cinq et douze ans de prison pour les accusés, dont le commandant du pétrolier, ainsi que l'Etat français espèrent ainsi faire reconnaître l'atteinte à l'environnement ayant résulté en 2002 de cette marée noire, l'une des plus graves de l'histoire.

Le jour ou la tempête s'abattit sur le Prestige. euronews (en français) / Youtube 16/10/2012


L'Etat espagnol avait déjà déposé un recours similaire devant le Tribunal Suprême, la plus haute juridiction pénale de l'Espagne.

Le Prestige, un pétrolier libérien qui battait pavillon des Bahamas, chargé de 77.000 tonnes de fioul, avait coulé dans l'Atlantique, à 250 kilomètres au large des côtes de Galice, le 19 novembre 2002, après avoir subi une avarie dans la tempête.

Pendant plusieurs semaines, 63.000 tonnes de fioul s'étaient répandues sur les côtes espagnoles, françaises et portugaises.

14 novembre 2002 : Reportage. En Espagne, naufrage d'un pétrolier au large de la Galice. L'équipage a été secouru mais du fioul commence à s'échapper du navire. Ce dernier avait été dénoncé deux fois en 1999 pour des défauts de sécurité.Alternance d'un commentaire sur images factuelles du pétrolier et du sauvetage effectué de nuit, témoignage d'un membre de l'équipage. Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel. Youtube 2/7/2012


Le tribunal supérieur de justice de Galice, au terme d'un procès d'un an, a acquitté le 13 novembre les trois accusés : le commandant grec du pétrolier Apostolos Mangouras, le chef mécanicien, grec lui aussi, Nikolaos Argyropoulos, et le directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, pour les délits d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés.

Il a en revanche condamné le commandant à neuf mois de prison pour désobéissance, celui-ci ayant tardé à accepter que le navire soit remorqué vers le large, comme l'avaient décidé les autorités espagnoles pour essayer de minimiser les dommages à l'environnement.

Réactions de Greenpeace Espagne. AFP / Youtube 13/11/2013


Le tribunal n'a pas non plus accordé de compensations pour les dégâts causés à l'environnement, alors que plus de quatre milliards d'euros étaient réclamés notamment par les Etats espagnol et français.

La ministre française de la Justice, Christiane Taubira, et le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, ont annoncé vendredi que la France, en se pourvoyant en cassation auprès du Tribunal suprême espagnol, souhaitait faire reconnaître (...) l'existence d'une infraction pénale d'atteinte à l'environnement en raison des actes commis par le capitaine et l'équipage.

Pollution du Prestige dans les Landes. Ce reportage fait le point sur les conséquences du naufrage du pétrolier Prestige sur le littoral français. Ina Société / Youtube 2/7/2012

Le coût entraîné par la marée noire est évalué à 109,7 millions d'euros pour les victimes françaises, dont 67,5 supportés par l'Etat pour lutter contre la pollution, selon le communiqué des deux ministres.

Le tribunal, soulignent-ils, a jugé qu'il n'y avait pas lieu de se prononcer sur la responsabilité civile des personnes poursuivies, ce qui prive les victimes, notamment françaises, de la possibilité de voir leur préjudice indemnisé.

Outre l'Espagne, la marée noire avait touché les côtes de l'Aquitaine, dans le sud-ouest de la France, mais des galettes et des boulettes avaient aussi été retrouvées jusqu'en Bretagne, plus au nord.

Vendredi, le parquet de La Corogne a lui aussi annoncé qu'il déposait un recours en cassation, estimant que le jugement ne répond pas aux effets de la catastrophe écologique.

Le parquet, en tant que défenseur des intérêts sociaux et des demandes des victimes espagnoles et françaises, juge pertinent de soutenir qu'un délit pénal écologique ayant entraîné des dégâts a été commis.

romandie 22/11/2013

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MADRID - Des milliers de personnes ont manifesté dimanche dans les principales villes de Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, pour dénoncer le verdict prononcé à l'issue du procès de la marée noire du Prestige, l'une des plus graves marées noires de l'histoire.

Le 13 novembre, la justice espagnole a acquitté les trois accusés pour le naufrage du pétrolier en novembre 2002. Seul le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour avoir tardé à accepter le remorquage du navire en perdition vers le large.

Les manifestants, qui scandaient : Contre l'impunité, pour la dignité du peuple galicien, se sont rassemblés à la mi-journée notamment à Saint-Jacques-de-Compostelle, Vigo et La Corogne.

Cette sentence était injuste, l'instruction a été mal conduite dès le début, a déclaré à la station de radio publique espagnole Suso de Toro, porte-parole de la plateforme Jamais plus qui a appelé à manifester.

A Vigo, les manifestants ont sillonné les principales rues de la ville au son du tambour et de la cornemuse. Plusieurs d'entre eux portaient des autocollants noirs barrés d'un rayon bleu ciel portant la devise Jamais plus, reprise en choeur.

Ces manifestations surviennent après l'acquittement le 13 novembre par le tribunal supérieur de Galice, à La Corogne, du commandant grec, Apostolos Mangouras, du chef mécanicien -- également grec -- Nikolaos Argyropoulos et du directeur de la Marine marchande espagnole à l'époque, José Luis López-Sors, pour les délits d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés.

En revanche le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour désobéissance grave à l'autorité pour avoir dans un premier temps, refusé le remorquage du navire vers le large, décidé par les autorités espagnoles. Il échappera toutefois à la prison en raison de son âge, 78 ans.

Faute de responsables, la justice n'a pas accordé les plus de quatre milliards d'euros d'indemnisation réclamés notamment par les Etats espagnol et français.

Le Prestige, un pétrolier libérien à coque simple battant pavillon des Bahamas, avait sombré dans l'Atlantique au large de la Galice le 19 novembre 2002 à la suite d'une voie d'eau, laissant échapper 63.000 tonnes de fioul épais qui avaient pollué près de 3.000 km de côtes espagnoles, françaises et portugaises.

 euronews 13/11/2013



Le verdict du tribunal fait l'objet d'un appel en France et en Espagne.


romandie 1/12/2013

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Madrid - Le parquet général de la Cour suprême espagnole a demandé mardi l'annulation de la décision d'acquittement prononcée en 2013 en faveur du commandant grec du pétrolier Le Prestige, dans le procès de la gigantesque marée noire de 2002.

Treize ans après la catastrophe ayant dévasté des côtes espagnoles, françaises et portugaises, l'affaire est arrivée mardi devant la plus haute juridiction pénale espagnole. Le parquet de la Corogne (Galice, nord-ouest de l'Espagne) et l'Etat français avaient décidé de se pourvoir en cassation, en 2013.

Ils contestaient la décision prise le 13 novembre 2013 par l'Audience provinciale (cour d'appel) de la communauté autonome de Galice, à la Corogne: le commandant du Prestige, Apostolos Mangouras, le chef mécanicien - également grec - Nikolaos Argyropoulos et le directeur de la Marine marchande espagnole à l'époque, José Luis López-Sors, avaient alors été acquittés pour les délits d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés.

Le commandant avait uniquement été condamné à neuf mois de prison pour désobéissance grave à l'autorité, pour avoir dans un premier temps, refusé le remorquage du navire vers le large, décidé par les autorités espagnoles. L'ancien commandant, aujourd'hui âgé de 80 ans, n'avait pas purgé toute sa peine en raison de son âge.

Mardi, l'avocat général Luis Navajas a qualifié la décision d'acquittement prononcée en Galice de boiteuse et notoirement erronée, lors d'une audience devant la Cour suprême. Le prestige de l'Espagne comme Etat défendant ses côtes et sa richesse économique a été remis en question par cette décision, a dit le magistrat.

Il a demandé son annulation en faisant valoir que l'Audience provinciale de Galice n'avait pas pris en compte cinq documents primordiaux. Il s'agit notamment des notes du précédent commandant du pétrolier, Stratos Kostazos, qui avait dénoncé le mauvais état du vieux bateau, peu avant de renoncer à sortir en mer avec.

Le magistrat a également demandé une indemnisation à hauteur de 4,3 milliards d'euros, pour les dégâts causés à l'environnement. Faute de responsables, la justice n'a pas encore accordé d'indemnisation, réclamée notammment par les Etats espagnol et français.

Le Prestige, un pétrolier libérien à coque simple battant pavillon des Bahamas, avait sombré dans l'Atlantique au large de la Galice le 19 novembre 2002, après avoir subi une avarie dans une tempête. Pendant plusieurs semaines, 63.000 tonnes de fioul s'étaient répandues sur les côtes espagnoles, françaises et portugaises.



Romandie 29/9/2015

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