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Lac Vostok : les premiers échantillons prélevés en Antarctique déçoivent

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Il n’y a pas foule au lac Vostok. Certes, quand on est enseveli sous près de quatre kilomètres de glace depuis au moins une bonne dizaine de millions d’années ce n’est pas très étonnant, mais les chercheurs sont quand même déçus. Après avoir enfin pu réaliser un premier forage jusqu’aux eaux de ce lac de l’Antarctique en février dernier, une équipe de chercheurs russes et français ont livré les premiers résultats de leurs analyses lors du douzième atelier européen d’astrobiologie, qui se tenait cette semaine à Stockholm.

Le monde scientifique espère que des formes de vie, inconnues ou non, soient conservées dans le lac Vostok, complètement isolé du reste du monde par des kilomètres de banquise. Mais rien d’intéressant n’a été découvert dans le premier prélèvement des eaux de surface. Avec une moyenne de 10 microbes par millilitre, seuls quatre microorganismes différents ont été recensés, dont trois qui ont été directement reliés au carburant du système de forage. Le dernier type est fortement soupçonné de provenir des lubrifiants utilisés par la sonde.

Les chercheurs ne désespèrent pas pour autant car il leur reste encore deux options à explorer. D’abord il est possible d’analyser les toutes dernières couches de glace au-dessus de la surface du lac, à condition de faire des prélèvements purs assez éloignés du forage principal. L’équipe place aussi beaucoup d’espoir dans un échantillonnage de parties plus profondes du lac. Pour l’instant il faut attendre que les équipes russes repercent le forage à partir de décembre ou de janvier, selon les conditions. Cela repousse les prochains prélèvements à au moins mai 2013.

Les premières tentatives de forage ont eu lieu dans les années 90 mais ont dû être stoppées de peur de contaminer le lac et rompre définitivement l’écosystème qui pourrait s’y trouver. Du kérosène est en effet utilisé pour permettre aux machines de forer la glace dans des conditions de froid extrême.

Le lac Vostok fascine les chercheurs car il pourrait servir de modèle à l’étude de la vie dans des conditions extrêmes, voire extraterrestres. Europe, l’une des lunes de Jupiter, est par exemple recouverte d’une banquise sous laquelle devrait s'étendre de vastes plans d’eau. Trouver de la vie dans le lac antarctique renforcerait l’hypothèse selon laquelle il pourrait y en avoir aussi sur le fameux satellite de Jupiter.


MAXISCIENCES 19/10/2012

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Vendredi, des scientifiques russes ont affirmé avoir découvert une bactérie inconnue dans le lac Vostok enfoui sous des kilomètres de glace en Antarctique.

Après plus de deux décennies de forage, une équipe russe est parvenue en février 2012 à prélever des échantillons dans le lac Vostok, l'un des endroits les plus inaccessibles de la Terre. En effet, ce lac est enfoui sous plus de 3.700 mètres de glace en Antarctique et abrite ainsi un monde protégé de l'extérieurdepuis des millions d'années. Un environnement que les scientifiques rêvent de pouvoir étudier depuis des décennies et on dirait qu'ils avaient bien raison.

Alors que les premières analyses des prélèvements effectués avaient déçu, les chercheurs russes ont fait une annonce d'importance vendredi : ils auraient découvert une bactérie encore inconnue dans le lac Vostok. C'est en étudiant l'ADN des micro-organismes identifiés dans les échantillons que les scientifiques ont constaté l'existence de celle-ci. Pour poser un nom sur chacun des spécimens présents, ils ont fait appel à une vaste base de données mais n'ont rien trouvé qui correspondait à cette bactérie. Celle-ci était seulement similaire à 86% aux bactéries déjà connues sur Terre.

Mieux encore : les scientifiques n'ont même pas pu affilier cette bactérie avec d'autres. "Après avoir écarté tous les éléments possibles de contamination, l'ADN n'a coïncidé avec aucun des types bien connus de la base de données. Nous avons qualifié cette vie comme non classifiée et non identifiée", a expliqué Sergey Bulat, un généticien du Saint Petersburg Institute of Nuclear Physics cité par RIA Novosti.

Pour l'heure, cette conclusion reste à confirmer mais elle a d'ores et déjà attiré l'attention de nombreux scientifiques. En effet, les formes de vie sont façonnées par leur environnement qui est lui-même souvent modifié par ses mêmes formes. Aussi, en savoir plus sur les bactéries qu'abritent le lac Vostok pourrait permettre aux chercheurs de mieux comprendre à quoi ressemble la vie des espèces dans ces eaux piégées dans les glaces depuis des millions d'années.

"L'étude d'observation des organismes et de leur environnement est réellement une étude de l'écologie. En apprendre davantage sur les formes de vie qu'abrite Vostok, nous permettra probablement d'en savoir un peu plus sur le lac lui-même", a indiqué Alison Murray, professeur associé au Desert Research Institute, un groupe de recherche environnemental basé au Nevada. Interrogée par OurAmazingPlanet, cette scientifique a précisé que l'équipe russe, auteur de la découverte était très consciencieuse et avait certainement réalisé plusieurs tests avant d'annoncer sa découverte.

D'après elle, les 86% de similarité découverts sont un indicateur plausible qu'il s'agit d'une nouvelle bactérie. Dans la mesure où toute vie terrestre est reliée d'une manière ou d'une autre, toute valeur en dessous de 80% aurait paru suspecte, a t-elle souligné. Néanmoins, cette découverte ne convainc pas encore tous les scientifiques qui appellent à davantage de vérifications.

Ce type de "communiqué de presse" scientifique est un peu dangereux. Cela nécessite réellement de passer par la rigueur d'une relecture par d'autres experts du domaine avant que je ne "saute à bord". Que d'autres [scientifiques] regardent leurs méthodes et leurs données fournira un soutien à leurs conclusions", a commenté pour OurAmazingPlanet Peter Doran, un microbiologiste de l'université de l'Illinois. Mais "si c'est vrai, c'est très excitant", a t-il ajouté.

L'équipe russe prévoit de réaliser une nouvelle collecte d'échantillons en mai prochain et d'atteindre le fond du lac à l'horizon 2014. La profondeur de l'eau en dessous du trou de forage est estimée à 600-700 mètres. "Si nous découvrons dans cette eau les mêmes groupes d'organismes, nous pourrons être sûrs d'avoir découvert sur Terre une nouvelle forme de vie qui n'existe dans aucune base de données", a ainsi estimé M. Bulat.


MAXISCIENCES 7/3/2013

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Ce week-end, des scientifiques russes ont annoncé que la bactérie inconnue découverte dans les échantillons issus du lac Vostok en Antarctique n'était en vérité que des contaminants.

Il n'a pas fallu longtemps avant que tout espoir ne soit définitivement douché. Un jour à peine après que des chercheurs russes ont annoncé la découverte d'une bactérie inconnue dans des échantillons du lac Vostok, celle-ci a d'ores et déjà été démentie. Vendredi, Sergei Bulat de l'Institut de Physique nucléaire de Saint-Pétersbourg et ses collègues avaient en effet annoncé qu'une des bactéries présentes dans les prélèvements du lac subglacaire n'avait correspondu avec aucune actuellement connue.

Ceci les avait alors poussés à qualifier cette forme de vie de "non-classifiée" et "non-identifiée" après "avoir écarté tous les éléments possibles de contamination". Toutefois, il semblerait que ceci n'était en réalité pas le cas puisque la fameuse bactérie serait effectivement des contaminants. "Nous avons trouvé certains spécimens, bien que peu. Tous étaient des contaminants", apportés au laboratoire au cours de la recherche, a expliqué Vladimir Korolyov à l'agence Interfax.

Comme il le relève, c'est pour cette raison que les chercheurs auraient évité d'annoncer que la bactérie trouvée était "inconnue", préférant plutôt des termes tels que "non-classifiée". Mais à peine dévoilée, leur conclusion s'est répandue comme une trainée de poudre, aboutissant vers la fameuse annonce de la découverte d'une bactérie inconnue. Une annonce qui avait d'ailleurs laissé perplexes plusieurs spécialistes, à raison il semblerait donc.

La question est désormais de savoir pourquoi les scientifiques ont révélé leur découverte avant d'avoir fait toutes les vérifications nécessaires. Selon le site Gawker.com, la réponse est sûrement à chercher dans la pression que subissent les chercheurs russes. En effet, la quête des mystérieux lacs subglaciaires motivent plusieurs pays et ce, depuis de nombreuses années. Tous espèrent y découvrir un monde très particulier car préservé sous les glaces depuis des millénaires.

Aussi, la découverte d'une bactérie inconnue dans le lac Vostok aurait fait grand bruit parmi les scientifiques alors même que des explorateurs américains ont annoncé il y a peu, être parvenus à prélever des échantillons dans un autre lac de l'Antarctique, le lac Whillans. Néanmoins, ce n'est pas la première fois que les équipes sont confrontées à ce risque omniprésent de contamination.

Il y a un an, d'autres échantillons provenant du lac Vostok avaient déjà été contaminés, bien qu'aujourd'hui l'identité des fameux contaminants n'ait pas été précisée. Mais réaliser des prélèvements dans des environnements très particuliers n'est aisé pour personne. Il y a deux ans, des scientifiques de la NASA avaient de même indiqué avoir découvert une bactérie capable de survivre dans l'arsenic dans le lac Mono. Un cours d'eau situé au milieu d'une vaste et ancienne caldeira en Californie. Après des travaux supplémentaires, celle-ci s'est toutefois révélée ne pas être si particulière que ce que les scientifiques pensaient au départ.

Pour l'heure, l'étude du lac Vostok n'a donc révélé rien d'extraordinaire et les échantillons prélevés continuent de décevoir. Mais les chercheurs ne comptent pas en rester là pour autant. Plusieurs autres prélèvements sont même d'ores et déjà programmés pour les prochains mois.



MAXISCIENCES 11/3/2013

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Simple contamination ou espèces bactériennes inconnues ? Les premiers résultats des analyses d’ADN effectuées sur la glace issue du forage du lac Vostok semblent encore incertains et conduisent à des déclarations contradictoires.


Après 23 ans de forage, les résultats de la première remontée d’eau extraite du lac Vostok, à environ 4.000 m sous la surface de l’inlandsis antarctique, sont tellement attendus qu’ils semblent faire tourner des têtes. Les tout premiers échantillons, ramenés en octobre 2012 (et qui avait en fait été extraits en février 2012, mais laissés au fond du puits durant l’hiver austral), ne révélaient aucun signe de vie : fondue, la glace n’est devenue qu’une eau cristalline. Mais elle ne provenait pas du lac lui-même, avaient expliqué les chercheurs russes : cet échantillon n’était que de la glace accumulée sur la tête de forage au moment où elle atteignait le lac.


Changement de ton en mars 2013 après le redémarrage du forage, survenu en janvier : des échantillons d’eau contenaient des molécules d’ADN. Serguei Bulat, du Petersburg Nuclear Physics Institute (PNPI) et membre de l’équipe de forage, affirmait le 7 mars que ce matériel génétique appartenait à une ou plusieurs bactéries inconnues, dont l’ADN correspond« à moins de 90 % » avec celui d’espèces répertoriées.


Un démenti assez cinglant est venu quelques jours plus tard du laboratoire de génétique des eucaryotes, celui-là même où travaille Serguei Bulat, et il émanait de son responsable, Vladimir Korolyov. S’exprimant au micro de l’agence de presse russe Interfax, il expliquait que l’équipe «n’a trouvé que quelques spécimens de bactéries» et que «toutes proviennent de contaminations». La nouvelle a immédiatement fait le tour du Web, semant la confusion.


L’équipe de Serguei Bulat maintient ses positions, comme le rapporte une autre agence de presse russe, Ria Novosti, précisant même que "ces bactéries sont inoffensives" . Cependant, la tendance est à l’accalmie. Tout le monde convient que les analyses effectuées sont insuffisantes pour conclure de manière définitive. Il faudra d’abord attendre l’arrivée des échantillons à Saint-Pétersbourg en mai prochain, puis, surtout, d’échantillons plus fiables qui, espère-t-on, proviendront des forages suivants. Mais il faudra attendre le prochain été austral, en décembre 2013…



FUTURA SCIENCES 12/3/2013

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Les derniers résultats d'analyse d'échantillons du lac Vostok ont révélé que ces eaux subglaciaires abritaient une grande diversité d'organismes : des bactéries certes, mais aussi d'autres organismes unicellulaires et pluricellulaires comme des champignons. Il semblerait donc que le lac Vostok ait mérité tout l'intérêt qu'on lui porte depuis des décennies.

Qu'est-ce qu'un forage de glace...

Après y avoir consacré plus de 20 ans, des scientifiques russes ont finalement réussi en février 2012 à forer ce mystérieux lac subglaciaire, le plus étendu et le plus profond, situé en Antarctique. Ils ont ainsi pu y prélever en décembre plusieurs échantillons d'eau et de glace via une technique particulière censée empêchée toute contamination.

Objectif : identifier les organismes qui vivent dans ces eaux isolées depuis plus de 15 millions d'années. Pour cela, ils avaient donc commencé à analyser les fameux échantillons mais les premiers résultats avaient déçu, ne révélant aucune trace de vie particulière.  Quelques mois plus tard, un chercheur avait annoncé avoir identifié une bactérie inconnue, mais celle-ci s'est finalement avéré provenir d'une contamination. Jusqu'ici, le bilan n'était donc pas très prometteur.

Des échantillons prélevés dans le lac Vostok grouillant de plus de 3500 séquences d'ADN différentes! (en anglais, mais vous pouvez sélectionner votre langue via la traduction des sous-titres. 6ème icône en partant de la droite sous la vidéo)

Aujourd'hui, pourtant, de nouveaux résultats publiés dans la revue PLoS ONE relancent les espoirs des scientifiques. En effet, selon ces analyses, des échantillons de glace récoltés contiendraient l'ADN de pas moins de 3.507 organismes assez divers. Il s'agirait pour la majorité de bactéries mais d'autres organismes unicellulaires et multicellulaires comme des champignons y figureraient également.


Image Sciences et Avenir


[b]"Nous avons trouvé bien plus de complexité que quiconque pensait", a commenté le Dr Scott Rogers, biologiste à la Bowling Green State University dans l'Ohio[/b].

Selon l'étude, les séquences génétiques découvertes appartiendraient à des organismes extrêmophiles qui aiment le froid et sont capables de survivre, comme leur nom l'indique, dans les conditions extrêmes qui règnent dans le lac. Mais les scientifiques ont également identifié des séquences ADN et ARN appartenant à des animaux, de petites créatures marines telles que des mollusques et des crustacés.

"Les organismes que nous trouvons sont dans une gamme très très petite. Ce sont de petites créatures minuscules", a ajouté Rogers cité par LiveScience. "Les séquences suggèrent qu'un environnement complexe pourrait exister dans le lac Vostok. Des séquences indiquant des organismes issus d'environnements aquatique, marin, sédimentaire et glacé étaient présents dans la glace.


 Image AU bout de la route


En plus, une autre proportion majeure de séquences provenaient d'organismes qui sont symbiotes d'animaux et/ou de plantes", écrivent les auteurs dans leur étude. Mais cette vie est bien moins concentrée qu'elle ne l'est dans d'autres systèmes de lac, soulignent-ils.

La concentration en cellules s'est avérée particulièrement faible, poussant le scientifique a affirmé : "Si le lac Vostok abrite de la vie, c'est de la vie intéressante mais elle n'est pas hautement concentrée".

"Il y a 35 millions d'années, le lac Vostok était ouvert à l'atmosphère et entouré par unécosystème forestier. A ce moment-là, le lac contenait probablement un réseau complexe d'organismes.

Jusqu'à il y a 15 millions d'années, les portions du lac n'étaient pas couvertes de glace, du moins pas tout le temps. Les organismes étaient donc probablement déposés dans le lac", a expliqué le scientifique. Les changements de conditions s'étant faits lentement, les chercheurs supposent que les organismes ont eu le temps de s'adapter alors que le lac passait d'un système terrestre à un système subglaciaire.


 Image Sciences et Avenir


Mais comment être sûrs que les organismes découverts ne viennent pas encore d'une contamination ? Pour éliminer ce risque, les chercheurs ont utilisé une nouvelle technique qui comprend un lavage à l'eau de javel, une fonte, un nettoyage et une recongélation de la glace. "La contamination est toujours une préoccupation mais nous pensons que les méthodes que nous avons développées assurent que toute contamination externe a été éliminée", a indiqué Rogers.

Au vu des résultats obtenus, le scientifique et ses collègues comptent donc bien poursuivre les recherches en menant d'autres analyses ADN sur des échantillons de glace supplémentaires. Celle testée dans cette étude était âgée entre 5.000 et 10.000 ans et a été récoltée dans les années 1990 alors que les Russes progressaient dans le forage du lac Vostok. Or, l'équipe du Dr Rogers estime que la partie superficielle du lac est la zone active de l'environnement.


 Lac Vostok en Antarctique Wikipedia/Nasa - situé à quelque 3 768 mètres de profondeur sous l’Antarctique 


"Au fur et à mesure que vous allez plus loin dans le lac, le compte de cellules chute réellement. Nous voulons trouver ce qu'il y a à cet endroit et comment la vie y est possible. La vie semble trouver un moyen de survivre à peu près partout où on peut aller sur Terre", a noté le Dr Rogers. Nos résultats "montrent vraiment la ténacité de la vie, et comment des organismes peuvent survivre à des endroits où nous pensions il y a une douzaine d'années que rien ne pouvait y survivre".  

Une telle découverte n'a pas que de l'importance sur Terre puisqu'elle renforce l'espoir de trouver des formes de vie sur d'autres planètes qui présentent souvent des conditions tout aussi voire plus extrêmes. "Les limites de ce qui est habitable et de ce qui ne l'est pas sont en train de changer", a ainsi conclu le Dr Rogers.


Un ancien lac caché sous la calote glaciaire de l'Antartique pourrait donner faire des révélations vitales quant aux changements climatiques, les chercheurs s'attendent même à trouver de nouvelles formes de vie (Euronews).






MAXISCIENCES 9/7/2013

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