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BelleMuezza

L'ouragan Sandy : Sandy : un signe d'une aggravation des changements climatiques ?

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LIMA (AFP) - Les tempêtes, qui s'abattent actuellement sur diverses régions du continent américain comme l'ouragan Sandy ou les pluies diluviennes en Argentine, sont le signe de changements climatiques qui iront en s'aggravant, ont mis en garde lundi des experts au cours d'une conférence à Lima.

"Ces tempêtes sont un signal d'alarme et même si cela paraît un peu catastrophiste, la vérité est que l'impact (des changements climatiques) est déjà très grave et ne peut aller qu'en s'aggravant à l'avenir", a déclaré à l'AFP Adrian Fernandez, biologiste mexicain spécialiste du climat.

Pour sa part, Nicholas Stern, un expert britannique a indiqué par vidéo conférence que "le prix de l'ignorance des effets du changement climatique se traduirait par une hausse de la température dans le monde qui ne ferait qu'aggraver la situation".

Une centaine de scientifiques, de même que des responsables gouvernementaux et des experts venus de 14 pays participent à une conférence internationale à Lima "Inter-climat 2012" pour examiner les progrès réalisés dans l'intégration du changement climatique dans les processus de développement et dans les secteurs économiques.

Pour M. Fernandez, "ce qui est fait est insuffisant dans quelque partie du monde que ce soit" et "la situation est urgente en termes de temps".

- En Argentine, des pluies diluviennes ont semé le chaos lundi à Buenos Aires et dans sa banlieue, où une personne a trouvé la mort.

- L'ouragan Sandy, précédé de vents violents et de fortes pluies, devrait atteindre les côtes Nord-Est des Etats-Unis lundi soir à proximité d'Atlantic City (New Jersey). L'ouragan a déjà fait au moins 66 morts après son passage dans les Caraïbes.


SCIENCES ET AVENIR 29/10/2012

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PARIS - Y-a-t-il un lien entre changement climatique et cyclones ? Ce sujet complexe est l'un des plus âprement discuté entre climatologues dont le groupe d'experts de référence, le Giec, a néanmoins jugé probable que les ouragans soient plus puissants au cours du XXIè siècle.

La recherche scientifique sur l'impact du changement climatique sur les cyclones est un sujet encore ouvert, résume pour l'AFP Serge Planton, responsable du groupe de recherche climatique à Météo France.

En cause, selon lui, la complexité du phénomène --un cyclone dépend de la température de surface de la mer, mais aussi de la structure des vents sur toute l'épaisseur de l'atmosphère--, qui ne répond pas de manière linéaire, simple, au réchauffement climatique.

Dans son dernier rapport sur les événements extrêmes, en mars 2012, le rapport du Groupe d'experts sur l'évolution du climat (Giec) fait d'ailleurs preuve d'une grande prudence. Difficile, selon lui, d'assurer que les ouragans ont augmenté en intensité, fréquence ou durée ces 40 dernières années, soit le début des observations satellitaires.

Néanmoins, dans l'Atlantique Nord, où Sandy a pris naissance, le nombre d'ouragans, notamment majeurs, a augmenté, affirme l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Le fait du changement climatique? Le niveau de confiance est faible, précise le rapport du Giec. Quarante ans, c'est trop court pour tirer des conclusions en climatologie, explique M. Planton. Et certains scientifiques mettent en avant le lien entre les phases d'activité cyclonique soutenue et la survenue d'El Nino, phénomène naturel qui entraîne un réchauffement des eaux du Pacifique central et oriental.

Une étude parue le 15 octobre dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) va pourtant dans le sens de la thèse du réchauffement. En reconstituant les variations de la mer dans le golfe du Mexique depuis 1923, les chercheurs ont conclu que les saisons cycloniques des années chaudes ont été plus actives que les années froides.

Il y a quelques années, une étude de paléoclimatologie, due à Jeffrey Donnelly (Woods Hole Oceanographic institution) relevait elle que l'activité cyclonique avait été intense il y a environ 200 ans pendant le petit âge glacière...

Et l'avenir? Sur la base de modélisations, le Giec juge probable qu'il n'y aura pas plus de cyclones, voire moins, mais qu'ils seront plus intenses, plus pluvieux et plus venteux.

Si les études disponibles pour l'Atlantique Nord vont dans le même sens, précise la NOAA, il y a une relativement grande incertitude concernant ces projections, et d'autres recherches sont nécessaires.

Mais pour Tom Mitchell, chargé de ces questions à l'Institut britannique du développement d'Outre-Mer, il y a déjà beaucoup de cohérences entre ce qu'on voit dans le monde et les prévisions du Giec sur les événements extrêmes.


ROMANDIE.COM 30/10/2012

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Il y aura un avant et un après l'ouragan. Des quartiers comme Tribeca perdent de leur attrait au profit du haut de la ville. Et ce n'est qu'un début.

Au-delà de ses effets dévastateurs sur toute une région, l'ouragan Sandy pourrait bien avoir changé la donne de l'immobilier à New York. Car, en épargnant le haut de Manhattan, tout en entraînant des scènes de chaos en dessous de la 40e Rue, il a sans conteste écorné le prestige immobilier de la partie sud de l'île, consacrée par les nouveaux riches, par le gratin de la mode et de l'art contemporain, comme un lieu plus jeune, plus glamour et beaucoup plus cher qu'uptown, pourtant longtemps considéré comme le seul quartier élégant de Manhattan.

Cet engouement pour le bas de la ville s'est fait progressivement. Cela a commencé dans les années 60 et 70 à Soho, où des artistes, séduits par les proportions des entrepôts et des usines de la fin du XIXe siècle, les transformèrent, malgré leurs baux commerciaux, en lofts et en ateliers plus ou moins légaux. Une atmosphère bohème, qui, alliée à des loyers dérisoires, attira des habitants, puis des galeries et des boutiques, qui finirent par chasser les artistes dans les années 90.

Un processus d'embourgeoisement, baptisé "l'effet Soho" et observé un peu partout depuis lors, qui se poursuivit avec l'ouverture en 1998 du Mercer, le premier hôtel branché downtown. Survint le 11 Septembre 2001, et le bas de l'île, un temps sinistré, fut bientôt dopé par un devoir citoyen de reconstruire qui aboutit à une véritable frénésie immobilière. Les toits des immeubles s'équipèrent de piscines, comme en 2003, celui du Soho House, le club privé du Meatpacking consacré par une scène de Sex and the City, et, en 2004, celui du Gansevoort Hotel. Puis le renouveau du bas de la ville acquit le prestige qui lui manquait avec l'ancrage des galeries d'art contemporain à Chelsea et l'avènement des "starchitectes", tels que Robert A.M. Stern, Richard Meier, Jean Nouvel, Renzo Piano, et Frank Gehry, qui, alliant design et impératifs commerciaux, conçurent des immeubles résidentiels de luxe de location dans le West Village, à Tribeca, Noho, au sud de Brooklyn Bridge et à Chelsea.

La crise de 2008 calma un peu le jeu. Mais l'ouverture en 2009 et 2011 des deux premières portions de la high line, une ancienne voie ferrée aérienne désaffectée, transformée en parc public et surplombée par le tout nouveau Standard Hotel, redonna au quartier l'impulsion nécessaire pour en faire une véritable oasis de prospérité qui détrôna d'un coup un uptown ringardisé.

Mais tout a basculé avec Sandy. Certes, les problèmes avaient commencé un an plus tôt, lors de l'orage tropical Irène, avec la prise de conscience de l'existence de zones inondables identifiées par la mairie et l'évacuation des 375 000 habitants de la zone A, comprenant notamment certains quartiers prestigieux du bas de l'île tels que Battery Park City, ainsi qu'une partie du West Side, du Lower East Side et de l'East Village.

Rien d'étonnant, donc, à ce que les prix de l'immobilier y aient baissé après le 30 octobre, comme le rapportait récemment le New York Times, avec l'exemple d'une maison à Tribeca dont le prix de vente était passé de 17,5 millions à 14,9 millions. D'autant plus que les problèmes du bas de la ville sont loin d'être résolus. Le quotidien y signale en effet, deux mois après Sandy, l'existence d'une quarantaine d'immeubles toujours inondés et dans l'incapacité d'accueillir leurs locataires, tant l'eau de mer en a abîmé les câbles électriques et les canalisations. Aussi les prix des primes d'assurances y ont-ils grimpé en conséquence, et les banquiers, devenus méfiants, ont gelé ou annulé toutes les transactions immobilières le temps que les réparations soient effectuées.

Et cela ne risque pas de s'arranger, car tout le monde s'accorde à dire qu'il y aura d'autres intempéries, tel ce géophysicien de l'université de Columbia affirmant que New York sera victime d'une inondation tous les 50 ans dans les années 2020, tous les 9 à 20,5 ans dans les années 2050, et tous les 1,1 à 3,4 ans d'ici à 2080. Sans parler du réchauffement climatique censé entraîner une élévation du niveau de la mer de 1,50 à 2 mètres d'ici à la fin du siècle, soit l'équivalent de la crue du 30 octobre dernier.

Mais il y a sans doute trop d'intérêts en jeu pour s'en aviser et agir en conséquence. Et il y a fort à parier que l'impact sur l'immobilier produit par l'ouragan Sandy sera d'autant moins durable que les maisons au bord de l'eau conservent leur magie et leur attractivité. Néanmoins, downtown a intérêt à panser rapidement ses plaies, car Midtown, Brooklyn et Harlem sont déjà en lice pour bénéficier à leur tour de "l'effet Soho".





Le Point.fr 18/12/2012

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Le 29 octobre 2012, l’ouragan Sandy abordait les côtes new-yorkaises, provoquant 210 morts et 60 milliards de dollars de dégâts. Un an plus tard, la reconstruction fait l’objet d’innombrables débats.

 21 octobre 2013 : des dunes renforcées dans le Queens (New York), un an après Sandy Craig Ruttle/AP/SIPA

Le lieu emblématique de l’ère « post-Sandy », c’est la station de métro new-yorkaise South Ferry. Située dans le bas de Manhattan, cette gare toute neuve a été inaugurée en 2009, en remplacement d’une ancienne station. Elle a coûté 500 millions de dollars (362 millions d’euros). Elle est restée inondée par de l’eau de mer jusqu’en mai 2013 (voir la vidéo ci-dessous).

mtainfo / Youtube 30/10/2012

Il n’y a rien à sauver, tout est à refaire. Coût des travaux: 600 millions de dollars (434 millions d’euros). Et il faudra en sus prévoir de grosses portes étanches pour rendre la station amphibie lors des prochaines tempêtes. Alors, reconstruire South Ferry ou pas ? Le dossier attend le prochain maire de New York qui sera élu le 5 novembre prochain.

Protéger, s’adapter ou se retirer. Les habitants des États de New York et du New Jersey jonglent depuis un an avec cette alternative. En détruisant les habitations et en inondant d’immenses quartiers, Sandy a détruit bon nombre de certitudes et concrétisé un risque qui paraissait lointain : la montée du niveau des océans et la fréquence accrue des tempêtes. Dans le sud de Manhattan, les flots sont arrivés à 4,23 mètres au-dessus de la ligne de marée basse, soit 1,20 mètre au-dessus de toutes les inondations historiques. Sandy a ainsi explosé les références d’inondations centennales qui servent de curseurs aux scientifiques comme aux aménageurs.

Ci-dessous, la carte de New York au plus fort de la catastrophe. Crédit Damien Hypolite pour Sciences et Avenir


Les projections climatiques globales comme locales sont vraiment inquiétantes. Selon le cinquième rapport du GIEC remis en septembre, la hausse moyenne du niveau des mers sera de un mètre à la fin du siècle. Les mesures locales de la NOAA (National oceanic and atmospheric administration) indiquent une hausse annuelle actuelle de 4 millimètres par an sur cette région. Quant à la puissance «centennale » de Sandy, elle devrait revenir ravager la côte est des Etats-Unis tous les 3 à 20 ans selon les scientifiques du Earth Institute de l’Université de Columbia (voir leur blog ici).

Depuis Sandy, la Federal Emergency Management Agency (FEMA),  l’agence fédérale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, relate au jour le jour les progrès des travaux de reconstruction et de réhabilitation des bâtiments et infrastructures. La FEMA est surtout l’auteur  d’une cartographie des zones inondées par la tempête à l’échelle des 14 comtés du littoral du New Jersey et de New York. Le ton se veut résolument positif. Il s’agit d’aider à la reconstruction et donc de conseiller les habitants sur les protections à élever et les précautions à prendre pour réduire le risque d’inondations.

Il faudrait quitter définitivement les zones les plus sensibles aux inondations de  Manhattan. Dans la réalité, les propriétaires des maisons dévastées n’ont pas toujours le choix. Le lieu où ils habitent est devenu trop dangereux, ou bien nécessite des travaux de protection trop onéreux pour eux. Pour les zones les plus sensibles, il faudrait donc se retirer. Le gouverneur de New York Andrew Cuomo a proposé un fonds public de 400 millions de dollars (290 millions d’euros, dont 124 millions ont effectivement été engagés) pour racheter uniquement les maisons détruites à plus de 50% et rendre leurs terrains à la nature. Mais le New Jersey voisin, moins riche, n’a proposé aucune aide et préfère qu’on reconstruise rapidement plutôt que de se retirer devant une montée inéluctable des flots.

Il faudrait alors s’adapter, ce qui a aussi son coût. Pour pouvoir maintenir sa maison sur un terrain inondable, il faudrait pouvoir la construire sur pilotis ou encore la rendre flottable. Ce qui est possible, mais cher.

Protéger son bien est par ailleurs compliqué. Dans la plupart des cas, la construction de digues ou de remblais ont un coût largement supérieur à celui des assurances. Mais si ces protections ne sont pas construites, ces assurances multiplient leurs primes par cinq ou plus, témoignent des riverains. Et vendre n’est plus possible car la valeur des maisons s’est effondrée.

Les comtés ont le même genre de problème avec les écoles, les hôpitaux, leurs bâtiments publics et toutes les infrastructures. Là encore, le retrait paraît la solution la moins onéreuse. Les plus optimistes y voient l’occasion de reconstruire en neuf plus loin dans les terres des routes et des bâtiments publics qui sont souvent très anciens.



sciences et avenir 28/10/2013

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 30 octobre 201. Brian Hajeski, un habitant du New Jersey, sur un pont de Mantaloking, l'une des villes touchée par la catastrophe.Julio Cortez/AP/SIPA

 Brian Hajeski, le 22 ocotbre 2013. Julio Cortez/AP/SIPA

 Seaside Heights, dans le New Jersey, le 30 octobre 2012.  Julio Cortez/AP/SIPA

 Seaside Heights, le 22 octobre 2012.  Julio Cortez/AP/SIPA

 A Breezy Point (New York), Robert et Laura Connolly face aux décombres de la maison des parents de Laura, le 30 octobre 2012. Mark Lennihan/AP/SIPA

 A Breezy Point (New York), le 22 octobre 2013. Mark Lennihan/AP/SIPA

SCIENCES ET AVENIR 28/10/2013

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