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Vives critiques contre le plan antipollution du maire de Paris

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PARIS (AFP) - Bertrand Delanoë défendra lundi devant le Conseil de Paris un ensemble de nouvelles mesures pour lutter contre la pollution, dont la droite et, dans une moindre mesure, les Verts ont critiqué jeudi les limites et les arrière-pensées "politiciennes".

Depuis 2001, "la qualité de l'air s'est améliorée à Paris", affirme le maire dans un document de communication, dont le texte a été dévoilé la semaine dernière. Mais elle "reste insatisfaisante" pour certains polluants, souligne l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Airparif dans son dernier bilan annuel: le dioxyde d'azote, les particules fines (PM10 et PM2,5), l'ozone et le benzène.

Pour lutter contre la pollution, le maire de Paris a proposé une série de mesures. Les plus fortes d'entre elles devront obtenir l'aval de l'Etat, notamment dans le cadre des discussions à propos des Zones d'action prioritaire pour l'air (ZAPA): baisse de la vitesse maximale sur le périphérique de 90 à 70 km/h, interdiction des véhicules les plus anciens dans le coeur de l'agglomération, mise en place de péages sur les autoroutes métropolitaines...

Ces nouvelles dispositions ont été sévèrement jugées par les groupes UMP et UDI au Conseil de Paris. Ceux-ci ont dénoncé jeudi à l'occasion des conférences de presse préparatoires au Conseil une opération d'affichage destinée à "verdir" l'image de la candidate déclarée à la succession de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo.

"C'est une communication bâclée, absolument pas crédible", a estimé le président du groupe UMPPA au Conseil de Paris Jean-François Legaret. "C'est un plan antisocial, antibanlieue, antiautomobiliste (...) Il s'agit de manger la laine sur le dos des écologistes, c'est purement politicien", a renchéri le président de la fédération UMP au Conseil de Paris Philippe Goujon. "Le maire veut (...) prendre de vitesse Le Guen pour installer Hidalgo dans son fauteuil", lui a fait écho la conseillère de Paris UDI Edith Gallois.

Jean-Marie Le Guen, maire adjoint PS en charge de la Santé, a récemment proposé d'interdire Paris aux véhicules diesel pour lutter contre les particules fines dont ils sont en grande partie responsables.

Faisant à son tour assaut de propositions écologiques, Mme Gallois a dénoncé l'insuffisance des propositions de Delanoë: "Le problème des poids lourds n'est pas traité. Nous nous souhaitons des sites logistiques multimodaux, une réglementation draconienne contre les poids lourds, le développement du fret fluvial", a-t-elle dit.

Ces mesures aux accents écologistes n'ont "pas été présentées" au président de l'UDI et ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, mais ont vocation dans l'hypothèse où il serait candidat (aux municipales à Paris) à lui permettre d'arriver dans la capitale "dans les meilleures conditions", a-t-elle dit.

Les Verts ont aussi souligné les limites du plan, en l'absence d'une politique offensive contre le diesel. "Cela ne suffira pas sans un plan national pour sortir du diesel", a déclaré le maire adjoint en charge de l'Environnement René Dutrey, qui a toutefois salué une "communication courageuse".

Le groupe EELVA déposera cinq voeux pour favoriser le remplacement des véhicules diesel par des véhicules moins polluants à la RATP, dans le parc automobile de la ville, les flottes de taxis, et les sociétés de location.



SCIENCES ET AVENIR 8/11/2012

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