Le margay, dit aussi chat-tigre, chat sauvage de la Nouvelle Espagne, (Leopardus wiedii, anciennement Felis wiedii), est un petit félin se rencontrant dans les forêts tropicales et les milieux broussailleux d'Amérique centrale et du Sud.

Le margay pèse de 2 à 4 kg en moyenne. Les mâles mesurent de 50 à 100 cm et leur queue atteint 50 cm. Les femelles n'excèdent pas 60 cm et leur queue mesure en moyenne 40 cm. La longévité de cet animal avoisine celle du chat domestique et atteint 20 ans en captivité, environ 12 ans dans son habitat naturel. Son pelage court et doux, de couleur brun-jaune, devient blanc sur le ventre, la poitrine et la nuque. Des marques foncées, semblables à celles de l'ocelot, rehaussent le dos et les flancs, tandis que la queue est annelée. Le dessus des oreilles, noir, présente des taches claires.

Le margay se confond facilement avec l'ocelot ou l'oncille, mais il est plus petit, sa tête est plus triangulaire et il a de grands yeux. Son pelage varie du brun roux au brun jaune. Ses taches sont sombres et entourées de noir, formant des lignes sur le cou et les épaules. Le menton, la gorge, le ventre et l'intérieur des membres du margay sont d'un pelage blanc tacheté de points noirs. Il mesure de 80cm à 1,30m et possède une très longue queue qui peut représenter jusqu'à 70% de son corps. Sa queue sert de balancier lorsqu'il se déplace dans la jungle d'arbre en arbre

Le margay est un petit félin (sous-famille des Felinae) : l'os hyoïde constituant l'arc hyoïdien est intégralement ossifié par opposition à celui des grands félins (sous-famille des Pantherinae). Il ne peut pas rugir en le faisant vibrer, mais simplement ronronner de façon continue grâce à la respiration.

L'une de ses caractéristiques physiques particulières réside dans son extrême souplesse, liée intrinsèquement à son comportement arboricole. Par exemple, ses pattes postérieures peuvent pivoter jusqu'à près de 180°, lui permettant de descendre d'un arbre ou d'une branche la tête la première sans bondir.

Secret et fuyant, le margay passe une grande partie de son temps dans les arbres, où il se nourrit d'oiseaux et de lézards. Il attend la nuit pour entreprendre ses expéditions au sol, où il chasse les rongeurs, (comme le rat, la souris ou les écureuils), les jeunes cervidés, les paresseux et les volailles. Il se nourrit parfois aussi de fruits.

Il a été découvert par Schinz en 1821. Le margay habite les forêts humides d'Amérique, on le trouve en Argentine, Bolivie, Brésil, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyane française, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou et Venezuela. Le margay n'aime pas les endroits secs et les forêts à feuillage caduc. Il ne s'éloigne jamais de son territoire sauf lorsque les provisions manquent dans les environs. Le territoire d'un margay s'étend de 11 à 16km carré en moyenne.

il ne s'accouple qu'une fois par an et la femelle donne le plus souvent naissance à un seul petit (il n'existe pas vraiment de saison de reproduction). Ainsi il est dur de protéger l'espèce vu son faible taux de reproduction. A la naissance, le petit pèse entre 85 et 170g, il peut voir à partir de deux semaines. Le petit a une fourrure plus sombre que les adultes, il est sevré vers deux mois et atteint sa taille adulte entre 8 et 10 mois. Le margay arrive à maturité sexuelle au bout de 6 mois pour la femelle et au bout d'1 an pour le mâle. Dans de rares cas, deux chatons ont pu voir le jour...


Le margay est principalement menacé par le braconnage et le trafic de fourrure. Les quelques mesures prises n'ont permis que de réduire le nombre d'individus chassés ou vendus comme animaux de compagnie exotiques, mais le trafic illégal subsiste et de nombreux margays sont encore tués.

Le margay est classé en annexe I depuis 1989, c'est à dire qu'il est très protégé. Comme c'est un petit félin, il en faut 12 à 15 pour faire un manteau en fourruren ce qui explique qu'il soit beaucoup chassé. En plus de la chasse illégale s'ajoute un autre problème : la déforestation. Le margay ne peut pas parcourir de longues parcelles à terrain découvert car ce n'est pas son milieu, il n'est plus caché et s'expose donc à encore plus de risques.

A relever : Les mesures qui ont été prises pour y remédier ne sont pas très efficaces. Je pense qu'il serait temps dans ce cas, d'ajuster ces mesures... Il ne faut pas, une fois de plus, attendre que l'espèce arrive à un seuil critique pour prendre des "mesures" drastiques, suivies et bien contrôlées...

Sous-espèces :
Leopardus wiedii cooperi (Goldman, 1943)
Leopardus wiedii glaucula (Thomas, 1903)
Leopardus wiedii nicaraguae (J. A. Allen, 1919)
Leopardus wiedii oaxacensis (Nelson et Goldman, 1931)
Leopardus wiedii pirrensis (Goldman, 1914)
Leopardus wiedii salvinia (Pocock, 1941)
Leopardus wiedii wiedii (Schinz, 1821)
Leopardus wiedii yucatanica (Nelson et Goldman, 1931)

De superbes photos : ICI






Source : Wikipedia, les Félins, Animaux.Org