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des biocarburants à partir de graisses animales en France ?

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Produire un carburant destine à l'automobile à partir de graisses animales est plus qu'un projet : le Groupement des Mousquetaires a mis une usine est déjà en chantier sur le port du Havre.

Le Groupement des Mousquetaires, connu sous ses enseignes Intermarché et Netto, va construire au Havre la première usine française de biocarburants produits à partir de graisses animales, ont annoncé jeudi ses dirigeants en présentant le chantier. Ce distributeur s'est associé avec l'équarisseur Saria pour investir 40 millions d'euros dans cette installation. «Il s'agit de valoriser des déchets de graisses animales pour en faire des biocarburants sans mobiliser des ressources utilisables dans l'alimentation humaine», a déclaré Christophe Bonno, directeur du pôle industriel des Mousquetaires.

L'usine, qui doit entrer en service au second semestre 2013, emploiera 25 personnes et occupera une surface de 4.000 m2 sur le port du Havre. Son chiffre d'affaires pourrait atteindre les 80 millions d'euros annuels. Elle pourra transformer 75.000 t de graisses animales par an, soit la moitié environ de la «production» française dans ce domaine. Elle absorbera une matière première collectée, en majorité par Saria, et dont une partie proviendra des déchets résultant des activités de transformation de la viande du réseau des Mousquetaires.

La quasi-totalité de ces graisses deviendra du biocarburant à l'issue d'un processus de «transestérification» (transformation d'un ester en autre ester, technique de production du biodiesel). Le produit sera envoyé dans des dépôts pétroliers où il sera mélangé à des biocarburants d'origine végétale et à du gazole, pour former du biodiesel. Une partie sera ensuite écoulée dans les stations-service du Groupement des Mousquetaires et le reste sera vendu sur le marché. «Nous aurons ainsi bouclé la boucle», a indiqué Christophe Bonno.


FUTURA SCIENCES 12/11/2012

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Venette (France) (AFP) - Le numéro un européen de la production de biodiesel, le français Sofiprotéol, a annoncé lundi le lancement d'ici 2015 d'une activité de production de gazole à partir de graisses animales près de Compiègne (Oise), via une filiale réunissant partenaires français et belge.

Une ligne de production de l'usine de Vennette du groupe, la première à avoir produit de l'agrodiesel à partir de colza au début des années 90, va être convertie afin de produire du carburant, essentiellement avec des graisses d'animaux morts et de déchets d'abattoir impropres à la consommation, a annoncé la direction lors d'une conférence de presse.

La production, qui démarrera à Venette "au plus tard début 2015", devrait atteindre environ 80.000 tonnes", a expliqué Michel Boucly, directeur de la stratégie de Sofiprotéol. Mais "une solution provisoire" utilisant une autre usine du groupe "nous permettra d'être sur le marché d'ici 2014".


La société mise en place, baptisée AD Biodiesel, réunit le géant français des huiles (60%) et le belge Electrawinds (20%), spécialiste des énergies renouvelables qui a mis au point une technologie de raffinage et de prétraitement des graisses très impures utilisées dans le processus.

Quant aux graisses elle-mêmes, elles viendront de l'équarisseur Akiolis et du négociant en graisses animales Mindest, qui détiendront chacun 10% de la société. L'investissement s'élève à 8 millions d'euros. Des huiles usagées (huiles de friture de la restauration, notamment) doivent également fournir quelques milliers de tonnes par an, a expliqué M. Boucly.

En utilisant des déchets interdits d'emplois dans l'alimentation, le diesel de graisses animales peut se targuer d'être un agrocarburant de "deuxième génération", contrairement à la première génération, plus critiquée car elle utilise la matière comestible (colza, soja, palme pour le diesel, maïs, blé ou canne à sucre pour l'éthanol).

L'Union européenne va d'ailleurs permettre que ces carburants dits "avancés" "comptent double" pour atteindre les ratios d'incorporation dans les carburants, afin de les favoriser. Mais le potentiel du biodiesel "animal" est limité parce que le gisement n'est pas infini.

Selon M. Boucly, la filière permettra à terme de fournir au total environ 140.000 tonnes de gazole par an, soit environ "0,35%" du marché du diesel français.

La première usine de France de ce type, construite pour le géant de la distribution Intermarché (qui exploite des abattoirs) et l'équarisseur Saria, doit être lancée d'ici la fin de l'année au Havre, avec une capacité de production d'environ 75.000 tonnes.

A Venette, l'activité "animale" remplacera une ligne végétale. Bruxelles s'apprête en effet à plafonner autour de 6% la part de la "première génération". Or Sofiprotéol avait construit des usines en vue des 10%, l'objectif européen initial, et a annoncé des restructurations de sites. A Venette, c'est une unité de trituration, qui correspond au pressage du colza, qui sera fermée, entraînant la disparition d'une trentaine d'emplois.




SCIENCES ET AVENIR 14/10/2013

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Du biodiesel à base de graisses animales non-alimentaires va être produit industriellement au Havre. Le groupe "Les Mousquetaires" et "Saria" co-détiennent l'usine. Explications.

Une unité de production dans le domaine des biocarburants, d’un genre nouveau, s’installe en France. Et c’est la ville du Havre qui a été choisie pour accueillir cette usine, nommée Estener. En phase de test depuis quelques mois, elle est installée au parc Bossière, en zone industrielle et portuaire, près de l’usine Yara. L’entreprise emploie 27 salariés. Ces derniers travaillent sur la base des « trois huit ».

 Estener sera officiellement inaugurée jeudi 7 novembre 2013.

Dans une vidéo publiée sur la chaîne développement durable du géant de la distribution, Les Mousquetaires, Estener est qualifiée de « première unité française de fabrication de biocarburants issus de graisses animales non alimentaires ». Les biocarburants seront également fabriqués, pour une petite part, à base d’huile alimentaire usagée.

Inaugurée le jeudi 7 novembre 2013, l’usine, tout comme la société Estener, sont co-détenues par le groupe de distribution Les Mousquetaires (Intermarché) à 65% et par le groupe d’équarrissage Saria à 35%. Ce dernier dispose déjà de 15 usines, 25 lignes de production, et ses activités sont réparties dans quatre métiers.

La nouvelle unité de production de biocarburants est dirigée par Pierre Buin, de la société d’abattoirs SVA-Jean Rozé, propriété du groupe Les Mousquetaires.

Le projet Estener représente une nouvelle étape dans la production de biocarburants en France. Entre 70 000 et 80 000 tonnes de graisses animales transiteront par l’usine, chaque année, pour une production quotidienne de 240 tonnes de biodiesel. Des biocarburants d’origine animale réputés pour avoir une empreinte carbone plus faible que les biocarburants d’origine végétale de première génération. Aujourd’hui, Estener propose une solution alternative...

On collecte toujours les coproduits de la filière viande, mais plutôt que de les brûler, dorénavant, ils seront valorisés en carburant routier.  Elles y subissent plusieurs opérations, dont la plus importante s’appelle la transestérification. Elle permet de transformer 96 % des graisses animales en ester méthylique d’huile animale, l’EMHA. Ce carburant a la valeur du gazole. Mais sa production permet une réduction de 83% d’émissions de gaz à effet de serre. Estener produit 240 tonnes de biodiesel par jour. Acheminées par bateau, elles seront mélangées à hauteur de 7% à du diesel. Ce carburant est ensuite proposé au consommateur dans l’une des 1 580 stations services du groupement des Mousquetaires, le 2ème groupe de distribution pétrolière en France.

Les os, le gras, le cuir… et la graisse qui devient désormais de l’essenceLe projet vise en résumé à valoriser les graisses animales qui ne peuvent pas rejoindre la chaîne alimentaire, dites C1 : animaux tombés morts, découpe tombée par terre et/ou polluées par quelque chose… Ces graisses sont issues des collectes effectuées par Saria chez les éleveurs, le réseau de la grande distribution, des abattoirs (SVA-Jean Rozé)… Jusqu’à maintenant ces graisses étaient incinérées pour donner de la chaleur. Les opérations d’abattage et de découpe génèrent, à côté, de nombreux co-produits comme les os, le gras et le cuir. Une très grande partie de ces coproduits est valorisée.


Patrick Sadones, agriculteur à Le Mesnil-sous-Jumièges, ancien membre de la confédération paysanne, et expert indépendant, est assez critique sur les biocarburantsL’incorporation des agrocarburants coûte 1, 8 milliard supplémentaire par an à l’automobiliste. Cela augmente le coût global du carburant, et on doit en utiliser plus pour parvenir au même résultat qu’avec du carburant classique. Le consommateur est doublement perdant. Il n’y a que l’entreprise qui réalise un bénéfice économique ! ».

L’expert indépendant est aussi plutôt sceptique sur la réduction de 83% d’émissions de gaz à effet de serre. « C’est une imposture de dire ça. Outre que le carburant est déjà dilué dans du diesel basique, ce qui va être fabriqué à Estener ne sera pas dilué à 7 % du diesel, mais à 5% de 7%, soit 0, 35%. De plus, la graisse est utilisée sur les sites où l’on traite les animaux morts pour chauffer. Il va bien falloir quelque chose d’autre pour faire tourner le système. Du coup, les entreprises vont utiliser du fioul à la place ».

Pour l’agriculteur, auteur d’une étude sur le sujet, l’efficacité au niveau de l’énergie globale sera nulle, puisque ce fioul utilisé à la place des graisses produira des gaz à effets de serre. « Et je ne parle pas du transport jusqu’à Estener de la matière première, qui n’existait pas puisque les graisses étaient traitées là où elles étaient abattues.


Un discours bien différent et moins positif que celui de l’économie circulaire, autrement dit le recyclage de ce qui n’était que déchet.


76ACTU 5/11/2013

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