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BelleMuezza

FRANCE : tout sur la transition énergétique

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L'organisation du débat sur la transition énergétique se précise


La transition énergétique vers une économie moins dépendante du pétrole et du nucléaire reste un chantier à peine défriché par le gouvernement, des sujets cruciaux comme les économies d'énergie ayant été jusqu'ici éclipsés par les polémiques, comme celle sur le gaz de schiste.

Une des tables rondes de la conférence environnementale, qui s'ouvre vendredi à Paris, aura pour tâche d'"arrêter la méthode" d'un grand débat qui s'ouvrira en novembre et débouchera sur une loi de programmation en 2013.

La ligne directrice a été fixée par le président François Hollande: la centrale nucléaire de Fessenheim fermera d'ici 2017, et la part du nucléaire dans l'approvisionnement électrique sera ramenée à 50% à l'horizon 2025, contre plus de 75% actuellement. Mais le flou règne encore sur les nombreuses implications d'un tel bouleversement.

Si l'atome domine la production d'électricité et focalise l'attention, les énergies fossiles assurent encore les deux tiers de la consommation finale d'énergie du pays: 43% pour le pétrole, 20% pour le gaz et 4% pour le charbon en 2011, selon un bilan officiel.

Pour certains experts, ce sont ces énergies qu'il faudrait réduire en priorité pour tenir les objectifs de réduction des émissions de CO2.

"Aucune transition énergétique d'un pays européen ne peut exclure une baisse rapide des combustibles fossiles. Soit nous provoquons délibérément cette baisse, en limitant la récession associée, soit nous la subissons de manière non préparée, avec des chocs et des récessions plus amples", défend ainsi Jean-Marc Jancovici, enseignant à Mines ParisTech.

"Réduire la part du nucléaire implique des mesures d'efficacité énergétique et de lutte contre la précarité énergétique. Et surtout, on fait quoi à la place? Les ajustements sont possibles mais on ne pourra pas changer la donne du jour au lendemain", rappelle de son côté Jacques Percebois, spécialiste de l'énergie à l'Université de Montpellier, et partisan du recours à l'atome.

Développer les énergies renouvelables, comme le gouvernement en a l'intention, suppose en effet de lourds investissements, qui pourraient rapidement se chiffrer en centaines de milliards d'euros. Car elles sont chères et vont de pair avec des investissements dans des énergies complémentaires classiques (type centrales à gaz), le stockage d'énergie et les réseaux électriques.

Ce qui pose la question corollaire des tarifs de l'énergie et de la lutte contre la précarité énergétique, esquissée par le projet de création d'un tarif progressif de l'énergie. Autre défi lié, celui de l'efficacité énergétique, pour lequel le gouvernement s'est d'ores et déjà fixé des objectifs ambitieux (doter un million de logements par an, neufs et anciens, d'une isolation thermique de qualité).

"Il y a un consensus sur le fait que les économies d'énergies sont la priorité. Il y a un potentiel d'efficacité énergétique important, notamment dans les transports et le bâtiment. Mais il ne faut pas se faire d'illusion, cela va coûter cher, notamment dans l'ancien", souligne M. Percebois.

Le médiatique militant écologiste Nicolas Hulot estime lui-même, dans un entretien au Monde daté de mercredi, qu"il faudrait "commencer par travailler sur l'efficacité énergétique" avant d'"aborder sereinement le débat sur la place du nucléaire".

"La conférence environnementale doit envoyer le signal que l'énergie va être chère, qu'il faut s'y adapter, et se demander comment on peut avoir des services et une industrie équivalents, tout en consommant moins d'énergie", plaide lui le député EELV François-Michel Lambert, qui cherche à concilier environnement et économie.

Des entreprises lorgnent déjà sur ce marché, comme les membres de la Fédération des industries électriques (FIEEC), qui voit dans la transition un "vecteur de croissance et d'emploi".

Enfin, sur le sujet toujours explosif des gaz de schiste, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a démenti mercredi que l'Etat s'apprête à "entrouvrir la porte" à leur exploration expérimentale, comme le laissait entendre Le Figaro.


SCIENCES ET AVENIR 12/09/2012

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PARIS - Le gouvernement a précisé mercredi les contours du débat national sur la transition énergétique, qui s'ouvrira en novembre et qui doit déboucher sur une loi de programmation en juin. Ce débat doit définir comment la France mettra en oeuvre l'engagement de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% à l'horizon 2025.

Les modalités de cet exercice restaient jusqu'ici assez floues, mais la conférence environnementale, organisée vendredi et samedi par le gouvernement, a permis de déblayer le terrain.

Le gouvernement n'a pas encore publié la feuille de route qui détaillera les conclusions de cette conférence, mais la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho a donné des précisions sur la transition énergétique lors du conseil des ministres de mercredi.

Selon le compte rendu de son intervention publié par l'Elysée, le débat national se déroulera en trois étapes, en commençant par une phase d'information de novembre à décembre.

Cette entrée en matière sera suivie d'une phase de participation du grand public de janvier à avril. Elle se déroulera au plus près des citoyens, avec l'appui d'un site internet dédié. Les régions pourront organiser parallèlement des conférences régionales de l'énergie pour partager les initiatives territoriales. Enfin, une phase de synthèse et d'élaboration de recommandations interviendra en mai, et le tout débouchera sur un projet de loi de programmation en juin.

En matière de pilotage, outre un comité national d'organisation, le gouvernement prévoit une commission nationale, un comité d'experts scientifiques et un comité citoyen. La commission nationale sera calquée sur la conférence environnementale, avec six collèges représentant l'Etat, les collectivités territoriales, les employeurs, les syndicats, les ONG et les parlementaires. Elle devra de plus assurer un dialogue avec les entreprises concernées. Il n'est pas certain que cela contente les entreprises du secteur énergétique, qui n'avaient pas été conviées en tant que telles à la conférence environnementale.

Le gouvernement ne donne pas plus de détails à ce stade quant aux thèmes qui seront abordés, mais assure que le débat devra concilier efficacité environnementale et économique, et justice sociale, avec une attention particulière aux reconversions territoriales et autres impacts industriels.



ROMANDIE.COM 19/09/2012

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PARIS (AFP) - Douze ONG environnementales ont demandé lundi à la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, de clarifier les modalités du débat sur la transition énergétique qui doit s'ouvrir en novembre, menaçant de "se désolidariser" du processus si elles n'étaient pas suffisamment associées.

Ce débat, qui doit se dérouler de novembre à mai 2013, doit définir comment la France mettra en oeuvre l'engagement de François Hollande de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% à l'horizon 2025.

A l'issue de la conférence environnementale, organisée à la mi-septembre, le gouvernement a précisé les contours de ce débat.

Dans un courrier commun adressé à Delphine Batho, les 12 associations, dont Greenpeace, France Nature Environnement, le WWF, la Fondation Nicolas Hulot ou les Amis de la Terre, estiment toutefois que ce "cadre général" présenté par le gouvernement "nécessite d'être complété, voire modifié".

Des "précisions doivent être apportées", déclarent-elles dans ce courrier dont l'AFP a obtenue copie, notamment sur les missions du comité d'experts scientifiques sur lequel doit s'appuyer ce débat.

"Les missions du comité ne doivent pas se limiter à un simple rôle d'avis sur les documents servant de base au débat, mais bien comprendre la production d'expertises au cours du débat, avec les moyens financiers correspondants", demandent-elles à la ministre de l'Ecologie et de l'Energie.

Les associations veulent par ailleurs pouvoir "proposer des membres et être associées au choix des personnes" qui composeront le comité de pilotage du débat, rappelant le "rôle crucial" de cette instance.

Elles souhaitent aussi avoir "l'assurance" que la phase de participation du grand public, prévue de janvier à avril 2013, "sera au coeur du processus et non à la périphérie comme lors du Grenelle de l'environnement".

Les ONG soulignent que la "démarche de concertation" initiée lors de la conférence environnementale "doit se poursuivre et s'amplifier, faute de quoi elles pourraient être amenées à se désolidariser d'un processus dont les modalités de mise en place (...) contrediraient les objectifs initiaux".



SCIENCES ET AVENIR 02/10/2012

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PARIS - Les industriels de l'énergie ont protesté jeudi contre des ONG environnementales, accusant celles-ci de vouloir les exclure du débat national sur la transition énergétique, qui démarrera en novembre.

En aucun cas les ONG ne peuvent s'arroger le rôle d'être seuls en capacité d'apprécier les enjeux environnementaux, sociaux et industriels que represente la transition énergetique, a dénoncé dans un communiqué l'Union française de l'électricité (UFE), organisation professionnelle qui regroupe les principaux énergéticiens du pays (dont EDF, GDF Suez ou Poweo Direct Energie).

En jugeant "préjudiciable" que durant la durée des débats une communication institutionnelle et pluraliste soit concurrencée par des communications privées d'acteurs impliqués dans le domaine de l'énergie, les ONG (...) sous-entendent que les énergéticiens, pourtant pleinement concernés par le débat (...), doivent être écartés comme vecteurs potentiels d'information et de pédagogie, a ajouté l'UFE.

Dans un courrier commun adressé à Delphine Batho, 12 associations environnementales, dont Greenpeace, France Nature Environnement, le WWF, la Fondation Nicolas Hulot et les Amis de la Terre, ont demandé lundi à la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, de clarifier les modalités du débat sur la transition énergétique qui doit s'ouvrir en novembre, menaçant de se désolidariser du processus si elles n'étaient pas suffisamment associées.

A l'issue de la conférence environnementale, organisée à la mi-septembre, le gouvernement avait précisé les contours de ce débat, qui commencera en novembre et s'achèvera par l'adoption d'une loi de programmation en juin 2013.


ROMANDIE.COM 04/10/2012

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PARIS - 2013 sera l'année de la transition énergétique, visant à réduire la dépendance du pays à l'égard du pétrole et du nucléaire, grâce au débat national engagé par le gouvernement, a estimé lundi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho.

Nous sommes au seuil d'une nouvelle année, l'année 2013, qui va être l'année de la transition énergétique au cours de laquelle les Français vont pouvoir participer à des choix décisifs, les choix de la politique énergétique, a déclaré la ministre.

Le débat sur la transition énergétique, lancé formellement à la fin novembre, doit déboucher sur une loi de programmation énergétique vers septembre 2013. Il doit notamment permettre de mettre en oeuvre la promesse gouvernementale de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française d'ici à 2025.

La ministre, qui s'exprimait lors d'une visite à des équipes de RTE et ERDF, filiales d'EDF qui gèrent les réseaux électriques, a estimé que c'est l'occasion de mettre en lumière le travail d'agents du service public de l'énergie qui travaillent pour la sécurité de l'approvisionnement électrique, pour que tout le monde puisse avoir de la lumière et se chauffer, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, y compris le 31 décembre.

A ce propos, Mme Batho a souligné la nécessité d'investir dans les réseaux d'énergie, comme elle l'avait déjà fait après l'invalidation cet automne par le Conseil d'Etat du tarif dont ERDF tire l'essentiel de ses recettes. Dans les grandes décisions que nous aurons à prendre, la sécurité d'approvisionne-ment qui nécessitera aussi des investissements nouveaux dans les réseaux électriques, aura une place très importante, a-t-elle dit.

Par ailleurs la ministre a lancé l'idée de journées du patrimoine énergétique, qui viendraient accompagner le débat national.

Je souhaite qu'au cours de ce débat, auquel tous les Français pourront participer, on puisse organiser des journées du patrimoine de l'énergie, pour que toutes les entreprises de l'énergie s'ouvrent à la visite de tous les Français, même si certains sites sensibles ne seront pas accessibles, a-t-elle expliqué.


ROMANDIE.COM 31/12/2012

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L'économie verte, c'est maintenant. Du moins pour les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qui présentent aujourd'hui deux avis sur le sujet aux ministres Delphine Batho (Écologie) et Cécile Duflot (Logement). Le premier porte sur la transition écologique à l'horizon 2050, le second sur l'efficacité énergétique, c'est-à-dire comment consommer moins d'énergie à service équivalent.

Les deux rapports* ont été menés de front depuis que le Cese s'est auto-saisi il y a un an de ces questions, qu'il juge donc essentielles et prioritaires. Pour Jean Jouzel, chercheur, rapporteur du second avis et vice-président du groupe I du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, il est urgent d'agir : "Nous n'avons jamais autant accru notre consommation d'énergie que lors des dix dernières années. Contenir le réchauffement climatique au-dessous des 2 degrés est donc aujourd'hui un véritable défi." Pour ce faire, le Cese propose un ensemble de mesures, certaines originales, d'autres pas, mais surtout, et comme toujours sur le sujet, parfois très controversées.

Première mesure préconisée : engager une recherche fondamentale massive pour pallier la fin de l'ère de l'énergie abondante et à bas coût. "S'il n'y a pas de rupture technologique majeure, on ne pourra pas tenir les objectifs", explique Jean Jouzel. Dans les innovations "à ne pas écarter", mais qui sont cependant loin d'avoir fait leurs preuves, on compte le captage et le stockage en sous-sol du CO2 (qui compte pour 75 % des gaz à effets de serre).

Le double avis du Cese encourage aussi le suivi de plusieurs chantiers déjà plus ou moins ouverts : accélérer le développement des énergies renouvelables "déjà en phase de déploiement commercial" ; soutenir "l'électrification massive des moyens de transport"; réformer le marché du carbone européen après un audit "complet et transparent" ; faire de la Banque publique d'investissement un outil de la transition énergétique.

Au niveau du pilotage, l'État doit "rester l'acteur majeur de la cohérence du dispositif", selon le Cese. Cela dit, les régions devraient jouer elles aussi un rôle important pour organiser le changement localement et favoriser, entre autres, l'émergence de nouveaux emplois espérés lors de la "révolution verte".

Car le Conseil veut croire que les changements de mode de vie engendreront aussi de l'activité économique. C'est du moins ce qui est en train de se passer en Irlande, où la taxation des énergies fossiles et les énergies renouvelables tirent le pays hors du marasme. Sur chaque nouveau chantier, le Cese préconise d'établir des études d'impact "précises et transparentes". Cela permettrait de sortir de la bataille des chiffres qui font parfois le grand écart, entre les estimations partisanes d'Areva, d'un côté, et de l'ONG WWF, de l'autre, pour ne prendre que l'exemple d'une éventuelle reconversion du parc nucléaire - par ailleurs non souhaitée dans l'immédiat par le Cese.

Les rapporteurs ont aussi largement insisté sur la question de la sobriété énergétique. Selon eux, elle pourrait devenir, d'ici à 2020, "la première source potentielle d'énergie domestique". Comprendre : les meilleures énergies sont celles que l'on ne dépense pas.

Dans ce domaine, le bâtiment est le premier "responsable" du gaspillage. Le parc immobilier français consomme à lui seul près de la moitié de l'énergie produite. Près de 55 % du parc a été construit avant toute réglementation environnementale, soit 1974 ! Le Cese évoque à ce titre des solutions simples, comme l'individualisation des charges de chauffage dans les logements collectifs. Cette mesure fait baisser en moyenne la consommation en chauffage de chaque foyer concerné de 15 à 20 %. Soit 450 millions d'euros économisés par an.

À long terme, une sorte de "protectionnisme écologique européen" est aussi invoqué. En autorisant au niveau continental le seul commerce des biens bénéficiant d'une "éco-conception" sur son territoire, l'Europe enverrait un signal fort à l'étranger tout en protégeant ses emplois.

Ces travaux doivent servir de "guide et non de simple contribution", a tenu à préciser Cécile Duflot devant la troisième assemblée de la République, même si le gouvernement suit pour l'instant sa propre feuille de route. Le 24 janvier prochain, le grand débat national sur l'environnement voulu par le gouvernement connaîtra un nouveau souffle avec les discussions sur la fiscalité écologique. Il doit déboucher sur une loi programmatique durant l'été.

*Ils seront soumis au vote en séance plénière le 9 janvier, plusieurs amendements peuvent donc encore être introduits. Ils seront disponibles en ligne dès le début de la semaine prochaine.



LE POINT.FR 8/1/2013

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PARIS - L'Etat a ôté lundi un énorme fardeau à EDF en promettant que l'électricien national se verrait rembourser une ardoise de près de 5 milliards d'euros liée à l'essor des énergies renouvelables, via de futures augmentations de la CSPE, une taxe payée par les consommateurs.

La taxe en question, la Contribution au service public de l'électricité, sert à couvrir les charges des missions de service public d'EDF, dont celles liées au rachat à un prix bonifié de l'électricité d'origine renouvelable.

Or, avec l'envolée de la production d'électricité solaire et éolienne, les charges que la CSPE est censée couvrir ont explosé ces dernières années. Mais les gouvernements successifs ont traîné des pieds pour relever le niveau de la taxe, afin de ne pas faire flamber encore plus des factures d'électricité de plus en plus lourdes.

Résultat: la CSPE ne rapportait plus assez, laissant une importante ardoise à la charge d'EDF. A la fin de l'année dernière, celle-ci s'élevait à 4,3 milliards d'euros, sans oublier 600 millions d'euros de frais financiers, soit un montant colossal de 4,9 milliards d'euros.

Depuis 2007, le montant de la CSPE ne suffit pas à compenser l'augmentation de ces charges. Le déficit du mécanisme est porté seulement par EDF, et pèse sur l'endettement du groupe, a rappelé EDF. Le régulateur du secteur, la CRE, avait lui-même tiré la sonnette d'alarme à de multiples reprises face à ce déficit qui ne faisait qu'empirer.

L'électricien national, qui négociait depuis l'an dernier avec le gouvernement dans le but qu'on lui rembourse ce manque à gagner, a fini par obtenir gain de cause.Le gouvernement s'est en effet engagé lundi à ce que le déficit supporté par EDF (...) et constitué principalement depuis 2009 soit résorbé, via des augmentations à venir de la CSPE, sans plus de détails.

Il faut préserver la capacité d'investir d'EDF, c'était absolument nécessaire que l'Etat procède à cet acte de responsabilité et de transparence, a déclaré à l'AFP la ministre de l'Energie Delphine Batho, pour qui le gouvernement a ainsi réglé un lourd passif légué par la droite.

Reste à préciser les conséquences pour le consommateur. Le gouvernement se contente d'indiquer que les augmentations à venir de la CSPE permettront par la suite de résorber progressivement le manque à gagner d'EDF.

Delphine Batho a par ailleurs indiqué que la question d'un éventuel déplafonnement de cette taxe, dont les augmentations ont été jusqu'ici limitées à 3 euros le mégawattheure par an, comme celle d'un élargissement de son assiette de prélèvement à d'autres énergies que l'électricité, seraient abordées dans le cadre du débat national sur la transition énergétique lancé récemment.

La CSPE a été encore relevée début janvier, ce qui va gonfler les factures d'électricité de 2,5% en moyenne, soit environ 15 euros par an et par ménage.

Après la réforme des prix du gaz présentée en décembre dernier, qui va remettre les compteurs à zéro pour l'opérateur gazier GDF Suez, le gouvernement Ayrault montre en tout cas sa détermination à régler les délicats contentieux tarifaires hérités de la droite.

Cet accord ôte aussi un fardeau qui assombrissait les comptes d'EDF, et qui pesait tel une épée de Damoclès sur le cours du groupe, actuellement plombé par une conjoncture défavorable et des besoins d'investissment importants.

----->Si pour le gouvernement il s'agit de l'année de la transition énergétique, ce sera également pour les gens une transition qui passera par le porte-monnaie... On n'en finit pas de créer de nouvelles taxes ou d'augmenter celles qui existent. Là il ne s'agit pas d'effort collectif mais de renflouer les dépenses d'EDF EN. Si nous devons systématiquement venir en aide aux banques, comme cela l'a été sous le gouvernement Sarkozy, à EDF et autres institutions nationales, nous devrions avoir alors un droit de regard, avec possibilité de véto, sur les engagements financiers des uns et la validité des recherches pour les autres ! Car n'oublions pas que cet argent est le fruit des impôts donc de notre travail


ROMANDIE.COM 14/1/2013

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PARIS - Comment évoluer vers un système énergétique plus sobre et moins dépendant du pétrole et du nucléaire, à quel coût et à quel rythme? Le débat national sur la transition énergétique a enfin commencé jeudi à aborder les questions de fond, après un démarrage lent et chaotique.

Lancé formellement fin novembre par le gouvernement, ce débat doit formuler des recommandations pour mettre en oeuvre les engagements énergétiques du président, dont la réduction de la part de l'atome dans la production électrique de 75% à 50% en 2025, et les objectifs environnementaux de la France, notamment la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre en 2050.

Tout est en place. La longue période de préparation est finie et nous allons commencer le débat sur le fond, même si certains détails d'organisation restent à régler, a déclaré la facilitatrice du débat, Laurence Tubiana, lors d'une conférence de presse.

Le principal organe du débat, le Conseil national composé de plus de 100 représentants de l'Etat, syndicats, entreprises, ONG, associations de consommateurs, élus locaux et parlementaires, se réunissait jeudi après-midi pour la troisième fois.

Après deux premières réunions consacrées à des questions d'organisation, ce nouveau rendez-vous devait porter sur l'élaboration du contenu de la base de ce débat dont le choix des grands thèmes qui le structureront, a précisé Mme Tubiana.

La place du nucléaire ou encore celle du gaz de schiste sont certaines des questions épineuses attendues lors du débat, et qui avaient occasionné des tensions lors de la mise en place du débat. Cela avait poussé des ONG comme Greenpeace et Les Amis de la Terre à claquer la porte.

Les ONG et associations de protection de l'environnement sont en ordre de marche pour s'assurer qu'aucun sujet ne sera écarté, a prévenu mercredi un collectif incluant la Fondation Nicolas Hulot et le Réseau Action Climat, en citant des thèmes comme la précarité énergétique, la réduction de la consommation d'énergie et le transport.

Les entreprises de l'énergie, de leur côté, émues d'être exclues des travaux, ont obtenu de figurer dans un groupe de contact animé par Anne Lauvergeon, l'ex-patronne d'Areva et membre du comité de pilotage.

Alain Grandjean, président du Comité des experts, l'un des organes du débat, a rappelé que les enjeux autour de la question de l'énergie, au coeur de notre quotidien, sont à la fois économiques, sociaux, environnementaux, sociétaux.

Et compte tenu de la complexité des enjeux, on ne doit pas se noyer dans des milliers de considérations, étant donné qu'une loi de programmation, ce n'est pas un document de mille pages, a-t-il insisté.

Jusqu'à juin, ce débat sera animé par une série de groupes de travail au niveau national et se déclinera dans les régions par des débats publics, certaines ayant déjà devancé l'appel. Le Conseil national sera chargé en juillet de faire la synthèse et de formuler des recommandations (selon des modalités non encore arrêtées) qui doivent aboutir à la rentrée à un projet de loi de programmation.

Le débat n'est pas plié, la loi n'est pas écrite et les recommandations ne sont pas rédigées, a insisté Laurence Tubiana. Reste à savoir si les Français seront au rendez-vous, alors qu'un sondage réalisé en décembre montrait que seul un sur cinq avait entendu parler de ce débat.

On n'aura pas réussi si ça ne devient pas un débat de société, a souligné en début de semaine Mme Tubiana.

Pour mobiliser le plus grand nombre, des journées de l'énergie seront organisées du 29 au 31 mars sur le modèle des journées du patrimoine, ainsi qu'une journée du citoyen, le 25 mai. A cette occasion, chaque région réunira un panel d'une centaine de personnes censées apporter leur propre regard sur la question. Enfin, un comité citoyen national représentatif d'une vingtaine de personnes se réunira à partir du 16 février.


ROMANDIE.COM 24/1/2013

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PARIS - La composition du groupe de contact via lequel les entreprises liées à l'énergie seront représentées dans le débat national sur la transition énergétique a été détaillée jeudi lors d'une conférence de presse par Anne Lauvergeon, membre du comité de pilotage de ce débat.

Ce groupe de contact comprend une liste élargie d'environ 150 entreprises et organisations professionnelles composée de producteurs et fournisseurs d'énergie, de gestionnaires de réseaux, de fabricants d'équipements, d'entreprises consommatrices d'énergie, de la filière des énergies renouvelables et de diverses associations et intervenants.

Au sein de ce vivier, 23 entreprises et organisations constitueront un noyau dur, qui se réunira pour la première fois le 31 janvier, a détaillé Mme Lauvergeon lors d'une conférence de presse à l'occasion de la 3e réunion du parlement du débat.

Ce groupe resserré inclura notamment EDF, GDF Suez, Total, Areva, Alstom, Saint-Gobain, Schneider Electric, Lafarge ou encore le Syndicat des énergies renouvelables, la fédération France Energie Eolienne et Enerplan (syndicat du solaire).

Ce groupe de contact servira à la fois à organiser un dialogue intense et transparent avec les entreprises de l'énergie et à influer sur leur stratégie, a souligné Laurence Tubiana, facilitatrice du débat.

Les entreprises de l'énergie s'étaient plaintes cet automne de ne pas être représentées en tant que telles au sein du Conseil national du débat sur la transition énergétique, qui comprend plus de 100 représentants de l'Etat, syndicats, entreprises, ONG, associations de consommateurs, élus locaux et parlementaires. D'où la promesse du gouvernement qu'elles auraient voix au chapitre à travers un groupe de contact dédié.



ROMANDIE.COM 24/1/2013

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PARIS - Le site internet du débat sur la transition énergétique (www.transition-energetique.gouv.fr) organisé par le gouvernement a été lancé lundi, en permettant notamment d'envoyer une contribution par écrit qui sera portée à la connaissance des instances.

Présentant le calendrier, les différents objectifs et parties prenantes du débat, le site permet de faire labelliser des évènements liés à l'énergie, mais ne comprend néanmoins pas d'espace de discussion public ou d'échange.

Ce lancement, prévu depuis quelques semaines, intervient alors que le débat peine à rencontrer l'écho espéré, un récent sondage montrant que quatre Français sur cinq n'ont pas entendu parler de l'initiative lancée en novembre dernier sous la conduite du ministère de l'Ecologie.

Ce débat, qui réunit associations, syndicats, patronat et entreprises, experts et politiques, doit aboutir à un projet de loi en octobre sur la politique énergétique de la France, en vue de rendre le pays moins dépendant des énergies fossiles et nucléaire. Le débat lui-même doit durer jusqu'en juillet.


ROMANDIE 4/2/2013

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Comment accomplir la transition énergétique ? FNE plaide pour la réduction des consommations d'énergie, la promotion des énergies renouvelables et notre désintoxication des énergies du 20e siècle. Notre schéma actuel, obsolète, ne répond pas aux crises que nous traversons, à la raréfaction des énergies fossiles et au défi du changement climatique. La France se doit d'imaginer et de mettre en oeuvre une transition énergétique.

Transformer en profondeur notre façon de percevoir, penser et planifier l'énergie : ce n'est qu'à cette condition que la transition énergétique sera possible.

Penser enfin à long terme

Fournir suffisamment d’énergie sans porter atteinte à notre santé et à notre environnement, pour les décennies à venir : c'est l'objectif de la transition énergétique. Aujourd'hui, nous subissons des choix faits il y a plus de trente ans. Lancées pour satisfaire les électeurs le temps d'un mandat, les conséquences climatiques, financières, sanitaires, et environnementales à long terme des politiques énergétiques n'ont pas été et ne sont toujours pas prises en considération.

Les jeux ne sont pas faits pour 2050. La direction à prendre est balisée par les engagements pris par la France depuis une dizaine d’années, sur la réduction des consommations d'énergie (-20% en 2020), des émissions de gaz à effet de serre (-20% en 2020 et -75 % en 2050 par rapport à 1990) ainsi que sur le développement des énergies renouvelables (23 % de l’énergie finale en 2020.) Ces engagements ont été réaffirmés par François Hollande en 2012, qui y a ajouté une baisse de la part du nucléaire de 75% à 50 % de la production d'électricité en 2025.

Sortir du mythe de l'énergie à bas prix

C'est inéluctable : le prix de l'énergie augmentera avec ou sans transition, quoiqu'en dise le gouvernement. Nous avons épuisé les ressources fossiles les moins chères. Les gaz de schistes, pétroles super lourds et autres schistes bitumineux sont très polluants et très émetteurs de gaz à effet de serre. Quant à l'énergie nucléaire, elle est produite par des réacteurs vieillissants qu'on tente de faire durer, en acceptant de fait le risque d'un accident grave. Le nucléaire nouveau sera cher, pour preuve l'EPR de Flamanville dont les coûts de construction ne cessent de grimper.

Restent les énergies renouvelables. Certes plus chères aujourd'hui, leur prix baisse rapidement et elles approchent leur seuil de rentabilité.

Penser en termes de besoin et non de ressources

Prenons en compte l'énergie qui nous est nécessaire, et non plus celle que nous pouvons produire. L'énergie nous sert à répondre à nos besoins : nous chauffer, nous éclairer, faire fonctionner nos équipements électriques ou encore nous déplacer.

En modifiant nos comportements, en éliminant toutes les sources de gaspillage, nous pouvons réduire les besoins d’énergie: c'est ce qu'on appelle la sobriété énergétique. Nous pouvons aussi y parvenir en améliorant la performance de nos équipements (chaudières, par exemple), de nos bâtiments (via l'isolation) : c'est la recherche de l'efficacité énergétique. Une fois ces besoins identifiés et réduits à l’essentiel, nous devons chercher à y répondre au mieux, avec des sources d’énergie adaptées.

Combiner les sources d'énergies renouvelables

Le modèle actuel, fortement centralisé et peu diversifié, cause d'énormes pertes lors de son acheminement jusqu'aux consommateurs finaux. La transition énergétique demande un changement radical de mode de pensée. Qu'il s'agisse d'énergie éolienne, hydraulique, solaire ou géothermique, les énergies renouvelables sont liées aux ressources des territoires.

D'un point de vue technique, leur exploitation est très diversifiée. Appuyons-nous sur un mix énergétique intelligent, adapté aux besoins et aux potentiels locaux, créateur d'emplois locaux non délocalisables, qui tire parti de nos atouts naturels au lieu de contribuer à la dégradation de notre environnement.
Décentraliser les politiques énergétiques

Pour mettre en œuvre la réduction des besoins ou adapter la production énergétique aux atouts naturels et aux besoins des territoires, la gestion à l'échelle d'un Etat n'est pas la plus opérationnelle. Les collectivités territoriales sont le point de passage essentiel de la transition énergétique et seule leur forte implication garantira sa réussite. Les associations sont des relais efficaces pour sensibiliser les populations et leur rôle ne doit pas être pris à la légère. La transition énergétique doit rassembler tous les acteurs territoriaux dans une démarche constructive et participative.

Répondre à la précarité énergétique

5 à 10 millions de nos concitoyens y sont confrontés. Les foyers en situation de précarité énergétique consacrent plus de 10% de leurs revenus pour payer leurs factures d'énergie. Certains renoncent à se chauffer, d'autres ne peuvent plus aller travailler car les transports en commun manquent et les carburants sont trop chers. Inévitable, la hausse du coût de l'énergie doit être anticipée plutôt que subie : ce n'est qu'ainsi que nous pourrons répondre efficacement à ces situations et c'est possible malgré la crise à une condition : cibler les aides vers ceux qui en ont vraiment besoin en évitant les mesures globales qui tentent de maintenir provisoirement une énergie moins chère pour tous.

Quel modèle énergétique voulons-nous pour la France ? Le débat national sur la transition énergétique tente de répondre à cette question fondamentale. France Nature Environnement et son mouvement s'impliquent au niveau national comme à l'échelle régionale.

Lancement reporté, composition déséquilibrée, calendrier chamboulé : le débat sur la transition énergétique, promis par François Hollande avant son élection, a connu plusieurs ratés à l'allumage fin novembre 2012. Malgré ces débuts laborieux, FNE était à la table des négociations du Ministère de l'Ecologie. La France a besoin d'un débat ouvert, associant impérativement les citoyens et il ne peut se tenir sans nous. Mais nous restons très attentifs aux conditions de son organisation.


Infographie France Nature Environnement


Les 5 questions clés

- Comment aller vers l'efficacité énergétique et la sobriété ?
- Quels scénarii envisageables pour atteindre le mix énergétique en 2025, dans le respect des engagements climatiques de la France ?
- Quels choix en matière d'énergies renouvelables et de nouvelles technologies de l'énergie et quelle stratégie de développement industriel et territorial ?
- Quels coûts, quels financements de la transition énergétique ?
- Quelle gouvernance ? Quel rôle notamment pour l'Etat et les collectivités ?

Le calendrier du débat

- Décembre 2012 à janvier 2013 : phase de pédagogie et d'information du débat national
- Février à mai 2013 : phase de participation du grand public.
- Juin-juillet 2013 : synthèse et élaboration de recommandations, qui devrait déboucher sur un projet de programmation sur la transition énergétique
- Septembre 2013 : dépôt de la loi cadre

Les instances

- Un comité de pilotage en charge de l'organisation du débat
- Une commission nationale composée des sept collèges invités à la conférence environnementale (État, collectivités territoriales, employeurs, salariés, associations, parlementaires et un collège mixte)
- Un comité d'experts
- Un comité citoyen
- Un comité de liaison avec les entreprises.


France Nature Environnement 12/2/2013

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PARIS - La partie citoyenne du débat sur la transition énergétique a commencé samedi avec la réunion, au ministère de l'Ecologie, d'un échantillon de 20 personnes censées aider à rendre plus lisibles des discussions très techniques dont seul un Français sur cinq a entendu parler.

Etudiante infirmière à Tours, assistant comptable à Lille, ex-spécialiste du conseil et aujourd'hui retraité à Bordeaux.... les 20 Français membres du Comité citoyen devaient passer la journée à parler sobriété énergétique, efficacité énergétique... et faire part de leurs impressions sur des thèmes que certains aborderont pour la première fois.

Deux autres journées de travail sont prévues en avril et en juin pour aider à améliorer l'accessibilité et la lisibilité du débat pour le grand public, selon le ministère.

Nous avons besoin d'avoir en permanence une vigie, éviter de partir dans de fausses pistes et nous ramener les pieds sur terre, leur a lancé, à l'ouverture des travaux, la ministre de l'Ecologie et de l'énergie Delphine Batho.

L'idée est également d'aider le ministère à informer sur un débat, lancé en novembre et dont, selon un récent sondage, seul un Français sur 5 a entendu parler.

Quand ça sort directement des fourneaux des experts, ce n'est pas toujours compréhensible pour le citoyen moyen, a déclaré Georges Mercadal, membre du comité de pilotage. Une des choses que nous attendons est que vous nous aidiez à trouver les mots justes, a-t-il lancé aux personnes sélectionnées.

Le débat doit aboutir à un projet de loi en octobre sur la politique énergétique de la France, en vue de rendre le pays moins dépendant des énergies fossiles et nucléaire.

Il est animé par un ensemble d'organes réunissant associations, syndicats, patronat et entreprises, experts et politiques, chargés d'aborder des sujets aussi variés que la rénovation thermique, les modes de transport ou encore le financement de cette transition.

Les membres du Comité citoyen ont été sélectionnés par l'institut Ipsos dans les régions de Tours, Dijon, Bordeaux, Lille, Paris et région parisienne en fonction de critères spécifiques lié à la transition énergétique comme le type d'habitat, la structure de foyer et les modes de transport utilisés.


ROMANDIE 16/2/2013

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PARIS - Rendre obligatoire la rénovation thermique des logements, ne plus construire d'aéroports, davantage taxer le diesel... Une trentaine d'associations ont défendu mardi quatorze mesures indispensables pour une vraie transition énergétique afin de tenter de relancer le débat national sur l'énergie qui peine à intéresser le grand public.

Personne n'est au courant de ce débat, il y a un vrai problème de portage politique par le gouvernement, s'est désolé devant la presse Bruno Genty, président de France nature environnement (FNE) .

Ce qui manque, c'est une vision à long terme, au-delà du quinquennat, a indiqué Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace, association qui boycotte le processus officiel du débat et n'entend pas y retourner.

Après avoir récemment dénoncé le double discours du gouvernement en matière énergétique, notamment sur le nucléaire ou les gaz de schiste, les ONG ont présenté mardi les 14 mesures qu'elles jugent indispensables.

Bâti autour d'un conseil national réunissant gouvernement, élus, entreprises, associations et décliné à travers des réunions en régions, le débat national sur la transition énergétique doit déboucher, d'ici l'été, sur des recommandations pour réduire la consommation d'énergie et la dépendance de la France aux énergies fossile et nucléaire. Une loi de programmation en découlera à l'automne.

En matière de bâtiment, premier poste de consommation d'énergie, les ONG plaident pour une mise en place progressive d'une obligation de travaux pour tous les logements anciens individuels et collectifs avec en parallèle des aides pour les ménages les plus précaires. Cette obligation pourrait par exemple prévoir d'interdire la mise en vente ou en location de bâtiments de classe énergétique G et F à partir de 2018, selon les associations.

Dans les transports, deuxième secteur en termes de consommation, leur priorité est l'abandon de toute nouvelle infrastructure de transport routier ou aérien, à commencer par le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Pour les ONG, la transition énergétique passe aussi par l'abandon complet du nucléaire, le développement de la méthanisation et la stabilité des aides en faveur des renouvelables. Elles défendent aussi un élargissement de la fiscalité écologique pour orienter efficacement les comportements ou les investissements vers une consommation énergétique maîtrisée, notamment en taxant autant le diesel que l'essence et en mettant fin à l'exonération dont bénéficie le kérosène utilisé pour les vols intérieurs.


ROMANDIE 19/2/2013

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PARIS - Schneider Electric organise à partir de jeudi des réunions sur les économies d'énergie dans des villes françaises pour sensibiliser le public à cette question, dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, a-t-on appris mardi auprès du groupe.

Le fabricant d'équipements électriques, qui fournit des appareils et services dédiés aux économies d'énergie, organisera 6 rencontres jusqu'en juin, dont la première se tiendra jeudi à Grenoble (Isère), espérant rassembler à chaque fois 50 à 100 personnes.

L'idée est de partager des expériences et idées en matière de gestion intelligente de l'énergie, qui viendront alimenter le débat sur l'énergie organisé par le gouvernement, a expliqué à l'AFP Guy Dufraisse, président de Schneider Electric France.

Réduire et améliorer la consommation de l'énergie est un enjeu qui n'est pas assez connu, alors que c'est un potentiel d'économies considérables, estimé à 17 milliards d'euros par an en France (par la filière éco-électrique, ndlr), qui réduirait la facture énergétique et les émissions de CO2 du pays, renforcerait la compétitivité et le pouvoir d'achat, et pourrait créer jusqu'à 56.000 emplois non délocalisables, plaide-t-il.

La France vise à réduire de 20% sa consommation d'énergie à l'horizon 2020 par rapport à son niveau tendanciel, un objectif très éloigné, même si la consommation d'énergie a baissé avec la crise. Cet objectif est tout à fait atteignable, à condition qu'il y ait une ambition politique forte pour le concrétiser, comparable à l'effort national qu'il y avait eu à une époque autour du programme nucléaire, estime M. Dufraisse.

Le plan de rénovation thermique des bâtiments, attendu à la fin du mois, devrait aider à concrétiser cet engagement.

Schneider entend y contribuer, en garantissant des économies d'énergie dans le secteur tertiaire (commerces, petites entreprises...), ce qui aiderait à financer des projets. Un modèle déjà rôdé à petite échelle à travers les contrats de performance énergétique (CPE), un modèle qui marche, et qu'il faudrait industrialiser et généraliser, selon M. Dufraisse.

Schneider est un spécialiste de l'efficacité énergétique active (comme les systèmes qui permettent de réduire ou couper automatiquement le chauffage dans un bâtiment ou une pièce vide), complémentaire de l'efficacité passive (isolation des bâtiments).


ROMANDIE 13/3/2013

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PARIS - Visiter une centrale nucléaire, une chaudière biomasse, grimper en haut d'une éolienne... de vendredi à dimanche, 450 sites énergétiques ouvrent leurs portes pour les 1ères Journées de l'Energie, afin de sensibiliser les Français à l'avenir énergétique de leur pays.

Ce rendez-vous inédit est l'équivalent pour le secteur de l'énergie des journées du Patrimoine et met en avant un programme varié de visites, d'expos, de conférences et d'ateliers-débats, varié et accessible à tous.

Centrales électriques, des plus traditionnelles (nucléaires, thermiques, hydrauliques) aux toutes récentes (parcs éoliens ou solaires, biomasse), réseaux électriques et gaziers, bâtiments qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment: le grand public pourra découvrir les rouages de l'ensemble du système énergétique, du producteur jusqu'à l'utilisateur.

Au total, 450 sites ont répondu à l'invitation du gouvernement d'ouvrir, parfois partiellement, leurs installations au public. Objectif avoué de cet exercice : inciter les Français à participer au débat national sur la transition énergétique, lancé fin 2012 par le gouvernement, et éviter qu'il ne se résume à des échanges en circuit fermé entre spécialistes.

Ce débat au coeur d'enjeux économiques, sociaux, environnementaux et technologiques colossaux, doit guider l'évolution de la société vers un modèle plus sobre et moins dépendant du nucléaire et des énergies fossiles. Ses conclusions serviront de socle à une loi sur l'énergie attendue en septembre. Mais beaucoup de Français n'en ont jamais entendu parler.

Les Français vont pouvoir s'y rendre en famille, pendant le week-end, voir une centrale nucléaire, une chaudière biomasse ou monter en haut d'une éolienne, il y a vraiment beaucoup de choses qui sont possibles, a souligné lundi auprès de l'AFP Delphine Batho, ministre de l'Ecologie et de l'énergie, après avoir présenté cette initiative à des étudiants.

Ce sont des visites originales, une occasion unique de voir des lieux qui ne sont pas accessibles tous les jours, et de tisser un lien entre les Français et leur patrimoine énergétique, a-t-elle mis en avant.

Parmi ces visites, le chantier de l'EPR de Flamanville dans la Manche (sur inscription), la célèbre usine marémotrice de la Rance, en Ille-et-Vilaine, le terminal méthanier de Fos sur Mer (Bouches du Rhône) ou une cave viticole équipée de panneaux photovoltaïques, dans les Pyrénées orientales.

Alors que les Français se préoccupent de plus en plus de la flambée de leurs factures d'énergie, le débat national sur la transition énergétique est fait pour reprendre en main notre destin collectif en matière de politique d'énergie, a rappelé lundi Mme Batho.

Ces journées serviront également de prélude à la onzième Semaine du développement durable, organisée du 1er au 7 avril, qui prendra justement pour thème la transition énergétique.

La liste complète des événements et les éventuelles contraintes (certains sites nécessitent une inscription préalable) sont détaillées sur www.transition-energetique.gouv.fr.

ROMANDIE 27/3/2013

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PARIS - La transition énergétique ne doit pas conduire à une aggravation de la précarité énergétique (difficulté à payer les factures d'énergie), ont prévenu jeudi des associations humanitaires.

On est tout à fait pour une transition énergétique, mais il ne faudrait pas que ce soient les plus pauvres qui paient le plus. Il n'est dans l'intérêt de personne que cette transition se transforme en un drame social, a souligné Claire Hédon, d'ATD Quart-Monde, lors d'une séance spéciale du débat national sur la transition énergétique.

D'autres associations ont souligné l'imbrication entre la précarité énergétique et la crise du logement, et mis en garde contre le danger que les précaires ne soient de plus en plus relégués vers les logements mal isolés, ou passoires thermiques.

On ne peut pas réussir une transition énergétique qui laisse 15%, et peut être demain 30 ou 50% des citoyens sur le bord de la route, et qui provoquerait une fuite des plus riches vers les logements les mieux isolés, a jugé Bertrand Lapostolet, de la Fondation Abbé Pierre.

Si la rénovation des logements reste réservée aux catégories qui en ont les moyens, il ne restera sur le marché à un prix accessible que des logements mal isolés, a aussi mis en garde Frank Dimitropoulos, du Réseau des acteurs de la pauvreté et de la précarité énergétique dans le logement (Rappel).

Les aides publiques ne suffisent pas, et les associations sont de plus en plus sollicitées, a également indiqué François Boulot du Secours Catholique, dont les aides en matière d'énergie ont augmenté de 90% de 2004 à 2011.

Les tarifs sociaux de l'énergie n'apportent qu'une aide très faible et ne couvrent que le gaz et l'électricité, tandis que les aides du FSL (Fonds de solidarité logement, géré par les département) se durcissent d'année en année, a-t-il relevé.

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho a elle-même réaffirmé que le débat national sur la transition énergétique, qui vise à guider l'évolution vers un système plus sobre et moins dépendant du nucléaire et du pétrole, doit être en phase avec les préoccupations des citoyens en matière de coûts de l'énergie.

En matière de précarité énergétique, on a aujourd'hui beaucoup de témoignages qui remontent des CCAS (centres communaux d'action sociale, ndlr), des élus, en banlieue, en milieu rural, et on est bien conscients qu'il va falloir certainement aller plus loin, a-t-elle reconnu.


ROMANDIE 28/3/2013

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PARIS - On peut réduire drastiquement nos consommations d'énergie et fermer les centrales nucléaires tout en créant davantage d'emplois qu'en ne le faisant pas: c'est la conclusion d'une étude présentée vendredi par l'association d'énergéticiens négaWatt, promoteurs de la sobriété et de l'efficacité énergétique.

Selon cette étude, le scénario énergétique 2011-2050 défendu par l'association, reposant sur une forte réduction de la consommation d'énergie, le développement massif des énergies renouvelables et une sortie du nucléaire en 2033, créerait en 2020 quelque 235.000 emplois de plus qu'un scénario tendanciel ne s'appuyant que sur les mesures actuellement opérationnelles. Le gain atteindrait 439.000 emplois en 2025 et 632.000 en 2030, selon ce travail présenté à la presse.

Le scénario de négaWatt, ONG créée en 2001 qui revendique des centaines de membres issus de métiers de l'énergie, avait été présenté en septembre 2011 et figure parmi les travaux examinés par les experts du débat national sur la transition énergétique lancé par le gouvernement.

Dans cette étude complémentaire, l'économiste de l'environnement et chargé de recherche CNRS-Cired Philippe Quirion chiffre le nombre d'emplois détruits et créés dans 118 branches de l'économie française dans différents secteurs d'activités (bâtiment, transport, réseaux d'énergie, énergies renouvelables, etc.).

Selon son analyse, le scénario de transition proposé par négaWatt créé davantage d'emplois (dans la rénovation des bâtiments, les renouvelables, les transports en commun) qu'il n'en détruit (principalement dans les transports routiers, le bâtiment neuf, le transport aérien) en 2020, 2025 comme en 2030. Mais il crée aussi des emplois, souligne l'économiste, du fait d'une mise en oeuvre moins coûteuse que le scénario tendanciel, libérant du pouvoir d'achat pour les consommateurs.

Cette étude va être évidemment versée au débat national sur l'énergie, qui doit déboucher à la rentrée sur une loi de programmation définissant la nouvelle politique énergétique française, a indiqué le président de négaWatt, Thierry Salomon, par ailleurs membre du groupe des experts de ce débat.

Comme toute étude économique, celle qui est présentée ici comporte des limites et des incertitudes (...), mais la rigueur et la robustesse des résultats nous permettent d'en endosser les conclusions en totalité, a souligné l'association, pour qui son scénario est une chance et non une contrainte en termes d'emplois et d'économie.

ROMANDIE 29/3/2013

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Lambesc (Bouches-du-Rhône) - Consommer moins et mieux son électricité et adapter les réseaux à l'intermittence du solaire et de l'éolien: la transition énergétique promue par le gouvernement passera par des réseaux électriques plus intelligents, expérimentés notamment à Lambesc (Bouches-du-Rhône), où s'est rendue lundi la ministre de l'Energie Delphine Batho.

La transition énergétique a déjà commencé dans les territoires, s'est félicitée la ministre, accueillie à son arrivée par une trentaine de manifestants anti-mariage homosexuel, dans le cadre d'un déplacement pour promouvoir le débat national en cours sur l'énergie. Ce débat, a-t-elle rappelé, doit notamment permettre à la France de réduire sa consommation d'énergie.

Lambesc, commune de 9.500 habitants, est en pointe sur le sujet. Elle a été la première à tester, à partir de 2009, un réseau électrique intelligent pour mieux piloter les consommations d'une cinquantaine d'habitations et d'une dizaine de lieux comme la maison de retraite.

Les smart grids, ou réseaux intelligents, consistent à utiliser les technologies de communication pour permettre aux producteurs d'énergie de mieux connaître l'état de la demande électrique en temps réel et ainsi de mieux adapter la production.

Une vingtaine d'expérimentations sont aujourd'hui en cours en France. L'expérimentation pionnière menée à Lambesc a permis de démontrer la faisabilité de ce type de réseaux, selon son maire (PS) Jacques Bucki, qui ne peut toutefois communiquer de chiffres. Les technologies mises en place permettent de moins consommer (en termes de quantité) mais aussi de mieux consommer (au niveau horaires), a-t-il indiqué.

Par exemple, ce système permet, dans une maison chauffée électriquement, d'éteindre à distance les radiateurs pendant une heure lors d'un pic de consommation: Avec l'inertie de la maison, cela ne pose pas de problème et cela permet de passer la pointe, a expliqué à l'AFP M. Bucki, membre du Conseil national de la transition écologique.

En France, la pointe a augmenté de 28% en dix ans et elle augmente beaucoup plus vite que la consommation d'électricité, a rappelé Mme Batho, en soulignant l'intérêt de l'expérimentation. Mais l'intérêt des réseaux intelligents est aussi d'être mieux adaptés au développement des énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien), en pilotant leur stockage et leur déstockage en fonction de l'état du réseau.

Cette expérimentation touche à sa fin mais la région Paca prépare une expérimentation à plus grande échelle, auprès d'un millier d'habitants.

Mme Batho, prônant des circuits courts en matière d'énergie, mise quant à elle sur le compteur communicant Linky, relancé à l'automne par le gouvernement et dont le déploiement est attendu à partir de fin 2014. Ce petit boîtier, dit intelligent parce qu'il transmet en temps réel la consommation d'un foyer à ERDF, la filiale d'EDF en charge du réseau électrique de proximité, constituera la première brique d'une généralisation des smart grids, selon la ministre.

Lancé en 2011, Linky a pris du retard en raison de problèmes de financement mais aussi des critiques d'associations qui estiment qu'il ne prend pas assez en compte les besoins des consommateurs.

Linky est un peu critiqué, il n'est peut-être pas assez intelligent et pas suffisamment pratique pour pouvoir décliner un ensemble d'actions directes chez les gens, explique à l'AFP Gilles Berhault, président du comité 21, une association à but non lucratif réunissant quelque 500 organisations. Selon lui, il est essentiel que ce boîtier permette aux habitants de mesurer facilement leurs économies d'énergie par type de consommation (chauffage, éclairage, etc.) pour mieux adapter leurs comportements.

Agir sur les comportements est en effet essentiel, reconnaît Mme Batho, afin notamment de donner leur pleine efficacité aux travaux d'isolation et d'efficacité énergétique encouragés par le gouvernement.

ROMANDIE 15/4/2013

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PARIS - La ministre de l'Energie et de l'Ecologie, Delphine Batho, a plaidé lundi, lors d'un débat sur l'énergie organisé à Cavaillon (Vaucluse), pour que l'objectif de 20% de réduction des consommations d'énergie au niveau européen d'ici 2020 devienne contraignant.

Faisant référence au prochain conseil européen des ministres de l'Environnement le 22 mai, la ministre a souhaité que la France défende non seulement un objectif "climat" contraignant, un objectif pour les énergies renouvelables contraignant mais aussi un objectif de performance écologique qui soit contraignant.

L'Union européenne s'est fixé trois objectifs ambitieux à atteindre d'ici 2020, également appelés paquet énergie-climat: baisse des émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport aux années 90, baisse de la consommation énergétique de 20% par rapport aux prévisions et faire monter la part des énergies renouvelables à 20% dans la consommation. L'objectif de réduction de la consommation d'énergie n'est pas juridiquement contraignant, au contraire des deux autres.

Mme Batho animait pour la première fois une réunion régionale hors Ile-de-France dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, qui a réuni quelque 300 personnes à Cavaillon. La ministre a répondu à une vingtaine de questions sur des sujets aussi variés que l'énergie éolienne, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la biodiversité ou les gaz de schiste, confirmant au passage l'opposition du gouvernement à la fracturation hydraulique sous les applaudissements de la salle.

Delphine Batho a rappelé que la France était en retard sur le plan des économies d'énergie: sur les 20% auxquels nous nous sommes engagés, nous avons fait seulement 3% d'économies, 80% du chemin n'a pas été fait.

Parmi les objectifs du débat national sur l'énergie qui se déroule jusqu'en juillet, elle a cité la diminution par deux de notre consommation énergétique à l'horizon 2050. La ministre a aussi souligné que la sobriété énergétique ne devait pas être comprise comme une logique de restriction.


ROMANDIE 15/4/2013

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PARIS - Plusieurs groupes de travail du débat national sur la transition énergétique présenteront leurs conclusions le 25 avril lors de la prochaine séance du Parlement du débat qui réunit au côté du gouvernement, entreprises, ONG, collectivités, parlementaires et syndicats, a-t-on appris lundi auprès du ministère de l'Ecologie.

Quatre groupes de travail présenteront le 25 avril les conclusions de leurs travaux, avec des propositions et des points de dissensions, a-t-on indiqué au secrétariat du débat sur la transition énergétique, en précisant que cette séance serait pour la première fois ouverte à la presse.

Il s'agit des groupes portant sur les énergies renouvelables, la gouvernance, la sobriété et l'efficacité, et enfin le groupe des entreprises du domaine de l'énergie qui a remis une douzaine de propositions à la ministre de l'Ecologie Delphine Batho. Les trois autres groupes de travail (financement de la transition, compétitivité et transition professionnelle) rendront public le fruit de leurs travaux le 23 mai.

Toutes ces contributions alimenteront les recommandations finales du débat national pour la future politique énergétique de la France, qui devront être formulées en juillet. A l'automne, un projet de loi de programmation sera ensuite présenté.

François Hollande s'est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité (de 75 à 50% d'ici 2025) et celle des énergies fossiles, qui pèsent fortement dans le déséquilibre commercial de la France. Par ailleurs, la France s'est engagée à diviser par 4 d'ici 2050 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux années 90.

Le débat national sur la transition énergétique, initié en novembre, est décliné à l'échelon régional et fera l'objet le 25 mai d'une journée citoyenne au cours de laquelle des débats simultanés seront organisés dans 26 régions.

ROMANDIE 15/4/2013

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Paris - Rénover beaucoup plus de bâtiments, prolonger le parc nucléaire, garantir la compétitivité des industries fortement consommatrices d'énergie: 130 entreprises ont adopté une douzaine de propositions pour peser sur le débat national sur la transition énergétique, a-t-on appris jeudi auprès de leurs représentants.

Cet exercice est une première, a indiqué à l'AFP François Michel, directeur du plan à Saint-Gobain et président du groupe de contact entreprises au sein du débat national, un processus lancé par le gouvernement pour définir la nouvelle politique énergétique française.

Ces propositions, soumises par 130 entreprises concernées par l'énergie (producteurs, gros consommateurs, efficacité énergétique), doivent être débattues lors de la prochaine plénière du débat, le 25 avril.

Les entreprises insistent notamment sur le fait que la France doit continuer à s'appuyer sur ses grands atouts, qui lui confèrent aujourd'hui un mix relativement compétitif, et notamment sur son parc nucléaire historique, qui constitue réellement le socle de compétitivité, estime M. Michel.

Il existe un consensus très fort au sein des entreprises, y compris chez les producteurs d'électricité renouvelable, en faveur d'une prolongation du parc nucléaire, assure-t-il, alors que l'engagement du gouvernement est de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production électrique d'ici 2025.

Pour les entreprises, produire et rapatrier de la production en France où l'électricité provient majoritairement du nucléaire et non des énergies fossiles est une manière de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En matière d'efficacité énergétique, M. Michel préconise un choc massif dans le bâtiment avec des propositions telles que l'introduction d'une obligation de rénovation thermique au moment du ravalement dans l'habitat collectif.

Pour Gilles Vermot-Desroches, directeur du développement durable chez Schneider Electric et rapporteur des propositions, les entreprises entendent en priorité rappeler le lien intrinsèque entre l'énergie, la compétitivité et la réalité sociale du pays, on ne peut pas dissocier ces questions.

Le débat sur la transition énergétique, lancé en novembre en vue d'alimenter une loi de programmation sur l'énergie attendue en septembre 2013, entre dans une seconde phase avec l'examen de propositions concrètes de trois des sept groupes de travail le 25 avril, indique-t-on au secrétariat général du débat.

Le Parlement du débat se penchera, en plus des propositions des entreprises, sur les conclusions de groupes thématiques sur l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la gouvernance.


ROMANDIE 18/4/2013

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PARIS - La France ne pourra pas échapper à une réduction par deux de sa consommation d'énergie d'ici à 2050: l'idée a dominé les échanges jeudi du débat sur la transition énergétique qui, à mi-parcours, parlait enfin chiffres et mesures concrètes, aiguisant les oppositions.

Cette trajectoire est le point central, la mère de toutes les batailles, a déclaré à l'AFP Laurence Tubiana, grande ordonnatrice du débat qui doit formuler des recommandations au gouvernement en vue d'une loi à l'automne.

L'objectif est de rendre la France moins dépendante des énergies fossiles, pour notamment respecter ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique, et du nucléaire comme l'a promis François Hollande.

Pour sa sixième réunion, le Parlement du débat, qui rassemble à Paris une centaine de représentants des parties prenantes (Etat, élus, syndicats, ONG, consommateurs...), a travaillé sur les premiers documents issus des groupes de travail. Et une idée a dominé: selon le comité des experts, pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre en 2050, il faudrait se diriger vers une réduction par deux de la consommation d'énergie, soit moins 1,7% par an.

Des économies qui, selon les scénarios étudiés, seraient essentiellement réalisées dans le logement, grâce à la rénovation, et les transports, avec un vrai parc de voitures électriques ou encore une limitation de l'étalement urbain.

La rénovation thermique des logements se justifie aussi par la lutte contre la précarité énergétique qui ne cesse d'augmenter, a justifié Alain Grandjean, président du Comité des experts.

On ne peut pas augmenter et même stabiliser la consommation d'énergie et, dans le même temps, réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon importante, a assuré, de son côté, Laurence Tubiana, qui a reconnu que cette question serait âprement discutée jusqu'à la fin du débat prévue à l'été. On est au coeur des discussions, a-t-elle souligné. Les gens posent leur ligne rouge et après on discute.

Des crispations sont apparues aussi sur des mesures très concrètes telle que la possibilité d'obliger les particuliers à rénover leur logement. Ce n'est pas la bonne solution quand il y a déjà un problème de pouvoir d'achat, a réagi Jacky Chorin, représentant de Force ouvrière.

Sans surprise, après une première offensive la veille de la patronne du Medef, Laurence Parisot, un groupe de 130 entreprises de l'énergie a remis sur le devant de la scène les dossiers épineux du nucléaire et du gaz de schiste. Il ne faut pas déstabiliser les filières matures de production d'énergie qui jouent un rôle pivot pour la transition énergétique, a déclaré François Michel, président du groupe de contact entreprises, plaidant pour une prolongation durable du parc nucléaire existant.

Au nom de la compétitivité, le groupe appelle aussi à évaluer le potentiel des gaz de schiste et les modalités possibles de leur exploitation dans des conditions respectueuses de l'environnement.

Mirages, a répondu le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Mathieu Orphelin, selon qui il s'agit plus de la continuation du modèle actuel que d'une transition.

M. Hollande s'est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% en 2025, et de fermer la doyenne des centrales, Fessenheim, d'ici 2017.

Ce débat technique, qui à terme aura une influence directe sur la vie des Français, fera l'objet d'une consultation des citoyens inédite le 25 mai. Un panel de 1.000 à 1.500 personnes, réparties dans 11 régions métropolitaines et 3 départements d'outre-mer, sera interrogé sur sa vision des changements à opérer.

ROMANDIE 25/4/2013

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PARIS - Le patron du groupe nucléaire Areva Luc Oursel a défendu jeudi un scénario de croissance du rôle et de la consommation de l'électricité afin de réduire celui des autres énergies, lors de son audition par le conseil national du débat national sur la transition énergétique.

Pour nous, maîtriser la demande en énergie, réduire les importations d'énergies fossiles, diminuer les émissions de CO2, ces objectifs ne signifient pas du tout pour autant réduire la consommation d'électricité, a affirmé le dirigeant du groupe français.

Et on peut même au contraire penser que l'électricité puisse jouer un rôle croissant et contributif à la transition énergétique, a ajouté M. Oursel, jugeant crédible un scénario de croissance de 2 à 3% par an sans pour autant renoncer à des usages intelligents de cette électricité. Les usages de l'électricité se développent tous, a-t-il fait valoir, citant le numérique, la voiture électrique ou encore le transport urbain.

Plusieurs scénarios discutés dans le débat national reposent sur une baisse de la consommation de toutes les énergies, électricité comprise. L'engagement français et européen est un objectif global de réduire de 20% la consommation d'énergie en 2020 par rapport à 1990, et de 50% en 2050.

Le patron du numéro un mondial du nucléaire, qui a aussi une jeune division d'énergies renouvelables, a aussi défendu l'idée d'un modèle énergétique qui reste favorable à l'économie.

La transition énergétique doit être un moteur de croissance. Ca ne doit pas à ce titre pénaliser la compétitivité des entreprises ou handicaper le pouvoir d'achat des ménages, ça doit contribuer à renforcer les filières industrielles existantes et à renforcer les nouvelles, selon M. Oursel.

Pour une entreprise, le coût de l'énergie représente en moyenne la moitié du coût du travail, et le coût de l'électricité c'est la moitié du coût de l'énergie, a-t-il fait valoir.

M. Oursel a défendu le modèle français de production centralisé, se disant sceptique sur l'opportunité d'autoconsommer localement son électricité. Ce modèle a permis une mise en commun des moyens de production et de transport, de diminuer les investissements et d'augmenter la sécurité du parc, a-t-il plaidé.

François Hollande a fixé l'objectif de ramener à 50% en 2025 la part du nucléaire dans l'électricité française. Mais le nombre de réacteurs nucléaires à fermer --ou non-- pour descendre à ce taux, dépendra en grande partie de l'évolution de la consommation électrique hexagonale, qui a continué à augmenter depuis dix ans.

ROMANDIE 16/5/2013

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Genève - Le premier forum de l'innovation France-Suisse 2013 va réunir à Lausanne scientifiques et industriels sur la transition énergétique avec pour objectif des partenariats transfrontaliers.

Ce colloque qui se tiendra les 3 et 4 juin permettra à 15 PME françaises travaillant dans le domaine de l'énergie de rencontrer des entreprises et des chercheurs suisses, notamment des laboratoires de recherche de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et de l'Université de Lausanne. L'objectif est notamment de favoriser des rapprochements entre entreprises suisses et françaises pour répondre à des appels d'offre européens.

La Suisse cherche à sortir du nucléaire d'ici 2034 et s'inscrit à l'avant garde de la réflexion sur la transition énergétique, soulignent les organisateurs.

Ce Forum a le soutien des gouvernements des deux pays, avec la participation de la ministre française de l'enseignement supérieur et de la recherche, Mme Geneviève Fioraso, et de son homologue suisse, le Conseiller fédéral Johann Schneider-Amman, en charge du Département de l'économie, de la Formation et de la recherche.


ROMANDIE 17/6/2013

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PARIS - La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a tenté vendredi de répondre aux inquiétudes des industriels sur les conséquences économiques d'un moindre recours au nucléaire et aux énergies fossiles, en soulignant les risques d'un statu quo et en appelant les patrons au compromis.

J'entends un certain nombre de remarques ou d'inquiétudes depuis un certain nombre de semaines ou de mois, comme si le gouvernement n'avait pas la pleine compréhension des intérêts économiques et des enjeux industriels liés à la transition énergétique, a déclaré la ministre.

Mme Batho, qui intervenait à un colloque organisé par l'Association française des entreprises privées (Afep), a expliqué vouloir répondre à ceux qui pourraient penser qu'elle n'a pas le souci de l'industrie, ou que la transition énergétique ne s'imposerait pas du fait de la crise économique française et européenne.

Je crois au contraire que cette dégradation de la situation économique doit nous amener à activer encore davantage le levier de la transition énergétique et j'ai la conviction que la meilleure politique énergétique actuelle n'est certainement pas le statu-quo, a-t-elle dit.

Voulant convaincre qu'on ne peut pas continuer comme cela, la ministre a notamment cité l'envolée des prix de l'énergie et le déficit record de la facture énergétique française pour justifier une nouvelle politique.

Le débat sur la transition énergétique a montré quelques signes de tensions ces dernières semaines, plusieurs chefs d'entreprises ou organes patronaux insistant sur la nécessité de ne pas détériorer un peu plus la compétitivité française.

Défendant ce débat, parfois critiqué pour son manque d'écho, Mme Batho a appelé de ses voeux un New Deal écologique. Il faut au travers du débat, nouer un compromis social autour de la relance économique par la transition énergétique, même à partir de positions extrêmement clivées.

Je souhaite que les grands acteurs de l'industrie française prennent toute leur part dans la construction de son contenu, a dit la ministre, se disant très intéressée par certaines des propositions présentées vendredi par l'Afep et le Cercle de l'Industrie.

Les deux organisations suggèrent notamment de maîtriser les coûts de la transition et de ne fermer aucune option pour le bouquet énergétique du pays, y compris l'exploration du gaz de schiste.

Celle-ci est impossible en France depuis l'été 2011 du fait de l'interdiction par la loi de la technique controversée de la fracturation hydraulique. Mme Batho a à plusieurs reprises réaffirmé l'opposition du gouvernement à des forages utilisant cette technique, fussent-ils expérimentaux.


Le patronat, par la voix du Medef notamment, a aussi répété à de nombreuses reprises son attachement au nucléaire pour maintenir la compétitivité du prix de l'électricité en France. [b]D'autant que les industriels français soulignent qu'en Allemagne, les surcoûts du tournant énergétique sont portés par les ménages et très peu par les entreprises.[/b]

ROMANDIE 17/5/2013

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PARIS - Un groupe de travail crucial du débat sur la transition énergétique a présenté jeudi quatre scénarios pour le futur bouquet énergétique de la France, tous censés permettre d'atteindre les engagements pris par Paris pour le climat.

Ces quatre trajectoires différentes vont d'un scénario (baptisé sobriété) de sortie du nucléaire, avec une forte baisse de 50% de la demande d'énergie d'ici 2050, à un autre opposé (baptisé décarboné), donnant la priorité à l'atome pour combattre les émissions de CO2 avec une réduction moindre (20%) de la consommation.

Deux autres scénarios, moins radicaux, sont également avancés; l'un, nommé efficacité, qui retient une baisse de 50% de la demande globale, mais un rôle accru de l'électricité. Et un autre (diversité) basé sur une baisse de 20% de la demande, avec une taxe carbone, une hypothèse de croissance moyenne médiane (1,7%) et le remplacement partiel du parc nucléaire.

Les membres de ce groupe de travail, piloté par deux personnalités aussi différentes que la responsable écologiste d'ONG Maryse Arditi au représentant du secteur français de l'électricité Robert Durdilly, ont expliqué avoir choisi cette méthode faute d'être parvenus à un consensus.

L'avenir du nucléaire en France et la nécessité ou non de diviser par deux la consommation énergétique totale ont été les deux pommes de discorde, ont-ils expliqué.

Oui c'est difficile, oui c'est conflictuel, parce qu'on est au coeur du débat, a fait valoir la facilitatrice de ce débat sur la transition énergétique, Laurence Tubiana.

Sur la question sensible du nucléaire, le consensus s'est limité à la proposition d'une étude pluraliste de faisabilité pour atteindre l'objectif présidentiel de 50% de nucléaire en 2025, ainsi qu'une étude complémentaire de la Cour des Comptes censée préciser les écarts toujours importants d'estimations du coût total du nucléaire.

La France s'est engagée à réduire par quatre ses émissions de gaz à effet de serre, dont l'accumulation dans l'atmopshère est à l'origine du réchauffement climatique, d'ici 2050.


ROMANDIE 23/5/2013

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PARIS - Un débat sur la transition énergétique de la France est engagé par le gouvernement depuis six mois mais qu'y comprennent les Français et quelle place veulent-ils y jouer? Samedi, une consultation sans précédent offrira une première photographie des attentes et craintes des citoyens.

De la Réunion à l'Alsace en passant par le Nord-pas-de-Calais, un panel de 1.000 à 1.500 personnes réparties dans 11 régions et trois départements d'Outre-Mer sont invitées à donner leur avis sur le nouveau modèle énergétique de la France, moins dépendant des énergies fossiles toxiques pour le climat et du nucléaire.

C'est un exercice sans précédent de démocratie participative, a déclaré à la presse la ministre de l'Ecologie et de l'énergie, Delphine Batho.

Le but de cette journée est de recueillir la parole et la vision des enjeux énergétiques des citoyens, et d'avoir une perception claire de leurs attentes et de leurs priorités, a-t-elle expliqué.

Ce débat mobilise experts de tous poils, élus, syndicalistes, associations, entreprises... qui, dans divers groupes de travail, réfléchissent à l'avenir énergétique de la France et s'affrontent sur des sujets aussi controversés que l'avenir du nucléaire ou l'exploitation des gaz de schiste.

Le fruit de leurs travaux, ainsi que des centaines de débats organisés un peu partout en province, doit donner lieu cet été à une série de recommandations qui serviront de base à une loi de programmation qui ne sera pas votée avant 2014. Mobiliser les experts, c'est normal et nécessaire, a souligné la ministre, mais c'est très important de faire, en même temps, un débat vivant dans la société.

La méthode qui présidera à la journée citoyenne a été développée par le Danish board of technology pour connaître l'avis des citoyens ordinaires sur de grandes questions de société.

Les bénévoles ont été choisis pour leurs expériences énergétiques différentes: ceux qui ont connu les chocs pétroliers et les économies d'énergie, ceux qui ont abandonné leur voiture pour un transport collectif et ceux qui n'ont pas ce choix, les amateurs de grandes surfaces et les convertis à la consommation locale....

Ils ont reçu récemment des livrets d'information qui posent la raison d'être du débat:

- réduire une facture énergétique de 67,8 milliards d'euros en 2012 qui a été multipliée par six en 40 ans,
- anticiper la raréfaction des ressources fossiles
- et protéger le climat,

ainsi que les enjeux et les transformations plus ou moins profondes de la société qu'ils impliquent.

Des vidéos leur seront diffusées le jour J. Suivront des échanges puis un questionnaire sur toute une série de sujets. Dès samedi soir, les premiers enseignements seront disponibles sur le site du débat www.transition-energetique.gouv.fr.

La transition énergétique est un processus collectif qui implique des changements pour chacun. La question est ici de savoir sous quelle forme chacun de nous entend contribuer, rappelle l'une des brochures.

Et d'interroger la disponibilité de chacun à payer éventuellement une taxe carbone, rénover son logement, modifier ses déplacements, choisir des équipements moins énergivores....

Cette journée va nous permettre de voir ce que les citoyens sont prêts à accepter, et ce qu'ils sont moins prêts à accepter, résume Bruno Rebelle, membre du comité de pilotage du débat.

Des avis attendus mais qui ne devraient pas bouleverser la donne. Ce n'est pas parce que les citoyens nous disent "ça, on n'en veut pas" qu'on ne va pas les mettre dans les recommandations, souligne M. Rebelle. Mais il faudra être d'autant plus vigilant sur l'explication qui viendra avec les mesures que nous proposerons.


----->M. Rebelle voudrait tuer l'action dans l'oeuf qu'il n'aurait pu mieux faire : en disant "ce n'est pas parce que les gens sont opposés à un chose, qu'on ne les mettra pas dans les recommandations" ! Soit on prend correctement en compte les avis formulés par la population "recrutée", soit on ne la consulte pas si c'est juste histoire de dire : tout le monde a donné son avis, à travers le panel "représentatif" de la population... Cette petite phrase anodine en apparence peut laisser penser que les dés sont jetés !!!


ROMANDIE 22/5/2013

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PARIS - Voici les principaux points et hypothèses des quatre grands scénarios pour l'avenir énergétique de la France d'ici 2050, dévoilés jeudi lors d'une réunion du conseil national du débat organisé par le gouvernement.

Sur le papier, tous doivent permettre d'atteindre les objectifs de réduction de 20% des émissions de C02 en 2020 et de 50% d'ici 2050, même si les scénarios sobriété et efficacité vont plus vite. De l'aveu même de leurs concepteurs, ils restent à préciser.

Scénario décarboné, le plus nucléaire: Dans ce scénario, la part du nucléaire est considérablement augmentée, jetant aux orties la proposition de François Hollande de ramener de 75 à 50% la part du nucléaire dans l'électricité.

Les tendances récentes se poursuivent et la croissance annuelle reste significative (+1,7% en moyenne): l'étalement urbain se poursuit, de même que la hausse du transport de passagers et de marchandises.

La consommation d'électricité est doublée d'ici 2050 --les voitures électriques et hydrides représentent 40% du parc, le chauffage par pompes à chaleur est massif-- et la consommation finale d'énergie n'est que légèrement réduite.

La part du nucléaire dans toute l'énergie (et pas seulement l'électricité) s'envole à psrès de 65%, contre 42% actuellement. Autre point: important recours aux biocarburant.

Coût d'investissement estimé: 49 à 57 milliards d'euros par an (contre 37 milliards en 2012)

Scénario sobriété, le plus vert: Il s'agit de faire coup double: sortir du nucléaire mais aussi des énergies fossiles (plus de 90% de l'énergie en France à eux deux). Dans le même temps, la consommation énergétique est divisée par deux. Le rôle de la biomasse (bois, etc.) est multiplié par dix, à 46% du bouquet énergétique français. Les autres énergies renouvelables passent de 3% à 43%.

Quelque 750.000 logements sont rénovés chaque année, cinq fois plus qu'actuellement. Le vert est de mise dans nombre d'autres domaines: agriculture biologique, recyclage de masse, arrêt progressif de l'étalement urbain, coup de frein à la consommation de masse...

Les véhicules sont drastiquement allégés et les vitesses réduites.

Coût d'investissement estimé: 62 à 69 milliards d'euros annuels.

Scénario diversité, le plus varié: La réduction de la consommation d'énergie d'ici 40 ans est modérée (-17%), pour tenir compte des 75 millions de Français de 2050 et d'une croissance économique de 1,7% par an. Le prix de l'énergie est alourdi par une fiscalité énergie-climat (taxe carbone, etc.)

La part du nucléaire n'est que très légèrement réduite, avec un renouvellement partiel du parc, le relais étant essentiellement pris par les renouvelables hors biomasse, qui passent de 3 à 30%. Pétrole et gaz gardent environ 20% du mix énergétique, plus que dans les autres scénarios, avec notamment une généralisation de la voiture à deux litres aux 100 ou roulant au gaz, plus propre.

Coût d'investissement estimé: 48 à 51 milliards d'euros par an.

Scénario efficacité, le plus local: La consommation d'énergie est divisée par deux. Un coup de frein est mis sur le transport de personnes et de marchandises grâce à de meilleures politiques urbaines et une réduction des surfaces tertiaires par employé.

La part du nucléaire dans l'énergie totale est quasiment divisée par deux, à 24,8%, grâce à une priorité donnée à l'efficacité électrique; les renouvelables dépassent les 50% de la consommation, avec l'accent mis sur la biomasse et la récupération locale de chaleur urbaine et industrielle. Le gaz garde un rôle assez significatif.

Coût d'investissement estimé: 56 à 63 milliards d'euros annuels.


ROMANDIE 23/5/2013

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PARIS - Le débat sur la transition énergétique a permis d'esquisser quelques mesures pour financer l'avenir énergétique de la France, en proposant notamment de capter davantage l'épargne du livret A et les fonds de la Banque publique d'investissement (BPI).

Le co-rapporteur de ces travaux, Matthieu Orphelin (Fondation Nicolas Hulot), a défendu vendredi ces propositions, même si d'importants désaccords n'ont pu être réglés au sein du groupe de travail qui a rendu sa copie jeudi. Il y a quand même des choses importantes qui ont fait consensus, a-t-il souligné auprès de l'AFP.

Parmi celles-ci, le groupe de travail (qui rassemblait des représentants du patronat, d'associations environnementales, etc.), a recommandé de capter davantage des 1.300 milliards d'euros déposés sur les livrets A et les livrets de Développement durable pour financer des projets énergétiques ou d'économies d'énergies.

Le financement public se ferait lui via la BPI, qui serait un outil central du financement de la transition énergétique, doté de fonds supplémentaires. Une plus grande part des fonds irait à l'énergie. Viendrait s'ajouter une structure pour la rénovation de logements, sur le modèle de la KfW allemande, qui pourrait bénéficier de fonds européens.

Quant à rendre la fiscalité française plus verte, c'est-à-dire plus ou moins lourde suivant l'impact environnemental d'une activité, il ne peut y avoir de transition sans donner de prix au carbone, un petit pas vers une taxe sur le CO2.

[i][b]Autre proposition: développer des circuits courts de financement. Par exemple, donner la possibilité pour un groupe de particuliers d'investir dans un parc éolien près de chez soi.[/b][/i]

D'autres mesures ont été évoquées mais ne font pas l'objet d'un consensus: la suppression de la part fixe dans les tarifs de l'électricité et du gaz, c'est-à-dire de l'abonnement, qui défavorise les petits consommateurs.

En 2012, les investissements annuels dans l'énergie en France ont représenté 37 milliards d'euros. Quatre scénarios de transition présentés jeudi, permettant de réduire de 50% en 2050 les émissions de CO2 françaises, ont été chiffrés entre environ 50 et 70 milliards annuellement.


ROMANDIE 24/5/2013

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PARIS - Un panel de 1.000 à 1.500 citoyens répartis dans 11 régions et 3 départements d'Outre-Mer sont consultés ce samedi sur la consommation et la production d'énergie en France, dans le cadre du débat national sur la transition énergétique.

Exercice sans précédent de démocratie participative selon la ministre de l'Ecologie et de l'énergie, Delphine Batho, il doit permettre de recueillir un avis motivé des participants sur les choix que le pays va devoir effectuer pour faire face à ses futurs besoins énergétiques. Le tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles et au nucléaire, conformément au cap fixé par François Hollande.

La journée sera rythmée par des mini-séances d'information, des échanges entre participants et des réponses individuelles à plusieurs questions : pourquoi une transition ? comment agir sur la consommation ? les options pour la production future ? quel rôle pour le citoyen ?. Les participants ont reçu au préalable chez eux de la documentation sur les grands enjeux et le déroulé de la journée sera identique dans les 14 lieux retenus.

Les grandes tendances des réponses seront connues en début de soirée et viendront nourrir le débat national sur le sujet lancé fin novembre et qui doit alimenter un projet de loi de programmation attendu cet automne.

Le débat réunit régulièrement des élus, les collectivités, des ONG, des syndicats, les organisations patronales, les énergéticiens, les associations de consommateurs et des experts au sein du Conseil national. Il est décliné en régions sous des formes très variées.

La facture énergétique (pétrole et gaz) s'est élevé en 2012 à 67,8 milliards d'euros et pèse très lourdement dans le déficit commercial de la France. Individuellement, le montant de la facture énergie augmente aussi, et de plus en plus de ménages sont en situation de précarité énergétique, c'est-à-dire qu'ils consacrent plus de 10% de leurs ressources à ce poste.

La lutte contre le changement climatique impose aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc de réduire l'utilisation des ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon).

Enfin, la future part du nucléaire dans la production française d'énergie, et donc des installations qui vont avec, est un des volets les plus sensibles du débat. François Hollande a dit vouloir ramener la part du nucléaire dans la production électrique de 75 à 50% d'ici 2025 et fermer la centrale nucléaire de Fessenheim d'ici fin 2016.



----->En terme de sensibilité du débat, il conviendrait d'ajouter l'exploitation du schiste (gaz et pétrole)... Car plusieurs acteurs, dont certains de premier plan, n'ont de cesse d'en discourir ne serait-ce sous le prétexte fallacieux de faire des explorations pour savoir ce que nous avons réellement sous nos pieds ! Les industriels et certains élus, quel que soit leur couleur politique (hormis les écologistes) n'ont de cesse de pousser l'opinion publique à abonder dans leur sens. J'ai bien peur que dans peu de temps, nous ayons une désagréable surprise et que la loi promulguée sur l'interdiction de la fracturation hydraulique ne soit mise à mal !!!


ROMANDIE 25/5/2013

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De façon inédite, les pouvoirs publics ont interrogé les "citoyens lambda" sur la transition énergétique. Après débats, les trois quarts considèrent que cette transition aura des effets positifs sur l’économie.

Toute la journée du samedi 24 mai, 1115 personnes ont reçu les informations de base et débattus entre eux de l’avenir énergétique de la France. 70 % de ces citoyens sélectionnés dans 14 régions (11 métropolitaines et 3 outremers) ont avoué en début de journée ne pas connaître grand-chose du sujet. Ce qui ne les a pas empêchés d’émettre des opinions tranchées dans le questionnaire final où ils étaient invités à donner leur sentiment : «ce n’est donc pas le résultat d’un sondage que nous avons ici, a expliqué le politologue Stéphane Rozès, mais bien un processus d’appropriation d’une question par l’opinion».

Les Français disent "oui" à la transition énergétique. Superstock/ Sipa

Pour ces personnes n’ayant aucun engagement particulier, la transition énergétique est certes une urgence environnementale, mais c’est aussi une opportunité pour sortir de la crise économique actuelle. 75 % des participants considèrent en effet que la transition énergétique aura des effets positifs pour la société et 52 % pour les individus. Bien avant les problèmes environnementaux, ce sont pour 44 % les questions d’indépendance énergétique et pour 32 % d’autonomie qui sont mises en avant.

Ces citoyens ont en effet appris pour beaucoup d’entre eux qu’en 2012, la France a acheté pour 68,5 milliards d’euros de pétrole, de gaz et de charbon, soit davantage que le déficit de la balance commerciale française. Il y a donc urgence à dépenser moins et à adopter les énergies renouvelables. Ils sont moins de 6 % à estimer que cette transition serait un «retour en arrière» ou un «risque fort de ralentissement économique».

Les participants clament donc leur volonté d’agir, à condition que l’État, les collectivités locales, les entreprises montrent l’exemple. La moitié du panel estime ainsi qu’il faut créer une dynamique collective qui ne se limite pas aux efforts individuels. L’action des pouvoirs publics est souhaitée lorsqu’elle permet de soutenir et de conseiller les démarches des particuliers mais la voie réglementaire, c’est-à-dire la coercition, est fortement repoussée.

«La transition ne peut donc être qu’un effort partagé, souligne le consultant Pierre Radanne. Les gens attendent de cette démarche qu’elle soit un effort collectif pour relocaliser sur leurs territoires, près de chez eux, les activités économiques et les emplois». Cette volonté de produire l’énergie près de chez soi trahit l’angoisse de ne plus pouvoir faire face aux charges induites par l’usage de l’électricité, du chauffage et de la voiture. 11 % des participants se déclarent en «précarité énergétique» et 43 % craignent d’y basculer.

Que vont devenir ces résultats ? La Ministre du Développement durable et de l’énergie, Delphine Batho le reconnaît : «on n’a pas arrêté de me demander si cela allait servir à quelque chose». La réponse interviendra à l’automne.

Les conclusions du débat seront en effet remises au gouvernement le 18 juillet pour la rédaction du projet de loi sur la transition énergétique. Tous les lobbys industriels, économiques, agricoles vont alors s’agiter en coulisse pour défendre leurs intérêts qui ne sont pas nécessairement ceux exprimés ce samedi. C’est donc à la lecture du texte que l’on verra si l’avis des citoyens a bien été respecté.

SCIENCES ET AVENIR 27/5/2013

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PARIS - Jean-Marc Ayrault a affirmé jeudi que la mise à l'arrêt définitif et le démantèlement du site de la centrale de Fessenheim seraient inscrits dans le projet de loi transition énergétique déposé au Parlement à l'automne.

Il a aussi recommandé à EDF, pour que le calendrier d'une fermeture en 2016 soit respecté, d'engager effectivement des travaux techniques, dans un communiqué.

Le Premier ministre a reçu jeudi après-midi Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim, pour faire un point sur l'état d'avancement de sa mission.

Afin de mener à bien les engagements du président de la République relatifs à la fermeture, fin 2016, de la centrale nucléaire de Fessenheim, le Premier ministre a rappelé l'importance de la mobilisation des différents acteurs, notamment de l'entreprise publique EDF. Le respect de ce calendrier implique d'engager effectivement les travaux techniques.

Des incertitudes, notamment juridiques, ont récemment émergé sur la possibilité de fermer la centrale alsacienne avant la fin du mandat de François Hollande, alors que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné --sous réserves qu'EDF réalise d'importants travaux de renforcements-- son feu vert à une exploitation de dix ans supplémentaires, soit 2022-2023.

Selon le communiqué de Matignon, le Premier ministre a également confirmé que cette décision de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement du site de Fessenheim s'inscrirait dans le futur projet de loi de "transition énergétique", qui sera déposé au Parlement à l'automne 2013.

Ce texte aura pour objectif de rééquilibrer le mix de production d'électricité, en portant la part de nucléaire de 75% à 50% et en développant les énergies renouvelables, ainsi que de renforcer les économies d'énergie, poursuit Matignon.

M. Ayrault a aussi réaffirmé la volonté du gouvernement d'agir pour que ce dossier fasse l'objet d'une mise en oeuvre et d'un dialogue social exemplaires.


ROMANDIE 31/5/2013

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PARIS - La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho a confirmé mercredi que la loi de programmation énergétique qui doit être présentée cet automne par le gouvernement ne serait pas adoptée avant l'an prochain.

Cette loi doit s'inspirer des recommandations issues du débat national sur la transition énergétique (c'est-à-dire le passage à une économie moins dépendante des énergies fossiles et du nucléaire), un exercice démarré fin 2012 et qui se rapproche de son terme.

Sur le calendrier du débat national, nous aurons début juillet la restitution des débats territoriaux (...), ensuite il y aura une conclusion des travaux vers le début de la deuxième quinzaine de juillet, et formellement les recommandations seront remises solennellement au Président de la République lors de la conférence environnementale qui aura lieu les 20 et 21 septembre 2013, a déclaré la ministre au cours d'une audition par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.

En ce qui concerne le projet de loi, nous sommes toujours sur un calendrier avec une présentation à l'automne du projet, qui devra ensuite suivre la procédure particulière des projets de loi de programmation, ce qui veut dire qu'il viendra j'imagine au Parlement début 2014, compte tenu du fait que les parlementaires seront occupés fin 2013 par les textes budgétaires.


ROMANDIE 5/6/2013

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PARIS - Le limogeage de Delphine Batho et ses déclarations choc sur le manque d'ambition du gouvernement français sur l'écologie ou le poids des lobbies offrent au débat national sur la transition énergétique une visibilité inattendue, à deux semaines de sa conclusion.

Ce qui est terrible, c'est que ça a permis de mettre ça enfin sur le devant de la scène, estime le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot (FNH), Matthieu Orphelin. Là, le Premier ministre et le président sont clairement face à leurs choix.

Avec sa fameuse interview mardi, où elle a jugé le budget 2014 mauvais et son limogeage express, Mme Batho a offert à l'écologie et la transition énergétique une tribune sans précédent depuis l'élection de François Hollande, les déclarations du gouvernement se succédant pour convaincre que ce dossier restait une priorité.

Le projet de budget, qui réduit les crédits de l'Ecologie de 7%, est un tournant par rapport à la volonté de mener à bien la transition écologique, a accusé Mme Batho, qui a également estimé que l'Elysée avait cédé aux lobbies du gaz de schiste et du nucléaire qui voulait sa tête. Paradoxalement, cela peut rendre le débat sur la transition énergétique plus visible, estime également le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky.

Depuis six mois, ONG, élus, entreprises, syndicats, experts ou citoyens tentent de faire valoir leur vision de l'avenir énergétique de la France qu'il s'agirait de rendre moins dépendante aux énergies fossiles, et au nucléaire, et plus sobre. Un débat aux enjeux cruciaux, mais souvent très techniques, qui est passé relativement inaperçu aux yeux du grand public.

Les recommandations finales, issues notamment d'âpres discussions au sein de groupes de travail consacrés au financement ou au mix énergétique, sont attendues le 18 juillet, et serviront de socle à une loi qui doit être votée en 2014.

Avant cela, le premier grand rendez-vous du débat depuis le départ de Mme Batho et son remplacement par Philippe Martin aura lieu lundi, consacré à la synthèse des discussions menées dans les régions. L'impact des derniers événements sur l'orientation du débat et ses conclusions semble encore très incertain, estime M. Schilansky. Et toutes les spéculations sont possibles. Cela pourrait-il donner plus de poids aux écologistes qui demandent des gages au gouvernement? Cela pourrait être un contrecoup de cette décision, n'exclut pas le président de l'Ufip. 


Mais l'effet pourrait être inverse, suggère l'un des membres du comité de pilotage du débat, Bruno Rebelle. Tous ceux qui avaient l'impression d'être en train de perdre un certain nombre d'arbitrages vont remonter au créneau comme des fous, en se disant: "il y a un nouveau ministre, le temps qu'il se mette dans le sens du vent, on peut jouer le coup", avance-t-il. Et M. Rebelle de rappeler que Mme Batho, très ferme sur son refus d'exploiter le gaz de schiste ou réduire la part du nucléaire, a aussi affirmé à plusieurs reprises qu'il serait souhaitable d'être sur un objectif de réduction de la consommation énergétique de 50%. Et c'est clair que ça ne plaît pas à certaines composantes du Medef, souligne-t-il.

Nul doute que les regards seront également tournés mardi vers les annonces que s'apprête à faire le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur les investissements d'avenir. Mme Batho avait demandé à ce que la moitié soit consacrée à la transition énergétique, et a appelé encore vendredi à un signal politique fort à ce sujet.

Il ne peut pas y avoir de transition énergétique sans fiscalité écologique et sans investissements publics à la hauteur, tranche le porte-parole de la FNH qui veut une enveloppe de 6 milliards d'euros pour la transition énergétique. Mme Batho a suggéré qu'il n'y avait rien ou presque dans les investissements d'avenir. S'il y a beaucoup plus que ça, cet épisode aura été positif, ajoute-t-il.




ROMANDIE 5/7/2013

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PARIS - Le nouveau ministre de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin a réaffirmé lundi la volonté du président de la République d'engager la France dans la transition écologique, dont la transition énergétique est une composante essentielle.

Le ministre, qui a remplacé Delphine Batho débarquée la semaine dernière du gouvernement, s'exprimait en séance plénière du débat national sur la transition énergétique qui est entré dans sa dernière ligne droite et qui doit alimenter une loi de programmation sur l'énergie. La transition énergétique est un enjeu structurant en matière de développement économique, d'emploi et de solidarité, a déclaré Philippe Martin.

Mais, a-t-il mis en garde, si nous voulons aller vraiment vers la transition énergétique, ce n'est pas seulement les spécialistes qui doivent être convaincus, mais l'ensemble de l'opinion publique.

A un participant qui soulignait que le débat avait été le fait d'un microcosme, le ministre a répondu: c'est hélas juste, l'enjeu est d'associer la population de manière beaucoup plus forte. Philippe Martin a néanmoins salué la richesse des débats dans les territoires, dont la synthèse est présentée ce lundi.

Pour moi, il n'y a qu'un seul lobby qui a de l'influence, c'est celui de l'intérêt général et des générations futures, a lancé Philippe Martin avant d'inviter les participants au débat à fixer une trajectoire pour la France.

Le débat national sur la transition énergétique doit se conclure le 18 juillet par une dernière séance plénière à l'issue de plusieurs mois de travaux associant ONG, élus, entreprises, syndicats et experts sur les choix énergétiques de la France.



ROMANDIE 8/7/2013

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PARIS (France) - Logement, transports, nucléaire, fiscalité: la quinzaine de recommandations que doivent finaliser jeudi les acteurs du Débat national sur la transition énergétique (entreprises, syndicats, élus, ONG, experts) sont pour certaines précises et pour d'autres beaucoup plus générales.

CONSOMMATION: REDUIRE
Les engagements internationaux de la France en matière d'émissions de gaz à effet de serre impliquent de fixer l'ambition d'une réduction de 50% de la consommation énergétique finale à échéance 2050, selon le projet de recommandations. Certains acteurs considèrent toutefois cet objectif excessif, car contraire à la compétitivité à court terme et proposent une réduction de 20%. Cet objectif nécessite notamment de sensibiliser les citoyens à la maîtrise de leurs consommations, en développant par exemple l'étiquetage énergétique ou les compteurs électriques intelligents.

BATIMENT: RENOVER
La réduction des consommations d'énergie du bâtiment, premier poste de consommation, est un objectif prioritaire de la transition énergétique, souligne le projet de recommandations. Il préconise plusieurs pistes pour se donner les moyens d'atteindre l'objectif de rénover 500.000 logements par an: un guichet unique d'information, changer d'échelle en matière de formation des professionnels aux travaux de rénovation énergétique, créer un dispositif financier de démarrage avec des moyens dédiés. A terme, on pourrait introduire une obligation de travaux aux grands moment de la vie des bâtiments.

TRANSPORTS: PARTAGER
Pour l'automobile, un programme national 2 personnes par voiture encouragerait les services de voitures partagées, et étudierait la possibilité de réduire les vitesses sur autoroutes, routes et ville ou d'instaurer des péages urbains. Le fret, fluvial et ferroviaire, à la peine, doit aussi être relancé.

NUCLEAIRE: DIMINUER
Le projet de recommandations reprend l'objectif de François Hollande de ramener de 75% à 50% la part de la production nucléaire dans le mix électrique en 2025. Un objectif toutefois rejeté par certains. Les recommandations, prudentes, demandent notamment une étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant d'atteindre les engagements du Président de la République. Mais aussi d'intégrer dans la loi le principe d'une décision de l'Etat pour arrêter ou poursuivre, pour des raisons de politique énergétique, l'exploitation des réacteurs. Une telle décision ne peut aujourd'hui être imposée que pour des motifs de sûreté.

GAZ DE SCHISTE: EVALUER
Les recommandations ne tranchent pas le débat entre pro et anti-gaz de schiste. Mais est retenue la nécessité d'une étude de l'impact socio-économique (tourisme, emploi, prix de l'énergie) de l'exploitation des gaz de schiste.

RENOUVELABLES: ENCOURAGER
Plus consensuel, le développement des énergies renouvelables est fortement encouragé. Les recommandations portent notamment sur l'instauration d'objectifs ambitieux, la mise en place de politiques de soutien, par filière, adaptées aux degrés de maturité des énergies renouvelables ou le développement de la filière bois et des réseaux de gaz en soutien du système électrique.


ROMANDIE 16/7/2013

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PARIS (France) - Le débat national sur la transition énergétique, voulu par François Hollande pour esquisser une France moins énergivore, utilisant moins de nucléaire et d'énergies fossiles, doit finaliser jeudi une quinzaine de recommandations censées poser les bases d'une loi attendue à l'automne.

Diviser par deux la consommation d'énergie d'ici 2050, engager la fermeture des centrales nucléaires, financer la rénovation de 500.000 logements par an... Ces recommandations seront suffisamment larges pour tenter de concilier les intérêts divergents.

Elles laisseront surtout au gouvernement le choix de trancher les sujets les plus sensibles, au vu du document provisoire transmis aux entreprises, syndicats, ONG, élus et experts impliqués depuis neuf mois dans ce brainstorming géant sur l'avenir énergétique de la France.

Une esquisse de facture est avancée: 2.000 milliards d'euros d'investissements d'ici 2050, mais la transition permettrait aussi de réduire d'un montant plus important (3.000 milliards) la facture énergétique, selon ce document. L'ambition est de rééquilibrer une balance commerciale plombée par ses importations pétrolières mais aussi de permettre à la France de tenir ses engagements climatiques.

Les quinze recommandations doivent être entérinées par les acteurs du débat jeudi lors de la dernière séance plénière à Paris. Elles ont été rédigées par le comité de pilotage, au terme d'un processus au long cours rythmé par neuf réunions plénières avec tous les acteurs mais aussi des travaux de groupes de travail spécialisés (financement, renouvelables, etc.) et d'auditions de nombreux experts.

Remises au gouvernement le 20 septembre lors de la Conférence environnementale annuelle, elles doivent nourrir une loi de programmation énergétique présentée à l'automne au conseil des ministres et débattue début 2014 au Parlement.

Il n'y a pas de sujet tabou et toutes les idées pourront s'exprimer, avait assuré Delphine Batho en lançant en novembre un processus qui, en dépit de quelque 850 débats décentralisés en régions, a peiné à impliquer le grand public.

Limogée début juillet, l'ex-ministre de l'Ecologie a depuis pointé le poids des lobbies en affirmant que certaines puissances économiques n'acceptaient pas le niveau d'ambition qu'(elle) fixai(t) pour la transition énergétique, notamment sur les gaz de schiste ou le nucléaire. Sur moi, il n'y a qu'un seul lobby qui a de l'influence, c'est celui de l'intérêt général et des générations futures, a assuré son successeur Philippe Martin, chargé de piloter la fin du processus.

Les quinze recommandations finales apparaissent assez générales pour tenir compte des intérêts parfois contraires mais donnent des orientations claires au gouvernement, estime l'économiste Alain Grandjean, qui préside le groupe d'experts du débat.

Elles fixent notamment le cap ambitieux de réduire la consommation énergétique de 50% d'ici 2050. Un objectif toutefois excessif pour certains acteurs, notamment les entreprises, qui proposent de s'en tenir à une réduction de 20%.

Cet objectif passe notamment par une rénovation beaucoup plus importante dans le bâtiment, érigé en objectif prioritaire. Les recommandations plaident pour la mise en oeuvre de dispositifs de financement spécifiques pour rénover 500.000 logements par an.

Sur les sujets plus sensibles, la prudence est de mise. Sur le nucléaire, par exemple, est préconisée une étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant de respecter l'engagement pris par François Hollande de réduire de 75% à 50% la part de l'atome dans la production d'électricité d'ici 2025.

Une telle étude est une façon déguisée de remettre en cause l'objectif, peste Greenpeace. L'ONG boycotte le débat officiel mais s'est rappelée à son bon souvenir en faisant intrusion lundi dans la centrale du Tricastin (Drôme) pour dénoncer le risque nucléaire.

Pendant le débat, les entreprises ont explicitement plaidé pour un prolongement du parc nucléaire français, au nom de la compétitivité de cette énergie.

Le plus dur reste à faire maintenant pour le gouvernement, résume Alain Grandjean, reconnaissant que les atermoiements actuels du gouvernement, après l'éviction de Mme Batho notamment, font douter de (sa) volonté de transformer l'essai après ce débat plus productif sans doute qu'attendu.


ROMANDIE 16/7/2013

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Paris (AFP) - La formulation de certaines recommandations du Débat national de la transition énergétique, qui doivent être finalisées jeudi, ont inquiété certaines ONG mercredi, alors qu'un nouveau projet a été soumis aux acteurs de ce débat.

"La dernière version des quinze préconisations contient des modifications inacceptables", a réagi le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin, en citant notamment la question de la fiscalité écologique et celle sur l'objectif de baisse de consommation énergétique à retenir.

Chez France Nature Environnement (FNE), la spécialiste de l'énergie Maryse Arditi constate également des "régressions" sur certains points tout en restant optimiste sur la conclusion du débat national, jeudi, au terme de neuf mois de discussions entre entreprises, syndicats, ONG, élus et experts.

La dernière séance plénière du débat, voulu par le président François Hollande pour esquisser l'avenir énergétique de la France, doit permettre d'entériner quinze recommandations. Officiellement remises au gouvernement le 20 septembre lors de la Conférence environnementale annuelle, elles doivent nourrir une loi de programmation énergétique présentée à l'automne au conseil des ministres et débattue début 2014 au Parlement.

Ces recommandations se veulent suffisamment générales pour prendre en compte les intérêts divergents mais laissent ouverts certains désaccords de fond, principalement sur l'objectif de la baisse de consommation énergétique mais aussi sur le nucléaire.


La formulation de certaines recommandations du Débat national de la transition énergétique, qui doivent être finalisées jeudi, ont inquiété certaines ONG mercredi, alors qu'un nouveau projet a été soumis aux acteurs de ce débat (c) Afp


- La Fondation Hulot juge "inacceptable" la disparition, dans le dernier projet, d'une allusion au "rattrapage de la fiscalité du diesel sur l'essence", défendu par les ONG.

- De même, elle dénonce la reformulation de l'objectif d'une baisse de la consommation énergétique de 50% d'ici 2050 pour permettre à la France de tenir ses engagements internationaux sur le climat. La nouvelle formulation serait trop favorable aux entreprises, qui défendent un objectif moins relevé, pour la FNH.

- Chez FNE, Maryse Arditi pointe d'autres points de désaccord, sur la question du nucléaire mais aussi sur les objectifs affichés de développement des énergies renouvelables ("entre 30 et 40%" d'électricité d'origine renouvelable en 2030). Elle juge toutefois important de "ne pas avoir cherché à masquer les dissensus" dans ces recommandations.

"Après, ce n'est que la toute première étape. Nous, notre inquiétude, c'est surtout de savoir ce qui va rester dans la loi de ce débat", souligne-t-elle.


SCIENCES ET AVENIR 17/7/2013

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Paris (AFP) - Le patron de GDF Suez Gérard Mestrallet a proposé mercredi un objectif de 20% de biométhane dans la consommation de gaz en France en 2030 et la mise en place d'un "passeport" énergétique pour chaque logement en vue d'une rénovation.

M. Mestrallet, qui a lui-même mis en avant ces deux propositions parmi la vingtaine faite par GDF Suez dans le débat national sur la transition énergétique, les a défendues lors d'une audition par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

Pour le biogaz, généré par la dégradation des déchets organiques (fumiers, poubelles, etc.) "le potentiel est considérable en France, parce qu'on a un grand territoire et aussi une grande agriculture", a-t-il souligné.

"L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise et de l'énergie, ndlr) s'était fixée comme objectif d'atteindre 15% de gaz vert en 2030. Nous, nous pensons qu'on pourrait même monter à 20% en 2030 en passant par 20 térawattheures en 2020, soit 5%", a déclaré M. Mestrallet.

Le biogaz, défendu par les partisans de l'économie circulaire et du recyclage, a plusieurs applications: après un filtrage, il peut être injecté dans le réseau dit "de ville", il peut alimenter des véhicules adaptés (flottes de bus par exemple) ou encore servir à produire de l'électricité.

Des mesures de soutien, dont un tarif d'achat bonifié, ont été annoncées par le gouvernement fin février. M. Mestrallet a également défendu la piste de l'hydrogène obtenu à partir d'électricité éolienne et solaire lorsque la production est abondante.

Autre proposition phare de GDF Suez: le "passeport de rénovation énergétique". "Il consiste en un audit énergétique approfondi du logement et une proposition de travaux personnalisée et standardisée qui ciblerait en particulier les 4 millions de logements les plus énergivores en France", a expliqué son patron aux députés. Les fournisseurs d'énergie comme GDF Suez "auraient l'obligation de financer un volume minimum de passeports rénovation", qui se substituerait au mécanisme des certificats d'économies d'énergie "relativement peu efficace", selon M. Mestrallet, pour le secteur du chauffage individuel.

Le bâtiment résidentiel et tertiaire est, devant le transport, le premier secteur de consommation énergétique en France, avec environ 40% de la consommation hexagonale. Le gouvernement a pris des mesures pour tenter d'atteindre son objectif de 500.000 rénovations énergétiques de logements par an, mais celles-ci, jugées encore insuffisantes par les experts, doivent être renforcées.

M. Mestrallet a par ailleurs réitéré ses inquiétudes sur la fermeture de centrales à gaz en Europe, devenues non rentables à cause d'une chute des cours du charbon et de la tonne de CO2.

GDF Suez a fermé récemment l'équivalent de "cinq fois" la centrale nucléaire de Fessenheim, son rival allemand EON "six fois", a rappelé M. Mestrallet, qui a déjà alerté à plusieurs reprises les autorités européennes sur ce sujet.


SCIENCES ET AVENIR 17/7/2013

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PARIS (France) - Le débat national sur la transition énergétique, voulu par le président Hollande pour esquisser l'avenir de l'énergie en France, s'achevait jeudi sans consensus avec le refus du Medef d'endosser des recommandations finales censées nourrir une future loi au terme de plusieurs mois de discussions.

A ce stade, sauf changement majeur, le Medef n'envisage pas d'endosser en tant que tel ce document qui est un document de synthèse et qui comporte de nombreux points qui ne font pas l'objet d'un consensus, a indiqué à l'AFP le directeur général du Medef, Michel Guilbaud.

En ouverture de la dernière séance plénière du débat, jeudi matin à Paris, M. Guilbaud a néanmoins laissé une porte ouverte dans le cas où le document serait rebaptisé synthèse - ce qui réduirait de fait considérablement sa portée - et le mot de recommandations abandonné.

Le projet de texte final soumis aux acteurs du débat (entreprises, syndicats, ONG, élus, experts) propose quinze recommandations tentant de concilier les intérêts divergents tout en laissant ouverts certains désaccords de fond comme l'objectif de diviser par 2 la consommation d'énergie ou le nucléaire. Plutôt consensuelles sur la rénovation énergétique des bâtiments ou les énergies renouvelables, ces propositions font apparaître explicitement ces divergences, laissant au gouvernement le soin de les arbitrer.

Laurence Tubiana, la facilitatrice du débat au sein du comité de pilotage, tentait jeudi matin de sauver les meubles avec une formulation qui transformerait le projet de recommandations en document de synthèse. Ce que je crois fondamental dans notre débat, c'est que nous devons avoir le plus de monde dans la barque, a insisté le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Philippe Martin, en ouverture, rappelant que c'est le gouvernement qui en fin de compte fait le choix.

Le Débat national sur la transition énergétique, lancé en novembre, a été rythmé par neuf réunions plénières mais aussi des tenues de groupes de travail spécialisés (financement, renouvelables, etc.) et l'audition d'experts.

Voulu par François Hollande, il doit déboucher sur des propositions remises officiellement au gouvernement le 20 septembre lors de la Conférence environnementale annuelle pour nourrir une loi de programmation énergétique présentée à l'automne au conseil des ministres.

L'objectif est d'esquisser une France consommant moins d'énergie, utilisant moins de nucléaire et d'énergies fossiles, à la fois pour tenir les engagements internationaux contre le changement climatique et pour rééquilibrer une balance commerciale plombée par les importations de pétrole et de gaz.

Les divergences portent notamment sur l'évolution de la consommation énergétique. Les recommandations évoquent l'objectif de réduction de 50% de la consommation d'ici 2050 tout en soulignant que certains acteurs, dont les entreprises, le jugent excessif car contraire à la compétitivité à court terme et proposent une cible de -20%.

Le Medef a participé de bout en bout, ils sont co-rédacteurs des conclusions des groupes de travail, ils ne peuvent pas dire aujourd'hui que les recommandations ne les engagent pas, a estimé le député écologiste Denis Baupin.

Autre sujet à trancher pour le gouvernement: la mise en musique de l'engagement de François Hollande de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité. Prudent, le projet plaide pour une étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant de respecter cet engagement.

En dépit des tensions réapparues jeudi, avec notamment des critiques de certains syndicats et du patronat (CGPME, UPA, FNSEA), les débats ont permis des rapprochements sur d'autre sujets, selon le comité de pilotage. Je trouve que nous avons fait beaucoup de progrès, a assuré Mme Tubiana, citant notamment les propositions sur la rénovation de 500.000 logements par an.

D'autres propositions concernent le soutien aux énergies renouvelables ou les transports, comme le développement du partage des voitures ou la réduction des vitesses.

Pour les ONG regroupées dans le Réseau action climat, les conclusions du débat ne permettent pas en l'état de placer la France sur la voie de la transition énergétique malgré des propositions intéressantes.



ROMANDIE 18/7/2013

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PARIS (France) - Le débat national sur la transition énergétique, voulu par le président Hollande pour esquisser l'avenir de l'énergie en France, s'est conclu jeudi sur une synthèse sans recommandations après une réclamation de dernière minute du Medef, laissant au gouvernement la tâche de trancher.

Le Medef a finalement accepté dans l'après-midi un document légèrement remanié sur la forme mais quasiment inchangé sur le fond par rapport au projet de recommandations que la première fédération patronale française refusait d'endosser le matin même.

C'est un argument qui pouvait paraître de pure forme, mais appeler un document "recommandations adoptées" alors qu'en réalité sur plusieurs recommandations, certains veulent ça et d'autres le contraire, ça n'a pas de sens, a expliqué à l'AFP Michel Guilbaud, directeur général du Medef.

Le nouveau document, baptisé synthèse des travaux, remplace les quinze recommandations par quinze enjeux principaux, a été approuvé par le Parlement du débat (comprenant patronat, syndicats, ONG, élus et experts) réuni jeudi pour sa dernière séance plénière à Paris.

Cette synthèse vise à concilier les intérêts divergents tout en laissant ouverts des désaccords de fond sur certains points, comme l'objectif de diviser par 2 la consommation d'énergie d'ici 2050 ou le nucléaire. Plutôt consensuelles sur la rénovation énergétique des bâtiments, les conclusions font apparaître explicitement ces divergences, laissant au gouvernement le soin d'arbitrer.

Le matin, le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin avait déminé les dissensions en rappelant que c'est le gouvernement qui, en fin de compte, fait le choix. Participer à un débat de ce type, ce n'est pas valider a priori les choix et les recommandations que fera le gouvernement, avait ajouté celui qui a succédé début juillet à Delphine Batho. Les divergences portent notamment sur l'évolution de la consommation énergétique.

La synthèse finale reprend un objectif de réduction de 50% de la consommation d'ici 2050 tout en soulignant que certains acteurs, dont les entreprises, le jugent excessif et proposent une cible plus modérée de -20%.

Autre sujet à trancher pour le gouvernement: la mise en musique de l'engagement de François Hollande de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité. Prudent, le projet plaide pour une étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant de respecter cet engagement. Un engagement auquel ne soucrit pas le Medef.

En dépit des tensions réapparues jeudi, je trouve que nous avons fait beaucoup de progrès lors du débat, a assuré la facilitatrice des débats, Laurence Tubiana, citant notamment les propositions sur la rénovation de 500.000 logements par an. Le document final propose aussi des mesures de soutien aux énergies renouvelables ou pour réduire la consommation d'énergie dans les transports, en developpant par exemple les services de partage de voitures ou en réduisant les vitesses maximales autorisées.

Pour le sénateur écologiste Ronan Dantec, l'esclandre du Medef ne visait ainsi qu'à masquer la réussite du débat. Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, s'est également réjoui de voir que la quasi-totalité du texte a été préservée tout en reconnaissant que le document final n'aura que la valeur que le gouvernement voudra lui donner.

Le débat et les analyses des scénarios ont confirmé ce que nous défendions depuis longtemps : la transition énergétique est une chance pour notre société en créant des emplois ont réagi Marc Jedliczka et Raphaël Claustre respectivement vice-président et directeur du CLER - Réseau pour la transition énergétique.

ROMANDIE 18/7/2013

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PARIS - La réduction de la part d'électricité nucléaire en France d'ici 2025 est un objectif trop ambitieux sans rupture technologique, selon un rapport parlementaire publié mercredi qui préconise un calendrier étalé sur un siècle pour ne pas faire reposer l'avenir sur des paris.

Selon ce rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix technologiques et scientifiques sur la transition énergétique à l'aune de l'innovation et de la décentralisation, la diminution de 75 à 50% de la part du nucléaire dans la production française d'électricité d'ici 2025, comme le veut François Hollande, serait l'équivalent de l'effacement de consommation de plus d'un jour d'électricité par semaine en France, une tâche gigantesque.

Si la baisse de consommation d'électricité n'était pas au rendez-vous, par exemple en raison de la lenteur du renouvellement du parc immobilier et que les énergies renouvelables continuaient à demeurer très coûteuses, la France s'en trouverait exposée aux conséquences d'un choc énergétique: réduction de la croissance et pression sur les prix, notent les auteurs du rapport, le sénateur UMP Bruno Sido et le socialiste Jean-Yves Le Déaut, respectivement président et vice-président de l'Office.

ROMANDIE 11/9/2013

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PARIS - Un projet de loi sur la transition énergétique, attendu jusqu'ici cet automne, ne sera finalement présenté qu'au printemps 2014 et voté au mieux avant fin 2014, a annoncé mercredi le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin.

Ce retard de plusieurs mois ne remet pas en cause l'engagement pris par le président (...) d'une fermeture de Fessenheim fin 2016, a-t-il toutefois précisé lors d'une conférence de presse. Le débat sur la transition énergétique débouchera sur un projet de loi que je présenterai au printemps 2014, a souligné, précisant que la loi serait au mieux votée avant la fin 2014. 

Cette loi de programmation, qui s'inspirera du débat national sur la transition énergétique, doit mettre en musique l'engagement du président François Hollande de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% actuellement à 50% d'ici à 2025.

La réduction de la part du nucléaire dans le parc électrique avait été un point de désaccord majeur du débat sur l'avenir de la politique énergétique française, organisé ces derniers mois.

Faute de consensus et face notamment à l'opposition farouche du Medef, la synthèse du débat s'est contentée de prôner une étude de faisabilité pour préciser les trajectoires qui permettraient d'atteindre les 50% en 2025.


ROMANDIE 11/9/2013

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PARIS - Le plan destiné à tripler le nombre de rénovations énergétiques de logements, lancé jeudi, est loin des objectifs affichés par le gouvernement, ont estimé des associations spécialisées sur l'énergie même si la Fondation Nicolas Hulot y voit, tout de même, un premier pas.

Le plan annoncé aujourd'hui se limite à une campagne de communication et d'accompagnement aux moyens limités, ont jugé dans un communiqué le Cler (un réseau qui promeut les économies d'énergie) et le Réseau action climat (RAC). Ils regrettent des incitations financières mal ciblées et trop complexes pour le consommateur.

L'objectif affiché par le gouvernement de rénover 500.000 logements d'ici 2017 contre 150.000 en 2012, avec une performance énergétique adéquate semble toujours hors de portée, écrivent les associations.

La principale mesure du plan, annoncé au printemps, concerne une prime accordée aux ménages. Une subvention de 1.350 euros sera proposée aux ménages dont les revenus ne dépassent pas 25.000 euros pour une personne seule, 35.000 euros pour un couple et 50.000 euros pour une famille avec deux enfants. Cette prime est portée à 3.000 euros pour les ménages plus modestes. Ne pas fixer de critères de performance énergétique pour l'obtention de la prime revient à gaspiller l'argent public, estime Meike Fink, chargée de mission climat-énergie au RAC.

La Fondation Nicolas Hulot considère aussi que le plan gouvernemental n'est pas formidable et ne va pas permettre d'aller aux 500.000 rénovations par an, mais c'est malgré tout un premier pas. C'est quand même un premier signal envoyé aux particuliers et aux professionnels du bâtiment, affirme son porte-parole Matthieu Orphelin, tout en regrettant aussi l'absence de critères de performance.


ROMANDIE 19/9/2013

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PARIS - La possibilité pour l'Etat de fermer des centrales nucléaires sera intégrée à la loi de transition énergétique prévue pour fin 2014, a annoncé vendredi François Hollande, écartant ainsi la piste d'une loi spéciale pour accélérer le calendrier de fermeture de Fessenheim.

La future loi de programmation sur la transition énergétique posera le principe d'un plafonnement à son niveau actuel de notre capacité de production nucléaire. Elle définira les modalités juridiques qui gouverneront l'évolution du parc électronucléaire, a déclaré le président de la République en ouvrant la deuxième conférence environnementale du gouvernement.

Si François Hollande a de nouveau confirmé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace fin 2016, le retard à fin 2014 de la loi sur la transition énergétique a accru les inquiétudes sur le réalisme de cet objectif, réveillant l'hypothèse d'une loi spéciale, plus tôt.

Actuellement, seule l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) peut ordonner la fermeture d'une centrale nucléaire, pour des critères de sûreté. L'opérateur (en l'occurence, EDF) peut bien entendu lui aussi décider d'en arrêter une.

Cette mission perdurera, mais l'Etat aura désormais la prérogative de décider de la fermeture d'une centrale pour des raisons de stratégie énergétique. Il ne s'agira pas de se subtituer à l'opérateur, mais de maîtriser la diversification de notre production d'électricité selon les objectifs que la nation aura choisi, a souligné François Hollande.

Cette disposition sera celle retenue pour la fermeture de Fessenheim, qui ne fera donc pas l'objet d'une loi spécifique, a-t-on indiqué dans l'entourage du président.


romandie 20/9/2013

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PARIS - Le CGT a manifesté samedi sa déception à l'égard de la feuille de route écologique du gouvernement, estimant que le financement de la transition énergétique allait reposer sur les salariés et les ménages, plus que sur les entreprises, qui ont la part belle.

La contribution climat/énergie va reposer sur les salariés et les ménages. D'entrée, les plus grandes entreprises polluantes et le transport routier sont annoncés exonérés, a réagi dans un communiqué le syndicat.

La nouvelle taxe carbone sur l'énergie, ainsi qu'une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire, devront contribuer au financement de la transition énergétique, a annoncé samedi le Premier ministre en clôturant la deuxième conférence environnementale du quinquennat.

La contribution climat-énergie rapporterait 2,5 milliards d'euros en 2015 et 4 milliards en 2016 mais ne concerna pas les professionnels du transport et de la pêche, qui garderont leurs exonérations, a précisé Jean-Marc Ayrault.

Pour la CGT, les compensations en direction des ménages apparaissent bien mineures au regard du renforcement de la fiscalité indirecte si injuste et la part belle est une nouvelle fois faite aux entreprises.

Vendredi, en ouverture, le président Hollande avait fixé de nouveaux objectifs énergétiques à la France: division par deux des consommations d'énergie à l'horizon 2050, baisse de 30% de la consommation de pétrole et de gaz d'ici à 2030 et allègement de la TVA sur la rénovation thermique. Une vision qui a satisfait le syndicat des cadres. Dans un communiqué, la CFE-CGC se félicite de voir reprises nombre de ses propositions.

La CFE-CGC précise qu'elle veillera particulièrement à la manière dont l'État va piloter l'évolution du mix énergétique afin d'éviter toute fermeture dogmatique de centrales nucléaires. Le président s'est de nouveau engagé vendredi à fermer la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim d'ici à fin 2016.


ROMANDIE 21/9/2013

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Strasbourg (AFP) - La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) peut encore être fermée dès la fin 2016 comme s'y est engagé le gouvernement, mais son démantèlement ne pourra pas commencer avant 2018, estime le délégué interministériel en charge de sa fermeture dans un entretien aux Dernières nouvelles d'Alsace mercredi.

"On n'est pas encore hors délai", même si EDF "tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture", reconnaît Francis Rol-Tanguy.

 La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) peut encore être fermée dès la fin 2016 comme s'y est engagé le gouvernement, mais son démantèlement ne pourra pas commencer avant 2018, estime le délégué interministériel en charge de sa fermeture dans un entretien aux Dernières nouvelles d'Alsace mercredi. (c) Afp

Une fois la centrale arrêtée, il faut laisser le combustible reposer avant qu'il puisse être transporté, souligne M. Rol-Tanguy: "Cela demande au moins deux ans", ce qui signifie que "le démantèlement proprement dit ne pourra commencer qu'en 2018".

Vendredi dernier, le président François Hollande a confirmé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim "fin 2016", tout en reportant à fin 2014 la loi sur la transition énergétique qui doit sceller cette fermeture.

Fessenheim ne devrait pas être explicitement citée dans la loi, souligne Francis Rol-Tanguy, car "il n'est pas sûr qu'un article de loi imposant la fermeture d'une centrale aurait été conforme à la Constitution".

Le gouvernement favorise l'option d'un plafonnement de la capacité de production nucléaire qui forcera à fermer Fessenheim "si EDF veut l'autorisation d'exploiter l'EPR de Flamanville comme prévu en 2016", précise le délégué interministériel.

Chargé de mener des discussions avec les acteurs alsaciens pour explorer les conséquences sociales et économiques de la fermeture de Fessenheim, M. Rol-Tanguy déplore n'avoir "toujours pas eu de rencontre" avec les syndicats et les élus locaux, un recours ayant été déposé devant le Conseil d'Etat contre sa nomination. "Cela peut encore traîner six mois. Je regrette que le dialogue ne s'instaure pas. Là pour le coup on perd du temps pour explorer les pistes de reconversion", regrette-t-il.

Avec ses deux réacteurs de 900 MW, Fessenheim est la seule des 19 centrales françaises (58 réacteurs au total) dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande. Celui-ci s'est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production électrique française de 75% à 50% d'ici 2025.

SCIENCES ET AVENIR 25/9/2013

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PARIS - Le gouvernement a annoncé jeudi le lancement d'un institut consacré à la transition énergétique dans les villes, Efficacity, financé grâce aux investissements d'avenir.

Installé à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), il réunira notamment EDF, Veolia Environnement, GDF Suez, la RATP, Vinci et IBM, précise le ministère de l'Ecologie et de l'Energie dans un communiqué.

Financés par l'Etat dans le cadre du programme Investissements d'avenir à hauteur de 15 millions d'euros, les travaux de recherche d'Efficacity viennent d'être lancés, précise le ministère. Ces travaux visent à développer des outils permettant d'améliorer l'efficacité énergétique et l'empreinte carbone de la ville à ses différentes échelles (bâtiment, quartier, ville).

Outre les grands groupes, le projet réunit aussi sept sociétés d'ingénierie (ABMI, Arcadis, Assystem, Ingérop, Safege, Setec et Beterem) et 15 structures académiques.

ROMANDIE 17/10/2013

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RUEIL-MALMAISON - Les travaux sur la loi de transition énergétique avancent bien et les délais seront tenus, avec une présentation du texte en conseil des ministres au printemps, a assuré vendredi le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Philippe Martin.

On avance bien, on tient les délais, a déclaré M. Martin en marge d'une visite au siège du groupe industriel Schneider Electric, à Rueil-Malmaison, près de Paris.

Pour autant, une réunion d'une commission spécialisée chargée du suivi du texte, prévue le 11 février, a été reportée au 27 février, a-t-on appris dans l'après-midi auprès de participants. Cette commission, émanant du Conseil national de la transition écologique (CNTE) et présidée par l'économiste Laurence Tubiana, s'est déjà réunie deux fois.

Le gouvernement travaille actuellement à la rédaction d'un projet de loi sur la transition énergétique, issu d'un débat national qui a proposé un certain nombre de recommandations, afin de permettre à la France d'être moins dépendante des énergies fossiles et nucléaire. Le président François Hollande a assuré que le projet loi qui a été repoussé à de multiples reprises serait voté avant la fin 2014.

On devrait le présenter en conseil des ministres comme prévu au printemps et on aura un examen au Parlement au tout début de l'été comme prévu, en tout cas avant la clôture de la session parlementaire, a assuré Philippe Martin.

Les délais sont tenus, la commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique travaille sur les différentes parties du texte (...). Il faut maintenant affiner quelques derniers arbitrages, a-t-il ajouté, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de réduire de 75% à 50% la part de l'énergie nucléaire dans la production électrique française à l'horizon 2025.

Mais je ne m'aventure pas dans le pronostic de calendrier parlementaire parce que la session parlementaire est très réduite en raison des élections municipales (en mars) puis sénatoriales en septembre.

Du côté des associations participant aux discussions, notre principale inquiétude n'est pas tant sur le calendrier que sur l'ambition du projet de loi, a indiqué à l'AFP Raphaël Claustre, directeur du CLER - Réseau pour la transition énergétique, s'interrogeant sur la volonté du gouvernement.

Fin janvier, un collectif regroupant ONG, syndicats, organisations professionnelles et l'Association des régions de France avait appelé à accélérer les travaux concernant cette loi et posé la question délicate du financement.

Par ailleurs, l'association française des entreprises privées (Afep, représentant plus d'une centaine de grandes entreprises), et le Cercle de l'industrie ont publié vendredi leurs propositions dans le cadre de l'élaboration du projet de loi sur la transition énergétique. Les entreprises insistent notamment sur l'importance de préserver leur compétitivité et notamment celle des entreprises intensives en énergie exposées à la concurrence internationale.


Romandie 7/2/2014

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PARIS - La future loi sur la transition énergétique censée esquisser une France moins énergivore et moins nucléaire suscite des inquiétudes croissantes chez les écologistes comme chez les ONG, qui craignent un projet au rabais et ont présenté mercredi leur propre version du texte.

Plus de sept mois après la fin du grand débat national initié par le gouvernement, la rédaction du projet de loi patine, ont estimé les représentants de neuf associations, dont le Réseau action climat, le CLER, France Nature Environnement (FNE) ou Sortir du nucléaire.

La troisième réunion, programmée jeudi, d'une commission spécialisée devait apporter des précisions sur le contenu de cette future loi voulue par François Hollande comme l'un des textes les plus importants du quinquennat. Las! Il n'y aura rien sur la table, ont appris les associations membres de cette commission, qui ont choisi de prendre les devants en portant leur propre texte baptisé le VRAI projet de loi.

L'impatience grandissante des associations rejoint celle des alliés écologistes du gouvernement qui ont fait de cette loi, qui doit être présentée en juin en conseil des ministres, le marqueur de l'année et le marqueur du quinquennat.

Nous avons des inquiétudes, a reconnu la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts Emmanuelle Cosse dans le Journal du dimanche. La ministre du Logement Cécile Duflot soulignait elle dans le Monde de samedi que le temps des demi-mesures (était) révolu.

Ces inquiétudes tiennent à la fois à des questions de calendrier, seul un plan très général ayant été publié en décembre. Les détails de la future loi continuent, eux, de donner lieu à des tiraillements entre ministères en dépit des mois de débats organisés en 2013 entre experts, élus, entreprises, syndicats et associations, regrettent les ONG.

Les associations ont gagné la bataille du long terme, mais le Medef a gagné la bataille de demain matin, résume Maryse Arditi, spécialiste énergie chez FNE.

Les neuf associations estiment que le plan du projet de loi, diffusé en décembre par le gouvernement, ne reprend que la moitié des propositions adoptées en juillet au terme du Débat national.

D'où la volonté, dans leur VRAI projet, de rappeler les principales mesures indispensables à cette future loi. On n'invente pas la poudre, 80% de ce qu'on propose étaient des mesures consensuelles en sortant du débat, explique Raphaël Claustre, directeur du CLER - Réseau pour la transition énergétique.

Cette loi doit d'abord, selon les ONG, fixer les objectifs globaux en termes de consommation énergétique en ciblant une baisse de 35% d'ici 2030 pour atteindre l'objectif de -50% en 2050 fixé en septembre par le président Hollande lors de la conférence environnementale.

Sobriété énergétique dans l'industrie et les équipements, rénovation énergétique des bâtiments, transports mais aussi outils de financement et de formation aux nouveaux métiers: le texte recense des mesures pour atteindre ces cibles globales, par exemple imposer aux propriétaires d'isoler les bâtiments lors d'un ravalement ou réduire la vitesse sur les routes.

Au chapitre production, les ONG rêvent d'une loi visant 100% d'énergies renouvelables en 2050 et fixant à 20 le nombre de réacteurs nucléaires à fermer d'ici 2020 pour permettre de tenir l'engagement de François Hollande de réduire à 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en 2025.

Un engagement que les ONG craignent de voir affaibli sous la pression d'EDF, exploitant des 58 réacteurs français, en dépit des assurances données mardi par le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin, qui a balayé les rumeurs évoquant un possible report de cet objectif à 2028.

Romandie 26/2/2014

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