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L'Inde va interdire les spectacles de dauphins en captivité

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Il est probablement juste de dire que l'Inde, avec ses 960 millions d'hindous (soit 80% de la population) est une nation "aimant" les animaux. Il faut dire que pendant longtemps toutes sortes de "créatures" a joué un rôle clef dans la religion du pays, sa mythologie et la culture populaire. Peut-être est-ce pour cette raison que la plupart des gens en Inde ne mangent pas d'animaux. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle l'Inde n'a jamais permis que baleines et dauphins en captivité effectuent des spectacles (à une brève exception près qui s'est révélée désastreuse).

A présent, grâce à une remarquable coalition de militants pour le bien-être animal en Inde et une coalition de groupes à travers le monde, la tradition antique de l'Inde du respect de toutes les créatures seront préservés, au moins autant que les cétacés captifs sont concernés.

(Photo: Dibyangshu Sarkar/Getty Images)

Manifestation d'élèves en Inde le 10 septembre 2003, pour demander la fermeture du parc privé Dolphin City, un parc d'attractions privé.


Lundi, Janvier 14, la Commission de protection des animaux de l'Inde a émis une directive aux gouvernements des États et des fonctionnaires fish and games (poissons et gibiers) et de gibier leur ordonnant de :

- refuser l'autorisation à toute personne ou groupe "qui se propose d'importer ou capturer une baleine ou un dauphin, en vue de les utiliser, après dressage, pour les divertissements commerciaux, exposition privée ou publique, interactions avec les humains à titre éducatif ou de recherche".

" La commission, qui fait partie du ministère du gouvernement indien de l'Environnement et des Forêts, a jugé que la capture, le transport ou l'exposition des cétacés était une violation de la loi de 1960 sur la cruauté envers les animaux : "La capture et le transport sont sans conteste stressants et dangereux pour les cétacés".

La mortalité des dauphins capturés peut survenir immédiatement ou quelques jours après leur capture et, pour ceux qui survivent, le niveau de stress peu durer jusqu'à 35 à 40 jours avant qu'il ne redescende à un niveau "normal".

Selon le gouvernement indien, cela montre que les animaux gardés ou utilisés dans le but principal de réaliser des tours, ne sont pas différents de ceux des cirques, lesquels sont soumis à des lois nationales régissant les zoos. Toutefois, il a été noté que les zoos pouvaient s'avérer nécessaires pour élever puis relâcher des espèces sauvages, générer de l'empathie pour les animaux sauvages en les exposant dans des enclos "naturels" et permettent de fournir des études scientifiques avec la création d'une base de données sur les animaux en voie de disparition.

De toute évidence, les spectacles de dauphins ne répondent pas à ces critères. Le conseil ajoute : «Au meilleur de notre connaissance, il n'existe pas d'études documentant que l'interaction avec les cétacés captifs et/ou leur l'exposition, augmentent la connaissance du public ou des préoccupations à propos des dauphins et l'environnement.

L'enquête la plus importante, réalisée par l'industrie vantant l'exposition et/ou l'utilisation des cétacés, publiée sous forme de livre blanc, a été critiquée négativement à la suite d'une évaluation par des pairs quant à ses méthodes et ses résultats.


"Il est difficile d'imaginer un organisme américain impliqué dans la captivité de cétacés (à savoir les départements du Commerce et de l'Agriculture) émettre une telle affirmation manifestement accablante contre, disons-le, SeaWorld ou le Miami SeaAquarium. Il est par ailleurs, absolument impensable de concevoir des fonctionnaires fédéraux accusant l'industrie de la captivité de non éducation du public sur les mammifères marins...

Pourtant, c'est précisément ce qu'a fait l'agence indienne. "Non seulement la population n'apprendra pas beaucoup de la vie réelle vie des cétacés, mais on l'amène à croire que les "trucs" qu'elle voit correspondent au comportement normal des cétacés à l'état sauvage et qu'ils sont des animaux domestiques n'ayant de valeur que dans le contexte de leur relation à l'homme"

La directive fait état d'autres préoccupations, comme les bruits forts : "L'ouïe sensible des cétacés est bien établie par de nombreuses études. Dautres sont en cours pour documenter les effets nocifs qui leur sont occasionnés par les bruits d'origine anthropique. "Quand les cétacés ne peuvent pas se soustraire à des bruits forts et prolongés, le stress physiologique qu'ils entraînent peuvent occasionner des dommages".

La décision à propos de l'interdiction d'exploiter les dauphins, ne crée aucune nouvelle loi. Elle a l'avantage de clarifier et renforcer le droit existant. Selon les défenseurs des animaux, elle est arrivée juste à temps : un certain nombre de parcs de dauphins ayant été proposés par des groupes privés... car, comme dans d'autres pays, l'augmentation du revenu par habitant, permet à davantage d'indiens de mettre l'accednt sur les loisirs et les divertissements familiaux. Ainsi, un parc été proposé à l'état du Kerala et d'autres pour Mumbai et Delhi.

La seule expérience de l'Inde avec l'exposition de dauphins captifs a été un désastre tragique. En 1998, quatre dauphins ont été importés d'un parc de Bulgarie et transférés dans un bassin pour dauphins dans la ville de Chennai. Dans les six mois tous les quatre étaient morts. Les militants ont accusé le delphinarium de la ville de n'avoir pas fourni les soins vétérinaires adéquats.

La décision de cette semaine a été une surprise pour les gens de la communauté internationale qui ont travaillé pour aider le gouvernement indien à bâtir cette directive, y compris Whale and Dolphin Conservation, Earth Island Institute’s Dolphin Project, and Humane Society International, ainsi que la fédération des organismes indiens de protection des animaux.

Pour le docteur Naomi A. Rose, chercheur à l'Humane Society International : "C'est un formidable développement», «L'Inde compte plus de 1 milliard de personnes, si l'exposition de dauphins y est interdite, alors sûrement le reste du monde devrait bientôt suivre." Rose, pense que l'action indienne pourrait peser sur les autres pays.

«Le jour où les dauphins partout dans le monde seront enfin à l'abri du stress et du traumatisme de la capture et de l'emprisonnement est peut être en vue", at-elle dit.

l'Inde se joint maintenant à d'autres pays influents tels que le Royaume-Uni, la Suisse, le Brésil et le Chili pour mettre fin à la pratique des cétacés exposés en captivité. Et, quelque part, il est normal qu'une mesure aussi important vienne d'un pays à prédominance hindoue.

En effet, les animaux ont toujours tenu un rôle central dans l'hindouisme, où chaque dieu et déesse a ses propres espèces animales qui lui sont associées. Il ya aussi des divinités avec des attributs d'animaux, y compris les très populaires dieux Ganesha et Hanuman dieux. Et, bien sûr, il y a aussi des animaux sacrés, à commencer par la vache.

Dans l'hindouisme, les animaux ne sont pas considérés comme des créatures à exploiter mais plutôt comme des partenaires dans la vie et la spiritualité. Dans de nombreux mythes, la chasse des animaux conduit à une misère indicible pour les humains. La religion enseigne que toute personne contribuant à la souffrance des animaux sera atteinte au plus profond de son karma... Mais les lois de la religion sont parfois ignorés, tout autant que les lois de l'homme... et l'Inde ne fait pas exception !

A ce propos, certains observateurs se demandent avec quelle efficacité l'Inde pourra faire appliquer le décret concernant les dauphins. Prenons l'exemple des vaches sacrées : quelque 280 millions sont estimées être en liberté au milieu des chemins et champs du pays... Leur statut "hautement sacré" ne garantit pas toujours leur "bien-être"... Il a souvent été vu des vaches fauchée le long des routes et à Dehli, on retrouve des sacs en plastique contenant des restes inutilisables.

De plus, pour un pays "amoureux de ses animaux" il y a quand même environ 5.000 installations utilisant des animaux vivants pour l'industrie de la recherche médicale et biologique, laquelle est en plein essor. Selon le Conseil du bien-être animal, seulement 1.700 d'entre-elles sont correctement enregistrées auprès du gouvernement, et une fraction minuscule, environ 200, ont des installations correctes et les moyens de prendre soin des animaux. Malheureuse-ment les expérimentations non réglementées est un problème endémique. «S. Chinny Krishna, Vice président du conseil dit : «Les animaux sont mal utilisés en Inde, même si beaucoup sont vénérés comme des dieux."

Espérons que la Commission de protection des animaux s'efforcera toujours de maintenir une vénération semblable à Dieu pour les baleines et les dauphins dans la plus grande démocratie du monde.


TAKE PART 16/1/2013 (des erreurs ont pu se glisser dans la traduction...n'hésitez pas à le faire savoir. Merci)

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