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Les glaces du Groenland nous en apprennent plus sur l’histoire du climat

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L’analyse de carottes de glace extraites au Groenland a permis de reconstituer l’histoire du climat sur 130.000 ans. Les chercheurs ont ainsi découvert que le réchauffement arctique d’il y a 130.000 à 125.000 ans a contribué à la montée de 4 à 8 mètres du niveau des mers.

Le NEEM (North Greenland Eemien Ice Drilling) est un projet de forage international visant à extraire des carottes de glace au nord-ouest du Groenland. Dans le cadre de celui-ci, une équipe de scientifiques impliquant en France, le CNRS, le CEA, l'UVSQ, l'université Joseph Fourier et l'IPEV ainsi que l'Université de Copenhague a obtenu pour la première fois en Arctique des échantillons couvrant les derniers 130.000 ans et donnant accès à la dernière période interglaciaire.

Nommée, l'Eemien, cette période est un épisode chaud du passé puisqu’elle se situe à la période interglaciaire. D'après les spécialistes, ce réchauffement est dû à un important ensoleillement causé par une inclinaison différente de la Terre.

Pour en savoir plus, les carottes de glace du Groenland, formées par l'accumulation et le tassement de couches de neige, ont donc été étudiées et ont révélé les changements de température survenus à la surface de la calotte au cours du temps. Les scientifiques ont ainsi pu caractériser les variations climatiques année après année, comme dans les anneaux de croissance des arbres, rapporte le CNRS dans un communiqué.

A partir des analyses réalisées, les scientifiques ont découvert que durant l'Eemien, le climat du nord du Groenland aurait été de 4°C à 8°C plus chaud qu'actuellement alors que l'altitude de la calotte était de 200 mètres plus élevée. L'épaisseur de la calotte a diminué à un rythme d'en moyenne 6 cm par an, révèle également l’étude qui souligne que le volume de la calotte du Groenland a diminué d'environ 25% en 6.000 ans durant l'Eemien.

Au cours de cette période, une intense fonte de glaces a donc eu lieu, ce qui confirme la vulnérabilité de la calotte du Groenland aux augmentations de température. Cependant, le fait qu'elle n'ait pas entièrement disparu au cours de l'Eemien implique que la calotte de l'Antarctique serait responsable d'une part importante des 4 à 8 mètres de la montée du niveau marin qui s'est produite au cours de l'Eemien.

Ces conclusions suggèrent ainsi que la calotte de l'Antarctique serait en mesure de réagir de manière significative au réchauffement climatique. Mais des recherches supplémentaires restent à mener. Comme le souligne le CNRS, la reconstitution du climat de l'Eemien fournit des éléments comparatifs de référence pour les climatologues qui pourront évaluer les risques d'évolution future du climat et du niveau des mers.



MAXISCIENCES 3/2/2013

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Les glaciers, la calotte et la banquise du Groenland sont mis à mal par le changement climatique. Or, leurs contributions sur le climat global sont très différentes. En distinguant le taux de fonte de chacune de ces surfaces de glace, des chercheurs ont évalué l’influence des glaciers et de la calotte sur la hausse du niveau de la mer.


L’Arctique fond rapidement. Souvent, la distinction entre la fonte de la banquise, des glaciers et de la calotte glaciaire du Groenland n’est pas évidente. Pourtant, ces masses de glace n’ont pas toutes le même impact sur le climat ni sur l’augmentation du niveau de la mer. La fonte record de la glace de mer de l’Arctique, enregistrée en septembre 2012, aurait renforcé les rudes conditions hivernales de l’hémisphère nord. Il semblerait même qu'elle ait influencé la trajectoire de l’ouragan Sandy.
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La disparition de la glace de mer modifie le climat, mais n’a pas d’effet direct sur l’augmentation du niveau de la mer. En effet, la formation de la banquise résulte de la glaciation de l’eau de mer. C’est donc simplement un changement de phase de l’eau de l’océan. En revanche, les glaciers et les calottes glaciaires accumulent l’eau atmosphérique sous forme solide. Ainsi, la fonte de ces surfaces de glace fournit à l’océan de l’eau supplémentaire.


Le glacier Petermann est un glacier côtier du Groenland, dont la langue s'étale sur la mer au nord-ouest de l'île. Sur les photos satellite, on peut observer à gauche et au centre la langue du glacier le 16 juillet 2012, juste avant un vêlage majeur. À droite, le même glacier le 17 juillet 2012, après la gigantesque chute d'icebergs. ©️Nasa


Une équipe menée par le chercheur Tobias Bolch de l’université de Zurich (Suisse) a donc cherché à quantifier plus précisément l’influence des glaciers et de la calotte du Groenland sur le niveau de la mer. Ces scientifiques ont pour cela comparé les données altimétriques de différents satellites comme IceSat ou Grace. Leur résultats, publiés dans les Geophysical Research Letters, suggèrent que les glaciers et la calotte glaciaire ont perdu 27,9 gigatonnes (Gt) de glace par an entre octobre 2003 et mars 2008. Cela représente une augmentation du niveau de la mer de 0,08 mm par an.


Ces chiffres correspondent à la perte de glace de la calotte et des glaciers, complètement indépendants de la banquise. En effet, en hiver la banquise se forme au pied des glaciers, il peut donc être parfois difficile de distinguer les icebergs des fissures de la banquise. D’après l’étude, si l’on prend en compte les connexions entre ces trois types de surface, le taux de fonte grimpe, avec 40,9 ± 16,5 Gt de glace perdue par an, soit une augmentation de 0,12 ± 0,05 mm du niveau de la mer par an. Ce taux ne prend en compte que les connexions qui sont hydrologiquement séparables.


Le glacier Helheim au Groenland recule d'année en année, et l'épaisseur de glace diminue. Vue de la langue du glacier en 2001 (à gauche), en 2003 (au centre) et en 2005 (à droite). ©️ Nasa

La fonte des glaciers et de la calotte contribuent pour 14 % (ou 20 % si l’on considère les connexions à la banquise) du recul global du Groenland. Cela représente en outre 10 % de l’augmentation générale du niveau de la mer. Si la réduction de la banquise est franchement préoccupante, cette étude rappelle que la fonte des glaces dans son ensemble est à surveiller. Banquise, glaciers et calotte n’influencent pas de la même façon le climat. Ce qui est certain, cependant, c’est que tous sont impactés par le changement climatique.




FUTURA SCIENCES 3/4/2013

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