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Effondrement d'un toit et d'un mur à la centrale de Tchernobyl

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Un toit et un mur se sont écroulés partiellement à la centrale ukrainienne de Tchernobyl, à plusieurs dizaines de mètres du sarcophage recouvrant les restes de son réacteur accidenté, sans faire de victimes ou provoquer une hausse de radioactivité, a indiqué mercredi 13 février le service de presse de la centrale.

Le réacteur de la centrale ukrainienne a explosé le 26 avril 1986, alors que des opérateurs menaient un essai qui a mal tourné. Vingt-six après, commençait la construction du sarcophage censé assurer le confinement du réacteur numéro 4, recouvert à la hâte, six mois après la catastrophe, d'un premier sarcophage de béton et d'acier devenu obsolète. Est-ce cette structure qui a été touchée par l'effondrement annoncé par la centrale ce mercredi 13 février ? La question est encore sans réponse, à suivre donc...


SCIENCES ET AVENIR 13/2/2013

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Mardi 12 février, un toit et un pan de mur se sont partiellement écroulés à la centrale ukrainienne de Tchernobyl, dans un bâtiment jouxtant le sarcophage confinant le réacteur nucléaire.

C'est une accumulation de neige sur le toit du bâtiment et des vents violents qui seraient à l’origine de l’effondrement, mardi 12 février, d’une section de toit d’environ 600 m2 ainsi que d'un pan de mur dans un bâtiment de la centrale nucléaire. Selon le service de presse de la centrale, l’incident n’aurait fait aucune victime et n’a pas provoqué de hausse de la radioactivité ambiante.

Le toit était celui d'une structure abritant des turbines : elles servaient à produire l’électricité à partir de la vapeur générée par le réacteur nucléaire situé dans le bâtiment voisin, aujourd'hui confiné dans un sarcophage de béton et de métal. La section de toit qui s’est effondrée n’est donc pas tombée directement sur le sarcophage mais à côté de lui.

Alourdi par la neige, un toit s'est effondré sur 600 m2, entraînant une partie d'un mur. Ce bâtiment surplombe les restes des turbines de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui produisaient l'électricité, détruites par l'explosion d'avril 1986. Le sarcophage abritant le réacteur 4 s'appuie en partie sur ce bâtiment. ©️ ChNPP


Ce sarcophage avait été construit à la hâte dans les six mois ayant suivi le terrible accident de 1986. Sa fonction: confiner les poussières contaminées par 2000 tonnes d’un magma radioactif (appelé corium) fait de combustible, d’éléments métalliques et de minéraux fondus.

Conçu au départ pour durer 30 ans, cette fragile coquille s’est rapidement dégradée sous l’effet des intempéries et des infiltrations d’eau. Or, dans un rapport publié en 2011, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) mettait en garde sur le fait que "un écroulement du sarcophage aboutirait à la mise en suspension de poussières radioactives qui pourraient, à nouveau, contaminer le voisinage du site".

On peut raisonnablement avoir des inquiétudes au sujet de ce sarcophage. Cette construction sommaire en béton n’a jamais été que provisoire et s’est fissurée au fil des années. Elle n’est plus vraiment étanche, et un chantier pharaonique a débuté pour construire un immense hall de confinement constitué d’arches aux pieds séparés de 257 m, pour une longueur totale de 162 m. Ses arches métalliques en porteront la hauteur maximale à 108 m, et le bâtiment enfermera la totalité des installations du réacteur n° 4.


C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Ukraine a lancé en 1992 un concours d'idées pour concevoir une nouvelle enceinte de confinement autour de ce premier sarcophage. Constitué pour répondre à cet appel d'offre, le groupe Novarka rassemblant à part égales Vinci Construction Grands Projets et Bouygues travaux public a remporté le marché en 2007. Leur projet : recouvrir la structure d'une gigantesque arche métallique.

"Les autorités ukrainiennes doivent désormais s'assurer que l'effondrement de ce toit n'a pas endommagé le sarcophage, précise Thierry Charles, directeur général adjoint de l’IRSN. Mais les éléments dont nous disposons sont rassurants. Nous n'avons pas constaté d'augmentation de la radioactivité sur la zone" précise-t-il. Et sur son site le ChNPP (Chernobyl Nuclear Power Plant), opérateur de la centrale, indique également que "Le rayonnement de fond à proximité des structures de bâtiments endommagés n'a pas changé et demeure entre 14 et 20 mR/h", soit environ 1000 fois la dose normale.

Vue aérienne du réacteur n° 4 et des installations annexes. L'ellipse rose indique la zone qui s'est écroulée. Au centre de l'image, le dessin d'une des arches en construction a été ajouté, montrant que le futur grand bâtiment, qui devrait être terminé en 2015, recouvrira l'ensemble du site. ©️ SNRIU


Mais encore faut-il que le restant de la structure ne s'effondre pas. Pour tenter de prévenir ce risque, "le ChNPP (Chernobyl Nuclear Power Plant) a fait établir un état des lieux pour vérifier la stabilité du reste du toit et en parallèle déblayer la neige" explique un porte-parole de Bouygues.

La construction de cette nouvelle enceinte aurait dû démarrer en 2007, mais a pris du retard pour cause de recherche de financement, largement international. Les travaux n’ont finalement commencé qu’en 2010 et ne se termineront qu’en 2015. S’il avait débuté à l’heure, le chantier aurait été terminé en 2012…


En attendant, les 80 ouvriers de Novarka qui travaillaient sur le chantier de l'arche, à environ 150 mètres du bâtiment ont été évacués et n'ont pas repris le travail. Les résultats de cet état des lieux, attendus d'ici une quinzaine de jours, détermineront la date de reprise des travaux.

Le bâtiment au toit partiellement effondré, vu de l'intérieur. Il n'est plus vraiment étanche. ©️ SNRIU



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