Une information de : New England Wildlife Center

La semaine dernière, Timmi Knoblich, une tortue à oreilles rouges, a été amenée à un vétérinaire pour animaux exotiques car ses propriétaires avaient remarqué qu'elle présentait des signes d'infection respiratoire. En cette période de l'année, ce n'est pas rare chez les tortues. Au même titre que les animaux à sang chaud, elles peuvent attraper un "rhume", sauf qu'une cure d'antibiotiques d'une semaine ou deux est nécessaire.

Photo: Thinkstock

Le vétérinaire a fait un examen de routine tout en posant différentes questions : est-ce qu'elle mange, est-elle vive, alerte et active, est-ce que quelque chose sort de son nez, sa respiration est-elle sifflante ? tout en continuant de contrôler et vérifier l'état de santé de Timmi. Au bout du compte, il dit que la situation est somme toute banale...

Puis vient la question : "qu'est-ce que c'est tous ces "débris croûteux autour des yeux ?" Hmmm... Et bien, non. Timmi n'a pas d'yeux. Timmi est né de cette façon : sans yeux ni orbites et pas de conduits lacrymaux non plus ! Juste de la peau. S'il s'est adapté on ne peut dire moins que c'est un sacré désavantage génétique...

Normalement, la plupart des tortues ont une très bonne vision. Elle leur est même indispensable pour mener à bien leur vie de tortue... Et les Red Eared Sliders ont une vision particulièrement développée qui leur permet de voir en couleur à la fois au-dessus et en-dessous de la surface de l'eau. Cela est nécessaire pour se protéger des prédateurs, trouver de la nourriture et la recherche de leurs homologues de couleur vives pour l'accouplement.

Photo: Thinkstock

Au départ, on pensait que l'état Timmi était dû à une anomalie génétique... Il n'est pas rare pour la faune sauvage de naître avec des malformations dues, entre autres, à la pollution environnementale (toxines) lors de leur développement. Cependant, quelque chose à propos du cas de Timmi nous a semblé différent alors nous avons fait un peu de recherche. Il s'avère qu'il y a des éleveurs de Red eared slider qui sélectionnent délibérément les tortues porteuses du gène qui bloque le développement des yeux.

La vérité est que le commerce des tortues, ces dernières décennies, est devenu une industrie qui représentent des milliards de dollars et soulève certaines préoccupations très sérieuses du bien-être animal... Des "collectionneurs" sont toujours à la recherche de "l'étrange", de l'insolite, de l'unique, pour enrichir ou diversifier leur collection. Le critère "sans yeux" est juste une des nombreuses raisons pour lesquelles de telles tortues sont élevées.

Si vous songez à adopter une tortue : nous vous conseillons fortement avant de passer à l'acte de faire vos propres recherches et de sélectionner un éleveur qui n'encourage pas et ne perpétue pas la "mentalité" des collectionneurs ! Et surtout évitez les éleveurs qui travaillent à l'échelle industrielle, brassant des milliers (voire millions) de tortues par an...

Les tortues ont une longue durée de vie... Et les Red Eared Sliders peuvent vivre jusqu'à 50 ans environ, de sorte que ce n'est pas un animal de compagnie à court terme ! Assurez-vous, avant de vous décider, que vous être prêt(e) à assurer dans le temps à apporter les soins nécessaires à une tortue avant d'en prendre une !

Une dernière chose : on ne relâche pas un tel animal (encore moins quand il est handicapé) -comme pour tous les animaux exotiques d'ailleurs-, dans un milieu qui n'est pas le sien ! Ou l'animal meurt rapidement car l'environnement n'est pas adapté. Ou, au contraire l'animal peut s'adapter au détriment de la faune locale. C'est le cas, entre autres, en France ou la tortue de Floride supplante dans certaines régions, l'espèce locale déjà menacée par la pollution et les incendies de forêt

Et pour conclure : Ces tortues comme d'autres reptiles (iguanes par exemple) sont depuis longtemps reconnues comme sources d'infections humaines à Salmonella ; ce qui a été une des motivations pour l'interdiction de vente de ces tortues aux États-Unis à partir de 1975 (des jeunes essentiellement). Le commerce de bon nombre d'espèces de tortues exotiques est interdit en Europe depuis la fin des années 1990. En Suisse, une ordonnance de l'office fédéral de l'environnement OFEV interdisant la vente et l'importation a été adoptée le 1er octobre 2008. Malheureusement, une vente «au noir» continuerait...





CARE2 10/2/2013 - Wikipedia

Serpents, tortues, mygales, iguanes, les NAC (nouveaux animaux de compagnie) connaissent aujourd'hui un véritable succès commercial. Il arrive cependant que leurs possesseurs s'en lassent. Ils les relâchent dans la nature pensant bien faire, mais modifient sans le savoir les équilibres existants dans les écosystèmes d’accueil. Parfois sans menacer la biodiversité, mais parfois avec des conséquences néfastes.

Pensez-vous qu'une tortue, un serpent, un iguane, un scorpion, voire un crocodile, puisse devenir un animal de compagnie ? S'il semble que pour les crocodiles, les prétendants soient rares, ce n'est pas le cas pour d'autres animaux tels que les tortues et les serpents ! Toutefois, l'engouement pour ces nouveaux animaux de compagnie ne fait pas l'unanimité. D'aucuns qualifient même ce commerce de NAC de "nouvelle affaire commerciale" et dénoncent le trafic illégal qui peut l'accompagner. Par ailleurs, les lâchers réguliers dans la nature d’animaux devenus encombrants peuvent modifier les équilibres existants des milieux naturels.

Depuis 1973, l'accord international CITES (Convention on international trade in endangered species of wild fauna and flora http://www.cites.org/fra/disc/text.shtml) a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Aujourd'hui, il est ratifié par 166 états et protège plus de 30 000 espèces d'animaux et de végétaux.

Il existe trois niveaux de protection plus ou moins stricts :

- Le premier niveau concerne les espèces menacées d'extinction (par exemple : panda, tortue marine, guépard…).

- Le deuxième s'applique aux espèces non menacées de disparition, mais dont le trafic doit être préservé d'une surexploitation.

- Quant au troisième degré, il vise des espèces protégées dans au moins un pays pour lesquelles les autorités en place ont requis, auprès des autres gouvernements liés par la convention CITES, une assistance pour le contrôle du trafic.

Dans ces trois cas, toutes les importations et exportations des espèces couvertes par la convention CITES doivent être accompagnées d'une autorisation délivrée par les autorités du pays.

Malgré l’existence de cet accord, chaque année les douaniers interceptent aux frontières de nombreux animaux, principalement des reptiles et des oiseaux, capturés et transportés illégalement.

CLIQUEZ ICI pour lire la totalité de l'article

- ESPÈCES INVASIVES : UNE MENACE POUR LA BIODIVERSITÉ ?

- RÉCIT DE L'INTRODUCTION D'UNE INDÉSIRABLE : LA TORTUE DE FLORIDE

- CONFLIT DE VOISINAGE (conflit avec d'autres espèces)

- LES TORTUES À L'ÉTUDE

- SENSIBILISATION DU PUBLIC ET GESTION DES POPULATIONS DE TORTUES


Le savoir partagé 2005 / 2008

Les animaux ou les plantes introduits par l'Homme dans un milieu où ils n'étaient pas présents à l'origine peuvent devenir envahissants. Après la dégradation des habitats, c'est l'une des premières causes de la disparition des espèces à l'échelle mondiale. Les nouveaux animaux de compagnie ne doivent vivre en liberté que dans leurs milieux naturels d'origine.

Concernant les tortues : Les organismes de gestion de l'environnement s'engagent vers une récupération active des tortues déjà présentes dans certains milieux naturels. Les tortues piégées sont ensuite déposées dans les centres d'accueil. Dans chaque centre, des responsables sont chargés de les nourrir, de les surveiller et d'entretenir les installations. Les tortues y sont présentées au public pour expliquer pourquoi cette espèce exotique n'a pas sa place dans nos écosystèmes.

Vous pouvez apporter vous-même votre tortue dans un centre d'accueil. Les tortues déposées dans les centres d'accueil pourront poursuivre leur vie dans de bonnes conditions et sans affecter l'environnement. Aujourd'hui de nombreuses structures, réparties dans toute la France, peuvent répondre à vos attentes.

Où trouver un centre : (cliquez sur l'image, puis sur la même image sur le site du programme en sélectionnant votre région).

La réglementation a changé, suis-je concerné ? Deux arrêtés du ministère de l'écologie et du développement durable (arrêtés du 10 août 2004), fixent les règles générales de fonctionnement des installations d'élevage d'agrément détenant des animaux non domestiques, ainsi que les conditions de détention d'animaux de certaines espèces non domestiques dans les établissements d'élevage, de vente, de location, de transit ou de présentation au public.

Il résulte deux situations:

1) Vous détenez antérieurement à août 2004 une ou plusieurs tortues aquatiques nord-américaines des genres Trachémydes à auxquelles appartiennent les tortues à tempes rouges, Pseudémydes ou Graptémydes: vous pouvez continuer à les détenir jusqu'à la mort de ces animaux.

Pour cela, les propriétaires doivent faire identifier ces tortues par un vétérinaire qui va injecter une puce électronique de la taille d'un grain de riz sous la peau de la patte arrière gauche. Vous devez alors transmettre à la direction des services vétérinaires de votre département la ou les copies des certificats de puçage de vos tortues. Il n'y a pas d'autre formalité. Attention, vous ne pouvez pas en accueillir d'autres depuis août 2004.

2) Depuis août 2004, les particuliers désirant recueillir des tortues de ces espèces doivent obtenir le certificat de capacité pour l'élevage de ces animaux. Dans ce cas, l'identification par puçage n'est pas obligatoire et le nombre de tortues détenues n'est limité que par les conditions d'hébergement de ces animaux.


Suivez le guide :
- Présentation du programme
- La situation
- Les enjeux écologiques
- La gestion
- L'éducation
- Je l'abandonne
- Je l'élève
- J'ai vu (j'ai vu une tortue, à quelle espèce appartient-elle?)

Attention: une tortue peut vivre jusqu'à 50 ans ! Soyez-en conscient !

Principes de base pour une maintenance correcte des tortues aquatiques :
CLIQUEZ ICI pour lire tous les conseils pour s'occuper correctement de votre (vos) tortue(s) aquatiques

Où trouver une association : http://www.ffept.org/associations.php




Programme Tortues de Floride février 2013