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Découvrir les peuples indigènes, ces tribus isolées en grand péril !

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FUTURA SCIENCES, nous invite à découvrir les peuples indigènes extrêment menacés Déforestation, modernisme, braconnage, maladies... Les menaces qui pèsent sur les tribus isolées sont nombreuses, qu’elles soient au Brésil, au Pérou ou aux îles Andaman. Dans ce dossier, l’organisation Survival raconte leurs contacts avec le «progrès».

Les Awás figurent parmi les tribus les plus menacées au monde. ©️ Survival

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Les tribus isolées sont les peuples les plus vulnérables de la planète. De nombreuses activités humaines menacent leur existence, comme le barrage de Belo Monte sur le Rio Xingu au Brésil, ou la production d'huile de palme qui implique la monocultures ur de grandes surfaces en Asie. L'ONG Survival a pour but d'aider les tribus isolées et de garantir leurs droits. Ce dossier évoque le destin de certaines d'entre elles.


Les denses forêts d’Amazonie qui recouvraient le nord-est du Brésil ont toutes disparu. Non pas pour être remplacées par des villes, mais par un désert de pâturages et de fermes d’élevage s’étendant à l’infini. Les dernières parcelles de forêts les plus anciennes au monde sont celles qui ont pu être sauvées grâce à la résistance des Indiens contre l’avancée des bûcherons et des éleveurs. « En ville, nous avons le même sentiment d’insécurité que les étrangers quand ils viennent dans nos forêts », dit Blade, un Awá, l'une des tribus vivant dans la région.


Partez à la rencontre de tribus menacées et découvrez les différents problèmes auxquels elles sont confrontées : conflit avec les éleveurs pour les Akuntsus au Brésil, les maladies exogènes qui déciment les Nahuas et les Murunahuas au Pérou, la colonisation qui affaiblit les Awás brésiliens, les bûcherons qui font fuir les Mashco-Piros péruviens, ou encore une route qui coupe en deux le territoire des Jarawas des îles Andaman...


FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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Un groupe de cinq Kanoês fut contacté en 1995 par les employés de la Funai, la fondation nationale brésilienne des affaires indiennes. Peu après, les Kanoês leur parlèrent d’un autre groupe d’Indiens isolés qu’ils appelaient les Akuntsus.

Le contact fut établi avec ces derniers quelques mois plus tard. Ils ne représentaient alors qu’un groupe de sept personnes ayant survécu aux vagues de massacres perpétrés par les éleveurs et leurs hommes de main durant les années 1970 et 1980.


Aujourd’hui, les trois Kanoê et les six Akuntsus occupent une parcelle de forêt, appelée Omerê, qui a été officiellement démarquée, mais qui est entourée de vastes fermes d’élevage et de plantations de soja.


Seuls cinq Akuntsus sur six ont survécu à ce jour. L’un des hommes, Pupak, a encore des plombs dans le dos et peut mimer la scène où des hommes en armes l’ont pourchassé à cheval. Lui et son petit groupe de survivants vivent maintenant à l’écart dans une petite parcelle de forêt qui est tout ce qui reste de leur terre et de leur peuple. Lorsqu'ils mourront, leur tribu disparaîtra.


Personne ne parlant leur langue, on ne saura peut-être jamais ce qui leur est vraiment arrivé. Mais lorsque des agents du département brésilien des affaires indiennes (Funai) les ont contactés, ils ont découvert que les éleveurs de bétail qui avaient fait main basse sur les terres de ces Indiens avaient massacré presque tous les membres de la tribu et détruit ensuite leurs habitations au bulldozer pour camoufler le massacre.


Ils vivent dans deux villages séparés, dans deux petites malocas (maisons communautaires) couvertes de palmes. Ce sont d’excellents chasseurs (qui affectionnent les pécaris, les agoutis et les tapirs) ; ils ont également de petits jardins dans lesquels ils cultivent du manioc et du maïs. Ils cueillent aussi les fruits de la forêt et pêchent parfois de petits poissons dans les criques.


Les Akuntsus fabriquent des flûtes en bois utilisées dans les danses et lesrituels, et ils portent aux bras et aux chevilles des bracelets en fibre de palmier. Les coquillages avec lesquels ils fabriquaient leurs colliers ont été remplacés par du plastique multicolore récupéré des bidons de pesticidesabandonnés par les fermiers.


De tous les peuples indigènes anéantis pour s’être trouvés sur la route du «progrès», peu ont connu un destin aussi poignant que les Akuntsus. Leur sort est d’autant plus tragique qu’il est tout récent.



Tous les membres de la communauté akuntsu, ici en 2008. ©️ Fiona Watson, Survival

Les cinq derniers Akuntsus. Lorsqu'ils mourront, leur tribu disparaîtra. ©️ Fiona Watson, Survival

Ururu, la doyenne des Akuntsus. Elle est décédée fin 2009. ©️ Marcelo dos Santos


FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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Les maladies exogènes (apportées par un élément extérieur) représentent la première cause de décès pour les tribus isolées. Celles-ci n’ont en effet pas développé de défenses immunitaires contre les virus de la grippe de la rougeole ou de la varicelle, comme l’ont fait la plupart des autres sociétés qui sont en contact avec le monde extérieur depuis des centaines d’années.

Au Pérou, plus de la moitié de la tribu récemment contactée des Nahuas a été anéantie à la suite de l’exploration pétrolière de leurs terres au début des années 1980, une tragédie qui a aussi frappé les Murunahuas au milieu des années 1990 après un contact imposé par des bûcherons qui abattaient illégalement les acajous.

Femme nahua, au Pérou. ©️ Shinai

L’un des survivants de la tribu, Jorge, qui a perdu un œil au cours de ce premier contact, a raconté à un enquêteur de Survival que « la maladie est apparue lorsque les bûcherons ont pris contact avec nous, alors que nous ne savions pas ce qu’était un rhume. La maladie nous a tués. La moitié des nôtres sont morts. Ma tante est morte, mon neveu est mort. La moitié de mon peuple est mort. »

Jorge a perdu son œil au cours du premier contact. ©️ David Hill, Survival



FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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Les Awás sont l’une des dernières tribus de chasseurs-cueilleurs nomades du Brésil. Ils vivent dans la région déjà saccagée de l’Amazonie orientale et sont aujourd’hui encerclés par de vastes entreprises agro-industrielles, des ranchs de bétail et des colonies de peuplement.

To’o, un Awá, explique comment la colonisation détruit leur terre et leur mode de vie : « si les Indiens awás sont forcés de quitter leur terre, ce sera très difficile. Nous ne pouvons pas vivre ailleurs : ici, il y a les fruits de la forêt et les animaux sauvages. Nous ne pourrions pas survivre sans la forêt, car nous ne savons pas vivre comme les Hommes blancs qui peuvent survivre dans des zones déboisées. Depuis des années, nous fuyons le long des cours d’eau avec les Blancs à nos trousses qui déboisent toute notre forêt. »

Jeune Awá. ©️ Survival

Dans le temps, il y avait de nombreux singes hurleurs et des cerfs, mais aujourd’hui, il n’en reste presque plus car la forêt a été abattue. Les colons qui se sont installés leur rendent la vie difficile parce qu’eux aussi chassent le gibier. Ils sont acculés par les Blancs qui viennent de partout. La forêt est indispensable à leur survie, car ils y sont nés et ils savent comment y vivre ; sans la forêt, ils finiront par disparaître. Ils ne savent rien de l’agriculture ou du commerce.

Hommes awás chassant dans la forêt. ©️ Fiona Watson, Survival

Jour après jour, à mesure que croît la population blanche autour de leur réserve, les maladies comme la malaria et la grippe se propagent. Les Awas sont très inquiets, car leur espace vital se rétrécit de jour en jour comme une peau de chagrin. Ils ont de plus en plus de mal pour nourrir leurs enfants, les colons chassant avec des fusils tuent plus de gibier, qui commence à se raréfier.

Awá descendant la route construite par les bûcherons. ©️ Uirà Garcia


FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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Beaucoup de régions habitées par les peuples isolés sont envahies illégalement par des bûcherons, qui entrent ainsi souvent en contact avec des membres de la tribu. Nombre d’entre eux meurent des maladies transmises par les bûcherons ou sont même tués par eux.

La situation est particulièrement préoccupante au Pérou où le gouvernement péruvien a cédé plus de 70 % de sa forêt amazonienne à des compagnies pétrolières. Une grande partie de ces concessions est habitée par des Indiens isolés. La prospection pétrolière est particulièrement dangereuse pour les Indiens du fait qu’elle ouvre des régions, jusque-là isolées, à de nouveaux arrivants tels que les bûcherons ou les colons qui utilisent les routes et les pistes tracées par les équipes de prospection pour pénétrer dans ces territoires.


Trace de passage de bûcherons illégaux, qui représentent une menace pour la survie des Indiens isolés. ©️ David Hill, Survival

Une partie des dernières réserves de mahogany commercialisables de la planète se trouvent dans les forêts tropicales péruviennes.L’exploitation forestière illégale de cet arbre, une essence rare, est une autre grande menace qui pèse sur les Indiens. Ce bois, dit l’« or rouge » en référence à sa couleur proche de l’acajou, atteint des prix très élevés sur le marché mondial.


Malheureusement, ces essences se trouvent précisément dans les régions habitées par les Indiens isolés, de sorte qu’en pénétrant sur leurs territoires les bûcherons ne peuvent éviter d’entrer en contact avec eux.


En 1996, des bûcherons clandestins ont forcé le contact avec les Indiens murunahuas. Au cours des années qui ont suivi, plus de la moitié des Murunahuas sont morts, la plupart à la suite de rhumes, grippes ou autres affections respiratoires.


Les Murunahuas ont été décimés suite au contact avec des bûcherons et, si rien n’est fait pour arrêter l’invasion, le même sort attend les Mashco-Piros. «Les bûcherons sont arrivés et ont chassé les Mashco-Piros plus haut en amont de la rivière en direction des sources», explique un Indien qui a aperçu plus d’une fois les Mashco-Piros.


Exploitation forestière à Madre de Dios, sud-est du Pérou. ©️ Fenamad


FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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En 1970, le peuple panará du Brésil comptait entre 350 et 400 membres et vivait dans cinq villages disposés selon des motifs géométriques complexes et entourés de vastes jardins.

Une grande route a été tracée au bulldozer à travers leurs terres au début des années 1970, avec des conséquences qui se sont très vite révélées désastreuses. Les responsables du chantier ont attiré les Indiens hors de la forêt avec de l’alcool et ont forcé les femmes à la prostitution. Des vagues d’épidémie s’en sont suivies, ravageant la tribu panará et causant la mort de 186 d’entre eux. Au cours d’une opération de secours, les survivants furent aéroportés vers le parc du Xingu, où d’autres décès furent encore à déplorer. Il ne resta bientôt plus que 69 Panarás. Plus de 80 % des membres du groupe avaient été tués en huit ans à peine.


Aké, un leader panará qui a survécu, se souvient de cette époque : «nous étions dans notre village et tout le monde a commencé à mourir. Certains sont allés dans la forêt, et d’autres encore y sont morts. Nous étions faibles et malades et ne pouvions même plus enterrer nos morts. Ils sont restés à pourrir sur le sol. Les vautours ont tout dévoré



On estime que les Jarawas vivent sur les îles Andaman depuis environ 55.000 ans. ©️ Salomé, Survival


Entre 1994 et 1996, les derniers Panarás ont pu retourner dans la partie de leur territoire où la forêt n’avait pas disparu. Ils ont alors pris la décision historique de poursuivre le gouvernement brésilien pour le traitement atroce dont ils avaient été l’objet. En octobre 1997, un juge a déclaré l’État brésilien coupable d’avoir causé «mort et dévastation culturelle» au peuple panará et ordonné à l’État de verser des dommages et intérêts d’une valeur de 540.000 dollars à la tribu.

La tribu jarawa des îles Andaman a vu son territoire coupé en deux lorsque l’administration locale y a construit une route. C’est maintenant l’artère principale de l’archipel, qui non seulement voit passer un flux ininterrompu de colons se déplaçant en bus et en taxi, mais qui constitue également une voie de pénétration pour les touristes aussi bien que pour les braconniers opérant sur la réserve des Jarawas (qui, contrairement au reste de l’archipel, est encore couverte de forêt pluviale). On voit souvent aujourd’hui des enfants jarawas mendiant le long de la route, et certains signes indiquent l’existence d’une exploitation sexuelle des femmes jarawas.


À la suite d’une longue bataille juridique, la Cour suprême indienne a ordonné au gouvernement de fermer la route, jugeant que sa construction avait été illégale et qu’elle mettait en danger la vie des Jarawas. Le gouvernement local a refusé de se soumettre et a maintenu la route ouverte.


Un Jarawa et son enfant au bord de la route, aux îles Andaman. ©️ Salomé





FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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Survival est un mouvement qui s’engage pour les peuplesindigènes. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale qui prône la défense des droits des peuples indigènes. Survival agit dans le monde entier : en effet, elle travaille avec de nombreuses communautés, ainsi qu’avec les organisations indigènes locales.

L’organisation est presque exclusivement financée par ses membres et ses donateurs. Elle s’applique à n’accepter ni subventions gouvernementales ni fonds émanant d’entreprises qui seraient susceptibles de mettre en péril les droits des peuples indigènes.

Depuis sa création en 1969, plus de 250.000 sympathisants dans une centaine de pays ont apporté leur soutien financier à Survival. Ces relais apportent leur aide principalement aux populations dont le contact avec le monde extérieur est récent, notamment en Amazonie. La branche française de l’organisation a vu le jour en 1978. Aujourd’hui, les personnes intéressées peuvent suivre ses informations diffusées en sept langues, son but étant d’alerter le plus large public sur la situation des peuples indigènes.


Afin d'en savoir plus sur les peuples indigènes menacés, vous pouvez vous rendre sur le site Web du partenaire de Futura Sciences : Survival.


Femme yanomami, en Amérique du Sud. ©️ Fiona Watson, Survival


FUTURA SCIENCES 13/2/2013

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Ils sont 350 millions, répartis sur tous les continents. Chasseurs, pêcheurs, cueilleurs, cultivateurs ou éleveurs, nomades ou sédentaires, ils vivent souvent depuis des milliers d’années dans des régions isolées, comme des forêts, des déserts ou des savanes.

Ils sont les gardiens d'une nature qui les a toujours nourris et qu'ils savent respecter et protéger pour les générations futures. Ils sont souvent victimes du racisme, des persécutions et du pillage de leurs richesses naturelles. Ils veulent avoir le droit de décider eux-mêmes de leur avenir et continuer à vivre sur leurs propres terres. C'est la diversité de leurs modes de vie qui fait la richesse de l'humanité.

Survival est une association qui les aide à défendre leurs vies, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir.

CLIQUEZ ICI pour plus d'informations Ce site s'adresse en priorité aux enfants de 7 à 12 ans, pour leur permettre de découvrir un autre monde, d'autres cultures...


Dans la peau d'un Papou / Survival février 2013

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Les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont «les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens». Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes dans le monde, dont 70 % en Asie. D'autres termes ont parfois été utilisés pour les désigner, comme aborigène, «peuple premier», «peuple racine», «première nation» ou «peuple natif», succédants à l'appellation péjorative de «peuple primitif», mais tous officiellement délaissés au profit de peuple autochtone.

[b]Définition et répartition : Bien qu'il n'existe pas de définition universellement acceptée de la notion de peuple autochtone, celle proposée par José Martinez Cobo, rapporteur spécial de l'ONU, en 1987, est aujourd'hui communément utilisée. Elle se base sur trois critères fondamentaux :


  • Continuité historique de caractéristiques telles que :


  • L'occupation des terres ancestrales ou d'au moins une partie de ces terres ;
  • l'ascendance commune avec les premiers occupants de ces terres ;
  • la culture en général ou sous certaines de ses manifestations ;
  • la langue ;
  • l’implantation dans certaines parties du pays ou dans certaines régions du monde ;
  • d’autres facteurs pertinents.


  • Auto-identification en tant qu'autochtone
  • Pour un individu, appartenance à un groupe autochtone, revendiquée à la fois par l'individu et le groupe auquel il appartient.

Selon les mots de José Martínez Cobo, «Par communautés, populations et nations autochtones, il faut entendre celles qui, liées par une continuité historique avec les sociétés antérieures à l’invasion et avec les sociétés précoloniales qui se sont développées sur leurs territoires, s’estiment distinctes des autres segments de la société qui dominent à présent sur leurs territoires ou parties de ces territoires. Elles constituent maintenant des segments non dominants de la société et elles sont déterminées à préserver, développer et transmettre aux futures générations leurs territoires ancestraux et leur identité ethnique, qui constituent la base de la continuité de leur existence en tant que peuples, conformément à leurs propres modèles culturels, à leurs institutions sociales et à leurs systèmes juridiques.».

Ils forment au moins 5 000 groupes autochtones différents, et autant de cultures différentes, parlent plus de 4 000 langues dont la plupart sont en danger et risquent de disparaitre d'ici la fin du xxie siècle. Au cours des trente dernières années, les peuples autochtones se sont fortement déplacés de leurs terres traditionnelles vers les villes, pour chercher de l'emploi mais aussi à cause de violations et abus des droits de l’homme, notamment des droits à leurs terres et à la survie culturelle. Dans de nombreux pays, ils sont plus de 50 % à vivre en régions urbaines
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Les peuples par pays : (cliquez sur les régions du monde indiquées pour découvrir le nom de ces peuples et leurs pays) :

- AFRIQUE : Afrique centrale, Afrique de l'Est, Afrique du Nord, Afrique Australe, Afrique de l'Ouest.

- AMERIQUE : Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes, Amérique du Sud.

- ASIE : Asie centrale, Asie du Nord, Asie orientale, Asie du Sud-Est, Asie du Sud, Asie du Sud-Ouest.

- EUROPE : En Europe aussi, nous avons des peuples indigènes ou autochtones... Et chose qui risque de paraître surprenant, les basques et les bretons en font partie... Cliquez sur Europe pour en savoir davantage...

- OCEANIE : Australie, Mélanésie, Micronésie, Polynésie

Les populations autochtones sont souvent sous domination culturelle, économique, sociale, politique d'un ou de plusieurs autres peuples, et ne représentent alors qu'une minorité au sein d'États qui ne les reconnaissent pas en tant que peuples distincts. Dans le cas de peuples vivant dans des régions reculées, ils sont souvent fortement dépendant d'écosystèmes nourriciers (dont paysages forestiers intacts et forêts primaires), possèdent leur propres systèmes et organisations socio-culturelles, langues, et des modes de vie «marginaux».

Aujourd'hui, ces peuples s'organisent et luttent pour se faire entendre et demander le droit de vivre leur différence, le respect de leurs organisations sociales et la fin de l'exploitation (ou de la surexploitation) des ressources naturelles situées sur leurs territoires.

La Déclaration sur les droits des peuples autochtones a été adoptée le 13 septembre 2007 à New York par l'Assemblée générale des Nations unies malgré l'opposition des États-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Cette résolution est juridiquement non contraignante mais représente un réel progrès, elle affirme les droits de ces peuples à réparation et à l'autodétermination.


Le 27 août 2010, un rapport des Nations-Unies appelle le gouvernement français à ratifier la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail, seul instrument juridique international contraignant relatif aux peuples indigènes et tribaux, qui reconnaît notamment leurs droits collectifs à la terre et leur droit à l’autodétermination.



De haut en bas, de gauche à droite : Une femme Négrito des Philippines, Un Aborigène d'Australie, Un Papou de Nouvelle-Guinée, Un enfant Mélanésien du Vanuatu. - Photos : Christophe cagé, Ken Ilio Stephen Michael Barnett, Graham Crumb / Wikipedia

Une femme Adivasi de la tribus des Khond dans l'État d'Orissa en Inde. Photo : PICQ, background blur by Samsara / L'image d'origine se trouve ici : Kutia kondh inde 02 05.jpg / Wikipedia




Huaoranis, en Équateur - kate fisher / Wikipedia

Le cacique Raoni, chefKayapos (12/04/2006) - Photo : José Cruz/ABr



[/b]WIKIPEDIA février 2013

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Le Haut Commissaire pour les droits de l'homme accueille l'adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones par l’Assemblée générale le 13 septembre 2007 comme un triomphe pour la justice et la dignité humaine après plus de deux décennies de négociations entre les représentants des gouvernements et des peuples autochtones.

La Déclaration a été adoptée par une majorité de 143 états, 4 votes contre (Australie, Canada, Etats Unis et Nouvelle Zélande) et 11 abstentions (Azerbaijan, Bangladesh, Bhoutan, Burundi, Colombie, Georgie, Kenya, Nigeria, Fédération Russe, Samoa et Ukraine).

La Déclaration établit un cadre universel de normes minimales pour la survie, la dignité, le bien être et les droits des peuples autochtones du monde entier. La Déclaration adresse les droits collectifs et individuels; les droits culturels et l'identité; les droits à l'éducation, la santé, l'emploi, la langue ainsi que d'autres thèmes.

Elle proscrit la discrimination contre les peuples autochtones et promouvoit leur participation pleine et effective dans toutes les questions qui les concerne. Elle affirme leurs droits à rester distinctifs et à poursuivre leurs propres priorités dans le développement économique, social et culturel. La Déclaration encourage explicitement des relations harmonieuses et coopératives entre les Etats et les peuples autochones.


CLIQUEZ ICI pour lire la déclaration en français, ICI en anglais,


Haut Commissariat des Nations Unis aux droits de l'Homme février 2013

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L’Amazonie ressemble toujours à un Eldorado pour de nombreux Brésiliens, au grand dam des peuples amérindiens comme les Awá. Leur territoire, pourtant protégé, a été amputé dans l’illégalité la plus totale de 30 % en quelques années. Des décisions de justice ont tenté d’y mettre fin, sans succès.


Le Brésil abriterait 215 peuples amérindiens, principalement dans ses régions de l’ouest ou du nord amazonien, sur des territoires qui leur ont été attribués. La population des Awá, l’une de ces tribus, est actuellement estimée à 450 personnes, dont 100 sont dites isolées. En d’autres termes, ces dernières n’ont pas de contact avec le monde extérieur, une situation rare de nos jours sur la planète. Ces hommes et femmes, chasseurs-cueilleurs, vivent en petits groupes nomades de 20 à 30 individus.


Ils se déplacent donc régulièrement en emportant leurs affaires, comme leurs cordes en lianes ou la résine requise pour s’éclairer, dans des sacs à dos en feuilles tressées. Pour se nourrir, il leur suffit de prélever les denrées dont ils ont besoin dans la forêt (fruits, miel, etc.), en ayant le cas échéant recours à leurs arcs pour abattre du gibier, mais pas n’importe lequel. Pas question par exemple de manger de la viande de capybara (le plus gros rongeur de la planète) ou de l’aigle harpie, puisqu’ils sont tabous.

D’ailleurs, ils évitent également de consommer de l’opossum car il donne une mauvaise odeur. On ne peut malheureusement pas poursuivre cette description idyllique, les Awá étant, comme bien d’autres peuples amérindiens, de plus en plus affectés par les activités légales, ou non, de plusieurs entreprises.


La découverte, dans les années 1970, du plus grand gisement de fer au monde (mine de Carajás), puis la construction dans les années 1980 d’une ligne ferroviaire reliant ce site à l’Atlantique, ont marqué le début du déclin de ce peuple, à l'instar des Akuntsu.

En effet, les autorités nationales ont souhaité sédentariser les Awá après les avoir contactés, tout en apportant sans le vouloir des maladies contre lesquelles ces indiens ne pouvaient pas lutter. La malaria et la grippe ont alors causé de nombreux décès. Certaines communautés ont perdu 75 % de leurs membres en seulement quatre ans. C’est cependant une toute autre raison qui les menace de nos jours.


Des camions chargés de bois quittent jour et nuit la forêt des Awá. L'Amazonie compte des dizaines de milliers de kilomètres de routes illégales. ©️ Survival


FUTURA SCIENCES 22/4/2013


Les Awá vivent aujourd’hui sur des terres qui leur ont été accordées par la Fondation nationale de l'indien (Fundação Nacional do Índio ou Funai), mais ils voient un nombre croissant de colons, d’éleveurs et de bucherons arriver. Or, les colons construisent des villes pour se loger, les éleveurs mettent le feu à la forêt amazonienne pour créer de nouveaux pâturages, tandis que les bûcherons abattent les plus grands arbres.

Un point commun unit toutes ces actions de déforestation : elles sont illégales. À ce jour, plus de 30 % de la réserve légalement protégée des Awá ont déjà été détruits, tandis que les activités se poursuivent.


Dernièrement, des Awá sédentaires se sont plaints au sujet d’arbres marqués en vue de leur abattage à moins de trois kilomètres de leurs communautés, tandis que des camions quittent jour et nuit la région sur des routes créées à cet effet. Ils s’inquiètent donc pour la santé et le bien-être de leurs tribus isolées. L’affaire a été portée devant la justice fédérale brésilienne qui a ordonné, en mars 2012, le départ de tous les colons dans un délai de 12 mois.


[size=18][b]L’échéance vient donc de tomber… sans qu’aucune expulsion n’ait eu lieurkred]][/b], ce qui suscite de vives inquiétudes. Pour l’association non gouvernementale Survival, il devient important de prendre ce problème à bras le corps, avant que les Awá ne disparaissent en tant que peuple. La déforestation fait donc de nouvelles victimes, alors même que plusieurs études ont montré qu’elle constituait un mirage économique en Amazonie.


Selon l'ONG Survival, les Awá hésitent à aller chasser dans la forêt car ils craignent les attaques des bûcherons clandestins. ©️ Survival

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Mardi, un appel mondial à la manifestation a été lancé devant toutes les ambassades péruviennes afin de protester contre le projet gazier Camisea. Les pétitions ont circulé et le gouvernement péruvien, à la recherche de nouveaux gisements de gaz, a été interpellé quant aux nombreux dangers qui menacent les tribus indigènes vivant sur place.

Il y a des choses que l'argent ne peut pas acheter, et il y en a d'autres qu'il prend de force. Pour le reste, il y a les manifestations. Manifester c'est ce qu'a décidé de faire Survival International, mais également de nombreuses personnes de part le monde pour s'opposer au projet gazier Camisea. A Londres, Madrid, Berlin ou encore San Francisco, hommes et femmes se sont rassemblés mardi devant les ambassades péruviennes, armés d'une pétition à destination du gouvernement qui atteint pour le moment les 120.000 signatures à Paris.

C'est la compagnie argentine Pluspetrol qui est à l'origine de la crise. Celle-ci projette en effet à l'aide de ses investisseurs Hunt Oil (Compagnie nord-américaine), ainsi que Repsol (Compagnie espagnole) d'élargir son projet d'extraction d'hydrocarbures, connu sous le nom de Camisea. Mais les terres convoitées se situent sur une réserve protégée, Nahua-Nanti, habitée par plusieurs tribus autochtones.

Les Nahua, les Nanti, ou encore les Matsiguenga ont choisi de vivre isolés des autres sociétés et tiennent à continuer à la rester. Mais ce projet pourrait grandement compromettre cette volonté. La première partie du projet, adoptée en 2004 tient déjà en sa possession les trois quarts de cette réserve sous le nom de "Bloc 88". La volonté de créer un nouveau bloc nommé "Fittzcarrald" afin d'approfondir les recherches, la couperait cette fois en deux, bouleversant la vie des riverains et tout un écosystème.

Les allées et venues des hélicoptères, machines en tout genre ainsi que l'activité sismique du forage occasionneraient de sérieuses nuisances sonores faisant fuir le gibier dont se nourrissent les Indiens. Ceux-ci seraient d'ailleurs très fragiles aux épidémies du monde externe. La moitié de la population des Nahua s'est trouvée décimée après les discussions en 1980 avec la compagnie pétrolière Shell. Les fuites de gaz à répétition ont de plus contaminé à cinq reprises les sols et l'eau. Désirant creuser plus de vingt nouveaux puits, Pluspetrol aurait également des vues sur le Parc National de Manu.

Le Parc National de Manu s'étend sur plus de 7,5 millions d'hectares et présente une diversité biologique peu égalée mondialement. C'est l'une des plus grandes aires protégées sur notre planète et a été créée en 1973 afin de protéger cette biodiversité, mettant à l'abri plus de 800 espèces d'oiseaux par exemple. Il est de plus classé au patrimoine de l'UNESCO depuis 1987.

Aussi, en décidant de procéder à des forages au sein du Parc et de la réserve de Nahua-Nanti, Pluspetrol se trouverait dans l'illégalité. En effet, en 2003, la Banque Interaméricaine de Développement avait octroyé 75 millions de dollars au déploiement du projet Camisea lui posant une condition, l'interdiction de nouvelles exploitations de ressources naturelles à l'avenir. Le gouvernement péruvien, sur le point d'autoriser l'expansion de Camisea semble mesurer petit à petit l'ampleur de la contestation internationale. De leur côté, les Nations-Unies ont appelé Pluspetrol à interrompre ses projets de grandeur.

CLIQUEZ ICI pour signer la PETITION sur le site de SURVIVAL





MAXISCIENCES 24/4/2013

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 Une peuplade (tribu) d’indiens d’Amazonie totalement isolée a été découverte et photographiée par une équipe de la FUNAI, le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien, qui a autorisé l’association Survival à les utiliser dans le cadre de sa campagne en faveur des Indiens isolés. Gleison Miranda/FUNAI/Survival




 Ces Indiens qui vivent au Brésil, près de la frontière péruvienne, on fait l'objet d'un épisode de la série 'Human Planet' de la chaîne britannique BBC1. DUTILLEUX JEAN-PIERRE/SIPA





 Cet homme, dont le corps est enduit de roucou, une peinture corporelle, se tient au milieu de bananiers dans le jardin de la communauté.  Gleison Miranda/FUNAI/Survival





 Des hommes recouverts de peintures corporelles rouge et noire observent l'avion du gouvernement brésilien.  Gleison Miranda/FUNAI/Survival





 La survie de ces Indiens est gravement menacée par l'invasion massive de bûcherons illégaux du côté péruvien de la frontière. Gleison Miranda/FUNAI/Survival





 Selon les autorités brésiliennes, l'afflux de bûcherons fait fuir un groupe d'Indiens isolés du Pérou vers le Brésil et il y a fort à craindre que les deux groupes entrent en conflit.  (c) Afp





 Pour plus d'informations sur les tribus isolées, Survival a créé un site internet consultable à l'adresse suivante :http://www.uncontactedtribes.org/photosbresil Survival







SCIENCES ET AVENIR juin 2013

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Il y a trois semaines, pour la première fois de leur existence, des membres de la tribu des Ashaninka sont entrés en contact avec le monde extérieur. Un événement rarissime qui soulève un certain nombre d'interrogations.

Un événement rarissime a eu lieu il y a quelques semaines au Brésil. En effet, comme le rapporte Business Insider, la tribu des Ashaninka est entrée en contact avec les habitants d'un petit village de l'Etat d'Acre, situé non loin de la frontière entre le Brésil et le Pérou.

Les hommes sortent leurs armes pour protéger la tribu Crédit Reuters

Une sortie extraordinaire motivée par des profonds bouleversements au sein de ce peuple indigène. En effet, comme l'explique le magazine Science, selon la FUNAI, la Fondation nationale de l'Indien (ou agence de protection des autochtones du Brésil), certains individus de cette tribu ont attrapé le virus de la grippe.

Plus précisément, les autorités brésiliennes pensent que les membres de la tribu ont décidé d'entrer en contact avec le monde extérieur car ils ont été menacés par des trafiquants de drogues ou des coupeurs de bois travaillant dans l'illégalité. Selon la Funai, la grippe aurait pu leur être transmise par ces mêmes trafiquants ou par des habitants d'autres villages autochtones situés en bordure de forêt.

Cette information a été qualifiée d’"extrêmement préoccupante" par Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, car des épidémies de grippe, à laquelle les Indiens isolés n’ont aucune immunité, ont déjà anéanti des tribus entières par le passé. Une fois que l'agence a constaté ce qu'il s'était passé, elle a immédiatement envoyé des médecins afin de traiter les malades avec des vaccins. Mais certains scientifiques craignent toutefois que tous les membres malades de la tribu n'aient pas été traités à temps pour prévenir l'infection des autres…

Si cette initiative est exceptionnelle pour les Ashaninka, l'une des plus anciennes tribus d'Amérique du Sud, elle pourrait amenée à être de plus en plus fréquente. En effet, ceux qui représentent la plus grande communauté indigène en Amazonie sont clairement menacés par les intérêts des grands groupes industriels qui exploitent la forêt d'Amazonie.

Toutefois, ces derniers ne sont pas leur seul ennemi. La communauté a demandé de l'aide au gouvernement brésilien ainsi qu'à l'ONU pour que les autres tribus présentes dans cette même forêt censée être le poumon vert de la planète, mettent fin à ce que les Ashaninka appellent l’empiétement de leurs terres. Le mouvement de ces autres tribus est causée par la pression de l'exploitation forestière illégale à la frontière avec le Pérou.

La population indigène au Brésil représentait entre 5 et 15 millions d'habitants en 1800 et a chuté à 100 000 en 1970. Aujourd'hui, la structure tribale n'est visible que dans des endroits retirés de la forêt amazonienne. La plupart des tribus se sont intégrées dans un mode de vie de type européen, fusionnant avec les locaux et adoptant leur mode de vie.

Depuis le début des années 2000, une nouvelle politique gouvernementale protège les "non-assimilés" subsistants depuis une cinquantaine d'années. La population indigène "non-assimilée" est remontée à 350 000 en 1991 puis à 700 000 lors du recensement de 2000. Le nombre de personnes parlant une langue indigène est estimé à 170 000, tandis qu'on dénombre 235 langues distinctes dont 188 toujours vivantes identifiées par les ethnologues. Il existe en tout 215 peuples indiens majoritairement localisés dans l'ouest et le nord amazonien.

Les principales inquiétudes de ces hommes et ces femmes est de chasser et pêcher pour pouvoir se nourrir ainsi que d'élever le bétail. Leurs terres sont toutefois contrôlées par des fonctionnaires de l'Etat qui sont missionnés pour éviter l’empiétement des terrains entre les tribus. Ce fonctionnaire met un point d'orgue a resté le plus discret possible.

Selon les associations caritatives qui étudient certaines de ces populations à travers l'ethnologie, ces populations s'aliment de plantes arachides, de bananes et de maïs. Sur cette image, on voit des bananiers qui servent aussi à la construction des habitats. Selon Survival International, une organisation qui travaille pour les droits des indigènes dans le monde entier, ces tribus amazoniennes reculées sont menacées d'extinction.

A noter qu'en 2013, un employé brésilien de la Funai, la Fondation nationale de l'Indien, avait réussi à filmer une autre de ces tribus isolées, la tribu Kawahira. C'était lors d'une rencontre fortuite en pleine forêt.

Stephen Messenger 23/8/2013


Source : Atlantico 26jul2014

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Un groupe d'Indiens qui n'était jamais sorti de la forêt amazonienne est entré en contact pacifique avec d'autres indigènes, les Ashaninkas du nord du Brésil.

 Photo fournie le 30 juillet 2014 par le Département des Affaires indigènes du brésil (Funai) montre des Indiens amazoniens "isolés" sur les rives de la rivière Envira dans l'Etat brésilien Acre, à la frontière du Pérou. (c) Afp

Le Département des Affaires indigènes du Brésil(Funai) a diffusé une vidéo montrant le moment du contact sur les berges du fleuve Envira, dans l'Etat brésilien de l'Acre, frontalier avec le Pérou.

Agacê 30/7/2014


Une scène montre le moment où un Ashaninka remet un régime de bananes à deux Indiens du groupe inconnu, nus et armés d'arcs et de flèches. "La vidéo est une des scènes enregistrées au moment où les Indiens isolés entrent en contact avec l'équipe de la Funai et les Ashaninkas. C'était au second jour du contact, le 30 juin", explique Carlos Travassos directeur du département des Indiens isolés de la Funai cité par le site G1 de Globo.

Selon l'indigène Jaminawa José Correia, l'un de ceux qui leur a parlé, ils sont venus en quête d'armes et d'alliés. "Ils ont raconté avoir été attaqués par des non indigènes et beaucoup sont morts après avoir attrapé la grippe et la diphtérie", a-t-il ajouté, cité par G1.

La Funai a indiqué que ces Indiens étaient retournés dans leur forêt mais sont revenus il y a trois semaines car ils avaient la grippe. Une équipe médicale du gouvernement a été envoyée et a traité sept Indiens malades.

 Photo fournie le 30 juillet 2014 par le Département des Affaires indigènes du brésil (Funai). (c) AFP.

Cette information a été qualifiée "d’extrêmement préoccupante" par Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, car des épidémies de grippe ont déjà anéanti des tribus entières par le passé. L’Amazonie brésilienne abrite le plus grand nombre de tribus isolées au monde. La Funai estime leur nombre à 77, des groupes allant de cinq à une centaine d'individus.

Leur volonté de ne pas établir de contact avec les autres tribus ou avec le monde extérieur résulte très certainement de rapports antérieurs désastreux, de l’invasion continue de leurs territoires et de la destruction de leur environnement forestier, selon Survival.


Sciences et avenir 31/7/2014

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Lima (AFP) - Au Pérou, la construction d'une autoroute traversant l'Amazonie inquiète le gouvernement : bénéfique pour les échanges commerciaux, elle risque pourtant de rompre l'isolement de tribus indigènes coupées du monde, tout en favorisant l'orpaillage et la déforestation.

L'une de ces tribus menacées est celle des Mashco-Piros, une ethnie qui vit de la chasse et de la cueillette et dont la langue est encore largement inconnue.

Les travaux, actuellement paralysés en raison d'une infraction aux normes environnementales, sont cependant soutenus par certaines communautés indigènes de Madre de Dios (sud-est), cette région frontalière avec le Brésil, qui y voient le moyen de doper le commerce et le transport de leurs produits.

 Des Indiens de la tribu Mashco-piro photographiés dans l'Amazonie péruvienne le 31 janvier 2012 (c) Afp

Le gouvernement, lui, pense surtout aux tribus qui vivent dans la zone et ont fait le choix de rester isolées. "Nous sommes très préoccupés par la construction de la route qui reliera les localités de Nuevo Eden avec Shipetiari, Diamante, Boca Manu, dans la région de Madre de Dios, où plusieurs communautés vivent dans un isolement choisi", explique à l'AFP Lorena Prieto, responsable de la Direction des peuples indigènes isolés au sein du ministère de la Culture.

 Raya, un aîné nahua. Plus de la moitié de son peuple a été décimée après l'ouverture de son territoire à l'exploration pétrolière. ©️ Johan Wildhagen

La route constitue un risque parce qu'elle permettra de relier la province enclavée où se trouve la zone protégée du parc national du Manu, avec des localités où les mines d'or illégales prospèrent, met en garde Mme Prieto. "Avec cette autoroute, la présence de mineurs et de coupeurs de bois travaillant de manière illégale augmentera dans cette zone protégée", dit-elle. Selon les estimations officielles, le Pérou, premier producteur d'or en Amérique latine et cinquième au monde, compte environ 100.000 mineurs illégaux qui détruisent l'écosystème unique de la région.

Madre de Dios est au centre de cette activité, avec 60.000 hectares de forêt déjà détruitsDéjà plusieurs fois cette année, les Mashco-Piros se sont approchés, par petits groupes familiaux de cinq personnes, le long de la rivière Alto Madre de Dios, forçant les autorités gouvernementales à réagir pour les protéger.

Survival International

"Il a été possible de les voir et de leur parler de loin. Nous savons qu'il vivent dans des forêts vieilles d'un demi-siècle. Nous ne voulons pas les contacter ni les suivre, juste éviter que les touristes et commerçants qui passent par le fleuve ne les approchent", explique Lorena Prieto.

En décembre dernier, dans la localité de Monte Salvado, où vivent les indigènes Machiguengas, près de 200 Mashco-Piros étaient venus et avaient emporté de la nourritureSelon les chiffres officiels, Madre de Dios recense près de 4.000 indigènes, la majorité d'entre eux provenant de la tribu des Harakbuts (1.628), suivie des Machiguengas (705) et des Yines (607).

Trois communautés ont choisi l'isolement : 150 membres de la tribu des Machiguengas, 300 des Nahuas ainsi que 800 Mashco-Piros. Si elles s'ouvraient au monde, leur système immunitaire, très vulnérable, pourrait être en danger, préviennent les spécialistes.

Parmi les opposants à l'autoroute, la fédération des natifs du Rio Madre de Dios et affluents (Fenamad), qui représente 33 communautés, a relevé les carences des études d'impact environnemental, ainsi que l'absence de consultation auprès des communautés indigènes.

Le gouvernement régional de Madre de Dios, en charge du chantier, assure que cette route n'affectera pas les tribus isolées et qu'elle ne favorisera pas non plus l'activité minière illégale, soulignant le soutien apporté par les communautés locales qui souhaitent pouvoir transporter leurs marchandises.

 Flèches disposées en croix par les Indiens isolés pour interdire le passage dans leur territoire. ©️ Marek Wolodzko/AIDESEP

"Dans les prochaines semaines une consultation sera réalisée auprès de toutes les populations touchées par cette route, parce que nous visons le développement des communautés en situation d'extrême pauvreté qui ne peuvent pas faire circuler leurs marchandises", raconte à l'AFP Eduardo Salhuana, directeur administratif du gouvernement régional.

Il y a un mois, des indigènes de différentes communautés avaient d'ailleurs retenu pendant une journée près de 40 personnes, en majorité des touristes étrangers, pour demander que les travaux reprennent.

"Les communautés indigènes de la région sont très enthousiastes à l'idée d'avoir une autoroute, et cela est compréhensible parce qu'elles espèrent pouvoir transporter plus rapidement leurs produits", assure M. Salhuana.


Sciences et avenir 20/11/2015

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