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ONU: lancement de l'année internationale du quinoa, grain d'or des Andes

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LA PAZ (AFP) - Le quinoa, "graine d'or" des Andes déjà cultivée par les Incas et consacrée mercredi à l'ONU par le lancement officiel de l'Année internationale du quinoa (AIQ), constitue désormais un succès économique, agronomique et nutritionnel en Bolivie et au Pérou.

2013 a été déclarée "Année internationale du quinoa" par les Nations unies, en hommage aux populations andines qui ont su préserver cet aliment cultivé depuis 7.000 ans et à la base de l'alimentation de civilisations millénaires.

Le président bolivien Evo Morales, désigné l'an dernier "ambassadeur spécial" de la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation afin de promouvoir ce "super aliment", fera le voyage de New York, de même que la Première Dame du Pérou, Nadine Heredia, également ambassadrice spéciale du quinoa. Ils participeront au lancement de l'événement au côté du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Le président bolivien, d'origine indigène, fut dans son enfance un petit cultivateur de quinoa et participe régulièrement aux semailles dans sa région d'origine d'Orinoca.

La Bolivie est le principal producteur et exportateur de quinoa, avec 70% du marché mondial, mais une grande partie de sa production part en contrebande au Pérou, autre pays producteur, avec l'Equateur, le Chili, l'Argentine et le Brésil. Selon des chiffres officiels, la Bolivie produit 48.500 tonnes de quinoa annuellement, sur plus de 95.000 hectares, attribuées pour 70% à l'exportation, en particulier vers les Etats-Unis et en Europe, le reste étant réservé à la consommation locale.

Le Pérou pour sa part exporte le quinoa dans une trentaine de pays et les exportations de graine ont augmenté de 143% entre 2008-2012, et de plus de 92% depuis 2010, selon des chiffres officiels. Ces cinq dernières années, le montant des exportations de quinoa péruvien est passé de 2,5 millions de dollars à 25,9 millions de dollars.

"Nous espérons que le lancement à l'ONU sera une vitrine pour présenter les qualités du quinoa", a déclaré à l'AFP Elsa Valladares de l'Institut national d'innovation agraire du Pérou (INIA).

"L'objectif est de promouvoir cette culture emblématique, ce grain d'or que nous possédons pour qu'il soit connu dans le monde entier et que sa demande augmente au niveau international", a-t-elle ajouté.

Nadine Heredia participera pour sa part à une rencontre aux côtés de compagnies péruviennes exportatrices qui présenteront le produit andin dans des centres commerciaux, des supermarchés et des magasins bio américains.

Mme Heredia, qui souhaite contribuer à "générer de nouvelles habitudes alimentaires" au Pérou, participera également à un déjeuner à base de quinoa où sera présentée une vidéo sur la valeur nutritionnelle de la fameuse graine. Elle souhaite qu'à l'instar "du régime méditerranéen, on parle un jour du régime andin", à base de quinoa.

Le quinoa est une pseudo-céréale qui ne fait pas partie de la famille des graminées, mais de celle de la betterave et des épinards (les Chénopodiacées).

Ses qualités nutritives (digeste, sans gluten, pauvre en lipides, riche en fer, Oméga-3 et protéines) ont été découvertes dans les années 70 en Occident où elle est généralement vendue dans des magasins bios ou de commerce équitable.

Pour German Gallardo, du ministère bolivien du Développement rural, le quinoa "est l'unique aliment végétal qui possède tous les acides aminés essentiels; sa valeur nutritionnelle est plus importante que celle de l'oeuf ou du lait et peut être seulement comparée à la viande".

Sa culture est actuellement expérimentée aussi en Europe, Asie, Afrique et Australie, car la plante parvient à pousser dans des zones semi-arides et jusqu'à 4.000 mètres au-dessus du niveau de la mer.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) l'a qualifié de "graine d'or" et ses défenseurs en ont fait un symbole des produits biologiques car ses méthodes de production sont jugées respectueuses de l'environnement.

Selon l'INIA, quelque 3.000 "écotypes" de quinoa existent au Pérou, dont 1.952 ont été étudiés et une trentaine sélectionnés pour leur "qualités nutritives et gastronomiques".

L'initiative de la FAO vise principalement à promouvoir les bienfaits, les caractéristiques et l’utilisation potentielle du quinoa dans la lutte contre la faim et la malnutrition, pour contribuer à une stratégie mondiale de sécurité alimentaire.

Le quinoa, "graine d'or" des Andes déjà cultivée par les Incas et consacrée mercredi à l'ONU par le lancement officiel de l'Année internationale du quinoa (AIQ), constitue désormais un succès économique, agronomique et nutritionnel en Bolivie et au Pérou. (c) Afp




SCIENCES ET AVENIR 20/2/2013

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