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BelleMuezza

Sauver le climat en donnant un prix aux pets de vaches évités

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PARIS - Donner un prix au méthane que votre vache n'aura pas émis parce que vous la nourrissez bien: telle est l'initiative lancée mardi par Bleu-Blanc-Coeur, pour aider à lutter contre le réchauffement et amener plus d'éleveurs à adopter le régime alimentaire à base d'omega 3 préconisé par l'association.


L'ambition est de créer un cercle vertueux sans contrainte, ni taxe, mais uniquement par des méthodes d'incitation, a expliqué à la presse Pierre Weill, président de Valorex, société à l'origine de l'initiative, spécialisée dans la nutrition.

Valorex a donné naissance à la filiale Bleu-Blanc-Coeur (BBC) qui substitue au régime alimentaire animal dominant à base de maïs et de soja, des graines riches en protéines (lupin) ou en omega 3 (lin).

Outre les avantages santé d'un tel régime moins riche en graisses saturées, l'association met en avant l'impact positif sur le climat: le méthane émis par les éructations et flatulences des vaches représente 5% des rejets de gaz à effet de serre en France.

Or, en mangeant herbe, luzerne et lin, les vaches laitières peuvent émettre jusqu'à 64% de méthane en moins, mais l'optimum économie, qualité du lait et santé animale est de l'ordre de -20%, selon des études menées par Valorex et l'Inra.

L'idée est de donner un prix, en loccurrence 100 euros, à la tonne de CO2eq évitée par l'éleveur vertueux.

L'agriculteur dispose alors d'un compte épargne CO2 avec lequel il peut payer, en partie, toutes sortes de produits vertueux, comme des luminaires LED ou des variétés de semence, proposés par des fabricants qui ont accepté de jouer le jeu.

Ces derniers, une quinzaine aujourd'hui, trouvent un intérêt dans ce système, parce qu'on fournit un listing de gens motivés par le développement durable, avec des tonnes (d'équivalent CO2) à dépenser sur leur compte en bons d'achat, explique M. Weill. En échange, ils baissent leurs prix.

Exemple: M. Durand, éleveur de 50 vaches laitières, réduit ses émissions d'équivalent CO2 de 27,59 tonnes, et bénéficie donc sur son compte épargne de 24.800 kg de CO2 (l'Etat a prélevé 10%). Dans le catalogue de produits, il choisit une clôture électrique de 1000 euros, qu'il paye avec 900 euros et une tonne de CO2.

Ce système a été certifié par l'Etat français et les Nations unies. Ce sont 8.635 tonnes de CO2eq. qui ont été attribuées au nouveau compte officiel CO2 de BBC. Sur 72.000 producteurs de lait en France, 500 éleveurs suivent le cahier des charges BBC.



----->A première vue ça paraît loufoque.... Du moins c'est que j'ai pensé à la lecture du titre de l'information... Mais quand on y regarde de plus près... ! Les vaches ne sont pas les seules émettrices de méthane à cause de leurs flatulences... Les chameaux et dromadaires sont accusés des mêmes maux, ainsi que les kangourous et d'autres...


ROMANDIE 12/2/2013

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Les pets des vaches ça rapporte ! À l’occasion du Salon de l’Agriculture, l’association «bleu-blanc-cœur» lance sa «monnaie CO2». Il s’agit ni plus ni moins que de valoriser financièrement la réduction du méthane émis par les rots et pets des vaches.

Le méthane est en effet un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2. Il fait partie du «panier» des gaz que les États signataires du protocole onusien de lutte contre le réchauffement climatique se sont engagés à réduire. Ces tonnes non émises peuvent donc être échangées sur le marché européen du carbone.

Photo SUPERSTOCK/SIPA

Par leurs émanations, les bovins représentent 5 % des 500 millions de tonnes de CO2 émises par la France, soit 26 millions de tonnes d’équivalent CO2 (un peu plus d’un million de tonnes de méthane). On pourrait penser qu’on ne peut rien n’y faire...

Détrompez-vous ! Des travaux de l’Inra démontrent que le lin permet de réduire de 20 % les rejets de méthane des bovins comme des porcs ou des ovins : «le méthane est produit par la dégradation des glucides, explique Michel Doreau, chercheur à l’Inra Clermont-Ferrand. Le lin a cette particularité d’en comporter peu et de contenir en revanche beaucoup de glucides. C’est cette substitution qui provoque la baisse d’émissions».

Ces travaux menés au cours des années 2000 sont financés en partie par Danone et par une PME de l’alimentation animale, Valorex. Cette petite entreprise propose depuis 1993 une filière de graines riches en protéines (lupin, pois, féveroles) et en Omega 3 (le lin).

Photo : superstock/sipa


Il s’agit de diminuer la part du maïs et surtout du soja dans la ration des animaux d’élevage, notamment pour des raisons de dépendance alimentaire vis-à-vis des grands pays producteurs souvent OGM comme le Brésil. Ces aliments sont par ailleurs bénéfiques pour la santé des animaux.

Les travaux de l’Inra débouchent en 2008 sur une méthode qui permet de calculer exactement les kilos de méthane non émis par la vache.

«Il y a en effet un lien direct entre la dégradation des glucides dans le rumen (un des organes de l’appareil digestif de la vache) et la production d’acides gras volatils et de méthane, poursuit Michel Doreau. Nous avons donc élaboré une méthode de calcul qui permet à partir de l’analyse des teneurs en acide gras du lait de déterminer la réduction des émissions de méthane».

Danone n’étant pas intéressé, c’est Valorex qui profite de l’innovation pour déposer un brevet. 500 éleveurs (sur 72 000 répertoriés en France) se soumettent aujourd’hui à la méthode «visiolait».

Ce n’est qu’un début car ce brevet a depuis été examiné et étudié dans un premier temps par le Ministère du Développement Durable, puis par la convention climatique de l’ONU. Laquelle a validé la méthode en août 2012. Celle-ci fait désormais partie du catalogue regroupant toutes les technologies reconnues pour leur efficacité en matière de réduction de gaz à effet de serre.

C’est la seule agréée au monde pour l’élevage. Valorex a pu ainsi ouvrir un compte officiel auprès de l’État Français : «en théorie, si toutes les vaches françaises mangeaient du lin et rotaient 10 % de méthane en moins, l’économie serait de 2,6 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit ce qu’émet 1,5 million de voitures en un an» assure Pierre Weill, président de Valorex.

Plus prosaïquement, Jean-Pierre Pasquet, éleveur en Bretagne, fait son calcul à l’échelle de son exploitation : «en introduisant du lin dans la ration de mes 35 vaches, j’évite des émissions équivalentes à 400 000 kilomètres de trajets en voiture». Sans opposer d’objections, l’Inra précise cependant qu’il faudra régulièrement vérifier qu’il n’y a pas de dérive dans les méthodes de calcul.

Malheureusement, la tonne de CO2 aujourd’hui s’échange à moins de 5 euros la tonne. Pas de quoi inciter les éleveurs à donner à manger du lin à leurs vaches. Aussi, Valorex a décidé de quitter le champ strictement économique.

Depuis 2000, l’entreprise chapeaute l’association «Bleu-blanc-cœur» qui fédère les éleveurs promouvant une alimentation plus saine pour leurs animaux. Cet effort est indiqué aux consommateurs par un logo – la petite fleur bleue de lin- apposé aux viandes, charcuteries, produits laitiers, œufs, pains inclus dans la démarche.

Les agriculteurs se voient donc aujourd’hui proposer une rémunération de 100 euros pour chaque tonne non émise. Cette somme est versée par des industriels vendant des fournitures agricoles sous forme de rabais sur leur produit.

Ainsi, une clôture électrique alimentée par des panneaux solaires d’une valeur de 1000 euros, sera vendue 900 euros car le producteur va acheter une tonne de CO2. Des produits de grande consommation sont aussi concernés comme du jambon en tranches ou des poulets. Pour la marque, la contrepartie de l’achat des tonnes de CO2, c’est l’apposition d’un logo garantissant une alimentation saine.

Lors du salon de l’agriculture, l’association va organiser des visites sur les stands de quelques-uns des 400 de ses adhérents présents.




SCIENCES ET AVENIR 22/2/2013

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