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Accusée de bafouer un accord de l'ONU, la Chine affirme protéger les tigres

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PEKIN - La Chine a défendu mardi son bilan sur la protection des tigres, après avoir été accusée par une ONG de violer un accord des Nations Unies qu'elle a ratifié, en autorisant la vente de peaux et de parties de corps de ces félins.

L'Agence d'investigation pour l'environnement (EIA), basée à Londres, a affirmé avoir découvert un commerce légal de produits issus de tigres élevés en captivité, destinés à la décoration de luxe, qui, selon elle, encourage le braconnage de félins sauvages.

[i]Mais le ministère chinois des Affaires étrangères a souligné que Pékin avait promulgué un mécanisme d'application de la loi impliquant plusieurs agences gouvernementales pour protéger les espèces menacées.[/i] Le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection de la faune menacée, y compris des tigres, a ajouté la porte-parole du ministère, Hua Chunying, demandant aux journalistes de s'adresser aux autorités compétentes pour plus de détails.

Le ministère chinois de la Sécurité publique, en charge de l'application des lois, n'était pas immédiatement joignable mardi pour commenter l'accusation de l'EIA.

L'association a également constaté que des négociants utilisent une réglementation parallèle du gouvernement pour légaliser des vins tonifiants élaborés à partir d'ossement de tigres élevés en captivité, en infraction avec un décret du gouvernement chinois datant de 1993.

La Chine a signé la Convention internationale sur les espèces en voie d'extinction (CITES) qui interdit le commerce international de produits issus de tigres.

Cette convention appelle aussi à l'interdiction du commerce de ces produits à l'intérieur des Etats ainsi qu'à la destruction des parties de corps de tigres, tout en demandant des assurances pour éviter que les grands félins soient élevés dans le but d'être dépecés.

Il y a une contradiction flagrante entre les efforts affichés par la Chine au niveau international pour protéger le tigre sauvage et les mesures prises à l'intérieur du pays qui stimulent la demande et poussent au braconnage, selon Debbie Banks, qui dirige la campagne pour les tigres de l'ONG.

Cette contradiction constitue une des plus grandes tromperies dans l'histoire de la protection du tigre, affirme Mme Banks qui demande à Pékin d'arrêter d'encourager avec cynisme et d'aider un commerce qu'elle a promis d'éradiquer.

Selon les chiffres de l'EIA, il y a environ 5.000 tigres en captivité en Chine et plus de 1.500 en liberté.




ROMANDIE 26/2/2013

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Le braconnage et la dégradation de leur habitat ne sont pas les seules menaces qui planent sur les tigres. En Chine, des tigres seraient élevés en captivité et affamés dans le seul but de récolter leurs os et de fabriquer du "vin de tigre". Un breuvage réputé dans la médecine chinoise pour soigner l'arthrite et les rhumatismes.

Animal emblématique de l'Asie, le tigre fait partie des espèces menacées qui retiennent le plus d'attention. En 1900, on estimait que la population de Panthera tigris atteignait les 100.000 individus répartis dans presque toute l'Asie. Aujourd'hui, ce chiffre est tombé à moins de 3.500 spécimens aptes à la reproduction, selon l'Union pour la conservation internationale de la nature (UICN). C'est peu alors que le nombre de tigres élevés en captivité en Chine et aux Etats-Unis notamment, avoisine les 5.000. 


 
CachangaCaracal / Youtube 9/9/2007 - Attention quelques images particulièrement difficiles pourraient heurter les personnes sensibles et les jeunes lecteurs.


La chasse au tigre menée durant les XIXe et XXe siècles, a été la principale responsable de la disparition de l'animal. Elle était alors motivée par une course aux trophées mais aussi par le succès rencontré par les peaux et fourrures de tigre. Face à l'alerte déclenchée par plusieurs pays, cette chasse a été interdite en 1970 dans tous les pays. Toutefois, ceci n'a pas suffi à protéger l'animal des menaces qui pèsent sur lui. Aujourd'hui, le déclin de l'espèce se poursuit faute au braconnage et à la dégradation de son habitat.


 
La Chine a interdit le commerce de tigre en 1993, mais les entrepreneurs y ont élevé plus de cinq mille tigres en captivité, dans l'espoir d'obtenir du gouvernement chinois de lever son interdiction. MSLawdotedu / Youtube 11/11/2013


La CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) a banni le commerce des produits issus du tigre. Pourtant, en Chine, il n'est pas difficile de se procurer de la peau ou des griffes provenant du félin.

Plus terrible encore, est le commerce du "vin de tigre". Comme le rhinocéros et sa corne, le tigre est malheureusement victime de la médecine traditionnelle chinoise qui attribue à ses os plusieurs vertus notamment contre les rhumatismes et l'arthrite. C'est pour obtenir ces vertus que des fabricants ont mis au point le "vin de tigre" : il s'agit d'un breuvage fabriqué à partir d'alcool de riz dans lequel a trempé pendant plusieurs mois des carcasses de tigres morts. 


 La triste fin des tigres dans les fermes d'élevage en Chine... Le fléau de l'élevage de tigres et le commerce des parties et produits de tigres élevés en captivité continuent , malgré les accords de l'ONU et un engagement des dirigeants des pays de répartition du tigre pour mettre fin au commerce du tigre. De tels élevages de tigres ne jouent aucun rôle dans la conservation, à partir d'une perspective de diversité génétique ou une perspective éducative. Quelle valeur éducative pourrait -il y avoir à voir un tigre poussant un landau ou sauter à travers un cerceau de feu? EIA International / Youtube 24/10/2012. Plus d'informations http://www.eia-international.org/the-...

La Chine a normalement interdit l'utilisation d'os de tigre en 1993 afin de protéger l'espèce mais le "vin de tigre" est toujours bel et bien commercialisé dans le pays, a révélé en février dernier, l'organisation britannique EIA (Environmental Investigation Agency). Un marché qui ne serait pas inconnu du gouvernement, bien au contraire

 Captive tigers in the Xiongsen Bear Tiger Village. Photo by: EIA. 


Selon l'enquête menée par l'EIA, le vin serait désormais fabriqué à partir de carcasses de tigres élevés en captivité qui ne sont pas détruites après leur mort. L'agence accuse même la Chine d'avoir notifié (de façon "secrète") en 2005 que toute ferme élevant plus de 500 tigres est en droit de commercialiser du vin de tigre. La loi établie en 1993 serait alors tout simplement contournée, par le fait de ne pas mentionner les os de tigre dans la liste des ingrédients. 


Sans surprise, ceci a largement stimulé le développement de fermes d'élevage de tigresIl en existerait aujourd'hui plus de 200 dans le pays. Là-bas, les animaux sont gardés dans des cages trop étroites pour eux et des conditions parfois atroces. Ceci en vue d'objectifs divers y compris le spectacle. Les Chinois peuvent ainsi visiter les fermes et assister à des numéros quand certaines proposent aux visiteurs d'acheter des proies vivantes pour voir les tigres les attaquer. 


Les tigres sont battus, sous-alimentés et ne sont aucunement soignés. Certains développent des tumeurs, d'autres des infections dues à des blessures. Une fois les tigres morts, leurs carcasses sont récupérées, revendues ou entreposées dans des congélateurs, le tout en profitant du contexte légal "défaillant".


Dans ces fermes, il est ainsi  possible de se procurer du vin de tigre vendu pour 150 euros minimum la bouteille. Pour se défendre, les éleveurs affirment que les tigres meurent de cause naturelle. En réalité, il meurt le plus souvent parce qu'ils ont été affamés. 


Les fermes d'élevage ne sont cependant pas les seules concernées. En 2008, l'EIA avait déjà révélé avoir trouvé du vin de tigre dans deux zoos chinois : le Qinhuangdao Wild Animal Park, dans la province du Hebei, et le Badaling Safari World, près de Pékin. Dénoncé, l'un des établissements avait affirmé avoir reçu une autorisation de la part des autorités chinoises. Fondé par le millionnaire Zhou Weisen, le Xiongsen Bear and Tiger Mountain Village de Guilin en Chine est passé de 60 tigres en 1993 à plus de 1.500 aujourd'hui. Il est régulièrement la cible des associations de protection des animaux.


 Cette infographie montre la croissance rapide du nombre de tigres élevés en captivité en Chine qui n'a rien fait pour soutenir la reprise des tigres sauvages dans ce pays. En fait, elle a fait l'inverse... car les pays sans élevage de tigres voient un retour progressif des populations (c) EIA.


"La position tout à fait paradoxale de la Chine, qui dans un contexte international affiche son soutien à la conservation des tigres sauvages mais qui, au niveau national, encourage la demande et par conséquent le braconnage, est l'une des plus grandes escroqueries jamais perpétrées dans l'histoire de la protection de l'espèce", a déploré il y a quelques mois, Debbie Banks, directrice de la campagne de l'EIA pour les tigres citée par Mongabay.com. 

 Malgré la signature d'initiatives mondiales visant à protéger les tigres sauvages et de doubler leur nombre d'ici à 2022, les départements gouvernementaux en Chine ont tranquillement  stimulé les marchés intérieurs pour les peaux de tigre et parties du corps. EIA International / Youtube 26/2/2013. Attention certaines images peuvent choquer les personnes sensibles et les jeunes lecteurs... 

Le pays a d'ailleurs déjà évoqué la possibilité de lever l'interdiction de commercialiser des produits de tigre. Selon les ONG, cette position ne fait qu'anéantir les efforts internationaux en stimulant le marché et la demande pour les "pièces" de tigre. Ajouté à une dégradation croissante de leur habitat, ce trafic pourrait ainsi assurément compromettre les espoirs des pays qui veulent faire doubler le nombre de tigres d'ici 2022. 

Pour Steve Broad, directeur exécutif du groupe TRAFFIC, le phénomène est un désastre non seulement pour la Chine mais aussi pour les tigres vivant restant à l'état sauvage. "Nous ne parlons pas d'un commerce médical mais d'un commerce où le vin de tigre est vu comme un remontant et les personnes qui l'utilisent le font par bravade. Plus l'animal est rare, meilleur il est. Ceci encourage le pire marché parmi les riches et les naïfs", a t-il estimé repris par le Daily Mail. 

Les organisations, plusieurs pays et même de nombreux Chinois ont appelé le gouvernement à modifier sa réglementation vivement dénoncée. Mais les enjeux de ce trafic et les pressions exercées par ses acteurs sont majeurs. D'après l'EIA, ce marché pourrait même être encore plus important qu'estimé, une partie des activités criminelles étant devenue "souterraine" et donc difficile à révéler et dénoncer.


 
Documentaire 
Grandeurs nature Le tigre de la dernière chance. Il ne reste plus qu'une soixantaine de tigres en Chine du Sud : pour les sauver, Li Quan a mis en place un programme de réinsertion de l'animal. Mon Nom est Personne / Youtube 1/05/2013





maxisciences 18/11/2013

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