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Côte d'Armor : vives oppositions contre l'extraction de sable marin dans la baie de Lannion

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TREBEURDEN (France / Côtes-d'Armor) - Le combat fait rage sur la côte de granit rose où un collectif d'associations s'oppose farouchement à un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie de Lannion (Côtes-d'Armor), sur lequel le gouvernement doit se prononcer courant mars.

Si le Premier ministre signe le décret, on le contestera devant le Conseil d'Etat, promet Alain Bidal, le président du Peuple des Dunes en Trégor, collectif regroupant une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles. Si le préfet donne son aval pour le début des travaux, on ira devant le tribunal administratif. Et le cas échéant, on saisira le Cour européenne de justice, ajoute M. Bidal.

Le projet, porté par la Compagnie armoricaine de navigation (CAN, groupe Roullier), prévoit l'extraction chaque année, pendant 20 ans, de 400.000 m3 de ce sable destiné à amender les terres agricoles, afin de diminuer leur acidité.

Mais le secteur choisi par la CAN revêt pour le collectif une importance environnementale primordiale. Sur la pointe de Bihit, la baie de Lannion apparaît, avec son chapelet d'îles, sa côte préservée que l'on suit du regard jusqu'à l'embouchure du Leguer, la rivière qui traverse Lannion.

Tout un secteur classé Natura 2000, mais en deux zones distinctes. Entre les deux, une trouée non classée, au coeur de la baie, site choisi par la CAN.

Le sable serait extrait d'une dune, résultat des mouvements des courants et des sables depuis des milliers d'années, explique M. Bidal. C'est donc non renouvelable à l'échelle humaine, soutient Jean-François Omnes, membre du collectif.

Selon lui, cette dune est un refuge pour le lançon, poisson qui attire des prédateurs tels que le bar, le lieu ou la raie, et dont se délectent les oiseaux de la toute proche réserve naturelle des Sept-Iles, sanctuaire pour de nombreuses espèces, dont le fou de bassan, le macareux et la très rare sterne de Dougall.

Mais cette dune représente 186 millions de m3, plaide Bernard Lenoir, directeur foncier de la CAN. Le prélèvement de 8 millions de m3 est donc extrêmement raisonnable, dit-il. Et le périmètre que nous avons choisi représente 4 km2.

Certes, rétorque le collectif, mais cela représente 36 millions de m3. Le projet de la CAN en ferait disparaître le quart.

Avec quelles conséquences sur le trait de côte? Sur les plages? Sur la faune et la flore sous-marine en raison du rejet dans l'eau d'un nuage de particules après le pompage du sable? Si le lançon s'enfuit, insiste le collectif, il n'y a plus de prédateurs et c'en est fini de la pêche.

Le projet, qui a reçu un avis favorable du commissaire enquêteur, n'assèchera pas la ressource en lançons et ne ruinera pas l'économie de la pêche, affirme M. Lenoir.

Et du lançon, il y en a ailleurs, dit-il, soulignant que la CAN réalise avec le Muséum d'histoire naturelle une étude sur ce poisson afin de déterminer le plus scientifiquement possible sa présence sur la dune, en quelle quantité, à quel moment, de façon à proposer des périodes d'extraction.

L'emploi est un autre argument. Pour le collectif, ce sont à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, de la mytiliculture et du tourisme notamment qui sont menacés. Un chiffre qui ne convainc guère M. Lenoir, pour qui l'agriculture française a besoin de ce sable.

Alors pourquoi ne pas aller chercher ce calcaire plus au large, comme le font les Anglais, interroge le président (PS) de Lannion Trégor Agglomération, Joël Lejeune. Pour lui, pas question de toucher au site.

Y porter atteinte, c'est porter atteinte à toute une chaîne écologique, dit-il, en soulignant que cet avis fait l'unanimité des 13 communes du littoral.


ROMANDIE 9/3/2013

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Lannion (France) (AFP) - Entre 4.500 et 7.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté samedi à Lannion pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.

De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole "Non à l'extraction de sable en baie de Lannion". Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région.

 Manifestation à Lannion le 24 janvier 2015 pour pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie (c) Afp

La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet "d'ici une quinzaine de jours" au ministère de l'Economie.

"Non à Macron, oui au lançon", pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'Economie dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.

"Pas de tunes avec nos dunes", "Qui vole le sable récolte la tempête", "Macron, le Trégor te dit non" ou encore "je suis le sable", affirmaient de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. Le sable ainsi prélevé serait utilisé pour amender les terres agricoles.

Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des Dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.

De son côté, la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN, groupe Rouillier), a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitéeDésormais, elle envisage de prélever 250.000 m3 de sable par an sur 15 ans, contre 400.000 m3 sur 20 ans à l'origine, soit 2% -contre 4%- du volume de la dune sous-marine dans laquelle serait prélevé le sable, assure-t-elle.

De plus, la CAN a proposé de cesser toute activité chaque année de mai à août "dans un esprit de conciliation avec les professionnels des loisirs nautiques et de la pêche". Elle met également en avant les emplois directs et indirects générés par son activité.

Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'Economie auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière.

"Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie", avait souligné lors de ses voeux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.


Sciences et avenir 24/1/2015

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Les opposants au projet d'extraction de sable coquillier dans la baie de Lannion (Côtes-d'Armor) sont en colère : ils ont claqué la porte d'une réunion, à Bercy, mardi 14 avril, après que le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, ait finalement décidé de donner un feu vert à la demande de la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) porteuse du projet.

Le ministre a cependant limité l'extraction, sollicitée par la CAN en décembre 2009, à un maximum de 250 000 mètres cubes de sable par an, contre 400 000 mètres cubes envisagés initialement.

 Manifestation contre le projet d'extraction du sable coquiller à Lannion, le 24 janvier. AFP / Damien Meyer

L'extraction sera en outre interdite pendant la période estivale, entre mai et août, a précisé le ministère de l'économie dans un communiqué diffusé après une réunion avec les élus de la région, des opposants au projet et des représentants de la CAN, détenue par le groupe Rouillier.

Le sable coquillier est destiné à être utilisé comme fertilisant agricole par ce groupe producteur d'engrais. Et ce, comme l'explique France 3 Bretagne, à la place du maërl (un agglomérat de débris d'algues riches en calcaire), qui est désormais protégé.

L'arrêté préfectoral ne sera initialement délivré que pour une période d'un an, « afin de rendre effectif le suivi des opérations d'extraction et en permettre l'arrêt si nécessaire », a précisé Bercy.

« Les études concluent avec suffisamment de certitude à l'absence d'impact significatif sur l'environnement et les autres activités pour pouvoir débuter (sic) l'extraction, affirme Emmanuel Macron dans le communiqué de mardi, qui nuance tout de même son propos, soulignant qu'« il faut être vigilant et démarrer progressivement avec un suivi strict pour pouvoir déceler tout impact imprévu et adapter en conséquence le projet ».

Qu'elle soit limitée ou non, les opposants estiment que cette extraction va mettre en péril l'écosystème et la pêche. « Le problème ne réside pas dans les volumes. Dès l'instant où l'on attaque la dune, on attaque la biodiversité », a ainsi regretté Alain Bidal, le président du collectif  Le peuple des dunes du Trégor, à la sortie de la réunion.

 France 3 Bretagn8 24/1/2015

La dune de sable coquillier constitue en effet une des zones de reproduction du lançon, un poisson dont se nourrissent d'autres espèces comme le bar. Ce qui explique l'inquiétude des pêcheurs face au projet. En janvier, ils étaient ainsi nombreux dans les rangs de la manifestation contre le projet, entre 4 500 et 7 000 personnes à Lannion. « La baie est en danger, non seulement d'un point de vue environnemental, mais aussi sur le plan de l'emploi. Les premiers touchés, ce seront les pêcheurs professionnels », a poursuivi M. Bidal.

Selon son collectif, qui rassemble une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, le projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture (élevage de moules) et du tourisme. 

Les élus de Lannion-Trégor communauté ainsi que plusieurs parlementaires de la région avaient également fait savoir leur opposition à l'exploitation de ce sable coquillier. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait notamment souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion-Trégor agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.




Le Monde 14/4/2015

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Le feu vert d'Emmanuel Macron au projet d'extraction de sable dans la baie de Lannion provoque la colère des pêcheurs bretons. France 2 revient sur les raisons de leur mécontentement.

Depuis cinq ans, Alain Bidal se bat avec l'association "Le peuple de la dune", dont il est le président, contre le projet d'extraction de sable dans la baie de Lannion (Côtes-d'Armor). Ce projet "va faire fuir les poissons, il va détruire la première couche de la dune, là où il y a la biodiversité", martèle-t-il à France 2.



Pourtant, Emmanuel Macron a donné son feu vert hier, mardi 14 avril. Le ministre de l’Économie s'appuie sur des études qui assurent "l'absence d'impact significatif sur l'environnement". La première année, 50 000 m3 de sable pourront être extraits, puis 250 000 par an sous conditions.

Ce sable rare est essentiel pour la fabrication de certains engrais. Mais son extraction pourrait faire disparaître le lançon, petit poisson dont se nourrissent le bar sauvage et le turbot. 75 emplois de pêcheurs sont menacés. Philippe, l'un d'eux, est écoeuré: "On se moque de nous". L'exploitation pourrait débuter dès 2016.


Francetv info 15/4/2015

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Lannion (France) (AFP) - Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a rencontré lundi à la sous-préfecture de Lannion (Côtes d'Armor) une délégation des opposants au projet d'extraction de sable dans la baie afin d'"entendre les inquiétudes" et y apporter le "plus de garanties" possibles.

"J'ai voulu entendre les inquiétudes et y répondre en apportant le plus de garanties", a déclaré M. Macron à l'issue de la rencontre. "Je ne veux pas qu'on arrête tout alors que les règles ont été respectées", a-t-il insisté.

 Des manifestants opposés à un projet d'extraction de sable dans la baie de Lannion (Côtes d'Armor), le 8 juin 2015 lors de la visite du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron (c) Afp

"Il s'agit de mettre en place une méthode progressive, transparente et objective avec la mise en place d'un comité qui prendra en compte toutes les parties ainsi qu'une étude qui durera six à neuf mois. Il est important de restaurer la confiance, sans quoi rien ne peut se faire", a détaillé le ministre de l'Economie.

Emmanuel Macron a également annoncé un décret avant la fin du mois de juin, qui définira les conditions de l'exploitation, à partir duquel un "point sera fait à Paris" en septembre prochain, en attendant le résultat de l'étude.

"L'autorisation d'exploitation sera renouvelée d'une année sur l'autre, après évaluation de l'impact sur l'environnement et les secteurs socio-économiques de la zone. Si l'impact est trop important, l'exploitation s'arrête", a assuré le ministre, demandant par la même occasion à la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN), de d'ores et déjà "explorer des alternatives plus au large".

Parmi les personnes reçues par le ministre, Jean-François Omnès, représentant du collectif "le peuple des dunes du Trégor" et président de l'association des pêcheurs-plaisanciers a estimé que si "à titre personnel", il avait "relativement confiance dans la parole du ministre", il était nécessaire d'avoir "des engagements écrits, pas uniquement des paroles".

"Si les choses n'avancent pas, nous n'hésiterons pas à mener toutes les actions nécessaires pour bloquer le projet. Nous n'avons aucune confiance dans la CAN", a ajouté M. Omnès, en écho aux propos du ministre.

Déposé en 2010 par la CAN, filiale du groupe Rouiller, le projet d'extraction de sable en baie de Lannion, soutenu par les agriculteurs qui disent en avoir besoin, fait l'objet d'une vaste opposition de la part des élus, associations environnementales et groupements de professionnels de la région.

Le ministère de l'Economie a donné son feu vert le 18 avril dernier tout en limitant l'extraction à un maximum de 250.000 m3 de sable par an, contre 400.000 envisagés initialement, et en interdisant toute exploitation durant la période estivale, entre mai et août.



Sciences et avenir 6/6/2015

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