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Le gouvernement remet à plat le projet canal Seine-Nord

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PARIS (Reuters) - Le ministre des Transports a annoncé mardi la remise à plat du projet de canal Seine-Nord Europe et son intention de demander une aide européenne de 1,3 milliard d'euros pour que cette infrastructure puisse espérer voir le jour.

L'un des chantiers emblématiques du Grenelle de l'environnement, organisé en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ce canal long de 106 kilomètres est destiné à relier les bassins de la Seine au nord de l'Europe et à convertir une partie du trafic poids lourds en trafic fluvial.

Le calendrier initial prévoyait un début de travaux en 2012 pour une mise en service en 2016, mais l'appel d'offres a été suspendu l'an dernier par le gouvernement socialiste en attendant les conclusions d'un audit financier sur la faisabilité du canal.

"Ce rapport porte un jugement très sévère sur le pilotage d'un projet qui paraît aujourd'hui en échec, en particulier en raison d'une dérive des coûts qui n'a jamais été mise en lumière", a déclaré Frédéric Cuvillier, ministre des Transports dans un communiqué. "La mission préconise un report du projet à une période économique plus favorable. Mais Frédéric Cuvillier ne fait pas sienne cette conclusion et ne se résout pas à un échec annoncé."

Le ministre a décidé de remettre à plat le projet initial, arrêtant la procédure de partenariat public-privé à laquelle les trois groupes de BTP Vinci, Bouygues et Eiffage avaient l'intention de prendre part. Il a également annoncé la remise à plat du dossier dans ses aspects techniques et installé une "mission de reconfiguration" confiée au député PS du Nord Rémy Pauvros. Sur l'aspect financier, le ministre compte solliciter davantage l'Union européenne.

"Je compte présenter un nouveau dossier avec une demande de 30% de financement européen sur la part publique, soit 1,3 milliard d'euros sur la période 2014-2020", a dit Frédéric Cuvillier dans une interview au Monde daté de mercredi. "Les demandes de subventions doivent être prêtes d'ici au premier trimestre 2014."

La période de financement évoquée correspond toujours au calendrier encore officiellement en vigueur en octobre dernier: un début de travaux en 2014 et une mise en service en 2020.

D'après le projet initial, le coût de la construction du canal Seine-Nord Europe était évalué à 4 milliards d'euros environ, dont 6,6% devait être apportés par l'Europe. Selon Frédéric Cuvillier, le projet est désormais estimé à plus de 7 milliards d'euros.

Dans sa mouture initiale, le canal devait créer 4.500 emplois directs le temps du chantier et 25.000 emplois durables dans la logistique, l'industrie et le transport.


SCIENCES ET AVENIR 26/3/2013

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Le coût du projet de canal Seine-Nord Europe entre l'Oise et l'Escaut est fortement révisé à la baisse, autour de 4,5 milliards d'euros, et ce grand chantier porteur de croissance pourrait démarrer dès 2015, selon un rapport remis mercredi au ministère des Transports.

Au lieu de 7 milliards d'euros prévus par le premier projet de partenariat public privé (PPP), avec un financement de 6% par l'Union européenne, «le projet reconfiguré ne coûterait plus que 4,4 à 4,7 milliards d'euros hors taxe, dont 40% couvert par le budget européen», a déclaré à l'AFP le député-maire de Maubeuge Rémi Pauvros (PS), au terme de la mission qui lui a été confiée en avril par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.

 Pascal Rossignol POOL

«Je propose que la réalisation des 106 km entre Compiègne (Oise) et Douai (Nord) soit confiée à un maître d'oeuvre public, sous la forme d'une société de projet», a-t-il ajouté.

 TNTWeo 24/6/2013

«Ma proposition est de démarrer en 2015 ou 2016 pour terminer en 2022 ou 2023, 2014 devant servir à une étude complémentaire publique à faire pour la modification des aménagements sur le tracé, d'où viendraient pour l'essentiel les économies», a encore indiqué M. Pauvros.

 mnocap 2/1/2012

Le projet de nouveau canal entre l'Oise et l'Escaut a été retenu en octobre par l'UE comme l'un des cinq grands chantiers du «mécanisme d'interconnexion pour l'Europe» à favoriser, éligible aux subventions européennes dans la période 2014-2020.

Résultat, la part de l'Etat, de 4 milliards d'euros dans la première mouture, ne serait plus que d'un milliard dans cette nouvelle configuration. L'UE interviendrait donc à hauteur de 2 milliards et les collectivités locales de Picardie, Ile-de-France et Nord-Pas de Calais, qui ont promis de doubler le montant promis à l'origine, d'un milliard d'euros, tout comme l'Etat. Le solde, soit 500 millions d'euros environ, serait apporté par des prêts longue durée (40 ans) et à très bas taux d'intérêt de la Banque européenne d'investissement (BEI) et de la Caisse des dépôts et consignations, a expliqué le député. «On ne peut pas aller plus loin pour réduire la part de l'Etat», a estimé M. Pauvros.

Tout en soulignant que la décision finale de soumettre le projet à la Commission européenne l'an prochain appartient au gouvernement, M. Pauvros estime que le rapport qu'il rend «met de la cohésion et de la cohérence dans ce projet, démontre sa faisabilité économique et crée les conditions de sa réalisation».

Dans une lettre ouverte au président François Hollande publiée lundi, une soixantaine de responsables politiques, chefs d'entreprise et dirigeants de chambres de commerce du nord de la France et de Belgique ont appelé à l'ouverture rapide du chantier du canal qui permettrait la navigation de barges de 4.400 tonnes et 185 mètres de long, avec à la clef la création de dizaines de milliers d'emplois potentiels.


 
Agora Erasmus 1/11/2013


«Le projet n'est pas révisé à la baisse», a souligné M. Pauvros. Les économies viendront d'abord de la disparition des frais financiers de 1,5 à 2 milliards d'euros, assurances comprises, que les sociétés Bouygues et Vinci candidates au PPP prévoyaient pour couvrir leurs emprunts.

Parmi les pistes identifiées dans le rapport pour réduire les coûts, figurent la possibilité d'utiliser sur une dizaine de km un tronçon élargi du canal du Nord actuel, ainsi que la diminution du nombre d'écluses, qui passerait de sept à six. Ne pas construire immédiatement les quatre plateformes multimodales prévues dans le PPP au coût de 320 millions d'euros, est un autre élément clé, qui ferait économiser environ 200 millions d'euros. Pour M. Pauvros, l'un des piliers de son rapport c'est l'«approche progressive». Sur les quatre plateformes, deux au moins ont de bonnes chances d'être réalisées: à Nesle, dans la Somme, où les céréaliers picards ont le projet de construire un port privé, qui pourrait aussi servir aux industries agroalimentaires voisines, et à Cambrai-Marquion, à cheval sur le Nord et le Pas-de-Calais.

Les secteurs de l'automobile, de la grande distribution et de la récupération sont, selon M. Pauvros, également très demandeurs.

20 minutes / AFP 11/12/2013

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